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Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 20 minutes, Stark_Contrast a dit :

    certaines choses ne changent jamais.

    Le problème est que la Russie n'a pas la main-d'œuvre de l'URSS.

    Je pense que beaucoup de gens à l'Ouest ont supposé que la Russie comprendrait cela et mettrait en place des structures de forces plus intelligentes. 

    Nous avons supposé qu'ils seraient beaucoup plus intelligents. Aux États-Unis, au moins, lorsque les unités perdent en effectifs, elles essaient de compenser par une puissance de feu et des gains de mobilité.

    La Russie fait toujours la fête comme en 1944

    Oui, les russes combattent comme une armée de masse, alors qu'ils n'ont plus de masse. En occident, on a perdu de la masse (ce qui pose tout un tas de problème), mais on a compensé par une professionnalisation, un meilleur entrainement des troupes, et des progrès technologiques. La plupart des unités conventionnelles occidentales actuelles auraient été considérées comme des unités d'élites il y a 40 ans. En Russie par contre, la perte de masse s'est faite à qualité constante  (au mieux) voir à qualité déclinante sur beaucoup de points (notamment la disponibilité du matériel). 

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  2. Il y a 2 heures, Heorl a dit :

    Il faudrait que je révise mes fiches sur le sujet, mais de mémoire les Allemands, en tout cas pour l'armée de terre, n'ont pas tiré beaucoup d'enseignements de la Guerre d'Espagne contrairement à ce qui est souvent avancé. Par exemple, malgré l'emploi d'unités motorisées, l'Allemagne n'a pas motorisé son armée entière : toute l'artillerie était encore tirée par des chevaux et la logistique de la Heer reposait intégralement ou presque sur les trains et les convois à cheval. L'armée mécanisée qu'on voit dans les films est un mythe.

    Par contre, la Luftwaffe a eu une expérience toute autre et c'est le plus important. Ils ont surtout testé leur matériel, particulièrement pour les avions. Ils se sont ainsi rendus compte que les biplans étaient complètement dépassés et les ont relégué à l'entraînement. Ils ont également expérimenté sur le bombardement tactique et stratégique, ainsi que les problèmes de ce dernier (Guernica).

    Quant à la Kriegsmarine, elle fut cantonnée au rôle de convoyage de l'armée d'Afrique espagnole depuis le Rif ou le Sahara occidental. Pas glorieux et pas très intéressant.

    Concernant la motorisation de la Heer, je pense que les allemands sont ceux qui ont le plus rapidement et le plus profondément compris l'intérêt de formations 100% motorisées dans la guerre de mouvement. Mais ils ne pouvaient tout simplement pas se permettre de motoriser trop de divisions pour des questions industrielles et pétrolières. Par exemple, dans leur "Barbarossa 1941", Lopez et Otkhmezuri soulignent bien qu'il aurait fallut dans l'idéal 1 Groupe Panzer de plus afin de pouvoir former en permanence 2 pinces blindées complètes, plutôt que d'envoyer successivement le Panzer Group du groupe armé centre jouer la 2e pince pour les panzer group nord et sud, mais que c'était impossible matériellement pour l'Allemagne sauf à faire trop de concession ailleurs. 

    La guerre d'Espagne a surtout permis de travailler la coordination air-sol au profit de la Luftwaffe, il me semble. 

     

     

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  3. il y a 29 minutes, g4lly a dit :

    La France et l'Allemagne aussi se détestent et leur intérêts sont divergents ... pourtant d'autres intérêts les ont fait se mettre sur la gueule dans une ambiance plus feutrée.

    A mon avis on peut pas comparer les deux. L'Europe post-WWII s'est construite sur le refus absolu du conflit armé comme mode de gestion de nos différents. On a développé des liens économiques et une culture de pacifisme interne qui font qu'il est totalement impossible, peu importe le contexte, que l'Allemagne envahisse la France ou inversement. Non seulement le pays envahisseur aurait automatiquement l'ensemble du continent à dos (sans même parler des américains avec l'OTAN), et de toute façon la population du dit pays ne suivrait pas son gouvernement. 

    C'est donc assez différent des relations sino-indiennes, qui se font entre deux pays émergents, aux dents longues (humiliations passées/colonisations toussa toussa) et dont les élites et populations respectives baignent dans dans un contexte largement plus nationaliste qu'en Europe. 

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  4. il y a 32 minutes, g4lly a dit :

    La retraite de Kiev s'est très mal passée...

