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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven
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- C’est un message populaire.
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Le 18/07/2018 à 00:09, Teenytoon a dit :Je te rejoins, c’est perfide, parce que cette phrase ne représente pas du tout le ton de l’article.
Moi, j’attend toujours qu’on m’explique, si la RfGP n’était pas orientée F35 pourquoi Dassault, qui est un industriel sans état d'âmes, qui cherche juste comme tout industriel à vendre son produit, ne voulait pas y participer ?
Pourquoi il a fallu que le gouvernement français leur « torde le bras » pour présenter une offre alternative ?
Pourquoi ? Quel industriel ne répond pas à un client potentiel « juste pour le fun » ? On parle d’un marché à plusieurs milliards d’euros sur trente ou quarante ans. Quel industriel lâcherait l’affaire d’entrée de jeu sans une bonne raison ?
Quel industriel qui vient de passer dix ans à se battre de l’autre côté de la planète pour +130 avions pour finalement n’en récolter pour l’instant que 36, se passerait d’une potentielle commande de 37 avions chez son voisin en répondant simplement à 164 questions ?
Si on me répond avec des arguments censés et tangibles, alors je voudrais bien envisager d’abandonner l’idée d’une RfGP biaisée en faveur du F35. En attendant, je ne vois aucune autre explication.
Sincèrement.
Parce que Dassault ne sait pas vendre, des avions militaires et dans le monde moderne en tous cas.
Alors oui, c'est de la provoc', mais c'est vraiment basé sur du vrai. Et de nombreuses personnes chez Dassault Aviation s'en plaignent. Mais aujourd'hui, on continue chez Dassault de vouloir vendre des avions de combat comme en pleine Guerre froide, en négligeant complètement ou presque les effets de com' et de marketing (ce qu'on appelle pourtant aujourd'hui des leviers d'opinion et des leviers politiques).
Aujourd'hui, quand en interne ou en externe quelqu'un essaie de monter une structure destinée à promouvoir le Rafale sur un marché bien précis, il y a des gens très hauts placés chez Dassault qui répondent que non, c'est le boulot du Quai d'Orsay. Ou que, oui, pourquoi pas, on va demander au Quai d'Orsay de s'en charger. Et, de manière générale, il n'y a pas (plus) chez Dassault, en interne, de véritables spécialistes des relations internationales capables de les aiguiller vers tel ou tel marché. Pour tout ça, ils se réfèrent uniquement à quelques briscards qui ont de bonnes bases mais pas à jour, et sur... le Quai d'Orsay, encore une fois ! (emoticone Facepalm).
Chez Dassault, c'est grosso modo depuis 2008 (puis 2012) qu'on se bouge le fion côté militaire parce que le marché des bizjet se casse relativement la gueule. Mais en vrai, "l'industriel qui veut vendre son produit" veut surtout éviter toutes pertes potentielles, et ne fait quasiment aucun investissement à risque.
Typiquement, c'est la présidence Sarkozy qui a insisté pour que Dassault présente le Rafale en Inde. A St Cloud, à ce moment-là, on estimait qu'après 10 ans à refuser le Mirage 2000, c'est qu'ils ne voulaient pas acheter français pour "des raisons politiques". L'Elysée et le Quai d'Orsay leur ont assuré qu'il y avait un partenariat stratégique à tenter, et ils avaient raison (même si le même gouvernement avait planté le Brésil)
Bref, non, Dassault et la France de manière générale ne sont pas de "bons" vendeurs. Ce ne sont pas de mauvais vendeurs non plus hein !! Mais quand il s'agit d'aller démarcher de nouveaux prospects, de prendre des risques pour tenter l'impossible, de faire rêver avec leur produit, bah ils ne font pas ça bien.
Et, pour le coup, c'est compréhensible. SAAB ou Eurofighter qui ne produisent que du militaire vont pouvoir prendre bien plus de risques que Dassault, qui s'appuie sur des reins solides dans le secteur des jets d'affaire. Et Dassault Aviation a une culture du secret des affaires et de la discrétion sur les produits qui correspond bien à sa clientèle professionnelles, ou à ses clients du Moyen-Orient notamment, mais qui fonctionne TRES MAL en Europe où les relais d'opinion sont tout simplement ESSENTIELS !!
