Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

CortoMaltese

Members
  • Compteur de contenus

    1 695
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    31

Messages posté(e)s par CortoMaltese

  1. il y a 13 minutes, Fusilier a dit :

    Je ne doute pas de l'attrition côté UKR, ça parait logique avec l’offensive, les mines et toussa. Il se peut même qu'elle soit importante et que les ratios tendant à rejoindre ceux des Ru. Mais, "énorme", ça parait un qualitatif un tantinet excessif; non?   

    Honnêtement, la quantité de matos UA détruit que je vois passer tous les jours est quand même assez ahurissante, surtout du côté de Robotyne. On parle de plus de 5 tanks et 10 APC chaque jours en moyenne depuis un bon moment. A mesure que les semaines passent, ça fait un bon gros paquet de blindés au tapis. Après, j'ignore où on doit fixer la limite de "énorme", mais ça reste très très élevé, surtout pour un pays dont le renouvellement du matériel s'effectue avant tout via des livraisons occidentales qui semblent parfois homéopathiques ramenées à la violence des combats. 

     

    EDIT: et bien sûr là je parle des véhicules (le plus visible), mais il y a évidemment des types dedans + toute l'infanterie débarquée qu'on voit forcément moins dans des prises de drone mais qui ne doivent vivre l'enfer dans le coin. 

     

    D'ailleurs, il semblerait que les Ukrainiens soient maître du "centre" (si on peut dire ça comme ça, on parle d'un bourg de 100 habitants) de Robotyne depuis au moins hier soir de source russe. 

  2. il y a 3 minutes, Berezech a dit :

    Hello, alors j'allais la poster, pas parce que le massacre de la colonne mécanisée russe est intéressante (quoique sa géoloc au nord de Klishchiivka montre bien que le combat est "dynamique" et que la carte n'est qu'une photographie à l'instant t) mais à cause du décor :
     

    C'est le champ ou se trouve la grosse redoute d'avant guerre contrôlant le sud ouest de Bakhmut. Je cherchais des images récentes, j'en ai enfin grâce à cette vidéo. Le nombre de cratère parle de lui même sur l'importance de ce truc pour les russes. Intéressante la trajectoire de la colonne aussi, qui essaye de flanquer la forêt, et évite le côté plus au sud ou les AGTM ukr ont fait des cartons.
    Sais pas si ce sont des mines ou des obus qui détruisent la colonne, sans doute un mix AGTM/Mines/Artillerie.
    Les russes crament pas mal de ressource pour reprendre ce secteur.

    Ce qui continue de m'étonner, c'est qu'alors que les russes ont l'occasion d'avoir un ratio de perte favorable sur la globalité du front du fait de l'énorme attrition côté ukrainien durant leur offensive dans le sud, ils préfèrent continuer des assauts infructueux un peu partout sur le front pour des gains envisagés misérables faute de force derrière pour suivre. Certes, ça fixe les unités ukrainiennes dans le coin, mais faut il vraiment envoyer des colonnes blindés à travers champs pour ça (plutôt que de la petite infiltration d'infanterie, la rotation de troupe à l'arrière pour faire peser une menace, les duels d'artillerie, etc.) 

  3. il y a 5 minutes, Fanch a dit :

    Franchement, leur filer des 10P serait vraiment du foutage de gueule.

    Honnêtement, je pense qu'ils prendraient. Est-ce pire que les M113 largement utilisés ? Sans parler de tous les APC légers qui, de facto, sont utilisés jusque sur la ligne de front ? 

    Si on considère le 10P comme un vrai IFV, oui c'est un peu juste (encore que, est-ce pire là aussi qu'un BMP-1 ? Le blindage doit être assez similaire vu le poids), mais comme un transport de troupe "amélioré" avec un 20mm à la place de la 12,7 d'usage, c'est en réalité mieux que beaucoup de véhicules actuellement utilisés dans ce rôle par l'Ukraine. 

    • Upvote (+1) 4
  4. à l’instant, nemo a dit :

    Le problème est pas la situation de 36. le problème est de toujours ramener toute tentative d'éviter la guerre à un nouveau Munich.

