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leclercs

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    NEB

    Tu m'as devancé philippe, un moment j'ai cru que je révais tout éveillé...mais non je l'ai bien lu aussi: j'espère que quelqu'un aura entendu un démenti, parce que si c'est vrai ....

    c'est effectivement un désastre pour l'armée de terre!

    VBCI

    Il est clair que les concepteurs du VBCI ont du intégrer pour définir le volume de la chambre de combat la taille future des générations qui ne cessent d'augmenter, le VBCI devant durer au moins une trentaine d'année...si on souhaite des soldats opérationnels après avoir rouler plusieurs heures il faut de l'espace

    La résistance aux mines et fougasse (IED) impose une certaine hauteur par rapport au sol...

    Nous obtenons donc un blindé assez haut, à l'occidentale quoi: rien à voir avec les BMP... ;)

  1. 1° Le niveau salarial d'un ingénieur russe est encore largement inférieur à celui d'un français, or pour ce genre de matériel, les "chercheurs/concepteurs" représentent beaucoup du coût de dévelloppement

    2° Suivant le modèle US qui domine a peu près tout dans la vie économique et technique à l'heure actuelle, seul le progrès technique "à outrance" compte. Cette stratégie semblait intéressante du temps de la guerre froide (fameux concept de la guerre des étoiles qui aurait mis les russes "a genoux" en terme d'investissements de recherche stratégiques), mais ne convient plus du tout pour les guerre assymétriques (conf. les F16 et F15 israéliens à minimum 50 mio de $ pièces inutiles face aux combattants du Hezbollah)

    3° De par le point 2°, refus du "downsizing", exemple classique : il vaudrait mieux annuler la commande d'une 20-taine de Rafales et les remplacer par 100 Tucano armés, et avec le solde économisé on achète des hélicos et des A400M en plus, mais faire avaler ça à certains état-majors est impossible

    4° Nos sociétés n'ont plus de structures de production à bas coût, tout cela est produit à l'étranger, donc les différents lobbies poussent pour des solutions de technologie avancée car ce sont les seules qui génèrent encore de l'emploi et du revenu en France.

    Clairon

    Merci Clairon pour ta réponse

    Tout à fait d'accord pour le salaire des ingénieurs.

    Le progrès technologique à outrance est une réalité qui, venue des USA, nous à tous contaminé...je me pose la question de savoir si nos futurs matériels de guerre sont pensés et déterminés par les tactiques, les moyens qualitatifs et quantitatifs à mettre en oeuvre pour vaincre les futurs adversaires (ou du moins ce qu'ils seront de manière prévisible) ou si ce sont  les futurs technologies qui déterminent les futures tactiques à employer...

    Pour le dowzising, philippe dans ses commentaires à raison de se méfier, 20 rafales en moins = économies qui ne seront pas réinjectés dans d'autres programmes, l'expérience le démontre, mais est-ce à dire que les opérationnels n'ont pas (plus?) le droit à la parole dans la détermination des moyens??

    Ton 4° est très réel: nous devons vendre, nous devons faire technologique et au diable les réalités du terrain...

    je suis quand même de plus en plus inquiet, les armées de type France risquent de se retrouver dénuées d'armement au niveau quantitatif et donc se s'enlever la possibilité de ...combattre intensément et durablement, en dehors de missions type gardiens de la paix

  2. tou à fait d'accord avec berkut, en terme de rapport efficacité/rusticité/prix/entretien on peut difficilement faire mieux pour porter et déposer du lourd le MIL26 est un hélicoptère fabuleux SANS EQUIVALENT, certe on peut le moderniser et le complexifier, le rendre plus difficile à l'entretien et au MCO, mais cela reste une superbe machine de guerre dont l'acquisition, parce qu'il est russe (soviétique) est problématique...

    Les vraies questions sont:

    Pourquoi sommes nous incapables de réaliser/produire/introduire dans nos forces armées des machines de guerre: c'est à dire des engins de combat facile à entretenir, faciles à produire en masse si besoin...

    Pourquoi sommes nous incables de de réaliser/construire/déployer des machines dans nos forces armées en nombre suffisant à coût réduit donc d'un nombre suffisant...pour être crédible...

