Akilius G.

Le désaccord s'accroit entre l'armée et le gouvernement israéliens sur les buts de guerre à Gaza https://www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/artc-des-generaux-israeliens-reclament-une-treve-a-gaza-meme-si-le-hamas-reste-au-pouvoir "L'armée est tout à fait favorable à un accord sur les otages et à un cessez-le-feu", a déclaré au journal américain, Eyal Hulata, qui a été conseiller à la sécurité nationale d'Israël jusqu'au début de l'année dernière. "Tsahal a moins de munitions, moins de pièces détachées, moins d'énergie qu'auparavant et pense donc qu'une pause à Gaza nous donnera du temps pour nous préparer au cas où une guerre plus importante éclaterait avec le Hezbollah". L’armée craint une "guerre éternelle" dans laquelle son énergie et ses munitions s'éroderaient progressivement alors même que les otages resteraient en captivité et que les dirigeants du Hamas seraient toujours en liberté. Face à ce scénario, maintenir le Hamas au pouvoir pour l'instant en échange de la restitution des otages semble être l'option la moins pire pour Israël, a déclaré Hulata. Benjamin Netanyahou a réagi à l’article du New York Times en assurant qu’une fin de la guerre sans qu’Israël ait atteint tous ses objectifs "n'arrivera pas". "Nous ne mettrons fin à la guerre qu’après avoir atteint tous nos objectifs, notamment l’élimination du Hamas et la libération de tous nos otages". "Nous ne succombons pas aux esprits défaitistes Ces tensions ne peuvent conduire à mon sens qu'à deux solutions à courte échéance (durant l'été) : - BN renouvelle la direction de l'armée, mais je ne suis pas sur qu'une nouvelle équipe plus motivée que l'ancienne au sens du gouvernement, n'ait la tâche facile... Ce serait logique si l'armée dit qu'elle n'arrive pas à mettre en forme la stratégie gouvernementale ; - le déballage d'informations confidentielle va commencer, histoire de forcer la main au gouvernement : Etat des pertes, de la motivation ou du matériel, voire des stocks de munitions..

https://www.jpost.com/diaspora/article-808521 Le rabbin de la grande synagogue de Paris M. Moshe Sebbag aurait dit ce lundi au Jerusalem Post : “It is clear today that there is no future for Jews in France” et “I tell everyone who is young to go to Israel or a more secure country.” Je mets le conditionnel, car je n'ai pas trop confiance envers ce journal sur des sujets de ce type. Je passe aussi sur la photo d'une profanations de tombe en Alsace pas des tags nazis datées de fin 2019; c'est lamentable, nous sommes bien d'accord, mais ces actes criminels ne sont pas courant. Je ne commenterai pas l'actualité politique française, il y a des histoires personnelles douloureuses, etc. Bref, il y a des sensibilités diverses et respectables et la France n'est parfaite sur divers sujets. Néanmoins, puisque l'on évoque la sécurité de la jeunesse, il faut quand même garder les pieds sur terre. Partir en Israël, avec disons des garçons ados et dire que c'est mieux pour leur sécurité? Ils vont commencer avec quelques années de scolarité difficile pour des raisons linguistiques et ensuite vont enquiller leurs X années de services militaires avec une situation sécuritaire du pays durablement misérable... Côté sécurité, je ne suis pas convaincu...

