Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

PolluxDeltaSeven

Moderateur
  • Compteur de contenus

    7 398
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    35

Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Il y a 11 heures, HK a dit :

    Ce qu'il nous manque ce n'est pas un SSK mais un drone autonome capable de faire des reconnaissances discrètes dans des zones d'intérêt, sans faire appel à un SNA.

    À mon avis on y arrive. D'abord avec des modules déportés comme le drone-torpille ASMX et la bouée-periscope Vipère, qui pourront être lancés à partir d'un SNA classique. Ensuite avec des bateaux mère (dronises ou non) comme le Sterenn Du. Et enfin avec de vrais sous-marins dronises et discrets,  un peu comme comme le SMX 26 Caïman présenté à Euronaval 2012.

    C'est exactement ça !

    Dans le contexte économique actuel, avec les problèmes de recrutement et de coût de la RH, dans des abords très fréquentés, le boulot qui était autrefois (Guerre Froide) alloué au couple SSK/Avisos sera repris par des moyens dronisés et, plus généralement, des systèmes automatisés pour la surveillance et la détection, l'intervention pouvant toujours se faire par des moyens aériens ou navals conventionnels.

    De toute manière, si on devait compléter la flotte de SNA par des SSK, il faudrait au bas mot 4 navires, ce qui coûtera aussi cher que 2 Suffren supplémentaires. Or, si la Marine avait le choix, c'est vers plus de SNA qu'elle se dirigerait !

    Mais elle n'a pas de pognon la Marine. Déjà, les Suffren seront taillés sur mesure pour des besoins minima, alors même que DCNS proposait d'intégrer une tranche supplémentaire avec des VLS si la Marine le désirait. Bah au final, c'est pas qu'elle veut pas, c'est qu'elle peut pas.

  2. Bon, c'est pas très grave. Le plus simple c'est de reproduire le texte en dessous du lien vers le tweet, et ceux qui veulent voir l'image n'auront qu'à cliquer ;)
    Revenons au sujet finlandais ;)

    Je serais assez surpris de voir quel avion va chercher à positionner Boeing in fine, et comment il va s'en sortir dans l'évaluation.
    Ceux qui me connaissent bien savent le peu de bien que je pense du Super Hornet, qui est l'avion avec le plus de défauts de conception de sa génération (même si ça n'en fait pas une bouse immonde pour autant hein !). Ils se sont retiré de la compétition en Suisse, rien ne dit qu'ils décrocheront le second batch de nouveaux avions de combat au Koweït, et ils ont proposé le F-15 sur la plupart des marchés où la compétition était ouverte, et le Silent Eagle reste évoqué comme un candidat possible pour la Finlande.

    Bref, on dirait que pas grand monde ne croit au Super Hornet, y compris les opérateurs du Hornet initial (à part l'Australie), et je ne serais pas surpris que Boeing cherche à positionner son Advanced Hornet (qui corrige la plupart des défauts du Super Hornet) aux côtés de son Silent Eagle.

  3. Si on suit ta logique, P4, on aurait du interdire aux Anglais de mettre des missiles ASTER sur leurs destroyer Type 45 parce qu'ils avaient quitté la plate-forme Horizon que seuls les Italiens et Français ont conservé ? Et on aurait du refusé la vente des Tigre ARH aux Australiens parce qu'ils y ont mis des missiles et roquettes US (missiles qu'on a fini par adopter aussi d'ailleurs)
    On aurait du refuser de vendre des pièces détachées à tous les clients de Mirage III et Mirage 5 qui ont intégré des armements américains dessus ? Sans même parler des Mirage suisses avec SNA US.

    Vouloir vendre des packages plutôt que des produits, c'est ce qui fait qu'on a raté la vente de Rafale au Maroc, entre autres facteurs.

