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PolluxDeltaSeven

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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Effectivement, 3 pages avaient disparues chez moi et sont réapparues quand glitter a posté (en tous cas, je les ai retrouvées à ce moment là).

    Bizarre...

  2. OK, dernier avertissement.
     

    Si vous avez des comptes à régler, c'est en MP, soit entre vous directement, soit éventuellement via un modo pour servir de médiateur, mais c'est pas ici. Je peux comprendre que ce soit dur de laisser le dernier mot à l'autre (j'ai déjà été dans cette situation), mais je cherche à éviter tout débordement avant toute chose. Et encore une fois, ces débats n'ont rien à faire sur la place publique.

     

    Pour DEFA, si tu as des reproches à faire à quelqu'un, si tu as des doutes sur ses intentions ou la légalité de ce qu'il poste, tu lui en parle en MP ou tu nous en parles pour que nous regardions ce qu'il en est de notre côté, mais tu ne jette pas de l'huile sur le feu sur le topic le plus consulté de la section Air du forum. Je dis ça pour toi dans ce cas précis, mais c'est valable pour TOUT LE MONDE.

     

    Pour Bubzy: on va pas commencer à jouer à "c'est lui qu'à commencé" ou "c'est c'ui qui dit qu'y y'est", non ? O0

     

     

     

     

  3. Ce topic n'est pas un sujet de discussion sur les droits d'auteurs ni un débat sur le bien-fondé de la démarche journalistique (indépendante ou pas) et ses conséquences.

     

    Je pense qu'on a fait le tour de la question pour aujourd'hui, donc revenons au sujet, ou poursuivez simplement en MP.

     

    Bien à vous ;)

  4. Exactement, ce n'est pas vraiment l'endroit.

    Le fait est que Fox 1 et Fox 3 sont des concepts de missiles différents.
    Certes leurs portées peuvent être similaires, et ils peuvent servir contre le même type de cibles, mais ils impliquent des conceptions du combat aérien radicalement différentes par bien des aspects.

     

    Débattre là-dessus pendant des heures n'a que peu d'intérêt. Comme je l'ai dis, ça revient à comparer un 4x4 avec une Clio.

     

    Le Rafale est équipé de MICA EM et IR qui remplacent avantageusement les missiles Fox 1 et Fox 2 jusqu'ici utilisés par l'Armée de l'Air. C'est tout.

  5.  

    Dans ce contexte, il est plus facile de compenser les "faiblesses" du F-16 que de transformer un Mirage 2000 en camion à bombes

    C'est exactement ça.

    Quand je comparais les deux appareils, je les comparais à génération équivalente, le -9 au Block 52 en gros. Il est évident qu'aujourd'hui, avec l'arrêt de la chaîne du 2000, la différence s'est creusée.

    Mais au final le Mirage 2000, même en version ultra-modernisée, restait un appareil de haute performances et de haute spécialité plutôt qu'un appareil de haute versatilité.

    Et si pour certains pays c'est importants, ça reste profondément un marché de niche.

    Il est intéressant de constaté que très exactement la moitié des clients du 2000 à l'exportation sont des grands utilisateurs de F-16. Et qu'effectivement les ventes du -5Mk2 ont tout simplement cessé dès lors que Washington proposait des missiles de croisière et des missiles Fox 3 dans les package "F-16".

     

    Comme tu le dis, et pour te paraphraser, il est plus facile de donner au F-16 une partie de l'excellence du Mirage (SNA et armements) que de déplacer le train du Mirage 2000 pour en faire un camion à bombe.

    C'est sur.

     

     

    Oui... Cela j'en étais informé, mais en terme de portée et surtout de coups au but, un Mica EM, ca fait mouche plus souvent, qu'un sparrow récent ?

     

    Enfin, j'imagine que c'est difficile de se faire une idée précise...

     

    Comparaison très difficile à faire.

    Les deux missiles n'ont au final pas de tout la même philosophie d'emploi, même s'ils ont le même domaine d'emploi (en gros) : le bas BVR.

     

    Le Sparrow est un missile semi-actif, ce qui veut dire qu'il ne sera tiré que si l'avion porteur est assuré de pouvoir le guider jusqu'à ce qu'il touche sa cible, puisqu'il DOIT en assurer le guidage quoi qu'il en soit.

    Le MICA, lui, sera autonome sur tout ou partie de son vol, ce qui permet au pilote de tirer dans des contextes tactiques bien plus complexes, contre des adversaires plus dangereux.

     

    En gros, le MICA peut faire ce que le Sparrow peut faire, et peut faire bien d'autres choses encore. Comparer les pk des deux missiles n'a donc aucun sens.

     

     

    Cela reviendrait à vouloir comparer le temps de parcours d'une Clio et d'un Range Rover.

    En ville, ou la circulation est définie par la signalisation, le temps de parcours sera sensiblement exactement le même, avec la même moyenne kilométrique.

     

    Par contre le 4x4 pourra se rendre sur une plage, sur une colline enneigée, traverser un ruisseau, zigzaguer dans des caillasses.

    Si on s'amuse à calculer la moyenne de vitesse des deux véhicules sur l'ensemble des trajets qu'ils auront EFFECTIVEMENT parcourus dans l'année, la vitesse moyenne du 4x4 sera inférieur à celle de la Clio (qui passera la moitié de sa vie à rouler à 80km/h sur le périph quand le Rover se "traine" à 30km/h à la campagne).

