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PolluxDeltaSeven

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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Quoi qu'il en soit du calendrier, il faut avouer que, à terme, le plus gros nez du Typhoon est un avantage indéniable.

    Pour le Rafale, j'ai comme un doute affreux: on avait pas de la place disponible sur les côtés en avant des canards pour des antennes latérales conformes ou j'ai rêvé? (ou mélangé les pinceaux avec le Raptor)

  2. En tous cas c'est la "bonne" couleur, celle qui apporte le meilleurs compromis entre missions air-air, air-sol, maritimes et nocturnes. Les 3 tons bleus-gris des Mirage sont intéressant pour la très haute altitude, mais à moyenne ou basse altitude dans l'Est et le Nord de la France ou en Europe Centrale (or climat océanique ou désertique en gros), le gris devient tout de suite plus intéressant. Argument d'autant plus valable que le Rafale est foncièrement multirôle.

    Pouvoir partager la même peinture entre Rafale M, C et B doit également apporter un certain avantage.

  3. Quand je dis mécanique, j'entendais plutôt dans le sens "installation matérielle", "intégration antenne/plate-forme" etc. Il n'y aucunement besoin d'avoir une mécanique interne si on n'a pas l'électronique (surtout que certaines antennes ne demandent pas de rotation.

  4. Oui que du mécanique. j'imagine que le but est de proposer des solutions adaptées avec les équipements au choix du client.

    D'ailleurs, pourquoi est-ce que ce sujet est dans le forum Marine et pas Armée de l'Air?

  5. En attendant, elles ont vraiment fières allures ses frégates!

    Moi j'aime pas du tout. Je trouve le design complétement déséquilibré, avec une énorme impression d'espace (et de volume) complétement gâché.

    Prend le hangar arrière. Au lieu de faire un hangar hélo encadré à tribord d'un hangar drone et d'un logement pour RHIB qui laissent un gros espace vide au dessus de lui (il y a le même "vide" à bâbord), ils auraient pu faire un grand hangar modulaire capable d'embarquer un hélicoptère et au moins 2 drones, ou bien 2 hélicoptères directement, sans compter tout le volume disponible pour du stockage de pièces détachées, de l'armement ou des ateliers. C'est quand même plus utile qu'un pont promenade à bâbord non?

    Ce genre d'aménagement ne pèse pas beaucoup plus lourd, simplifie le design de la structure et donc la SER tout en offrant bien plus de modularité et de capacités prévisionnelles (j'ai toujours détesté les structures dessinées autour d'un unique vecteur: c'est le cas de ce hangar pour drones).

    Enfin bon, je ne bosse pas dans la construction navale, mais j'ai l'impression que tout a été mis au profit de la légèreté du vecteur et du classicisme du design au détriment des capacités et des performances du navire: plein de ponts bien dégagés, de grandes surfaces en extérieur, je suis pas fan du tout... On dirait plus une sorte de frégate de surveillance enfoncée de force dans la coque d'un destroyer qu'un véritable navire de combat.

    Bref, il fait rétro. Et si pour de l'AVT / présence outre-mer j'aurais pu accepter, j'ai plus de mal avec un navire à dominance ASM.

  6. Dans un registre plus sérieux, ça passe sous un rafale un reco-ng + un damocles ?

    ça n'a pas vraiment d'intérêt. Les patrouilles étant de 2 avions, l'un emporte la Damocles, l'autre le Reco-NG, c'est du moins ce que j'ai pu voir des images de la Libye.

    Pour l'AASM a priori c'es +/- 90°

    En dépointage horizontal pourquoi pas, mais en verticale je ne vois rien que empêche la bombe de faire un léger retour en arrière. C'est pas plus contraignant que des manoeuvres finales pour suivre une cible filant à plus de 80 à l'heure.