    DCNS n'est pas Thales, ou MBDA. Si DCNS arrive à vendre des coques, tant mieux, si MBDA arrive à vendre les missiles qui vont dessus et Thales le SNA, tant mieux aussi, mais s'ils n'y arrivent pas, DCNS a autre chose à foutre que se tirer une balle dans le pied juste par patriotisme et esprit d'équipe vis-à-vis des autres industriels français.

     

    Le seul procès d'intention qu'on peut faire éventuellement, c'est envers l'alignement Australien vis-à-vis des USA. Mais leur reprocher ça, ce serait hautement stupide et ignorant du contexte économique, géopolitique et opérationnel de la région.
    Mais à partir du moment où ils établissent deux marchés différents, un pour le système d'arme, et un pour la coque des sous-marins, DCNS serait franchement con de ne pas postuler pour ce dernier pan du marché, surtout si ça lui permet de trouver un premier client pour son nouveau SSK océanique (qui pourrait bien trouver d'autres débouchés, en Inde notamment, mais aussi en Asie du Sud Est et au Moyen-Orient à terme). Des marchés qui, eux, ne seront sans doute pas scindés en deux et permettront des ventes de systèmes d'armes, de torpilles et de missiles français.

     

    Non vraiment, comme FATac, je ne comprends pas le raisonnement. Si les Australiens n'avaient pas déjà sélectionnés un système d'arme américain, oui, on aurait pu trouver ça débile que DCNS s'abaisse à proposer des équipements US quand des équivalents français existent. Mais dans ce contexte particulier, je ne comprends pas le raisonnement.

    Après, peut-être que DCNS perdra tellement de pognon sur ce marché que ça les coulera, va savoir. Mais on en sait rien, et que le SA soit US ou Français ne changera rien à ça.

    • Upvote (+1) 3
  4. il y a 8 minutes, P4 a dit :

    Si le S80 de Navantia avait été dans les clous il aurait été choisi comme l'on été leur batiments amphibie et leur frégates, c'est en ce sens que DCNS se Navantia-lyse, a savoir que DCNS permet au USA de vendre non seulement leur système de combat mais aussi leur armement, torpilli, misille anti navire et pourquoi pas les TAC-TOM alors qu'ils sont incapable de proposer un sm complet, j'ai de la peine our DCNS.

    DCNS ne s'est pas "navantiatisé", dans le sens où l'industriel français ne s'est pas "abaissé" à intégrer du matos US pour remporter le marché. Le système d'arme et l'armement US était partie intégrante de l'appel d'offre australien !

    Tout le monde devait s'y plier, le choix australien du SNA US se justifiant par l'interopérabilité maximale demandée dans un contexte de montée en tensions durables dans le secteur Asie-Pacifique.

    A partir de là, DCNS aurait bien pu proposer un Shortfin Barracuda équipé d'un système d'arme 100% français à un prix concurrentiel, ils n'auraient même pas pu intégrer l'appel d'offre.

    Donc je ne vois pas vraiment pourquoi tu as de la peine pour DCNS. Ils viennent juste de prouver qu'ils sont capables d'emporter un marché quel que soit le système d'arme à intégrer. Est-ce qu'on disait "Oh mon dieu, les pauvres DCNS ! Ils sont obligés d'adapter les BPC russes aux hélico russes plutôt que de tenter l'impossible en imposant une vente de Tigre à la Russie !" ?? Certainement pas !

    • Upvote (+1) 2
  5. Il y a 7 heures, Alexis a dit :

    Sinon, sachant que l'Amérique est déjà intéressée au contrat, je ne vois pas tellement Washington faire du lobbying pour pousser l'offre japonaise. Ils ont déjà leur part, elle n'augmenterait pas si Tokyo remplaçait Paris, alors pourquoi se fouler ? D'autant que mettre en avant Tokyo risquerait de provoquer Pékin qui se méfie toujours du Japon - même si c'est aussi une propagande intéressée à usage interne.

    L'essentiel du point de vue de Washington c'est que les sous-marins de leur allié australien soient bons, afin d'être un appui appréciable dans la lutte d'influence avec la Chine.