     

    Pareil pour les pk des missiles. Un Fox 1 n'est pas un Fox 3 ;)

  6. Pourquoi? C'est une question de durcissement EMP, de soutien politique français?

    Parce que le Rafale est le seul appareil de la compétition a pouvoir faire de la pénétration TBA aussi discrètement. Et la différence était encore plus marquée si on ne prend que les finalistes. ça c'est pour la version simplifiée.

     

    Si on veut rentrer dans les détails, il y a la façon dont le Rafale fait de la pénétration, qui correspond bien à un usage "nucléaire" en général, et à celui des Indiens en particulier.

     

    De nos jours, la pénétration TBA n'a plus vraiment la cote. Si on veut parler technique uniquement, le Rafale est clairement le meilleur appareil dans ce domaine là parmi tous les compétiteurs du MMRCA. Politiquement ensuite, on m'a soufflé à deux reprises que Washington aurait assez mal apprécié qu'un F-16IN ou un Super Hornet servent à remplacer les Jaguar nucléaires indiens, et que la "surprise" de ne pas voir les US en final venait en partie de là (l'autre partie, c'était les offsets).

     

    Mais au final, ce n'est pas pour rien que le Rafale reste le meilleurs appareil de pénétration du marché avec ses SCALP: on se sert très précisément de ces configurations là pour entrainer nos équipages nucléaires.

    Le Rafale EST conçu dès le départ pour servir AUSSI de bombardier nucléaire, avec tout ce que ça implique en matière de performances de vol TBA, de systèmes embarqués, de redondance et de fiabilité électromagnétique.

     

    Et ça les Indiens le savent (et ils savent aussi ne pas le mettre en avant dans leur com', justement)

     

     

     

    Ce qui est un avantage sur certains marchés peut s'avérer un inconvénient sur d'autres.

    Dans la région de la Mer Caspienne par exemple, il n'est pas rare de voir des protestations diplomatiques s'élever demandant à "prouver" que tel ou tel avion déployé dans la région ne servira pas à emporter des armes nucléaires.

    Acheter un avion qui peut servir d'arme offensive de première frappe reste politiquement et diplomatiquement délicat pour certains pays.

     

    Dans le cas de la Suisse, on en est bien entendu TRES loin.

    Mais ce que soulignait Pascal, et ce que je sous-entendais plus haut, reste pertinent: le vrai débat est aussi de savoir de QUOI ont besoin les Suisses ??

     

    Ils ont demandé 22 avions de manière visiblement arbitraire, dans un soucis comptable, sans se poser une seule fois la question de la stratégie qu'ils souhaitent développer, des besoins réels en matière d'opérations.

    Ils ont demandé des appareils multirôle pour revenir dans la cour des grands sans même se demander s'ils pouvaient se le permettre et si ça leur serait d'une quelconque utilité opérationnelle.

     

    L'absence de réflexion, de bout en bout, sur ce dossier, est effectivement assez frappante.

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  7. Le Mirage 2000 est "has been". Replâtrer encore et encore un avion conçu dans les années 70 n'aurait apporté que la stagnation tandis que tous les autres constructeurs auraient progressé. Il arrive fatalement un moment où il faut repartir sur des bases saines parce qu'il ne suffit plus de moderniser les systèmes, pour peu qu'il soit encore possible de trouver suffisamment de place pour les caser dans une cellule déjà bien sur-exploitée. Si en plus c'est pour remplacer un M53-P2 de 95kN par un M88 de 90 kN (ou 64 kN contre 60 kN à sec), où est le progrès ?  =D

     

    Tout à fait.

    Je rajouterais même que le Mirage 2000 est "plus" has been que le F-16. Je sais que je vais m'attirer les foudres de certains, mais c'est pourtant vrai.

     

    Le Mirage 2000 a été conçu comme un pur intercepteur avec des capacités air-sol secondaires (ça ne vous rappelle pas un certain cousin européen un peu plus jeune?), contrairement au F-16 qui a été conçu comme un chasseur-tactique de moindre performance (mais de plus grande polyvalence) dès le départ.

     

    Le M2K a ainsi évolué "à l'ancienne" vers des solutions spécialisées plus ou moins réussies techniquement parlant (Mirage 2000D, Mirage 2000-5) alors que le F-16 évoluait par Block sur tous ces aspects simultanément (F-16A/C/E), ce qui allait devenir la norme aujourd'hui, celle des avions multirôle.

    Ce n'est qu'avec les Mirage 2000-5Mk2 et Mirage 2000-9 que nous avons vraiment proposé du multirôle avancé technologiquement sur Mirage (les indiens et leurs Mirage 2000E restaient dans une utilisation swing-role).

     

     

    Mais le fait est que le -9 et le -5Mk2 restaient des multirôles "spécialisés" de par la conception même de l'appareil: très doués pour l'interception en haute altitude et haute vitesse, très doués pour l'infiltration et le tir de MDC (plus doués que le F-16 dans ces deux cas).

    Mais comme pour l'Eurofighter aujourd'hui, le Mirage 2000 souffre d'une disposition du train et des points d'emports qui interdit les vrais emports multirôles qu'on peut trouver sur le F-16.

    C'est une réalité qui ne pouvait tout simplement pas être "réparée" avec le temps.

    Avec un PDL et un chargement convenable de MICA et de carburant, un Mirage est limité à son seul point ventral pour l'emport de munitions air-sol, soit un MDC, soit 2 malheureuses bombes (et pas d'Exocet en ventral, alors que les Mirage III et F1 le pouvaient).

     

     

    Le F-16 quand à lui dispose de 4 points d'emports lourds et 3 points humides (contre 3 lourds/humides pour le M2K), mais surtout peut emporter des CFT, a des points dédiés pour l'emports de pods divers qui ne plombent pas son emport en missiles air-air, un réacteur qui a su profité de meilleurs évolutions (dues à un marché plus grand).