    Après, le pilote dit bien "against targets abeam or behind us", "contre des cibles sur nos côtés ou derrière nous". ça me semble assez clair, sauf s'il parle de larguer une bombe pile en dessous et de dépasser la cible avec le Rafale avant l'impact de la bombe, mais ça ne correspond pas non plus à ce qu'il a dit.

  7. Vu que la plupart des combats aériens sont censés avoir lieu en BVR, quels avantages réels y a t'il à avoir des tuyères vectorielles aujourd'hui?    En Lybie ça n'a pas l'air de manquer aux apareils engagés ...

    Je préfère avoir un radar AESA et un système type SPECTRA quitte à être un peut moins agile.

    Tout est dans les termes "sont censés" ;)

    Il fut un temps, les Typhoon Anglais ne devaient même pas avoir de canon de 27mm, mais un simple lest à la place, ça coûtait moins cher qu'ils disaient, et le combat tournoyant c'était fini (bis repetitae) qu'ils disaient.

    Et puis on s'est souvenu de 2 choses outre-Manche:

    -Déjà, pour un tir de semonce en mission de PO, le Sidewinder ou l'ASRAAM, c'était un tantinet too much.

    -Ensuite, enlever le canon du Typhoon, c'est jeter allègrement à la poubelle tout un pan de sa conception, à savoir une super maniabilité dans toutes les plages de vitesse.

    C'est à mon sens la principale différence entre le Typhoon et le Rafale et, je dis ça sans chauvinisme aucun, le grand atout du Rafale: le Typhoon a été conçu selon des schémas de pensée et d'engagement traditionnels, mais ancien, qu'ils a su pousser à leurs ultimes retranchement. Alors que le Rafale a été conçu comme un système de système résolument novateur et, à mon avis, bien plus adapté au monde moderne.

    Je détaille:

    -Pour le Typhoon, on a pris le concept classique: 4 à 6 missiles de longue portée tirables au radar, auxquels on rajoute 2 à 4 missiles de courte (ou moyenne-basse) portée à guidage IR, éventuellement corrélé à un IRST.

    -Pour le Rafale, on a conçu simultanément le Rafale et le MICA pour offrir une toute nouvelle approche: 2 à 4 MICA-EM de moyenne portée à guidage radar, mais également 2 à 4 MICA-IR de moyenne portée également à guidage IIR, corrélés sur l'OSF éventuellement.

    Concrètement, face au même ennemi, le Rafale ne peut pas tirer ses premiers missiles d'aussi loin que le Typhoon, mais il tirera ses derniers missiles de beaucoup plus loin. Un Typhoon, après avoir tiré ses AMRAAM à longue portée devra attendre d'arriver au combat tournoyant pour achever les ennemis restant. Le Rafale lui n'aura pas besoin d'en arriver là, pouvant tirer ses derniers MICA-IR à plus de 30km de portée, avant que l'adversaire ne puisse tirer ses propres missiles IR.

    Si on rajoute à cela le fait que le Rafale puisse faire une identification visuelle de ses cibles à plusieurs dizaines de kilomètres via la voie TV de son OSF, et qu'une telle identification est souvent demandée par les ROE depuis le Vietnam, on comprend que pour lui la maniabilité terminale en combat canon n'est pas vraiment une priorité.

    Autrement dit, même si le Typhoon a un jour une TVC et pas le Rafale, bah concrètement dans un vrai combat de missile, ça ne se verra pas, d'autant plus quand les deux appareils seront dotés du Meteor.

    Si le Typhoon venait à avoir une antenne AESA mobile, ce serait déjà un atout plus significatif pour l'appareil européen.

    AASM

    C'est vrai qu'on se prend la tête avec ce tir a 180 degrés.

    Ça doit être utile dans des cas rares et particuliers.

    Mais pour rebondir et en rajouter une couche,  =):

    Et si ces 180 degrés se faisaient dans le plan vertical?!

    C'est ce que j'envisageais en effet.