    Et il semble que l'équipe d'évaluation australienne - où figure un amiral américain "à la retraite" :rolleyes: ... retraite active, le Pépé ! - ait jugé que l'offre de DCNS était la plus performante.

     

    Non seulement Washington se contrefout de soutenir Tokyo dans ce processus d'achat, mais Obama l'a clairement souligné dans une récente négociation: Washington ne soutient aucun candidat dans ce processus d'achat et ne souhaite faire aucune pression sur Canberra, pressions qui pourraient mener à des procédures longues et des retards que Washington ne souhaite pas. Les Américains ont leur part du marché quel que soit le gagnant, ils n'ont pas plus de billes dans la solution japonaise que française, et leur intérêt est avant tout que le contrat se déroule conformément au planning (à la fois pour des raisons économiques et opérationnelles).

     

    DCNS était le seul compétiteur à avoir à la fois l'expérience de conception et construction de sous-marins océaniques et l'expérience dans la production sous-licence de matériel stratégique à l'étranger.
    Ce qui a coûté le marché aux Japonais, c'est clairement leur manque d'expérience: ils pensaient que c'était dans la poche en raison du rapprochement politique entre les deux pays, mais ils ont oublié que ce genre de marchés n'est pas QUE une question d'enjeux politiques, mais que les questions opérationnelles et industrielles sont vraiment prioritaires (surtout aux vues de l'expérience australienne avec les Collins)

     

  6. Oui enfin, pour le prix, faut pas rêver non plus. Ils ont sans doute pas la même définition du "très proche" que nous.

    Tout dépend ce que l'on prend en compte dans le calcul. Un des gros avantages de l'AASM est sa durée de vie, notamment le nombre d'heures de vol et de rotations qu'il est capable d'encaisser avant de devoir être mis au rencard, par rapport à des GBU-12 ou 49 plus conventionnelles.

  7. Si on pouvait réduire DRASTIQUEMENT les hors-sujets sur le METEOR et les missiles en général, je vous en serais fortement reconnaissant (et ce n'est pas vraiment une demande de politesse)

    • Upvote (+1) 1
  8. Bien sûr qu'il est pertinent et légitime. Les performances dynamiques de chaque appareil comptent bien peu dans la balance, finalement.

    Quand au "à quoi ça sert", voir les deux dernières lignes de mon précédent post.

    On pourrait s'amuser à voir les avantages et inconvénients du choix indien vs le choix brésilien, mais ça n'est clairement pas le sujet du topic.

  9. Il y a 4 heures, Lezard-vert a dit :

    A vous lire, si je comprends bien, le Rafale pêche dans la supériorité aérienne? c'est assumé ? 

    On évite les grands prédateurs du ciel à l'allonge  plus importante ?  je ne pige pas cet aspect ... si on peut m'expliquer comment  s'y prendre  mis à part avoir le profil bas .... J'ai l'impréssion que c'est la lutte entre le grand arc et l'arbalète....

    Non, ce n'est pas vraiment ça.
     

    Il faut penser en flottes et en adversaires, pas en appareils et en capacités. Je m'explique:

    D'une part, au sein de l'IAF, on se contre-fiche de savoir si le Rafale est capable de descendre le Su-30MKI, puisqu'ils jouent dans la même court. Non, ce qu'ils veulent savoir, c'est comment une flotte de Rafale collaborant avec une flotte de Su-30MKI et supportée par une flotte de LCA (j'élimine volontairement de l'équation les Mirage 2000, Mig-29 et Jaguar pour simplifier le propos) pourra à la fois frapper dans la profondeur tout en assurant la défense locale et en interdisant les raids de bombardiers adverses et leur escorte de J-11.
    Et pour ça, il faut penser en flottes, en missions, en localisation des bases, en spécialisation des escadrons.

