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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Il y a 8 heures, pascal a dit :

    Il va peut être falloir veiller à ne pas galvauder ce terme. Veiller notamment à ne pas réinventer la roue.

    En effet l'interdiction de zone: l'Area Denial c'est vieux comme la guerre. En tout cas au niveau naval cela s'est vérifié par exemple dans le Pacifique en 42/43. Par exemple dans les Salomon (Guadalcanal) entre août et octobre de nuit pour les Américains et de jour pour les Japonais entre août et décembre.

    L'A2/D2 ne signifie pas fatalement la fin d'un matériel exemple actuel le porte-avions ou ici les plate-forme de lancement de MdCN.

    Pour contourner l'A2/D2 il faut mettre en place de nouvelles procédures, de nouveaux équipements. Ainsi en 42 la domination japonaise dans le combat nocturne de surface était assise sur l'exceptionnelle vision nocturne de leur corps de veilleurs spécialement entraînés dotés d'optiques performantes, sur l'allonge et la vitesse des Long lance et plus généralement sur un entraînement très poussé. Cette supériorité leur permit durant 3 mois d'interdire tout accès de nuit aux forces US de surface entre Savo et Guadalcanal. Cela n'a pas condamné les croiseurs ou les destroyers dans l'arsenal US, la généralisation du radar a permis de réduire à néant l'avantage acquis par la marine impériale.

    L'enjeu aujourd'hui pour les marines modernes c'est de pouvoir trouver les moyens de contrer l'A2/D2 tel qu'il est envisagé sans pour autant remettre en cause les équipements dont elles sont dotées.

    Conceptuellement, la "nouveauté" de l'A2AD c'est d'interdire d'entrer à portée effective du matériel de combat.

    L'interdiction de zone a toujours existé, mais elle obligeait à un affrontement plus ou moins direct, soit en assurant une supériorité matérielle (croiseurs vs destroyers par exemple), soit en instaurant une rupture tactique matérielle (aviation vs infanterie ; artillerie côtière vs navires de débarquement, etc.). L'usage de la surprise tactique reste aussi fondamental, mais est trop transitoire pour être généralisée. Mais, globalement, la saturation était sensé suffire à franchir l'interdiction de zone, les défense ennemies se retrouvant à un moment ou à un autre à la portée de nos armes.

    L'A2AD vise à instaurer des bulles de défense dissuasive à longue portée (si possible via des moyens relativement rustiques) qui empêche l'exploitation correcte du matériel existant. Dans un contexte de faible au fort, cela nie la capacité à saturer les défenses par des moyens conventionnels. Une bulle SAM/DCA couvrant la basse altitude sur 400km empêchera l'usage pur et simple d'hélicoptères conventionnels, peu importe qu'il y en ai 10 ou 300, ils ne peuvent tout simplement pas voler assez longtemps pour la contourner. Idem pour les missiles ballistiques anti-CVN. Ce n'est pas en ramenant 2 ou 3 ponts-plats supplémentaires qu'on résoudra le problème si ces derniers ne peuvent pas s'approcher assez pour lancer leurs avions.
    Alors du coup on développe des hélicoptères convertibles, des drones ravitailleurs sur porte-avions, etc.

    Mais oui, dans l'absolu, je suis d'accord avec toi, il n'y a là rien de bien nouveau. Ça revient à porter plus loin des réseaux de défense existants, à pousser l'adversaire à faire le choix entre l'innovation réactive ou la guerre d'attrition (dans tous les cas, terriblement coûteux), bref, rien de révolutionnaire.
    Mais pour nos étoilés, c'est toujours plus classieux de dire qu'ils doivent affronter un nouveau concept défensif plutôt que d'admettre qu'ils ont perdu toute capacité à envisager la guerre de haute intensité, au corps à corps.

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  2. Pour Hamilton, il est évident qu'il y a des choses qui n'ont pas été dévoilé. La suie sur le pont de l'Aquitaine à son retour de mission m'a été évoqué plusieurs fois, tant par des marins que par des industriels. Et la cinquième leçon qu'on a "appris" d'Hamilton, sans qu'elle ne soit évoquée dans ce rapport, c'est que quand on chie dans les bottes des Russes, on se retrouve avec une cyber-attaque tout azimuth sur les bras. Mais ça, au moins, on semble l'avoir anticipé et l'avoir géré.

