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Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven

  1. Les Italiens ont eu le bon goût de ne pas prendre du KC-46, qui est inutilement complexe, mais du KC-767, qui ne leur avait pas coûté si cher que ça (même si la production avait été chaotique). Les Japonais aussi ont du KC-767, complétés par des KC-46. S'ils veulent absolument des cellules d'occasion pour réduire les coûts, ils pourraient partir indifféremment sur du KC-767 ou du A330MRTT, en fonction des cellules disponibles. Ceci étant dit, les KC-767 étaient transformés sur chaîne à Wichita (chaîne fermée), donc il faudrait sans doute les transformer sur la chaîne du KC-46, qui diffère grandement, et rajouter de la complexité dans le mécano. Pas sûr que ce soit une si bonne affaire, mais bon. Après, personnellement, j'adorerais qu'ils récupèrent des KC-10 d'occasion, parce que j'adore cet appareil !
  2. Ils ne vont vouloir prendre aucun risque, donc personnellement je tablerais sur mars-avril, même si je serais ravis que ça ai lieu dès février. Dans tous les cas, ce premier vol se fera à huis clos. Lorsqu'on en entendra parlé, il aura certainement déjà volé 2 ou 3 fois.
  3. Oui, pour l'intérêt de la MN, j'en parle un peu plus haut. Ce n'est pas pour rien que T&G ont dévoilé autant de vue d'artistes de l'engin aux couleurs de la Royale. Après, le lobbying de General Atomics pour placer le Sea Guardian est assez intense. Affaire à suivre. En tous cas, le cas d'usage que tu décris est très intéressant. Un MALE armé c'est effectivement moins compliqué à déployer et soutenir qu'un groupement de Rafale/A400M/MRTT, et c'est moins compliqué et coûteux à développer qu'une version armée du Falcon Albatros !
  4. En me relisant, je me rend compte que je me suis mal exprimé. Aujourd'hui, on conçoit le Patroller comme un outil de renseignement tactique pour des déploiements à l'échelle des GTIA voire des SGTIA, notamment pour les OPEX. Après, c'est un prérequis minimal. Rien n'empêche cet engin, qui est un vrai "mini-MALE", d'être utilisé pour du renseignement plus stratégique et opératif au profit des brigades et divisions, bien au contraire. Mais par contre, les drones MALE qui fournissent aujourd'hui, en France, du renseignement à l'échelle de la division voire de la brigade, ce sont effectivement des drones de l'AAE, pas ceux de l'Armée de Terre. Et le Partoller doit pouvoir infléchir un peu cette tendance. Personnellement, je trouve le Patroller bien trop gros et contraignant pour servir efficacement de drone tactique. Alors oui, effectivement, pour tourner en rond au dessus du Mali ou de l'Afghanistan, le principe était sympa. Pour du combat de HI où l'artillerie et l'infanterie doivent rester mobile (y compris celles qui déploient de tels moyens aériens), je pense que c'est trop gros. Mais à mon avis, ce modèle et ce format a justement été choisi pour réduire la dépendance vis à vis des drones MALE de l'AAE, et n'a pas spécialement été pensé pour un usage dans un conflit de HI (au contraire). Après, ce qu'essaie de proposer Turgis & Gaillard (mais General Atomics fait aussi du lobbying en ce sens), c'est une solution plus performante, plus stratégique, plus "MALE" que le Patroller pour des utilisations qui intéresseront un peu plus les états-majors que les régiments d'artillerie qui mettent en oeuvre le Patroller, on ne va pas se mentir. Typiquement, l'idée serait d'en faire un relai de communication pour l'ensemble de la bulle numérique aéroterrestre, afin d'interconnecter des SGTIA, GTIA, brigades et états-majors qui, dans le cadre d'un conflit HI, seront bien plus éclatés et bien plus dispersés que ce qu'on imaginait jusqu'ici. Ou encore d'en faire un outil de recueil du renseignement électronique au profit d'une brigade ou d'une division. Ou bien, pourquoi pas, une sorte de soute à bombes déportée au profit des hélicoptères de l'ALAT, soyons fous. Le tout en disposant quand même d'une grosse boule FLIR qui en ferait un quasi-égal des MALE de l'AAE côté ISR. Bref, un drone MALE capable d'opérer au profit de l'AdT (et donc, vu notre format, qui n'est pas celui des USA, au profit d'une brigade ou d'une division, guère plus), ce qui implique un peu plus de rusticité qu'un MALE utilisé par l'Armée de l'Air. Mais pour l'instant, c'est encore très loin d'être acté en France ! L'AdT galère déjà à moderniser l'ALAT et à se doter en Patroller (sans même parler du fait qu'elle néglige complètement certains catégories de mini-drones et autres munitions-rodeuses), donc pas dit qu'elle se motive à financer de telles capacités, quand bien même ça pourrait être des multiplicateurs de force.