     

     

    Pour le coup, le F-16 était bien né pour affronter le monde post-Guerre Froide, le Mirage 2000 non.

    Penser qu'on vendrait plus d'appareils si on avait encore le Mirage 2000 en catalogue est une bêtise.

     

    Le fait est qu'on a échoué à vendre le Mirage 2000-5Mk2 coup sur coup en Pologne et au Chili, pour ne pas citer les autres marchés.

    Coup sur coup, on a évoqué encore une fois les pressions politiques US, certes. Mais le fait est que, sur ces deux marchés, le F-16 ETAIT réellement plus compétitif que le Mirage 2000.

    Dassault le savait, et ils ont fermé leur chaîne de production, parce qu'il ne se vendait plus, et n'allait plus se vendre.

     

     

    Le Gripen a eu le même problème, et la solution a été radicale: transformer en profondeur l'appareil pour en faire un nouveau produit.

    Pourquoi n'a-t-on pas fait la même chose avec le M2K ? Parce que ça aurait consisté à refaire un Rafale, tout bêtement !

    Regardez ce qui se passe chez SAAB et le prix du Super Gripen (équivalent au prix du Rafale).

    Ça devrait convaincre les derniers sceptiques qu'on avait pas vraiment le choix.

  8. Le seul choix du Gripen donnait de l'eau au moulin de ses adversaires =)

     

    A partir du moment où ils ont sélectionné un appareil qui ne répondait pas à l'appel d'offre, et donc qui n'offrait pas le saut qualitatif tant attendu et justifiant le remplacement des F-5, et bien on cessait justement de justifier ce remplacement.

    D'où la fable "Super Gripen" pour soit-disant mettre tout le monde d'accord.
     

    Si on regarde l'interview publiée par Aeronews, c'est d'ailleurs assez évident.

    Initiallement, le nouvel appareil devait être le fer de lance de la Force Aérienne, son renouveau, et le Hornet devait prendre la position de complément.

    Or, là, on annonce l'inverse: le Hornet reste l'élément de structure principale, le Gripen venant en soutien, même s'il apporte des éléments technologiques et des avancées tactiques non négligeables (Meteor, reconnaissance, et air-sol dans une bien moindre mesure).

     

    Si c'était pour faire uniquement du complément, alors oui, le F-5 était déjà là et aurait pu être modernisé (et le Hornet aurait pu être modernisé aussi pour obtenir ses "avancées tactiques et techniques" qu'apportera le Gripen).

  9. Bien au contraire.

    La furtivité d'un chasseur-intercepteur est bien plus complexe à obtenir que celle d'un chasseur tactique.
     

    La furtivité du F-22 est passive, certe, mais pas seulement, loin de là.

    Un énorme travail a été fait sur ses tuyères et sa signature IR globale (personne n'a fait mieux ou ne serait-ce que l'équivalent aujourd'hui, pas même le F-35) par exemple. Il a également fallu développer de nouvelles technologies de saut de fréquence et de modulation de l'émission radar. L'intégration des antennes ECM a également été un gageur, et il a fallu considérablement travailler son degré d'émissions d'ondes électromagnétiques (ce n'est pas pour rien qu'il n'a pas été doté de L16 mais d'une liaison de donnée propre à ce seul appareil au départ).

     

    Tout simplement parce qu'un chasseur-intercepteur doit voler à haute altitude, et se retrouve ainsi aux vues de tous (chasseurs, AWACS, radars au sol, capteurs IR des chasseurs et de leurs missiles etc etc.)

    Et au final, dans le combat aérien moderne, la furtivité passive d'un chasseur pur compte bien moins que sa furtivité électronique par exemple.

     

     

    Pour un chasseur tactique, c'est beaucoup moins vrai.
    La furtivité passive pour un chasseur-bombardier permet de se faufiller plus facilement entre les mailles du réseau radar ennemi, permet aussi de se rapprocher au plus près des cibles visées, tout simplement parce que pour un tel chasseur la TRES grande majorité des menaces sont des radars au sol.

    La discrétion électronique reste de mise, mais un avion qui vol en radada avec une navigation au radar (dirigé vers le sol) sera bien moins "visible" qu'un chasseur émettant au radar en THA.

     

    Autrement dit, la furtivité passive est bien plus importante, toutes proportions gardées, sur un appareil tactique que sur un intercepteur.

    La signature IR du F-35 le montre bien d'ailleurs.

     

     

    Après, entre contraintes techniques et avantages tactiques, cela dépend avant tout de la doctrine.
     

    Un F-35 traine beaucoup plus qu'un Rafale, consomme BEAUCOUP plus qu'un Rafale, pèse plus lourd et est moins maniable.

    Mais il aura une "meilleure" furtivité passive, et tel qu'il est conçu, il est censé pouvoir voler plus haut et plus "droit" que le Rafale (puisque moins détectable au radar, il devra moins slalomer dans le réseau adverse), et ainsi compenser en terme de consommation de pétrole et d'autonomie.
    Mais ça, c'est la théorie...

  10.  

    Merci de citer comme exemple, peut-être Le pays (USA), le plus concerné par une rationalisation de ses forces pour cause budgétaire, cela confirme mes dires...

     

    Mouais...

    La transition vers le "tout polyvalent" a été entamée dans l'US Navy au début des années 1980, en pleine Guerre Froide, l'USAF ayant emboité le pas à la fin de la même décennie, pour finir par enterriner la démarche au tout début des années 2000, sous l'ère Bush Jr.