L'armée a besoin de plus de soldats, la raison n'est pas évoquée : pertes? renforcement des effectifs ? guerre à venir au Liban? https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/artc-tsahal-a-besoin-de-10-000-soldats-supplementaires-affirme-yoav-gallant Un article comme le J-Post a le secret : https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-808371 RAFAH - Almost seven weeks into the IDF invasion of Rafah, and with major operations there due to being wrapped up any day, the IDF still is far from certain that it has or will find all of the cross-border tunnels between Gaza and Egypt, the Jerusalem Post learned during a visit embedded with IDF forces to the Philadelphi Corridor at the end of last week. In fact, the estimate for finding and completely destroying all of the cross-border tunnels is likely at minimum six months, but could easily be longer than that. So far, multiple IDF sources have estimated to the Jerusalem Post that there are at least 25 cross-border tunnels, but these are just initial estimates. Of all of the tunnel battles the IDF has taken on in Gaza, this is the most important by far because the Philadelphi Corridor is “Hamas’s oxygen” for receiving arms from the outside world, especially from Iran. En synthèse, il y a au moins 25 tunnels entre l'Egypte et Gaza, mais ils sont super bien cachés. D'ailleurs il faudrait bien 6 mois pour espérer les trouver et les détruire. Avec une cogitation sur la position égyptienne en fin d'article : complaisance ou ignorance de ces tunnels ? Et bien sur l'assertion que c'est l'Iran qui fournit des armes au Hamas via ces tunnels. Pourquoi pas mais quelle preuve à cette implication de l'Iran? Pour quel matériel? Autant, je n'ai pas de doute sur le fait que Hezbollah bénéficie d'un libre et large accès aux matériels iraniens, autant je n'ai pas du tout vu les équipements iraniens dans les mains du Hamas, ou alors c'est plutôt confidentiel. Et c'est pas comme si, le Hamas ne montrait pas des vidéos de ses ateliers clandestins...

probable destruction d'un blindé à Gaza par une charge creuse posée à même le sable à 2.30. L'engin n'était vraiment pas bien caché, mais le niveau de destruction est tel qu'il y a des gravas partout. Sur une route propre, le tankiste se serait davantage méfié. par ailleurs, les problèmes s'amplifient en Cisjordanie avec un véhicule attaquée par un IED (un soldat tué) à Tulkarem. Petit à petit, les palestiniens de Cisjordanie se militarisent https://www.jpost.com/breaking-news/article-808568

deux sujets intéressants sont évoqués discrètement : - à terme, le devenir du complexe militaro-industriel post guerre en Ukraine : la Russie disposera d'un outil de production renforcé, aux coûts unitaires diminués, avec une forte expérience d'utilisation des équipements en guerre réelle. En toute logique, elle pourra peser sur les marchés militaires internationaux ; - de manière plus stratégique, les coopérations internationales avec des pays "alliés" : Les responsables de la centrale d’exportation d’armement Rosoboronexport anticipent une montée en puissance des projets en partenariat technologique pour la conception de matériels militaires. De tels partenariats pourraient selon eux couvrir jusqu’à 40 % du marché global de l’armement d’ici à 2030. L’industrie russe pourrait explorer plus avant cette voie – l’idée étant apparemment de partager des technologies et des compétences pour de la production d’armement à l’étranger, les pays partenaires pouvant en retirer les sources d’un développement de leur base industrielle, tandis que les entreprises d’armement russes pourraient rester concentrées sur la production pour les forces armées nationales[18]; le tout permettant d’espérer consolider les liens de coopération militaro-technique avec les partenaires dans une perspective de plus long terme[19]. Si en première approche, ces coopérations semblent relever du mariage de la carpe et du lapin, elles ont sans doute une rationalité plus importante qu'il n'y parait : mobilisation des outils industriels alliés sans investissement majeur, partage d'expérience divers, domaine d'expertise potentiellement différents... Les russes ont déjà indiqué avoir transmis des Javelins capturés en Ukraine à l'Iran et probablement à d'autres pour rétro-ingéniérie... A l'inverse, lorsque l'on voit l'UE se réarmer, c'est un peu la course dans le désordre : difficulté à monter des partenariats sérieux, multiplication des projets de production d'obus de 155 mm, diversité des offres d'équipements (combien de modèles de véhicules?). On reste globalement dans une production de bonne qualité, mais chère. Cette diversité peut présenter des avantages, mais donne toujours l'impression que l'idée est de prélever une part grandissante de la manne financière des budgets d'Etat. On ne perçoit guère d'une volonté accepter nos faiblesses et de trouver des solutions astucieuses pour les contourner.