  5. Hum... Si ton drone est bien foutu, pour tenir 15 jours il t'en faudra 3 ou 4 pas plus hein ! Le truc n'est pas sensé ne voler qu'une fois par semaine :) Sur le principe oui. Après, en termes de doctrine, l'usage est souvent de déployer le drone à x centaines de kilomètres et tourner en rond pendant des heures. Bref, je ne dis pas que l'une des solutions est intrinsèquement meilleure que l'autre. Elles ont des avantages et des inconvénients (sachant que l'inconvénient de chaque avantage est d'être facturé au prix fort) et ce sera le client/payeur final qui décidera quels compromis valent le coup ou pas. Sachant qu'en plus des solutions aéro (Falcon Albatros et futurs drones) il faudra à l'avenir aussi composer (peut-être) avec des flottes de satellites commerciaux ou institutionnels qui pourraient aussi jouer un rôle de plus en plus important dans l'écosystème global de surveillance de notre ZEE. A voir donc quelle tâche sera confiée à quels vecteurs. Bah tout est dans le si et seulement si (et la réponse est généralement "non"). On ne déploie pas aussi vite, aussi simplement et avec autant de souplesse un drone de 5t et un drone d'1t. Ça ne demande pas la même quantité de ressources humaines, ni la même quantité de ravitaillement par exemple. La logistique pour le transport du drone, de son carburant et de ses munitions n'ont rien à voir, et ne se gèrent juste pas au même échellon. En plus de ça, il y a la question de l'altitude de vol, de l'autonomie opérationnelle, du rayon d'action, de la discrétion, etc. Un Patroller ça "peut" opérer en BLOS avec une liaison satellite, mais ce n'est pas la norme. La norme d'un drone tactique, c'est d'être géré à l'échelon du SGTIA ou du GTIA, au dessus du champ de bataille, au profit de l'artillerie et de l'infanterie au contact. Un drone MALE (y compris un truc rustique comme l'AAROK ou le Mojave par exemple), ça va plutôt opérer (tout du moins au France) au profit de la brigade ou de la division. Le but sera moins de fournir du renseignement en temps réel pour la conduite des opérations (même s'il pourrait le faire) que de fournir du renseignement stratégique pour la planification dans la durée. Il pourra pour cela opérer plus loin, plus longtemps. Plus gros, il devra aussi voler plus haut pour assurer sa discrétion et sa protection. Et ce dernier point n'est pas un détail: la question de la déconfliction dans la 3D est essentielle aujourd'hui et le sera plus encore à l'avenir. Opérer un drone à la même altitude qu'un A330MRTT ou que nos patrouilles CAP de Rafale, ça demande d'être interfacé avec la gestion du trafic aérien de ces vecteurs. Et ça, ce n'est pas à la portée d'un régiment d'artillerie. Après, il y a des réflexions en cours pour la déconfliction 3D, surtout depuis que la bulle basse est devenue sacrément bordélique à gérer avec les drones légers et munitions rôdeuses. A voir si ça pousse les états-majors à transférer certaines prérogatives des drones tactiques vers des drones plus stratégiques. Mais en l'état actuel des choses, non, clairement, on ne peut pas opérer un drone de 5t comme un drone de 1t. Pas en France en tous cas.
  6. En environnement marin, la catégorie du Patroller/Falco semble déclassée d'après nos critères. Après ils faut dire que nos critères sont quand même plus exigeants que pour les utilisateurs n'opérant qu'en mer Égée ou Adriatique hein ! Faut quand même qu'on puisse opérer dans tous les océans du globe, avec des vents et des courants aériens parfois très contraignants. Donc oui, l'AAROK est de la catégorie de masse du MQ-9, mais l'idée c'est d'avoir un engin bien moins cher qu'un Patroller (ce qui ne devrait pas être très compliqué...), reprenant quand même une partie de l'écosystème technique de ce dernier. C'est aussi pour ça que T&G ne veulent pas simplement vendre la cellule à Safran, mais qu'ils veulent commercialiser et produire l'AAROK eux-même avec Safran comme fournisseur et partenaire principal. Même si au final le gros de la valeur du drone sera fourni par Safran, le but reste de développer l'engin avec la souplesse (et les coûts) d'une ETI, et pas avec la rigidité (et les surcoûts) d'une grosse boîte comme Safran. On verra si ça marche, mais je pense que c'est possible, d'autant que T&G et Safran ont historiquement des liens étroits et de bonnes relations. Effectivement, il faudra attendre de voir. Ceci dit, vu le prix délirant du Patroller, ça ne devrait pas être difficile de faire moins cher. C'est d'autant plus vrai si Aarok hérite des systèmes du Patroller, une fois ces derniers défrichés et débuggés. Pas sûr que l'Eurodrone ai beaucoup plus d'autonomie que l'Aarok ou qu'un Sea Guardian. Ou en tous cas, pas sûr que le surplus d'autonomie soit si pertinent (que ton drone vole 18 ou 24h d'affilé, quand l'idée c'est d'avoir une permanence sur ton propre territoire, ça ne change au final pas grand chose) vu le coût associé. Pour moi, l'intérêt de l'Eurodrone en maritime, c'est la propulsion doublée. A voir si le surcoût se justifiera pour les opérateurs. On est bien d'accord. L'Aarok ou n'importe quel MALE ne pourra jamais être aussi souple d'emploi qu'un drone tactique. Après, pour le coût de l'AAROK, T&G parle toujours de la cellule seule, en disant qu'elle sera moins chère que le Partoller. Après, si l'utilisateur demande à intégrer des équipements bien plus complexes, notamment en matière d'armement et de guerre électronique, les coûts augmenteront. Mais c'est vrai pour tous les drones MALE.