    On ne peut pas vraiment dire qu'il s'agissait de deux périodes de vaches maigres pour le budget de la défense US.

     

     

     

    Un bon avion omnirôle peut très bien être un bon avion en tout, c'est une question de conception.

    Le Rafale n'a quasiment rien à envier à un avion spécialisé comme le Typhoon en combat aérien, et il s'avère bien plus performant dans toutes les autres missions.

     

    A contrario, le Mirage 2000D, pourtant spécialisé dans l'air-sol, est bien loin d'être un avion de référence dans ce domaine, alors que le F-15E n'a rien à se reprocher, même s'ils viennent tous deux d'une plate-forme d'interception à la base.

     

     

     

    Le fait est que la transition d'une aviation spécialisée vers une aviation polyvalente ne s'est pas faite UNIQUEMENT pour des raisons économiques, mais bel et bien parce que les progrès technologiques le permettaient.

    D'une certaine manière, si on ne l'a pas fait avant, c'est parce qu'on ne pouvait pas le faire, alors même qu'on essaie depuis le tout début de l'aviation militaire.

     

    La première limitation technologique à sauter fut celle des cellules et des moteurs: il a été possible de faire des cellules qui, en changeant leurs équipements internes, étaient aptes à faire plusieurs types de missions à des plages de vitesse et d'altitudes différentes. La famille des Mirage III, des F-4, des Harrier ou encore des F-104 ont été les premières, suivies plus tard par les Mirage 2000 et autres Tornado.

     

    Ensuite, la rupture suivante est arrivée avec le F/A-18. Le premier appareil qui, sans changement de son électronique de bord, était capable d'assurer aussi bien des missions de défense aérienne que des missions de frappe aux sol au cours du même vol, avec au final très peu de concessions faites sur les différentes missions.

     

    Mieux encore, malgré une double série de concessions (à ses capacités air-sol ET à sa navalisation), le Hornet restait un des meilleurs chassuers-intercepteurs de sa génération, et la grande majorité des ventes export de l'appareil se sont faites avant tout sur ce critère là.

     

     

    Aujourd'hui, ce modèle là c'est imposé.

    Le F-15E et ses dérivés a complètement eclipsé la version F-15C spécialisée.

    Le Rafale, le F-35, le PAK-FA, le F-16C/E, le Super Hornet, Gripen... Autant d'appareils polyvalents (multirôle ou omnirôle, peu importe) qui répondent à la nouvelle (et actuellement seule bonne) façon de concevoir une force aérienne: en pensant "capacité globale" plutôt que nombres d'escadrilles.

     

    Alors oui, cette nouvelle façon de penser correspond bien aux nouvelles réalités financières, et c'est tant mieux pour ceux qui ont fait ce choix là (et tant pis pour ceux qui ont misé sur le seul mauvais cheval sorti de la Guerre Froide, le Typhoon).

     

     

    Mais si les avions polyvalents se sont imposés, ce n'est d'abord pas pour une raison de réduction de coût mais pour une raison de rationnalisation des opérations aériennes.

     

     

    Et c'est d'ailleurs là la GROSSE erreur qui a été faite par la force aérienne suisse dans son appel d'offre.

    Elle a fait un appel d'offre digne des années 70-80, en demandant un certain nombre d'appareils à un certain prix, sans même se soucier de la capacité globale qu'elle pouvait se payer avec cette somme.

    Une capacité globale qui dépend de bien d'autres facteurs que le seul nombre d'appareils.

     

    La première à avoir initier, théoriser et généraliser cette nouvelle conception est l'US Navy.

    Pour elle, le calcul était simple:

    -un Hornet n'offre pas la capacité de frappe en bombes lisses d'un A-7. Il n'offre pas non plus la capacité de défense de flotte d'un Tomcat.

    -Mais 24 Hornet permettent d'avoir 24 appareils d'attaque en cas de besoin, ou d'avoir 24 appareils de supériorité aérienne en cas de besoin. Alors que 12 A-7 ne feront jamais de DA, et que 12 Tomcat ne feront jamais de frappe aérienne (à l'époque bien sur, les choses ayant changé par la suite)

     

    Si on rajoute la partie économique dans l'équation, c'est encore pire, puisqu'il faudrait comparer 24 Hornet à 12 Corsair + 6 Tomcat.

     

     

     

    Et la Suisse dans tout ça:

    Elle a fait le choix aux sortirs de la Guerre Froide de se doter d'un avion polyvalent pour en faire un simple chassuer-intercepteur.

    Le choix était motivé a priori sur les seules qualités intrinsèques de l'appareil en tant que chasseur-intercepteur: grande fiabilité du biréacteur, un radar qui porte loin, une bonne autonomie et une vitesse ascentionnelle élevée, là où les F-16 et Mirage 2000 ne répondaient pas à toutes les demandes (des critères similaires ont joué dans d'autres prospects du Hornet à l'export).

    Mais au delà, la force aérienne suisse n'a jamais perdu de vu qu'en cas de besoin elle pourrait ré-armer ses Hornet en chasseurs tactiques à peu de frais et en peu de temps.

     

    Aujourd'hui, ils n'envisagent plus de se séparer de telles fonctionnalités sur leurs nouveaux chasseurs, même si on est en droit de se demander pourquoi.

    Toute la question est d'ailleurs là: au delà de la question du prix, est-ce que cela valait vraiment le coup de faire un appel d'offre mettant autant l'accent sur des missions qui ne sont pas celles de la force aérienne suisse, et pour lesquelles la FAS ne dispose actuellement d'aucune doctrine et d'aucune stratégie?

