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Valy

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Tout ce qui a été posté par Valy

  1. Sauf que tu es toujours dans le yakafocon Je m'apperçois d'ailleurs que j'ai éét gentil sur mon estimation du nombre de camions. Si on considère pour être gentil 20000 obus à 50Kg tirés par jour (on a annoncé 50000, les US considèrent 35000), cela fait 1 milion de tonnes d'obus tirés par jour. A 10tonnes de charge utile le camion, cela fait 100000 rotations de camions entre le dépot et le front (tout finit toujours par un camion). Si on considère qu'un camion fait 3 allers et retours par jours seulement car il est chargé et déchargé à la main (tiens-tiens): cela fait un besoin de 30000 camions et chauffeurs. Si tu remplace des 8-10t par des 4,5 tonnes, tu doubles la mise donc besoin de 30000 chauffeurs supplémentaires soit toujours d'augmenter de 15% l'effectif engagé et 60 000 utilitaires. Car un chauffeur qui livre des munitions n'est pas un déménageur breton (je n'ai rien contre les déménageurs). C'est quelqu'un qui est au front, qui peut se faire piéger dans les embuscades, et qui peut perir dans son dépot avec ses munitions. Donc c'est un militaire en plus (accessoirement qui sache couper des rondins pour protéger son camion chez les russes). Par aileurs tes 60000 utilitaires 4,5 tonnes que tu deras trouver devront être 4x4. Good luck. bref raisonnement biaisé et irréaliste.
  2. Sauf que , me semble -t-il, il est bien facile de dire ya qu'a , faut qu'on. Si tu considères qu'un camion c'est 8 tonnes et que comme 1000 camions ont déja été détruits en ukraine selon Oryx, il en faut au global 3000 camions pour ravitaillmer le front en munitions (estimation perso) . Tu remplaces 3000 camions de charge utile 8tonnes par des véhicules legers de charge utile 400Kg, il en faut 20 fois plus soit 60000 véhicules legers soit 60000 conducteurs aussi, soit 1/3 de l'effectif engagé en plus. De la limite du yakafocon.
  3. Dernier bilan officiel morts et blésses de la DNR : 2356 morts et 9713 bléssés, sur une population de 5M de personnes et une armée avant la guerre de 20000 soldats. Ils ont donc perdu 60% de l'effectif d'avant la guerre. Par contre , si on considère que l'ukraine a levé 700 000 soldats pour 40M hab, ils ont du être capables d'en lever 85000 (estimation personnelle). Cela ramenerait la perte à 15% de la trache d'age mobilisable. Une belle saignée tout de même, d'autant plus que les chiffres officiels sont certainement sous estimés. En route pour un pays de veuves. Si vous avez de meilleurs estimations/sources, n'hésitez pas.
  4. En fait sans déclarer la guerre, ni faire une mobilisation générale, de par la constitution Poutine peut déclarer 'l'état de guerre général'. Ca lui permet une mobilisation cachée plus efficace au moins sur 3 aspects : - les conscrits ne sont plus démobilisés : pas de retour à la maison au bout d'un an. Donc on gonfle la masse de conscrits (utile pour les opérations à l'arrière), mais dans ce cas là on peut les envoyer au front (ce qui n'est pas le cas en opération militaire spéciale). Il y en a 130000. - les militaires contractuels ne peuvent plus démissionner, alors qu'à l'heure actuelle, en opération militaire spéciale, ils le peuvent. Et il y aurait eu pas mal de démissions. - ils peuvent aussi déclarer dans ces conditions une mobilisation partielle parmi ceux qui ont une expérience militaire récente. C'est décrit dans un des podcasts de Geooplitics Decanted du 8 Mai par Mike Kofman ici https://geopolitics-decanted.simplecast.com/episodes/analysis-of-the-war-in-ukraine-may-8-2022 (tous les podcasts de le série sont intéressants.)
  5. Sur 6 mois cela fait un salaire de 6,8 fois le salaire moyen russe. Ou comment se faire 3ans 1/2 de salaire en 6 mois. Les volontaires doivent pas courrir les rues pour payer aussi cher
  6. En effet. Il reste encore la moitié de l'oblast de Donetsk à conquerir, pour intégrer tout le donbass.. L'avancée russe des deux derniers mois ne représente que 6% du territoire ukrainen du Donbass!