    C'est peut être pour ça qu'il on changé de méthode.

    Ici les russes continue à largement bombarder alors qu'ils reculent lorsque les Ukrainiens poussent. Ça empêche l'artillerie ukrainienne de s'en donner à coeur joie sur les russes en retraite.

    J'avais plutôt l'image d'une retraite de Kyiv en bon ordre globalement. On a pas vu de quantités délirantes de matos perdus *toute proportion gardée* au vu des standards russes en la matière ni grosse désorganisation. Il me semble que ça aurait pu être bien pire. Qu'est ce qui te fait considérer que ça c'est très mal passé ? 

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  5. Il y a 4 heures, Heorl a dit :

    Euh, non. ça veut surtout dire qu'ils n'avaient personne à envoyer, et ça se voit également sur le reste du front. La révision sans cesse à la baisse des objectifs stratégiques puis tactiques ne peut vouloir dire qu'une chose : il n'y a personne à envoyer et donc il faut faire avec toujours moins de moyens. La Russie ne peut pas sortir des unités de réserve de son chapeau, quand les trois quarts de son potentiel sont déjà sur le terrain et l'écrasante majorité du reste n'est pas déployable (vu l'état des deux BTG de Transdniestrie, je te laisse imaginer l'état de ceux basés en Extrême-Orient). 

    Et excuse-moi de douter qu'une armée qui a passé un mois et demi d'offensive sur une ville, sans d'ailleurs montrer de grandes prouesses tactiques, ne soit en état de mener des combats retardateurs. L'étendue des pertes matérielles que l'on retrouve à mesure de leur retraite (beaucoup indiquant d'ailleurs également des pertes humaines en grand nombre) indique surtout une armée en déliquescence et qui menaçait de se désintégrer si les Russes ne retraitaient pas en vitesse. Je peux même rappeler à ton bon souvenir le saillant de Gostomel, où sur 2,5 armées concentrées en un seul endroit, l'équivalent d'une armée entière est resté sur le carreau, commandement compris, ce qui a conduit à une retraite en catastrophe pour éviter l'encerclement et le désastre. Et pourtant ils avaient commencé à réaliser des positions défensives, donc auraient sans doute pu tenir face à une contre-offensive ukrainienne. 

    Ce qui est le plus probable, c'est que les Russes se soient attendus à ce que les renforts ukrainiens soient dirigés vers le Donbass, la 6ème armée suffisant ainsi à maintenir seule la pression. Or, les Ukrainiens, parfaitement renseignés, ont pu leur voler dans les plumes là où ça faisait mal, sans que la Russie dispose des réserves pour pouvoir y faire face. Les 19 BTG de Belgorod ont continué de se tourner les pouces, pourtant il y en a sans doute au grand minimum un ou deux dans le lot qui serait capable de peser sur le terrain. 

    Les Russes n'avaient d'ailleurs AUCUN intérêt à mener des combats retardateurs mais plutôt à tenir le plus longtemps possible afin de permettre d'empêcher les Ukrainiens de menacer Koupiansk. N'oublions pas que jusqu'à il y a quelques semaines, on pensait que la Russie surclassait les Ukrainiens en puissance de feu et c'est également ce que les Russes pensaient. On sait aujourd'hui que l'écart se réduit de jour en jour, mais ce n'était pas aussi évident, à ce moment-là ce n'étaient que des suppositions. Tu dis t'appuyer sur ce que tu vois sur le terrain. Et bien, si on regarde le terrain, ce n'est pas du tout des combats retardateurs que je vois, mais une armée repoussée de toute part qui est en pleine retraite partout sauf à quelques rares endroits où elle a pu se préparer. Ce n'est pas du tout comparable au front du Donbas où tu vois les Ukrainiens faire de la manoeuvre, de la contre-offensive, de la défense acharnée avec des décrochages organisés lorsque la bataille est perdue. A titre d'exemple, Stari Saltyiv était sans doute défendable si tu avais les troupes pour le faire, comme Lyman l'est : les axes d'attaques sont limités, tu sais d'où vient l'ennemi, tu sais quel est son objectif. Et pourtant les Ukrainiens parviennent encore à conserver un pied sur la rive droite du Donets alors que les Russes ont du abandonner (ou ont été chassées, ce n'est pas très clair) Staryi Saltiv. 

    En fait la cinématique de la retraite est relativement étrange. 