     

     

     

    Avec un peu de chance, le contrat en Inde va être signé, mais observons ce contrat justement, est-ce vraiment l'aspect omnirole du Rafale qui a fait mouche ? Je crois bien que non...

    Ce pays aime varier les approvisionnements et les types d'appareils... Il n'est pas, en tout cas pas encore, un convaincu de l'omnirole. Il faut dire qu'avec de tels voisins, tu as intérêt à bien peser chacun de tes choix... et peut-être aussi à toujours te garder une porte de sortie, au cas où...

    Par ailleurs, face à qui le Rafale était-il en finale ? Le Typhoon, dont personne n'ignore les carences... Pas omnirole dutout pour le coup l'oiseau...

    A peine multirole demain, si tout va bien...

    Et pour quelle raison avons nous gagner ? Principalement, le coût globlal d'utilisation...

     

     

    Hum... Ça c'est la raison officielle et diplomatique qui allait bien, même si elle était vraie.

     

    Elle n'était toutefois que parciel, mais aucun responsable indien n'irait jamais officiellement dire qu'ils ont choisi le Rafale parce que c'était le seul appareil de l'appel d'offre (sans même parler de la finale) capable de servir de bombardier nucléaire à l'IAF !

    Et pourtant, ça a considérablement joué dans la balance en sous-main.

     

     

    Ceci étant dit, on va essayer de se concentrer sur la partie SUISSE de la conversation (moi y compris ;) )

  11.  

    Le Rafale est un superbe compromis, mais avouons que si la Défense française avait le triple de trésorerie, nous ne parlerions certainement pas d'avions omniroles.

    Hum... Permet moi d'en douter très fortement.

     

    Les forces navales US (Navy +USMC) ont environ le triple de la trésorerie de l'AdlA Française pour la partie aviation, et ils se dirigent très certainement vers des avions omnirôles, à savoir le Super Hornet et le F-35.

     

    En réalité, ça fait même déjà un moment qu'ils sont sur cette voie, bien avant l'USAF qui, bizarrement, s'y met aussi.

     

    Les forces US, bien plus riches que nous, ont entamé la transition vers le multirôle une bonne vingtaine d'années avant nous.

    Ils recevaient F/A-18 et F-15E et modernisaient F-14 et F-16 en vrais appareils polyvalents alors qu'on recevait à peine nos Mirage 2000D très spécialisés pour faire la "soudure" vers le tout Rafale.

     

     

    Pour la Suisse, de toute manière c'est également un choix doctrinal plus que matériel.

    Leurs appareils actuels sont tout à fait aptes à faire de l'air-sol ou de l'anti-radar, c'est un choix de ne pas le faire. Tout comme c'est un choix de revenir sur des solutions plus polyvalentes (un choix tout à fait discutable soit dit en passant).

  12. J'ai déjà expliqué ici même il y a quelques temps qu'elles étaient les AUTRES raisons qui expliquent le bon positionnement du Typhoon dans la péninsule arabique notamment.

     

    Il est évident que les questions politiques, les pots de vins et les diverses ristournes jouent pour beaucoup.
    C'est indubitablement le cas en Arabie Saoudite, mais aussi en Autriche, où Britanniques et Allemands se sont servis des marchés exports pour vendre soit à perte, soit en reversant une tonne de commissions à perte (quand ce n'est pas les deux) pour ne pas avoir à se payer ces appareils là.
    Big up aux Anglais qui ont réussi le tour magistral de vendre à l'exportation l'intégralité d'une de leurs tranches aux Saoudiens sans modifié d'un poil la répartition industrielle du programme, soit-dit en passant.

     

    Si à la fin des années 2000 on avait proposé aux Emirats ou aux Indiens de leur fourguer des Rafale qu'on ne voulait pas pour le prix des Mirage qu'ils étaient prêts à se payer, ils n'auraient sans doute pas dit non.

    Et concrètement, c'est ce qu'ont faits les anglais et les allemands (avec une bonne dose de corruption bien arrosée par dessus le marché).

     

     

     

    MAIS, il n'y a pas QUE ça.

     

    Au delà de ça, et pour tout un tas de raisons, le Typhoon RESTE un appareil intéressant pour les pays du Moyen-Orient.

    On sait maintenant qu'il est moins sophistiqué que le Rafale en terme de philosophie de conception et d'emploi, qu'il est moins avancé technologiquement et bien moins polyvalent.

     

    Ce qui pour nous, utlisateurs exigeants membres de l'OTAN, est une longue série de défauts, devient en fait de grandes qualités pour bien des acquéreurs.

    Rappelez-vous la manière dont les saoudiens ont utilisés leurs F-15 pendant la Guerre du Golfe: tenus par la main par les chasseurs et AWACS américains, et néanmoins morts de trouille à chaque combat aérien (les Irakiens, tout comme les Iraniens aujourd'hui, sont pour le coup nettement plus aguéris).

    Le constat n'est guère plus mirobolant pour les Mirage Qataris lors d'Harmattan, et c'est sans même mentionner les équipages d'Oman ou de Barhein.

     

    Les pétro-dollars peuvent acheter beaucoup de chose, mais pas le talent, l'expérience ou l'histoire d'un corps armé. Des mercenaires et des "contractants privés" par contre, ça ne pose pas de problème.

     

    Et, indépendamment du fait que des contractants privés britanniques travaillent depuis des décennies dans la région -là où nous déployons de vraies bases militaires- force est de constater qu'un Typhon reste plus "simple" à employer, opérer, piloter et entretenir qu'un Rafale pour ce genre de "forces armées nouveau modèle".