  3. Ah bah, après, si l'excuse c'est "nous ne serions pas seuls", tout va bien.

    Après, si on reprend l'exemple d'Hamilton, si on veut VRAIMENT nous empêcher de tirer des MDCN, au point de menacer de nous balancer 32 missiles depuis un ou deux SNA (c'est le but des Yansen), on aura qu'à rentrer chez maman ou risquer de perdre le navire. Parce qu'on ne sera pas en mesure de jouer le bras de fer.

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  4. Le 02/11/2018 à 13:36, Teenytoon a dit :

    Oui, oui...

    1404090854114772412134605.jpg

     

    Il n'empêche que si la France avait répondu au RfGP, les tenants du Rafale en Belgique auraient eu bien plus d'armes pour défendre l'avion français que ça n'a été le cas aujourd'hui.
    Dans mon article pour DSI sur l'appel d'offre belge disponible ici, je reviens sur le fait que l'argumentation de Dassault ("l'appel d'offre est taillé sur mesure pour le F-35") n'aurait pas du empêcher la France de participer. D'autant plus qu'entre la prise de décision (rapide et à l'emporte pièce) de Dassault autour de 2014 et le lancement de l'appel d'offre, BEAUCOUP de choses avaient changé sur ce marché (posture diplomatique de Trump, BREXIT, avancées sur l'Europe de la Défense, etc.).

    Depuis lors, j'ai eu de nouveaux échos, de nouveaux témoignages, très bien placés, en France et en Belgique. Et oui, beaucoup regrettent en Belgique que la France n'ait pas respecté les règles. Et beaucoup dans la diplomatie française reconnaissent que ça a été une énorme erreur de ne pas participer. Et la lettre de Parly à la dernière minute avec cette proposition de partenariat stratégique, c'était bel et bien une prise de conscience tardive. Sinon on aurait ET répondu au RfGP, ET proposé à côté un partenariat stratégique complet et construit autour du Rafale F4 et du SCAF.

    Là, on s'est planté dans les grandes largeurs, n'en déplaise à Cabirol qui préfère parler de "honte" et de "trahison" de la part de la Belgique. Si tous les éléments du dossier "Rafale en Belgique" sont révélés un jour (et je ne le ferais pas, je suis trop jeune pour m'embrouiller avec tous ces gens ! :tongue:), on verra bien que ça aura été LITTERALEMENT du même acabit que l'échec du Rafale au Maroc, avec des conséquences bien plus dramatiques sur l'Europe de la Défense et la redistribution des cartes dans l'OTAN, malheureusement.

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  5. Il y a 22 heures, Scarabé a dit :

    Des MDCN sur des FTI ??  Pour les Grecs? C'est une blague

     

    Non pourquoi? Les Belhara sont confirmées pour pouvoir embarquer du MDCN, ça fait longtemps qu'on le sait.

    Quant aux Grecs, ils ont déjà des missiles de croisière lancés depuis des Mirage 2000 et les tensions entre la Turquie et l'OTAN les inquiète grandement.

    Il y a 20 heures, BPCs a dit :

    La présentation initiale de la version export ne montrait-elle pas une rangée de 3 et une rangée de deux ?

    Non, il y avait 2 lanceurs posés dans un sens, et deux dans l'autre, ça donnait cette impression sur certaines vues. Ils nous ont refait le coup de l'écartement différencié entre les cellules Sylver sur la maquette de cette année mais à mon sens c'est juste un souci d'impression d'artiste comme on dit.

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  6. Bah c'est 4 cellules de 8 missiles, il suffit de mettre une cellule A70 et trois cellules A50 et c'est plié! Les lanceurs étant quand même assez proche de l'axe central du navire, c'est pas une différence de 2m de ferrailles qui changera grand chose. Au pire, un lest en dessous.
    Et s'ils veulent payer pour un A70 multifonctions, ils seront plus que bienvenue je pense!

  7. Petite indiscrétion entendue à Euronaval :

    La Grèce veut 4 frégates Belharra/FTI, c'est acté. Les deux premières doivent être construites en France, les deux suivantes en Grèce.

    L'armement prévu se composerait de 32 VLS pour 8 MDCN et 24 Aster 15/30. Le toit hélico embarquera un Millenium 35mm. Pour le reste (ASM, capacités avia, artillerie principale, etc.) ça sera similaire à la FTI française. Je parierais sur la présence d'une capacité de recharge à la mer des TLT latéraux, sur des brouilleurs et/ou au moins des lances leurres anti-missile. Mais sur ces derniers points je n'ai pas d'info outre-mesure.