    Sinon, la réponse là:

    “We can fire the AASM against targets abeam or behind us, and can hit up to six in a single pass,” the pilot continues.

    http://www.defense-aerospace.com/article-view/feature/125860/rafale-in-combat%3A-%E2%80%9Cwar-for-dummies%E2%80%9D.html
  8. TMor a bien résumé l'article de Defense Aerospace, 2 pages plus loin. Je rajoute juste 2 citations qui pourraient nous paraître intéressantes:

    This flexibility also translates into a major advantage for operational management, because any available Rafale can be tasked for any mission, without needing, as in the past, for a given aircraft-weapon combination to be available.

    ça illustre bien ce que je disais il y a quelques temps: la très très grande force du Rafale c'est que c'est un avion polyvalent avec des armements tout aussi polyvalents.

    On fout 6 AASM/GBU-22, 4 MICA et un Damocles sous n'importe quel Rafale sans avoir à se prendre la tête, et on peut faire de lui absolument n'importe quoi après le décollage, de la chasse au bombardement terrestre en passant par l'attaque de navires ou la reconnaissance "light" (contrôle des dommages infligés, etc.) avec le PDL. Après, si on se la joue grand jeu, on lui colle un RECO-NG sous le ventre, et il fera effectivement tout le spectre de missions prévues.

    “We can fire the AASM against targets abeam or behind us, and can hit up to six in a single pass,” the pilot continues.

    Voilà qui confirme ce que certains d'entre nous disaient dans le topic AASM: elles peuvent être tirer derrière l'avion.

    Bon, pour le régime moteur, pas de quoi se palucher non plus. C'est un transit à 80% du régime sec, rien de révolutionnaire: on n'est pas dans un cas de vol à pleine charge non plus, normal qu'il y ait de la marge tant en puissance qu'en vitesse. On est assez proche (un poil au dessus il me semble) des capacités du Hornet ou du Typhoon... La différence bien entendu c'est que le Rafale peut emporter bien plus de charges que ces deux appareils, notamment bien plus de pétrole.

  9. Non dans le pire des cas, on guidera le NOSA (ou il se guidera tout seul) vers une zone clean et il enclenchera l'éjection des deux personnes. Tenter de poser un avion "à la dictée", c'est la meilleurs façon de perdre l'avion et les deux membres d'équipage.

    a mon avis dans le pire des cas, quelqu'un guidera le nosa étape par étape pour poser l'appareil

  10. Pour le Mig-29K avec tuyères orientables, là on est d'accord.

    Encore que le Mig-29K a déjà un bon comportement à l'appontage, donc je ne suis pas certain qu'une vitesse d'approche plus faible apporte grand chose. Peut-être moins d'usure de la cellule et moins de contraintes sur le pont du navire?

  11. J'avais compris ;)

    Je ne faisais que rajouter l'hypothèse d'un abandon total du JSF, qui est une bonne grosse hérésie en soit.

    Initiallement, l'USAF voulait une sorte de Super Viper: un appareil léger, pas forcément complétement furtif, mais avec toutes les autres joyeusetées du F-35 en terme d'avionique et de capteurs. Avec encore plus de 400 F-22 prévus à ce moment là, pas besoin d'investir en masse dans un chasseur furtif léger à la capacité d'emport de toute manière limitée.

    La Navy de son côté vivait une belle idylle avec Boeing et Northrop Gruman, achetant des Super Hornet au premier et mettant les 2 en concurrence pour les futurs drones de combat (qui seraient déjà en service si le programme JSF n'avait pas été lancé).

    Le fouteur de merde, c'est le Corps des Marines, qui voulait un remplaçant rustique mais supersonique à ses Harrier. Un politicien qui s'ennuyait à décider de faire un programme conjoint Marines/Air Force et d'impliquer dedans la Navy qui ne savait pas trop ce qu'elle foutait d'en cette histoire.