     

    Le Typhoon est l'évolution absolue des doctrines d'emploi des années 70, bien plus faciles à maîtrisées pour des forces disposant de peu de ressources bien formées et de peu de multiplicateurs de force. Le Rafale, de son côté, est déjà un appareil post-Guerre Froide.

     

     

    Pour donner une image schématisée:

    Il est évident qu'un appareil hyper-connecté, utilisant la fusion de données de nombreuses sources internes et externes sera bien plus moderne et performant qu'un appareil de conception dépassée qui base sa supériorité sur de gros moteurs et un gros radar (lui aussi de conception dépassée).

    Mais quand on est une armée qui ne maîtrise pas le combat en réseau, qui n'a rien à fusionner dans le système de combat et ne fait pas voler suffisamment ses pilotes pour qu'ils puissent maîtriser un autre capteur que le radar principal... on peut comprendre que le gros moteur et le gros radar soient plus rassurant.

    Au moins, c'est un language que l'on sait parler.

     

     

    Et le Moyen-Orient est loin d'être le seul marché qui entre dans cette description.

  13. Cela surprend vraiment beaucoup de monde?

     

    Les Anglais n'auront pas plus d'appareils que ça, F-35 compris.

    Chacun mise sur des UCAV-MALE pour compenser le retrait des plus vieux appareils (Jaguar pour eux, Mirage F1 et 2000 pour nous) dans les zones tendues mais non critiques, et on se contente de 180-200 appareils de combats pour le reste.

    On joue pour l'instant les vierges effarouchées devant l'armement potentiel des MALE, mais on finir par s'y mettre comme tout le monde.

     

    Soit dit en passant, on est encore le pays d'Europe qui s'en tire le mieux de par le fait que tous nos appareils modernes sont et seront pleinement polyvalents.

     

    Pensez à ceux qui vont se faire livre 120, 160 ou 180 purs intercepteurs et voient leurs formats réduits pile poil quand il faudrait songer d'urgence à remplacer les chasseurs-bombardiers dont ils ont tant besoin.

  14. Je reste dubitatif quant à la réalité de cette réduction brutale de livraison de Rafale dans l'AA et la Marine.

    Si l'on considère l'attrition dans la Marine nationale :

    14 Super Etendard perdus sur 76 livrés à ce jour.

     4 Rafale M perdus sur 28 en état de voler .

    La cible de 40 Rafale Marine serait insuffisante car dans les dix ou quinze prochaines années il n'en resterait peu pour constituer 3 flotillles qui devraient théoriquement disposer de 15 avions chacune.

    La production de Rafale Marine est programmée de longue date . Les Rafale marine M 39  .40. 41 sont sur la ligne d'intégration à Mérignac , les deux autres Rafale devant être livrés en 2015 sont également en cours d'élaboration dans les différentes unités du Groupe Dassault .

    Qu'adviendrait il si la/les commandes export de Rafale n'intervenaient pas avant 3 ou quatre années ? 

    Comment imaginer que l'AA ne puisse aligner que quatre escadrons de C ou B dans les cinq prochaines années , considérant la disparition des F1 CR et 2OOOC RDI  ou 2000 N ?

    Seul le Rafale Marine M 39(AESA) de la nouvelle tranche sera livré en 2013. Le M38 appartenait à la précedente tranche et a été livré en Juin .

    Effectivement.

    Mais Rafale M41 + 2 autres devant etre livrés avant 2015, ça nous mène à M43, sachant qu'il y a déjà eu 4 pertes de Rafale M, on reste dans les clous.

     

    Au final, il s'agit de garantir (promettre irait correspondrait mieux) que la Marine dispose en 2019 de 40 Rafale en parc (et donc de combler l'attrition).

    Donc de commander minimum 44 Rafale M au total (éventuellement plus SI d'autres avions sont perdus d'ici là ET SI on décide de maintenir cette cible de 40 avions en parc à l'horizon 2020, voire au delà, tant que la chaîne de production fonctionne.

     

     

    Dans les faits, on ne sait pas trop comment ça va se passer.

  15. A mon avis, ce sera 3 flottilles, histoire de pouvoir déployer 24 appareils sur le CDG tout en ayant de la réserve en métropole.

     

    Ce que je trouve intéressant, c'est quand même que cette décision entérine le fait qu'il y aura bien une réduction des commandes totales de Rafale.

    Cela n'a pas été annoncé officiellement (il reste une tranche à commander... ou pas), mais il est évident que le solde des avions Rafale M qui auraient du être livrés ne seront pas transformés en Rafale C. En gros, on ne dépouille pas l'aéronavale pour habiller l'AdlA: on dépouillera tout le monde à terme.

     

    Ceci étant dit, SI on arrive ENFIN à l'exporter et à ralentir nos cadences de livraisons, il n'est pas exclu que, tant que la ligne est en activité, le remplacement des Rafale M perdus en exercice ou au combat continue d'être assurée.

     

    Au delà, bien sur, c'est cette "superbe" idée de claquer 700 millions d'euros dans une coopération avec les britanniques pour monter un UCAV qui devra compléter le Rafale dans ces missions post-2025.
    Reste qu'il va falloir les convaincre d'en faire une version navale, ce qui n'est pas gagné.

  16. Prochain départ de feu au sujet des MDC dans ce topic là, c'est un avertissement pour hors-sujet (ou pour trolling, selon mon humeur).

    Qu'on se le tienne pour dit.

     

    D'autant qu'il y a pleins de choses très intéressantes à dire (et redire) sur le sujet, mais ça ne se fera pas ici.

