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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven
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@Pic:
J'ai pas eu le temps de me pencher plus que ça sur le Rafale post F4. Déjà je vous ramène que l'entrelacement des modes SDT/air-air c'est pour le F3R, et j'ai compris le sous-entendu sur le mode "anti-furtif" comme pouvant débarquer sur le F4, même si je remets 50 balles dans le chapeau sur le fait qu'on en entendra pas parler officiellement avant LOOOONGTEMPS d'une telle capacité (ça m'a l'air encore plus sensible que l'annulation active cette histoire) ! Plus les "exclus" sur les nouveaux armements intégrés ou les prochains (du coup, précision, c'est bien lors de Chammal que les Rafale ont largué de la GBU-24)
Autre précision, je vais aller éditer le post mais je le mets de suite ici, concernant les futures armes AS. Au delà de l'intégration de nouvelles armes, ce que demandent les pilotes c'est de pouvoir embarquer des configurations dissymétriques, ou au moins différents types d'armement sur le même vol.
La DGA et les industriels travaillent déjà sur la possibilité d'emporter 1 GBU-24 sous le ventre et 6 AASM/GBU-12 sous les ailes pour pouvoir traiter une cible principale et des cibles secondaires (ou les défenses de la cible principale) dans le même vol.Dassault assure que ça ne pose aucun problème d'intégrer des GBU-12 à droite et des AASM à gauche, ou des AASM-IR d'un côté et des AASM-laser de l'autre. Mais il faut que le client paye pour ça, et pour l'instant l'AdlA préfère panacher au sein des différents avions de la patrouille que sous le même avion, c'est un choix qui en vaut un autre.
Bref, on comprendra qu'il y a ce que veulent les pilotes, ce que veut Dassault pour le mettre dans sa plaquette, et ce que veut bien payer la DGA.
@DEFA:
Je n'ai aucun mérite pour le Damo (pour la mise en page, j'accepte le compliment sans aucune modestie tellement j'en ai chié :p), les pilotes comme les pétaf, les gars de Dassault ou de la DGA en disent beaucoup de bien.
Certes il n'est pas adapté à certaines situations précises, mais l'avion lui même n'était pas optimisé pour ça à la base: il suffit de voir le nombre de crash programs qui ont été faits pour coller aux besoins très particulier du CAS à la sauce USAF sur le terrain Afghan (CDT canon, GBU-12/22, communications etc.) pour voir qu'exploiter le Damocles dans du corps à corps à moins de 5km des cibles, c'est un peu faire du hors sujet.J'ai l'impression que pour Dassault c'est d'autant plus facile aujourd'hui de vanter les qualités du Damocles en admettant ses défauts que
-d'une part le Talios est sur les rails et se présente très bien (ah oui !! j'ai oublié ! Début des essais en vol du Talios (incomplet au niveau des systèmes) dès la fin de l'année)
-d'autre part le Sniper sera intégré sur le Rafale et proposé dans les package exportation en complément du Damocles le temps que le Talios arrive (et après aussi sans doute, si le client le demande)
Désolé, c'est décousu, mais je me rend compte de tout ce que j'ai oublié en chemin.
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- C’est un message populaire.
Vous l'attendiez ? Vous le réclamiez ? Le voilà !! Le retour du post-fleuve des années impaires !!Bon, j'ai reçu pas mal de questions de plusieurs membres du forum, j'ai tenté d'en poser le plus possible, mais certaines n'ont soit pas pu être posées, soit pas eu de réponse. C'est pour ça que vous ne trouverez pas toutes les réponses à toutes vos questions.Si j'ai mis ces éléments ici et pas dans un article sur portail-aviation.com , c'est pour plusieurs raisons: soit parce que les infos n'ont pas été recoupées (obtenues par un seul informateur par exemple), soit parce qu'on m'a fait ces révélations en "off" ou lors des journées publiques quand je n'avais pas ma casquette "journaliste", soit parce qu'il s'agit de recoupements d'informations obtenues par différents interlocuteurs sans que les analyses n'aient été directement validées.Après, je pense connaitre mon sujet, et si je vous parle d'éléments précis ou vous donne mes analyses, c'est parce que je les estime correctes.Après, il y a peut-être des redites, mes notes ayant été prises sur plusieurs jours après plusieurs entretiens, sachant que TMor a déjà évoqué certains sujets abordés en ma présence que je n'ai pas rappelés ici.Si j'ai oublié quelques chose, ça me reviendra et je le mettrais plus tard.Bonne lecture à tous, laissez vos questions si vous en avez, j'essaierais de trouver le temps d'y répondre.Concernant l’OSF et le PDL :La voie TV de la version IT n'apporte pas des gains de performance extraordinaires, le diamètre de l'optique n'ayant pas évolué. Mais cela reste un des grands atouts du Rafale, unique en occident, lui permettant une identification visuelle jour-nuit complètement passive, contrairement au mode NTCR des anciens radars.La voie tV de cette version IT est tout de même en proche IR ce qui la rend quasiment tout temps et l'outil est véritablement très apprécié tant en air-air qu'en air-sol, pour la télémétrie comme l'identification longue distance.L'absence de voie IR dédiée sur la nouvelle version n'est pas vraiment problématique: déjà parce que la fonction scan air-air infra-rouge des MICA actuels est plus efficace que celle des vieux OSF avec voie IR, ensuite parce que le FLIR du pod Damocles est plus que convenable en navigation, et enfin parce que les fonctions track (y compris air-air) sont actuellement mieux gérées par le Damocles ou la nouvelle voie TV que par l’ancienne voie IR.La nacelle Damocles ne peut pas faire de scan champs large, mais peut rallier sur une piste AWACS (transmise par L16) ou radar par exemple. Sa portée est tout simplement une des meilleures du monde, même si elle souffre de quelques défauts en courte portée qui seront corrigés avec le nouveau pod Talios. Même si je n’ai pas eu de chiffres spécifiques, il semble que le couple AASM-Laser + Damocles offre une solution AGL avec une des plus grandes portées du monde, si ce n’est LA plus grande portée du monde (surtout si on prend en compte le fait que le pod permette un ciblage précis sur une cible en mouvement rapide).Donc ouais, ce n’est peut-être pas le meilleur pod au monde pour faire du CAS très courte portée, mais pour dézinguer des barges de débarquement, des sites SAM mobiles ou une colonne de blindés bien protégée, ça a l’air franchement sympa ! Si le Talios lui apporte une meilleure capacité courte portée sans obérer ses performances longue portée, ça promet du très très bon.Les fonctions air-air de la nacelle ne sont par contre pas pleinement intégrées à la fusion de données, la visualisation des optiques du pod se faisant sur un des écrans tactiles, et pas intégré dans la VTM (visualisation tête moyenne qui données "fusionnées" au pilote, on y reviendra plus tard). Les pistes scan des MICA par contre sont intégrées à la VTM, et ils servent véritablement de FLIR air-air pour les Rafale.Au final, concernant le scan & track passif, l'ancienne voie IR avait surtout cela de bien qu'elle était pleinement intégrée à spectra, que ce soit pour le scan ou pour le suivi. Mais elle avait cela de frustrant que sa résolution était bien plus faible que celle du pod et qu'on finissait par rallier ce dernier à la piste obtenue pour une meilleure identification. Cela imposait d’opérer sur l’écran gérant le pod plutôt que d’exploiter les données fusionnées affichées sur la VTM, mais ce n’est pas plus pénalisant que sur n’importe quel autre chasseur utilisant ce type de technologies, et, si le résultat demande un peu plus de boulot qu’avec l’ancienne voie IR, il est au final bien plus satisfaisant. Après, la solution actuelle n’est pas forcément plus « chronophage », le PDL comme l’OSF-TV permettant une « identification visuelle positive » de la cible à des distances supérieures à l’OSF-IR.Aujourd'hui, le scan se fait donc via les MICA et "un autre capteur " ( à mon avis les DDM-NG, je doute que le FLIR de la Damo puisses le faire, mais si quelqu'un veut me contredire ce serait avec plaisir), tandis que le suivi se fera par la voie TV ou le Damo selon la distance de la cible, son attitude et sa nature (on ne traite pas de la même façon un hélicoptère au raz du sol et un bombardier haute altitude).In fine, le scan se fait de manière transparente pour le pilote. A moins qu'il ne le demande, il ne saura pas si la piste vient d'un MICA, de SPECTRA, des DDM ou d'une combinaison de capteurs : SPECTRA gère les capteurs et la priorité des menaces.Pour le track par contre, la main revient au pilote qui utilise le moyen le mieux adapté pour effectuer