  3. une superbe source de documentation à acheter sans hésiter: vous en aurez pour votre bon argent, si vous ne possédez pas les deux premiers numéros, la question ne se pose pas (sauf si vous avez déja acquis flotte de combat 2008), si vous possédez les deux premiers exemplaires, une mise à jour est toujours utile si vous êtes un passionné, entre nous soit-dit une comparaison des textes d'il y adeux ans et d'aujourd'hui est extrèmement intéressante.

    Bref vous l'aurez compris j'ai acheté cette revue, j'en suis pleinement satisfait, et j'encourage ce qui hésitent encore à soutenir Navire et Histoire!

  4. Même si j'aime beaucoup FAMAS, j'ai préféré le FSA 49/56.... :-X

    pour revenir au sujet un article fondamental, selon moi, par François Sureau, écrivain.

    Lien: http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/21/01005-20080821ARTFIG00351-voici-donc-la-guerre-.php

    Il y a une guerre en Afghanistan, et cette guerre tue. Nous devons aux soldats du 8e RPIMa qui y ont trouvé la mort les armes à la main de réfléchir à ce que cela signifie. Nous devrions d'ailleurs nous abstenir de parler de leur «sacrifice» avant d'être sûrs des raisons de leur mort. Nous ne devons pas d'abord aux soldats tombés l'émotion et les larmes, mais l'effort de l'intelligence et celui du souvenir, afin de pouvoir leur rendre lucidement les honneurs qui leur sont dus.

    Ces morts devraient nous apprendre à nous méfier de ces mots trop grands, trop vagues, que nous répétons à l'envi. Il n'y a pas de «présence française» dans un monde guetté par le chaos qui ne soit susceptible d'entraîner la mort de nos soldats : par dizaines aujourd'hui, par centaines peut-être demain. Il n'y a pas de participation effective à la lutte du monde libre contre le terrorisme qui puisse être assurée aujourd'hui sans le risque de telles épreuves. Il n'y a pas de «rang», de «place» de la France qui puissent être maintenus sans comporter, à la fin, ces souffrances-là.

    Pour tous ceux qui ont combattu, ou qui ont assisté à des combats, il existe un écart angoissant, presque physiquement palpable, entre les mots de la diplomatie, ou pire, de la communication politique, et la mort de camarades que l'on connaît par leurs noms, sans même parler de ce que l'on tait presque toujours par pudeur : l'atmosphère de la guerre, cette attente, cette peur, ce courage, ce temps suspendu, et le sang, et pire encore, qui en font le souffle haletant d'un enfer gris.

    Voici donc la guerre. Les seules questions qui vaillent sont donc celles de ses raisons et celles de sa conduite, c'est-à-dire des chances de l'emporter. S'il n'y est pas répondu, l'écart dont je parlais n'est pas supportable longtemps, ni pour les hommes, ni pour le commandement, ni pour les dirigeants politiques.

    S'il existe en Afghanistan des raisons de se battre et des chances de vaincre de se battre, et non pas d'assurer, abstraitement, une «présence» limitée aux communiqués de la publicité politique , alors il faut se préparer à cette guerre, qui sera dure comme elles le sont toutes. Il faut se préparer aux embuscades, aux revers, aux morts nombreux d'une guerre, et ne pas s'en étonner avec cette inconscience de vieux enfants qui est souvent la nôtre, qui découvrent avec surprise que le reste du monde ne joue pas.

    Alors il faut que les troupes s'entraînent, que le commandement commande et que les politiques fassent des choix, y compris budgétaires, qui correspondent à la réalité des engagements. Alors il ne faut pas se demander à chaque épreuve si les morts ne sont pas morts «pour rien», si tel objectif limité justifiait les pertes, si l'on n'aurait pas pû procéder autrement. Dans une guerre, les soldats qui tombent dans les batailles décisives ne sont pas plus nombreux, et cela ne signifie nullement que la mort des autres ait été vaine. La nation doit autant au dernier tué de la Grande Guerre qu'aux morts de Verdun.

    La grandeur, où il entre beaucoup d'humilité, du métier de soldat vient précisément de cette acceptation volontaire, par chacun, des combats parfois douteux, de la mauvaise fortune, des hasards de la guerre. Mais pour que ceux-ci soient pleinement assumés, le soldat doit pouvoir penser que les combats limités auxquels sa vie est suspendue participent d'un dessein, d'une politique d'ensemble auxquels le destin de la nation, même pour une part, se trouve lié.

