Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

PolluxDeltaSeven

Moderateur
  • Compteur de contenus

    7 398
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    35

Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Il y a 10 heures, Ciders a dit :

    Je m'avance un poil peut-être mais le marché du Su-25 va être absorbé (et amplifié) par les drones.

    Et pour finir avec l'Asie centrale, le marché turkmène est à surveiller.

    Les drones vont reprendre les missions de nombreux Su-25, mais les avions LIFT et autres turbopropulseurs COINS auront aussi leur rôle à jouer. Mais certains utilisateurs vont aussi revoir leurs ambitions opérationnelles à la hausse et chercher à se doter d'avions plus polyvalents (c'est d'ailleurs ce marché que vise les LIFT modifiés en avions de combat léger).

    Pour le Turkménistan, effectivement, j'ai oublié de le lister, mais on en parlait un peu plus haut, ils se sont déjà ouverts aux fournisseurs européens (italiens en l'occurrence) et ils vont avoir des MiG-29 à remplacer. En plus il me semble que leurs relations se sont pas mal réchauffées avec l'Ouzbékistan ces derniers temps ?

    D'ailleurs, autre phénomène difficile à anticiper: l'effet boule de neige.
    L'apparition de biréacteurs modernes sur certains marchés (Asie Centrale, Amérique Latine, etc.) pourrait aussi pousser d'autres pays de la région à revoir à la hausse leurs ambitions techniques à l'occasion du renouvellement de leurs forces aériennes. Une vente de Rafale en Ouzbékistan (ou en Colombie d'ailleurs) pourrait conduire d'autres pays de la région à rechercher des avions de la même gamme plutôt que des Gripen/FA-50 par exemple. Ou en tous cas à accélérer/booster leurs processus de renouvellement.

    Bref, gardons l'oeil ouvert :)

     

    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  2. Il y a 2 heures, Ciders a dit :

    L'Ouzbékistan vit sur ses stocks depuis des années. Il n'y a pas eu d'achat de chasseurs et ils sont clairement à l'os, avec au mieux une trentaine de MiG-29 et de Su-25 plus ou moins opérationnels. Si on excepte les républiques montagnardes au sud, ce sont les seuls qui n'ont rien acheté depuis 1991 (bon les Turkmènes ont acquis des M-346 mais quand même).

    https://aviationsmilitaires.net/v3/kb/airforce/show/145/armee-de-lair-ouzbeke

    Pour le reste, l'usine de Tachkent a été fermée dans les années 2010 après des années de mort cérébrale lente.

    Les Biélorusses font de l'entretien et de la maintenance, de la modernisation aussi mais ils ne produisent rien. L'Ukraine... c'est compliqué. Les Chinois peuvent vendre du neuf mais pour l'heure, ils ne l'ont pas encore fait. Quant aux Indiens, ils n'ont à ma connaissance pas tenté de placer leur Tejas dans les parages.

    Alors je ne parlais pas spécifiquement de l'Ouzbékistan, ni spécifiquement des avions de combat, dans la partie que tu cites.

    Je disais juste que, globalement, l'éviction des Russes du secteur du soutien et de la logistique, pour tout un tas de raisons (sanctions, éloignement diplomatique volontaire, redirection des stocks vers leurs propres opérations, etc etc.), va nécessairement conduire des pays à accélérer le renouvellement de certaines flottes et à ce tourner vers de nouveaux fournisseurs.
    Et c'est valable aussi bien dans le secteur des munitions que des véhicules terrestres, des avions, des hélicoptères, etc etc.

    Quand j'ai cité la Biélorussie, l'Ukraine, la Chine ou l'Inde (et j'aurais aussi pu citer plusieurs pays OTAN d'Europe de l'Est), c'est uniquement parce que ce sont des fournisseurs secondaires sur ce marché de la logistique aux standards russes (munitions aux calibres russes, modernisation de véhicules soviétiques, fabrication sous licence de matériel russe, construction/stocks de pièces détachées, etc etc.). En tous cas, ils l'étaient jusqu'à récemment, mais ça pourrait ne pas durer. C'était juste un argument parmi d'autres pour expliquer en quoi de nouveaux marchés, tous secteurs confondus, vont s'ouvrir prochainement.

