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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Il y a 20 heures, hadriel a dit :

    Faut voir à un peu plus long terme: le système de combat qui est en cours de conception maintenant (UCAV, modernisation du Rafale, munitions, réseaux) va entrer en service vers 2030, et devra rester efficace pendant une vingtaine d'années avant la prochaine vague de modernisation. Et donc de 2030 à 2050, l'armée de l'air devra assurer la frappe en profondeur conventionnelle (y compris sur objectifs mobiles, cf la revue stratégique) contre à peu près n'importe qui, et des campagnes aériennes soutenues contre des adversaire pas trop gros ou en coalition.

    Vu ces contraintes, on ne peut pas tabler sur une capacité à défaire une défense à base de S-300. La norme chez les puissances moyennes soucieuses de leur défense aérienne, ça va être une défense multi-couche intégrée et mobile, avec des radars dans des bandes différentes, des missiles longue portée avec autodirecteurs actifs ou IR et une liaison de données, des défenses de point autour des objectifs de haute valeur, et des chasseurs, le tout en réseau. Ca pose un gros problème à l'armée de l'air comme souligné dans la revue stratégique, et il faudra plus que des améliorations incrémentales pour le surmonter. D’où les études sur le drone FCAS, l'ASN4G hypersonique, etc.

    Alors, oui, mais...

    Bah déjà, est-ce que la France a vraiment comme ambition militaire dans la prochaine décennie de pouvoir contrer seule une puissance moyenne? Franchement, même si ça esquinte les égos de se dire ça, on peut très sérieusement se poser la question. Au rythme où vont les choses, que ce soit dans l'Armée de l'Air ou dans la Marine Nationale, on peut très sérieusement douter de notre capacité actuelle et future à intervenir seule contre un pays comme l'Algérie, l'Egypte, sans même parler de l'Iran évidemment. La question aujourd'hui que nos armées doivent se poser (et se posent déjà), c'est le maintien au statut de puissance de second rang (i.e. capacité à gérer 2 ou 3 points chauds mineurs type Afrique ou A-stan, et capacité à intervenir dans une coalition contre une puissance médiane, type Iran) sur un modèle similaire à celui des grands Britons, et si l'Armée de l'Air semble bien tenir la route, la Marine va devoir sérieusement se battre becs et ongles pour ne pas perdre son aéronavale dans les deux décennies à venir.

    Alors oui, je suis parfaitement d'accord, l'Armée de l'Air connait les enjeux, j'ai même écris un papier là dessus il y a un an dans DSI, elle investit énormément de ressource dans les problématiques d'IA, de big data, l'hypersonique, la détection avancée, la fusion de données inter-vecteurs etc etc.

    La question des munitions se pose néanmoins, et si un AASL ne sera pas l'armement parfait pour l'anti-A2AD, cet armement polyvalent ne pourra tout simplement pas faire l'impasse sur au moins une partie de la problématique, notamment la saturation des couches externes de la bulle de protection. Le tout aux côtés d'autres systèmes.

    Citation

    Si j'étais joueur, je parierais que l'armée de l'air va acheter des munitions à effets réduits, polyvalentes et pas cher dans un premier temps (donc type Smartglider), et des munitions longue portée, survivables et capables de frapper des objectifs mobiles dans un deuxième temps (soit un dérivé de missile antinavire, soit un engin quasi balistique, soit le SPEAR).

    Je pense que c'est l'idée. D'abord un armement plus léger et polyvalent que l'AASM (l'AASL, qui pourrait être le Smart Glider), puis un armement plus adapté pour frapper des objectifs à longue portée (et là je pense qu'il faut se pencher vers le successeur du SCALP).

    Pour le reste, je ne vois pas trop ce qui distingue l'option française de l'option britannique, le SPEAR n'étant pas radicalement différent d'un SDB-2 ou d'un Smart Glider, même s'il est propulsé.
    Certes, les Britanniques pourront utiliser le F-35, mais la furtivité passive n'est pas forcément la panacée non plus, à voir donc.

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  2. Il ne faut pas oublier l'échelle des rapports stratégiques. L'armée française n'est pas dimensionnée pour attaquer seule la Russie, la Chine, la Turquie, même l'Algérie je doute que ce soit véritablement dans ses cordes sans un "soutien d'artillerie" (i.e. 250 Tomahawk) allié.