  7. Quelques infos sur les lois spéciales votées par la Douma pour soutenir l'effort militaire russe. Parmis les raisons évoquées : résoudre les pénuries qui entravent la réparation des véhicules militaires https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1895790/ukraine-kremlin-douma-projets-loi-mobilisation-firmes-russie
  8. Description de Mac Gregor sur Wikipedia : Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, Macgregor est apparu dans trois programmes de Fox News pour soutenir les actions de la Russie. La télévision d'État russe a diffusé des extraits des apparitions de Macgregor, qui comprenaient une caractérisation du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy comme une «marionnette», que les forces russes avaient été «trop douces» au début de l'invasion et que le président russe Vladimir Poutine était «diabolisé». " par les États-Unis et l'OTAN. Macgregor a déclaré qu'il pensait que la Russie devrait être autorisée à s'emparer de toutes les parties de l'Ukraine qu'elle voulait Puis liz Cheney : La représentante américaine Liz Cheney a déclaré à propos de Macgregor "C'est l'aile Poutine du Parti républicain."No comment
  9. Excuse moi, je débute. je savais pas faire.
  10. J'ai trouvé ça intéressant, de Lawrence Freedman, Emeritus Professor of War Studies at King's College London. Traduction : "Méprisez l'ennemi stratégiquement, mais respectez-le tactiquement" - Mao Zedong Dans mon premier message après le début de la guerre russo-ukrainienne, j'ai soutenu que Vladimir Poutine avait fait une énorme gaffe et que la Russie ne pouvait pas gagner. Je n'ai porté ce jugement qu'en partie parce que Moscou n'avait apparemment pas atteint ses objectifs immédiats lorsqu'elle a bénéficié de l'avantage de la surprise le 24 février. J'étais prudent quant à la façon dont le choc des armes se déroulerait, car je supposais que les Russes apprendraient bientôt à s'adapter aux tactiques et aux capacités ukrainiennes. (Par mon deuxième message, le 27 février, j'ai été plus impressionné par l'incompétence militaire russe et j'ai cherché à expliquer pourquoi cela continuerait d'affecter ses performances opérationnelles.) Je croyais que Poutine échouerait parce que cette entreprise avait été lancée sur la base d'une vision illusoire de l'Ukraine en tant que pays dépourvu à la fois d'un gouvernement légitime et d'une identité nationale et si susceptible de s'effondrer rapidement. En ce premier jour, il s'attendait à renverser le gouvernement ukrainien et à le remplacer par une marionnette. Même si ce plan avait réussi, les Ukrainiens auraient probablement continué à lutter contre une occupation russe. Mais nous pouvons imaginer comment, si Zelensky avait été tué ou enlevé, les Russes auraient dit à un gouvernement docile d'inviter leurs forces pour éliminer les usurpateurs « nazis » à Kyiv, même si bien sûr l'invitation aurait été rétrospective. C'est ce qui s'est passé en Afghanistan, en décembre 1979, lorsque l'Union soviétique a enlevé un chef et en a inséré un autre à Kaboul qui a alors demandé l'intervention militaire déjà en cours. La survie de Zelensky et de son gouvernement a été le premier revers majeur aux plans russes. Leur récit a été encore plus miné lorsque ceux qui étaient censés être libérés ont montré leur manque d'enthousiasme pour l'occupation. Cela a envoyé un message vital aux partisans de l'Ukraine en Occident que les Russes feraient face à une résistance sérieuse. Zelensky a rapidement développé son propre récit puissant sur le besoin de plus d'armes pour vaincre les Russes ("Je n'ai pas besoin d'un tour, j'ai besoin de munitions"). Le besoin d'armes plus nombreuses et de meilleure qualité, et des munitions qui vont avec, a été son message clair et cohérent au cours des quatre derniers mois. Le sens de la victoire J'ai également noté dans ce premier article que la «victoire» est plus un concept politique que militaire. Le 25 mars, lorsque le ministère russe de la Défense a déclaré qu'il se retirait du nord de l'Ukraine pour se concentrer sur la région du Donbass, cela nécessitait une nouvelle définition de la victoire russe, inévitablement moins ambitieuse que la définition originale mais aussi plus ambiguë. L'ambiguïté n'est pas levée. L'objectif le plus cohérent avec les opérations récentes est de conquérir Lougansk, Donetsk et Kherson, en vue de leur éventuelle annexion et russification. Mais non seulement ils sont loin d'y parvenir (une grande partie de Donetsk étant toujours aux mains des Ukrainiens et la position de la Russie à Kherson étant fortement contestée), il faudrait également