    Un avion medium est sensé pouvoir gérer une menace lourde, c'est tout son intérêt comparé à un avion léger. "Pouvoir gérer" ne veut pas nécessairement dire "être supérieur en tous points", mais s'il peut représenter une épine dans le pied au gros en face, c'est déjà très bien. De part son système d'arme plus avancé que celui du Su-30, le Rafale peut représenté une telle menace. Mais ce qui sera important, c'est de penser en terme de flottes. Une force comme l'IAF ne pourra pas compter sur ses seuls Rafale (ou Mirage 2000 et MiG-29 modernisés) pour contrer une incursion massive de J-11 et autres J-16 lourds, bien armés et bien défendus.
    Pour contrer ces intercepteurs et chasseurs-bombardiers lourds, l'arme la plus efficace sera encore le Su-30MKI guidé par AWACS: avec un plus gros chargement de missiles, une meilleure manoeuvrabilité à très haute altitude et une grosse autonomie en lisse, on aura là droit à des échanges de tirs massifs, un mur de missiles à très longue portée.

    Les chasseurs médiums (Rafale en tête, surtout s'il est équipé de Meteor, mais aussi MiG et Mirage modernisés) ne seront pas employés pour ce genre de casse-pipe. Mais en deuxième ligne de défense ou bien, pour les Rafale et Mirage, en auto-défense lors de missions de pénétration, ils pourront tout à fait se frotter en BVR à des menaces plus lourdes, du moment qu'ils ne se trouvent pas à affronter des vagues de plusieurs dizaines d'appareils.

     

     

    Ce qui est intéressant avec cet exemple, c'est que ça montre que les capacités d'un appareil ne dépendent pas que de ses performances pures, mais de son concept d'emploi et de son contexte opérationnel.

    L'IAF fait le choix de disposer d'une flotte d'appareils hétéroclite afin de contrer des menaces très diverses, sur un vaste territoire, dans des contextes géographiques variés (assaut à la mer, lutte en très haute montagne etc.).

    D'autres pays (Brésil par exemple) ont fait le choix d'un appareil unique, polyvalent, afin de contrer l'intégralité de leurs menaces

    Sur le papier, l'IAF pourrait très bien n'être équipée que de Rafale-like. Des appareils medium pourraient très bien remplacer le Su-30MKI dans leur mission Firewall, tout comme ils pourraient remplacer le LCA dans la défense locale.
    Mais cela changerait radicalement plein d'autres points d'importance stratégique, de la multiplication des fournisseurs à l'apaisement des susceptibilités régionales en passant par les intérêts industriels locaux, la vulnérabilité de la chaîne logistique, la spécialisation des pilotes etc etc.

  10. Le débat Su-30MKI vs Rafale est intéressant.
    On a l'air d'en oublier qu'on compare un intercepteur lourd à un chasseur moyen. Certes, ils sont issus de deux industries, et donc deux philosophies de conception, différentes, et ils ne disposent pas de technologies équivalentes, mais le Su-30MKI reste de la classe des F-15 modernisés, tandis que le Rafale, en terme de poids et de performances, est plus proche des dernières versions du F-16.

    Pour l'IAF, le Su-30 restera sont appareil hi-end de référence, celui qui fera les longues CAP, qui fera du firewall à coup de missiles BVR, mais aussi des frappes lourdes à longue distance.
    Le Rafale est sensé être un complément mid-end (le LCA faisant le lo-end) au Su-30, c'est à dire un appareil plus léger, moins orienté BVR, mais plus versatile, capable de tenir tête (sans chercher à en égaler toutes les performances) aux hi-end adverses (les Su-30 chinois du coup) tout en bénéficiant des avantages d'un appareil plus léger (logistique moins lourde, signature visuelle et radar plus faible, etc.)

    Tout ça pour dire que déjà, tenir tête à des Su-30, c'est pas si mal du tout. Même si les exercices en question ne sont pas représentatifs de conditions de combat réelles.