    Ce que l'Armée de l'Air cherche à pouvoir contourner seule, ou en tous cas ce sur quoi elle cherche à pouvoir exercer une pression tactique réelle, c'est bien plus le S-300 que le S-400, et selon la version du S-300, une portée de 120/130km, surtout utilisé conjointement à des tirs de SCALP voire même de AASM depuis des avions profitant d'éventuels masques du terrain, ce serait déjà quand même vachement costaud.

  3. Il y a 2 heures, ascromis a dit :

    Quand quelqu'un prends l'exemple du conflit en Lybie comme exemple pour vanter l'efficacité de munitions quelles qu'elles soient dans un usage SEAD ou DEAD, je commences à plisser des yeux....

    Bien que vieux de 18 ans, l'exemple Serbe me sembles plus adapté (en prenant comme base un adversaire convenablement entrainé, une géographie et une météo moins favorables que l'Afrique du Nord, et un sens tactique plus développé).

    Disons que c'est l'exemple le plus récent où la France est intervenue "seule", enfin façon de parler.

  4. Le 17/10/2017 à 23:28, Deres a dit :

    Si tu commence à considérer qu'il te faut une centaine de projectile low-cost pour attaquer une batterie de SAM, alors au point de vue prix, ce sera équivalent à une dizaine de projectile dix fois plus coûteux.

    Et sachant que le prix t'apporte ne plus de la polyvalence et que le faible nombre limite le nombre d'avion nécessaire, le choix sera surement vite fait.

    Sinon, je pense surtout que l'intérêt de l'AASL pour MBDA est surtout de faire travailler ses bureaux d'études sur un projet "page blanche". 

    Oui, sauf que la munition spécialisée plus lourde ne pourra pas servir à autre chose.

    L'intérêt d'un armement type SDB-2 ou SmartGlider, c'est de pouvoir servir au CAS, à l'interdiction, et AUSSI à l'anti-A2AD.

    Ça ne veut pas dire que l'anti-A2AD se fera exclusivement à coups de SDB ou de SmartGlider, mais ces munitions ont été pensées pour jouer un rôle dans cette mission. Pas forcément en frappant le coeur d'une batterie S400 (d'ailleurs je pense que c'est plus la prolifération des S300 qui inquiète pour le moment), mais sa périphérie, en dégommant les camions de ravitaillement, en attaquant les lanceurs courte-moyenne portée qui sont postés aux alentours, en essayant de dégommer une batterie pendant qu'elle est en mouvement (tous les utilisateurs n'auront pas les ressources pour assurer une veille permanente et une redondance des capteurs et lanceurs etc.), le tout en coordination avec le tir de missiles de croisière, des missiles anti-radiation du brouillage de puissance, voire l'utilisation de drones ou de bombardiers lourds.

    L'intérêt, c'est donc bien la polyvalence avant tout, y compris pour l'anti-A2AD. Et comme pour toute munition polyvalente, c'est une question de compromis.

    C'est exactement comme pour l'AASM. Effectivement, elle ne vaut pas un HARM pour de l'anti-radar. N'empêche qu'en Libye, elle a tapé des SA-6 et des SA-2 aussi bien que l'aurait fait un HARM ou un ALARM, et en réalité même beaucoup mieux en terme d'efficacité de la frappe. Une SDB-2 ou une SmartGlider ne fera pas de miracles contre un S-400, mais elle permettra de faire ce que l'AASM peut faire, mais encore plus loin, et avec encore plus de saturation.
    Pas parfait, mais suffisant dans bien des cas.

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  5. Il est plus probable que la définition de l'arme évolue avec le temps et les essais menés par la DGA.

    Thales indiquait au Bourget qu'ils souhaitaient en effet une possibilité d'interface par induction. Il est tout à fait possible que la DGA ait dit "Nope ! On reprend l'interface des vieilles BAT/BAP, on va pas payer l'intégration sur ces lanceurs des techno à induction des roquettes Akuleus. Si vous la voulez, payez là".
    Ce à quoi Thales pourrait répondre, "Bon bah euh, ok, pas d'induction pour le moment", ce qui expliquerait qu'ils reviennent en Septembre précisément sur ce point (connecteurs à induction) évoqués par la presse en Juin.