  17. Le sud africain est développé sur une base de Puma tandis que la Russie reste en partie européenne. J'ai bon ?

    Plus sérieusement, il existe en Europe des dérivés de la gazelle et.du Puma en version biplace tandem mais pas grand chose d'autre

  18. Deux mots qui ont donnes une nouvelle configuration et une nouvelle mission,mais peut-on dire qu'un helico destiner a destruction peut faire la protection si on se fit a la juste définition des mots

    C'est exactement ça.

    PD7 merci pour ton article sur le tigre. C'est extrêmement intéressant !!

    Juste par curiosité, quelle est ta méthode pour qu'il te donne toutes ces infos ? T'a des entrées ? :)

    Je n'ai pas spécialement d'entrées. Pour le Rafale (article pas encore publié), je revois certains pilotes de meeting en meeting, mais rien de plus.

    Après, deux choses peuvent jouer.

    Je suis anthropologue de formation (et mon amie qui m'accompagnait également), et les entretiens, interview et autre "lecture entre les lignes" lors d'une conversation, c'est notre méthode de travail principale. La méthodologie ethnologique se rapproche énormément du journalisme, mais sans l'étiquette "Presse" qui peut ouvrir certaines portes mais en fermer beaucoup d'autres dans un milieu où le secret domine.

    L'autre chose, c'est d'être passionné et pas timide.

    Pour le coup, on était deux curieux passionnés parce que le pilote nous racontait. Il était très fier de sa machine, je pense qu'il était aussi content d'avoir face à lui des gens qui comprenaient de quoi il parlait (ça, ça a joué tout le long du Bourget pour toutes mes rencontres).

    Génial ! Merci pour les infos, surtout celle concernant les roquettes (une des mes grandes passions !) Si tu as plus d'infos sur les modèles utilisés en ce moment et dans le future, je suis preneurs : ) Entre autres sur celles à fléchettes, si c'est bien les versions à 36 darts de 9mm qui sont aussi utilisées pour de l'anti-personnelles.

    Les pilotes de Kiowa US sont aussi réputés pour faire ce genre de cabrioles. Ça fait plaisir à entendre, de vrais guerriers ces gens là !

    Il me semble bien que ce soit ces roquettes là. J'ai eu l'information pendant la conversation, mais ça a duré très longtemps et je n'ai pas tout retenu. Tous les éléments sur lesquels j'avais le moindre doute, j'ai préféré ne pas les retranscrire de peur d'affirmer une bêtise.

    Mais ce sont bien des 68mm SNEB à fléchettes anti-personnel à la base.

    Le fait est que, empiriquement, ça marche très bien contre du véhicule, des campements et même contre certains blindés (au niveau des équipements, comme je l'ai dis dans l'article) et autres barges de débarquement.

    Tiens, j'ai oublié de le mettre dans l'article, mais j'ai demandé si le Tigre pouvait être utilisé en usage mer-mer depuis un BPC. Il m'a été répondu que ça ne fait pas partie des attributions officielles et des axes explorés, mais que rien n'empêcherait de le faire: ils savent naviguer au dessus de l'eau, le STRIX fonctionnerait dans cet environnement comme au dessus de n'importe quelle plaine, et canon comme roquettes iront là où on leur dit d'aller.

    Sinon oui, les équipages de Kiowa ont été cités en "exemple" de nombreuses fois, tant par les pilotes de Tigre que les pilotes de Rafale et de Mirage 2000D a qui j'ai pu parler.

    Tirer au Famas d'un tigre ??

    Je suppose que cela se fait a une certaine distance de securite, le tir c'est jsute pour faire baisser les tetes alors, non ?

    J'ai essayé d'en savoir plus, mais je n'ai pas eu d'infos supplémentaires.

    A mon avis, ça rentre plus dans le cadre du show of force qu'autre chose, comme pour les grenades lancées à la main: ouvrir une autre ligne de front pour l'adversaire histoire de l'obliger à disperser ses forces et permettre par là même de redonner l'avantage tactique à nos propres troupes prise au contact avec l'ennemi.

    C'est comme ça que je l'ai compris, mais je n'ai aucune certitude.

    Ceci étant dit, le FAMAS en cabine a un autre avantage: celui de se défendre en cas de crash.

    Il y a un petit coffre dans le fuselage du Tigre avec vivres, radio et armes de poing. Mais en cas d'atterrissage forcé lors d'une mission CAS, les assaillants seront sur vous avant que vous n'ayez eu le temps de sortir de la cabine pour récupérer votre matériel.

    Avoir des armes d'assaut (FAMAS et grenades) en cabine offre de bien meilleurs perspectives de survie.

    Et, cela n'a pas été évoqué mais je n'en serais pas surpris, j'imagine que balancer 2 ou 3 grenades dans et autour de l'appareil avant de l'abandonner permet d'éviter que de l'équipement sensible tombe entre de mauvaises mains.

    Ça plus une autre utilisation, j'y viens de suite.

    Pollux, tu n'as pas eu d'echo sur ce qui s'est réellement passé en Lybie au sujet de cette vidéo ?

    http-~~-//www.youtube.com/watch?v=6yUOdOsUn9Q

    J'ai essayé, mais je n'ai pas eu de plus amples informations sur le sujet.

    J'ai cru comprendre que ça n'aurait pas été le seul posé de Tigre en Libye, mais cela ne semble pas être un but militaire, on le voit bien sur la vidéo. Je mettrais ça plutôt sur le côté "cowboy" des pilotes de Tigre et d'hélicoptères en général.

    La seule vraie barrière que je n'ai pas pu véritablement franchir, c'est tout ce qui tournait autour de l'usage du Tigre dans le COS, et les opérations spéciales en général.