Oui, au Moyen-Orient, quelqu'un qui prépare un appel d'offre sur-mesure pour un type d'appareil avec un budget insuffisant pour le-dit appareil finira quand même par prendre ce dernier. L'argument financier n'aura servi que de levier dans la négociation.
En Europe, en Suisse, en Belgique, ou même en Finlande, quand l'appel d'offre est taillé sur mesure pour ce que veulent les forces aériennes (le "5th Gen") mais que les politiques imposent un budget bien inférieur, et bien il faut être sacrément présomptueux et susceptible pour refuser de tenter sa chance !!!Bref, ni Dassault ni Balard ni le Quai d'Orsay n'ont su anticiper les facteurs politiques internes en Belgique et leur impact sur un tel marché. Si ça se trouve, ils vendront quand même le Rafale. Mais ça ne rendra pas service à leurs conceptions commerciales. Parce que ce que beaucoup mettent sur le compte de l'arrogance française, c'est tout simplement un manque de compétence (pour être poli) politique (et industriels, quand on parle d'industriels qui délaissent leurs services avant-vente aux administrations) qui nous a déjà coûté des marchés au Marco, en Arabie Saoudite, au Brésil et, de mon point de vue, en Suisse et bientôt en Belgique.
En l'occurence, l'erreur française aura été de ne pas postuler à l'appel d'offre dans les règles, quitte à proposer un accord stratégique complémentaire. C'était ça le bon moove à faire.
Ce post est volontairement provoquant, mais c'est aussi histoire de montrer qu'une entreprise ce n'est pas QUE de la pure rationnalité économique.
Pour Dassault, laisser les clés des compétences internationales au ministère compétent c'est aussi une forme de confort, cela permet d'éviter des investissements coûteux pour une entreprise de (relative) petite taille.
De plus, sur l'appel d'offre belge en particulier, même si celui-ci est clairement moins orienté pro-F-35 que certains ne le disent, il reste quand même bien dans la lignée du F-16 et de la philosophie d'emploi de l'USAF, y compris par rapport à la furtivité. Certes, les dimensions économiques ne doivent pas être négligées, tout comme la volonté d'adhérer aux doctrines d'emploi du fournisseur (mais, dans ce cas là, pourquoi définir un RFGP aussi précis du point de vue de la doctrine?).
Mais Dassault rêve d'un face à face non biaisé avec le F-35, et ce n'est pas le marché belge qui le lui offrira, quelle que soit la résolution. Donc, c'est quand même une décision réfléchie de leur part. Mais certainement pas parce qu'ils n'ont aucune chance de gagner ! Mais parce qu'ils estiment ne pas en avoir assez, ou en tous cas pas dans leurs termes.- 2
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Ça fait environ 35 pages que ce topic me casse littéralement les burnes. Je perds une heure par jour à relire une centaine de posts qui n'ont aucun lien avec le sujet de la Composante Air Belge, mais qui partent dans tous les sens, de Clara Morgane à la coupe du monde, en passant par les différences culturelles de part et d'autre de Quiévrain, par l'analyse des institutions Européennes, du QI de Donal Trump, et de propos beaucoup trop généraux sur la Belgique. Et, bien entendu, des chicaneries, des attaques personnelles, des jugements de valeurs à en pleuvoir, etc etc.
DONC !!! Comme ça me saoule TEEEEELLEMENT, soit vous vous reprenez (et j'entends par là vous ne parlez QUE des news en rapport avec la Composante Air et des commentaires DIRECTS à ce propos), soit je ferme ce topic à mon prochain passage dans le coin !!
EST-CE QUE C'EST CLAIR POUR TOUT LE MONDE ???!!!!
Donc partagez vos liens, discutez-en, mais pour les discussions générales sur la politique belge, c'est AILLEURS !!!!
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C'était le Hornet 2000. Ce n'est pas allé très loin.
En gros l'idée c'était de laisser une grosse part de la conception aux Français, et la gestion de la production aux Américains, qui auraient bien entendu eu la maîtrise d'ouvrage du projet, puisqu'ils en auraient commandé plus.
Je vous laisse imaginé la gueulante que ça a provoqué chez Dassault !
Il y a 14 heures, DEFA550 a dit :En principe pour chaque point d'emport c'est un point de suspension, qui prend toute la charge, et un point d'alignement qui empêche le pylone de tourner autour de son point de suspension.