    On est pas sur une retraite "organisée" comme à Kyiv où toutes les troupes se retirent rapidement en bon ordre en quelques jours. 

    Pour autant, il est vrai que les combats ont été, en tout cas de ce qu'on en voit en Open Source, relativement rares et de faibles intensités, or quelques cas précis. 

    On a plutôt l'impression que les russes se sont retirés partout où les ukrainiens ont poussés, sans pour autant livrer de vrais combats retardateurs comme on en attendrait dans le cas du retraite pied à pied. 

    J'avoue avoir du mal à distinguer la part de volontaire et de subit dans ce retrait russe. Si l'objet est de réarticuler rapidement ces troupes vers l'est, pourquoi ne pas faire un mouvement "à la kiyv" de manière rapide ? Et surtout, quel intérêt de ne pas au moins laisser un filet de troupe pour fixer les ukrainiens (d'autant plus facilement qu'on est à quelques dizaines de kilomètre de Belgorod et qu'il peuvent rapidement envoyer du renfort si besoin) ? Alors que là, tout le flanc ouest des troupes russes dans le saillant d'Izium se retrouve sous la menace d'une offensive ukrainienne.  

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  6. il y a 4 minutes, Boule75 a dit :

    Je ne sais plus où j'ai lu ça (probablement ici ou pas loin), mais en surprenant pour l'essentiel ses propres troupes, qui n'ont guère fait de préparatifs, la Russie est tout de même parvenue à largement surprendre l'état-major ukrainien, qui n'a pas pu croire que l'invasion allait être lancée ainsi, au débotté et/ou a jugé que c'était suicidaire, pour les russes de procéder ainsi...

    Le résultat net est un merdier cohérent dans le chaos généré, entre un défenseur redoutant l'assaut depuis longtemps, et préparé, mais malgré tout brièvement surpris (mobilisation générale le 25 février je crois...) et un assaillant finalement pas prêt quand il prend l'initiative de l'assaut.

    Cette double surprise - par ailleurs éventée par le renseignement US ! n'est-elle pas inédite ?

    Tu as tout à fait raison, c'est un cas de figure assez inédit à ma connaissance. A la rigueur on peut penser à la guerre des six jours (je viens de lire l'excellent bouquin de Pierre Razoux aux éditions Economica sur le sujet que je recommande chaudement) où la décision israélienne d'attaquer a été très rapide et s'est faite sans préparatifs avancés. Après, sur ce cas précis, Tsahal était quand même en état d'alerte depuis un moment (mais l'armée russe aussi en théorie ?) et la qualité de l'encadrement israélien, du général au sous-officier, a permis d'accomplir une offensive efficace, surtout combinée avec les énormes succès aériens des premières 48h qui laisse le ciel complètement dominé par Israël. 

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  7. il y a 18 minutes, Métal_Hurlant a dit :

    Il est extraordinaire que les combattants sacrifiés et encerclés à Azovstal puissent s'exprimer au monde entier, mais le désespoir mène à la rancoeur et les oreilles vont commencer à sifflet du côté de l' état major ukr :

    "...Les préparatifs d'Azov ont été sabotés; nous savions qu'une grande guerre avec la Russie arrivait et nous nous sommes préparés comme nous le pouvions - en munitions et en formation professionnelle. Mais n'avons reçu aucun Javelin, aucune nouvelle arme, aucun nouveau guide. Nous avons collecté des connaissances nous-mêmes, avec l'aide de contacts militaires personnels ..."

    Samoilenko (lieutenant du Rgt Azov)

     

    C'est tout le paradoxe de la préparation ukrainienne. Elle a été excellente sur le long terme (constitution d'unités territoriales, adaptation de la doctrine, ect.) mais visiblement déficiente sur le court terme, et ils ne s'attendaient visiblement pas à être attaqué à ce moment là, comme l'ont révélés pas mal d'interview avec de hauts responsables ukrainiens. Dans le sud notamment, on peut penser que les succès russes auraient été beaucoup plus coûteux avec une armée ukrainienne en ordre de bataille le 24 février. 

    EDIT : Rien qu'en Crimée, vu le goulet d'étranglement naturel formé par les deux étroits passages entre la péninsule et le reste de l'Ukraine, c'est presque criminel de ne pas avoir attendu les russes sur le pied de guerre à cet endroit là. 

