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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Je doute de la grande utilité d'un viseur casque en A2G, toute la désignation/éclairage se fait par pod stabilisé et avec gros zoom, un viseur casque peut aider a faire pointer rapidement le pod dans la bonne direction mais la précision serait bien trop mauvaise pour un tir GBU ou JDAM.

    Le casque n'est pas un capteur ni même un outil de désignation de cible, c'est un outil ergonomique.

    Les systèmes d'armes modernes avec fusion de donnée sont capable de détecter et désigner des cibles à 360° autour de l'avion. Mais si le système d'arme n'a pas de limitations, le pilote en a lui. Toutes ses cibles ne peuvent être affichées que devant lui, soit sur le HUD (dans ce cas il voit directement la cible qui est désignée par le système d'arme), soit sur un écran (et dans ce cas là il doit faire le rapprochement entre la cible sur l'écran et la cible derrière la verrière).

    Avec un visuel/viseur de casque, on a en quelque sorte une extension du HUD tout autour du pilote. S'il veut désigner un cible bien précise au milieu d'autres cibles situées sur sa droite, avant il devait regarder sur un écran devant lui et sélectionner la bonne cible sans se planter, ce qui pouvait prendre du temps. Avec un viseur de casque, il lui suffit de fixer la bonne cible (qui n'est donc pas désignée par le casque mais par le système d'arme. Le casque ne sert qu'à sélectionner la cible).

    Avec l'AASM, ça prend tout son sens.

    C'est un peu comme la différence entre pointer une icône avec la souris de son ordinateur ou avec le doigt sur un écran tactile: deux moyens de faire la même chose, mais pas de la même manière.

  2. Et quand tu vois que les Youesses envisagent de TOUT passer en unmanned pour 2030 (y compris les AH-64 !!!), ton PA2 pour 2020 il a du plomb dans l'aile...

    C'est pour ça qu'ils bossent déjà sur leurs projets de 6ème génération pilotés (et optionnellement utilisés en UCAV), que ce soit la Navy ou l'Air Force. Sans parler des F-35C qui seront encore en cours de livraison en 2030, avec 30 ans de service devant eux.

    Franchement, permet moi de douter de la disparition des vecteurs pilotés dans la première moitié de ce siècle (si ce n'est dans ce siècle tout cours)

  3. Tactiques développées après quelques branlées (ou en tous cas "frayeurs") mémorables (potentiellement noyées dans une masse de résultats plus convainquants, certes), mais on en parle pas trop de ça ;)

  4. Euh ouais...

    Enfin un porte-avions, c'est historiquement et avant tout un outil de gestion de l'espace aéronaval. C'est une arme anti-flotte par excellence, et ensuite une arme d'action vers la terre.

    Mais de facto, le fait que la quasitotalité des GAN du monde soient dans l'OTAN ou affilié fait que depuis des décennies le PA est devenu une arme AVT principale. Mais les choses commencent à changer.

    L'Inde ambitionne d'avoir 2 à 3 GAN, idem pour la Chine. La Corée du Sud et le Japon y vont à leur rythme mais surement, et la Russie ne cache pas ses ambitions dans le domaine et espère même transformer le Kuznetsov en vrai CATOBAR d'ici 2020.

    Bref, le retour du GAN comme arme océanique principale semble accepté dans la plupart des états-majors du monde.

    Le PA au sein d'un GAN est une arme polyvalente par excellence: contrôle aéromaritime, lutte anti-flotte, frappes vers la terre, lutte anti-sous-marine, missions humanitaires, protection des espaces aériens etc.

    Pour chacune de ses missions, on pourrait peut-être trouver un moyen de faire aussi bien en se passant du PA. Mais est-ce que ça couterait véritablement moins cher? J'en doute.

    Et puis prenons un exemple tout con:

    En 2025, la Chine et Taïwan sont en pleine crise, à nouveau. Une invasion de l'île par la Chine semble imminente.

    Cas n°1: Les USA déploient 2 ou 3 porte-avions dans le détroit et autour de l'île, chacun chargé pour l'occasion de 80 chasseurs-intercepteurs polyvalents chargés de protéger l'île contre toute attaque aérienne.

    De facto, c'est comme si toute l'armée de l'air française venait de débarquer dans un corridor de la taille de la vallée du Rhône!