son identification visuelle.Alors là, je n’ai fait que comparer l’ancienne voie IR aux nouvelles voies TV, au pod Damocles, au MICA etc. et on pourrait se demander ce que ça vaudrait si on la comparait à une hypothétique voie IR de nouvelle génération. Le soucis c’est qu’un capteur IR, même de dernière génération, situé dans l’OSF n’aura jamais la dimension de celui du Damocles (plus tard du Talios) et le sentiment de frustration imposant in fine de recourir au pod risque de perdurer. Les Rafale étant amenés à opérer en OPEX le plus souvent avec un PDL (au moins un par patrouille), il semble plus intéressant d’investir dans un meilleur pod (et en quantité) mais aussi dans de meilleurs capteurs pour le MICA ou le DDM-NG, plutôt que dans une voie IR sur l’OSF qui ne présente pas le meilleur compromis au final.C’est la voie qui semble être explorée en ce moment.J’ai demandé si on pouvait imaginer un nouveau capteur à la place du lest aérodynamique actuellement présent sur l’OSF-IT (je pensais à un capteur fixe type DDM-NG mais orienté secteur avant), on m’a dit que rien n’était prévu dans ce sens pour le moment, et que si la forme de l’ancien OSF était préservée, c’est parce qu’il ne fallait pas perturber les écoulements aérodynamiques dans cette zone, les pitots étant situés juste en dessous.Rafale vs Typhoon:Bon, je ne vais rien vous apprendre, je ne vais faire que redire ce qu’on me répète depuis plus de 4 ans: le Rafale est aujourd’hui nettement supérieur au Typhoon, et ça ne devrait pas s’arrêter demain. Et si c’est une évidence en air-sol, c’est aussi vrai en air-air, encore aujourd’hui.Le Rafale est ainsi largement plus maniable que le Typhoon, ceci étant autant dû à son aérodynamique qu'à ses commandes de vol électriques qui sont le grand atout de l'appareil.Mais le Typhoon entre de bonnes mains reste redoutable. Si le Rafale ne prend pas le dessus rapidement (ce qui arrive rarement, rassurez vous), le Typhoon peut utiliser sa plus grande puissance pour prendre le dessus via des évolutions verticales plus réactives. Mais cela n'est pas sensé arriver, sauf erreur du pilote de Rafale, à niveau de pilotage équivalent. On m’a dit ça quasi textuellement, sans bravade aucune, juste pour m’expliquer le bien qu’on pensait des CDVE de l’appareil, donc c’est plutôt rassurant. En tous cas, le Typhoon n’impressionne guère, bien au contraire. Au mieux ça à l’air d’être un Mirage 2000 avec un peu plus de patate et des missiles qui vont un peu plus loin, mais guère plus.En BVR, la sensor fusion et les MMI du Rafale semblent véritablement inclassables, et lui offrent vraiment un avantage redoutable en matière de prise de décision rapide, de positionnement tactique, mais aussi d'apprentissage: la "musique" est la même que l'on "joue" du air-sol ou du air-air (même combinaison de touche pour acquérir/cibler/tirer une cible au sol qu'en l'air) permettant à un pilote spécialisé air-sol de vite devenir très bon en air-air également.Néanmoins le Typhoon monte plus haut et plus vite, et une fois "perché ", il sait se servir de ses atouts : il orbite haut et vite, sait se servir de son radar à fort dépointage pour retarder en bas et dans les coins, et dispose de missiles avec une plus grande allonge, surtout tirés en HA. Ce n'est pas imbattable, mais si en face les Rafale sont en config air-sol, ils perdent certains de leurs propres avantages en matière de SER et de manoeuvrabilité. Mais apparemment, ce n’est pas un drame non plus: les avantages (et donc les tactiques) des Typhoon ressemblent à ceux des -5F, ce qui fait que, en config air air, les pilotes de Rafale ont des tactiques qu’ils connaissent bien pour équilibrer face au Typhoon. Et avec l’AESA, ça n’est que plus facile encore.En gros, comme d’habitude, à écouter les pilotes, ils n'ont peur de personne, estimant qu'en dog même le F-22 est « prenable". En BVR ils auraient bien aimé « tester » le F-22, mais personne ne veut dévoiler son jeu dans ce domaine: ni les américains, ni les français.En effet, la tactique de base en BVR avec les ROE habituelles est de repérer l’intrus au radar ou via une piste L16 et ensuite d’établir une détection visuelle via l’OSF-TV, qui semble porter assez loin. On sentait que ça les démangeait de voir la tête des cochers de Raptor après s’être pris une volée de MICA-IR lancés à une quarantaine de kilomètres de là. Mais c’est pas pour tout de suite.Tout ce que j’ai pu soutirer, c’est ce qu’on m’a déjà confié à plusieurs reprises: l’AMRAAM a une foutrement bonne portée, surtout dans ses dernières versions. Sur une bonne plate-forme (F-15C rétrofités AESA, Typhoon etc.) qui vole haut et vite, il ne faut jamais le prendre à la légère. Mais au final, tout dépend aussi des règles d’engagement. La plupart du temps, les ROE de l’OTAN demandent une identification positive de la cible, et bien souvent une identification positive visuelle. A ce petit jeu là, le Rafale et ses « petits » missiles MICA s’en tire souvent bien mieux que les F-15 et F-16 avec AMRAAM, puisque l’identification positive de ses derniers repose sur des modes radars très peu discrets (et qui peuvent être brouillés) et l’identification visuelle repose sur… les yeux du pilote.Ce qui explique pourquoi des Rafale en mission de pénétration TBA ont parfois pu descendre leurs agresseurs avant que ces derniers ne puissent le faire: parce que l’OSF-TV permet une identification visuelle longue distance (en partant du principe que les ROE sont les mêmes pour tout le monde, ce qui n’est pas toujours le cas, mais on va pas épiloguer 107 ans ici sur ces points de détail).Deux points cependant : un bon nombre de mauvaises surprises en dog auraient pu être évitées avec un viseur de casque, et pour les pilotes à qui j'ai pu parler, c'est vraiment l'équipement qui fait le plus défaut à l'appareil aujourd'hui, en air-air et en air-sol, bien plus que de la puissance moteur supplémentaire, des tuyères vectorielles ou n’importe quoi d'autre.Ensuite, on m'a confirmé que les performances des missiles MICA, notamment concernant leurs autodirecteurs et leur manoeuvrabilité terminale, n'étaient pas simulées de manière réaliste dans les exercices, la DGA cachant les capacités réelles des missiles (mais aussi des DDM-NG et de SPECTRA, m’a-t-on confirmé). Malgré cela, le Rafale n'a déjà peur de personne en opération comme en exercice, même si un certain avionneur français que nous ne citerons pas aimerait bien que l’Armée de l’Air montre un peu plus ce que l’appareil a dans le ventre, histoire que l’industriel puisse communiquer dessus avec ses prospects potentiels.Commercialement parlant, on ne cache pas chez Dassault la qualité technique et technologique du F-16E et de ses évolutions, qui reste un excellent appareil très bien conçu et qui a su évoluer remarquablement bien.Petit regret, j'aurais aimé parlé à un pilote de la Marine pour savoir ce qu'ils pensent des Super Hornet.Concernant le canon :Ce n'est toujours pas la grande joie du côté du canon du Rafale. Je ne vais pas réexposer ici l'historique de cette arme que j’avais déjà évoqué en long en large et en travers, mais c'est clairement là un des deux gros défauts de conception du Rafale. Une cadence trop élevée, du coup un canon qui chauffe et qui s'enraye, et une trop faible dispersion des munitions tirées. Ce qui aurait pu être excellent avec une conduite de tir automatique comme prévue au départ est devenu à peine correcte dans le meilleure des cas dans le cadre d'une utilisation conventionnelle. Comme me l'a dit un pilote : "il marche très bien tant qu'on ne l'utilise pas", et il ne semblait plaisanter qu’à moitié.Malgré tout, une grosse partie des problèmes originaux dus aux vibrations ont été résolus ou sont en voie de l'être. Nexter travaillerait aussi à réduire la cadence de tir afin d'augmenter la fiabilité de l'engin.Bref, il n'a pas encore la fiabilité du canon du Mirage 2000, mais il est en amélioration constante et est aujourd'hui suffisamment fiable (ou en tous cas sécurisé) pour être utilisé régulièrement en opérations, que ce soit pour des sommations en AA ou des tirs AS. Mais, je cite toujours, " heureusement qu'on vole à deux ".Le problème de la dispersion trop faible par contre semble plus difficile à corriger.Même si on ne m'a pas répondu franco chez Dassault, la présence de pods canon mono et bitube sur leur stand ne me semble pas anodine. Un de mes interlocuteurs ayant même évoqué la possibilité toute théorique de voir un futur Rafale sans canon interne si un client en faisait la demande (j'imagine que l'expérience Rafale N doit rendre ça faisable sans trop de difficultés), mais ça ne me semblait pas faire référence à un prospect