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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven
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Il y a 18 heures, hadriel a dit :
Autant sur un convoi de véhicules je peux comprendre, autant pour de l'attaque à la mer ça me semble pas très utile: les cibles sont plus espacées et ont plus de chances d'être différentes, si on dit dès le départ à la munition quelle type de navire frapper et sa position dans la formation, on doit pouvoir se passer de laser. Les missiles antinavires à autodirecteur IIR comme le LRASM ou le NSM font ça très bien.
Hum, pas vraiment non.
Une AASM n'est pas à proprement parlé un "missile" mais plutôt une sorte de bombe propulsée (sans entrer dans le débat pour autant). Par rapport à une GBL, elle dispose d'une capacité de manoeuvrabilité extraordinaire, aussi bien lors du lancement qu'en phase terminale. Mais ce n'est pas un missile de croisière pour autant: sa portée et moindre et son autodirecteur, aussi bimode ou trimode qu'il soit dans le futur, ne pourra pas se permettre d'être aussi complexe/efficace/coûteux.
D'ailleurs, il ne s'agit pas d'aller frapper les mêmes cibles: l'AASM n'ira pas servir à taper du capital ship, mais plutôt des convoies, navires d'escorte, ou éventuellement des porte-chars et autres joyeusetés de ce genre pas trop protégées au delà de 20-30kmL'usage du laser, dans ce contexte précis, c'est pour simplifier le guidage, optimiser la portée, et disposer d'une bombe bonne à tout faire.
En fait, il ne faut pas questionner l'usage du laser, qui est déjà utilisé dans cette fonction "antinavire" mais plutôt l'intégration de l'IIR dans la bombe (parce que, tel que je l'ai compris, il s'agira d'une toute nouvelle génération d'IIR par rapport aux AASM actuelles-.
Concrètement, aujourd'hui, on peut déjà tirer une AASM en mode antinavire sur un "box" prédéfini, et lui désigner la cible au laser au dernier moment, à moyenne portée. Mais un laser, à grande distance, ça peint assez large. Les coups au but ne sont pas garantis et, même s'ils le sont, on ne peut pas alors choisir l'endroit précis ou la bombe va taper. Avec une phase terminale en IIR, le laser ne servira qu'à désigner la cible, et la tête IIR saura ou frapper précisément.Alors oui, dans l'absolu, on peut aussi développer une tête IIR super intelligente, avec un champ assez large, capable de scanner toute une zone, d''identifier les différents types de cibles, de hiérarchiser les menaces, et de décider elle-même ce qu'elle va frapper, éventuellement même en dialoguant avec les autres armes tirées dans la salve, pour se répartir les cibles.
C'est ce que proposent les israéliens, ou encore les anglais avec le SPEAR.
Mais le coût de la munition est alors bien plus élevé que celui d'une AASM !! Si on laisse l'équipage de l'appareil faire la discrimination de cible avec le laser, on réduit les coûts de l'autodirecteur et donc de l'arme, tout en laissant l'homme dans la boucle, ce qui reste très important dans notre doctrine (et puis on évite de devoir intégrer le laser plus tard, comme les Anglais ont été contraints de le faire avec le Brimstone)Avec un guidage trimode sur AASM, on évite la plupart de ces surcoûts, tout en disposant de capacités suffisantes. Les trois modes n'ont pas obligatoirement à être utilisés ensembles. Dans un environnement moins dense, ou nécessitant une portée plus faible avec identification visuelle de la cible, une utilisation GPS/INS + IIR ou GPS/INS+ laser peut s'avérer suffisante.
Dans un environnement complexe et politiquement sensible, le couple laser/IIR permet de réduire les dommages collatéraux, de réduire les échecs de tirs dus à des pertes de guidage laser, tout en offrant une plus grande souplesse d'emploi à la munition, véritablement omnirôle à ce moment là. -
Le 16/06/2018 à 17:19, FoxZz° a dit :
Et il n'est pas prévu de version à autodirecteur passif ou actif ? Pour une vraie fonction F&F. C'est vraiment ce qui manque à l'AASM face au Brimstone et compagnie. Et ça lui donnerait une vraie pertinence en anti-navire par rapport à l'Exocet obsolète, notamment avec un effet de saturation important ! Surtout que ne serait-ce qu'une bombe de 250kg c'est dévastateur pour un navire.
Il y avait une autre tête exposée, qui reprenait la forme de l'autodirecteur IR-Laser, mais avec une seule optique visible. La personne à qui j'en parlais semblait un peu gênée, je ne sais pas si c'est parce qu'elle en savait peut sur cette variante, si c'est parce qu'elle n'avait pas le droit d'en parler, ou si c'est parce que la configuration n'était pas encore figée.
Mais donc, d'après ce que j'ai compris, il s'agirait bien d'une étude pour un autodirecteur bi-mode, mais je n'ai pas pu savoir si c'était une option Radar+IIR ou Radar+Laser.En tous cas ils y pensent.
Le 16/06/2018 à 17:50, Picdelamirand-oil a dit :Dans l'histoire que nous raconte @PolluxDeltaSeven il y a le cas de la désignation à longue distance avec un Damocles, ce qui entraîne de désigner une zone de menace approximative, ensuite le boulot est fait en utilisant uniquement l'IIR. Pour moi une zone de menace approximative ça peut se faire au GPS aussi.
Alors, deux choses:
-Il s'agit surtout de désigner une cible mobile, que ce soit "approximativement" à longue distance (ce que Damocles et Talios permettent, contrairement à d'autres pods) ou avec précision à courte distance (dans ce dernier cas la partie IIR de la tête ne servira pas forcément)
-Il y a "approximatif" et "approximatif". Oui, dans l'absolu, le GPS/INS peut suffire à désigner une cible approximativement, sur laquelle l'IIR se recale. C'est très pratique pour cibler un type de bâtiment ou de véhicule précis, comme un PC de commandement tactique, ou un véhicule de stockage de missile dans un site SAM par exemple.
Avec une tête IIR améliorée (oui, car il ne s'agit pas de reprendre celle de l'AASM actuelle) et un traitement de données plus intelligent, couplée à une désignation laser capable de "pointer" une cible mobile même très grande distance, on pourrait aller plus loin et taper le bloc propulsion d'un destroyer, ou ses VLS avant, ou ses superstructures en air-burst, ou taper sur la ligne de flottaison, etc etc. selon l'effet militaire souhaité.Concrètement: on tire la bombe sur coordonnées approximatives (INS/GPS) là où on prévoit que le groupe de navires/véhicules) ennemis se trouvera lorsque la bombe sera en fin de vol. Quand la bombe arrive dans son "box", on illumine la cible précise qu'on veut toucher (véhicule de tête ou de commandement, navire d'escorte ou au contraire cargo, etc.) avec le désignateur laser. La tête IIR se charge de scanner la dite cible, et frappe avec précision selon ses instructions intégrées (avant le lancement il me semble, je crois pas qu'ils bossent sur une LAM pour AASM): lieu de l'impact sur la cible, angle de l'impact, instant de la détonation, etc. Ce qui permet de maximiser les effets militaires, de réduire les dommages collatéraux, d'immobilier ou de détruire la menace, etc etc.