Il y a 22 heures, Nenel a dit :Pour faire simple, tous les points d'emport humide(5), c'est 2 accroches suffisamment distantes l'une de l'autre et sûrement renforcée dû au poids. Je pense, mais pas sur, que sous tous les autres points d'emport c'est aussi 2 accroches mais proches l'une de l'autre , les pylônes étant plus courts.
Merci à vous deux !!
Il me reste plus qu'à spoter les points d'alignement la prochaine fois que je me retrouve sous un Rafale, haha !
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il y a 27 minutes, Nenel a dit :
Hum... je ne pense pas. Sous le Rafale, comme tout avion de combat, les positions des points s'accroche ne sont pas légion. C'est pas une armoire IKEA ...
Bah justement c'est ce que j'aimerais savoir. Un point d'emport standard c'est quoi? 2 points d'accroche?
Du coup sur Rafale C et B, est-ce qu'il y a 2 ou 4 points d'accroche (ou 2 ouverts + 2 potentiels)
(Au final mon exemple était mal choisi, puisque c'est le M qui embarque la nacelle, donc ça doit juste être le pylône qui change, d'autant plus que j'ai vu 2 versions du pylône selon qu'il s'agisse des essais ou de l'avion opérationnel)
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Ok donc les deux points "blancs" qu'on aperçoit sur la photo avec le Talios pourraient chacun accueillir un MICA si on le voulait.
Ma question devrait donc plutôt être: "ou sont les points d'accroche sur le Rafale ?" Si on compte 2 points d'accroche pour 1 point d'emport, je suppose qu'il y en a au moins 4 en ventral (sur le B et C), mais j'arrive pas à trouver de photos HD suffisamment précises pour les identifier.
D'ailleurs, je dis peut-être une bêtise, mais il me semble que la nacelle ravito utilise un pylône plus court. Peut-être retenue sur des points d'accroche différents ?
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On peut trouver une vidéo du défilé aérien ? Je voulais savoir quel AWACS avait été envoyé par Avord mais je trouve pas d'image assez précise
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Tiens, sujet plus léger !
J'ai envie de me remettre un peu au modélisme, et ça me fait m'intéresser à des questions techniques dont je me fiche complètement en temps normal. D'où ma question:
Ou qui qu'ils sont les deux points d'emport ventral des Rafale B et C ?
Non parce que on nous dit partout que le Rafale, c'est 14 points d'emport en version Air et 13 en Marine. Ce qui signifie, donc, qu'il a matériellement gardé une réserve pour l'emport de MICA (ou autre) en tandem.
Mais ou sont, concrètement, ces fixations?
-Est-ce qu'il s'agit du point ventral habituel + un autre situé plus en arrière (sur les même renforts structuraux que la crosse du M peut-être?)
-Est-ce qu'il y a en réalité 3 points d'emports ventral: le point humide que l'on connait pour l'emport des bidons/Exocet/Scalp et deux autres points pour charges légères, jamais ouverts, en amont et en aval de ce dernier point (il y aurait alors 15 points d'emports, même si max 14 simultanément)
-Est-ce que le point d'emport actuel pour charge lourdes occupe une partie des deux points? Par exemple la fixation arrière du point avant, et la fixation avant du point arrière (plus des fioritures qui lui sont propres, pour l'aspect humide notamment). Je ne sais même pas si cette hypothèse à un quelconque sens d'un point de vue technique !!! :DBref, si n'importe qui a des informations sur cet aspect (pour l'instant) inexploré du Rafale, je serais preneur !
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Il y a 17 heures, Tofton a dit :
Un devis ça se dépasse, et une fois signé rien n'empêche le coût de crever le plafond.
De plus, le devis c'est une chose, le prix d'achat réel en est une autre et surtout, le coût de maintenance en est une troisième, les Pays-Bas et leurs 37 appareils F35 en seraient (si mes souvenirs sont justes) à 950 millions d'euros/an, pour la Belgique ce montant représente genre...85-95% du BUDGET TOTAL de la défense toutes composantes confondues, rien que pour maintenir les avions en état de vol.