  7. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Oui, on en parle plus haut. La config diffère selon les avions engagés (on voit une vidéo avec un Meteor à droite, point arrière, par exemple ;) ) Du coup à moins de voir chaque appareil pris en photo par en dessous, ça va être compliqué de connaître l'emport exact pendant ce raid. Mais globalement, on avait un mix d'AMRAAM et de Meteor, et les avions ne volaient pas avec le plein de missiles. Sachant qu'on était sur une mission de strike, pas sûr qu'on ai besoin de beaucoup plus de détails. :)
  8. Distance franchissable d'un Global 6500: 6600 nm (le "6500" dans le nom vient de là) Distance franchissable d'un 737: ~3000nm Après, sur un bizjet, même un gros, l'ajout d'éléments extérieurs va avoir un plus gros impact sur l'autonomie, mais globalement côté distance franchissable et playtime, des appareils comme le Global 6500 et le Falcon 10X ont de bons avantages sur les 737 et autres A320 transformés. Ce n'est pas pour rien qu'on les propose comme base pour AEW et MPA, malgré un volume d'emport plus faible.
  9. On sait d'expérience que, à qualité égale (et Dassault ne transigera jamais sur la qualité des pièces du Rafale), les pièces aéro fabriquées en Inde ne sont pas moins chères que celles fabriquées en France. C'est même plutôt l'inverse pour le moment. C'est un peu moins vrai dans le naval (on est quand même un peu plus sur de la grosse métallurgie qui tâche), mais même là, les pièces que Naval Group a double-sourcé en Inde (et qu'on peut retrouver sur nos SNA et nos SNLE) ne sont pas beaucoup plus économiques (voire pas du tout) que celles fabriquées en France. EDIT: @Pousse allemand l'a expliqué mieux que moi.
  10. Le Patroller se vautre complètement en environnement marin et venteux. Safran avait des ambitions pour un usage côtier au lancement du programme, mais même là c'est la Berezina. Décidément, on n'aura vraiment rien économiser à partir sur une base de motoplaneur avec ce drone... C'est d'ailleurs pour ça que General Atomics essaie de s'engouffrer dans la brèche en proposant un Sea Guardian très haut de gamme à la Marine nationale. De l'autre côté du spectre, Turgis & Gaillard s'allient à Safran pour proposer l'Aarok, moins cher, plus français, et plus rustique pour un usage outre-mer en complément des Albatros. Si ce dernier ce fait, ce sera grosso modo un système de Patroller (communications, consoles, senseurs, navigation, etc.) mais avec une cellule conçue sur mesure pour ce type d'usage. Dans tous les cas, qu'il s'agisse de General Atomics ou T&G/Safran, ils profitent aussi des besoins de la Marine pour se positionner sur le marché français sans affronter trop frontalement l'Euromale, qui pourrait certes faire la même chose (et bien plus) mais à un coût peut-être difficilement justifiable pour ce qui ne sera 90% du temps que de la simple surveillance des pêches et des frontières.