Plus de souplesse donc.En gros, ça permet de faire ce qu'une AASM-IIR fait actuellement, mais sur une cible mobile, et avec des algorithmes et une souplesse d'emploi accru.
Tout ça n'est que prospectif, et au stade de l'étude amont. Les armées peuvent très bien dire qu'elles préfèrent des fonctionnalités IIR identiques à celles des bombes actuelles, pour ne pas changer leur mode opératoire, ou au contraire vouloir une plus grande versatilité, à intégrer aux AASM-IIR (ou pour remplacer ces dernières)
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Il y a 23 heures, Skw a dit :Ne considérant pas les appels d'offres dans le domaine de l'armement comme des cadres stricts, puisque l'expérience nous montre qu'il ne s'agit pas et qu'il ne pourra pas s'agir d'appels comme les autres, j'ai un avis plus partagé. Si les Belges ne veulent pas éplucher l'offre française ou qu'ils souhaitent sortir l'offre française par la petite porte pour convenances, grand bien leur fasse. Ils pourront au moins se baser sur l'argumentaire juridique, qui ne vaut rien dans mon esprit comme vous l'aurez compris, mais qui a une certaine valeur médiatique et surtout une justification d'un point de vue politique dans le contexte belge.
Sinon, lorsque les Allemands ont proposé aux Norvégiens leur offre de sous-marins hors procédure face à DCNS, était-ce arrogant ? J'ai tendance à penser que c'était surtout très bien joué. En passant, l'offre allemande ne se concevait d'ailleurs pas comme une simple vente de sous-marins mais comme une forme de partenariat bien plus large - à minima entre Allemagne, Norvège et Pologne si cette dernière veut bien répondre positivement à l'invitation de Berlin - visant à réorganiser ce secteur de la défense sur la partie septentrionale du continent. Peut-être apprendra-t-on même que certains pontes norvégiens ont invité les Allemands à la jouer hors procédure ?
Il apparaît néanmoins entre les deux cas une différence, notamment, de communications. Les Allemands n'avaient rien diffusé sur la démarche menée hors procédure, procédure qui fut ensuite interrompue une fois que la Norvège décida de traiter avec les Allemands de manière exclusive. Mais, rien ne dit que de telles approches n'ont pas été réalisées en amont côté français. On le saura peut-être bien plus tard... ou jamais. Peut-être les parties françaises étaient également dans l'expectative en ce qui concerne le calendrier du FCAS. Dans mon esprit, si l'on a cette situation, c'est que les différentes parties l'ont toutes un peu voulu à leur niveau. Non pas que les Belges souhaitaient une offre hors procédure (enfin, sait-on jamais, chez certains) mais le traitement médiatique de celle-ci aurait pu être différent. S'il en est ainsi, c'est que certaines personnalités politiques belges y trouvent sans doute aussi leur avantage. Je ne suis pas un grand connaisseur de la vie politique belge, mais on a l'impression que certains sont bien heureux de laisser Vandeput dans cette situation. Par moments, cela rappelle nos périodes de cohabitation que l'on avait jadis.... ou sinon les sparadraps que refilent certains présidents ou premiers ministres à des jeunes ministres, quand bien même du parti, un peu trop ambitieux ou sinon d'une autre ligne. Dans de tels cas, on se garde bien de lui apporter le soutien, de trancher si nécessaire ou sinon de lui donner les latitudes pour trancher.
Tout à fait. La comparaison est bien trouvée. Mais, effectivement, la grande différence (et je ne me base pas que sur des sources publiques pour affirmer ça) c'est que les Allemands ont vraiment bien géré leurs contacts avec les norvégiens (et les polonais), ils ont compris comment leurs interlocuteurs fonctionnent et pensent, ils ont su mobiliser les leviers nécessaires au sein des administrations en face, afin de rendre leur solution attrayante.
Là, la France vis-à-vis de la Belgique, en caricaturant le propos, c'est globalement "on leur fait une super offre, ils vont devoir venir ramper un peu pour en savoir plus". Je sais, j'exagère le trait, mais c'est vraiment comme ça que c'est perçu par certain. Et même lorsque ce n'est pas le cas, la seule attitude attentiste de la part des français (que je mets sur le compte en grande partie de la gestion de la MinArm) est pénible en soi, parce qu'elle ne permet pas aux potentiels leviers pro-Rafale en Belgique de se mobiliser avec de bons arguments.Si j'ai fait ce long poste, à la base, c'est surtout pour aller à contre-sens de ce qu'on lit depuis plusieurs jours ici, sur Twitter, sur FB: "le dossier de 3000 pages a été survolé" ou "le dossier n'est même pas arrivé jusqu'aux décideurs", etc. Suivi d'un shitstorm à l'encontre des Belges, qui de toute manière sont pro-F-35, et qu'ils font pas l'effort de regarder l'offre française, etc. (même si on est bien plus mesurés ici que sur les réseaux sociaux, je suis d'accord ;) )
Au bout d'un moment, si les autorités belges compétentes n'ont pas reçu le dossier, on peut AUSSI s'interroger sur les compétences des gens, de notre côté de la frontière, sensés veillés à ce que ce dossier arrive à qui de droit. Non?
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Retour d'Eurosatory. Discuté un peu sur le stand de Safran. Il y avait comme toujours plein de têtes d'AASM exposées, sans trop de précisions. Outre les classiques INS/GPS, INS/GPS/IIR et INS/GPS/Laser, il y avait deux têtes apparemment dotées d'un dual mode (en réalité un tri-mode, l'INS/GPS étant intégré dans toutes les AASM).
La première, avec deux optiques séparées, ferait référence à la prochaine évolution de l'AASM sur laquelle SAFRAN a déjà bien avancé, et qui est issue d'une demande des forces. Il s'agirait d'un autodirecteur INS/GPS/Laser/IIR.
Concrètement, le GPS/INS amène la bombe dans le "box décamétrique". Si on s'en contente, on frappe comme une AASM de première génération, un "bon" décamétrique donc, mais sur cible fixe uniquement.