une reddition ukrainienne explicite pour qu'elle serve de base à une déclaration de victoire. Cela ne viendra pas. En revanche, Zelensky a été clair sur ce qu'il entend par une victoire politique. Au minimum, les forces russes doivent se replier sur la position du 23 février. De préférence, les enclaves de Donetsk et Louhansk seraient rendues à l'Ukraine. La Crimée devrait en principe être en jeu, bien que politiquement et militairement, ce serait plus exagéré. Pour mettre tout cela hors de portée de l'Ukraine et pour sceller les gains de la Russie, Poutine pourrait proposer un cessez-le-feu sur la base de la disposition actuelle des forces. Cela pourrait être un stratagème de propagande astucieux, même si l'offre serait rejetée. La perspective militaire pour les Russes est donc celle d'un conflit saccadé et saccadé qui durera un certain temps sans conclusion définitive. Cela imposera de lourdes exigences aux forces russes car elles devront faire face à une insurrection croissante dans les zones occupées et à une longue file de défense contre les forces ukrainiennes. Leur espoir et leurs attentes sont qu'ils pourraient encore obtenir une conclusion négociée, non pas parce que l'Ukraine capitulera, mais parce que ses bailleurs de fonds occidentaux se lasseront de la guerre et des coûts élevés qu'elle impose à leurs économies. En cela, comme lors de son pari initial le premier jour de la guerre, Poutine a sous-estimé la résilience de ses adversaires. Plus la guerre s'éternise, plus les pressions en Occident pour mettre un terme au conflit pourraient bien s'accroître. Pourtant, la position occidentale s'est plutôt durcie ces dernières semaines, notamment depuis la visite des dirigeants européens à Kyiv le 16 juin, puis à travers les réunions du Conseil européen, du G7 et de l'OTAN, qui ont toutes produit des déclarations retentissantes de soutien à l'Ukraine. Les engagements ont maintenant été pris au point qu'une défaite ukrainienne ressemblera à une défaite de l'OTAN. Néanmoins, nier une victoire russe n'est pas la même chose qu'une victoire ukrainienne. Une guerre prolongée signifie des difficultés persistantes et une reprise retardée, en plus du risque de diminution du soutien international et de la pression en faveur d'un compromis. Prudemment les pays occidentaux se préparent pour le long terme. Ils peuvent également noter les problèmes croissants auxquels est confrontée l'économie russe. Mais ils préféreraient que cela ne se transforme pas en une épreuve compétitive d'endurance. C'est pourquoi le durcissement du soutien politique à l'Ukraine s'est accompagné d'une augmentation du soutien militaire. De nouveaux équipements vitaux arrivent après un passage difficile dans les combats pour les forces armées ukrainiennes alors qu'elles ont vivement ressenti leur manque de puissance de feu. Sera-ce suffisant pour renverser la vapeur ? La situation militaire La bataille dans le Donbass a été rude, les Ukrainiens reconnaissant de nombreuses pertes alors qu'ils tenaient fermement le terrain. Stratégiquement, cette défense avait du sens car les Russes ont également payé un prix élevé pour prendre des quantités relativement faibles de territoire. Toute autre avancée était retardée, ce qui était important en raison du temps qu'il fallait pour que l'équipement occidental atteigne les lignes de front. Kyiv a également souligné leurs pertes pour exhorter les donateurs à agir plus rapidement (bien que cette poussée comportait des risques car elle pouvait encourager l'idée que les Ukrainiens perdaient et ne pouvaient pas soutenir le combat). Cette étape de la guerre est maintenant presque terminée, avec les Russes maintenant à Lysychansk, cherchant à achever l'occupation de Louhansk. Stratégiquement, la campagne de Louhansk a été importante pour les Russes pour trois raisons potentielles. Premièrement, pour soutenir la revendication russe sur le Donbass. Jusqu'à présent, après des semaines d'efforts, cette campagne a permis à la Russie dirigée de prendre environ 0,5 % du pays en plus de ce qui avait été saisi les premiers jours de la guerre. Le deuxième objectif était de piéger les forces ukrainiennes. Igor Girkin, qui, comme indiqué dans un article précédent, est responsable de toute cette tragédie mais a également été très critique (d'un point de vue nationaliste dur) de la conduite russe de la guerre, est resté étroitement en contact avec les développements dans le Donbass. Il a rapporté récemment qu'à la suite de leur évacuation prudente, les forces ukrainiennes ont conservé "l'essentiel de leur main-d'œuvre expérimentée". "Créer