     

    Pour revenir plus spécifiquement sur le secteur des avions de combat, on voit bien en Indonésie, en Serbie, au Bangladesh et maintenant en Ouzbékistan que les Russes semblent exclus d'office de certains marchés de renouvellement du MiG-29/Su-27/30. Si on s'attendait avant 2022 à ce que le phénomène s'accentue, notamment à cause du manque d'attrait pour le MiG-35 et l'arrivée de nouveaux acteurs asiatiques intéressants, on sait maintenant que le phénomène va aussi s'accélérer, aussi bien pour les utilisateurs de MiG-29 que de Su.

    Outre les 4 pays cités dans le paragraphe ci-dessus, et bien évidemment l'Ukraine, il va sans doute falloir surveiller de près ce qui va se passer à plus ou moins long terme en Algérie, en Ethiopie, au Kazakhstan, en Azerbaïdjan mais aussi et surtout au Pérou, en Malaisie et au Vietnam notamment.

     

    • Upvote (+1) 1
  3. il y a 23 minutes, Hirondelle a dit :

    Hmmm, les suédoises, j’aimerai !

    Sérieusement ?! L'humour de beauf, en 2023 ? Désolé les gars, mais ça commence à me fatiguer un peu ce disque rayé...

    (C'est un message général, pas contre toi en particulier. Je m'emploie à recadrer systématiquement sur ce sujet, on a eu trop de débordements ces derniers temps)

    il y a 46 minutes, Hirondelle a dit :

    Et peut-être que le E7 est la seule «grosse » plateforme, disponibles là, sur l’étagère, et nativement adaptée aux équipements des bleus.

    De ce que j'ai pu voir des chiffres de l'un et l'autre constructeur, le nouveau Erieye ER du GlobalEye propose des performances largement supérieures (en portée) à la version actuellement opérationnelle du MESA qui équipe le E-7 actuel.
    Je pense que les E-7 nouvelle génération qui équiperont notamment l'USAF (et peut-être l'OTAN) auront des performances améliorées également, mais globalement on est sur des systèmes très similaires et des plateformes pas si différentes que ça en terme de dimension. Après, l'E-7 a potentiellement plus de génération de puissance, c'est vrai.

    il y a 51 minutes, Hirondelle a dit :

    Moi, ce qui m’agace, c’est que le radar MÉSA est vendu pour faire du 360 degrés, mais que je ne vois pas où sont les antennes pour les stricts secteurs avant et arrière. Si quelqu’un a des lumières..?

    A moins que ce soit ne ch’tite antenne sous le radôme noir:

    Les radars latéraux sont intégrés dans deux faces planes qui soutiennent le "top hat". Le top hat, lui, intègre effectivement une antenne secteur avant (radôme noir) et en option une antenne secteur arrière.

    Cette architecture est plus lourde mais effectivement plus polyvalente.

    L'Erieye ER est proposé avec des antennes avant et arrière en option, mais je ne sais pas à quoi elles ressemblent.

    il y a 41 minutes, Hirondelle a dit :

    Peux tu me dire à quoi servirait un Searchmaster en complément du Erieye ?

    j'aurais dû mettre le Searshmaster entre parenthèse :tongue:

    Le GlobalEye, tel que vendu aux Emirats, est équipé de l'Erieye dorsal et d'un radar maritime ventral (italien), en plus d'une boule optronique. L'idée c'est surtout de pouvoir en faire un engin réellement polyvalent dans un environnement saturé, en attribuant des fonctions différentes aux différents senseurs et surtout aux opérateurs embarqués.

    Je ne sais pas si la Suède a gardé cette option ou pas (ça ne me surprendrait pas que oui, l'environnement de la Baltique étant tout aussi bordélique que celui du Golfe).