    L'Air Force ne le voulait pas forcément furtif, mais elle le voulait pas cher. Les Marines se foutaient aussi de la furtivité, mais ils le voulaient STOVL et donc monoréacteur. Et la Navy, puisqu'on lui demandait ce qu'elle en pensait, bah elle le voulait furtif et biréacteur.

    On mélange le tout, les industriels/commerciaux/exportateurs donnent leur avis ("le furtif, ça fait vendre en Europe, c'est comme les dessins de pomme sur les ordis blancs!"), et on nous sort un truc bâtard:

    -Trop massif (à cause des soutes internes) pour l'Air Force

    -Trop précieux et trop fragile (à cause de la furtivité) pour l'USMC

    -Mal motorisé (à cause des impératifs STOVL) pour la Navy.

    Et bien entendu, trop cher pour tout le monde. Bref, un programme globalement inutile sur le plan opérationnel, mais qui a réussi à retarder de 15 ou 20 ans la R&D européenne et à repousser aux calendes grecques la mise en service opérationnel de vrais UCAV furtifs. Cerise sur le gâteau, les atermoiements du programmes permettent aux Russes et aux Chinois de rattraper leur retard par rapport aux américains (par rapport aux Européens, ça consiste surtout à nous en trouer un deuxième globalement)

    ça doit être ça qu'on appelle le progrès sans doute.  :lol:

  12. Et ils ont été contraint de planquer leur PDL en point central de fuselage...

    Comme le dit Arka, niveau polyvalence, rien ne vaut un point d'attache conventionnel: si un jour on veut foutre une paire de MICA sous les entrées d'air du Rafale, on pourra le faire.

  13. Pour autant que l'on sache, les forces françaises ne demandent que 2 Meteor en condition de combat de base (+ 2 Mica-IR + 2 Mica EM), et leur emplacement de base est effectivement sous le fuselage.

    Ce qui est logique: le Meteor ne pouvant pas être tiré sur rail, autant libérer les rails sous voilures pour les missiles qui peuvent l'utiliser.

  14. la fonction de bombardier est venue bien plus tard et grâce aux israéliens avec leur raid sur la centrale d'osirak, ce qui a insité les américain a le vérifier et puis en le testant dans je sais plus quel exercice conjoint américano-britannique  qu'ils remportère haut la main devant le jaguar, f-111 et le buccanner

    Oui et non. Oui parce que dans les faits c'est ce qui s'est produit. Non parce que dès le départ il était conçu pour pouvoir emporter 6 bombes lisses ou 6 Maverick (un autre enseignement du Vietnam) ou même 2 bombes nucléaires gravitationnelles. A l'époque, l'USAF avait encore pléthore de F-4, F-111, A-7 et autres B-52 pour que cette mission passe effectivement au second plan.

    Mais bon, le F-104 aussi avait des prévisions pour l'attaque au sol (y compris nucléaire), mais les Américains l'utilisèrent uniquement comme chasseur léger (quand ils l'utilisèrent bien entendu!). Donc effectivement, c'était avant tout un chasseur léger, mais les concepteurs avaient anticipé les besoins tactiques futurs assez évidents de l'USAF... Ce qui en fait encore aujourd'hui une excellente machine.

    Sinon je suis comme toi, le F-15 monoplace, je le trouve particulièrement beau. Un F-15C avec un armement de F-15E, ce serait le top!  :lol:

    Allé hop! Double hors sujet!

  15. Si le F-35 est intégralement annulé, y compris dans sa version C, je pense que l'hypothèse la plus probable est de voir les Anglais faire un choix similaire à celui de l'US Navy et de l'USMC avec quelques Super Hornet dans un premier temps (sans doute dans des versions rétrofitables en Growler, comme pour les Australiens), avec des X-47 en complément.

    Bien entendu, si le F-35 est véritablement annulé, ils pourraient effectivement opter pour du Rafale plutôt que du Super Hornet, mais j'en doute. Même si le Rafale actuel est globalement plus performant que le Super Hornet actuel, les évolutions prévues et prévisibles du chasseur américain devrait le rendre plus intéressant pour les Anglais, surtout s'ils conservent leur doctrine d'utilisation assez proche de celle de l'USMC.