Et n'oublions pas que les frégates de déminage vont aussi devoir être remplacées "bientôt", le contribuable va manger des patates volées dans les champs pour le siècle qui arrive si ça continue comme ça!
Juste, par curiosité, on a une source sur le coût estimé du F-35 pour les Pays-Bas (achat et/ou fonctionnement)
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On va pas épiloguer 20 000 ans sur la dispo du Rafale M.
Si le CEMM a demandé une dizaine de Rafale en plus, c'est pour exactement les mêmes raisons que les demandes du CEMAA concernant une augmentation de son parc de Rafale (ou les demandes pour plus de frégates, ou plus de ravitailleurs): pour répondre au tempo opérationnel, et non pas au contrat opérationnel.
Dans les faits, le tempo des opérations continues depuis quelques années est équivalent à la campagne du Kosovo, sauf qu'on a quasiment deux fois moins d'appareils aujourd'hui. Cela signifie un parc qui vieilli plus vite, des missions plus longues et plus exigeantes, un besoin de souplesse opérationnelle et, oui, un manque d'ubiquité.
Peut-être que 3 Rafale remplacent effectivement 3 Jaguar + 3 M2000C + 3 Mirage F1CR. Sauf que quand on se contentait de déployer 2 Mirage F1CT/CR ou 4 Jaguar quelque part, on va avoir un peu de mal à déployer deux tiers de Rafale, ou un Rafale et quart.
Plus prosaïquement, ça veut aussi dire qu'un déploiement minimal aujourd'hui de 2 ou 3 Rafale ponctionne une part bien plus importante du potentiel de combat des armées qu'autrefois. Et c'est la même chose pour les Gabriel, ATL2, Casa, ou... Rafale M (qui ne restent pas oisifs lorsqu'ils ne sont pas à bord du CDG).Donc vous pouvez vous amusez à décortiquer autant que vous voulez les chiffres de dispo et de déploiements, ça ne vous donnera aucune information intéressante, puisque aujourd'hui la taille des déploiements est définie par le nombre d'appareils disponibles bien plus que par les besoins opérationnels.
Si le CEMAA et le CEMM demandent plus d'avions (ou de ravito, ou de navires) c'est pour retrouver une marge de manoeuvre, et montrer (comme ils le peuvent) à leurs chefs politiques qu'ils ne peuvent pas continuer à réaliser l'impossible sans que ça ne se paye sur la facture un jour ou l'autre.- 3
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L'Inde
dans Asie / Océanie
Le 23/06/2018 à 12:22, MeisterDorf a dit :Bah vu la réponse du chef et le titre: la réponse semble assez évidente...
Juste pour expliquer un peu mon point de vue. Le titre c'est, effectivement, l'Inde. Donc c'est le topic général de tout ce qui concerne l'IAF.
Effectivement, ça a surtout parlé pendant très longtemps de Mirage 2000 et de Rafale, MMRCA etc. Tout simplement parce que c'était ça la grosse actualité Air de l'Inde. Aujourd'hui, le Rafale est vendu, et l'Inde s'intéresse à d'autres options, y compris mais pas uniquement l'achat de Rafale supplémentaires.
Ce serait con de se focaliser uniquement sur le Rafale et le MMRCA, tout simplement parce que si l'Inde décide d'arrêter d'acheter français du jour au lendemain (ou si elle avait choisi le Typhoon en 2012), il y aurait toujours autant de choses à dire sur ce topic !!
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A la base, le SCALP devait être modulaire. Il avait été imaginé une version avec une charge plus légère et une portée doublée, ou avec des sous-munitions type Bonus, etc. Au final, ça ne s'est jamais fait. Mais si on devait chercher un missile de croisière low-cost, ou juste différent, ça serait moins cher de partir d'un SCALP déjà intégré sous Rafale que d'un dérivé du Block 3 (qui, encore une fois, n'a ni la même longueur ni le même centrage ni le même poids que l'AM39)
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Vous commencez à me courir gentiment le haricot avec vos discussions HS sur l'utilisation de la B61. Revenons-en au sujet voulez-vous?
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ça fait cher le raid de terreur !