    Mais effectivement, pas sûr que la France en ai réellement besoin. L'Erieye, comme le MESA ou le radar actuel des Sentry a déjà des fonctions air-mer très poussées (j'en sais quelque chose pour l'avoir constaté de visu), mais ce sont des radars taillés pour la longue distance, le radar ventral étant complémentaire pour combler l'angle mort sous l'avion. Franchement pas sûr du tout que dans nos usages on en ait l'utilité, mais je l'ai glissé au cas où, sachant qu'on aura déjà intégré le Searchmaster sur une ou plusieurs plateformes Falcon d'ici là (on croise les doigts).

     

     

    • Merci (+1) 1
  4. Tiens, je profite d'une accalmie sur ce thread pour aborder un sujet que j'ai un peu de mal à cerner: le remplacement de l'APG-81 par l'APG-85 ?

     

    De ce que j'ai compris, les premiers APG-85 doivent-être livrés dès le Lot 17, en 2025. Ce qui me semble extrêmement rapide pour un nouveau radar.

    Du coup je me demande:
    Option 1 - Si l'APG-85 est réellement un tout nouveau radar, qui est développé en secret depuis l'annonce du Block 4, en gros.
    Option 2 - Si c'est surtout une amélioration de l'APG-81 qui a pris de telles proportions (tant sur le plan hardware que software) que Northrop Grumman et LM sont parti du principe que ce serait plus simple d'en faire un nouveau radar, quitte à réutiliser des briques de l'APG-81?
    Option3 - Un mélange de tout ça ?

    Il me semble qu'il avait toujours été envisagé un MLU de l'APG-81 autour de 2025, notamment avec une antenne GaN. Raytheon espérait d'ailleurs pouvoir monter à bord du radar du F-35 à cette occasion. Mais au final, plutôt que juste une nouvelle antenne et une nouvelle variante du -81, on part sur un nouveau radar. 
    Perso, j'ai l'impression que ça conforte l'Option 2 ou l'Option 3: en changeant l'antenne, ils se sont rendu compte qu'ils devaient changer aussi certains aspects hardware du radar (refroidissement notamment), et donc en modifier l'architecture générale, ne permettant pas d'en faire une simple évolution interchangeable de l'APG-81. Sachant qu'il aurait fallu de toute manière changer aussi les calculateurs et toute la partie software, autant en faire un nouveau radar.

    @Picdelamirand-oil @herciv @Stark_Contrast @Patrick et tous les autres, vous en pensez quoi ?

     

    Et au-delà de cette question matérielle, quid des performances ? Quel est le gap attendu entre l'APG-81 et l'APG-85 ? Parce que si on est vraiment sur un game changer pour le F-35, plutôt qu'une simple amélioration incrémentale, ça risque de faire vraiment mal à la concurrence, ou en tous cas les pousser à booster leurs investissements pour ne pas se laisser distancés.

     

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 2
  5. Le 18/11/2023 à 04:26, Patrick a dit :

    Et pourtant, dans la PATMAR, Dassault sont très actifs et très revendicatifs...

    Et la connexion Thalès-Dassault est également bien réelle.

    Oui, parce que Dassault est un intégrateur dans le domaine de la PATMAR depuis qu'ils ont récupérer Breguet, donc ça fait un moment. L'Atlantique 2 c'est eux, pas Thales. Et d'ailleurs, sur la question PATMAR/SUMAR, Dassault et Thales sont tout autant (voir un peu plus) concurrents que partenaires.

     

    Sur les AWACS, c'est bien différents. Aucun industriel français n'est présent sur ce secteur (le seul européen actif ici, c'est Saab), mais si un système devait être développé, ce serait autour d'un radar, pas d'un avion ni même d'un système de combat. Autrement dit, ce n'est ni un avionneur ni un intégrateur qu'il faut pour initier ce projet, mais bien un radariste.

    La seule semi exception, c'est le Boeing E-7, mais ça tient au fait que Boeing savait pouvoir compter sur les solutions déjà matures de Northrop Grumman pour équiper son Wedgetail. Et NG a d'ailleurs énormément pesé dans la définition de l'architecture globale du système lors de la création de l'appareil pour l'Australie. Mais partout ailleurs dans le monde, c'est bien le radariste qui est à la manoeuvre. 