actuel en particulier, juste à une faisabilité technique si on le demandait.Ceci étant dit, je trouverais personnellement assez classe d’avoir une version du Rafale sans canon interne mais avec une plus grande capacité carburant par exemple, avec un pod monotube sous l’entrée d’air en face d’un pod Talios. Ou mieux, 6 AASM, 2 pods roquettes guidées laser en point 3, et un canon bi-tube en ventral. Pour faire plus clair, à part écrire « close air support dans ta face! » sur le flanc de l’appareil, je vois pas ! :DConcernant les DDM-NG:Que ce soi chez Dassault ou au Ministère de la Défense, la consigne donnée à nos interlocuteurs est clair : ils ne doivent pas en parler. Pourtant en lisant entre les lignes, en écoutant quelques conversations à la volée, ou avec quelques confidences off, il est encore possible d'en tirer quelque chose d'intéressant. Déjà, une chose est sûre, ils en semblent TRES nettement satisfaits. De ce que j'ai pu soutirer (par la ruse) comme information, ils participent à la "bulle" de protection autour de l'avion, intégrés dans le SPECTRA, qui peut déterminer seul le tir de MICA par dessus l'épaule. De là à dire que les DDM permettent de faire une désignation d'objectif (DO) rudimentaire, il n'y a qu'un pas que l'on serait facilement tentés de franchir... Avec toutes les nuances que cela comporte: ce genre de DO n'aurait d'utilité qu'en cas d'autodéfense. Le missile est lancé sur une position approximative et se débrouille seul pour trouver sa cible. Même s'il ne touche pas sa cible, il forcera l'adversaire à baisser la tête, permettant au Rafale de se repositionner pour lui coller un autre MICA.En tous cas, il participe à la possibilité de tirs derrière l'épaule. Est ce qu'il est suffisant pour un tel usage, ou bien y a t'il nécessairement un autre capteur impliqué? J'ai la sensation et la conviction que dans certains cas il peut assurer de tels tirs seul, sans que la piste ne soit corrélée L16 ou SPECTRA mais je n'ai rien pour le prouver. Techniquement en tous cas, cela ne semble pas poser de problème, on le sait depuis l’article de Prof, mais reste à savoir ce qui est implanté réellement dans le système d’arme de l’avion. Les DDM-NG étant des équipements pouvant remplacer les DDM classiques quasiment en « plug & play », il est plus que probable que les capacités les plus exotiques offertes par les capteurs ne soient insérées dans le système d’arme qu’au fur et à mesure des mises à jour logicielles des différents standards.Quoi qu’il en soit, même si techniquement les DDM-NG étaient capable de fournir, seuls, une DO rudimentaire, j'ai l'impression que c'est tactiquement hautement improbable : un Rafale n'opère pas seul et il y a peu de chances qu'il se fasse surprendre à ce point. Un intrus ne surgira pas par miracle à moins de 10 nautiques d’un Rafale sans que SPECTRA, la L16 ou les autres capteurs ne viennent corréler la piste reniflée par les DDM-NG.Mais en tous cas je ne doute plus que le DDM-NG soit autre chose qu'un simple détecteur de départ missile, et que dans certains cas il participe à la détection d'aéronefs et à la réalisation d'une DO. On le savait techniquement possible, pour moi aujourd’hui c’est une réalité opérationnelle.Ceci dit ce n'est pas un OSF bis! Les pistes DDM-NG sont intégrées dans la fusion de données affichée en VTM mais le pilote n'a pas d'accès direct à ce que "voit" le capteur, contrairement à l'OSF qui sert à l'identification visuelle, il n'y a pas de télémétrie laser etc.
C'est pour ça que je pense qu'il participe grandement à la situation awarness et à la réalisation des DO mais que, seul, il reste cantonné à un rôle d'autodéfense
Donc, pas un OSF dans le sens où il ne permet pas d'obtenir des DO comme un OSF (laser ranger, visualisation sur écran etc.), mais participe à la DO via la fusion de donnée.Concernant le radar et la SER:L'antenne AESA apporte des avantages considérables par rapport à l'ancienne antenne, qui était déjà très bien. Le PESA a pu démontrer la souplesse et la résistance aux ambiances de guerre électronique de l'antenne électronique, l'antenne active améliore encore la souplesse d'utilisation tout en offrant une portée maximale très appréciable, sans sacrifier à la discrétion de l'ancien modèle.
Concrètement, au delà de la portée maximale qui sera nécessaire au tir de Meteor (même s'il semble qu'on se contentera parfois de l'utiliser dans une gamme de portée similaire au PESA mais en bénéficiant d'une discrétion accrue), c'est surtout l' entrelacement des modes qui est très attendu, notamment le suivi de terrain et la veille air air.
A terme, il m'a été sous entendu que des modes anti furtifs étaient en développement et qu'ils pourraient arriver "plus vite que prévu " (je miserais 50 balles sur le standard F4 et 50 de plus sur une capacité de suivi de sillage, vu ce qui m'a été sous entendu, mais je peux me tromper, n'y connaissant rien en fréquences utilisées par les radars et autres joyeusetés de ce genre).La SER du Rafale est très faible, incomparablement plus que celle du Typhoon en lisse, d'après un pilote de Rafale. Mais en réalité les avions ne volent pas en lisse, et même s'ils étaient complètement invisibles et qu'on ne voyait que deux bidons, deux SER de pigeons volant en formation à mach 1,5 il semble que ça se remarque sur un écran radar.Donc en gros, la furtivité passive n'est pas si importante dans les configurations opérationnelles, SPECTRA et les profils de vol jouant beaucoup plus pour la discrétion de l'appareil. Mais Dassault travaille sur des emports plus discrets pour améliorer encore l'efficacité du spectra.En tous cas, les dents de scie et l’implantation medium de la voilure du Rafale, ainsi que l’angle des entrées d’air ne sont pas là par hasard ni pour faire joli. Alors que sur le Typhoon, pour citer un pilote de Rafale, « on dirait qu’ils ont tout fait pour qu’il ne soit pas discret », en ne parlant que du design.Concernant SPECTRA et la VTM:Je ne vais pas revenir en détail sur ce qu’est la VTM, on pourra toujours en discuter après. En gros, c’est la Visu Tête Moyenne qui est située juste sous le HUD et, comme ce dernier, est colimatée à l’infinie (enfin, à 5m, mais pour l’oeil humain c’est kiffe kiffe). Déjà, cela permet à l’oeil du pilote de ne pas avoir à faire de la gymnastique en passant du HUD à la VTM, mais surtout cela donne l’impression (à l’oeil et au cerveau) de voir une surface bien plus grande que ce qui est réellement perçu. Un peu comme un écran de cinéma à 10m qui ne sera pas plus grand dans votre champ de vision que votre smartphone collé à vos yeux mais restera bien plus confortable à regarder, avec une meilleure définition de l’image et plus de facilité à interpréter rapidement ce que l’on voit.Sur cette VTM, le système de combat de l’appareil affiche la situation tactique et les différentes informations que le système choisi d’afficher au combat. C’est l’écran de la fameuse « fusion de données » dont on parle sans arrêt. Le système offre sur une seule visualisation une présentation claire de la situation tactique, des menaces, des éléments détectés par les différents capteurs. La symbologie est simple, le pilote n’a pas besoin de passer son regard d’un écran à l’autre pour s’assurer que la piste L16 transmise par l’AWACS correspond bien à la piste détectée par son capteur infrarouge, etc. Tout cela est gérer par la fusion de donnée et balancée au pilote sur la VTM.Et ils en sont très content. Ils savent que c’est un de leur grand point fort, qui implique une grande confiance dans le système d’ailleurs, mais offre de furieux avantages au combat en matière de compréhension de l’environnement et de prise de décision rapide.Le seul petit défaut de la VTM, c’est qu’il faut parfois pencher un peu la tête d’un côté ou de l’autre, puisqu’il est difficile de voir l’ensemble des éléments affichés d’un coup. Mais apparemment c’est un coup de main qui se prend vite et ne pose guère de problèmes.On notera que cette VTM n’a d’intérêt que parce que le SPECTRA est réellement efficace ! J’avais déjà parlé du fait qu’il pouvait y avoir quelques erreurs de recoupement d’information, notamment quand il s’agit d’intégrer des pistes L16 mal rafraichies ou un peu approximatives, mais il est toujours possible de choisir de ne pas afficher certaines données sur la VTM dans ces cas là. Mais la plupart du temps, SPECTRA gère tout tout seul, allant même jusqu’à classer les menaces et leur attribuer une priorité, laissant au pilote le soin de réaliser sa mission.Bon, si on confirme que SPECTRA joue un rôle majeur dans la discrétion du Rafale, on ne donnera pas d’infos à un journaliste. J’ai au final eu plus de « confidences » les journées publiques en cachant mon badge que lors des journées pro.Même si je n’ai rien appris qu’on ne m’ait déjà dévoilé par le passé, c’est toujours bon d’avoir des confirmations:-SPECTRA seul permet bien d’établir une DO en BVR, mais ce n’est pas forcément pertinent puisque les ROE demandent souvent soit une confirmation visuelle, soit une confirmation par un AWACS. De plus, même si les CME du Rafale sont excellentes, celles de l’adversaire peuvent aussi être très bonnes, et on retrouve alors tout l’intérêt de la fusion de donnée avec les autres capteurs: les MICA-IR peuvent confirmer la direction d’une cible, l’OSF-TV et son télémètre laser peut confirmer la distance, tout en dévoilant le moins possible la présence du Rafale. C’est d’autant plus pertinent en missions de pénétration, quand le Rafale doit être aussi discret que possible, que sa posture TBA oblige l’adversaire à le chercher au radar, et qu’il peut exploiter pleinement son OSF dont la portée dépasse alors largement celle de ses missiles.