    • Upvote (+1) 3
  11. Ça a peut-être été fait loin des caméras, et peut-être que devant l'absence de réaction (ou le rejet de la patate chaude vers les clients export par exemple), le motoriste s'est permis d'ouvrir sa bouche un peu trop (je dis ça comme ça hein, vraiment j'ai pas plus d'insight que ça)

  12. J'ai survolé les 3 dernières pages parce que... parce que !

    Mais ce que moi j'ai eu comme information en "semi interne", c'est que si du côté du motoriste on commence à essayer de mettre la pression sur l'AdlA pour développer un truc un peu plus puissant, ce serait parce que on sent bien que les avancées technologiques chez les autres copains industriels du GIE emmènent tout doucement vers une plus grosse consommation électrique.
    Et apparemment, ce besoin en puissance supplémentaire aurait aussi comme intérêt d'anticiper ce besoin en production électrique, pour pas se retrouver comme des cons quand le MLU sera venu, en gros.

    A prendre avec des pincettes, j'ai rien recoupé du tout hein !

  13. Oh ne t'inquiète pas, je n'ai pas pris ça pour une critique du tout. Mais effectivement, tu marques un très bon point avec le Tu-22/Tu-22M. Bon, certes aujourd'hui le Su-35S est le seul Su-35 commercialisé, mais si jamais les Russes décident dans la nuit de nous pondre un Su-35M qui n'a rien à voir avec le Su-35S, j'aurais pas l'air con tiens ! :P

  14. Oh, ils ne se plaignent pas du M88, au contraire. Je pense qu'ils veulent surtout dire que eux à leur place auraient fait mieux, mais avec un peu plus de tact que moi ! :P

  15. Pour le EJ-200, on ne cache pas chez Dassault et Safran que c'est un excellent moteur, d'un point de vue technique et performances au banc. Bon, le soucis c'est plutôt que son FADEC est moins bien écrit que celui du Rafale et que les CDVE du Typhoon gâchent un peu les performances globales de l'appareil. Et apparemment, les outils numériques de diagnostique et d'entretien du moteur ne sont pas aussi bons que ceux du M88. Mais sur le papier, c'est un bon produit.
    Ce qu'on m'a dit chez Dassault, c'est en gros "si on avait un moteur comme ça, le Rafale serait un vrai X-Wing".

    Ce qui montre bien quand même que les performances sur papier c'est une chose, les performances en opération s'en est une autre

    • Upvote (+1) 1
  16. Oui et, comme je le disais, il s'agissait aussi de trouver des termes différents pour des appareils qui devront cohabiter un long moment avec chacun leur expression de la polyvalence.
    La question se posait assez peu en pleine guerre froide, quand les renouvellements (ou modernisations) de flotte se faisaient relativement rapidement.

  17. Je ne contribue pas au HS, je recadre le sujet, nuance ! :P

    Ceci étant dit, je trouve l'utilisation du terme "swing-role" à outrance dans la com' d'Eurofighter tristement révélatrice. Le "swing-role" tel qu'ils le décrivent, le Hornet le faisait en bien mieux dès la première guerre du Golfe.
    Il n'empêche que pour leur coeur de cible, le Moyen-Orient, ce n'est pas idiot du tout. Les monarchies de la péninsule "adorent" vivre sous la menace d'un grand méchant loup de l'autre côté du golfe, tantôt l'Irak, tantôt l'Iran. Ce grand méchant loup qui les inondera de barges de débarquements survolées d'une flopée de Mig-21 et de F-5 démodés mais innombrables (environ 60... Oui, on a le "innombrable" facile chez les saouds), et bien on aime bien l'idée de lui rétamer la gueule successivement à coûts de Brimstone puis d'AMRAAM, ou dans l'ordre inverse, comme on veut.