un" chaudron "avec une destruction complète du groupe ennemi Severodonetsk-Lysychansk n'a pas été réalisé malgré tous les efforts et les pertes très sensibles (au total sur un mois et demi)". Le troisième objectif était de soutenir le récit du Kremlin selon lequel l'élan de la guerre se tournait vers la Russie, de sorte que le soutien occidental à l'Ukraine serait futile et coûteux. Jusqu'à présent, cela n'a pas eu l'effet escompté. S'adapter aux pertes Dans ses commentaires, le général Michael Ryan a souligné que la Russie est maintenant confrontée à un choix important : se concentrer sur Donetsk ou déployer plus d'efforts pour défendre Kherson, où l'Ukraine a fait ses propres avancées. Ils ont progressé à Louhansk en adoptant des tactiques beaucoup plus prudentes que celles affichées dans les premières semaines de la guerre. Ils ont utilisé l'artillerie, leur principal domaine d'avantage comparatif, pour battre les positions ukrainiennes jusqu'à ce que les défenseurs soient trop faibles pour s'y accrocher. Il reste également des zones que les Russes peuvent explorer dans le Donbass pour voir s'ils peuvent faire plus de gains, mais les zones évidentes sont bien défendues. Dans cette deuxième étape de la guerre, ils n'ont pas pu compter autant sur la manœuvre en raison des pertes en véhicules blindés. Ils ont cherché à compenser leurs pertes avec des véhicules des réserves, y compris, comme l'ont largement rapporté, des chars d'époque qui étaient utilisés dans les années 1960. La production de nouveaux chars pourrait s'être arrêtée en raison du manque de composants clés, tels que les micropuces, qui proviennent de l'Occident et sont maintenant sanctionnés. La Russie semble également manquer de stocks d'armes de précision, comme en témoignent certaines de ses récentes frappes à longue portée. Il est probable, par exemple, qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer le centre commercial de Krevenchuk, mais qu'ils avaient plutôt une cible proche en tête, qu'ils n'ont pas non plus détruite. Cela a démontré, en plus de l'inexactitude de leurs armes, la négligence générale des Russes en ce qui concerne les dommages collatéraux et leur incapacité à assumer la responsabilité de leurs erreurs (comme toujours en suggérant que pour une raison quelconque, les Ukrainiens se sont fait ça à eux-mêmes). Au moment où le G7 se réunissait, cela a contribué à renforcer le soutien à l'Ukraine, rappelant aux dirigeants pourquoi il est important que la Russie échoue. Leur réponse aux pertes de troupes passées a été de se démener pour trouver plus de troupes là où elles le pouvaient. Une option pour Poutine serait d'annoncer une mobilisation générale, mais il a hésité à le faire parce qu'il sait à quel point cela serait impopulaire. Il y a des indications qu'il y a des lacunes dans l'appel actuel des conscrits, même s'ils ne sont pas censés être envoyés au front. Au lieu de cela, l'objectif est d'encourager les conscrits et toute personne ayant une expérience militaire à s'engager dans l'armée, souvent moyennant une récompense financière. Il existe des preuves anecdotiques que beaucoup de ceux qui ont été au cœur des combats ont cherché des moyens de sortir de leurs contrats. Selon Michael Kofman, les commandants russes comptent de plus en plus pour les combats de première ligne sur les forces des enclaves du Donbass, des mercenaires du groupe Wagner, des volontaires et des bataillons de réserve dirigés par des militaires récemment engagés. Les combats pour Severodonetsk ont été en grande partie menés par des unités de Luhansk, qui semblent avoir subi une terrible attrition au cours du processus, et peuvent maintenant comprendre qu'elles sont utilisées comme chair à canon par les Russes. Kofman suggère que d'autres unités sont utilisées pour des manœuvres offensives, les plus capables étant déplacées "sur le champ de bataille pour tenter des avancées localisées". Le problème ukrainien est différent. Sans aucun doute, ils ont subi de lourdes pertes, bien que l'on ait trop parlé de la plainte de Zelensky selon laquelle ils perdaient 100 à 200 hommes par jour. C'était au plus fort de la bataille de Severodonetsk, lorsque l'artillerie russe faisait des ravages. Il n'a pas laissé entendre que les pertes de ce genre étaient routinières. Comme c'est souvent le cas au début d'une guerre, leurs unités les plus expérimentées ont le plus souffert et elles prendront du temps à être remplacées. Mais comme l'Ukraine s'est mobilisée, les effectifs ne manquent pas et la motivation reste forte. Contrairement aux Russes, ils se battent pour leur