    La question de savoir si, pour l'Afghanistan, la stratégie de l'Otan est la bonne et si elle correspond à nos intérêts dépasse ma compétence. Je sais simplement que s'il n'est pas possible d'y répondre de manière convaincante, aucun effort de guerre durable ne pourra être poursuivi. Le soldat peut mourir, mais pas en victime de la figuration internationale. Il n'est pas quant à lui un acteur qui pourrait quitter la scène en excipant de doutes soudains sur la qualité de la pièce. Qu'il soit, comme on dit dans le vocabulaire moderne, un «professionnel» n'y change rien. Sans doute s'est-il voué de lui-même à ce métier au bout duquel il peut trouver la mort. Mais il n'a pas signé pour mourir autrement qu'au service de son pays dans une guerre susceptible d'être gagnée, cette victoire dût-elle être davantage politique que militaire.

    Je suis sûr que nos gouvernants ont pris la mesure de cette exigence-là, qui leur incombe et à eux seuls. Je n'ai pas d'autre titre à espérer qu'ils l'aient fait que celui d'avoir, un court moment, partagé là-bas la vie de ces hommes admirables dont les voix se sont tues, et auxquels j'aimerais prêter la mienne si elle ne tremblait pas.

  5. Nous en serons plus lors de la conférence de presse cet après midi.

    Nous pourrons alors tenter d'analyser les faits qui nous permettront de comprendre ce qui s'est réellement passé.

    si, par exemple un VAB a sauté sur un IED puissant, on obtient le sinistre décompte de morts...

    Est-ce que les morts ont étés provoqués dans un combat classique d'infanterie?

    Seuls les faits nous montreront ce qu'on peut améliorer.

    MAIS AVANT TOUTE CHOSE, COMMENT, PAR L'INTERMEDIAIRE DE NOTRE FORUM, PAR UNE LETTRE COMMUNE PAR EXEMPLE, SOUTENIR NOS SOLDATS, LEUR MONTRER QUE QUELQUE PART EN FRANCE OU AILLEURS, NOUS PENSONS TRES FORT A EUX

  6. Des précisions via le figaro.fr

    Kaboul : rude bataille pour les Français

    Source : AP

    19/08/2008 | Mise à jour : 10:27 | .

    Des soldats français sont engagés depuis hier dans une bataille d'envergure à une cinquantaine de kilomètres de Kaboul et l'on craint qu'il n'y ait des victimes, ont annoncé des responsables afghans.

    Qazi Suliman, le chef de la circonscription de Surobi, a déclaré qu'une patrouille de soldats français a été attaquée par des insurgés talibans hier, déclenchant quelque trois heures d'échanges de tirs.

    Suliman a ajouté avoir reçu des informations selon lesquelles 13 insurgés ont été tués dans cet accrochage. Il a déclaré que ces combats ont repris aujourd'hui.

    A Paris, le ministère de la Défense confirmait qu'un accrochage impliquant des soldats français était en cours mais on se refusait à donner toute information sur d'éventuelles victimes françaises

  7. Pour la différence entre un 120mm L52 et un 120mm L55, la puissance c'est à dire la vitesse du projectile à la sortie du canon (pour un même poids) est négligeable, un canon plus long générant un effet "canne à pêche" plus important, donc une précision moindre, mais bon à ce niveau de précision on chipote.

    dommage pour la standardisation OTAN pour l'abandon du L55 chez nos amis britanniques, cela étant dit leur canon est excellent avec des munitions redoutables (CHARM3)

  8. Quand j'utilise le terme de rattrapage électronique , je ne prétends pas que ça ne sert à rien MAIS, que quelque soit l'optimisation électronique apportée elle ne peut se substituer aux caractéristiques mécaniques de la stabilisation tourelle/canon.

    En un mot, un système électronique ne peut pas corriger totalement les erreurs de stabilisation, celles ci étant de plus en plus importantes en fonction de la vitesse et de la nature du terrain, de la position du canon en dehors des 10h-2h.

    Maintenant une mauvaise gestion électronique d'une tourelle/canon ne permettrait pas non plus d'obtenir les résultats attendus.

    C'est un tout, MAIS, autant un système électronique peut être perfectionné, un équilibrage de la tourelle canon ne peut être obtenu que par ...la construction d'un nouveau char...

    pour les blindages évolutifs du chassis glacis du LECLERC, il faut penser que le LECLERC a été conçu, pour simplifier, autour d'une armature métallique sur laquelle viennent se greffer les caissons de blindage.