Avec le laser-IIR, on ouvre des perspectives intéressantes par rapport aux munitions actuelles, IIR ou laser.En gros, sur une cible navale par exemple, le GPS va amener la bombe au dessus de la flotte adverse, ou de la zone générale. Le laser permettra de cible LA target bien précise qu'il faut mettre hors de combat (par exemple l'escorte plutôt que le convoi). Et l'imagerie IR, grâce à la base de donnée embarquée, saura qu'il faut frapper à tel endroit de ce type de bâtiment, même si le laser "peint" très large, ou qu'il est "bloqué" par des leurres.
Autre avantage très significatif: la portée. Un laser peut facilement taper à côté, ou tout simplement "peindre" trop large à grande distance, ce qui le rend alors inutilisable pour la désignation au sens classique du terme. Mais couplé à l'IIR, il est alors possible de l'utiliser pour désigner approximativement une cible en mouvement, que la bombe saura ou frapper d'elle même.Sur une cible terrestre, on peut imaginer plusieurs avantages. Depuis un désignateur laser au sol, on peut imaginer la possibilité d'amener la bombe dans un box très précis, même si la menace n'est pas en vue direct du JTAC. La bombe, selon sa programmation, saura d'elle même ou frapper (PC commandement, véhicule en mouvement, etc.)
Depuis un PDL, ça permet à un pilote de désigner à très longue distance au laser une zone de menace même approximative. L'IIR saura ou frapper, même si le laser est légèrement à côté. Et, mieux encore, cela permet de désigner au laser "plusieurs" cibles pour du tir en salve. En gros, plusieurs bombes peuvent être larguées sur une tâche laser, par exemple pointée sur un parking avia, et chacune frapper un avion ou un camion ou un hangar à proximité. Cette dernière fonctionnalité est simplement envisagée pour le moment, comme beaucoup d'autres.En gros, il s'agit déjà de construire l'autodirecteur, et ensuite de voir de manière incrémentale ce qu'il est possible de faire.
Et, bien évidemment, ce sont des redondances supplémentaires et, bien entendu, une manière de compléter encore plus l'aspect "omnirôle" du Rafale. Avec 4 MICA, 2 METEOR et 6 AASM-Laser-IR, un Rafale pourra décoller et s'adapter à TOUS types de menaces, air-air, air-sol, radar et air-mer, avec encore plus de souplesse et de capacité multicible qu'avec la version AASM-laser.
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Je vais sans doute aller à contre courant, mais personnellement je serais plus enclin à critiquer la gestion française de cet appel d'offre que la manière dont les Belges gèrent la question (même si en interne il y a de sacré histoires de leur côté).
Mais sérieusement, côté France-Dassault, c'est vraiment pas reluisant. A croire qu'on n'a vraiment pas retenu les leçons des échecs passés, même si pour le moment je mettrais plus les couacs français sur le dos de l'amateurisme politique et diplomatique de notre MinArm que sur le manque de transparence entre le GIE Rafale et les services étatiques.
[Mode Fiction On]
Voilà, je suis un état souverain qui lance un appel d'offre international rédigé en fonction de critères à la fois techniques, opérationnels ET politiques et diplomatiques que JE juge important, et que MES militaires et diplomates jugent important.
J'ai deux états, des bons potes, qui répondent dans les formes à l'appel d'offre, et trois autres candidats sollicités qui refusent de participer au barbecue, parce que leurs industriels estiment qu'ils n'ont pas leur chance dans cet appel d'offre (et, forcément, ils le trouvent "baisé", parce que leur produit ne répond pas à mes besoins, mais bon c'est pas ma faute).Et d'un coup, un de ces Etats candidat, un voisin encombrant, sans vraiment en parler à son industriel de référence, décide APRES le dernier moment de soumettre une offre parallèle à l'appel d'offre. Bon, déjà, c'est pas ultra sympa de me balancer à la gueule que nos procédures ne conviennent pas à leurs propres méthodes. Oui, je trouve ça un peu arrogant, mais bon, je le garde pour moi et je dis trop rien.
D'autant plus qu'effectivement leur contre-offre sort carrément des sentiers battus, avec une proposition de collaboration industrielle de très grande ampleur, une proposition de participation à des programmes structurant pour le futur de l'Europe de la Défense, et même une option pour développer une flottille embarquée !! Bon, c'est toujours pas dans le cadre demandé, du coup je peux pas non plus rejeter les offres des candidats officiels, qui ont fait l'effort de répondre à NOS termes de l'appel d'offre. Si je donne la priorité à l'offre de mon voisin encombrant, je perds des points diplomatiques avec mes autres alliés bons élèves.
Mais comme toujours, en diplomatie, tout est question d'effort et de compromis. Je serais sans doute près à m'embrouiller un peu avec mes bons amis si le voisin encombrant compense largement en faisant des gestes diplomatiques conséquents, en mettant la barre haute, les petits plats dans les grands. Après tout, ce qu'il me propose là, c'est inédit depuis les discussions sur l'EFA en 1985 !! Du coup j'aurais sans doute droit à une communication tout azimuth dans la presse, à une approche bien médiatisée de leur constructeur nationale, à des maquettes, des vues 3D et autres illustrations inspirantes et motivantes, à la mise en place ou au moins à la demande de mise en place d'une ligne diplomatique directe entre nos deux MinDef, à des appels du pied, à des détails croustillants sur leurs retours industriels, notamment dans des régions économiquement peu en forme, histoire de motiver les populations locales et vendre du rêve ????!!!! De mon côté, pour ne pas froisser mes amis d'enfance, je leur proposerais à eux aussi de proposer une offre similaire s'ils le souhaitent, quitte à décaler un peu l'appel d'offre dans le temps !!
Ça va être grandiose, motivant, et enthousiasmant pour notre tissu industriel !!Ah...
Ah non... Du coup on nous a envoyé 3000 pages dans des classeurs. Bien bien bien. C'est pas très 2018, mais c'est sans doute pour faire les choses dans les formes, et leur offensive médiatique sympathisante va pas tarder à commencer. Chez moi, et chez eux, certains relais d'opinion et réseaux de lobbying, pourtant en faveur du voisin encombrant et de leur offre, ont bien tenté de réclamer des extraits afin de pousser ma propre opinion publique en faveur de ce projet, mais le voisin encombrant leur a dit que c'était directement géré par la MinArm locale, qui fait trainer, ou refuse carrément de communiquer.
Qui du coup a l'air de gérer ça comme elle gérait son ancien job (mal, donc). Et qui a l'air d'attendre que ce soit moi qui la supplie de bien vouloir nous donner plus de détails, quelques éléments de langage et de communication croustillant, ce genre de trucs. Ce que je ne peux clairement pas faire eu égard à ma posture diplomatique vis à vis de mes bons alliés.