Après, quand on a rien d'autre oui. Mais si on doit développer aujourd'hui un mini-cruise à partir de l'Exocet, faut lui changer le nez, la charge, et probablement le moteur (le MM40, c'est pas la même cellule que l'AM39 mine de rien)
Autant partir d'un SCALP hein ! :)
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Si si, dis toujours ! :D
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Citation
PS : je me suis souvent demandé pourquoi l'Exocet bk3 n'avait pas été intégré au rafale, et du coup on aurait pu en tirer une version air - sol moyennes performances/coût contenu (sans autodirecteur : précision décamétrique pour taper du batiment, avec les AD autonome de l'AASM précision métrique).
La disposition des entrées d'air ne permet pas d'intégrer le Bk3 sous avion. Mais si on l'avait demandé, il aurait été possible de disposer les entrées d'air différemment, les Japonais l'ont bien fait. C'était donc un manque de clairvoyance ou de moyens (je penche pour la deuxième option)
Après, pour le coût contenu, faut pas rêver. Une AASM déjà développée avec un propulseur à poudre sera toujours moins cher qu'un missile avec turboréacteur.
Aujourd'hui, on se démerde très bien avec des armes moyennes d'une cinquantaine de kilomètres de portée et des SCALP de l'autre.L'avantage d'un SCALP, c'est qu'il tape loin et qu'il est relativement discret. Un Exocet même simplifié n'aura pas sa discrétion, et ne sera pas beaucoup moins cher.
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Alors je suis pas à jour dans mes listes de déploiements US en Europe, mais il me semble bien que des chasseurs de l'USAF sont basés ou opèrent régulièrement depuis les bases Allemandes, Italiennes et Turques. Et que ce n'est pas nécessairement le cas en Belgique? Ces bombes, qu'on le veuille ou non, sont d'abord destinées à être emportées par l'USAFE, avant de l'être par les chasseurs alliés.
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Le 30/06/2018 à 16:26, Phobos a dit :Déja oublié les propos tenus par le général Lanata l'année passée? Amusant comme "cette vérité qui dérange" a été très vite balayée sous le tapis par certains.
C'est amusant comme les gens ont tendance à interpréter les propos de Lanata comme ça les arrange.
Lanata (et j'en ai eu confirmation par l'intéressé lui-même) a exprimé dans sa déclaration une vérité, et un avertissement.
La vérité, c'est qu'aujourd'hui ce sont les USA, et particulièrement l'USAF, qui imposent les standards d'interopérabilité. Et, si on est en dehors, aussi bons que soient nos propres standard, et bien on a pas le droit de participer avec eux. L'exemple le plus parlant est sans doute celui de la première Guerre du Golfe. Aussi bon que puissent être les Mirage 2000, Tornado ADV et même les F-14 de l'US Navy (sic!) ce sont les F-15 de l'USAF qui ont réglé son compte à l'armée de l'air irakienne tout simplement parce que l'USAF a imposé que tout appareil qui n'était pas équipé d'un NCTR similaire à celui du F-15 (comme c'est étrange!) se voit contraint à des procédures de tir tout simplement impossibles à appliquer.
Lanata en a conscience. Et il sait aussi que si la France n'avait pas été nation cadre en Libye en 2011, jamais les ROE n'auraient permis à ses Rafale d'intervenir en premier sur le théâtre. Quand bien même leurs capacités réelles les en rendaient capable (la preuve).
Et l'avertissement, il était vis à vis du législateur. Aussi bonne que soit la plate-forme (le Rafale), si on investit pas aujourd'hui massivement dans les communications, l'IA, le transfert de données et toutes ces joyeusetées (à intégrer sur les plate-formes actuelles et/ou futures) et bien on sera techniquement dépassé, c'est vrai.
Et cet avertissement, il est bien vis-à-vis du législateur, pas du ou des constructeurs. Dassault et Thales n'auront pas de problèmes à proposer un nouveau datalink ou une SATCOM à leurs clients. De la même manière qu'Airbus pourrait lancer la production en série d'un héli-drone naval pour la Marine Nationale d'ici la fin de l'année. Non, le problème ne vient pas des industriels. Il vient d'un manque d'investissement potentiel de la part du législateur et de l'excécutif, qui pourraient penser que ça ne coûte pas grand chose de décaler tel ou tel investissement à la prochaine LPM.Lanata fait son boulot. Il sait ce qu'il veut. Les industriels sont prêts à le lui fournir. Mais il faut que quelqu'un paye la facture. Sinon, effectivement, on se retrouvera mis à l'écart par nos "alliés" et leur F-35 dont le but n'a jamais été celui d'être opérationnellement le meilleur, mais d'être commercialement le seul.