    Sur le plan dissuasif, le message est clair: "on n'a aucunement l'intention d'attaquer votre pays, mais on ne vous laissera pas envahir impunément n'importe qui"

    Cas n°2: Les USA déploient avec difficulté un de leurs 4 derniers porte-avions chargé d'une soixantaine de chasseurs polyvalents et de quelques dizaines d'UCAV. En sus, une centaine d'autres UCAV déployés sur des bases à terre dans la région orbites autour de Tapeï, se posant occasionnellement sur le PA pour ravitailler.

    Et là, le message c'est quoi? "Laissez nos copains tranquille, sinon on vous envoie des drônes et on provoque la troisième guerre mondiale! Mais que ça dure pas trop longtemps non plus, on peut pas déployer le PA indéfiniment hein!!"

    Personnellement, j'ai un doute.

    De toute manière, pour l'US Navy, il est évident qu'on se dirige vers une solution intermédiaire. Leur flotte de porte-avions va probablement se stabiliser entre 8 et 10 unités dans les prochaines décennies, et la Navy compensera à la fois par des UCAV de longue endurance embarqués mais aussi par des moyens basés à terre.

    Les vues d'artiste des P-8 les montrent régulièrement armés de missiles SLAM-ER et de bombes JDAM. L'utilisation de drones MALE entrera également en ligne de compte.

    Mais on ne se passera pas pour autant des porte-avions.

  5. Pas forcément. Tout dépend des longueurs d'ondes et des résonances qu'elles peuvent entrainer. En l'occurrence, aucune surface plate ne peut être complétement invisible à tous les radars, notamment dans les basses fréquences.

    Si c'était aussi simple qu'une utilisation de matériaux diélectrique ça se saurait!  :lol:

  6. Oui si on est pas trop con et qu'on arrive à faire comprendre que construire 2 PA c'est aussi donner du boulot à nos chantiers, on pourrait en construire deux d'un coup.

    Mais si on fait ça, ce sera uniquement en fin de vie du CDG, et ça c'est pas pour tout de suite.

    Cela dit, si on décide de n'en construire qu'un, il faudra relancer un programme 15-20 ans plus tard pour remplacer le CDG, et à nouveau 15-20 ans plus tard pour remplacer le PA2.

    Economiquement, ça n'est pas forcément très rentable, c'est vrai. Mais industriellement, ça permet de maintenir quelques compétences bien plus facilement qu'en construisant une classe de 2 navires tous les 40 ans.

    On a bien vu ce que ça a pu nous coûter en délais et en surcoûts sur le CDG. Et on sait que les Anglais vont en chier également (rien que sur le tarif du programme, ils en chient déjà).

    Sans parler du fait que ça permet tous les 15-20 ans d'avoir un navire "up to date", à la conception basée sur les derniers RETEX et adaptée à la doctrine du moment.

    Et puis bon, il faut voir à quel point c'est plus cher. Si ça nous fait chaque navire à 2,5 milliards au lieu de 2 milliards mais que ça permet d'étaler les paiements, alors c'est pas plus stupide que d'étaler les commandes de FREMM ou de commander un BPC3 sans commander de BPC4.

  7. Protéger nos intérêts économiques stratégiques immédiats et préparer les conflits de haute intensité de demain, c'est important, et c'est le boulot de la Marine, effectivement.

    Mais le véritable enjeu en mer sur les prochaines décennies, ce n'est pas la lutte contre la piraterie ou la croissance grandissante des flottes océaniques asiatiques.

    Le véritable enjeu, ça la préservation de nos ressources naturelles.

    La morue en Atlantique Nord a virtuellement disparue, le hareng et la sardine sont en voie de l'être. La légine, en MOINS DE DIX ANS d'exploitation, a été exterminée et a commercialement disparue sur 4 des 10 sites d'exploitation réguliers, et devrait l'être sur les 6 autres dans la décennie à venir.

    Et faut-il revenir sur le thon rouge (ou pas), qui est en voie d'extinction en Méditerranée et sur deux océans?

    Toutes les études sérieuses montrent que malgré toutes les politiques de préservation actuelles, les ressources halieutiques actuelles seront complétement épuisées d'ici 40 ans...