    C'est pourtant un cas relativement typique du fait que face à des états cupides, pour reprendre l'expression d'Olivier Schmitt, les tentatives d'appaisements résultent le plus souvent d'un regain d'agressivité dudit état face à la faiblesse perçue de ses adversaires. Et le caractère cupide/agressif de l'état russe me semble être une réalité qui a échappé à tous les chantres de l'apaisement et de la réconciliation avec la Russie depuis 2000. Et il semble que pour un certain nombre d'entre eux, même l'invasion de l'Ukraine n'a pas fait évoluer cette perception manifestement erronée.

     

     

    Donc, évidemment, l'histoire n'est jamais qu'un corpus où l'on puise de l'expérience, et pas un guide exact. Aucune situation n'est parfaitement similaire à une autre, la Russie n'est pas l'Allemagne nazie, l'Europe de 2023 n'est pas celle de 38 et le fait de s'être trompé sur Hitler n'implique pas qu'il faille désormais envoyer un M51 sur chaque pays agressif. Mais pour autant il me semble assez pertinent et normal que le cas de Munich ressorte quand on se demande s'il faut céder quelque chose à la Russie et la réaction que cela provoquera chez-elle.

    • Upvote (+1) 4
  5. il y a 10 minutes, Wallaby a dit :

    Eh bien je n'ai pas trouvé ça évident.

    J'y ai plutôt lu l'idée :

    paix = Munich = mal

    guerre = justice = bien

    Sinon l'idée de "pacifier" par la guerre et par la défaite totale de l'ennemi a été mise à mal par Tacite :

    Ubi solitudinem faciunt pacem appellant  (ils font des déserts et ils l'appellent paix)

    qu'il met dans la bouche d'un chef calédonien (écossais) défait par les Romains.

     

    C'est une question intéressante : ne considères tu pas qu'à Munich, ou même dès 36 avec la Rhénanie, nous aurions dû accepter d'aller jusqu'à la guerre avec l'Allemagne Nazie ? 

     

    • Upvote (+1) 1
  6. Une bonne nouvelle pour l'Ukraine. A voir maintenant les délais concrets et le nombre de véhicules livrable par mois. Mais c'est la voie à suivre. 

    l'Ukraine doit s'assurer de son approvisionnement à long terme, compenser la baisse des stocks de ses soutiens et avoir de la visibilité. 

    Surtout, ce type de contrat, une fois lancé, est beaucoup moins sensible à la "fatigue de guerre" (réelle ou fantasmée) des opinions publiques occidentales que ne le sont les dons ponctuels type "conférence de Rammstein" 

     

     

     

    • Upvote (+1) 4
  7. il y a 10 minutes, Ciders a dit :

    Deux infos via Tom Cooper, à confirmer bien sûr.

    D'abord pour le bombardement sur Chernihiv :

    Et sur l'attaque à Soltsy :

    On aurait donc deux appareils détruits et un troisième endommagé.

    Et un gros problème de sécurité : si les Ukrainiens ont engagé des drones type quadcopter, ça veut dire que les pilotes et le matériel avant attaque étaient... très près de la base.

    Je n'ai pas vu d'update sur le blog de Cooper ? J'ai raté un autre canal qu'il utilise ? 

  8. il y a 17 minutes, wielingen1991 a dit :

    Vidéo intéressante d'un FPV ukrainien frappant un véhicule russe poseur de mines, et cette fois le FPV n'est plus un kamikaze mais un bombardier en piqué, il fonce droit sur la cible à fond de balle et au dernier moment la munition se déconnecte du drone pour frapper la cible, et c'est ensuite le FPV qui filme lui-même le résultat de son attaque...

     

    J'ignore a quel point c'est "facile" d'arriver avec le bon angle et larguer au bont moment afin de 1) toucher la cible 2) éviter que l'exposition de la munition détruise le drone avec. 

    • Upvote (+1) 1
  9. il y a 4 minutes, Fanch a dit :

    @CortoMaltese

    On parle de concentration des efforts, pas concentration des moyens (un autre principe est d'ailleurs économie des forces).

    Même si le champ de bataille est transparent il est plus simple de percer à 1 ou 2 endroits en mettant l'effort avec ses moyens ART et GEN en peu d'endroit que de tout répartir sur des centaines de km de front. Et quand bien même les Russes auraient rassemblés des forces (et se dégarnir ailleurs ?) cela aurait fait plus de cibles pour les HIMARS à coup de M30 ou M31. C'est l'artillerie qui conquiert dans une guerre de position. 