Du coup, en plus des 3000 pages indigestes, qu'on me reproche de ne pas avoir décortiqué pour en tirer les éléments de com' essentiels, j'ai le droit à une pauvre visite en 8 mois, et par des associés, pas par elle directement. Donc l'assaut médiatique sympathique, on l'attend toujours. Et je me prend dans la gueule en plus de ça un assaut plutôt critique à mon égard, parce qu'on continu de faire les choses en respectant nos procédures, plutôt clairement exprimées depuis le début, plutôt que de se plier, béats, devant l'offre forcément supérieure, du voisin encombrant.
Bon, je veut pas crier à l'arrogance, mais ça y ressemble de plus en plus.Mais comme je suis bien gentil, et que je sais au fond que les autres propositions sont pas parfaites, bah je vais temporiser et promettre que je vais étudier ça, en essayant de froisser personne. Et en esquivant sur Twitter les gens qui disent que je suis qu'une feignasse à la botte des américains.
Voilà voilà.
Je suis fatigué...-
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Eurofighter
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Haha !
Bon en vrai, comme je viens de le dire sur le fil Gripen, le Typhoon (comme le Gripen) dispose d'un bon potentiel, d'un soutien politique correct, et si les modernisations suivent, il va rattraper une partie de son retard sur le Rafale assez rapidement.
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Eurofighter
dans Europe
Meuh non !! C'est un très bon avion !!! D'un autre âge par contre ! C'est un très bon avions des années 70, voilà ! :P
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Le 13/05/2018 à 08:53, Patrick a dit :Citation
I was the Campaign Director for Switzerland and I won’t comment on the report directly but will say the “leaked” documents covered just a small part of much more thorough evaluation – that by the way Gripen clearly won.
CitationFew land-based fighters have been successfully converted into carrier aircraft, is a Gripen Maritime plausible?
Very much so. Gripen is designed for extremely short take-off and landing already.CitationWhen we interviewed RUSI analyst Justin Bronk he noted: “Gripen is a bit of an unknown quantity against modern air superiority machines because it takes a fundamentally different approach to survivability.” What do you think he means by that?
(oui ce type passe à la télé, faut-il rire ou pleurer?)
CitationIn terms of the comment by the RUSI analyst – offence is one aspect of warfare, but defence and survivability are equally important as they are the building blocks that ensure the mission is successful. Gripen has a low RCS, a highly advanced AESA<Editor notes: Richard’s answer in this question relate to Gripen E/F which are not yet operational> , a passive Infra-Red Search and Track (IRST) sensor system<again this is for future Gripen only) making it difficult to detect, and an improved Electronic Warfare (EW) system for the disruption and detection of threats. All the systems are governed by a new avionics system, where functions that are flight-safety critical are separate from tactical ones.
wait for it...
CitationThe improved EW system in Gripen E, MFS-EW (Multi Functional System), is based on the EW product family called Arexis. Arexis is based on wideband digital technology specifically developed for robustness in the very complex signal environment of today. The core technologies in Arexis are ultra-wideband digital receivers and digital radio frequency memory (DRFM) devices, gallium nitride (GaN) solid state active electronically scanned array (AESA) jammer transmitters and interferometric direction finding systems.
Oh une copie de Spectra! C'est meugnon.
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Merci pour la crise de rire de bon matin.
Alors, dans l'ordre:
Oui, ce qui a leaké en Suisse n'était qu'une partie du processus d'évaluation. Très clairement, les arguments financiers et diplomatiques n'y apparaissaient pas, bien qu'il fasse partie intégrante de TOUS les processus d'achat d'armement de cet importance. Et, oui, si on prend en compte le prix et les aspects diplomatiques, le Gripen avait CLAIREMENT gagné en Suisse.
Le monsieur a donc raison. Certes, il présente les choses à son avantage en ne distinguant pas les critères techniques des critères politiques, mais il ne ment pas, il maitrise juste sa com'Je l'ai toujours dit, le Gripen Marine est possible, voire même plausible sur le plan technique. Les Russes ont été capables de navaliser le MiG-29, le Su-27 et même ce satané Su-25. Les Américains ont même embarqué des U-2 et des C-130, converti le Hawk en trainer naval (à l'époque on pensait faire la même chose avec le Gadget) et envisagé sérieusement de navaliser le Fokker F28.
Donc si on part du principe que les Suédois sont pas plus cons que les autres, ils pourraient bien le faire sur le plan technique.
Après, est-ce que ça en ferait un bon appareil naval, capable d'opérer dans des conditions climatiques difficiles, de ne pas coûter un bras en maintenance, de ne pas avoir trop de défauts de conception entrainant des limitations capacitaires...? Bref, est-ce que ça en ferait une alternative plus économique et plus efficace qu'un Super Hornet, un MiG-29K ou un Rafale M déjà développés, amortis et opérationnels? J'en doute TRES fortement !! Mais si le monsieur a envie d'y croire, grand bien lui fasse (et l'histoire nous a montré bien souvent que des aberrations économiques ont réussi à devenir opérationnelles)Oui, le Gripen, depuis le Gripen A, se fonde sur une approche différente de la survivabilité, ce n'est pas une nouvelle. C'est un avion considérablement en avance sur son temps en matière de travail collaboratif, de networking, de liaisons de données, de répartition territoriale, etc. Et oui, personne ne sait ce que peut valoir une défense aérienne basée sur une dispersion de petits chasseurs de haute technologie (le plus proche exemple c'était la Yougoslavie, mais ça ne colle pas pour des raisons d'échelle et de modernité de la chasse)
Pour le coup, l'article/interview donne l'exemple d'une DA de petite nation de faible envergure politique et territoriale, mais c'est à mon sens une erreur complète. Le Gripen n'a pas été conçu pour défendre des petits territoires type Suisse, Koweit ou Barhein. Au contraire, ces pays ont besoins de biréacteurs avec un meilleur taux de montée. Par contre, pour défendre des pays avec un grand territoire mais des moyens limités, exactement comme la Suède ou le Brésil, le Gripen représente une vraie alternative. À x budget, il est possible d'acquérir plus d'avions et de les disperser sur un plus grand nombre de bases, assurant une meilleure protection et une menace très sérieuse pour un assaillant, surtout si la DA se base sur des réseaux avancés. C'est d'ailleurs parce que l'appel d'offre Suisse se basait sur un nombre de cellule (et non pas une capacité militaire donnée pour x budget) que le Gripen est apparu comme une solution économique.Pour le reste, le gars essaie de mettre en avant les nouvelles fonctionnalités de l'appareil, sans prétendre que le Gripen est le meilleur ou e premier. Je ne vois rien de choquant. C'est du blabla de commercial, pas beaucoup plus BS que le 5th Gen de Lockheed ou le Omnirole Fighter de Dassault.