    Dans 40 ans, plus de hareng, plus de morue, plus de légine, plus de thon, plus de saumon, plus aucun des poissons qu'on voit actuellement sur nos étalages. La chaîne alimentaire océanique sera complétement bouleverser, et on parle d'un milliard d'êtres humains plongés dans la famine et/ou une grande détresse économique.

    Pourquoi tout ce joli discours écolo alarmiste (mais malheureusement vrai et inévitable)?

    Parce que parmi le milliard d'humain qui seront économiquement touchés par cette future catastrophe écologique, on retrouve une bonne partie de nos DOM-TOM!

    La pêche est une activité économique et la source de protéine traditionnelle de la plupart de nos DOM-TOM (Wallis & Futuna, Polynésie, Mayotte, St Pierre & Miquelon, Antilles etc...)... DOM-TOM dont les ressources halieutiques sont pour l'instant relativement protégées par une exploitation indigène relativement faible, mais qui sont allègrement pillées par des pêcheurs Espagnols, Japonais et Coréens, ce qui fait enrager les locaux, mais aucunement réagir Paris.

    Quand on devra dépenser des milliards pour nourrir tout ce petit monde dans les DOM-TOM et trouver de nouvelles activités économiques pour ses îles, peut-être qu'on se dira que l'investissement de quelques millions d'euros 20 ans plus tôt dans un renouvellement des P400 aurait pu être un bon investissement...

    Sur la seule légine, ce qui est braconné par an dans les ZEE Françaises rapporterait de quoi se payer 2 ou 3 petits patrouilleurs (par an!!), et il y aurait du rabe! On  se casse le cul à protéger nos approvisionnement de pétrole, pourquoi ne pas faire la même chose avec nos ressources naturelles tant qu'elles ont encore de la valeur?

    Bon, en l'occurrence, les moyens mis dans la reconnaissance satellitaire sont un réel progrès, mais la conservation (je ne demande même pas un renforcement!) de nos moyens nautique reste la clé pour une politique de préservation efficace!

    Enfin bon, moi je dis ça...

    La mer c'est beaucoup plus qu'un potentiel champs de bataille, il ne faut jamais l'oublier.

  8. On peut très bien envisager des charges modulables interchangables adaptés à chaque type de cible pour le MICA et METEOR   tel que des charges du type HEAT, HE/FRAG, FAE etc...

    Cela n'aurait aucun intérêt puisque ça reviendrait à choisir avant le vol si le missile sera dédié à l'AA ou à l'AS.

    C'est en totale opposition avec la question soulevée.

    Pour revenir sur ce qui a été dit dans DSI et repris et développé (et hors-sujetisé :lol:) ici:

    Concernant le missile dual-role:

    Il ne s'agit que de propos d'opérationnels rapportés par DSI: des souhaits, pas un programme développé.

    Mais au final, s'il ne s'agit que de modifications software (qui concernerait sans doute la version IIR du MICA, sans adjonction de GPS ou autre), cela pourrait se faire assez facilement. D'autant plus que le même DSI rappelle que les réflexions sur l'évolution/le successeur du MICA doivent commencer incessamment.

    Pour les opérationnels et les pilotes, l'intérêt reste évident à plusieurs niveaux.

    Déjà, cela serait parfaitement cohérent avec la notion de polyvalence et de rationalisation des coûts et des procédures.

    Certes, un MICA à 600k€, c'est bien plus cher qu'une GBU-12 quand on l'a tiré. Mais à faire voler en CAP, c'est bien plus intéressant et économique d'avoir en vol un Rafale avec 2 MICA-EM et 4 ou 6 MICA-IR/Dual Role plutôt qu'un même avion avec 4 MICA et 4 ou 6 AASM qui vont trainer plus, user plus vite la structure, et que l'appareil devra impérativement larguer en cas de combat aérien.

    Sans compter l'intérêt pour des missions Exocet, Scalp ou la RECO-NG qui interdisent l'emport d'AASM et donc le traitement d'une cible d'opportunité ou un tir d'autodéfense air-sol/surface.

    Concernant les AASM:

    Le refus de l'AASM 125kg par les opérationnels (je soupçonne ses derniers d'être plutôt terriens que marins d'ailleurs, à la lecture de l'article! ;) ) pourrait être compensé par une autre demande des opérationnels soulignée par DSI: une modularité de la  charge.