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Il y a 23 heures, Patrick a dit :
Le pire étant que des missiles identiques capables de porter une charge conventionnelle ou nucléaire, c'était la norme à l'époque. A l'est comme à l'ouest.
On a donc pas voulu choquer et se faire plus menaçant que nous n'étions dangereux... C'est une défaite de notre diplomatie militaire.Nope. Le début des années 90 (timeline du ANF) était une période de spécialisation des vecteurs de croisière. A cette époque, les Américains supprimaient la variante anti-navire du Tomahawk, et réduisaient considérablement l'usage (avec un déploiement à la mer quasi nul) des Tomahawk à charge nucléaire, afin de ne laisser aucun doute sur l'utilisation croisière conventionnelle de leurs tirs de Tomahawk.
Et, même avant ça, il y avait une certaine frilosité, en occident au moins, à développer des missiles mixtes, principalement à partir de vecteurs techniquement avancés. Aux USA, l'AGM-69 était purement nucléaire, idem pour l'AGM-28 et l'AGM-129 par la suite. L'AGM-131 devait être développé en deux variantes stratégiques et tactiques, toutes à charges nucléaires. Seule exception notable, l'AGM-86.
Inversement, les AGM-154, AGM-158, les Tomahawk pour le moment, le TSSAM annulé et autres SLAM sont tous conventionnels.Eu Russie, aujourd'hui, on constate également une segmentarisation des vecteurs plus importante que durant la Guerre froide, même s'ils continuent de rationaliser leurs forces autour de missiles à usage mixte sur la plupart de leurs grandes familles de missiles: Kent, Granit, Kalibr et Onyx (un risque qu'ils acceptent de prendre donc)
C'est pas une question de "pas choquer", c'est une question de protection de notre dissuasion, tant sur les plans techniques que doctrinaux.
Il y a 20 heures, hadriel a dit :Pourtant les US ont laissé tombé le supersonique pour leur prochain antinavire: le LRASM est seulement subsonique.
L'AGM-158C est issu du programme de missile subsonique LRASM-A. Il devait être complété par un LRASM-B supersonique, qui a été depuis abandonné. Au final, l'US Navy envisage d'utiliser ses missiles Standard (SM-1/2/3) en anti-navire pour saturer les défenses adverses, glisser quelques coups aux superstructures et aux systèmes de combat, tout en glissant dans le lot quelques LRASM furtifs pour couler les cibles endommagées.
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Le 26/06/2018 à 15:31, FATac a dit :Pour clore le HS, ça fait plus de 40 ans qu'elles saignent à chaque visionnage ...
Mais l'explication sur la "route" de Kessel et les détours qu'elle impose est tout à fait convaincante. Le fait d'avoir un appareil aux capacités manoeuvrières permettant de réduire la distance de cette "route" est à comparer - par exemple - avec la différence de distance pour joindre le terminal de Fos sur mer à celui de Kharg, selon que l'on est suez-max ou que l'on déborde.
(pour donner mon avis sur un HS en m'auto-tappant sur les doigts) En tous cas j'ai trouvé ça clairement bien moins débile que l'idée d'une course de vitesse pour départager des avions de chasse dans le film "Les Chevaliers du Ciel"
Il y a 6 heures, Gaspardm a dit :Merci pour toutes ces belles sources d'époque !!
C'est de la doc perso ou tu as trouvé ça en ligne ?
Pour l'ANF, et de manière générale tous les dérivés de l'ASMP, ça avait posé pas mal de question et soulevé certains débat à l'époque.
Sur le papier, c'était une utilisation très pertinente d'un concept éprouvé. Effectivement, c'était un peu plus cher, et c'est ce qui a servi d'excuse à l'arrêt du développement, mais c'était loin d'être la seule raison.
Déjà, beaucoup même chez Aerospatiale n'étaient pas des grands fans de l'idée de développer l'ANF avec les Allemands (l'ANS, ça passait encore, puisque c'était un nouveau concept).