    Idem pour le parachute. De ce qu'on m'en avait dit à la DGA en Juin, il n'y avait pas de parachute sur la munition. Mais si la bestiole est intégrée sur Mirage 2000D, pas spécialement réputé pour offrir des largages "softs" à ses munitions légères, il est possible que suite à des tests il fut décidé d'intégrer un parachute "réduit" pour stabiliser la bombe au largage.

    Par contre, en effet, il est évident pour moi que soit le parachute est largué après l'éjection de la bombe, soit il se met en torche pour ne pas gêner le guidage, parce qu'un parachute qui traîne au cul d'une bombe légère interdirait absolument toute utilisation contre cibles mobiles.

     

    Et sinon, oui, ce serait pas la première fois qu'un Senior Marketing Defense Chief Operator Generalisime Blabla se plante sur des détails techniques en conférence de presse, ou qu'un journaliste de Janes ne confonde deux de ses lignes de sténo.

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  6. Le 03/09/2017 à 18:34, Picdelamirand-oil a dit :

    C'est le même Radar mais il a 20% de portée en moins et il pèse 2 fois moins?

    Non, lol

    Le RC-400 c'est exactement le même radar que le RDY-3, ou plus précisément le RDY-3 c'est juste le nouveau nom commercial du RC-400 dans sa version "lourde", pour Mirage 2000 en gros. Et ce pour surfer sur le succès des RDY et RDY-2, qui pour le coup sont bien une évolution directe l'un de l'autre.

    Du coup, que le RC-400/RDY-3 fasse 80% de la portée en étant deux fois plus léger que les RDY/RDY-2, pourquoi pas. De toute manière, ça ne veut strictement rien dire et ça se voit que c'est bien un argument commercial, puisque le RDY et le RDY-2 n'ont pas la même portée déjà.
    Bref, faut pas trop se faire du soucis pour ce genre de discours. Mais je maintiens effectivement que l'option envisagée pour le changement de radar des 2000D, c'était bien un RDY-3 (ex-RC-400 donc) dans une version "light" plus proche de ce qui équipe les Mirage F1 marocain que de l'option "lourde" proposée par Thales pour le rétrofit des Mirage 2000 de chasse (notamment à l'Inde qui lui a préféré le RDY-2 si je ne dis pas de bêtise. Et le différentiel de portée entre les deux choix n'était certainement pas de 20%, loin de là)

  7. C'est exactement le même radar que le RC-400, ils ont juste changé le nom et corrigé des obsolescences.

     

    Sinon, pour la BAT120LG, elle ne dépend pas du RNV des Mirage 2000D mais est développée indépendamment. L'Armée de l'Air envisage, si le programme va au bout, de l'intégrer en priorité sous Mirage 2000D, mais en théorie la bombe pourrait embarquer sous Rafale ou drone si on en fait la demande.

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  8. Alors je ne sais pas si psk.blog a de meilleurs news que moi/nous, mais de ce que j'ai entendu, la RNV des Mirage 2000D devrait surtout leur permettre d'emporter des armements panachés, du genre GBU-12 ou GBU-49 sur l'emport double ventral, et des Mk-82 sous les points latéraux. D'ailleurs, si je ne dis pas de connerie, je crois que la configuration avait été validée sur Mirage 2000N il y a quelques années.
    Bref, je n'ai pas de détails, mais je ne serais pas surpris qu'il s'agisse de ce genre de trucs, genre l'emport de 2 GBU-49 sous le point ventral et de 2 GBU-12 sur les points latéraux avant (ou 4 Mk82 sur les latéraux avant et arrière), tandis que le second appareil de la patrouille embarquera 2 GBU, un canon et la nacelle de désignation.

    Autre possibilité, panacher la future BAT-120LG et des GBU sous le même appareil. Je serais franchement très surpris qu'il s'agisse d'autre chose. Panacher GBU-12 et GBU-49 sur le même point central n'a franchement que très très peu d'intérêt opérationnel.

    Théoriquement, ça offrirait à chaque patrouille la capacité d'embarquer un lanceur multiple de BAT-120LG, deux BGL et deux bombes GPS, ou un lanceur BAT-120, deux bombes guidées et 4 bombes lisses. Bref, un vrai panachage au sein de la patrouille, ce qui aurait bien plus de sens que de se faire chier à foutre deux bombes différentes sous le même lanceur double.