     

     

    De fait, aujourd'hui, il n'y a essentiellement plus que deux axes de pénétration activement poursuivis : Robotyne et Staromlynivla. 

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  10. il y a 1 minute, Fanch a dit :

    Pas forcément. 

    Concentrer ses efforts pour obtenir localement et temporairement un rapport de force favorable donne plus d'assurance de l'emporter que de s'engager un peu partout avec peu de moyen. 

     

    Certes, ça c'est la théorie classique de la concentration des forces. Mais il me semble que justement, ici on touche un peu aux limites de la concentration des forces, surtout sur un champs de bataille de plus en plus transparent.  Surtout que dans l'esprit des américains c'était visiblement l'idée de faire une grosse poussée blindée initiale en serrant les dents et en espérant que la ligne cède. À mon avis, les Ukrainiens auraient bien pu avoir 200 Léo dans le coin que cette tactique du poing blindé aurait quand même largement échoué,en tout cas au regard des pertes qu'ils auraient subis 

    • Upvote (+1) 2
  11. il y a 5 minutes, prof.566 a dit :

    Ca, pour connaitre les travaux en cours dessus (fondements algorithmiques des essaims), c'est pas pour l'an prochain...

    On est pas obligé d'imaginer tout de suite un essaim indépendant, juste un nombre important de drones capable chacun d'agir en quasi autonomie, d'évoluer seul dans une zone définie par l'opérateur ,de reconnaître un char et de l'attaquer de manière optimale. Quand je vois les démonstrations bluffantes d'agents évoluant dans un environnement complexe à partir d'un LLM, combiné aux progrès hallucinant de la vision par ordinateur, je pense qu'on en est en fait très proche, et que toutes les briques fondamentales sont là. Le reste c'est de l'intégration, ce qui est parfois presque le plus dur, j'en convient. 

    • J'aime (+1) 1
  12. à l’instant, Akilius G. a dit :

    tant qu'on puise sur les stocks c'est relativement invisible. Qui se préoccupe sérieusement de ce sujet?

    Quand il s'agit d'acheter du neuf pour remplacer  l'ancien on se rend compte que la base de coût n'est plus la même et là les choix sont difficiles. 

    Exactement. L'occident n'est pas prêt à faire gagner l'Ukraine, il n'est pas prêt à en payer le coût. C'est d'autant plus stupide que pour le gouvernement allemand (qui n'a aucun problème de dette lui), payer KMW pour reconstruire une ligne de production de Leo 2 digne de ce nom capable de sortir des dizaines de véhicules par mois, ça revient "juste" à subventionner son industrie, dans un contexte économique où elle en aurait bien besoin. Pareil pour la France (qui elle a moins de latitude du fait de sa dette). Et je suis sûr qu'on serait beaucoup plus compétitif à l'export et qu'on verrai beaucoup moins de M1 américains ou de K2 coréens si des industriels européens étaient capable de délivrer des centaines de MBT et d'IFV par ans plutôt que 40 livrables en 2030 sous réserve de disponibilité.  

    • Upvote (+1) 4
  13. il y a 9 minutes, Teenytoon a dit :

    Ça fait 1,5 an qu’on annonce que les américains vont se lasser et que les faibles états Européens vont revoir leur priorité sous la pression de leurs opinions sociales.

    On n’y est visiblement pas encore. 

    Le problème sont les stocks. L'économie de l'armement européenne n'est pas du tout passée en mode "économie de guerre" et personne ne semble prêt à payer pour que ça se fasse. 

    Dans un monde idéal, l'occident aurait payé (ou garantie) des commandes faites par l'Ukraine à tous les gros industriels de l'armement occidentaux pour des véhicules neufs à livrer dès la sortie d'usine. Ce n'est pas le cas, et les véhicules qui arrivent à l'Ukraine viennent presque tous de stocks étatiques déjà faméliques qui fondent comme neige au soleil. Où est la commande de 1500 Leo 2 pour l'Ukraine ? Ou est la commande de 2000 VBCI ? Celle de 300 Caesar ? elles n'existent pas. 