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  8. il y a 2 minutes, Heorl a dit :

    C'est précisément sur lui que je me fonde pour l'analyse, il y a deux-trois trucs sur lesquels on peut rediscuter (la chute de Popasna va sans doute changer un peu la donne de son analyse du 4 mai), mais globalement il tient très bien la route et donne des analyses du même niveau que Goya, c'est excellent. 

    Je le trouve même meilleur que Goya qui est parfois un peu superficiel je trouve sur l'Ukraine (même si c'est très bien, on est d'accord). J'ai l'impression que Jomini monitore la situation de beaucoup plus près que Goya avec une analyse plus fine au niveau tactique et une information plus complète, là où Goya reste sur un niveau opératif/stratégique. 

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  9. il y a 15 minutes, gustave a dit :

    Si l'effondrement prochain des Ukrainiens ne semble pas à l'ordre du jour en effet l’essoufflement de l'offensive russe ne me semble pas non plus évident...

    Personnellement j'ai beaucoup de respect pour le compte Twitter "Jomini of the West" qui est, de tous les comptes "analystes" que je suis, celui qui a livré les meilleurs prédictions depuis le début de la guerre, avec toujours beaucoup de professionnalisme en croisant les sources. Il "prédit" quelques victoires tactique russe mais une défaite stratégique globale dans le Dombass et son analyse me semble pertinente et correctement sourcée. 

     

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  10. il y a 11 minutes, herciv a dit :

    Disons qu'il y a plus d'un post ici qui parle de l'incompétence russe et je trouvais raffraichissant d'avoir un avis extrème venant de l'autre côté et qui en plus n'était pas russe mais bien US.

    C'est un avis russe. Il repompe la propagande russe, les éléments de langage, le narratif géopolitique, les images, les obsessions. Va te balader sur les télégrammes pro-russes ou sur VK, c'est exactement la même tambouille à la virgule près. Peu importe que le gars se trouve physiquement aux US, le package idéologico-rhétorique est bien d'origine 100% russe. Ca nous apprend juste que des gens aux USA s'en abreuvent et la répercutent à destination du public local, ce qui n'est pas spécialement étonnant quand on sait que l'opinion public US en général et l'Alt-Right / Extrême gauche "tankies" en particulier ont été un terrain de jeu privilégié des russes depuis 5-6 ans pour leurs opérations hybrides. Va sur 4chan ou ce genre de trucs, c'est un mélange de théories Qanon et de délires pro-russes sur l'importance de Poutine pour la lutte des forces du bien contre l'état profond. 

     

    EDIT : Et c'est très bien de vouloir aller pêcher ses infos des deux côtés de la ligne de front, mais quitte à lire du "pro-russe" il y a quand même des trucs plus sérieux, notamment des Telegram de militaires/ex-militaires russes qui, tout en soutenant leurs pays, essayent d'analyser la situation et de comprendre ce qui se passe avec une bonne lucidité quand à la fiabilité de leur propagande. Et ça pour le coup, oui, je suis d'accord c'est très intéressant. 

    C'est pareil côté ukrainien, on peut lire de l'analyse "pro-ukrainienne" intéressante tout comme on peut lire des torchons genre Kyiv Independent qui retweet toutes les rumeurs pro-ukrainiennes qui passent (dernièrement la fameuse frégate qui n'a finalement pas coulé) sans une once d'esprit critique. 

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  11. à l’instant, herciv a dit :

    A mais je ne dis pas le contraire. Il s'agit bien de l'opinion d'un bloggueur. Cependant son opinions sur la supériorité de l'artillerie russe est corroborée par Goya dans son point de situation d'aujourd'hui.

    La startégie russe de coupéer les lignes d'appro ukrainienne est aussi décrit par Goya.

    Donc Cheery Picking surement mais pas forcément faux pour autant.

    Mais on est tous d'accord sur la "stratégie" russe, qui est décrite et analysée en long, en large et en travers depuis des semaines. La question c'est "est-ce que ça va marcher" et "Cela va-t-il permettre à la Russie de gagner" ? Le bloggeur, qui a l'air d'en avoir très envie, répond un grand oui. Mais ce que j'essaye de souligner, c'est que les arguments sont médiocres et se basent sur 1) du repompage du MinDef Russe 2) des preuves anecdotiques. A l'inverse, cela va à l'encontre de l'évolution de la situation sur le terrain qui montre plutôt un essoufflement de l'offensive russe. Ca ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas remporter des succès tactiques, mais il semble quand même que l'effondrement "imminent" des ukrainien pronostiqués ad nauseam par tous les commentateurs pro-russes depuis 2 mois n'est pas pour tout de suite. 