    Le 18/11/2023 à 09:01, capmat a dit :

    Ce n'est pas une affaire de bisounours, c'est une affaire de géométrie de la géographie.

    Les capitales des pays où la France vend des armes stratégiques (Rafale, sous marins) ont une latitude moyenne (07°30' Nord) qui se superpose très précisément à la latitude moyenne des "capitales" de nos outre mer.

    Ce que tu nommes l'effet bisounours est en réalité l'effet des accords stratégiques associés aux ventes d'armes, en lien direct avec nos présences Indo-Pacifique et Caraïbes.

    Il faut préciser que j'avais fait ce constat avant l'événement "AUKUS", mais la latitude moyenne des pays acheteurs n'a pas beaucoup changé car il reste dans l'hémisphère Sud Brasilia et Santiago du Chili en tant que clients de sous marins français,

    et depuis Jakarta, nouveau client du Rafale, se situe aussi dans l'hémisphère Sud.

    Je sais que c'est ta marotte, mais franchement la position de nos DROM-COM n'a pas grand chose à voir avec la disposition de nos prospects et clients.

    Le seul lien, c'est que nos DROM-COM nous donnent une présence mondiale, et donc une ambition mondiale. Mais nous restons une nation moyenne sur le plan industriel et diplomatique, et nous n'avons pas les moyens de nous imposer commercialement dans les "pays du nord" face à des industries locales du même niveau (ou quasiment du même niveau), ni de concurrencer directement les "grandes" nations industrielles et diplomatiques, toutes dans le nord également.

    De facto, il nous reste les "pays du sud" (dans le sens "Sud Global", même si je n'aime pas cette expression, et pas forcément dans le sens "hémisphère sud") comme clients. Mais si on pouvait vendre dans le Nord, ne t'inquiète pas que nos industriels le feraient ! D'ailleurs, de facto, ils le font. Mais quand de gros contrats stratégiques sont signés, par exemple avec la Corée du Sud, c'est pour des Joint Venture et des transferts de technologies (voir le marché coréen des hélicoptères), pas pour de l'exportation à proprement parler.

    Bref, c'est un peu hors sujet, mais tout ça pour dire que niveau AWACS, la plus grosse possibilité de coopération qu'il nous reste, bah c'est à mon sens :

    - Avec la Suède, et pourquoi pas en embarquant la Grèce avec nous, si on veut partir sur une base Falcon + Erieye + SearchMaster
    - Avec l'Inde, en se basant sur les travaux qu'ils mènent actuellement sur le A321 Netra MkII 

    Ça tient à la fois à des logiques industrielles et à l'historique des partenariats menés avec ces deux pays, mais aussi à la disponibilité sur un marché saturé par Boeing. Les coordonnées géographiques de nos DROM-COM n'ont pas grand chose à voir là-dedans (et même rien, en réalité).

    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 3

    AASM

    Il y a 20 heures, BPCs a dit :

    Avec le nouveau propulseur à réacteur prévu sur l'aasm et les booster dispo (notamment celui de l'astér 30, ce devrait ztez facile de proposer quelque chose.

    Absolument rien, mais alors rien, ne dit pour l'instant que ce nouveau propulseur serait doté d'un réacteur.
    Bien au contraire, pour des questions de stockage, maintenance, manipulation, emport, qualification et largage, Safran aurait tout intérêt à conserver une propulsion à poudre, mais en l'améliorant (dual impulse, peut-être ?). A moins de vouloir vraiment différencier sa gamme, notamment pour l'export, mais je suis dubitatif.

    Prenez vos distances avec le papier de EDR. Je connais l'auteur, il lui arrive parfois de se mélanger les pinceaux. Déjà, le 150-200km, c'est son interprétation. Ensuite, ça se base sur les chiffres de l'AASM 250, pas sur ceux d' l'AASM 1000.

    Bref, prudence et patience.