    Au niveau du chassis glacis ces caissons peuvent être remplacés et donc sont évolutifs: maintenant leur remplacement nécessite une prise en charge plus complexe que de remplacer les caissons extérieurs placés sur la tourelle frontale. En revanche cette opération peut être effectué au  niveau de l'atelier régimentaire? (dixit les utilisateurs?).

    l'inconvénient résidant dans le fait que le volume des caissons de chassis sont figés par l'armature, modifier leur volume est impossible, on ne peut donc gagner qu'en qualité (c'est déja pas mal).

    pour la doctrine d'emploi, je m'accorde un peu de temps pour lancer le débat (je suis un peu débordé en ce moment), but i 'll be back soon!

    PS: j'ai parlé des faiblesses du LECLERC... je vous remercie beaucoup de ne pas m'avoir demandé d'en parler!!!

  9. autre point : pourquoi nos équivalents étrangers indiquent ne pas avoir de gênes lors du tir à grande vitesse ?

    j'ai un peu de mal à croire qu'ils mentent tous par jalousie devant notre savoir technique surtout quand ils ne dénigrent pas par ailleurs notre MBT national   

    Il ya une très grande différence entre ce qu'on écrit sur un forum et ce qu'ils disent "entre amis"....

  10. pour ma part, j'avais été visité le site internet du constructeur du léopard2 ( pas du M1 certes ) il est bien indiqué que la stabilisation a été améliorée lors du remplacement de la stabilision par une stabilisation tout électrique.

    Cela concerne la motorisation de tourelle

    le passage à la mise à feu électronique est indiqué par Chassilian pour le léo.

    encore du rattrapage électronique

    enfin que fais-tu des témoignages de tankistes étrangers ( y compris ceux ne faisant pas de franch bashing ou ne dénigrant pas notre char ) ou des résultats des exercices éffectués lors des appels d'offres ?

    j'ai entendu, personellement, des tankistes allemands et US: les allemands ne redoutaient d'affronter qu'en seul char au monde...le LECLERC et ils étaient partant pour le faire...seulement voila c'était en 2002 pour les US le chef de char, un vieux briscard (captaine), avait eu l'occasion à saumur d'essayer un LECLERC sur le terrain de fontevraud et était enthousiasmé...par les perf en tout terrain, ce vieil ami cela ditvoulait voire "tout ça" en situation de combat, résistance aux choc des composants électronique de la tourelle, mais bon il était vraiment stupéfait, ce même personnage m'a affirmé au bout de plusieurs verres de bordeaux que l'ABRAMSA2 était loin  de pouvoir dégommer un char à pleine vitesse en tout terrain, mais bon comme il le dit c'est une question de tactique...

    Quand aux résultats effectués lors des test d'achat en grèce, les conditions du parcours de tirs, la non validation du quatrième tir a fait couler beaucoup d'encre dans le milieu des tankistes français...En arabie saoudite le LECLERC a écrasé ses concurrrents(tirs à 3000m en mouvement sur cibles mobiles, le chef d'état major saoudien a reconnu que le LECLERC était le meilleur char

    as tu eu l'occasion de voir de visu cette différence lors d'un exercice conjoint avec les derniers MBT de la bundeswehr ( je suppose plus fréquent qu'avec l'US Army ) 

    non, et l'heure n'est plus trop aux manoeuvres en nombre en allemagne

    si je résume bien ton post , les léopard2A5(+) et M1A2 en sont restés en capacité de tirs en mouvement à celles du léopard2A4 et M1A 

    architecturellment oui

    si on suit ton raisonnement, un merkava initialement pas conçu pour le tir en mouvement ou même le tir en marche ( il n'avait pas de stabilisation du tout à sa conception ) est incapable de faire les 2 du fait de sa conception initiale ?

    Le MERKAVA4 est un nouveau char son architecture est différente, si il ya un char aujourd'hui en service qui peut concurrencer le LECLERC c'est bien le MERKAVA4

    Comprenons nous bien, je suis très loin de prétendre que le LECLERC n'a pas de points faible, mais autour du tir en mouvement c'est le meilleur à l'heure actuelle, à voir si le K2, le T-95, le type 10 japonais, le nouveau char chinois atteindront ou dépasseront ses possibilités

  11. l'électronique ne peut être que du rattrapage, l'électronique ne peut se substituer aux qualités mécanniques initiales d'un char qui n'a pas été conçu dans ce sens.

    un M1A2 SEP, léo2A6ex n'ont pas bénéficié d'améioration substantielle dans son système de  stabilisation (source JANES, KRAUSS MAFEI  et GENERAL DYNAMIC)

    Il suffit pour s'en persuader d'observer les doctrines d'emploi des chars dans les armées impliquées: au départ les M1,CHALLY, et LEO2 était des chars conçus pour la défensive...