Alors oui, ce que propose le Gripen E/F, c'est en grande partie ce que fait le Rafale depuis un moment. Mais au lieu d'en rire, on ferait mieux de s'en méfier. Il y a 3 ans, on nous annonçait que le marché Européen risquait de se contracter autour d'un seul acteur d'ici 2019. Aujourd'hui, on constate que SAAB a réussi à financer son Gripen E/F, que le Typhoon continue de s'exporter, et que les deux appareils se dotent ou essayent de se doter de technologies (AESA, GaN, DRFM, etc.) jusqu'ici réservés au Rafale.
Alors oui, on a eu le meilleur avion du marché européen pendant 10 ans. Manque de bol, c'était la décennie où on arrivait pas à le vendre. Maintenant que la demande croit pour se type d'appareil, on se retrouve avec des concurrents européens de plus en plus crédibles.Donc, gaffe aux fous rires de bon matin, parce qu'on pourrait bien s'étouffer à l'occasion. ;)
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Mirage 2000
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Le 17/04/2018 à 13:13, Banzinou a dit :Pour continuer la discussion du fil Tornado
Suite à cet article -> https://quwa.org/2017/11/30/uae-moves-upgrade-mirage-2000-9s-strike-capabilities/
Il semble être assez élogieux sur le RDY-3, mais de mémoire, ne s'agit-il pas d'une version du RDY "Light" destinée au Mirage F1 ?
Dans ce cas il n'y aurait aucun gain capacitaire (voir même le contraire) face à un RDY-2 mis à jours
RDY-3, c'est un terme commercial qui désigne en réalité plusieurs produits Thales qui reprennent en partie l'architecture et les fonctions (hardware et software) du RDY et surtout RDY-2.
Le "RDY-3" installé sur Mirage F1/F2000, c'est l'ancien RC400. D'ailleurs, la page "RDY-3" du site de Thales est un copié-collé de celle du RC400.
Ce même RC400/RDY-3 peut être décliné avec des antennes de différentes tailles (et différents agencement des boitiers) pour équiper d'autres modèles d'avions (MiG-21/23/29, F-5, etc.).
En plus de ça, Thales utilise la même désignation pour un dérivé modernisé (et apparemment à la maintenance simplifiée) du RDY-2. C'est lui qui équipe les Mirage indiens modernisés et, potentiellement, ceux des EAU (même si à mon avis il y aura autant d'écart entre leur RDY-3 et celui des Indiens qu'il n'y en a déjà entre leur RDY-2 et le RDY français).
En gros, le "haut de gamme" du RDY-3, ce serait littéralement un RDY-2 amélioré, avec le form factor sur mesure pour le Mirage 2000 donc. Tandis que le "bas et milieu de gamme" du RDY-3, ce serait plutôt les différentes variantes du RC400 rebadgées qui, il est vrai, dérivent initialement du RDY-2.
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Eurofighter
dans Europe
CitationIl faudrait un update de PD7 sur cette machine, après le Bourget...
Moi je veux bien, mais le Typhoon ne vient plus vraiment au Bourget (ou alors de très loin, si c'est pas une maquette en plastique échelle 1), et j'ai pas les finances et le courage d'aller à Farnborough
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Bon...
Je pense que là on est arrivé au bout du bout de la notion d'acronyme dans l'armée, avec la moitié des lettres sorties de nulle part et la moitié des termes qui n'apparaissent pas dans l'acronyme final. C'est bon les gars ! On s'est bien amusé pendant 60 ans, maintenant faut arrêter!
Seconde réflexion: donc on en est là... 3 Rafale et leur soutien minimal, c'est un "dispositif aérien d'envergure"... Voilà voilà... Je sais pas pourquoi, je repense à Merlin et sa pierre de Lune dans Kaamelott...
(oui, on est plus vendredi, mais moi aussi je craque ;) )
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A vérifier pour le F-22, mais je ne serais pas surpris que l'ouverture au sol se fasse bien plus lentement qu'en vol, pour de simples raisons de sécurité. Une trappe de ce poids en pleine gueule à grande vitesse, ça doit pas pardonner !
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Eurofighter
dans Europe
ça alors ! Serait-on encore en train de parler du Rafale sur le sujet Typhoon?
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il y a 1 minute, jojo (lo savoyârd) a dit :
Il parle, je pense, du dessin & formule aéro ainsi que de la cellule /structure ... parfaitement adaptés aux attentes du cahier des charges initial.
Oui en effet, je ne parle pas des systèmes embarqués (même si on peut se demander si les CDVE font partie du système ou de la cellule mais bon, je parlais bien du design aéro de la bestiole)
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Le 30/05/2018 à 15:53, Bon Plan a dit :Evidemment. Mais il y a deux écoles :
Ceux qui pensent que c'est lié au lit du vent généré par le corps/apex/voilure du SH.
Ceux dont je suis qui pensent que c'est plus lié à la saine séparations des emports (et ce d'autant plus qu'on s'éloigne du corps de l'avion).
En fait c'est un peu des deux (oui, je suis un de ceux qui persiste et signe en disant que le Super Hornet est mal conçu).
Le but du Super Hornet était de développer un Hornet qui corrige les défauts du Legacy Hornet: il fallait qu'il emporte plus de carburant et emporte plus de charges plus loin. Concrètement, un Hornet c'est HARM ou charge offensive + 3 bidons. Pour le Super Hornet, on voulait HARM et charge offensive + 3 bidons, le tout capable d'aller plus loin ou de rester plus longtemps en loitering (ie. retrouver l'autonomie perdue après le retrait des A-6 et A-7).
MAIS il fallait aussi que l'avion ne coûte pas cher à développer. Donc ils ne se sont pas contenté d'agrandir le Hornet de partout: ils ont sélectionné les zones à redessiner (principalement les entrées d'air, les ailes et le fuselage arrière). L'avant de l'avion, les dérives verticales et les APEX ne devaient au départ par trop bouger. Par la suite, comme ils ont voulu non seulement ne pas perdre en maniabilité basse vitesse mais aussi en gagner, ils ont fini par agrandir les dérives verticales et les APEX, à juste titre.
DU COUP, ils ont cherché à simplifier le développement en se basant sur l'expérience du Legacy Hornet. Et, en toute logique, d'après leurs calculs etc, ça devait passer. Et donc ils ont validé la configuration de l'appareil et lancé la pré-série avant d'avoir terminé tous les essais spécifiques à cette variante (la séparation des charges ne devait, d'après leurs calculs, pas poser de problèmes particuliers à part pour les AMRAAM latéraux de fuselage, puisque l'avant de l'appareil n'a quasiment pas évolué depuis le Legacy.