Ensuite, au sein même des états-majors, on s'interrogeait sur la pertinence d'avoir un vecteur visuellement unique (et techniquement très similaire) pour assurer à la fois la capacité anti-navire, la lutte anti-AWACS (potentiellement), la frappe anti-radar (potentiellement) et la dissuasion nucléaire.
Déjà, ça entraine le risque d'envoyer le mauvais message au moment critique: un tir de missile anti-navire sur un navire piquet radar pourrait être facilement confondu avec un tir d'ASMP sur le navire amiral adverse, risquant une riposte nucléaire disons... malvenue.
Ensuite, avec un ASMP like déployé sur une multitude de vecteurs dans une multitude de missions et de théâtres d'opération, le risque de perdre un missile (panne en vol, perte d'un avion avec charges en dessous) et donc de dévoiler à l'adversaire ou au meilleur acheteur les secrets de notre dissuasion (au moins de la propulsion), c'était pas jouasse pour tout le monde comme idée.
Et, oui, apparemment les Américains auraient fait pression sur la plupart de leurs alliés pour ne pas développer de missiles anti-navires supersoniques, tout simplement parce qu'ils ne disposaient pas de systèmes de défense aérienne efficace contre de tels missiles, et qu'une prolifération de ce type n'était pas à leur avantage. Mais, pour le coup, tout le monde en occident était relativement d'accord, en tous cas jusqu'à l'arrivée de l'Aster (en ce qui nous concerne).In fine, Russes, Chinois et Indiens se sont quand même lancés sur ce créneau, ils ont quand même joué la carte de la prolifération, poussant notamment les japonais à développer des vecteurs supersoniques également. Et, dans l'intervalle, l'US Navy travaillait sur la possibilité d'utiliser la totalité de sa missilerie supersonique (les Standard anti-aériens) pour frapper des cibles navales, ce qui en fait le premier utilisateur de missiles anti-navires supersonique au monde, en scrède. ;)
Et nous, bah on se retrouve avec des Rafale armés d'un unique Exocet dont la portée, le nombre embarqué; la vitesse et la survivabilité étaient déjà jugées au bord de l'obsolescence l'année de ma naissance. Voilà voilà...
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il y a 17 minutes, pascal a dit :
mais ps trop longtemps ...
Dixit "ceux qui y sont" le Rafale crante la PC pour passer en super croisière
Oui, c'est ce qu'on m'a dit. Un ancien pilote d'essai m'avait expliqué que en théorie, un Rafale avec une configuration bonne de guerre "minimale" (je suppose 4 missiles et peut-être 1 réservoir?) peut accélérer en PGS jusqu'à une vitesse supersonique. Mais c'est long, et le régime transonique consomme beaucoup apparemment.
Du coup, dans les faits, on passe la PC pour passer en supercroisière. Ça va plus vite, ça consomme in fine moins, j'imagine que ça marche aussi sur un domaine de vol bien plus large, et au final le "boost IR" dont les US parlent sans arrêt, bah aujourd'hui on s'en fout complètement.
En gros, comme toujours il y a une sacrée différence entre ce que l'avion peut faire et ce qu'il peut faire bien. Passer le mur avec une paire de missile en y mettant des plombes, pas certain que ce soit opérationnellement intéressant.
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Il y a 4 heures, ogo a dit :Du coup, le « Bullshit », c’est quoi ? Les détails à géométrie variables qui permettent à LM et consorts de toujours claironner un temps d’avance en fonction de ce qui les arrange ?
Exactement. Le fait de croiser en supersonique, ça a toujours eu un intérêt opérationnel. Jusqu'à récemment, le Mirage IV était d'ailleurs un des meilleurs dans cette catégorie. Après, le fait de dire que la supercroisière c'est FORCÉMENT une accélération sans PC, que c'est FORCÉMENT du vol sans PC tout le long, que cette absence de PC c'est mieux pour la signature IR, que c'est un critère essentiel à la définition Fifth Gen, bah vu qu'ils s'agit de critères qui n'ont pas arrêtés de changer dans le temps, c'est du flan.
Et, quand bien même il s'agirait de critères "fixes", ça resterait du flan, parce que ça resterait une adéquation trouvée (a posteriori en l'occurrence) entre des qualités dynamiques et une soi-disante définition de standard, valable pour un seul pays. Si quelqu'un d'autre arrive à faire opérationnellement la même chose mais en utilisant de la PC, des moteurs fusée d'appoint, une propulsion HMD ou un hyperdrive, grand bien leur fasse !