    Evidemment, s'ils s'engagent avec nous (et d'autres pays européens) pour faire un avion de 6ème génération navalisable, le choix du Rafale (pour faire plaisir au partenaire français) comme celui du Super Hornet (solution la moins cher pour de l'intérim) pourraient tout autant se justifier.

  16. En 2025 énormément de pays utiliseront encore le F16 qui volera depuis 51 ans, ou le F15 depuis 53 ans ou encore le F18 depuis 47 ans. Le Rafale sera un jeunot du haut de ses 39 ans.

    Bref je trouve l'argument moyen.

    Et combien de ses pays sont des grandes puissances internationales qui en feront leur principale arme aérienne? Les ventes récentes de F-16 concernent soit des pays possédant déjà l'appareil depuis des décennies (Grèce, Turquie etc.) soit des pays de seconde ou troisième zone militairement parlant (EAU, Maroc etc.). Quand le F-35 apparaitra sur le marché (s'il y arrive un jour), le F-16 n'intéressera plus que les nations de troisième zone avant de disparaitre progressivement du marché.

    Les Russes et les Indiens misent sur le PAK-FA, y compris pour leur aéronavale. Les Américains ont le F-22 et le F-35 et commencent déjà à réfléchir à l'avion de 6ème génération et aux UCAV. Les Européens se préparent également aux UCAV et/ou au F-35...

    Qui irait acheter du Rafale dans 15 ans (pour qu'il soit encore opérationnel dans 35 ans) quand il investit déjà dans des programmes de 5ème génération et des UCAV?

    Le A-4 est encore utilisé aujourd'hui près de 60ans après son premier vol.

    Il n'empêche que si un pays devait acheter aujourd'hui un avion de chasse embarqué pour en faire son ossature sur 20 ou 30 ans, il opterait pour le A-4 ou pour le Super Hornet à ton avis??

    Tu peux trouver l'argument moyen si tu veux, mais c'est celui que l'on a utilisé pour s'acheter le Rafale. Ne pas oublier qu'à la fin des années 80 début 90, on a sérieusement envisagé d'annuler le Rafale et de se reposer uniquement sur des versions évoluées du Mirage 2000.

    ça aurait surement fait l'affaire à défaut d'autre chose, mais est-ce qu'on regrette vraiment le Rafale, actuellement en Libye par exemple?

    En 2025, la Marine recevra ses derniers Rafale et commencera à penser à l'avenir (drones de combat, MLU du Rafale etc.). Tu imagines sérieusement la Royal Navy débuter sa renaissance sur un appareil déjà opérationnel depuis un quart de siècle, après tout le pognon que les Anglais ont dépensé pour avoir un cinquième génération tout neuf, alors que les USA se dotent de F-35 et de X-47 et que la France envisage un Neuron naval peut-être?

  17. De toute façon, BAe promettrait littéralement la Lune si ça leur permettait de remporter le contrat. Ils connaissent les Indiens et savent comment se passent les négociations là-bas de toute manière.

    Rappelons toutefois que l'IN semble avoir mis un frein à son programme de porte-avions, se contentant de 2 unités pour l'instant au lieu de 4. Dans l'immédiat, ses Mig-29K seront largement suffisant, surtout s'ils arrivent à faire quelque chose de leur LCA.

  18. Bon, j'ai beau aimer le Rafale, il faut tout de même se rappeler que la RN va se rééquiper à l'horizon 2025 pour sa chasse embarquée.

    A ce moment là, le démonstrateur du Rafale aura fait son premier vol 40 ans plus tôt (!!! :O !!! Vlan dans les dents quand même!) et, si on avait suivi le calendrier de livraison initial, le Rafale aurait été en fin de vie et remplacé par un avion de nouvelle génération, sans doute européen ou international.