  11. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Je ne sais pas trop. Mais, personnellement, je ne vois pas forcément ces vols records comme des succès ou des performances incroyables. Dans certains cas, je vois même ça comme une forme d'échec. Faire voler un chasseur-bombardier pendant 15 ou 18h, dont 12 à orbiter au-dessus de l'Afghanistan en attendant de larguer quelques bombes au plus près des troupes amies engagées, comme c'est arrivé à un F-15E, je trouve que c'est dangereux (pour le pilote et pour les TIC), que c'est un signe de mauvaise gestion de ta flotte et de tes munitions, et que ça traduit un problème de répartition et d'affectation de tes moyens matériels. Pour les déploiements lointains, c'est un peu pareil. Qu'on puisse faire des vols de 12h parce qu'on veut montrer qu'on a les moyens de se déployer aux antipodes en moins de 48 ou de 40h, c'est stratégiquement intéressant. Mais faire des vols de 12-15h parce qu'on a du contourner la moitié de l'Afrique pour rejoindre une zone de crise, alors que 2 ans plus tôt on aurait été en mesure d'avoir les autorisations de survol permettant de faire le même raid en 8h, c'est opérationnellement impressionnant, mais stratégiquement ça montre qu'on a perdu des points d'appui diplomatiques dans la région, et c'est pas une grande fierté non plus. Bref, en soit, si on me dit qu'on ne fait plus de vols records parce qu'on a été capables d'avoir un maillage de bases aériennes un peu partout dans le monde, bah je ne m'en plaindrais pas haha !
  12. Il faut se faire une raison: de moins en moins d'industriels acceptent de concourir dans les compétitions indiennes. Et ils se passent le mot. C'est beaucoup trop le bordel, et le Make In India n'y est pas contraignant, il est ubuesque. Dès lors, soit ils ne concourent pas du tout, soit ils concourent dans une certaine limite, pour montrer leurs produits à l'utilisateur final, puis ils se cassent en espérant que l'utilisateur final (IAF, Indian Army, Indian Navy, etc.) fera pression sur les autorités pour un accord de gré à gré entre gouvernements. C'est ce qui s'est passé, à la dure, pour le MRCA, qui avait fini en vente de 36 Rafale G2G (au lieu de 126 dans le cadre MII, qui n'avait pas encore ce nom à l'époque). C'est aussi ce qui s'est passé avec le P75i, qui n'intéresse AUCUN constructeur (peut-être les Russes aux abois?), et qui va finalement entrainer une 2e tranche de Scorpène en G2G. C'est ce qui s'est passé avec les Rafale M, et là c'est intéressant de voir que c'est l'utilisateur final (Indian Navy) qui a poussé à l'annulation de la procédure de base (l'achat de LCA Tejas, et non pas une compétition internationale cette fois-ci) pour ouvrir à une compétition restreinte, qui se terminera par un achat GtG. Et c'est exactement ce que cherche à pousser Dassault en Inde, à mon avis. Ils doivent sans doute jouer sur les deux tableaux, mais ils doivent se garder une porte de sortie. Et franchement, vues les demandes indiennes dans le cadre du MII, il vaut littéralement mieux vendre 36 Rafale produits en France que tenter d'en vendre 86 ou 90 à produire sur place, avec toutes les contraintes induites. Dans les faits, DA a déjà investi un peu en Inde, dans le cadre des transferts de technologie et des offsets du premier contrat (nettement moins contraignants que dans le cadre du MII), donc ils ne seraient pas complètement perdant avec une grosse vente à assembler sur place (surtout si on prend en compte le soutien sur 40 ans). Mais je pense qu'ils ne vont pas non plus se casser le cul à essayer de sauver les Indiens de leur propre connerie administrative. Surtout que si la vente des 26 Rafale à l'IN se fait, ils pourront toujours temporiser un peu et tenter de refourguer 36 avions de plus à l'Indian Air Force vers 2030 (sans compter sur une probable 2e commande de Rafale M vers 2032-2035, étant donné que HAL sera bien incapable de produire quoi que ce soit de navalisable à cet horizon).
  13. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Si ça se représente, je vais y aller oui !!
  14. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    M'en parle pas... Ah oui clairement, les deux peuvent le faire, et le M également je suppose. C'est plus une question de doctrine d'emploi, de traditions, d'usages et d'entrainement (comme beaucoup de choses qui concernent la répartition mono/biplaces). Du coup, sur le papier, si un pilote de Rafale peut le faire, y'a pas trop de raison qu'un pilote de Typhoon ne le puisse pas. Faut juste voir derrière si l'avion peut suivre (le sujet de la conversation ;) )
  15. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Alors de mémoire, ce sont surtout les B, mais je me rappelle que lors du déploiement à Tahiti en 2021 il y avait deux Rafale C, et qu'un des transits avait duré 12h (m'en rappelle parce que j'aurais dû être dans me MRTT accompagnateur et que j'avais pô pu finalement). Donc a priori, ils peuvent tous le faire, et ils le font.