    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 1
  6. Il y a 23 heures, MatOpex38 a dit :

    le Monde mange à tout les râteliers(pas le seul), reçoit des fonds de fondations étrangères (lobbies) donc reste dans sa vision de son propre progrès, ça rappelle pas un morceau de deep purple  ? :wacko:

    Ce genre de réflexion sans aucun fond, ni pertinence, ni lien avec le sujet, tu peux les garder pour toi ! 

     

    • Merci (+1) 2
    • Upvote (+1) 2
  7. Il y a 4 heures, Ronfly a dit :

    Comme tu connais mieux l'économie que moi, pourrais tu me permettre de connaître réellement l'écarts en PPA. Juste que je me fasse une idée plus précise. Ça me permettrait d'apprendre du coup. Si c'est pas trop "lourd" pour toi bien sûr.

    Merci d'avance

    Fin HS

     

     

    Il y a 10 heures, Boule75 a dit :

    Ça commence à être lourd.

    Apprenez un peu d'économie, tenez compte de l'inflation et des effets de change, et arrêtez de citer les journalistes paresseux (ou les publireportages).

    Ensuite on constatera effectivement que les USA sont moteurs dans la course à l'armement avec la Chine, et que c'est une gabegie.

    Les comparaisons à l'arrache ont vraiment leurs limites.

    Il y a 11 heures, clem200 a dit :

    Je crois que ça mérite un léger recentrage avant d'arrêter ce combat idiot 

     

    Selon toi les européens sont naïfs et les allemands arrogants. En plus d'être un peu con puisqu'ils achètent américains et israélien pour des raisons que tu trouves insuffisantes en contreparties financières, industrielles et sécuritaires. 

    Bha moi ca me convient pas comme arguments et c'est cela que je trouve d'une extrême arrogance, très Franco Française pour le coup. 

    Juger les choix de l'autre de cette manière, sans se mettre à sa place, juste en estimant au final que l'autre est débile ... C'est avec cette mentalité qu'on ça droit dans le mur 

     

    Après si tu estimes que le lobbying industriel de l'industrie de défense allemande est trop faible mar exemple, ok c'est un argument 

     

    Moi à la base je souhaite simplement débattre, pas qu'on se foute de la gueule des Allemands ou de moi-même

    Non mais en fait non !

    vous allez arrêter vos gamineries, vos concours d'égo à la con et vos hors-sujet TOUT DE SUITE !

    Sinon je vous ban pour un mois et je ferme ce fil de discussion !

    raz le bol de devoir gérer une ambiance de récréation de maternelle ! 

    • Merci (+1) 2
    • Upvote (+1) 2
  8. il y a 20 minutes, Patrick a dit :

    En Australie c'était pourtant prévu c'est même pour ça qu'ils ont été acquis, qui plus est avec un tremplin qui ne peut servir à aucun autre aéronef, à moins que les australiens rachètent des Harrier? (ou des Rafale M :laugh:). Quant à la turquie elle a finalement été interdite de F-35 mais comptait bien utiliser le TCG Anadolu pour, et envisage maintenant de faire décoller des drones kizilelma depuis ce navire.

    Je ne comprends donc pas bien l'argument.

    Nope, l'Australie n'a jamais prévu de les équiper d'avions. Le pont d'envol des Canberra n'est d'ailleurs pas compatible avec la chaleur produite par les réacteurs du F-35 (comme pour le Juan Carlos, et contrairement au modèle turc, doté du bon revêtement dès l'origine).

    S'ils ont gardé le pont incliné, et je ne plaisante pas, c'est uniquement parce que redesigner le navire pour l'enlever aurait coûter trop cher (plus cher que de faire des travaux ultérieurs pour changer le revêtement et l'adapter au F-35, en gros) et qu'ils n'ont de toute manière pas le besoin pour un pont plat aussi long avec autant de spots de décollage pour hélicos.