MALHEUREUSEMENT, après avoir figé la configuration, ils se sont rendu compte que les AMRAAM en bout de voilure, bah ils faisaient vibrer tout le bouzin. Et que, globalement, la voilure était trop fine pour supporter certains efforts à pleine charge (forcement, avec 8 points contre 6, et un avion plus lourd, c'est pas la même tambouille). Certains correctifs ont été apportés (notamment au niveau de la texture du mécanisme de repli de l'aile), et des études plus poussées ont été faites.
ET LÀ... horreur. Effectivement, les simulations poussées et les essais en vol ont montré qu'avec CERTAINES charges dans CERTAINES configurations, il y avait un risque non négligeable lors de la séparation des charges. Le souci avec TOUT le programme Super Hornet, c'est que le maître mot était le contrôle du budget. Autrement dit, si on a le choix entre un correctif coûteux mais 90% efficace et un correctif dans les clous du budget mais 30% efficace, on prend le second choix, point final. TOUT le programme a subit les effets négatifs de cette règle, les exemples sont nombreux (radars non-upgradables, PDL qui a le mauvais angle de visée, etc.)
Et donc, la solution la plus logique était de décaler vers l'extérieur l'orientation des pylones internes de voilure. Et donc les suivants. Et les suivants, encore. Cela permettait de garantir la sécurité de tous les tirs, sans compromettre apparemment la maniabilité de l'appareil en combat tournoyant (la Navy y tenait BEAUCOUP BEAUCOUP). Par contre, les effets sur la trainée et l'autonomie ont été plus que perceptibles, l'autonomie de l'appareil dépassant rarement celle du Legacy Hornet (en réalité, comme il fallait retirer un bidon latéral pour dégager l'angle de visé du PDL, elle est même souvent inférieure).
Le choix a été et continu d'être amèrement contesté dans la communauté des pilotes, qui auraient préféré se passer de certaines configurations d'emport plutôt que de se priver d'autonomie.
La double ironie de l'histoire ?
1- Les autres défauts de l'appareil (visée du PDL et fatigue structurelle de la voilure fine lors des campagnes intensives) fait qu'il est très TRES rarement employé avec des emports de bombes multiples sous voilure. Or, il semblerait que cela fasse partie des configurations visées par ce correctif.
2- Après coup, dans une tentative de correction du problème moins pénalisante, Boeing aurait réalisé les mêmes simulations de séparations de charge sur le Legacy Hornet et aurait trouvé... des niveaux de risques très similaires avec ceux débusqués sur les protos du SH et ayant justifié sa modification. Sans qu'un seul accident réel n'ait jamais été détecté en opération sur un Hornet. Ils auraient donc proposé à la Navy une nouvelle modification de la voilure et de la chaîne d'assemblage pour remettre les pylônes droits, mais le coût aurait été jugé trop élevé (encore et toujours la même phobie de la Navy sur la dérive des coûts).
Je n'ai pas pu confirmer ce dernier fait, mais je l'ai lu plusieurs fois.Tout ça pour dire quoi, dans ce sujet sur le Rafale ??
Plusieurs choses:
1- Déjà, on peut dire ce qu'on veut, le Rafale est fichtrement bien né !! Il a eu des gros défauts de jeunesse, notamment sur son canon, mais rien qui n'ait demandé des correctifs aussi lourds que sur le Typhoon ou le Super Hornet (dans le même genre, le Gripen est aussi très bien conçu)
2- Ensuite, l'aile delta qui était décriée par beaucoup lors de la conception du Rafale M présente finalement de sacrés avantages en matière à la fois d'interaction aérodynamique et de robustesse. C'est la finesse et la fragilité de la voilure du SH qui est responsable d'une grande partie des problèmes qu'il rencontre.
3- Et, enfin, on n'agrandit pas aussi facilement que ça un avion d'arme sans le payer à un moment ou à un autre. SAAB a essayé de nous faire croire le contraire, avant qu'on se rende compte que son Super Gripen est bel et bien un nouvel appareil, et qu'on ne "convertit" pas un Gripen C en Gripen E quand 90% des pièces doivent être changées !!
Du coup, l'idée un temps évoquée d'un Rafale XL notamment pour la dissuasion nucléaire, pourquoi pas. En soi, il n'y a rien d'impossible à l'idée de rallonger le Rafale. Mais soit on redessine intégralement l'appareil, voilure incluse, et on en fait donc un nouveau programme. Soit on se contente de rallonger certains tronçons de fuselage, mais dans ce cas là on perdra nécessairement des capacités dans le process destiné à en améliorer d'autres (un peu comme le F-16XL, qui troquait sa maniabilité contre une plus grande capacité d'emport)-
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Eurofighter
dans Europe
Le 25/04/2018 à 23:01, TMor a dit :J'ai plutôt le souvenir de quelqu'un d'autre d'ici ou un autre forum qui avait effectivement eu ça de pilotes au Bourget en 2009 peut-être, mais pas prof, à moins qu'il ait eu les mêmes informations.
Je m'embrouille parce qu'à l'époque, deux personnes différentes ont rapporté des propos de pilotes.
Ça date...
C'était moi ;) En 2011 il me semble ?
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Le 11/04/2018 à 19:15, Patrick a dit :
J'aime beaucoup cette illustration, qui montre bien de qui était VRAIMENT prévu pour le Rafale au début du programme. Oui, car non, quand on nous sort encore aujourd'hui que seule l'AASM était prévue et pas les BGL, c'est faux, ou plutôt c'est un anachronisme.
Quand le programme a pris du retard et que les enseignement de Bosnie et du Kosovo nous sont apparu, on s'est dit qu'il fallait une arme GPS-INS en priorité sur le Rafale. Et comme on a pas le temps/les brouzoufs de tout intégrer, on a fait sauter les BGL qui armaient déjà le reste de la flotte, en se disant que le temps qu'on en ai besoin sur Rafale, ce type d'arme sera dépassé, et que l'AASM avec une bonne tête IR ou radar active ferait bien mieux le job.
Bréééf, pardon, je divague ;)
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L'Inde
dans Asie / Océanie
Le 07/04/2018 à 19:05, Picdelamirand-oil a dit :C'est juste un point de vue, aucun des participants ne remplis toutes les conditions par exemple le Rafale n'a pas de missile type Harm. Il vaut quand même mieux satisfaire facilement au cahier des charges que d'avoir des difficultés à le faire.