    Et, il faut bien dire ce qui est, ça reste des clients qui auront l'avantage du nombre, et qui continueront dans leurs procédures tactiques à attribuer une couverture aérienne en haute altitude à leurs avions d'attaque. Concrètement, c'est le "multirole" d'antan qui les intéresse: disposer d'une flotte unique d'appareils qu'on peut gréer tantôt pour la défense face aux innombrables cohortes de 4 ou 5 chasseurs isolés, tantôt pour la frappe de précision quotidienne étalée sur plus d'un an au Yémen (exemples choisis au hasard, toute ressemblance, coïncidence, etc etc.)

    Parce que bon, que l'on prenne la définition du swing-role ou du multirole, le Typhoon a des qualités intrinsèques qu'il convient de ne pas lui enlever. Certes, il a la capacité d'emport d'un Mirage 2000D légèrement boosté, mais il reste dans le même temps capable d'emporter un plein chargement de missiles air-air. Quand ce qui vous intéresse c'est de la défense de zone et que vous n'avez pas ou peu de profondeur stratégique, ce n'est pas si bête que ça comme choix.
    En l'occurrence, les configurations d'armement "swing-role" du Typhoon, actuelle ou prévues à court terme, sont plus cohérentes et intéressantes que celles du F-16C ou du F/A-18E, dès lors que l'accent doit être mis sur le contrôle de la troisième dimension.

    • Upvote (+1) 1
  18. Parfois, quand je modère, je comprends ma soeur quand elle me raconte sa journée de boulot en maternelle ... Dissipés qu'ils disaient ? :tongue:

     

    Bon, j'apporte mes deux centimes à l'opération "décode le langage commercial", vu que j'ai du me pencher sur la question pour mon mémoire.
     

    A la base, le seul vrai terme, c'est multirole. Quand on parle de déploiements à grande échelle, de vaste opérations aériennes, les planificateurs veulent savoir combien il y aura de chasseurs, d'avions d'attaque et d'avion multirole. (et encore, ça c'est valable pour les opérationnels. Pour les industriels et les acheteurs, bref du point de vue "outil de production", le "multirole" c'est n'importe quelle base qui permet de mener plusieurs missions, même avec plusieurs avions, du moment qu'on économise le développement de cellules nouvelles pour chaque rôle. Là on va retrouver les Mirage 2000, Tornado etc.) En France, on parlait quand même plutôt de chasseur-bombardier dans la littérature de l'époque.
    On notera que le multirole implique quand même une base "chasseur" sur laquelle on viendra greffer des fonctions d'attaque diverses. Un avion d'attaque subsonique capable de frappe à longue distance, de CAS, de lutte anti-hélicoptère, de frappe maritime... bah il est pas multirole. Un F-104 capable de larguer deux pauvres paires de bombes lisses, si. Life's a bitch bro !

    Mais depuis le Hornet et les versions avancées du F-16, "multirole" ne prend plus le même sens pour ces planificateurs qu'à l'époque du F-4 ou du F-104, ou des Mirage F1 et autres Tornado. On se retrouve avec des chasseurs capable d'assurer dans une certaine mesure leur propre défense, et surtout capables, après avoir largué leurs bombes, de redevenir de purs chasseurs couvrant l'arrivée des vagues suivantes de chasseurs-bombardiers.
    C'est ce que le "multirole" offre depuis une vingtaine d'année, voire un peu plus.

    Ce n'est pas tant le concept qui a évolué que la manière dont les nouvelles technologies permettent de l'exploiter.

     

    Mais bien entendu, pour les marketeux des différents fabricants, bah c'était pas suffisant. Et encore, je suis mauvaise langue. Parce que certains opérationnels et planificateurs aussi voulaient marquer la différence entre les anciens concepts encore opérationnels et les nouveaux appareils qui commencent à prendre le relai. C'est là que le swing-role est apparu. Pour marquer surtout la manière dont on passe rapidement d'un rôle à l'autre au cours du même vol mais aussi la réversibilité de l'action. On ne passe pas en mode air-air juste parce qu'on a fini la mission air-sol, mais parce qu'on a la possibilité de s'adapter en fonction du contexte tactique.
    Dans le swing-role, c'est la notion de bascule d'un mode à l'autre sans contrainte technique qui est importante.
    On notera d'ailleurs que le terme a été assez peu utilisé dans un but marketing avant que Eurofighter ne s'en empare pour le coller à son Typhoon, histoire de contrer le "omnirole" de Dassault avec un terme qui en jette et qui fait moderne.