    J'ai eu droit à des mimiques, des clins d'oeils, des sous-entendu, mais rien de véritablement exploitable.

    De part leur autonomie et leur présence sur place, les Tigre ont été sérieusement envisagés pour la récupération de pilotes ou de forces spéciales (?), mousquetonné au train principal, si aucun autre moyen n'était disponible. Quand je dis très sérieusement, c'est que les pilotes y étaient officiellement préparés, ou au moins prévenus, même si ça reste complètement hors procédure.

    Dans ce cas là (récupération d'autrui), grenades (d'assaut ou fumigènes) et FAMAS en cabine prenait à nouveau tout leur sens.

    Quand à savoir si ça a servi, ou si ça aurait pu servir... Silence. Et je n'ai pas insisté.

    Je n'insiste jamais dans ce genre de cas. C'est la condition sinequanone pour obtenir des infos dans une relation de confiance.

    Je ne connaisais pas cette excellente vidéo mais elle confirme les sous entendu de pollux sur les pilotes de tigres .A savoir qu ils sont réellement capables de tous au commande de ce super hélicoptére .

    Je rajouterais que s ils sont trés courageux ils le font en toute humilité et pour les avoir eu a la radio pendant des engagements avec grand calme et sang froid .Ce qui est trés rassurant quand on est sous le feu au sol .

    Encore merçi a ses grands professionnels

    Merci pour ton témoignage.
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  19. HAP = Hélicoptère d'Appui Protection.

    Autrement dit un hélicoptère de combat conçu pour l'escorte de convoi et la protection de troupes au sol contre des menaces de type infanterie, véhicules, autres hélicoptères, avions légers etc.

    HAD = Hélicoptère Appui Destruction.

    C'est une version évoluée du HAP qui reprend l'intégralité de ses équipements et de ses missions, mais comprend des fonctionnalités supplémentaires.

    Il est équipé d'un désignateur laser qui lui permet de mettre en oeuvre des missiles Hellfire conçus pour détruire des chars de combat mais aussi des barges de débarquement ou des constructions en dur.

    En gros, en plus de pouvoir protéger les troupes au sol ou les hélicoptères de transport allié avec son canon, ses missiles air-air et ses roquettes, il peut détruire (comme son nom l'indique) des équipements "lourds" adverse, qu'il s'agisse d'infrastructures ou de véhicules de combat, là où le HAP ne pouvait au mieux que les mettre hors de combat (ce qui est déjà très bien).

  20. La question est toujours de savoir ce que l'on veut faire avec notre armée, et ce qui nous permet d'y arriver.

    Nous ne sommes plus une puissance de premier rang, et nous n'en avons plus ni les moyens, ni les ambitions.

    A ce titre, ce qu'il nous faut, ce sont des équipements aussi polyvalents que possibles pour nous permettre d'être efficaces dans une opération menée par nos seuls moyens, ou au pire cohérents et utiles (voire indispensables) dans une coalition.

    Une opération menée par nos seuls moyens (ou presque), c'est ce que nous avons fait au Mali, c'est ce que nous pourrions être amenés à faire en Côte d'Ivoire ou en Somalie par exemple.

    Une opération en coalition où on se rend utile, c'est ce qui s'est passé dans le Golfe ou au Kosovo, ou ce qui pourrait se passer en Syrie ou en Iran, et une coalition ou nous avons été indispensables, c'est ce qui s'est produit en Libye.

    Ceci étant posé, à quoi nous sert notre armée et comment notre stratégie des moyens (qui n'est pas une stratégie puisqu'elle ne découle d'aucune réflexion stratégique, mais c'est une autre histoire) nous permet-elle d'y répondre.

    La question qui se pose est la suivante: qu'apporteraient 4000 missiles de croisière en plus et une cinquantaine d'avions de combat en moins.

    La réponse est la suivante: une plus grande force de frappe immédiate contre des puissances régionales que l'on attaquera en coalition, mais moins d'autonomie stratégique et une plus grande pression logistique pour les opération que nous mènerons seuls (parce qu'on a rarement besoin de balancer 1000 MDC sur le Tchad, la Somalie, la Côte d'Ivoire ou le Mali).

    Alors que voulons nous? Avoir une meilleure place au premier rang quand on participera à la coalition qui viendra botter le cul à la Syrie ou à l'Iran? Ou rester capable de défendre nos intérêts stratégiques majeurs seuls au Mali, en Côte d'Ivoire, en Somalie, au Niger ou n'importe où où le besoin s'en verra exprimé?

    Le fait est qu'aujourd'hui, ce ne sera pas l'un ou l'autre, mais l'un sans l'autre.

    On fait des économies de bout de chandelle (ou de grosses économies) sur les opérations spéciales et le renseignement militaire, sur le transport stratégique et les drones de combat, et on se retrouve quand même à avoir besoin de l'aide américaine et européenne pour le Mali.

    On aurait pu s'en passer, mais à un énorme coup.

    Sacrifier le nombre d'avions de combat (ou d'autres programmes en court), c'est se retrouver obliger d'opérer en coalition là où on aurait auparavant pu opérer seuls.

    A partir de là, la discussion est close.

    Non pas que le débat ne mérite pas d'être posé, mais la réponse est juste déjà connue de nos armées.

    Ceci étant dit, nous avons déjà suffisamment débattu en long en large et en travers de ce sujet qui s'éloigne de plus en plus du Rafale et de son utilisation pour entrer dans des détails techniques sur l'utilisation du missile de croisière.

    Prière d'en parler dans un topic adéquat et de clore cette conversation dans le présent sujet.

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