    Dans la doctrine d'emploi des chars LECLERCS, le tir en mouvement est fortement recommandé et validé comme étant un plus technologique qui révolutionne le combat de chars (manuels de L'ABC, le tir du LECLERC, notice d'emploi du peloton, de l'escadron et du GE40): dans ces manuels officiels, la supériorité du tir en mouvement du LECLERC sur tous ces riveaux étrangers est reconnu et intégré dans la doctrine d'emploi

  12. C'est une discussion mainte et mainte fois abordées.

    Tous  les chars de deuxième génération sont capables de tirer en marche.

    Le LECLERC char dit de troisième génération est capable lui de tirer en mouvement.

    La différence entre ces deux notions est fondamentale, explicitons ces deux notions:

    Le tir en marche: C'est le cas d'un chasseur battant la campagne sur un sentier plan et avançant à faible allure, face à un objectif mobile, le chasseur va travailler sur deux axes, l'un vertical l'autre horizontal et ceci avec un faible débattement.

    Le tir en mouvement: C'est le cas de l'archer à cheval, visant au galop une cible mobile. dans cet exemple aux déplacements plus ou moins amples dans les plans horizontal et vertical s'ajoutent ceux liés aux phénomènes latéraux. L'ensemble formant alos un mouvement aléatoire que le cerveau de l'archer doit stabiliser au niveau de ses bras.

    l'exemple de l'archer à cheval est idéal: En effet pour une bonne tenue à cheval, le cavalier doit se tenir au centre même de l'axe de gravité, sinon il est déstabilisé. Restant calé sur son centre de gravité, l'archer jouera de ses épaules comme de tourillons.

    pour le LECLERC la situation est analogue car la masse oscillante du canon est naturellement équilibrée sur son axe de rotation ce qui permet (c'est une condition impérative) une stabilisation naturelle. Cet avantage considérable est directement acquis grâce à l'équilibrage canon/tourelle, à la suspension oléopneumatique et à l'asservissement.

    De cet architecture le LECLERC tire sa capacité de tirs en mouvement qui ramène les chars de première voire de deuxième génération au rang de blokhaus mobile.

    En effet la stabilisation de la bouche à feu qui se doit d'être en permanence dirigée vers le point de visée ne peut être obtenue que de deux façons:

    -Soit de manière imparfaite à l'aide d(une gyrostabilisation sur des engins non architecturés dès la conception initiale (M1, LEO 2, CHALLENGER 2, T-90, MERKAVA 4...). C'est du rattrapage: le tir en marche est possible, le tir en mouvement aléatoire.

    pourquoi? imaginez un char en mouvement sur du tout terrain, les forces qui jouent sur le canon sont verticale, horizontale et latérale, or un canon peut bouger sur deux axes, le système de stabilisation effectuera les corrections sur ces deux axes, et de toute façon me direz vous un point de visée c'est une coordonnées à deux axes: théoriquement ça marchera... C'est vrai mais pas en mouvement: dans ce cas les forces sont beaucoup plus importantes, d'autant plus difficiles à corriger si l'ensemble canon/tourelle n'est pas parfaitement stabilisé naturellement, d'autant que les forces latérales (le troisième axe) ne sont pas pris en compte dans les systèmes deux axes et donc induisent des erreurs dans la détermination de la solution de visée par combinaison aux forces horizontales et verticales.

    en fait plus la surface est variée, plus les mouvements du chars sont rapides, plus l'axe horizontal du canon sort de l'axe horizontal du char plus les phénomènes latéraux sont importants moins la solution de visée sera précise: c'est ce qui explique que ce type de chars ne peut tirer qu'a faible vitesse le canon dans le secteur avant, sur un sol régulier.

    Soit de manière affinée par un engin conçu dès son origine pour le tir en mouvement et dont l'archtecture est pensée en fonction de cet impératif: le LECLERC permet un tir en mouvement à au moins 50Km/h, quelque soit le terrain, le canon sur 360°: son équilibre naturel, l'intégration des trois axes dans le système de stabilisation, sa suspension permet cette performance remarquable et de tirer de surcroit ses 6coups minutes grace au chargement automatique.

    je vous laisse imaginer les conséquences tactiques offertes....