A moins qu'un missile anti-radar ne fasse justement partie des " des modifications spécifiques à l'Inde" évoquées par Vstol Jockey que tu cites plus haut. De ce qu'on m'avait chuchoté il y a un moment, un missile antiradiation d'origine russe faisait justement partie des armements que l'Inde voulait intégrer sur ses 36 premiers Rafale. Je ne sais pas où ça en est, j'imagine que les Spice sont prioritaires, mais ça finira par se faire un jour où l'autre.
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il y a une heure, Kiriyama a dit :
Au fait, est-ce que le radar du Rafale peut être installé sur d'autres avions (moyennant quelques modifications) ? Est-ce que l'on pourrait aussi vendre le système SPECTRA seul et l'installer sur un autre modèle d'avion ?
En fait c'est déjà le cas, le RBE-2 a volé sur d'autres avions, Mirage 2000, Mystere 20 et Fokker 100. BON, JE SAIS !! Ce sont des avions d'essai, haha !
Mais, plus sérieusement, tant qu'il rentre dans le nez et que la génération électrique est suffisante, aucun problème.
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- C’est un message populaire.
Le 19/03/2018 à 14:50, herciv a dit :J'ai une question de béotien. Sur quasiment toutes les config du rafale on voit les deux bidons de 1000 l. On les voit aussi sur quasiment toutes les images d'opération à l'exception des présentions aériennes. Dans ces conditions pourquoi ne pas avoir prévu dès l'origine un emport plus important en soute ou en réservoirs conformes ?
Comme cela a été dit, il y a deux types de réservoirs sur le Rafale (ils sont très faciles à distinguer les uns des autres avec un peu d'habitude) de deux capacités différentes.
Rien que ça, ça justifie pleinement l'usage de réservoirs pendulaires par rapport à une configuration interne. Cela offre de la modularité, et c'est absolument essentiel pour un avion multirôle.
Concrètement, cela veut dire que l'on peut équiper le Rafale comme on le souhaite en fonction de la mission. Pour de la défense aérienne de zone, on le dotera de réservoirs "légers" qui offrent de meilleures capacités d'accélération, de vitesse, et de maniabilité. Et on pourra même moduler la configuration avec 1, 2 ou 3 réservoirs "supersoniques" en fonction des besoins. Pour la frappe à longue portée, le ravitaillement ou les patrouilles de combat de longue endurance, on pourra équiper l'avion de 2 ou 3 réservoirs de 2000 litres. Et avec toujours la possibilité de larguer les réservoirs pour retrouver la pleine manœuvrabilité pour l'autodéfense.
Cela permet d'optimiser l'emport en carburant et les performances en fonction de la mission. Un F-35 qui est taillé dès le départ pour emporter tout son carburant en interne n'en sera jamais capable. Il ne pourra rien moduler. Donc pour la frappe longue distance, il est bien équipé, mais pour l'interception il sera toujours lourd comme un veau et avec une trainée infernale bien inutile.Après, pour les réservoirs conformes, c'est encore un autre débat. Malgré tout ce qui est dit, ils ont systématiquement un impact sur les performances pures, notamment pour la chasse et le dog-fight. Donc même si dans 90% des cas ils entrainent moins de trainée et moins de surconsommation que les réservoirs pendulaires, il sera toujours impossible de les larguer et de retrouver sa maniabilité maximale pour se défendre.
Mais ça encore, ça reste anecdotique.Le vrai truc c'est que les réservoirs conformes ont tendance à devenir "fixes". Ils ne sont pas très complexes à installer et désinstaller, mais en général on les laisse là où ils sont. Donc si le but c'est d'avoir plus d'autonomie parce qu'on ne fait que des frappes longue distance (cas des F-15E), qu'on est globalement un peu court sur patte en DA ou qu'on manque de points d'emports pour des armements lourds (cas de certains F-16, ou de l'Eurofighter), on les laisse en permanence.
Si ce qu'on cherche c'est de la souplesse opérationnelle, et qu'en plus on estime que notre avion n'a pas de problème d'endurance ou d'emport en charges lourdes (cas du Rafale actuellement), on préfère les réservoirs largables.Exemple: si le Typhoon était capable d'embarquer des réservoirs de 1500 ou de 2000 litres à la place des 1000 litres actuels, je ne suis pas sûr que le consortium communiquerait autant sur le développement de CFT. Idem pour le F-16, dont le réservoir ventral est quand même assez réduit, et qui n'emporte que très rarement des réservoirs de 2200 litres, pour des raisons que j'ignore.
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Tout à fait, mais la Marine avait quand même pris quelques marges de manoeuvre (en matière de hauteur sous hangar, de puissance des catapultes, d'ascenseurs, etc.) et fort heureusement. Elle ne pensait pas forcément Rafale, mais le Hawkeye était entré dans la réflexion, de même qu'un éventuel chasseur de future génération (par exemple, le Hornet 2000 qui allait donner le Super Hornet aurait pu être développé conjointement avec la France, avais-je lu dans les temps anciens des années 90).
Bref, là n'est pas vraiment la question. Mais effectivement, développer un PA destiné à tenir un demi-siècle sur l'eau pile poil autour d'un avion dont la conception est déjà ancienne, alors même que AUCUN autre avion naval de dernière génération ne respecte ces dimensions... ah bah ça tient au moins du courage, peut-être même de l'incompétence hein ! :P
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Merci pour les précisions @Picdelamirand-oil !!
Il m'a fallu quelques secondes pour comprendre que le Viki c'était le Vikramaditya et pas le Vikrant ! Haha !!
Et oui, ça a toujours été le soucis pour les Indiens: faire les choses dans l'ordre et s'y tenir. Franchement, concevoir et construire un porte-avions sans même connaître son air component, c'est assez foutraque. C'est pas inédit, on l'a fait avec le Charles, mais on savait qu'on savait pas (sic) donc on a pris des marges, on a pas calculé nos équipements pile poil pour le Super Etendard.
Autant pour le Vikramaditya construit par dessus un croiseur porte-hélico, qui plus est pas les Russes qui y calaient leurs MiG-29 dessus, je veux bien. Mais pour le Vikrant qui a pas encore toute sa vie opérationnelle, qui pourrait bien voir arriver des UCAV, des AEW, de nouveaux chasseurs lourds (l'envergure du F-35B c'est quoi, 60cm de moins que celle du Rafale à peine je crois) etc., tout calculer à partir d'un MiG-29 déjà obsolète ça n'a juste aucun sens ! Même les équipements du Cavour sur lequel le Vikrant est basé sont mieux dimensionnés !
[Rafale]
dans Europe
Posté(e)
Bon, on va peut être pas commencé à épilogué sur tous les sujets navals du monde sur ce topic, hein ?!
Pour le Rafale et ses armements air-mer, je rejoins @FoxZz° sur certains points, même si mon analyse de départ diverge un peu sur d'autres points.