-On ne m’a bien sur pas parlé d’annulation active, mais des détails m’ont mis la puce à l’oreille. Il semblerait que jouer avec le retour de phase des radars adverses soit une réalité, mais que le but serait moins de devenir invisible que de tromper sur l’emplacement, le nombre, la distance, la nature de la menace. Ça on le savait aussi, mais ce qui m’a vraiment frappé c’est encore une fois la cohérence d’un tel système par rapport au concept Rafale: cela demande une énorme confiance dans SPECTRA et une bonne paire de bolocks, mais ça permet vraiment de protéger les appareils tout en forçant les radars adverses soit à sortir de l’ombre permettant de mieux les éviter (voire éventuellement les détruire), soit à jouer profile bas devant leur incapacité à comprendre la situation tactique. Je n’ai pas les détails tactiques évidemment, mais ça à l’air très très impressionnant, dotant que je ne sais pas ce que SPECTRA réserve pour l’air-air (si ça se trouve là on joue plus sur l’invisibilité). En tous cas cela reste très cohérent avec l’idée que le SPECTRA n’a pas pour but de brouiller large et violent pour dégager un couloir safe pour un raid entier (méthode US) mais de brouiller fin et subtile pour protéger chaque appareil d’une part, mais aussi pour créer un véritable bruit de fond électronique diffus rendant la situation intenable pour les mecs d’en bas.-En Libye, qui était plutôt bien équipée niveau DCA/SAM, les gars savaient que les Rafale étaient en chemin, ils connaissaient leur destination et leurs cibles, et ils n’ont rien pu faire pour autant. Il y aurait bien eu des tirs en face, des leurres et des évasives, mais il reste difficile de savoir à quel point la survie des appareils a été du à la qualité du SPECTRA ou à l’échec des tirs de missiles (et apparemment, ils s’en foutent un peu, tant qu’ils rentrent à la maison). En tous cas, l’Armée de l’Air n’a pas attendu les tirs de barrage des Tomahawk américains pour faire du SEAD à coup d’AASM et sur pistes OSF/SPECTRA à l’époque. Mais ça on en avait déjà parlé.Concernant l’AASM et le SEAD:Puisqu’on parle d’AASM. Les coordonnées des cibles sont transmises à l’appareil par L16 ou Rover, ou bien encore obtenues directement par les capteurs du Rafale: OSF, Damocles, radar, voire SPECTRA ou une combinaison de ses capteurs. Elles sont ensuite intégrées dans les AASM via une manipulation du pilote: cela ne se fait pas « automatiquement », mais il n’a pas à entrer les coordonnées manuellement non plus. C’est apparemment bien foutu et assez simple et rapide à réaliser comme opération.L’AASM est bel et bien capable d’être tirée en secteur arrière. Voici la conversation mot pour mot avec un pétaf de l’Armée de l’Air: « -Du coup, c’est vrai qu’on peut tirer des AASM vers l’arrière? - Ah oui, tout à fait ! - Et ça a été fait, je veux dire, ça a un intérêt quelconque ? - Ah non, ça sert strictement à rien, mais si on voulait, on peut. »Donc ça n’a jamais été fait en opération, et apparemment l’intérêt ne semble pour l’instant pas établi. Mais si on devait en arriver là, on pourra le faire. Tactiquement, il semble plus intelligent de tirer sur le côté et de faire ensuite une évasive (ce qui oui, concrètement, fait que la cible au moment de l’impact sera derrière le Rafale qui esquive) plutôt que de survoler une cible et de lui tirer dessus par l’arrière. Et effectivement, dit comme ça, c’est assez logique.Le gros avantage de la bombe est de ne PAS avoir à survoler les cibles, à ne pas avoir un comportement prévisible pour les mecs en bas, à pouvoir faire plusieurs passes de tir sur un groupe de cibles sans JAMAIS arriver du même endroit, sans jamais survoler les cibles, sans jamais avoir la même altitude ou la même attitude au moment du tir. Il est possible de coordonner des frappes avec grande précision, de pouvoir tirer sur une cible dans une vallée voisine si on le souhaite etc.A la DGA, on reste très évasif sur la question de l'utilisation en SEAD du Rafale: cela semble se faire empiriquement, mais les procédures ne semblent pas encore complétement validées. J’ai demandé ce qu’il valait comparé à un F-16CJ, et on m’a fait comprendre que la question ne se posait pas en ces termes. Le F-16CJ est un appareil d’escorte, il doit forcer les radars adverses à se dévoiler pour les détruire et assurer la sécurité des bombardiers qui, eux, n’ont quasiment aucun moyen de défense propre contre ce type de menace.Avec le Rafale, c’est très différent. On ne vole pas avec une attitude provocante dans le but de forcer l’adversaire à se dévoiler. Chaque appareil du raid est capable d’assurer sa propre protection, et si des radars se dévoilent, SPECTRA permet avant tout d’éviter les radars adverses. Si la mission l’exige ou qu’il s’agit d’une cible d’opportunité validée, des tirs SEAD à base d’AASM peuvent avoir lieu (et ont eu lieu), mais le but est avant tout de laisser le raid passer vers ses cibles originelles. Chacun se protège au lieu de protéger le troupeau … l’efficacité globale est plus importante pour un emploi tactique à la française.Le gros avantage de cette solution réside dans le fait que chaque avion du raid est potentiellement capable de détruire 6 radars adverses, et en ne forçant pas l’adversaire à se dévoiler lors des premiers raids, on évite le risque de perdre un appareil alors que la maitrise du ciel n’est pas encore totale (si on peut éviter une mission CSAR le premier jour, on va pas se priver).A plus long terme, soit on envoie des raids viser directement les sites SAM (à base d’AASM ou de SCALP), soit on s’en prend à la logistique (camions de transport de missiles, véhicules de commandement etc.).Du coup, au final, il n’y aura pas d’AASM spécifiquement anti-radar de prévu. Cela ne semble pas correspondre à l’esprit de l’AASM qui est justement d’être multifonction, de ne pas avoir à choisir avant le vol quel type de bombe emporter.A ce petit jeu là, la version laser est très attendue, alors que la version IIR ne semble plus avoir spécialement le vent en poupe dans l’Armée de l’Air : trop contraignante d’utilisation puisqu’elle ne permet pas de toucher des cibles mobiles ou non-renseignées avant le départ autrement que via son mode GPS/INS qui a démontré sa précision métrique, la variante IIR reste utile dans l’inventaire (si un jour on ne peut plus compter sur la précision du GPS, en cas de brouillage ou de refus US par exemple), mais en opération la version INS/GPS a montré sa précision et c’est la version Laser qui est très attendue en quantité (les premiers tirs effectués en opération n’ont pas exploité tout le potentiel de la bestiole).La version laser offre l’avantage de pouvoir être tirée sur des cibles en mouvement rapide, y compris contre des sites radar et des cibles navales, le pod Damocles étant, comme vu plus haut, assez impressionnant en terme de portée. Et cette capacité de tir sur des cibles mobiles désignées laser n’empêche pas l’AASM de pouvoir être utilisée « classiquement », en mode INS/GPS, avec une précision impressionnante.Des modes air-burst sont en cours de développement, pour les missions actuelles de soutien aérien, mais aussi à l’avenir pour des missions de SEAD, comme arme anti-infanterie, contre des concentrations de véhicules etc.SPECTRA semble en effet assez précis pour pouvoir extraire des coordonnées approximatives de radars ou engins de communications de sites SAM, même si le plus souvent la discrétion du Rafale lui permet d’affiner la DO avec une télémétrie Damocles ou OSF.A ce moment là, une paire d’AASM, prochainement en mode air-burst, fera aussi bien l’affaire qu’un couple de missiles HARM.Ainsi, au lieu de