  14. J'ai personnellement peur que les Ukrainiens soient bloqués (un peu comme les russes à certains moments de la guerre) dans un biais des coûts irrécupérables qui les poussent à gaspiller ce qui restent de leurs nouvelles brigades si difficilement constituées pour essayer de percer coûte que coûte. Autour de Robotyne, admettons même que les Ukrainiens, à force d'accumuler des brigades dans le coin, réussissent finalement à faire exploser ce qui reste d'unités en face d'eux et réussissent une "grosse" percée, disons jusqu'aux abords de Tomak. Je précise que ça me semble déjà un scénario très optimiste auquel je ne donne qu'une probabilité de 10 - 25%, de ce que je perçois de la situation. Bon et bien, une fois aux abords de Tomak, fondamentalement, qu'est ce qui aura changé ? Les troupes qui y parviennent seront probablement épuisées, très attritionnées, et sans réserve prête à prendre leur suite. Les russes, qui sont loin d'être sans réserve au niveau opérationnel/stratégique, rameuteront lesdites réserves. L'effort ukrainien s'arrêtera (pas aidé par le climat qui se compliquera à partir de Septembre), et les russes auront tout le temps de reconstituer leurs lignes défensives, de miner, de refaire des tranchées, ect. Rien n'aura fondamentalement changé au niveau stratégique, et 10 brigades auront été gaspillées en vain. Bref, sauf à ce qu'il existe quelque chose que je ne perçoit pas dans ce qui nous arrive en source ouverte, je maintien ce que je disais dès les premiers jours d'offensive : il faut arrêter les frais, et le plus tôt sera le mieux, pour cette offensive mal construite et en l'absence de certaines capacités du côté de l'armée ukrainienne (humaines et matérielles). 

    • Upvote (+1) 4
  15. il y a 1 minute, Ciders a dit :

    Il subsiste encore pas mal de brigades, soit dans des armes précises (la défense antiaérienne, l'infanterie de marine, les Spetsnaz, la guerre électronique...), soit en tant que formations séparées (les brigades "indépendantes" qui dépendent soit des armées soit des districts militaires). Mais ça change régulièrement depuis 1991. La mode jusqu'en 2020-2021 était encore aux brigades, on en est revenu depuis au système divisionnaire.

    On n'est pas à l'abri d'un énième changement à l'avenir, comme dans l'armée de l'air.

    Pour le reste et comme tu l'as signalé, l'idée général est que plus aucune unité en première ligne (russe ou ukrainienne d'ailleurs) n'a d'ordre de bataille figé et encore moins tous ses effectifs pleins, à part peut-être au début de son engagement sur le front (et encore). En d'autres termes, là où nous voyons des pions tactiques format OTAN sur la carte, ça ne signifie que très peu probablement que le nombre de X à côté corresponde à une réalité théorique "brigade = 10 000 biffins". On est sûrement plus dans l'idée "là y'a vaguement tant de troufions et tant de canons".

    Tu as tout à fait raison, mais normalement les brigades ne sont pas intégrées au sein de divisions. 

    Théoriquement les brigades sont indépendantes et directement divisées en 3 ou 4 bataillons de mêlée sans passer par l'échelon régiment. Mais bon, on est pas à l'abri de voir apparaitre des divisions Frankenstein créées à partir de squelettes de brigades attritionnées 

    • Upvote (+1) 1
  16. il y a 24 minutes, wielingen1991 a dit :

    Et, la "7e Division d"assaut aéroporté de la Garde', arrivée le 14 et qui se trouve derrière la 1ère ligne de défense, ça représente quoi ça comme réserve ou comme renfort potentiel, c'est combien de Brigade une Division russe ?

    Les divisions russes ne sont (normalement) pas organisées en brigade mais en régiment. Une division d'assaut aéroportée c'est théoriquement 3 régiments de mêlés+ les soutiens (un rgt d'arty, un rgt AA, des btn d'éclairage, AT, log, génies, etc). Maintenant entre les unités en sous effectif, les réorganisations, les unités détachées/attachées... Je dirait que ça peut être n'importe quoi entre 3500 et 10 000 pax, sans info complémentaire sur l'état réel de l'unité.

    • Merci (+1) 2
    • Upvote (+1) 1
×
×
  • Créer...