  16. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Les 8-10h que j'évoquais, c'est plus un prérequis pour du convoyage, ou éventuellement pour assurer plusieurs missions dans la même journée sans refaire le plein d'huile. Certes, il devait aussi pouvoir rester sur zone pendant quelques heures, avec soutien de ravitailleurs, mais je doute qu'on envisageait que ça puisse réellement durer plus d'une dizaine d'heures, surtout en temps de guerre. Et je pense que, quelle que soit la quantité d'huile imposée par ce prérequis CAP, ça a été jugé suffisant pour les missions air-sol de l'avion, qui n'a jamais été conçu pour faire des frappes à très longue distance (on parle d'une époque où le Tornado devait être remotorisé, où les F-111 restaient une référence, et où le Strike Eagle commençait à peine à poindre le bout de son nez). Bref, perso je ne sais pas quelle est la réserve d'huile du Typhoon, mais pour me répéter: je ne serais juste pas surpris que ça n'excède pas 8-10h. Après tout, au-delà c'est du volume et de la masse inutile pour 98% des missions devant être confiées à l'appareil. Après, s'il peut tenir 15h ou même 20h, grand bien lui fasse :)
  17. Je sais qu'il y a quelques années (2018?), c'est ce qu'Airbus essayait de vendre à travers le MAWS: une plateforme A320 polyvalente qui pourrait aussi servir de base à un AEW&C et/ou un AGS, que ce soit via des flottes séparées, ou en combinant certaines capacités (notamment l'AGS, qui aurait pu se greffer sur la PATMAR ou l'AEW&C, de ce que j'ai compris). Mais très franchement, aujourd'hui, difficile de savoir ce qu'il en est, surtout que si le MAWS est mort de facto, il est toujours officiellement en cours, donc bon... pas sûr que les forces elles-mêmes sachent ce qu'elles veulent, surtout vues les RETEX en cours. Si tu veux mon opinion: Option la plus probable: on va partir sur de l'E-7 pour remplacer les E-3 (parce que tout le monde fait ça et que l'inter-compatibilité est essentielle) ; on prendra une base Falcon pour remplacer les ATL2 (en promettant de les compléter par des drones dont on ne verra sans doute jamais la couleur) et si on a de la chance on intégrera une capacité AGS+ECM sur deux Falcon 8X qui viendront renforcer les 3 ARCHANGE. Option industriellement souhaitée/souhaitable: une plateforme unique européenne en deux ou trois versions, préférentiellement AEW&C d'un côté et PATMAR+AGS de l'autre (ce qui permettrait de rester dans la continuité des missions de l'ATL2). Ceci dit, cette option me semble plus faisable sur une base A320 que sur une base Falcon. Or, vues les emmerdes sur le MAWS et les autres programmes conjoints, le choix de partir sur de l'Airbus ou du Falcon risque d'être plus politique que pragmatique. Il y aurait éventuellement une carte à jouer niveau coopération, que ce soit avec la Suède (intégration de l'Erieye sur Falcon bimoteur) ou avec l'Inde par exemple (NETRA A321), mais pareil, c'est politique et sans doute trop incertain, surtout vu le caractère stratégique de nos E-3 et ATL2. Mais ce n'est que de l'educated guess, au mieux. Apparemment, les industriels bossent là-dessus. Les bouées modernes à l'étude sont double usage (actives/passives), plus intelligentes (pré-traitement des données et interconnexion entre elles) et surtout dotées d'une plus grande autonomie en batterie. Certains bossent même sur des sortes de combo bouée-UUV, ou les bouées serviraient de relai com pour des mini-UUV opérant comme des mini-sonars plongés mobiles. L'idée est d'offrir plus de capacités de détection (plus précise, plus longue portée, plus grande autonomie) pour un volume d'emport équivalent. Après je ne sais pas à quel point tout ça relève du bla bla marketing ou d'une certaine réalité opérationnelle, mais l'idée n'est pas non plus d'enlever les bouées des avions de PATMAR. Ces derniers continueront d'en lancer en quantité, mais les Remote Carrier permettront de positionner des bouées (en plus petit nombre) sur d'autres axes d'approche, ou de servir de rabatteurs, etc. C'est plus une extension du travail collaboratif qui se faisait auparavant entre P-3, S-3 et SH-3 (beaucoup de trois quand même) qu'autre chose. Je ne sais pas si le 737 est si peu à l'aise que ça pour faire des cercles à 30m d'altitude. C'est pas un ATL2, c'est sûr, mais il n'est pas si pataud que ça à basse vitesse. Après tout, les P-8I indiens font bien des cercles MAD sans trop de soucis (pas aussi bien que les P-1 japonais, mais ils s'en sortent). J'ai l'impression que l'absence de MAD sur les P-8 américains vient plus de leur complexe habituel de l'ultra-technologisme, en mode "Nan mais ça on en a pas besoin, on va avoir des supers drones de la mort qui tue pour s'en charger, en plus ça nous mettra à l'abri d'une menace antiaérienne qui n'existe pas mais qui est certainement redoutable", plutôt que d'une réelle limitation de la plateforme. Bon après, on s'éloigne pas mal du topic en parlant autant de la PATMAR haha !!