Pour le Hamas, nous sommes en présence d'un proto-Etat, c'est à dire d'un Etat qui cherche à s'édifier en partant d'une base partisane. Pour le Hezbollah, c'est plus compliqué, j'ai plus de mal à le cerner, car il s'ajoute à une structure étatique existante bien que défaillante - le Liban - sans que l'on sache très bien comment les deux peuvent articuler leurs actions de manière mutuellement bénéfique. Doit-on considérer le Hezbollah comme un pré-Etat (une entité qui n'aspire pas aux contraintes étatiques, même si elle bénéficie de certains de ses attributs), un proto-Etat (un Etat qui aspire à s'édifier), un post-Etat (la notion d'Etat c'est dépassé...), encore autre chose? Dans ces deux cas, la notion de terrorisme me semble aussi nettement inadaptée. Elle bloque la réflexion et la faculté de dialogue. On observe en parallèle une forme d'incapacité israélienne à définir la forme d'Etat qui leur convient, avec une réforme de la loi fondamentale en 2018 qui sème la zizanie.

en effet, on voit bien le fil sur la vidéo...

Le Hezbollah utilise des copies du Spike pour frapper les avants postes israéliens :

sur ce sujet, les IDF ne sont pas en reste : près de 100 000 libanais ont déjà fuit le Liban Sud et plusieurs milliers d'habitations sont détruites/gravement endommagées. La posture du Hezbollah est la suivante : soit les israéliens quittent Gaza, soit on continue. On en pense ce que l'on veut, mais elle est simple et compréhensible. Dans ce contexte, je suis surpris de ne trouver aucune réflexion dans le presse israélienne, sur comment apaiser le Hezbollah sans déclencher une nouvelle guerre, alors qu'il est inévitable que les IDF quittent Gaza à terme et qu'elles ne souhaitent d'ailleurs pas y rester trop longtemps. On se dirige vers une guerre sans qu'il y ait une réflexion collective pour distinguer le "on n'a pas le choix" du "on a une occasion de se débarrasser du Hezbollah", c'est à dire sans idée claire des buts de guerre.

le niveau d'hostilité entre le Hezbollah et Israël est tel qu'un nouveau fil de discussion est utile, même si c'est compliqué de s'y retrouver dans l'imbrication des tensions dans la région et donc dans les différents fils. Je n'ai pas vu d'indices d'un net regain de tension sur ce front, la tendance reste à l'amplification des opérations. Je prendrai une offensive terrestre israélienne, comme marqueur d'un passage de guerre molle à guerre dure.

Le niveau des commandes israéliennes de munitions serait gigantesque depuis le 7 octobre 2023 https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-808212 the United States has transferred at least 14,000 of the MK-84 2,000-pound bombs, 6,500 500-pound bombs, 3,000 Hellfire precision-guided air-to-ground missiles, 1,000 bunker-buster bombs, 2,600 air-dropped small-diameter bombs, and other munitions, according to the officials, who were not authorized to speak publicly. je ne sais pas s'il faut prendre ces chiffres au sérieux ou s'il y a de l'intox.

une division serait retirée de Gaza et redirigée vers le nord pour restauration et entrainement. https://x.com/i/status/1806007261724131612 les M113 sont utilisés dans cette unité. Des véhicules particulièrement fragiles au regard de l'armement du Hezbollah.