développer une nouvelle munition spécifique, les industriels préfèrent travailler sur l’amélioration de la DO sur pistes passives (SPECTRA) multicapteurs (comprendre affinées par la synchronisation des observations de deux ou plusieurs appareils).J’ai voulu avoir plus d’infos sur la nouvelle tête AASM présentée avec deux autodirecteurs (un laser et un IIR je suppose, même si je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas fait un autodirecteur bimode, ça se fait), mais j’ai trouvé personne pour m’en parler. Si quelqu’un a des infos là-dessus.Divers:Le radar AESA semble vraiment excellent. Le PESA n’est pas mauvais du tout, mais l’AESA représente un véritable bon en avant, à la fois en terme de portée, de fonctionnalités et de discrétion. Le travail collaboratif entre un Rafale AESA et un ou plusieurs autres équipés de PESA (qui en réalité combattront surtout radar éteint) devrait prendre tout son sens rapidement.On peut regretter que tous les PESA ne soient pas passés en AESA, mais en réalité ça a peu d’importance: les tactiques habituelles du Rafale impliquent déjà que seule une partie des appareils opèrent radar allumé, les autres restant discrets. Là, on s’arrangera juste pour que celui qui allume son radar soit celui qui a l’antenne AESA.C’était sous-entendu quand je parlais des DDM-NG, mais le Rafale peut bel et bien tirer des MICA en secteur arrière en utilisant uniquement ses propres capteurs, SPECTRA donc, et sans aucun doute DDM-NG également. Mais même sans ces derniers, SPECTRA seul peut assurer une DO suffisante pour des tirs d’autodéfense en arrière.Dassault aimerait vraiment que l’AdlA et la MN s’amusent à faire ce genre de tirs lors des exercices internationaux histoire de faire un peu de com’ là dessus, mais ici aussi la DGA refuse de dévoiler à des adversaires potentiel qu’un avion volant radar éteint dans les 6h d’un Rafale est en fait déjà une cible pour le Rafale.L’Armée de l’Air veut l’ouverture des points 3 et un viseur de casque… mais ne veut pas payer pour le développement. Donc petit bras de fer entre Dassault qui ne veut pas demander à ses clients export de payer pour une capacité que l’AdlA exploitera ensuite (ça fait pingre, et ça diminue la compétitivité de l’offre Dassault) et l’Armée de l’Air qui ne veut pas payer pour des équipements qui de toute manière seront proposés à l’exportation.Au final, ça risque surtout de retarder l’arrivée du HMD, même si l’état devrait finir par participer un peu de sa poche à l’ouverture des points 3, l’idée étant de doter les Rafale air-sol d’autant d’armes air-air que les config intercepteur actuelles. En missions de supériorité aérienne, il s’agira d’emporter 2 Meteor, 4 MICA-EM et 2 MICA-IR. Ça commence à faire du joli monde tout ça.Par contre, LE gros point noir du Rafale, ce n’est ni l’absence de HMD, ni le réacteur (qui, on me l’assure, n’est aucunement trop faible), mais bel et bien la radio. Nouvelle antenne ou pas, la radio du Rafale est apparemment une horreur, le système le plus énervant de l’appareil. On n’entend rien, la portée est merdique, il faut que l’avion soit à plat pour que ça ait une chance de fonctionner un minimum… Bref, ce serait LE TRUC à remplacer d’urgence pour les pilotes. Non pas que ça soit critique comme problème, juste particulièrement agaçant semble-t-il. J’ai trouvé ça étrange parce que j’en avais jamais entendu parlé, mais si on m’a demandé de leur poser la question, j’imagine que ce n’est pas pour rien ;)Comme évoqué à l’instant, la puissance du Rafale semble largement suffisante pour tous les acteurs à qui j’ai pu parler. L’avion reste léger de base, et en configurations air-air, vouloir un réacteur de 9t, c’est vouloir le transformer en Faucon Millenium (je vous en avais parlé il y a quelque temps: si on mettait 9t de poussée au Rafale, il aurait le meilleur ratio poussée/poids du monde, devant le Typhoon, le Raptor et le PAK-FA) et risquer d’être bingo fuel bien trop tôt, alors que l’appareil actuel n’a aucun problème, grâce à des CDVE et une facilité de prise en main que certains prospects n’avaient peut-être pas anticipés.Par contre, ça pourrait être intéressant d’avoir un poil plus de poussée pour les décollages en configurations lourdes par temps chaud et en altitude, mais même là on semble plutôt confiant: « si on doit avaler 200m de piste en plus pour décoller, c’est pas la mer à boire non plus ».J’ai demandé quelle était l’arme qui manque le plus au Rafale. On m’a répondu que jusqu’à présent il lui manquait surtout une capacité de frappe lourde plus simple à mettre en oeuvre que le SCALP, mais on me confirmait dans le même temps que le Rafale venait d’utiliser pour la première fois en opération la GBU-24, quelques jours avant à peine. Ce qui lui fait donc le plus défaut reste une arme à faible effet collatéral, pour utilisation en milieu urbain notamment. TDA milite fortement pour le choix de paniers de roquettes guidées en point 3 (2 paniers de 12 roquettes guidées au total), assurant que cela permettrait de neutraliser 24 cibles sensibles, sans empiéter sur la capacité d’emport de 6 AASM ou GBU-12 sous voilure.Mais TDA/Thales bousculent un peu trop les idées reçues bien implantées dans les têtes dirigeantes de l’Armée de l’Air. On leur aurait clairement dit, avant même qu’ils ne commencent leur exposé lors d’un brief à l'AdlA, que « Non mais de toute manière vous perdez votre temps, nous on veut du missile, la roquette c’est terminé ». Bref, l’innovation face à une culture bien implantée qui refuse (avec certains arguments valables, d’autre beaucoup moins) d’admettre ses tords passés.En attendant, le Rafale aura bien une arme à faible effet létale, en l’occurence la BLU-126 qui n’est qu’un corps de bombe similaire au Mk82 mais moins puissant, garantissant son intégration sur GBU-12, GBU-49 et AASM, en théorie. C’est moins glamour que des roquettes, mais foutrement plus facile à intégrer.Donc en gros, niveau armement, le futur ce sont des corps low collateral damage et d’autres corps air-burst pour les bombes déjà en service, une généralisation de l’AASM-Laser, et peut-être plus tard du MICA en point 3.EDIT: Au delà de l'intégration de nouvelles armes, ce que demandent les pilotes c'est de pouvoir embarquer des configurations dissymétriques, ou au moins différents types d'armement sur le même vol.
La DGA et les industriels travaillent déjà sur la possibilité d'emporter 1 GBU-24 sous le ventre et 6 AASM/GBU-12 sous les ailes pour pouvoir traiter une cible principale et des cibles secondaires (ou les défenses de la cible principale) dans le même vol.Dassault assure que ça ne pose aucun problème d'intégrer des GBU-12 à droite et des AASM à gauche, ou des AASM-IR d'un côté et des AASM-laser de l'autre. Mais il faut que le client paye pour ça, et pour l'instant l'AdlA préfère panacher au sein des différents avions de la patrouille que sous le même avion, c'est un choix qui en vaut un autre.
D’une source industrielle qui bosse au Moyen-Orient, il n’y a pas de revente prévue pour les Mirage 2000 du Quatar et des Emirats pour le moment: l'optique eu M-O serait plutôt à une augmentation des moyens armées (frappe en profondeur et interdiction courte portée), avec même une montée en puissance des moyens air-sol des Mirage 2000 de la région. Je n’ai pas le droit d’en dire plus, mais en gros il va y avoir de toutes nouvelles configurations d’armement sur les 2000 locaux dont nous n’avons pas l’habitude. Il faut dire qu’on est habitué depuis longtemps à avoir 4000 litres de carburant sous les ailes pour aller très loin balancer 2 pauvres bombes sur les idiots qu’on arrive à débusquer. Face à l’Iran, l’optique est strictement inverse: les barges de débarquement seront à moins de 60 bornes des bases aériennes, et il faudra surtout charger les avions raz la gueule de munitions. J’attends de voir ça avec impatience.Last but not least, j’ai appris qu’un Rafale c’était bouffé un pelican lors d’un exercice international. Il me semble que c’est au Canada, ou alors en Norvège je n’ai pas retenu. Mais l’oiseau a complètement dégommé le moteur, les dégâts restant confinés à ce dernier, à part quelques pocs au niveau de l’entrée d’air et une antenne SPECTRA qui n’a pas apprécié l’expérience. Après un changement standard de moteur, l’avion a pu rentrer à la maison sans soucis.N’empêche, un pélican !-
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Bonsoir à tous, question à propos du DDM-NG :
Le pilote peut-il afficher dans son cockpit les images enregistrées par le DDM-NG ?
Comment fonctionne-t-il en fait ? Est-ce un MAWS totalement automatique ou le pilote peut il l'utiliser ? Si oui, de quelle manière et comment ?