    A l'horizon 2025, l'ennemi de base ne sera plus le Su-35 ou le J-10, mais le PAK-FA ou le J-20 furtifs.

    Bref, le Rafale ne rajeunit pas. Certes, il sera sans doute encore bien concurrentiel à ce moment là, capable de mener à bien toutes les missions qui seront les siennes. Il aura sans doute été modernisé, et il y a des chances pour que la furtivité du F-35 elle-même ne soit plus si efficace face au Rafale.

    Mais dans les faits, le temps que la Royal Navy monte en puissance, le Rafale sera un avion en milieu de vie. Si pour le client historique ce n'est pas très grave (c'est un processus "normal"), il serait surprenant qu'un client aussi exigeant que la Royal Navy investisse et se reconstruise autour d'un avion déjà considéré comme vieillissant sur certains points.

    Je pense qu'on a bien fait de se lancer dans le Rafale plutôt que d'opter pour un achat de Hornet. De la même façon, je ne vois pas la Navy acheter du Rafale si elle peut avoir du F-35C.

  19. Un poil hors sujet, mais pas tant que ça: on a vu avec la Libye et le couple SSN/Tomahawk dans la Royal Navy que le train logistique en matière de forces sous-marines est finalement un vrai chalenge d'actualité, alors qu'on l'annonçait depuis la fin de la guerre froide comme quelque chose d'obsolète et d'inadapté aux menaces modernes plus "légères".

    Le HMS Triumph a lancé une vingtaine de Tomahawk sur la Libye (ce qui ne laisse qu'une dizaine de torpilles en stock, et nous montre qu'avec 20 armes en tout, nos Suffren seront assez limites...) avant de retourner en Angleterre ravitailler en armes et retourner larguer de nouveaux missiles. Un ravitaillement en mer aurait permis de raccourcir considérablement ces délais, et resterait une alternative plus économique qu'un tout nouveau concept de navires polyvalents.

  20. Et oui ! Certains dommages impliquent la perte de l'appareil... Et pas uniquement pour ce pauvre Sea Typhoon...

    Lequel en tant que biréacteur, aura au moins encore une tuyère vectorielle fonctionnelle :

    Or on ne sait pas quelle sera la marge de sécurité incluse forcement par les ingénieurs dans  cette proposition.

    Statistiquement, un monoréacteur naval n'est pas moins fiable qu'un biréacteur si on ne prend pas en compte les dommages au combat.

    Par exemple, un biréacteur qui est catapulté (ou décolle sur tremplin) pleine charge sera à la baille si un seul de ses réacteurs tombe en rade, comme pour un monoréacteur. Sauf qu'un biréacteur possède 2 fois plus de moteurs, et donc plus de chances d'en voir un tomber en rade.

    Le biréacteur compense sur l'appontage, où un unique moteur permet, en le poussant un peu plus fort, de conserver la même vitesse d'appontage qu'avec 2 moteurs, à peu de choses près. Alors qu'un monoréacteur sans moteur, bah il se pose pas, c'est certain!

    Le problème avec un biréacteur qui mise sur la PV pour l'appontage, c'est qu'en cas de panne d'un réacteur, tout devient beaucoup plus critique, puisque le réacteur n'assure pas que la poussée et donc la vitesse, mais aussi le contrôle de la manoeuvre et l'angle d'attaque.

    Donc pour en revenir à cette proposition Sea Typhoon, exprimée du bout des lèvres du fait du contrat indien, on ne connait pas ses marges de sécurité .

    On ne les connait pas, mais elles sont nécessairement plus faibles que celle d'un vrai appareil navalisé. Et tout ça pour plus cher, c'est surtout ça l'argument!!

    Que le Sea Typhoon puisse exister, je pense que c'est possible. Mais qu'il fasse aussi bien qu'un Rafale, un Super Hornet ou qu'un F-35 en terme de sécurité, de prix et de capacités globales, j'en doute très sérieusement.