  13. une excellente annalyse de Marie hélène d'ENCAUSSE (sur le figaro.fr)

    Par Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française.

    La guerre russo-géorgienne qui marquera l'été 2008 est certes un conflit traditionnel entre deux États autour d'un enjeu apparemment clair, le sort de l'Ossétie du Sud, mais elle découle, avant tout, de la volonté impitoyable des deux parties de remettre en cause les équilibres géopolitiques existants depuis près de vingt ans.

    Pour comprendre l'événement, et ce qui pèsera sur les efforts de pacification, il n'est pas inutile d'en revenir aux origines - ou au prétexte - de la guerre. En investissant l'Ossétie du Sud, le président Saakachvili a revendiqué son droit à rétablir l'intégrité territoriale de son pays. Or celle-ci avait, dès 1990, volé en éclats. Les peuples minoritaires - ossètes, abkhazes, adjars, etc. - avaient reçu en 1922 de Lénine et Staline, soucieux de briser le sentiment national géorgien, un statut d'autonomie culturel et administratif au sein de la République.

    Ce statut n'était pas une simple fiction et il leur a permis de développer leur langue et surtout d'affirmer leur identité culturelle. La fin de l'URSS a sonné le glas de cette Géorgie multiethnique. Les petits peuples ont entendu l'appel de Boris Eltsine à « prendre autant d'indépendance qu'ils en voulaient », et surtout ils ont été confrontés à la politique ultranationaliste du premier président de la Géorgie indépen­dante, Gamsakhourdia, qui récusait toute différence nationale sur le sol géorgien.

    La réponse des Ossètes et des Abkhazes à cette volonté unificatrice a été la sécession et la guerre. Au terme de ces guerres, ces peuples se sont installés dans une indépendance contestée par la Géorgie, ignorée par la communauté internationale, mais que la Russie a progressivement confortée dans une nouvelle variante de l'entreprise lénino-stalinienne pour tenter de réduire l'hostilité géorgienne à son égard.

    Depuis l'arrivée au pouvoir en 2003 de Saakachvili, la crise latente entre Moscou et Tbilissi est devenue une véritable confrontation. Le président géorgien a affiché une double ambition : restaurer l'autorité géorgienne sur la totalité du territoire, et surtout s'imposer aux États-Unis comme leur meilleur allié au Caucase, pour leur permettre d'en éliminer la Russie.

    Cette seconde ambition est la toile de fond et la vraie cause du conflit armé d'août 2008. Le sort des Ossètes et des Abkhazes importe peu, en définitive, à la Russie, même si elle y a attisé le feu du séparatisme pour affaiblir Saakachvili et son zèle atlantiste. Mais il s'agit ici des leviers de l'action russe et non de la logique de son action. Ce qui est au cœur du conflit pour Moscou, c'est la puissance perdue il y a près de vingt ans, l'humiliation d'un pays privé d'Empire et qui a essayé vainement de construire avec ses anciennes possessions une communauté d'un type nouveau, tandis que ses partenaires potentiels se dressaient contre lui et se tournaient vers l'Occident, les États-Unis, avant tout.

    De plus, il a été insupportable à la Russie que les États-Unis, qui dominaient seuls la scène internationale, s'emploient à l'éliminer de ses terrains traditionnels en Asie centrale et au Caucase. Pendant près de vingt ans, la ­Russie a dû faire face à ce déclin de puissance, à l'élargissement de l'Otan à ses frontières, à un jeu international où elle n'était plus entendue, même si elle conservait son statut de membre permanent du Conseil de sécurité. La popularité de Vladimir Poutine, au terme de deux mandats présidentiels, tient à ce qu'il incarne le sursaut russe et le refus du déclin.

    Dans cette tentative d'écarter la Russie de la scène internatio­nale, la Géorgie a tenu une place particulière. C'est dans ce contexte que l'on doit situer le pari auquel le président Saakachvili vient de sacrifier fort légèrement les intérêts de son pays. Depuis 2003, il a joué la carte américaine contre la Russie, convaincu qu'il serait, en toute hypothèse, soutenu par les États-Unis et que la Russie ne réagirait pas ou trouverait en face d'elle un président Bush déterminé à défendre son petit allié. C'est dans cette certitude que ­Saakachvili est passé du discours sur la nécessité de restaurer l'autorité géorgienne sur l'Ossétie à l'épreuve de force.