    Bref, en résumé:
    - Juan Carlos I : compatibilité pleine avec le Harrier, pas avec le F-35
    - Canberra et Adelaide: compatibilité théorique avec le Harrier (le pont est OK, mais il manque toutes les servitudes et équipements associés), pas avec le F-35
    - Anadolu: compatibilité avec le F-35B (et, par extension, le Harrier et tout un tas de drones, mais c'est pas le propos)

    • Merci (+1) 4
  9. il y a une heure, clem200 a dit :

    Ils payent pas seulement un sous-marin sur deux depuis des dizaines d'années ? 

    C'est un peu plus compliqué que ça. En théorie oui, sur la partie production, mais dans les faits ils financent pas mal de gros projets de R&D, et permettent aux Allemands de maîtriser (et continuer à maîtriser) certaines technologies assez pointues dans le domaine (lancement de missiles, sas plongeurs de grandes dimensions, etc.)

    Bon après on est hors sujet, on va éviter de trop en parler ici.

    • Upvote (+1) 1
  10. Bah disons que ça coûte cher et, concrètrement, pour leur marine, ça ne servirait pas à grand chose.

    Donc oui on se doute qu'ils hésitent un peu 

    Il y a 5 heures, herciv a dit :

    Il n'y a pas que moi qui trouve que l'Espagne met du temps à se décider. Garrot Jennings aussi. Mais il est un peu sec en causalité.

     

     

  11. Il y a 4 heures, faltenin1 a dit :

    Il y a pourtant un adage disant "train as you fight, fight as you train". Je me demande si en s'entraînant sur le matériel ancienne génération nos pilotes seront capables d'exploiter au mieux ke matériel nouvelle génération en cas de besoin.

    Euh... Bah disons que perso, quand j'ai tiré pour la première fois avec un HK416 (et première fois avec un fusil d'assaut tout court d'ailleurs), je suis plutôt content de pas avoir eu à gérer en même temps des JVN, une radio tactique, des simu d'explosion à côté de moi, une météo de merde et une tourista. Pourtant je suis a peu près sûr que ça aurait été plus proche d'une vraie situation de combat hein ! 

     

    L'idée n'est pas de dire qu'ils doivent s'entraîner avec du matos d'ancienne génération, juste de dire que pour un vol de transformation d'un jeune pilote qui doit simplement se faire la main sur le Rafale après avoir fait ses preuves sur PC-21, Alpha Jet, Mirage 2000C ou quoi que ce soit, je ne suis pas certain qu'on s'amuse directement à lui balancer des alertes illumination laser, des départs missiles assaillants et des évasives à 9g en radada. Enfin, j'espère pour lui et ses boyaux.

    Ensuite, de manière générale, le "train as you fight" a ses limites, celles de la simulation. Aujourd'hui, un PC-21 pourrait théoriquement simuler une menace départ missile. Et dans un exercice type Red Flag, personne ne tire de vrais missiles. Il n'y a pas de plumes à repérer pour les DDM, qu'ils soient NG ou non. Tout est simulé. Dès lors, l'avion peut bien voler avec un DDM, un DDM-NG ou un balast rempli de sable que ça ne changerait rien en termes de niveau d'entraînement, vu que ce qui compte c'est le niveau de la simulation.

    En opération, je ne sais pas trop comment ça se passe. On vole par patrouilles de deux en France, et j'imagine que si un des avions détecte un départ missile, les deux entames évasives et séquences de leurrage. Dès lors, à défaut de mieux, un avion sur deux équipé de DDM-NG c'est déjà mieux que rien.

     

     

    Bon après, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit: évidemment que plus c'est mieux que moins, et que je préfèrerais que tous nos appareils puissent être équipés de Talios, DDM-NG, OSF dernier cri et radars AESA. Sauf que ce n'est pas le cas, et que dans ce contexte il faut apprendre à partager intelligemment.

    Et puis, pour reprendre ce que tu dis, vu que la vraie vie c'est de la merde et qu'on aura pas toujours le meilleur équipement pour aller à la guerre, autant s'entraîner AUSSI avec du vieux matos, au cas où un jour il ne nous reste plus que ça à utiliser au front.