    Si jusqu'à présent le "M" de AASM s'applique surtout au kit de guidage/propulsion, il semble que les opérationnels cherchent à appliquer cette modularité à la charge elle-même, notamment avec une charge conçue pour "concentrer les effets de la détonation et réduire les dommages collatéraux".

    Pour moi ça sonne comme une125kg du pauvre... enfin du riche en l'occurrence, qui cherche à rationaliser son stock de munitions.

    Concernant le "on vous l'avait bien dit":

    -Les leurres tirés vers le haut permettent bien de contrer les ECCM des manpads modernes qui "filtrent" les leurres tirés vers le bas

    -le mode imagerie du radar permet techniquement d'identifier positivement une cible et de la désigner à une AASM, notamment pour du SEAD sur une cible repérée par SPECTRA (même si les pilotes ne s'entrainent pas encore à le faire)

    -L'AASM sur le Rafale, ça chie des briques à plus de 50km dans toutes les directions!! Et ça ça fait très mal à tout ce que la concurrence peut proposer!

    -La voie IR du Damocles permet bel et bien de compenser en partie la perte de la voie IR de l'OSF, ce qui explique en partie le fait qu'on pleure pas trop sa disparition sur l'OSF-IT (et pour le coup votre serviteur est très fier d'avoir été le premier à le dire sur ce forum :oops: )

  9.  Donc on est quand même loin d'engins optimisés dans les deux rôles, c'est peu donner de la confiture aux cochons (à part pour le SEAD éventuellement où il y a une contrainte sur la vitesse du missile, mais la charge est pas très lourde).

    Pour un missile dual-role, il faut de toute manière partir d'une base air-air. C'est ce qui conditionnera l'ensemble des performances et du form-factor du missile.

    Pour traduire: qui peut le plus peut le moins.

    Un missile anti-aérien quel qu'il soit possède des qualités indéniablement utiles en air-sol ou air-surface: forte vitesse supersonique et donc forte énergie cinétique et difficulté d'interception, autodirecteurs de très haute technologie (qu'ils soient EM ou IIR) bien protégé contre le leurrage, explosion à l'impact ou à proximité avec une charge à éclats...

    Si on lit ses caractéristiques, ça colle pile-poil avec un missile anti-navire parfait*, ou un missile anti-radar parfait. Pour de l'anti-véhicule c'est un peu over-kill mais parfaitement efficace

    Bien entendu, ce ne remplacera jamais un missile de croisière ou une arme de pénétration, ni une arme à sous-munition.

    Mais ça resterait efficace contre pas mal de cibles.

    Mais plus important encore, ce serait une manière de pousser plus en avant le concept de polyvalence absolue du système d'arme.

    Un Rafale équipé de 6 AASM et de 6 MICA-Dual Role par exemple aurait une souplesse d'emploi opérationnelle jamais égalée dans l'histoire de combat aérien.

    En terme de souplesse et de réactivité opérationnelle, ça offre des possibilité étonnante: plus besoin de se prendre la tête sur les configurations d'armement des PO ou de réarmer un avion en urgence avant un scramble.

    Chaque appareil, avec une configuration standard, serait à même d'affronter n'importe quelle situation tactique et de réagir à toute "surprise" de l'ennemi.

    En un seul vol, il pourrait traiter une douzaine de sites SAM, ou bien une douzaine de cibles navales, ou une douzaine de véhicules, ou un panachage de cibles sol/surface et anti-aériennes, sans avoir à se soucier outre mesure de son stock de munition.

    Par rapport à un Super Hornet décollant avec 2 HARM, 4 GBU-12, 1 AMRAAM et 2 Sidewinder, on constate la différence d'emploi!

    *Anti-navire parfait dans la nouvelle doctrine "incapacitante" de l'US Navy, et non pas dans l'ancienne doctrine "hit to sunk".

    Dans ce sens, on notera que l'US Navy considère aujourd'hui le missile anti-aérien SM-2 comme son arme mer-mer principale dans un combat entre flotte, le Harpoon venant en second pour "achever" les navires mis hors de combat par les missiles anti-aériens.