  18. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    ça vient d'où ça ?
  19. Oui j'ai cité le Falcon 10X, mais ça peut être une autre plateforme principale. De toute manière, Dassault ET Airbus ont fait une proposition à la Marine nationale. Ceci étant dit, tout ça sera aussi une question de politique et de pognon. Le risque qu'on remplace les E-3 par des E-7 histoire de conserver la compatibilité avec les flottes US/NATO/UK est aussi assez grande, et ne me surprendrait pas du tout. Bon là pour le coup, il ne semble pas question de prendre du P-8 pour remplacer les ATL 2... pour l'instant en tous cas. C'est pour ça qu'on commence à imaginer des architectures avec des moyens dispersés. Typiquement, c'est un peu ce que propose Saab avec le GlobalEye: un AEW&C avec une capacité SURMAR secondaire. Pas question de faire de la PATMAR à proprement parler avec, mais si ça permet de nourrir des solutions construites par ailleurs via des avions ou hélicoptères ASM, c'est un plus appréciable. Après, ça semble quand même nettement plus facile à mettre en place dans une mer fermée type Baltique ou Mer Rouge plutôt que sur le plateau Atlantique, on ne va pas se mentir. Donc pas dit que ça nous convienne à nous (c'est un peu de là qu'est partie cette conversation). Après, si ce que tu voulais dire c'était qu'on aurait du mal à faire de l'AEW et du PATMAR à partir de la même cellule de base, je ne suis pas forcément d'accord. Une cellule type 737/A320 ou même gros bizjet a quand même aujourd'hui de sérieux avantages par rapport à un avion à hélice. Après, idéalement, il faudrait coupler ça à des vecteurs de recherche plus lents à longue endurance (drones ? avions plus légers type C-295 ?), mais on arrive alors à la limite budgétaire de l'exercice. Je sais cependant que, comme pour le SCAF, ça devait être une des principales questions du programme MAWS: la répartition des tâches entre vecteur principal et vecteur déporté. Dit autrement: est-ce qu'il vaut mieux mettre x milliards pour intégrer une soute et une tétrachiée de points d'emports sur une poignée d'avions de ligne ou d'avions d'affaires transformés en PATMAR ? Ou est-ce qu'il vaut mieux les transformer les moins possibles (on blinde de capteurs, de bouées et de consoles, mais on limite la partie armement) et déporter certaines de leurs fonctionnalités sur d'autres vecteurs (avions à hélices plus légers, drones MALE, loyal wingman, remote carriers, etc.) ? Avec l'avantage, à iso coût d'achat, de pouvoir disposer de plus de vecteurs pour un meilleur maillage, et plus de finesse dans l'adaptation des moyens déployés (et avec l'inconvénient de considérablement compliquer la maintenance et la logistique de l'ensemble). Hum, pas identique. Il y a confusion entre Remote Carrier (largué, généralement consommable selon les modèles) et Loyal Wingman (qui décolle par ses propres moyens, rarement consommable). Un loyal wingman d'avion de chasse, si on pousse le concept à fond, ça doit pouvoir être ravitaillé en vol et avoir une autonomie comparable à l'avion qu'il escorte. Donc un loyal wingman pour avion de PATMAR devra avoir la même autonomie, grosso modo, que l'avion qu'il escorte. Donc on sera plutôt sur une base de drone MALE, ou un drone de longue endurance de manière générale (des essais de contrôle à distance du MQ-25 par un P-8 ont eu lieu déjà, idem avec le travail coordonné P-8 / RQ-4) Après, déployer des drones/remote carriers depuis un avion de PATMAR, c'est envisagé sur le P-8 Poseidon (je ne sais pas où ils en sont de ça), notamment pour aller slalomer à basse altitude.