Actuellement, le Rafale dispose de deux armements efficaces en air-mer: l'Exocet et l'AASM-Laser. Si tous les deux apportent une réponse intéressante, ils ne permettent pas de traiter la même menace, et n'ont pas le même usage tactique.
L'Exocet est vendu comme étant un armement capable de se frayer un chemin jusqu'à une cible de très haute valeur. C'est très mignon mais, dans les faits, c'est loin d'être vrai face à une menace moderne. Effectivement, aujourd'hui, discret ou pas, équipé de ECCM ou pas, un missile subsonique d'une aussi faible portée a autant de chance de dégommer un capital ship bien escorté qu'un lance pierre. L'Exocet embarqué par le Rafale, actuellement, est avant tout une arme d'attaque surprise, et une arme d'attaque coordonnée:
1- Si le but est de surprendre l'adversaire, de le prendre au dépourvu, ça peut passer. Et là, je parle de frapper une frégate ou un destroyer qui essaie de jouer à cache cache en utilisant le moins de systèmes actifs que possible (ce n'est pas un "excès de confiance", c'est juste une approche discrète), pas de frapper un porte-avions en plein coeur avec ses CAP, E-2 et AEGIS tous radars allumés.
2- L'Exocet est également un très bon moyen de diversion pour les attaques coordonnées: arriver par la droite (éventuellement après un gros détour) pour que l'escorte adverse se réorganise de ce côté là tandis qu'un SNA (ou d'autres vecteurs aériens ou de surface) attaquent le reste de la flotte par la gauche. Aujourd'hui, on aura donc plutôt tendance à le balancer sur des cibles "molles" ou des navires ASM/ASuW, laissant les FDA aux torpilles du SNA*. L'usage collaboratif est d'ailleurs mis en avant également dans l'usage 1-, la détection initiale de la cible en mode furtive pouvant être effectuée en amont par un autre vecteur (SNA, FLF, NH90, etc.), ce qui permet ensuite de lancer l'attaque Rafale/Exocet.
L'AASM-Laser est une arme anti-navire de facto. Elle permet de tirer de loin (relativement) et avec une grande précision. Ce n'est pas une arme pour prendre par surprise, ou pour faire des attaques saturantes. C'est juste aussi efficace qu'une GBU-12, mais ça peut porter à une cinquantaine de kilomètres. Du coup, contre une cible peu ou pas défendue, genre LPD, corvette, etc. ça suffit souvent très largement.
Cependant, il lui manque deux choses: la capacité de frapper une cible protégée (naturellement ou tactiquement) contre les illuminations laser (brouillard, projection d'eau ou de fumigènes, etc.) ; le guidage terminal autonome, qui ouvre la voie au tir de saturation.
Et c'est justement ce que pourrait proposer l'AASM-IIR/Laser: elle offre exactement les mêmes capacités que l'AASM-Laser actuelle, mais permet en plus de ça d'optimiser les effets militaires de chaque tir (par exemple taper dans le bloc moteur, faire un air-burst sur les superstructures, taper dans les silos VLS, etc.) mais aussi de se passer de l'illumination laser jusqu'à l'impact. Techniquement, ça permettrait à un Rafale de tirer ses bombes les unes après les autres, d'assigner chaque bombe à une cible au moment de l'approche via son laser (d'autres font ça avec une LAM, plus coûteuse) et de se carapater avant l'impact. Ou, plus simplement, de ne pas trop avoir à s'inquiéter d'éventuelles techniques de dissimulation laser.
Concrètement, ça permettra d'attaquer des cibles équipées d'une DA rudimentaire, de la classe Crotale/MICA-VL/ESSM pour rester dans ce qu'on connait. Alors oui, un Exocet aurait peut-être sa chance dans ce cas là, mais là n'est pas la question.
L'ESSENTIEL avec l'AASM-IR/Laser c'est que ce n'est PAS une arme anti-navire. C'est une arme multirôle. Le Rafale décolle avec 6 bouzins sous les ailes et il pourra traiter aussi bien un site SAM qu'une colonne de blindés ou une paire de corvettes lance-missiles. Sans avoir à CHOISIR avant le vol la configuration de l'avion !!!!
Et ça, c'est vraiment une ENORME avancée tactique par rapport à ce que proposer la concurrence, Super Hornet en tête.
Alors oui, tout ça n'est pas parfait. L'AASM-IIR/Laser n'est pas plus faite pour taper du capital ship que l'Exocet (enfin si, lui il est fait pour ça au départ, mais il n'en est plus vraiment capable depuis une paire d'années et ça ne va pas aller en s'arrangeant).
Mais au final, qu'est-ce que ça peut bien nous foutre ? Vous pensez vraiment qu'on envisage d'utiliser le CDG pour aller dégommer un CVN américain ou le Liaoling chinois? Qu'on s'attend à se battre seuls contre des cibles navales prioritaires avec nos SEULS Rafale ?
On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Aujourd'hui, le trio Rafale/Exocet/AASM nous permet de traiter seuls à peu près n'importe quelle cible navale jusqu'au destroyer, en faisant un usage intelligent de la tactique et du renseignement. Ce qui est déjà foutrement pas mal !! Et pour taper du plus lourd? Et bien on a des SNA, la possibilité d'attaquer avec plusieurs vecteurs simultanément et sous plusieurs axes, et si ça ne suffit pas, on a toujours l'option ASMP-A (parce que si on en est à détruire un CVN ou un CV Chinois, c'est que c'est envisageable)
Bien sûr, je suis le premier à me dire que ça ne ferait pas de mal au Rafale de pouvoir embarquer 3 ou 5 missiles anti-navire de croisière à têtes passives/actives type NSM. Mais, a priori, on va plutôt partir sur du missile anti-navire super(hyper?)sonique pour le futur, et ce sera très bien.
En attendant, on est pas à poil.
Et une AASM-Laser/IIR ne fera pas de mal en attendant. Pas tant en termes de capacités qu'en terme de polyvalence.
*Il s'agit d'ailleurs d'une constante de plus en plus universelle, et que les analystes les moins experts ont tendance à oublier. Dans une armée aussi diverse que la nôtre, équipée à la fois de chasseurs, de missiles, de torpilles, de SNA et de navires de surface, le but est d'EVITER le combat symétrique. On ne va pas aller chasser de la frégate ASM avec un sous-marin. Et on ne va pas aller chasser du destroyer anti-aérien avec du Rafale. Si on a pas le choix, on le fera, mais tandis qu'on peut combiner SNA/chasse embarquée, on le fera intelligemment (et en face ils tenteront bien évidemment de faire le contraire, ils sont pas cons).
@ProfAbsha merci de passer dans la session "Présentation" du forum :)