patrie. Il serait encore imprudent de jeter les réservistes dans des combats pour lesquels ils sont mal préparés Au cours de la première étape de la guerre, l'Ukraine s'est appuyée sur des systèmes de l'ère soviétique, complétés par des fournitures occidentales d'armes antichar et de défense aérienne. Il existe de nouvelles fournitures d'anciens systèmes - tels que les chars T-72 qui sont bien connus et ont été fournis par d'autres anciens pays du Pacte de Varsovie que les Ukrainiens peuvent mettre en service rapidement. Dans le domaine critique de l'artillerie, leurs problèmes ont été des pénuries de pièces et de munitions, avec des rapports faisant état d'un rapport de dix contre un. Ils ont utilisé d'anciens systèmes de l'ère soviétique avec des obus d'artillerie de 152 mm. La norme OTAN est de 155 mm. D'autres anciens pays du Pacte de Varsovie ont fouillé dans leurs stocks, mais on ne sait pas combien on peut en trouver de plus. C'est pourquoi les Ukrainiens ont tant insisté sur le besoin de pièces d'artillerie modernes. De leur point de vue, tardivement, les pays de l'OTAN ont maintenant réagi. Les systèmes ont été identifiés, la formation est en cours et les premières pièces sont maintenant arrivées en première ligne où leur impact commence à se faire sentir. Des systèmes tels que les obusiers montés sur camion Caesar français, qui peuvent monter des attaques et s'éloigner à grande vitesse, et le système américain de roquettes d'artillerie à haute mobilité M142 (HIMARS), actuellement avec une portée de 70 km (les munitions alternatives ont des portées plus longues bien que ceux-ci n'ont pas encore été fournis à l'Ukraine) commencent à avoir un impact. Ceux-ci ont non seulement deux fois la portée des anciens systèmes, mais une précision extrême. Les drones continuent de jouer un rôle important dans le repérage des cibles. Une nouvelle capacité importante que les États-Unis fourniront est le NASAMS, un système de missile sol-air avancé, qui devrait réduire davantage la menace des avions et des missiles russes. Les deux parties doivent donc s'adapter, mais, certes en simplifiant à l'excès, les Russes s'adaptent pour devenir davantage une armée du XXe siècle tandis que les Ukrainiens deviennent davantage une armée du XXIe siècle. Le processus d'adaptation ukrainien prendra donc plus de temps mais la perspective à la fin est d'une force beaucoup plus capable. La prochaine étape de la guerre L'étape actuelle de la guerre est mieux comprise comme étant transitoire, alors que les Russes explorent les opportunités d'avancer mais se préparent à défendre tandis que les Ukrainiens se préparent à des contre-offensives. J'ai généralement essayé d'éviter les prédictions dans mes articles car la guerre est une affaire incertaine, les erreurs tactiques peuvent faire une différence substantielle quel que soit l'équilibre des forces sous-jacent, et tout semble prendre plus de temps que prévu. Je n'ai pas non plus de connaissance particulière de l'esprit des commandants supérieurs russes ou ukrainiens. Je me limiterai donc à trois points concernant la prochaine étape de la guerre. Premièrement, une priorité pour les deux parties est maintenant de supprimer la capacité ennemie. Une partie de la frustration de l'Ukraine jusqu'à présent a été son tir limité de contre-batterie qui a sapé sa capacité à faire face à l'artillerie russe. Avec l'arrivée des nouveaux systèmes, ils devraient pouvoir frapper l'artillerie russe. Les cibles les plus précieuses, cependant, pourraient être les décharges de munitions russes, et il y a eu des rapports réguliers au cours de la semaine dernière selon lesquels elles ont été touchées. Au fil du temps se dégradera donc l'efficacité de l'artillerie russe. De leur côté, les Russes sont également impatients de trouver le kit ukrainien entrant (y compris ses stocks de munitions) et de l'éliminer avant qu'il ne fasse trop de dégâts. Cela nécessite à la fois une bonne intelligence et des systèmes précis. Les Ukrainiens se donnent beaucoup de mal pour dissimuler les armes et les munitions, les déplaçant régulièrement et les distribuant par petits paquets. Mais lorsque vous n'avez que quelques pièces à longue portée, même si elles sont individuellement plus capables que leurs équivalents russes, la perte de quelques-unes pourrait faire une grande différence. Deuxièmement, la tactique ukrainienne ne reproduira pas celle de la Russie lorsqu'il s'agira de prendre du territoire. Les Russes ont avancé en pilonnant les zones qu'ils souhaitent occuper. Certaines des zones que l'Ukraine souhaite reprendre ont déjà été ruinées