    Si le choix du navire est acté, ce n'est pas le cas des ressources. Un financement sera nécessaire, et c'est sur ce volet que va se jouer la décision finale. Comme pour l'Egypte, la Grèce agiterait la possibilité d'un achat de frégates légères allemandes (A-200?) ou italiennes si ces derniers offraient des conditions de financement que refuserait la France. Mais la Belharra reste leur choix n°1

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  8. il y a 4 minutes, LYS 40 a dit :

    Finalement la seule chose qui compte pour certains sur ce forum est de vendre français sans tenir compte des besoins du client.

    Pour les blindés, oui, ce sera français et on viendra encore dire que l'on est pas européen.

    Pour les MCMV, je parie Damen qui propose un vrai navire militaire et pas des sortes de gros chalutiers.

    PS. Lire sur opex 360, le choix des frégates canadiennes et encore le gros plantage français qui ne savent pas répondre au appel offre dans les formes et qui se plaignent ensuite. 

    Alors si tu me place dans la liste de ceux qui veulent vendre français avant tout, c'est que tu ne me connais pas bien ! :laugh:

    Perso, je souhaite que la Belgique se dote de ce dont elle a opérationnellement besoin. Et si c'est du F-35 et du Damen ou du SAAB pour le MCMV, grand bien leur face!* Je dis juste que si la répartition des contrats se fait en faveur de certains industriels français, tant mieux pour eux.

    Mais, globalement, les industriels français ont trop l'habitude de se reposer sur le Quai D'Orsay pour se positionner sur certains marché. Or, ça ne marche plus comme ça, en tous cas pas partout. Mais là, on est hors sujet.

    *En l'occurence je pense que le F-35 déjà choisi par les Pays-Bas n'est pas un mauvais choix sur le papier. C'est un mauvais choix parce que c'est un mauvais avion! Mais si l'appareil n'était pas aussi buggé, opter pour un F-35 sans grosse contrepartie industrielle vs un Rafale+SCAF présenté timidement du bout des lèvres ou un Typhoon inapte soutenu par un pays brexité, je pense qu'il y aurait pas photo.
    Là, la tristesse, c'est quand même d'avoir à choisir entre trois offres bien bancales !

  9. Le 03/10/2018 à 15:17, xav a dit :

    Des indiscrétions que j'ai pu recueillir, la différence de taille ne serait que de 5-6m, le dessin suggérant plutôt 10m de différence. Mais à mon avis cette illustration est à prendre avec d'énormes pincettes !

  10. C'était quand même couru d'avance! Et pour le soutien à l'Europe de la Défense, il faut pas non plus se foutre de la gueule des Belges. La France a proposé le Rafale hors cadre, avec un amateurisme flagrant, et le Typhoon était soutenu par un pays sortir de l'UE. L'Europe de la Défense, dans le domaine de la défense aérienne locale, c'est l'OTAN, point barre. Et moins qu'un choix US, je pense que les Belges vont surtout faire un choix pro-Hollande.

    Si derrière ça les fait politiquement culpabiliser et qu'ils optent pour la solution Naval Group / ECA pour les chasseurs de mine, qu'ils signent Scorpion et qu'on récupère en plus d'autres marchés navals, alors ce ne sera pas si mal joué pour les industriels français.

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  11. Le 19/10/2018 à 16:45, Bon Plan a dit :

    ?   Ah bon.   En quoi différente?  avec ou sans Narwahl, sinon je ne vois pas sur les 6 premières.

    Des petites différences, des améliorations sur l'ergonomie, des réductions de bruit suite aux RETEX des premières de série, etc. C'est pareil avec toutes les classes de navire.

    Le 19/10/2018 à 20:45, Bon Plan a dit :

    Ah bon.   Quel intéret?

    On les loin de l'omnirole là....

    Comme ça a été dit, c'était la pratique de l'époque. Le F-15E gardait le radar d'origine et emportait le SDT en pod. Le Tornado a deux radars sous sous radôme, etc.