  20. Oui bien sûr. Après, chez nous, on a tendance à opérer différemment nos AWACS et notre PATMAR. Typiquement, un E-3 va se caler au-dessus de la Bretagne pour scanner tout le Golfe de Gascogne et l'ensemble de la Mer Celtique, et il ne va pas spécialement bouger. Alors que pour chercher des périscopes et schnorchels, l'ATL2 va être un peu plus mobile le long de la côte, pour offrir une large couverture malgré un radar de plus faible rayon d'action (mais effectivement bien plus précis sur ces usages). Ça reste deux jobs différents, attribués à deux armées différentes, et j'ai tendance à penser que notre rigidité organisationnelle habituelle (et le fait qu'on a jamais assez de pognon pour intégrer des options intéressantes) nous conduira à l'avenir à séparer encore ces deux fonctions et les doctrines attenantes. Après, dans l'absolu, j'aimerais bien que ce ne soit pas le cas. On pourrait théoriquement profiter du renouvellement assez rapproché de la PATMAR et des AWACS pour partir sur une nouvelle architecture plus déportée, avec des vecteurs plus petits (type Falcon 10X hein, au hasard complet !), offrant individuellement moins de capacités dans certains domaines (portée radar pour la version AEW&C, capacité d'emport en armes pour la version PATMAR), mais disponibles en plus grand nombres, et capables d'interagir entre eux ainsi qu'avec des vecteurs téléopérés (drones) agissant comme senseurs et effecteurs déportés. Ça permettrait même d'approfondir les capacités air-sol et ISR qui étaient jusqu'à présent assumées par les ATL2. Sur le papier, on a le bon vecteur (Dassault Falcon 8X ou 10X), le bon électronicien (Thales), et depuis peu on a même une proposition cohérente pour le vecteur téléopéré déporté (Turgis & Gaillard + Safran). Mais comme ça reste deux programmes différents, menés par deux armées différentes (sans même parler de la galère MAWS dans laquelle on est théoriquement toujours fourrés), je crains qu'on ne reste sur deux solutions bien distinctes, avec quand même je l'espère quelques passerelles entre.
  21. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Franchement aucune idée. Après, n'en déplaise aux fans du Typhoon, il n'a jamais été conçu pour des frappes à longue distance, ou même pour des missions expéditionnaires (ça a toujours été le rôle du Tornado, et ça devait être transféré au F-35), donc si je devais apprendre qu'il ne peut pas voler plus de 8 ou 10h , je ne serais pas surpris du tout.
  22. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Elle est parfaitement possible déjà aujourd'hui. La config AdlA, c'est 2 SCALP sous les ailes et 3 réservoirs. Mais les pilotes (notamment pour les escadrons nucléaires) s'entraînent régulièrement avec un unique SCALP sous le ventre, notamment parce que c'est plus représentatif (playtime, capacité de manoeuvre, etc.) d'une mission ASMP. Et on m'a confirmé que, théoriquement, ça ne posait pas de problème technique de combiner les deux configurations. Mais ça ne se fera pas, parce qu'on se retrouve alors avec une autonomie jugée insuffisante pour une réelle mission de pénétration + tir de MdC. Ce qui a quand même de quoi interroger très sérieusement sur la manière dont les Britanniques comptent utiliser leurs Storm Shadow avec leurs Typhoon. Très clairement, on ne sera pas sur une arme de frappe dans la grande profondeur comme chez nous, mais plutôt "uniquement" sur une arme stand-off précise et bien adaptée aux sites protégés. Alors je n'avais jeté un oeil qu'à la vidéo, et on identifie clairement (même si c'est un peu flou) un Meteor sur le point latéral arrière. Peut-être qu'ils ont mixé AMRAAM en point avant et METEOR en point arrière? Ou que les avions n'avaient pas tous la même configuration d'emport ?
  23. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Je suis d'accord. Mon message initial n'était d'ailleurs pas là pour dire que le Typhoon fait forcément moins bien que le Tornado. Tout dépend du profile de la mission. Comme je le disais, l'avantage du Typhoon, c'est d'assurer sa propre protection. Et, effectivement, il a aussi l'avantage de pouvoir monter plus haut et plus vite plus facilement. L'un dans l'autre, sur ce type de mission, si on compare Typhoon vs Tornado, on a potentiellement (avec le max armement) : 4 Typhoon avec 16 bombes guidées de 250kg (+4 pods désignation) + 16 missiles BVR + 8 missiles WVR ou 5 Tornado GR4 avec 15 bombes guidées de 250kg (+5 pods désignation) + 10 missiles WVR + 4 Tornado ADV avec 16 missiles BVR + 16 missiles WVR Alors certes le Typhoon va moins loin et devra ravitailler plus souvent, mais il y aura globalement deux fois moins d'avions à ravitailler également. Donc pas sûr que la la logistique soit beaucoup plus compliquée à gérer aujourd'hui qu'à l'époque. Bien entendu, ceci est valable pour ce type d'opération bien précis, et resterait sans doute valide si la RAF avait dû mixer GBU-12 et Brimstone par exemple. Par contre, dès qu'on parle de CAS pur sans réelle menace air-air, c'est moins vrai. Rien que l'exemple récent le montre: les Typhoon n'avaient pas le plein d'armement air-air, et une telle mission menée avec des Tornado GR4 aurait sans doute pu se passer d'une escorte de Tornado ADV (ou se contenter d'une paire d'avions, ou de la couverture fournie par les alliés). Idem si on parle de frappe aux missiles de croisière, où les avions décollent quasiment à poil niveau carburant, et n'ont même pas assez de bidons pour pouvoir switcher en CAP après avoir largué leurs Storm Shadow. Bref, c'est très loin d'être parfait, mais on voit que sur certains profiles, ce n'est pas non plus ingérable par rapport à la génération d'avions précédents.