CitationEt ça, que toi PolluxDeltaSeven, qu'on peut qualifier sans prendre de grands risques de "connaisseur" quant au sujet du Rafale, tu ne puisse pas être plus affirmatif que "sont sans doute capable", ça ne te gratte pas un peu ?
Nous, sur le forum,
savonscroyons savoir que la plupart des appareils récents sont parfaitement capables de « supercroiser ».Alors, personnellement, j'ai des certitudes sur la capacité de ces deux appareils à faire de la supercroisière, y compris à passer le mur sans PC, le tout en emportant des charges. Est-ce que ces configurations bien précises ont un vrai intérêt opérationnel? Ça je n'en sais rien, étant donné que je n'ai jamais vérifié si ces configurations sont effectivement utilisées dans les forces clientes. il y a bien une configuration assez standard pour chaque appareil compatible avec la croisière supersonique, mais je ne sais pas si elle nécessite ou pas le passage du mur avec PC.
Au final, seul le client peut déterminer les configurations d'emport qui lui conviennent, la consommation qu'il est prêt à supporter sur ses appareils, etc.
Je donne un exemple fictif (de ce que j'en sais). Peut être que Dassault propose une capacité "supercruise" avec 2 réservoirs de 1250 litres et 4 missiles air-air, sans besoin de PC pour passer le mur. Mais peut-être que x armée de l'air va préférer une configuration avec 3 réservoirs de 1250 litres, voire même 2 réservoirs de 2000 litres. Si le besoin se fait sentir de passer le mur, il faudra peut-être (sans doute) utiliser la PC. La consommation augmentera, mais la capacité carbu sera également supérieure, autorisant si ça se trouve un temps de vol supersonique comparable. Avec, en plus, une capacité de loitering subsonique supérieure.C'est en cela que je n'en sais fichtrement rien sur les capacités de supercruise opérationnelles des chasseurs européens. Si ça se trouve, les utilisateurs se contre-foutent du sursaut IR temporaire de la PC, et préfère des configurations plus polyvalentes, quand bien même l'appareil peut effectivement faire de la supercruise "à l'américaine".
CitationEt les politiques (Français, Belges ou Finlandais par exemple) qui sont supposé décider ? Qu’en savent-ils ? Dans quelle mesure ce « Bullshit » qui évolue selon les besoins commerciaux des concurrents et qui leur est seriné en continue depuis des années, ne va-t-il pas influencer leurs futurs votes ? En sachant que ce vote se fera après une loi modifiant le code du travail et avant une autre détruisant un peu plus la protection de l'enfance.
Sur quel sujet vont-ils sérieusement approfondir leurs connaissances avant de voter au parlement ?
Le principe de la "guerre de la communication", ce n'est pas de convaincre les opposants. C'est de donner à ses partisans de bons arguments à agiter sur la place publique, pour convaincre leur (partie de l') opinion publique qu'ils ont agit dans leurs intérêts.
C'est ce que Lockheed Martin et Eurofighter ont compris depuis bien longtemps, et c'est ce qui fait gravement défaut à Dassault Aviation, notamment, en ce moment, sur le marché Belge. Quand un décideur politique à envie de défendre le Rafale et que tout ce qu'il peut opposer comme argument c'est que "c'est une solution européenne", et bien c'est que clairement quelques uns à St Cloud et à Balard n'ont pas fait leur boulot correctement.
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Le bidon de 1800 litres, je suppose que c'est aussi pour apporter des arguments au Advanced Typhoon pour remplacer le Tornado en Allemagne. Le timing n'est sans doute pas anodin.
Le Typhoon semble avoir quelques problèmes avec le largages de charges lourdes. Sans doute rien d'impossible à surmonter, mais ça demande du temps et des crédits. Temps et crédits qui pourraient être débloqués si "quelqu'un" est prêt à financer une variante plus polyvalente de la bête, par exemple, avec la campagne d'essais en vol et de largage de charges lourdes qui vont avec.
Quant à l'emport d'un tel réservoir: je dirais sous les ailes. Je doute qu'il puisse passer sous le ventre, mais la photo n'est pas très explicite sur la question.