    De manière générale, les missiles mer-air modernes aptes au tir anti-hélicoptère ou anti-drone (Aster, Mistral, ESSM) ont tous des capacités anti-navires même minimes, notamment face aux vedettes rapides.

  10. C'est d'ailleurs la seule chose qu'ils vont faire: casser le marché export.

    Parce que en soit, pour l'industriel, ce genre d'exportation est la marque d'un échec commercial, puisque ça limite le nombre de machines à ce qui a été décidé il y a 20 ans, à quelques exceptions près (c'est toujours un peu flou sur l'Arabie, mais il me semble que seule une partie du contrat sera prélevé sur les quotas britanniques non?)

    Au final, ça ne devrait pas être si méchant que ça. Cela fera sans doute bien chier la concurrence sur un ou deux marché, à commencé par la Roumanie (ou Dassault avait décidé de ne  pas jouer de toute manière si je me souviens bien), j'ai toujours une paire de chaussettes pariée là-dessus  :lol:

    Mais globalement ce genre de fleurs seront surtout faites aux amis de longue date, aux marchés plus ou moins captifs.

    Le but pour le vendeur étant avant tout de se débarrasser de ses machines en surnombre sans se prendre la tête, ce qui est bien plus aisé à faire avec le cousin germain (ou Autrichien, ça marche aussi ;) ) qu'on connait bien plutôt qu'avec Mme Michu du rez-de-chaussé qui se méfie de tout, qui va prendre son temps pour discuter, négocier, hésiter etc.

  11. Le besoin n'est pas une notion abstraite. C'est l'adéquation entre ce qu'on vous demande de faire et les moyens qu'on met à votre disposition.

    Après ça reste encore relatif, c'est vrai. Mais quand on demande à des marins d'accomplir simultanément 3 missions différentes avec un unique P400 qui a des problèmes de moteurs et qu'on leur tape sur les doigts parce qu'ils n'ont pas accompli leur devoir, on peut peut-être se dire qu'il y a un manque de moyens, non?

    Enfin je sais pas hein! On peut discuter sur des pages pour savoir quelles missions sont vraiment importantes, est-ce que c'est à la marine de faire le boulot des gardes-côtes (qui n'existent pas chez nous), est-ce qu'on a vraiment besoin d'une armée, est-ce que les carottes sous cuites etc...

    Moi tout ce que je vois (mais genre avec mes yeux pour de vrai et tout hein! :lol: ) c'est qu'ACTUELLEMENT la Marine ne dispose pas des moyens en OPV et patrouilleurs qui lui seraient NÉCESSAIRES pour accomplir de manière efficace les missions qui lui sont officiellement CONFIÉES!

    Donc soit on augmente ses moyens, soit on arrête l'hypocrisie et on décharge la Marine de certaines missions qui seraient tout aussi bien confiées à la PAF, aux Douanes ou à la Gendarmerie.

    Et finalement, devant l'impossibilité de la première solution, on en vient dans certains cas à se reposer sur la seconde (c'est en partie le cas à Mayotte et St Martin par exemple) ce qui n'est pas plus mal, même s'il y a encore du boulot à faire.

    Cela dit, ça ne résoudra pas tout. On peut retourner le problème dans tous les sens, mais on voit bien avec le jeu des chaises musicales et la réaffectation des A69 en P69 que la Marine traverse effectivement une "crise" des patrouilleurs.

    Le truc maintenant, ça va être de limiter la casse autant que possible et de serrer les fesses jusqu'en 2018, quand le gros des programmes prioritaires sera passé. Si dans l'intervalle les efforts interministériels pour nous créer une sorte de Coast Guard composite pouvaient avancer, on pourrait presque tirer quelque chose de bon de cette situation.

  12. On peut se gausser autant qu'on veut sur le Typhoon et le fait que la moitié de ses clients historiques cherchent à réduire leurs commandes, il n'empêche que ses ventes d'appareils d'occasion vont faire VRAIMENT mal au Rafale! Je n'aime pas faire ma Madame Irma, mais je suis prêt à parier une paire de chaussette là-dessus.

    Pour la Roumanie passe encore, Dassault ne concours pas et je préfère y voir des Typhoon plutôt que des F-16 (même si ça risque de faire comme pour les Autrichiens quand ils verront la facture d'entretien et de maintient en ligne).