Je suis en train de terminer mon long poste post-Bourget, la réponse sera dedans, et on pourra discuter à la suite pour voir les détails. Mais en gros, ce n'est pas une visualisation mais bel et bien un capteur intégré à la fusion de donnée, le pilote ne voit pas ce que les DDM peuvent "voir". L'image qui avait été publiée dans A&C de ce que "voyait" le DDM-NG était une retranscription en photo n&b de la manière dont le DDM-NG percevait son environnement, ce n'était aucunement une représentation de ce qui était affiché dans le cockpit par exemple.
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Le désir de l'AdlA pour les missiles air-air, c'est à la fois d'intégrer le Meteor et de voir les points 3 ouverts (ils devraient l'être pour l'exportation). L'idée serait de conserver la charge de MICA actuelle et d'ajouter une paire de Meteor en plus.
J'ai d'autres petits trucs chopés au Bourget, vous préférez un gros post qui récapitule tout ou plusieurs petits posts qui diffusent au fur et à mesure?
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C'est la première fois que c'est monté comme ça. Après, ça n'est pas une configuration demandée par l'Armée de l'Air, et même Dassault précise que si des GBU-24 sont un jour embarquées sous voilure, ce ne sera certainement pas en configuration asymétrique.
En gros, la GBU-24, c'est pour des objectifs définis à l'avance. Donc si on en emporte 1, 2 ou 3, c'est parce qu'on sait qu'on aura 1, 2 ou 3 objectifs à donner à l'avion.
Aujourd'hui, les forces n'ont demandé qu'une seule GBU-24 en ventral, déjà parce que c'est ce qu'emporte le 2000D actuellement et, comme je le disais, il ne s'agit pas de tirer sur des cibles d'opportunité. Ensuite, quitte à payer pour ouvrir une configuration, le point ventral est le plus logique puisqu'il convient à la fois à l'AdlA et à la Marine (qui ne peut pas se permettre de revenir en configuration dissymétrique sur le CDG).
Par contre, et je pense que je suis le premier à avoir eu l'info confirmée, la GBU-24 est opérationnelle sous Rafale et déjà utilisée dans l'opération Chammal.
A terme, ce que veut l'Armée de l'Air, c'est une capacité GBU-24 en ventral et GBU-12 ou AASM sous les ailes afin de mener des raids complexes (par exemple dégager des défenses sol-air autour d'un objectif, détruire des baraquements/hangars/dépots de munition autour de l'objectif principal etc.)
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Le NG aura une autonomie approchant celle du 2000. Ceux qui volent actuellement sont plus proches du Mirage III
Tu es sur de toi ? Tu parles de l'avion nu, en config air-air, air-sol ?
Le Gripen emporte certes moins de pétrole (3000 contre presque 4000 litres) qu'un M2K, mais sa SFC est inférieure. Après, j'imagine que ça dépend de la mission et de ce qu'on compare: contre un Mirage 2000C ou un Mirage 2000-5 ?
Vis à vis d'un M2000 C avec 1 seul bidon et 4 missiles, le Gripen aura toujours deux bidons externes de plus.
Mais après, face à un Mirage 2000-5 avec 5300 litres de carburant externe et 6 missiles BVR, on est d'accord que meme le Gripen NG ne fera que commencer à s'approcher du -5 ;) (et encore, de loin)
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Petite question: Sur quel lien aller pour poser quelques questions à ceux qui vont aller au salon du Bourget, questions qu'ils pourraient poser aux stands de nos constructeurs comme aux pilotes du Raffy ?
(genre Mica NG, OSF IR NG etc etc...)
Merci d'avance
Comme l'a dit Bruno, sinon directement en MP à ma petite personne, et je verrais ce que j'arrive à glaner comme information.
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Et ?
Là tu montres bien qu'être lourd ne justifie pas le prix à lui seul. C'est ce que je veux dire. C'est faire léger qui coute cher, qui est difficile.
Si un appareil équivalent au Rafale sort, même puissance moteur, autant d'emport, aussi bon radar et tout ça, tout est pareil sauf qu'il est plus léger (donc il accéléra mieux etc), il devrait être moins cher car il est moins lourd ? Et s'il est plus lourd il devrait être plus cher ?
Pas pour moi.
De mon vécu, c'est première fois que je lis que plus c'est lourd, plus le prix est justifié. Pour un sac de patate, je suis d'accord, mais on en est loin là.
Je vais pas imposer mon avis car je découvre l'aviation, mais là ça me "troue le cul".
Bon bon bon....
Vu que ce petit débat qui tourne gentiment au HS sur le Flanker commence à me courir gentiment, je me permets d'intervenir.
Il faut arrêter de jouer avec les mots sur cette histoire de poids !!
Personne n'a jamais dis que n'importe quel avion léger était moins cher que n'importe quel avion lourd !! PERSONNE !! La vidéo qui est linkée est à destination du grand public, c'est de la vulgarisation, mais il faut entendre ce qu'ils disent dans les grandes lignes. Je résume comme ceci:
- Au delà de la question du poids, c'est d'abord et avant tout une question de taille. Petit avion, ou gros avion. La taille va nécessairement impacter sur le poids de l'appareil, et c'est là que les points suivants entrent en jeu. Au final, le choix des matériaux se fera nettement moins en fonction du facteur poids que pour d'autres motifs (résistance structurelle, furtivité, facilité d'entretien etc etc.)
- On parle TOUJOURS à iso niveau technologique !! Faut pas prendre les gens pour des cons, un petit avion sera moins cher que le "même" avion plus gros ! Un Mirage 2000 est moins cher qu'un Mirage 4000, un Su-30 moins cher qu'un Su-34, un F-15C qu'un F-15E, un F-16C qu'un F-16E. Point barre ! Pour le Rafale vs Typhoon, la question se posait au lancement des programme, quand il était encore question d'un projet commun. La catégorie de taille/poids de l'avion allait forcément entrer en compte dans le prix. Après, quand il y a eu deux programmes différents, d'autres facteurs ont expliqué le prix plus faible du Rafale (optimisation industrielle notamment). Mais comparer le Rafale à un Flanker, faut pas déconner, ça frôle la mauvaise foi ;)
Alors oui, si tu veux t'amuser à imaginer un Rafale dans une enveloppe de Rafale mais fabriqué avec des super matériaux ultra-léger ultra-performant et une verrière en cristal de saphir etc etc. Tu peux, mais ça sera un pur exercice de style parce que dans la vraie vie, on ne demande pas ça à un avionneur militaire. Ce qui compte ce sont les ratios. Si le Rafale C fait 10t avec 14t de poussée, un hypothétique Rafale X de 12t aurait eu besoin de 16,8t de poussée, et aurait été peut-être 20% plus cher, mais aussi plus gros (avec de plus gros moteurs, ce qu'était le Rafale A d'ailleurs).
Tu peux imaginer un Rafale C-light dans l'enveloppe Rafale C classique faisant 8t à vide avec toujours 14t de poussée. Et là, oui, il couterait bien plus cher que le Rafale classique, pas parce que son poids est différent mais parce que son niveau technologique est différent !!
Parce que, comme je le dis dans mes deux points exposés plus haut, il y a une nécessité de comparaison à niveau technologique égale. Compare donc ce Rafale C-light à un Rafale X-light, et tu verras que l'avion le plus lourd (à niveau technologique égal) sera toujours le plus cher.
Dans le secteur civil c'est différent, parce que les coûts d'exploitation dépendent de la consommation en pétrole, qui elle même dépend du poids de l'appareil, et empiète sur la charge utile embarquée. Dans un cadre commercial, il peut être intéressant et rentable de payer PLUS CHER le même avion juste plus léger (parce que nouveaux matériaux) parce qu'on y gagnera en charge utile immédiate, rentabilisée sur le long terme. Mais on reviendra encore à comparer des niveaux technologiques différents, donc le paradigme est respecté.
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Eurofighter
dans Europe
Tout ce débat pour un Typhoon qui n'a pas décollé lors d'un meeting ? Vous êtes au courant que c'est déjà arrivé au Rafale hein ! Je me demande s'il n'avait pas eu une panne PC sur un de ses moteurs pendant une démonstration, mais je suis pas sûr.
Bref, les pannes ça existe, et on s'amuse pas à faire des cabrioles si l'avion est pas à 100%
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Sans les accessoires, dans leur article, ça veut dire sans les contrats annexes (MBDA principalement, mais éventuellement Thales pour les simulateurs). Après, il peut très bien y avoir une partie de la formation ou l'entretien sur 10 ans, si jamais Dassault décide de mettre ça dans le package initial.
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Eurofighter
dans Europe
Le Sea Typhoon ? Il a été lesté. Depuis il est au fond de l'eau.