  9. Il y a 3 heures, Patrick a dit :

    ...meilleur que le RBE2 PESA et pas AESA j'espère... Sinon ça la fout vraiment mal que l'APG80 supplante le RBE2 AESA, même si les EAU ont payé 3 milliards de R&D aux US pour le faire développer (avec le reste du block 60)...

    Pourquoi ça ferait mal?

    L'APG-80 est un excellent radar, à bien des égards meilleur que le RBE-2 AESA, avec des fonctionnalités opérationnelles depuis des années alors qu'on ne les attendra pas avant la prochaine décennie.
    Bref, le radar en soit est vraiment excellent sur le F-16E.

    Là où le Rafale marque la différence, c'est toujours sur la fusion de données, les MMI et in fine le temps de réaction réduit pour le pilote.

    Mais, indépendamment, les systèmes et capteurs du F-16E sont véritablement excellents.

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  10. Le prochain qui parle du F-35, de la furtivité en général, de ses rêves, ses espoirs, ses fantasmes, du Tornado en Allemagne, de l'OTAN, de l'Amérique, de la Syrie, des chaussettes de sa grand-mère, et je ferme le topic pour la semaine !!

    Et franchement, Pic n'aurait pas posté un lien il y a deux heures, le sujet aurait déjà été fermé.
    Sérieusement, on peut pas s'absenter deux jours sans que ça devienne une cour de récréation ici !!!!!!!

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  11. Il y a 9 heures, ascromis a dit :

    Le tir sur cibles mobiles avec de la GBU-12 présente les mêmes contraintes, que ce soit un chasseur ou un Reaper qui tire: anticiper le point d'impact.

    Cela dit, je suis d'accord que la vitesse initiale de la bombe sera plus élevée avec un avion de combat à réaction qu'avec un MALE à turboprop, ce qui "épuisera" moins l'énergie cinétique de la bombe durant son vol.

    Concernant les problématiques aéro selon les niveaux de vol traversés par la bombe durant son vol, la problématique reste la même quel que soit le vecteur, les truelles ne s'amusent pas à voler radada pour larguer "par dessus l'épaule" en BSS, monsieur MANPADS reste un risque certain là-haut.

    Pour en finir avec ce crêpage de chignons, je tiens juste à dire que ces vecteurs, en dehors de leur caractéristiques dynamiques, ont quasiment les même capacités.

     

    TOUS les défauts que je pointe sont UNIQUEMENT dus à la faible vitesse de départ, et donc à la quantité d'énergie donnée à la bombe, c'est tout. Pour le reste, oui on est d'accord, et la GBU-12 s'en sort bien sur tous ces vecteurs, même si plus elle a de vitesse initiale, meilleure sont ses performances. Mais la BAT-120LG (parce que c'est d'elle dont il est question, la GBU-12 ne servait qu'à illustrer le propos) souffre encore plus d'être tirée à basse vitesse, c'est tout.
     

    Le but de la DGA c'est d'intégrer des solutions rapidement, via des briques technologiques et des procédures déjà éprouvées et testées, soit par nous, soit par des alliés.
    La BAT-120LG reprend le corps et l'interface de la BAT-120 (dynamiquement déjà intégrée sur Mirage 2000, et pas sur Rafale ou Reaper), la tête laser de la RGL du Tigre (qui apparemment est compatible avec la CDT GBU-12 sur le Mirage 2000D) et peut-être même la charge de l'obus de mortier 120mm. Histoire d'intégrer le tout vite fait bien fait.

    Pour le Reaper, ce sera pareil. On a bien pensé à des solutions nationales (y compris l'utilisation d'un dérivé de la munition Bonus) mais au final pour ce qu'on veut en faire et pour que ce soit le moins cher possible, on y collera sans aucune doute des Hellfire (opérationnels sur Tigre) et des GBU-12 (opérationnel sur Rafale et Mirage) qui sont déjà qualifiés et intégrés sur Reaper.

     

    il y a 42 minutes, bubzy a dit :

    N'y a-t-il pas moyen de rajouter un petit propulseur à cette bombe ? Pas forcément histoire de lui donner plus d'allonge (ça serait forcément le cas), mais pour considérablement améliorer l'enveloppe de l'opportunité de tir ! Ils t'en ont parlé ou pas ?