    Par contre pour Oman et peut-être d'autres pays au Proche/Moyen-Orient par exemple, ça risque de faire un peu plus mal!

  13. On entre après dans un autre débat, celui du cadre de responsabilité.

    Cela fait des années que je dis qu'il faudrait une véritable force de gardes côtes en France, là dessus on est d'accord.

    Après, dire que la "Marine" préfère un SNA à 10 OPV, ça ne veut pas dire grand chose (mais je fais la même erreur que tout le monde en disant "marine" sans dire ce qu'il y a derrière).

    Que l'EMA et l'EMM fassent ce choix, c'est évident. Mais pour les marins et les officiers qui bossent dans les DOM-TOM (et avec qui je bosse plusieurs mois par an, quand une pneumonie ne m'empêche pas de prendre l'avion  >:( ), et à qui on demande toujours plus de missions avec toujours moins de moyens, le discours n'est clairement pas le même.

    Au final, on est d'accord sur le fait qu'il ne manque pas de nouveaux OPV pour la Marine. Il manque une force interministérielle de gardes côtes à la France! (C'est d'ailleurs le point de départ d'un what-if illustré que je suis en train de rédiger pour un site anglophone!  :lol:)

    Mais de là à dire qu'on a pas besoin de nouveaux OPV avant 2020, je ne suis pas d'accord. On a pas le pognon, on a pas l'envie éventuellement. Mais qu'on ne me dise pas, ni à moi ni aux gars déployés OM, qu'on n'a pas de besoins!

  14. Mais la Marine n'a pas vraiment besoin d'OPV avant 2020, les 6 FS Floréal et les ex Avisos A/P 69 étant bien suffisants pour arrêter quelques pêcheurs illégaux ou trafiquants.

    Tu m'excuseras, mais ça c'est du flan! :lol:

    La Marine a bien plus besoin de 6 ou 10 nouveaux OPV que d'un troisième BPC!! Ce n'est peut-être pas la priorité absolue, mais c'est opérationnellement bien plus urgent que d'autres achats qui passent pourtant devant pour des raisons de politique industrielle et de sécurisation des achats. La réalité c'est qu'on ne lui a pas laissé le choix à la Marine.

    La Marine n'a pas envie de dépenser des centaines de millions pour empêcher quelques Coréens/Japonais/Espagnols ou autres de pêcher pour quelques millions de thons et de daurade!  :lol:

    On fait une opération de temps en temps pour dissuader et c'est tout.

    Et y'a que moi que ça choque?

    Que notre Marine ne soit même pas capable de faire respecter la loi (NOS lois et donc par conséquent NOTRE souveraineté!!) dans notre ZEE faute de moyens, qu'on laisse des nations étrangères piller NOS ressources, qu'on abandonne de facto tous ses droits, ça semble normal?

    C'est sûr que si on part du principe qu'une des missions historiques de la Marine n'est qu'une connerie pour écolo barbus, à bah c'est bon alors, y'a plus de besoin opérationnel, donc plus de besoin matériel, et du coup notre format de flotte est en parfaite adéquation avec ses missions!

    Et puis d'ailleurs, de manière générale, vu qu'on réécrit systématiquement notre doctrine navale en fonction de ce que les arbitrages budgétaires s'accordent à donner à la Marine (et non pas l'inverse), tout va bien!! La méthode Coué dans nos forces armées à encore de beaux jours devant elle!

    Avec le retrait des BATRAL et des P400, l'utilisation intensive des FLF et d'une partie des A69 pour la lutte anti-piraterie, on a jamais eu autant besoin d'OPV! Il suffit de voir les réactions de soulagement à l'annonce d'une pauvre petite OPV offerte par DCNS pour se rendre compte de la situation (surtout si on compare ses réactions à celles bien plus nuancées à l'annonce du BPC3).

    Si la Marine ne prévoit pas d'acheter d'OPV avant 2018, ce n'est pas par manque de BESOIN, mais par manque de CREDITS.