Je n'ai pas d'avis sur les questions de pipe, elles me dépassent un peu. Notamment leur faculté à servir de facteur de déstabilisation alors que ce devrait être l'inverse.... Le transport maritime me semble donc avoir de l'avenir. Sur ce point, les routes du grand nord sont beaucoup plus sures que toutes les autres routes potentielles, si les russes et canadiens jouent le jeu et que l'on gère la question des glaces. Et que l'on veuille bien trouver une forme d'entente avec les russes. Si on a besoin de la route du grand nord, on a besoin des russes. En attendant, Bab-El-Mandeb reste un détroit majeur. Par ailleurs, on ne doit pas raisonner uniquement par rapport à la richesse actuelle de l'Europe. Le développement économique africain est inévitable et influera sur le dynamisme et l'intérêt des routes maritimes. Je te rejoins sur le fait que les houthis jouent avec une efficacité certaine un jeu dangereux pour bien du monde. De leur point de vue, ils ont probablement tout à gagner vu d'où ils partent. Je pense qu'il faudrait un espace de réflexion commun aux pays riverains de la Mer rouge, l'idée étant que tous puissent bénéficier de leur situation sans commencer au préalable par lorgner sur la rente de tel ou tel pays. L'Egypte pourrait avoir un rôle moteur dans ce projet à long terme.

Cette analyse est intéressante avec un côté synthétique en décrivant plusieurs scénarios possibles. Si cette étude décrit bien les capacités du Hezbollah à mener des embuscades efficaces avec les moyens disponibles, elle me semble plutôt mal décrire la faculté du Hezbollah - transparaissant dans leurs vidéos - à rechercher des effets opérationnels derrière des embuscades en apparence opportuniste. Le Hezbollah a manifestement très bien étudié Tsahal et cherche a exploiter chaque avantage pouvant se présenter et chaque faiblesse de l'ennemie, malgré en comparaison une faiblesse numérique, technologique et organisationnelle. L'étude semble indiquer que l'inverse est vrai également, que les IDF ont beaucoup travaillé pour tenir compte des enseignements de la guerre de 2006. On voit ainsi que plusieurs cadres de haut niveau du Hezbollah ont été tués, laissant entrevoir de possibles ruptures de la chaine de commandements durant la guerre. Néanmoins, cette étude me semble mal exprimer deux aspects : - le fait que les IDF n'ont pas pleinement tenu compte des enseignements de la guerre en Ukraine : on sent bien que dans la perception politique et publique israélienne, on estime nécessaire de pouvoir aller casser la gueule aux ennemis à coups de bombes et d'obus de 155/120 mm... Dans les faits cela sera une suite infinie d'embuscades et de frappes deux côtés. On va vers une dilution du front au regard des standards gazaouis et les mouvements sur le terrain seront lents. La capacité à durer côté pertes humaines et consommation de munitions est primordiale ; - l'infanterie israélienne n'est pas aussi prête que l'étude veut bien l'indiquer. Certes elle s'est endurcie par 8 mois de guerre contre le Hamas, son moral reste peut-être bon, mais il suffit de regarder les vidéos du Hamas pour voir quelle n'a pas vraiment cherché à préfigurer la guerre contre le Hamas. Les campements de fortune comprennent quelques palissades de terre rudimentaire, mais le besoin de s'enterrer n'apparait pas et les chars sont toujours rangés comme à l'exercice. Le Hezbollah ayant quelques drones d'observation et des missiles relativement précis, les risques de frappes meurtrières sont considérables. Les IDF auront sans doute mis à profit ces derniers mois pour revoir plusieurs aspects de doctrine et d'organisation, mais elles me semblent trop engagées dans une logique d'armée d'occupation pour aisément s'adapter. Si le Hezbollah a mis la main sur des stocks solides de drones FPV, version guerre en Ukraine, la dilution du front devrait lui être favorable : son infanterie est bien plus dans une logique de mobilité en petite groupe, elle bénéficie de la connaissance du terrain et de la motivation des défenseurs.

Ce qui il y a de bien avec le J-Post c'est qu'on est certain de ne pas s'ennuyer : - https://www.jpost.com/breaking-news/article-807671 la femme de BN accuse l'armée de préparer un coup d'Etat en pleine réunion avec les familles d'otages... La classe... - https://www.jpost.com/israel-news/article-807709 Benny Gantz annonce que l'armée peut détruire les capacités militaires du Hezbollah en quelques jours... L'optimisme...