     Même réponse que plus haut: le but c'est de faire vite et pas cher. Avec l'ajout d'un kit de guidage, je ne pense pas qu'il y aura la place d'utiliser un propulseur sur cette bombe. Ce sera charge + propulseur (comme sur la BAP-100) ou charge + kit de guidage (BAT-120LG) mais pas les deux à mon avis.

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  12. Malgré tous les calculs, les taux d'échecs restent plus important, parce que... plein de raisons je suppose: le fait de tirer sur une cible mobile qui fait sortir la bombe de son domaine de vol (bon, c'est pas la faute de la bombe là, mais ça reste un problème bien plus commun depuis un tir Reaper), des conditions aéro imprévisibles sur une partie du trajet de la bombe etc etc.

  13. On parle du Reaper depuis le début, je ne vois pas où je fais d'amalgame. Les deux plate-formes (ATL2 et Reaper) ont des altitudes et vitesses de tir GBU-12 assez similaires.
    Et le taux d'échec sur ces deux plate-formes est considérablement supérieur que sur un chasseur, en grande partie parce que le comportement des GBU-12 tirées à faible vitesse est complexe et entraine des décrochages.

    L'ASPTT/BAT-120 devrait être encore plus courte sur pattes et plus sensibles à ces conditions de tir basse vitesse que la GBU-12, a priori (de ce qu'on en sait d'après les tests actuels).

    DONC, il est assez douteux qu'on dote les Reaper de cette bombe, sauf si Thales arrive à soigner aux petits oignons ses commandes de vol. Et de toute manière, les forces veulent du matos facile à intégrer et si possible déjà disponibles, DONC du Hellfire pour les Reaper, éventuellement des GBU-12.

    Mais si tu veux pinailler sur chaque virgule, je t'en pris. En ce qui me concerne, je trouve leur raisonnement solide et facile à comprendre là.

     

  14. Comment dire:

    -Reaper: vitesse de tir 180-220kts, voilure à longue allonge à la stabilité relative au moment des tirs, nombreux cas de GBU-12 qui ont décroché pendant leur vol avant d'atteindre leur objectif

    -Mirage 2000: vitesse de tir pouvant dépasser les 400kts, stabilité de tir depuis le point central, même pour les largages successifs, peu d'échecs de tirs GBU-12

    Je pense que quand les forces se plaignent du manque de fiabilité, de manoeuvrabilité terminale et de latitude d'emploi des bombes guidées tirées à partir des plate-formes à faible vitesse (ATL2 et Reaper), on peut leur faire confiance. Ainsi qu'aux ingénieurs de la DGA, mais si tu as plus d'expérience et de RETEX que toutes ses institutions réunies, je ne demande qu'à te croire sur parole.

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  15. il y a 26 minutes, ascromis a dit :

    Pourquoi le calculateur de bombardement d'un diesel serait-il plus performant que celui d'un Reaper ??

    C'est pas comme si le Reaper était certifié GBU-12 depuis un bon moment et était certifié GBU-38 plus récemment.

    Si on parle calcul pur, il n'y a aucune différence, à part que le M2000D embarque son calculateur CCIP à bord, alors que le Reaper à son calculateur CCIP au sol, au sein de la cabine de pilotage.

    J'aurais même tendance à dire que celui du Reaper est plus précis (pas de contraintes de volume, de capacité de calcul)

     

    Je parle du calculateur de bombardement en mode balistique. De ce qu'on m'en a dit à la DGA, le 2000D est capable de taper sans guidage dans un box d'un rayon de 50m depuis 15000ft (dans des conditions météo pas trop dégeu je suppose), ce qui permet un guidage laser précis même pour une petite bombe qui a des petites gouvernes. Après ça vaut ce que ça vaut.

    Le soucis ne vient d'ailleurs pas que du calculateur mais aussi du comportement de la cellule au moment du tir, sa vitesse etc. Quand on dit que le 2000 est une plate-forme de tir stable, ce n'est pas qu'une façon de parler.

  16. Exactement la même, ou un poil plus faible, et c'est pas sans créer un paquet de limitations sur l'usage de la GBU-12 depuis un ATL2. Le truc c'est que si la portée d'une GBU-12 est divisée par deux, elle frappe encore à 7km. Si la portée d'une BAT-120 est divisée par deux, elle tombe sous les 3km, et viser le "box" en balistique avec un Reaper avec la même précision que le calculateur de bombardement d'un Diesel... Mouais, j'ai de sérieux doutes.

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