Plus personne n'en parle et ce n'est pas plus mal, car c'est un projet infaisable en l'état actuel.
Techniquement, ce n'est pas si infaisable que ça. Il serait bien plus facile de navaliser un avion aujourd'hui que dans les années 70 ou 80.
Par contre, un Sea Typhoon serait un TRÈS mauvais appareil embarqué !
Faire un avion capable de se poser et de décoller d'un porte-avions, qui plus est un porte-aéronefs avec tremplin, ce n'est pas si compliqué si on a la poussée moteur qui va bien. Par contre, faire un avion naval capable de décoller avec des charges lourdes, de revenir se poser avec de l'armement ou des bidons sous les ailes, capable de se poser par mauvais temps, avec un réacteur en moins, ÇA c'est une autre paire de manche !!
Au mieux, un Sea Typhoon se rapprocherait plus du Mig-29K que du Rafale. Et même là, le Mig-29 est de base conçu pour les opérations sur terrain sommaire et a le train d'atterrissage qui va avec, les entrées d'air des moteurs séparées l'une de l'autre et une bonne garde au sol pour sa voilure, ce que le Typhoon n'a pas.
Non, définitivement, ce serait un avion naval assez pitoyable.
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Achat suisse
dans Europe
J'ai oublié les détails, cette conversation date d'il y a 10 ans au moins. Je me rappelle que ce n'était pas quelque chose que Northrop assumait publiquement (même pas trop en interne d'ailleurs). Ils ont perdu 2 appareils sur 3 (et 2 pilotes avec), les enquêtes montrant que les crashs ne résultaient d'aucun "malfonctionnement" de l'appareil et de ses sous-systèmes. Donc l'appareil n'avait pas de défaut de construction. Mais les pilotes n'ont pas été incriminés non plus...
Mais les personnes à qui j'ai parlé soulignent qu'il avait des défauts de conception, que les crash sur décrochage et perte de connaissance en manoeuvre serrée témoignaient (d'après eux) d'un appareil mal équilibré, trop puissant pour sa petite voilure, trop brutal. Sa manœuvrabilité, il la tenait de son moteur surpuissant, pas de sa formule aérodynamique, ce qui fait que si on le poussait trop loin dans ses limites, il était difficile de l'en sortir. En gros, il était trop lourd et trop puissant pour une voilure trop petite. Ça n'aurait pas posé de problème si c'était un intercepteur à la F-104, mais on voulait en faire un avion de combat rapproché...Et encore, là c'était un prototype, donc sans les nécessaires équipements de mission qui alourdiraient nécessairement la cellule (contre-mesures électroniques, leurres etc etc.)
Un rapport de la RAND que j'avais pu lire sur le sujet disait de mémoire que "même si l'avion n'a été incriminé dans aucun des crashs, il est impossible de conclure si ces deux accidents résultaient uniquement de mauvais concours de circonstance", un truc comme ça.
Quoi qu'il en soit, à l'époque du contrat ADF, le F-20 (prototype) était considéré comme moins maniable que le F-16C (opérationnel) dans l'ensemble du domaine de vol, ce qui est révélateur.
Quant à la capacité du F-20 à faire 12 missions en 24h, tu m'excuseras, mais c'est exactement du même niveau que les promesses de SAAB sur le Gripen NG: l'avion n'a jamais été opérationnel, et beaucoup doutait du fait qu'il soit si peu cher à opérer qu'annoncer, qu'il soit produit au prix annoncé ou qu'il tienne toutes ses performances.
Tout ce qu'on sait, ce que quand on voit l'embonpoint qu'à pris le F-16, le F-20 n'aurait jamais eu la marge de manoeuvre pour évoluer autant: c'était déjà une ultime évolution d'un ancien appareil. Pour moi, il est à comparer au Mirage F1 M53 plutôt qu'au F-16 ou au Mirage 2000 ou au Gripen.
Au final, des rumeurs corrélées disent que les plans du F-20 ont été vendus à l'Inde quand elle bossait sur le LCA, mais qu'elle a préféré partir sur un design indigène (aidé par Dassault) qui lui semblait mieux correspondre à ses besoins, notamment en terme de performances de vol et de potentiel d'évolution.
Après, je suis moi même assez fan du F-20, mais il faut avouer que le comparer au F-16 ou au Gripen, c'est comme prendre un Mirage F1-2000, lui mettre un M53 ou un Klimov, et penser qu'il sera au même niveau opérationnel qu'un Mirage 2000-9.
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Achat suisse
dans Europe
Pour en avoir parler avec des anciens du programme (F-20), on retrouve FORTEMENT du F-20 dans le Gripen et le Golden Eagle coréen. Concrètement, le F-20 n'apporterait pas grand chose de plus qu'un Gripen ou un T-50.
Pour être plus précis, ce qu'il avait en "plus", c'était d'être plus léger, avec une voilure plus petite, mais le même moteur. Ce qui lui donnait une vitesse ascentionnelle assez dingue pour un avion "léger".
Sauf que ça n'allait pas sans défauts: la surface alaire de l'appareil était insuffisante pour assurer une pleine efficacité et une pleine sécurité de l'appareil en combat aérien, rapproché notamment. De sorte que les ingénieurs de Northrop bossaient déjà sur une version "définitive" du chasseur un peu plus longue, plus lourde, avec une plus grande voilure (j'ai même vu passer des maquettes avec voilure haute et 2 points d'emport en plus, un mini-Hornet en somme).
Au final, le Gripen et le Golden Eagle évitent dès le départ ces écueils.
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C'est un angle d'attaque comme un autre, et j'avoue que j'aime bien ce qui y est dit.
Après, c'est pas la presse spécialisée non plus, ça reste logique qu'ils s'intéressent à la personnalité politique en première lieu. Le lecteur du Monde, les manoeuvres complexes de négociations de Dassault sur l'intégration de telle capacité ECM ou de telle nacelle de renseignement, il s'en fiche complètement (et bizarrement, ça doit être pas simple simple à choper comme info ;) )
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Mes petits doigts divers et variés semblent quand même vachement frétiller du côté de certains émirats potentiellement arabes et fort bien unifiés ma foi... Avec des paris lancés sur avant/pendant/après Bourget ?
Perso, je me garderais bien de danser avant une quelconque signature, on sait que la prince elle change d'avis, et qu'elle parle pas à nous (les Italiens en savent quelque chose)
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Exact. Y'a des coups de pied au cul qui se perdent...
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parce que ce système n'existe pas, il n'a été ni construit ni testé en essais en vol, et les procédures d'utilisation n'ont pas été rédigées
il a été "dé-risqué" en simulation informatique autant dire que tout reste à faire à commencer par concevoir les adaptateurs et la poutre d'emport et surtout à vérifier in situ que le "dé-risquage" informatique est validé en vol
Tout à fait.
Regardez un truc tout bête: qu'est-ce qui va être acheté en plus avec la révision de la LPM ?
Uniquement du matériel existant, déjà commandé et pouvant être livré rapidement.
On augmente le nombre de pods de désignation laser, le nombre de Tigre, de NH-90, on parle de commander sur étagère des C-130 fabriqués aux US...
Bref, que du matos livrable rapidement (en tout cas dans la LPM actuelle, si possible avec une industrialisation lancée avant 2017 et le probable départ de la majorité), déjà éprouvé ou dérivé de matériel éprouvé (pour les PDL).
La solution Gerfaut est une proposition industrielle, qui possède des soutiens évidents chez les opérationnels ET chez certains industriels qui préfèrent une solution franco-française basée sur l'AASM.
C'est louable, mais pour le coup, on a du retard sur les US en matière d'armement des ATA, et qui dit retard dit délais, coûts plus élevés et prise de risque. Au final, à une toute autre échelle et avec des enjeux industriels bien moins importants, c'est le même débat que la question des drones MALE, avant qu'on ne se décide pour de l'achat US sur étagère.
Pour moi, la solution Gerfaut a toujours une réelle plus-value industrielle et opérationnelle, mais je ne pense pas que ça puisse rentrer dans ces nouvelles procédures d'achat.
D'autant que ça a l'air quand même bien flou, tout ce qui tourne autour des ATA: entre l'AdlA qui n'est pas satisfaite de l'entretien de ses C-130 qui est pourtant renouvelé en 2013 au même prestataire par la DGA, l'annonce de commande potentielle de C-130J pour faire pression sur Airbus pour qu'ils baissent leur devis MRTT et A400M, l'envie de l'AdlA d'armer les C-130 d'AASM alors que le COS préfère une solution US etc etc.
Un beau merdier tout ça...
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Oui, là si on commence à parler tactiques de combat naval, on sera complètement HS.
Autant si on en reste au marché international des avions de combat, on peut parler des concurrents du Rafale, mais le combat aéronavale est bien loin des questions de vente d'avions de combat à l'export.