et dépeuplées, et ici la tactique peut être similaire, mais d'autres zones, y compris la ville vitale de Kherson, sont relativement épargnées et les Russes y ont basé leur artillerie. Bien que la ville soit à portée d'artillerie de l'artillerie ukrainienne, ils ne souhaiteront pas détruire les zones civiles. Ils devront donc adopter des tactiques différentes, tirer le meilleur parti de la précision de leurs nouvelles armes, se concentrer sur les lignes de ravitaillement, les bases et les centres de commandement, faire des avancées opportunistes, utiliser des tactiques de guérilla dans la ville contre les forces d'occupation, laissant les troupes russes dans l'incertitude. d'où vient la prochaine attaque. Politiquement, Zelensky voudra montrer à la fois à son peuple et à ses donateurs que l'Ukraine peut commencer à récupérer le territoire perdu et à porter la guerre aux Russes. D'où des informations selon lesquelles l'Ukraine a frappé une base russe près de l'aéroport de la ville de Melitopol. Une démonstration tangible de la différence que les nouveaux systèmes peuvent faire a été vue dans la bataille pour la minuscule île aux serpents dans la mer Noire, non loin du continent ukrainien. Celle-ci a été saisie par la Russie au début de la guerre. Les Russes ont apporté des systèmes de défense aérienne sur l'île. Après qu'un missile anti-navire harpon a détruit un remorqueur russe livrant des armes et du personnel, mercredi dernier, des missiles et de l'artillerie ont détruit les systèmes de défense aérienne déployés sur l'île. Ce n'était pas vraiment une surprise. La vulnérabilité de l'île à la force d'artillerie était évidente depuis un certain temps et il était étrange que les Russes continuent à mettre des hommes et du matériel sur l'île. Jeudi, les Russes se sont inclinés devant l'inévitable et ont annoncé un retrait de l'île, le décrivant, un peu maladroitement, comme un "geste de bonne volonté" (une affirmation similaire a été faite lorsqu'ils se sont retirés du nord). Troisièmement, il est peu probable que les Russes continuent à se battre s'il devient clair qu'ils sont susceptibles d'être vaincus. Une leçon de l'épisode de Snake Island, ainsi que du retrait de Kyiv, est que les commandants russes peuvent reconnaître quand ils sont dans une position perdante et se retirer plutôt que de subir une punition inutile. Parce que nous avons traversé une période d'avancées lentes et fulgurantes de la part de la Russie, on a tendance à supposer que l'Ukraine devra également surmonter une défense russe tenace, que la troisième étape peut ressembler à la seconde, sauf que les rôles sont inversés. Ce n'est pas aussi évident que cela puisse paraître. Non seulement les tactiques ukrainiennes seront probablement différentes, mais si elles commencent à être repoussées, les Russes devront décider dans quelle mesure ils veulent vraiment conserver leur territoire au détriment de la préservation de ce qui reste de leur armée. Si, à un moment donné, le commandement russe ne voit que des tendances négatives à venir, il peut envisager le long terme et la nécessité de maintenir sa force armée pour faire face aux menaces futures, autres que l'Ukraine. La Russie ne peut pas se permettre une retraite centimètre par centimètre vers la frontière, subissant des pertes tout au long du chemin. À un moment donné, ils devront peut-être réduire leurs pertes. Ce serait le point où ils pourraient inciter Poutine à s'engager dans des négociations sérieuses (par exemple relancer des propositions antérieures sur une forme de neutralité en échange d'un retrait total) pour fournir une couverture politique à leur retrait. Que nous arrivions ou non à ce stade est une autre affaire. Le défi pour l'Ukraine est de développer une offensive avec un certain élan au point où il n'y a aucun moyen facilement disponible pour qu'elle soit renversée par les Russes. C'est un défi car les Ukrainiens devront avancer par des moyens qui n'impliquent pas uniquement des assauts directs sur les positions russes. Au cours des prochaines semaines, nous devrions commencer à nous demander si l'Ukraine peut commencer à prendre l'initiative et imposer ses propres priorités à la Russie plutôt que l'inverse, et dans quelle mesure les Russes sont capables de réagir à l'amélioration constante de la situation ukrainienne. capacités. Cependant, si les forces ukrainiennes parvenaient à créer un élan, la situation pourrait évoluer très rapidement en leur faveur. Les Ukrainiens peuvent-ils gagner ? Oui. Les Ukrainiens gagneront-ils ? Pas encore clair, mais la possibilité ne doit pas être écartée.