    Après, le but est surtout de montrer qu'on peut se permettre, aujourd'hui, grâce à des avancées dans les calculateurs, la miniaturisation et l'approche modulaire, de considérer les équipements internes de l'avion de la même manière que les équipements externes.
    Et, bien souvent, c'est une question de choix (liée à l'intérêt opérationnel, les coûts d'intégration, la philosophie d'emploi, etc.) Le Rafale dispose d'un OSF dans le nez, idem pour le Typhoon qui a un FLIR intégré. Le F-16E devait embarqué toute son optronique en interne, et il a finalement été décidé d'en laisser une partie sous pod, pour des raisons de coûts. Le Super Hornet va recevoir un FLIR/IRST intégré à un réservoir externe ventral, parce que l'intégrer dans l'avion aurait demandé de se passer de canon interne, etc.

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  12. Il y a 16 heures, MrBlue a dit :

    Il y a quand même eu des efforts :

    - au niveau de certains équipements de base que l'on ne retrouvait que sur des sous-flottes spécialisées sur 2000 par exemple

    - du maintien de l'ensemble de la flotte à un certain standard matériel. Il n'y a pas aujourd'hui d'équipement que tu peux monter sur un Rafale et pas sur un autre, c'est en ce sens que ta flotte est homogène. Si tu veux x avions avec une conf donnée, ce n'est pas l'avion qui va être limitant.

    @PolluxDeltaSeven

    C'est ton exemple avec les FREMM qui m'a fait tiqué. J'ai lu rapidement le sujet il y a peu, et ce que j'en avais retenu c'est l'existence de FREMM "customisée" DA ou ASM par exemple, et que ça n'était pas évident de transformer l'une en l'autre (câblage, structure adaptée. ..) ce qui n'est pas le cas du Rafale (même si en pratique les escadrons essaient quand même de ne pas intervertir les équipements juste pour le plaisir) .

    Mon exemple des FREMM était sans doute mauvais. Disons en tous cas que la comparaison a ses limites. Mais je ne parlais pas de la différence entre FREMM-ASM et FREDA. Mais bien de la différence entre chaque navire de la classe FREMM-ASM par exemple.
    Les chantiers sont si longs et les évolutions (numériques) notamment si rapides que les navires ne sortent pas exactement au même standard. Bon, au delà des améliorations en matière d'ergonomie, je citerais surtout les systèmes réellement modulaires. Récemment, on a appris que les deux dernières FREMM (pas FREDA hein!) recevraient des lanceurs Sylver A50 pour Aster 30, contre des Aster 15 pour les navires précédents, et qu'elles auraient aussi des consoles en Suite Sonar Mk2, contre du Mk1 pour les premières, et peut-être du Mk3 pour les FREDA. Et, au fur et à mesure des arrêts techniques et des grands carénages, mais aussi des besoins entre Brest et Toulon, chaque coque pourra recevoir telle ou telle suite sonar mise à niveau, tel lanceur plus long, telle amélioration de la conduite de tir radar, etc etc.

    Si j'a pris cet exemple, c'est justement parce que dans le naval les rythmes sont plus lents, et qu'on a bien le temps de comprendre la notion d'amélioration incrémentale.

    Avec une flotte de Rafale, tout va plus vite, bien évidemment. On change plus facilement un avion d'escadron, de base, de mission, d'équipements de missions etc. Mais, sur le principe, l'idée de la modularité est la même: avoir une plateforme évolutive qui, sans subir de modification elle-même, pourra accueillir tel ou tel équipement pour tel ou tel usage.

  13. Bah c'est bien ce que je dis.

    Concept modulaire et amélioration régulière des modules de manière incrémentale. Et c'est bien le plug & play qui permet cette approche modulaire, qui doit être pensée dès la conception.

    C'est pour ça qu'on ne peut pas vraiment parler d'homogénéité pour la flotte Rafale, tout simplement. Il faudrait parler, éventuellement, d'homogénéité du parc d'OSF, de DDM, de radars, de PDL, etc. Eventuellement.

    L'exemple du PDL est le plus parlant, mais il peut parfaitement être extrapolé aux autres sous-ensembles. Aujourd'hui, on sait qu'on a pas assez de PDL. Je ne parle même pas des PDL récents, des Damocles uniquement, mais de PDL tous courts.
    Bref, on devait commander des Talios pour remplacer les Damocles, mais en réalité on va déjà récupérer plus de Talios qu'initiallement prévu, et surtout conserver les Damocles aussi longtemps que possible. D'autres pods plus anciens sortiront du service, forcément. Mais là, personne ne va gueuler en disant que le parc Rafale n'est pas homogène, et en réalité personne ne va non plus rouspéter parce qu'on a pas acheter 150 Talios pour remplacer tous les pods d'un coup. Parce que, opérationnellement et financièrement, ce serait un non sens. Et, à mon avis, si personne ne râle, c'est parce que c'est un équipement "externe" à l'avion.