    Et si on lui laissait honnêtement le choix entre 10 OPV neufs et une refonte complète des FLF, je serais le premier à applaudir des deux mains si elle choisissait les OPV (mais comme dans la vraie vie la Marine a appris à ses dépends qu'il vaut mieux cinq tiens modernisés que dix tu l'auras neufs, ce n'est pas le choix qu'elle fera, et je la comprendrais)

  15. Tu voudrais quoi de plus ?

    A part un radar AESA (mais je crois qu'il est inclus avec le meteor) il ne manque qu'un écran d'invisibilité klingon, mais je ne crois pas que ce soit financièrement raisonnable.

    S'ils avaient pu nous payer le développement des CFT ç'aurait toujours été ça de pris ;)
  16. Ce que je voulais dire, c'est qu'il n'y aura aucune intégration d'armement poussée. Or une tourelle téléopérée inversée, c'est de l'intégration d'armement poussée.

    DCNS ne va pas se prendre la tête. Si la marine veut du 20mm téléopéré ou pas, ou si elle veut du 12,7, ou si elle veut juste un type avec une paire de jumelles et un FAMAS, c'est elle que ça regarde, pas DCNS.

    Ils fournissent déjà le bateau, on va pas trop leur en demander non plus! La maquette est donc purement indicative.

  17. Le problème, c'est que le jour ou on en aura besoin, on n'aura pas le temps de réaliser l'intégration.

    C'est comme le "fitted for but not with".

    Oui et non.

    Si un jour on en a besoin, il faudra de toute manière que la FLF revienne à Toulon, qu'on lui charge ses lanceurs et ses missiles, et qu'on fasse tout ça en même temps que les autres préparatifs de combat. Si c'est pour se taper un AR depuis l'Océan Indien plus un passage à quai, sachant que si on en est là c'est que la survie de la flotte ne dépend pas des FLF non plus (sinon on ne les aurait pas rappeler en métropole), on est peut-être pas à quelques jours près (on a vu avec les Malouines que quand on veut installer un système d'arme sur un navire en 2-3 jours, on peut le faire).

    En gros: pourquoi payer maintenant pour un truc qu'on utilisera sans doute jamais alors que si un jour on en a besoin, on pourra de toute manière l'implanter en urgence à vitesse grand V sans que ça plombe vraiment le rythme des opérations?

  18. les montages "inversé" des Narwhals dont parlaient Pascal et G4lly sur le fil "Fremms" ne sont pas d'actualité avec l'Hermes visiblement.. On sait pourquoi ? Si j'ai bien compris, le montage inversé permettait d'agrandir l'enveloppe de tir..

    Les tourelles "inversées" sont téléopérées, pas les autres.

    N'oublions pas que DCNS le construit sur fond propres pour tester le concept. Ils vont pas se faire chier à y mettre des équipements automatiques, des passerelles furtives etc...

  19. Oui, il a un mode d'explosion à proximité, c'est normalement son mode principal, le fait que l'aster impacte sa cible n'est qu'un "effet collatéral" de sa grande précision.

    Merci pour la précision fort utile à ma réflexion ;)

    Donc les lance missiles gratuits on a plus qu'a les jeter aux ordures ?

    Bah ils sont pas gratuits justement. Il faut la payer l'intégration.

    On n'intègre pas un système d'arme juste "au cas où", ça ne rime à rien financièrement.

    Si c'est pour ne jamais les utiliser et juste en avoir la capacité "au cas où", bah autant les laisser au fond d'un hangar. Et si on a un jour besoin de les monter sur les FLF, bah là on les intégrera.

  20. Pour l'anti-navire via Aster ... on est pas dans les meme masse que les SM-2, pas sûr que l'impact soit le même. Le missile doit être quatre fois moins lourd que le SM-2.

    La masse du missile en soi n'a pas beaucoup d'importance puisque ce n'est pas l'impact du missile qui créé des dégats mais sa charge anti-aérienne, dont les éclats expulsés à des vitesses plusieurs fois supersoniques suffisent à détruire électronique, armement, passerelles etc et mettre le navire hors de combat.

    Après, l'Aster n'explose pas à proximité mais à l'impact (à moins qu'il ait aussi un mode d'explosion à proximité?), mais si on veut vraiment le doter d'une capacité AN avec explosion à proximité, ça ne devrait pas être très complexe.

    En l'état il est plus que probable que le missile puisse déjà détruire certaines cibles navales d'ailleurs (au radar, une corvette lance-missile rapide ou un hélicoptère au raz de l'eau c'est kif-kif).

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