  21. C'est vrai. Cela permettait aussi d'opérer simultanément décollages et appontages. Ceci dit, les CVF Anglais devaient assurer moins de rotations par jour que le PA2 dérivé (ce n'était pas une limite matérielle, plutôt une exigence plus faible pour les Marins anglais).

    Et le F-35B reste toujours moins autonome et moins puissant que la version C, sans parler de l'impossibilité d'opérer des Hawkeye.

    Mais bon, ce ne sont que des détails tout ça ;)

  22. Détrompe-toi, c'est le gros soucis de tous les STOVL!

    Mais la grosse différence, c'est que le F-35B est monoréacteur. Pour du STOVL ou du STOL, c'est une condition de sécurité impérative: en cas d'endommagement d'un réacteur/tuyère, l'appareil conserve une symétrie dans son comportement qui est gage de sécurité.

    Ensuite, c'est un monoréacteur: s'il perd un réacteur à cause d'un missile, on envoie une mission CSAR ou une lettre à la famille du pilote. C'est comme ça, c'est con, c'est pour ça que la Navy n'a jamais aimé les monoréacteurs. Mais vu qu'il fallait en faire un STOVL ou un STOL (méthode UK), on n'avait pas le choix, et statistiquement c'est moins dangereux sur la durée du programme qu'un STOL biréacteur.

    Pour finir, ce n'est pas pour rien que sa tuyère est si longue et que son articulation est si complexe. S'il se prend un missile qui lui défonce les pétales, si le mécanisme d'articulation n'est pas touché, il pourra toujours tenté un appontage. En gros, si un missile lui fracasse 40cm de tuyère, elle reste "vectorielle" pour l'atterrissage.

    Sur un Sea Typhoon, ce n'est pas la même technologie: la "vectorisation" de la tuyère sert à la manœuvrabilité de l'appareil, pas à sa seule sustentation. S'il perd 40cm de tuyère, il perd l'usage de sa tuyère, la maîtrise de son AOA et de sa vitesse, sa capacité d'apponter automatiquement etc.

    Non, c'est une solution bancale. Elle peut marcher, mais elle coûte cher pour franchement aucun réel intérêt, et BAe le sait.

  23. Ils vont attendre de voir.

    Ils n'ont plus l'habitude d'avoir un vrai GAN avec des rythmes d'opération de dingue et une spécialisation dans la chasse embarquée. Depuis les années 80, leur aéronavale embarquée se partage entre hélicoptères et avions STOVL, et ils ont acquis une véritable expertise dans ce domaine.

    Leur vecteur aérien de base, c'est l'hélicoptère, l'avion de chasse servant avant tout d'appareil de soutien, d'escorte et de maîtrise de l'espace aérien pour les hélicoptères et les troupes amphibies. C'est leur leçon des Malouines.

    Après, ils pourraient tout à fait reprendre goût à une utilisation plus offensive (ou en tous cas plus dans la profondeur, que ce soit en AVT ou en océanique) de leur PA, mais avant de passer par plus d'avions embarqués, ça passera par des démultiplicateurs de force (ravitailleurs embarqués et AWACS), et ça ils vont devoir le réapprendre, commander de nouveaux équipements etc.

    Ne pas oublier non plus l'aspect interarme et inter-armées: plus d'avions de chasse pour la RN, c'est des crédits en moins dans les chasseurs de la RAF et dans les hélicoptères de l'Army, c'est du moins comme ça qu'ils le prendront. Et ces deux armes ont encore une main mise assez impressionnante (pour nous) sur la conduite des opérations aéronavales.

    Donc oui, je suis d'accord avec toi, s'ils trouvent du pognon plus tard, c'est une hypothèse tout à fait plausible.

    Reste qu'on en est pas encore là, le pognon ne court pas les rues, et entre une crise qui se prolonge et un gouvernement économiquement ultra-libéral, leurs forces armées ne sont pas à la fête!

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