    Le omnirole de Dassault, pour le coup, c'est un concept purement marketing, mais qui embrasse la totalité de la philosophie de conception du Rafale, de son système d'arme, et de ses armements polyvalents (MICA et AASM). Je ne vais pas revenir là dessus, j'en ai déjà parlé en long en large et en travers DANS LE TOPIC ADÉQUAT ! :P

    • Upvote (+1) 2
  19. Il y a 3 heures, DEFA550 a dit :

    Ce qui, de plus, n'a strictement rien à voir avec des modes entrelacés.

    Complètement, d'où mon étonnement sincère devant la vitesse à laquelle on est parti en grand HS des familles !

    latest?cb=20120922113943

  20. Vous pouvez me dire comment on en est venu à parler de l'entrelacement des modes de radar du RAFALE sur le sujet TYPHOON ??

    Le Typhoon, en Libye, n'était pas capable de repasser son SNA en mode air-air après avoir switché en mode air-sol, c'est pour ça que les Tornado étaient encore chargés de l'appui au sol (une mission qu'ils faisaient d'ailleurs mieux que le Rafale dans certains cas de figure, grâce au Brismtone en milieu urbain notamment).

    Le Rafale, depuis le standard F2, est capable de faire EN MÊME TEMPS de la frappe au sol et de la veille air-air, mais PAS avec le même outil. Par exemple, la frappe au sol peut se faire sur coordonnées GPS ou, un peu plus tard, avec désignation Damocles, pendant que SPECTRA et/ou le radar surveille la situation dans les airs.
    Bientôt, les Rafale en opération pourront utiliser le radar pour faire à la fois de la veille aérienne et du SDT voire de la reconnaissance de cibles au sol ou de surface.
     

    Mais je vois foutrement pas ce que ça a à voir avec les soucis qu'avait le Typhoon au moment de la Libye. Parce que si le but c'est juste de montrer que le Rafale faisait mieux à l'époque, bah oui ! Et le F-16 aussi, et le F-15E, et le Mirage 2000-5Mk2, etc etc. Mais on ne va pas faire 2 pages de débats sur chacun des concurrents du Typhoon pas dans ce topic svp

    • Upvote (+1) 2
  21. Le 10/03/2016à08:40, Dorfmeister a dit :

    Le Su-35S tel qu'on le connaît actuellement (Irbis E, Izd.117S et Glass Cockpit avec deux grands MFD) est le standard actuel de l'appareil. C'est le seul qui est produit et vendu. Après il est fort probable qu'à l'instar du Su-30MK on se retrouve avec des variantes (Su-35SK, Su-35SI, etc...) mais ça restera toujours une base de Su-35S.

    C'est bien ce qu'il me semblait. Le seul Su-35 qui est vendu actuellement, c'est le Su-35S, donc ça me semble un peu pointilleux que de vouloir absolument préciser. Pour moi c'est du même niveau que de vouloir préciser "Rafale C et B" au lieu de "Rafale" pour les ventes à l'exportation pour ne pas confondre avec le "Rafale A".
    Enfin bon, je comprends qu'on puisse être pointilleux, et je respecte la démarche ;) Mais quand je vois les représentants officiels et industriels russes parler du Su-35 tout court (c'était le cas au Bourget, où j'ai pu bien les approcher), je me dis que pour l'instant en tous cas, il n'y a pas de risque d’ambiguïté.

    Par contre pour la différence entre les variantes de Su-30, on est bien d'accord. Mais pour le coup, je précise bien dans l'article que les annonces officielles restent volontairement floues pour l'instant et que tout le reste ne serait que spéculation, pour le moment.

×
×
  • Créer...