    • Upvote (+1) 1
  12. Il y a 15 heures, Mobius1 a dit :

    mais aussi ISRAELIEN ?!? :blink: Au dépend d'une industrie Germano-européenne?

    Et pourquoi pas ?

    Les Israéliens (et les Italiens) acceptent de financer la R&D de l'industrie sous-marine allemande, ce que nous ne sommes pas prêts à faire (on soutien NOTRE industrie sous-marine).

    Les Israéliens acceptent de transférer le savoir faire et une partie importante de la production de missiles antichars avec les Allemands, ce que nous ne sommes plus prêts à faire. Pour rappel, après une première phase de collaboration franco-allemande très efficace sur les missiles, ce sont les Français qui ont claqué la porte au nez des Allemands pour TOUS les projets de la deuxième phase de collaboration (missile antichar qu'ils ont fini par faire seul après qu'on ai acheté... des Hellfire américains ; Polyphem qu'ils ont fini par abandonner après le retrait français et italien ; missile antinavire supersonique que ON a fini par abandonné après avoir tanné les Allemands pour qu'ils s'investissent dedans...).

     

    Bref, pourquoi pas les Israéliens? C'est EXACTEMENT la même logique que les transferts de techno et les contrats d'armement entre la Pologne et la Corée du Sud: il y a trop d'acteurs importants avec des gros égos (mais des marchés trop petits) en Europe, et ils se considèrent TOUS comme des concurrents.
    Personne ou presque en Europe ne veut sacrifier une part de son savoir faire pour renforcer un autre acteur européen, considéré avant tout comme un concurrent plutôt que comme un partenaire (même s'il y a eu quelques exceptions, notamment côté italien). Du coup, bah quand l'Allemagne, l'Espagne ou la Pologne veut un produit qu'elle ne peut concevoir et fabriquer seule, bah elle achète sur étagère aux USA ou bien elle fait un partenariat avec un industriel qui accepte les transferts de techno, qui accepte de financer l'industrie locale, et qui fabrique dans des standards proches OTAN.
    Et ça, bah historiquement y'en a pas 20.000, y'a surtout des industriels israéliens, quelques équipementiers sud-africains, et maintenant de gros géants industriels sud-coréens.

     

    Et au final, c'est bien logique. Pour IAI, ELTA ou Hyundai, avoir une chaîne de production en Europe, c'est une ouverture vers un nouveau marché (de la même manière que, pour nous, avoir une chaîne de production de sous-marins en Inde, d'A330 aux USA ou de Rafale aux Emirats, c'est une ouverture vers de nouveaux marchés). Mais pour un industriel français, avoir une deuxième ligne de production ou d'assemblage de l'autre côté du Rhin, ce n'est pas conquérir un marché, c'est juste de l'auto-concurrence et de la perte d'efficience.
    Alors oui, je sais, c'est pourtant ce qui a été fait avec les 4 chaînes d'assemblage du Typhoon. Et on voit bien la brillante réussite que ça a été.

    • J'aime (+1) 1
    • Merci (+1) 1
    • Upvote (+1) 2
  13. Il y a 19 heures, LetMePickThat a dit :

    Rien que déposer une nacelle est une manip' compliquée, alors (dé)monter un DDM NG ou un module AESA d'une mission à l'autre, je n'y crois pas du tout. 

     

    D'un vol à l'autre, pas forcément, mais d'une mission à l'autre, ou plus exactement d'un déploiement/affectation à l'autre, ça peut se faire.

    Typiquement, pour des vols de conversion, des vols de qualification, des vols d'entraînement, des exercices à l'étranger, etc. tu n'as pas forcément besoin de tout le matos sur ton avion. Et tu n'as pas forcément besoin de reconfigurer ton avion entre chaque vol.

    Après, comme tu le dis, il y a une question de disponibilité, de pognon, de temps et de ressources pouvant être investies dans les reconfigurations. Et ça, ça dépend aussi des façons de faire d'une force aérienne à l'autre. Pas certain que tous les clients internationaux du Rafale affrontent les mêmes démons que l'Armée de l'Air française pour le coup.

     

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 2
×
×
  • Créer...