    Et il a négligé, au passage, deux données : l'engagement croissant de la Russie dans les régions séparatistes, par la distribution notamment de passeports russes à leurs habitants, et la reconnaissance par les États-Unis et quelques pays européens de l'indépendance du Kosovo, au mépris des protestations russes, ce que la Russie n'avait pas manqué d'invoquer comme précédent possible à une future reconnaissance de l'Ossétie et de l'Abkhazie. Saakachvili a enfin et surtout surestimé le poids de la Géorgie dans la situation géopolitique mondiale, oubliant qu'à l'heure des comptes elle pourrait peser moins dans les calculs américains que le nécessaire soutien russe face à l'Iran.

    À ce pari imprudent d'un président qui y risque sa légitimité, la réponse russe a été, sans aucun doute, disproportionnée. Une guerre punitive contre un petit État est aussi un pari dangereux pour celui qui l'engage.

    Mais la Russie a mis à profit l'occasion que lui offrait Saakachvili pour arrêter l'érosion de ses positions et lancer un signal clair au monde, indiquer qu'il existait des limites aux entreprises destinées à l'affaiblir, au Caucase ­surtout.

    Ce signal s'adresse, avant tout, aux pays que la Russie tient pour proches d'elle. Et il est significatif que l'Ukraine qui, avec la Géorgie, tente de forcer les portes de l'Otan, soit restée plutôt silencieuse dans ces jours de crise. Elle n'est pas moins hostile à la Russie que la Géorgie, mais ses responsables semblent avoir entendu la leçon.

    C'est à l'heure de la négociation qu'il importe de prendre en compte l'arrière-plan de la guerre que le conflit a, d'une certaine façon, dissimulé, et qui va peser sur le résultat final. Si le président Medvedev, opportunément revenu sur le devant de la scène, a annoncé tout de go qu'il mettait fin aux hostilités, s'il s'est dit prêt à accepter le plan de paix qui lui était proposé, c'est que son accord porte sur la réalité existante et non sur les apparences, c'est-à-dire sur la fiction de l'intégrité territoriale géorgienne.

    La vision russe part de ce qui est acquis : la Géorgie à genoux, ses troupes chassées des territoires séparatistes, la perspective d'un débat international sur l'avenir de ces deux petits États non reconnus mais dont le désastre géorgien pourrait accélérer la reconnaissance.

    On peut parler à loisir de retour au statu quo, la Russie y consent parce que cela signifie seulement le retour à la situation militaire antérieure à l'équipée de Saakachvili, c'est-à-dire à l'absence de troupes géorgiennes en Ossétie et en Abkhazie. La Russie accepte sans mal de s'engager à respecter la souveraineté géorgienne, car l'époque des annexions est révolue, mais il en va tout autrement d'un engagement sur l'intégrité du territoire géorgien car ce problème est plus ou moins dépassé.

    Les Ossètes et les Abkhazes refuseront, plus que jamais, de s'incorporer à la Géorgie. La guerre qui, officiellement, ne visait que l'Ossétie a eu, pour effet, d'ouvrir la question abkhaze. Enfin, en dépit des protestations de la Géorgie, le sort de ces deux mini-États, même si cela n'est pas clairement dit, ne relève plus de sa seule souveraineté. Si, moralement, la Russie a quelque peu perdu à déployer sa force, politiquement elle a gagné sur deux tableaux.

    À terme, elle a montré que son appui pouvait aider des peuples à disposer de leur destin, alors qu'il y a quelques mois, à peine, la reconnaissance de l'indépen­dance du Kosovo contre sa volonté semblait démontrer le contraire. Elle a aussi affaibli la Géorgie, non seulement militairement mais sur le plan international, diminué ses chances d'entrer rapidement dans l'Otan, et par là, mis un frein à l'éviction russe programmée du Caucase du Sud. Ce qui n'était pas la moindre de ses préoccupations.

    Cette guerre confirme, en définitive, le retour de la Russie sur la scène internationale, une Russie sûre d'elle-même, affichant ses intérêts nationaux sans complexe et, c'est nouveau, l'acceptation par la communauté des nations de traiter avec cette Russie-là et non avec un État diminué.

    Saakachvili, dans son projet fou de défier la Russie, lui aura rendu probablement le plus grand des services qu'elle ait connus au cours de ces dernières années.

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