  24. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Bah, je sais pas, disons que comme ça a été dit, le Rafale peut emporter pour la même mission trois fois plus de carburant externe (!!) et 50% de bombes en plus. Ce genre de détails quoi... Très sincèrement, la GBU-16 sur Rafale, c'est un peu un mystère. Théoriquement, le tribombe peut effectivement en emporter deux, et le Rafale peut (toujours théoriquement) emporter un bibombe sous le ventre (Rafaut proposait un dérivé de l'AUF2 pour le Rafale à une époque), ce qui permettrait donc au Rafale d'embarquer jusqu'à six GBU-16. Mais dans la pratique, ça ne semble pas intéresser grand monde. Quand on veut emporter plein de bombes, on prend 6 GBU-12 (low cost, low perf) ou 6 AASM (high perf), quitte à doubler certains tirs*. Et quand on veut frapper des cibles durcies, on tire de la GBU-24 (et prochainement de l'AASM 1000) et plus petite quantité. Le seul exemple que j'ai trouvé de tir opérationnel de GBU-16, ça l'a été par des Rafale M depuis le CDG, avec emport simple sous voilure (mais les marins ont plus de contraintes que les aviateurs concernant le retour des munitions à bord, donc pas dit que ce soit représentatif d'une config sur Rafale B ou C). Bref, si ça se trouve, ça n'a réellement été intégré que pour la Marine, qui peut ainsi embarquer deux bombes "lourdes" par Rafale M opérant depuis le CDG (ce qui lui est interdit avec la GBU-24, et possiblement l'AASM 1000) *le Rafale est également qualifié pour l'emport de 6 GBU-22, mais c'est ici aussi une config très rare, à mi chemin entre GBU-12 et AASM, et du coup assez peu usitée. Dans tous les cas, les bombes de 1000lb n'ont plus vraiment le vent en poupe en occident. Les charges de 500lb sont vraiment la référence pour l'interdiction comme pour le CAS, grâce à une grande variété de corps de bombe distincts (explosifs, pénétrants, faibles charges, etc.), tandis que les 2000lb servent à la destruction d'ouvrages d'art, bunkers et autres cibles majeures. Ça avait d'ailleurs surpris pas mal de monde que la GBU-16 soit la première (et pendant longtemps la seule) arme air-sol intégrée sur le Typhoon, mais je ne serais pas surpris que ça découle d'un compromis entre qualité aérodynamique du largage (plus difficile avec les charges légères), capacité de gestion des CDVE (qui galèrent avec la maîtrise du vol lors du largage de charges lourdes. D'ailleurs les GBU-16 étaient initiallement tirées simultanément par paires symétriques sur le Typhoon) et résistance structurelle de l'avion (cf message de @Pakal issu des forums allemands). Je trouve au contraire que la seule configuration où le Typhoon surpasse le Rafale (et le Super Hornet, et le Strike Eagle) en air-sol, c'est sur le CAS à très courte portée avec le missile Brimstone. Pour un petit pays dans trop de profondeur stratégique, un avion avec 3 réservoirs de 1000 litres et 12 missiles Brimstone fire and forget (+ les emports air-air), ça permet quand même de dégommer pas mal de colonnes de blindées ou de barges de débarquement lors de chaque vol. Ce n'est pas anodin. Mais la supériorité de cette configuration tient quand même plus de l'arme utilisée que de l'avion porteur (ce qui est aussi vrai avec l'AASM et le Rafale), mais ça reste important de le souligner. C'est surtout qu'ils ont enfin trouvé le moyen de larguer des 500 lb une par une sans trop déstabiliser l'avion ! Ce qui veut dire qu'ils maîtrisent à peu près leurs propres commandes de vol électriques, wouhouuuu !
  25. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    2 Meteor, pas AIM-120 ;) Euh... le bousin est censé être pleinement polyvalent dans cette configuration. Alors ce n'est pas ridicule en soit (c'est mieux que ce que fait un Mirage 2000D, on est d'accord), mais c'est du même niveau (voire un poil moins en emport carburant) que ce que peut faire un F/A-18D des Marines ou un F-16C de l'USAF (nonobstant le Meteor, évidemment). Et on est encore loin de ce que peut faire un Rafale, un Super Hornet ou un Strike Eagle (trèèèèès loin). Mais en vrai, la seule comparaison qui compte, c'est avec ce que la RAF avait avant. Et par rapport à la génération Tornado, bah on s'évite des avions d'escorte, puisque le couple ASRAAM/Meteor est suffisant pour ça, mais on a quand même besoin de ravitailler plus souvent.
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