  11. Si on va sur ces extrémités, d'accord. Mais à quel coût pour Valadimir. A voir?Aujourd'hui l'infanterie est en grande partie ponctionnées sur la population des LDR/DPR. C'est à dire que c'est sur des populations qui ne sont pas dans la fédération de russie qu'ils sont en train de créer des républiques de veuves. Pour le coup c'est pas trop visible en russie. .Mais le jour où les veuves seront des civils russe, je demande à voir. Il ne faut pas oublier qu'il a sorti les conscrits de l'histoire.
  12. Ben si ça s'industrialise. Dans l'armée US : des trains porte conteneurs + des camions militaires tout terrains porte conteneurs : https://en.wikipedia.org/wiki/Palletized_Load_System Et des palettes ou des caisses dans les conteneurs. Effectivement come le dit Akhilleus les camions russes ne le permettent pas. Ni les trains d'ailleurs qui sont des wagons fermés. Plus que les camions ce sont les chauffeurs le problème. Aujourd'hui pour trouver du monde qui veuille bien aller au front, ils payent 5 fois le salaire moyen russe. Et vu la gueule de leurs camions fortifiés en rondins, les chauffeurs de camions doivent pas être bien chauds.
  13. L'efficacité de la logistique change une chose au débat. Plus ton réapprovisionnement est lent, plus les stocks doivent être élevés pour faire facea au besoin. Si tu consommes 1 tonne de munition par jour, si tu reçois 2 tonnes tous les deux jours, ton stock moyen est de une tonne. Si tu reçois une tonne par jour, ton stock moyen est de 500Kg. Donc une logistqiue de munition massive et lente à charger / décharger engendre des gros stocks de munition à proximité du front. Donc tu es plus vulnérable à la destruction de tes stocks. Dans l'automobile la réduction des stocks va avec une logistique optimisée. L'armée américaine s'est insprirée à ce propos des méthodes toyota : https://www.sixsigmadaily.com/lean-six-sigma-continues-priority-military/
  14. Ben non. Avec un conteneur tu charges et décharge un train beaucoup plus rapidement et tu délocalises le chargement des containers à proximité du besoin. Tu n's pas besoin de recharger et décahrger un camion à la main comme actuellement chez les russes. Ton train reste beaucoup moins de temps immobilisé et peut faire davantage de rotation, ton camion aussi. En plus ton chargement de container lui peut être optimisé car tu es en zone dans des hubs logistiques prévus. Sinon on chargerait encore nos packs de lait à la main, même si au bout du bout il y a bien qualqu'un qui les déballe à la main au supêrmarché, ça se saurait. La logistique ça s'industrialise. Pour la petite histoire c'est l'armée américaine qui a inventé le conteneur.Mais pas dans l'armée russe pour l'instant. Regarde aussi les containers de convoyage des Javelins, c'est Nickel.
  15. Ben non. Zvec un conteneur tu charges et décharge un train beaucoup plus tapidement et tu délocalises le chargement des containers à proximité du besoin. Tu n's pas besoin de recharger et décahrger un camion à la main comme actuellement chez les russes. Ton train reste beaucoup moins de temps immobilisé et peut faire davantage de rotation, ton camion aussi. En plus ton chargement de container lui peut être optimisé car tu es en zone dans des hubs logistiques prévus. Sinon on chargerait encore nos packs de lait à la main, même si au bout du bout il y a bien qualqu'un qui les déballe à la main au supêrmarché, ça se saurait. La logistique ça s'industrialise. Pour la petite histoire c'est l'armée américaine qui a inventé le conteneur.Mais pas dans l'armée russe pour l'instant. Regarde aussi les containers de convayage des Javelins, c'est Nickel.