    Mais, en réalité, le PDL est un capteur modulaire comme un autre. L'OSF et le radar sont intégrés dans le nez, le DDM est implanté sur la dérive, mais en théorie on aurait très bien pu avoir un équivalent de l'OSF dans un pod sous l'entrée d'air gauche, voire même un radar de mission en pod, comme il était prévu de faire avec le Mirage 4000. Et les DDM pourraient être intégrés dans des petites nacelles de détection/leurrage en bout de voilure, ça aussi ça s'est vu.
    Est-ce que, alors, on n'aurait continué à râler sur la non-uniformité de la flotte de Rafale?

     

    Les temps ont changé, la conception aéronautique aussi, idem pour la gestion tactique du combat. Du coup, personnellement, ya pas grand chose qui me choque dans la gestion du parc Rafale (si ce n'est le manque de PDL, vous l'aurez compris)

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  14. Il y a 14 heures, DEFA550 a dit :

    Je pense au contraire que le gain est d'une 20aine de km pour les deux versions.

    Et qu'en gros la deuxième impulsion du moteur serait là pour faire gagner ces 20km? ça peut se tenir en effet. Si je comprends bien, le MICA-NG consommera autant d'énergie que le MICA classique pour atteindre 25km en lancement VL, et mettons 60km en lancement normal. Du coup le surplus d'énergie dont dispose le NG pour l'amener à 40-45km de portée en VL sera le même surplus d'énergie disponible sur un lancement horizontal, offrant donc le même surcroît de portée.

    Ceci dit, là où ça me chiffonne, c'est qu'un lancement VL se fait quand même à basse altitude, alors qu'un MICA standard est amené à voler dans des couches supérieures de l'atmosphère. Alors après, tout est peut-être dans le "aine" de ta vingtaine. Un gain de 18km en moyenne sur un lancement VL et de 27km en moyenne sur un lancement chasseur, on reste dans la vingtaine de kilomètre de plus à chaque fois, sans jouer pour autant exactement la même partition

    Il faudrait donc déjà voir si un MICA-VL à 25km est capable de traiter la même cible (vitesse, altitude, manoeuvrabilité) qu'un MICA "normal" à 60km de portée lancé en HA depuis un avion quasi supersonique. C'est sûr que si la cible de base du MICA-VL actuel en limite de portée c'est un hélico ou un avion de PATMAR, on part pas sur les mêmes bases de comparaison.

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  15. Le 16/10/2018 à 10:43, Born to sail a dit :

    Aux FDA la protection aérienne des groupes amphibies : elles voient loin 

    aux Fremm DA celle dû porte-avions, les E2C voient très loin et la CAP protège en plus des ASTÉR 30 des Fremm DA

    C'est l'inverse qui est envisagé: les FDA Horizon pour le GAN et les FREDA pour l'amphibie (en attendant, les FREMM équipées d'Aster 30 s'en chargeront), même si rien n'empêchera de voir le Forbin à côté du Mistral ou l'Alsace à côté du CDG, voire une FREDA + une Horizon dans le GAN, en fonction des dispos.

    Mais l'idée ce n'est pas juste de voir loin, c'est de gérer des situations complexes et de miser sur la redondance des moyens.

    Quant à la question de l'allocation des FTI, je parierais sur un mix 3-2 entre Brest et Toulon, mais c'est juste une impression perso. En tous cas il n'est certainement pas prévu qu'elles remplacent les FREDA dans l'escorte des BPC et que ces dernières aillent à Brest faire de l'ASM ! Même si les FTI auront un meilleur radar pour l'anti-aérien et l'anti-missile, elles n'auront pas la capacité d'emport Aster, ni les brouilleurs et lance-leurres, ni les consoles dédiées à la veille lointaine. Donc clairement pas le même usage !!

  16. La notion même d'homogénéité n'a plus de sens avec des systèmes basés sur la modularité et les upgrades incrémentales régulières.

    Aucune de nos FREMM n'est identique à la précédente, et chaque Rafale est gréé de sous-systèmes en fonction des besoins, de la mission, et de la disponibilité de ces sous-systèmes.

    Après oui, il y a des débats et des critiques soulevées sur le dimensionnement de certains équipements (le nombre d'OSF, de pods de Reco-NG ou, surtout, de PDL) mais c'est en cours de correction la plupart du temps.

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