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  12. il y a 1 minute, Mangouste a dit :

    Je sais que l'habit ne fait pas le moine mais rien que la gueule du site qui fleure bon le skyblog amateur des années 2000 n'inspire pas spécialement confiance de toute façon. 

    Mais pour en revenir à l'artillerie russe : Oui, ils ont incontestablement plus de tubes. Et oui, ça doit entraver (avec la supériorité aérienne de concert) la capacité des ukrainiens à se concentrer. C'est d'ailleurs pour ça que les ukrainiens, intelligemment, emploient une défense flexible qui 1) s'accroche à tout ce qui est un peu protégé de l'artillerie (tranchées, tissu urbain, ect.) 2) évite les concentrations trop fortes, avec une faible densité qui évite les cartons d'artillerie. 

     

    A l'inverse, les russes, puisqu'ils attaquent, sont bien obligés à un moment donné de former des schwerpunkt pour casser les lignes. En plus, comme le montre l'exemple de ce BTG réuni sur l'espace d'un terrain de foot, même en position d'attente, les besoins logistiques obligent souvent à  rassembler les véhicules en ordre serré, même en dehors des opérations offensives. Or, si l'artillerie ukrainienne arrive à monter en gamme tant en terme de nombre de tube que de portée/précision, ça peut devenir touchy pour les russes qui vont devoir se diluer. 

     

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  13. il y a 6 minutes, Banzinou a dit :

    Je pense aussi, on concernant les chiffres Oryx, ils ne sont évidemment pas en faveur des russes.

    Je dirais que pour les russes, on doit être sur un ordre de grandeur de 5 à 10% de matériels en plus contre 25 à 30% pour les Ukrainiens qui ne sont pas montrés sur Oryx.

    A mon avis le chiffre des pertes "cachées" est plus haut actuellement. Quand la plupart des pertes sont des colonnes de blindés détruites en pleine pampa avec des civils qui se baladent autour c'est assez facile à filmer. A l'inverse, avec une guerre qui se transforme en match de tennis géant à base d'artillerie de part et d'autre d'une ligne de front relativement statique, le taux de perte "montrable" baisse mécaniquement, hors frappe de drone filmée. 

     

    EDIT : Je parle surtout des pertes russes. Pour les pertes ukrainiennes, honnêtement on en sait rien. Les mecs évitent évidemment de filmer les carcasses de leurs blindés, les russes filment beaucoup moins, ect. Par rapport aux pertes compilés par Oryx je pense que ça peut se situer n'importe où entre 1,3x et 2,5x plus.  

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  14. il y a 10 minutes, Heorl a dit :

    Y'a deux trucs très probables là : qu'ils aient testés quelques carburants pour fusée ou un autre joujou à haut potentiel incendiaire à l'intérieur et que le bâtiment n'ait jamais été mis à des normes anti-incendie. Quelle que soit la cause de l'incendie (l'accident n'est pas à exclure), ça aurait pu alimenter le feu. 

    Voire... l'ancienneté du bâtiment fait que tout l'intérieur doit être en bois. On l'a bien vu avec Notre-Dame, dans ce genre de situations un incendie prend en quelques minutes, voire secondes, et devient un immense brasier. Une simple allumette bien placée et wouf! Je favoriserai plutôt ce scénario-là.

    Je suis totalement ignorant de la chose industrielle mais ça me semble ahurissant qu'un centre où l'on manipule des manières inflammables en "grande quantité" (pas une éprouvette quoi) et qui possède en plus une importance stratégique ne soit pas au top de ce qui se fait en terme de norme anti-incendie, que ce soit dans la structure du bâtiment ou dans les équipements de sécurité.  

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  15. il y a 19 minutes, Heorl a dit :

    Un institut militaire russe à Tver, apparemment celui dans lequel sont conçus leurs missiles balistiques, est en flammes. Le hasard est toujours possible, entropie oblige, mais on est forcé de se demander s'il n'y aurait pas par hasard un technicien de surface ukrainien un peu vénère dans le personnel du bâtiment.

     

    Oui, ça commence à faire beaucoup d'installations "sensibles" qui crament en pas longtemps en Russie. Bon après, on connait la loi des séries, un hasard n'est pas à exclure non plus. Par contre je suis impressionné par la "puissance" de l'incendie, on parle pas d'un petit départ de feu. 

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