  16. Oui mais en containers sur rail, manipulables un par un par chargeur c'est quand même beaucoup beaucoup mieux https://www.stripes.com/army-adapting-more-vehicles-to-carry-ammo-across-europe-1.483344
  17. Non, Charger et décharger un train à la main c'est un problème. La logistique ça s'optimise si on veut être efficace. Sinon on immobilise ses moyens de transport, ses infrastructures et on a besoin de plus d'hommes (donnée rare chez les russes) Methode logistique russe : Je débarasse les caisses une à une et les envoie sur une rampe ou un autre collegue les récupère : Même pour charger des palettes de lait, dans le civil, on fait mille fois mieux.
  18. Mais effectivement la logistique russe des munitions en train, c'est pas l'éfficacité à la Toyota!
  19. Je continue mes recherches sur les munitions. Les Bielorusses ont envoyé 2400 tonnes de munitions vers la Russie : C'est unne paille : même pas de quoi tenir 2 jours de combat. Loukatcheko fait le service minimum.
  20. Apparemment non. Toujours dans le même podcast, Mike Hofman explique que le production annuelle russe ne peut compenser qu'un mois de consommation à ce rythme. C'est donc une guerre 'sur stock'. Il prédit que bientôt les russes devront aussi rationaliser l'usage de leur munitions . A voir...
  21. J'ai creusé ce que disait ce M Mike Kofman, analyste militaire US, sur les munitions russes. Il un un pedigrée plutôt crédible. J'ai trouvé un podcast où il estime l'état des munitions (dans Geopolitics Decanted courant Juin) Le stock russe de munitions est inconnu. Mais le stock US à la fin de la guerre froide est connu : 20 millions d'obus pour l'US Army, 4 millions pour la Navy. Il part d'une hypothèse qu'à la fin de la guerre froide les stocks devaient être du même ordre de grandeur en URSS. Mais que vu que la production a été faible dans les années 90, et que les munitions durent 20 à 30 ans il estime le stock utilisable aujourd'hui sur le territoire de l'ancienne URSS à 20 millions d'obus en ordre de grandeur. Il considère que les chiffres avancés de tirs de 50000 obus jours sont excessifs et retient plutot des tirs de 35000 obus russes /jour. Cela correspond à une consommation actuelle de 20% du stock estimé disponible chez les pays de l'ancienne URSS. Mais, à ceci il faut ajouter que les stocks ont fini dans tous les pays de l'ancienne URSS et pas qu'en Russie Que la russie va garder un stock tampon parce qu'il n'y a pas que l'Ukraine dans la vie (sur ce point j'en doute vu le jusque boutisme de Valdimir) Quer le reformatage de l'armée vers une armée professionnelle par Serdioukov a engendré des suppression de stock. => ça doit commencer à piquer sur certains types de munitions, surtout sur ce qui avait été stocké à l'Ouest, d'où le recours à la Bielorussie.
  22. Info de Mike Kofman sur l'épisode de War on the Rocks de vendredi : le stock de munitions de la Bielorussie est de 150 000 tonnes.
  23. Non, pas vu d'info précise OS sur une précision quantifiée des Caesar, même sur le fil Caesar, comme on peut les trouver sur les M777 en OS. Des anecdotes et des on-dit (Le Caesar aurait 20m de precision à 30Km). Mais rien de publié de précis sur le CEP. C'est pourquoi j'étais resté sur des décalartions de militaires qui disaient pouvoir loger un obus sur un demi-stade de foot à 40 Km. Mais ça doit exister...
  24. Le CEP (rayon du disque ou 50% des obus tombent en moyenne) des M777 varie en fonction de la distance de la façon suivante : 95m à 15Km 115m à 20Km 140m à 25 Km 275m à 30Km Donc tirer à 30Km plutot qu'à 15 Km disperse sur une surface 8 fois plus grande (ou baisse la probabilité de kill d'un facteur 8) Pour le Caesar, je n'en sait rien. J'ai entendu un militaire sur le collimateur dire qu'à 40 Km on logeait u obus dans un demi terrain de football avec un Ceasar. Soit un CEP de 70m à 40Km? Si vous avez des infos...
  25. D'après les renseignements UK les russes manquent maintenant aussi de pilotes https://twitter.com/DefenceHQ/status/1540192701819256834
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