Soit dit en passant personne n'a relevé qu'il n'était même pas question du Typhoon non ?
J'avais remarqué effectivement. Après, les avions français ont toujours été considérés dans l'imaginaire US comme "2nd ennemis potentiels après les avions russes", tout simplement parce qu'on avait tendance à exporter nos Mirage comme bon nous semblait, sans leur demander leur avis.
Maintenant qu'on recommence à être (très) bien vus sur le marché export avec le Rafale, la tentation était trop forte de rappeler aux politiciens qu'ils ont les exportations chinoises ET françaises à surveiller, en plus des traditionnelles exportations Russes. Ce qui est sans doute une façon pour les militaires de rappeler que si la France recommence à exporter du Rafale, c'est aussi parce que les USA ont politiquement lâché la pression sur le Moyen-Orient.
Alors pourquoi parler du Rafale et pas du Typhoon ? Parce que aujourd'hui le Typhoon est vendu soit à des pays Européens, soit à des pays du Golfe que le département d'état US estime "fiables" et stables. Suffisamment pour vendre aux Saoudiens des F-15 de toute dernière génération. Je pense que c'est surtout le fait qu'on en refourgue à l'Egypte (pays qu'ils jugent instable et capable de retomber dans le giron islamiste) qui leur a pas plu.
Et puis ils n'ont AUCUN moyen de pression sur le Rafale, contrairement au Typhoon/Gripen/Golden Eagle... Les missiles ne sont pas US, les systèmes de communication ne sont pas US, ni le radar, ni les réacteurs... Un peu comme les avions Chinois et Russes: ITAR-free, donc aucun contrôle sur les exportations.
Et ça ça leur fait peur.
Parce que, pour revenir au sujet (hop là, pirouette !), si on vend des Rafale aux EAU (ce qui me semble plausible, voire probable), on ne se gênera pas pour leur refouguer missiles de croisières, METEOR et autres AASM qu'ils pourront entasser sur leur territoire (là où on a notre propre BA104), alors que les USA possèdent un véritable contrôle opérationnel sur les F-16E/F émiratis.
Au delà des ennemis, les Américains aiment bien contrôler ce que font leurs amis. Si les EAU se mettent à se friter la tronche avec un autre régime allié des USA dans la région, ils ne pourront pas contrôler le dérapage de la situation et n'auront pas ce levier de pression supplémentaire.
C'est pas pour rien que les Grecs ont toujours voulu une seconde chaîne d'approvisionnement pour leurs avions de combats, les US livrant toujours la même chose aux Turcs.
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SI je suis plutôt d'accord avec le raisonnement, je ne serais pas aussi pessimiste sur les capacité de l’armée US.
Il faut voir que la Navy seul doit avoir plus d'avions de combats récents et opérationnels que l'inde.
La Russie il difficile de savoir ce qui est vraiment en ligne et si tu prends les appareils récent les chiffres sont encore assez faible.
Et pour la Chine difficile de savoir ce qui est vraiment au niveau de ce qu'on les US.
Par contre le planning du F-35 commence a poser des problèmes oui. Entre obsolescence de certains composant, et le fait que chaque retard le met un peu plus dans une trajectoire de conflit budgétaire avec les programmes futures (6eme generation). Du coup oui il doivent envier le Rafale ou le F-35 chinois :P (me rappel plus de son nom).
Dans l'absolu oui, mais l'USAF et l'USN ne pense pas en termes absolus, mais en termes opérationnels.
Les USA sont (en tous cas veulent etre) la seule puissance mondiale hégémonique, même si c'est moins le cas aujourd'hui qu'il y a 15 ans. Pendant la Guerre Froide, ils avaient l'avantage et l'inconvénient de devoir opérer en milieu ultramarin: le champs de bataille ne serait pas le continent américain mais l'Europe/Atlantique et l'Asie/Pacifique, nécessitant non seulement d'avoir la supériorité sur deux vastes théâtres d'opération, mais aussi de devoir "exporter" cette supériorité jusqu'aux zones d'affrontement.
Ce qui est un inconvénient stratégique (c'est beaucoup plus cher et demande beaucoup plus de contrôle logistique qu'une force défensive ou offensive continentale, même si ça avait de gros avantages en terme de maitrise des risques métropolitains) pendant la Guerre Froide est devenu un avantage indéniable après la Guerre Froide.
SAUF QUE, s'ils veulent la supériorité locale/régionale, ils doivent doser efficacement supériorité numérique et supériorité qualitative.
Dans les faits, l'US Navy ne peut pas déployer plus de 2 ou 3 GAN (avec support des porte-aéronefs de l'USMC) sur un unique théâtre d'opération sans un gros préavis (et au mieux ça passera à 4 ponctuellement). En pic d'activité, c'est au mieux 300 aéronefs de combat (dont ceux de l'USMC) que l'US Navy peut déployer sur un théâtre d'opération. Plus probablement, on serait entre 150 et 200 appareils pour la Navy/Marines, plus une centaine de l'USAF, s'ils ont le temps de se déployer.
C'est énorme, on est d'accord. C'est l'équivalent de la force aérienne Israëlienne, ou de l'AdlA conjuguée à l'Ejercito espagnole par exemple.
Sauf que si le but est d'attaquer la Chine, l'Inde ou la Russie, ça commence à faire juste. Surtout si les opérations doivent durer dans le temps.
C'est un des éléments que mettait en avant ce général d'après moi: si on veut se battre à 1 contre 2, ou même à 1 contre 1, il faut être certain de sa supériorité technique et qualitative !! Parce qu'à une telle distance de la métropole, seule la supériorité matérielle permettrait d'avoir la moindre chance.
Or, face aux nouveaux projets et réalisations Russes, Chinoises et Françaises (qui s'exportent en Inde, entre autre), à terme la supériorité matérielle américaine pourrait ne plus compenser leur infériorité numérique sur le théâtre d'opérations.
L'autre élément sous-entendu est à mon sens encore plus important, et c'est là que ça devient vraiment intéressant pour le Rafale. Si les "guerres totales" contre une grosse puissance doivent être envisagées par les USA pour définir leur format maximal, on sait très bien que ce ne sera pas la norme des opérations.
La "norme", c'est plutôt de devoir réagir vite avec des moyens pré-déployés: frappes en Libye ou en Amérique Centrale dans les années 80, réaction face à la Syrie ou l'Iran, interposition en Asie etc. Dans ce cas de figure, l'envoie d'un unique GAN avec une cinquantaine/soixantaine d'appareils (combat, surveillance, hélicoptères) est censé suffire pour prendre en charge n'importe quelle situation de crise, soit de manière dissuasive, soit de manière active.
Sauf que si les potentielles menaces se voient équipées d'une quarantaine de Rafale ou d'une cinquantaine de PAK-FA et qu'ils savent convenablement s'en servir, avec missiles anti-navires lourds et missiles BVR de portée supérieure aux AMRAAM américains, avec un soutien éventuels de petits AWACS (tout de même de la classe des Hawkeye US), est-ce que l'aspect dissuasif d'un unique GAN ou d'un déploiement "permanent" de l'USAF sera suffisant ?
Même si 30 Rafale ne peuvent pas défoncer un GAN entier, il leur suffira d'abattre (ou de pouvoir abattre) 5 ou 6 avions de la première frappe US pour faire réfléchir les planificateurs et l'opinion publique US.
Bref, ça change radicalement la donne côté US. Eux qui pensaient, au lancement du JSF, disposer en 2020 de 12 CVN et 12 porte-aéronefs équipés d'appareils furtifs (sans parler des 300 F-22...) face à des menaces de la classe "Su-35", ils se retrouvent avec des F-18, F-15 et Harrier vieillissants dont le remplacement se fait attendre, alors que les Rafale et bientôt les PAK-FA intègrent le marché international.
La pilule est amère, et à part LM, personne n'est gagnant côté US.
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Je vois ça plutôt comme une fausse remarque positive, en réalité péjorative.. car si j'ai bien compris, il compare ces appareils à leur 'aging fleet', à savoir F-15C/E & F-16C.
Et placer les appareils français et russes actuels en dessous de leur niveau, c'est en toute objectivité ridicule :)
Non, en toute objectivité c'est plutôt réaliste.
Il ne faut pas prendre les dirigeants de l'USAF pour des demeurés aveuglés par leur propre propagande. Ils savent depuis des années que les Rafale opérés par les armées françaises rivalisent et dépassent allègrement tout ce qu'ils ont en stock, sauf leurs F-22 (et encore, c'est pas comme s'ils nous laissaient les approcher souvent pour vérifier).
Par contre, ce qu'il veut dire, c'est que le Rafale "production française" vendu à l'export commence à être une menace crédible pour ses F-15 et autres F-16.
Et ça, c'est nouveau pour eux. Déjà parce qu'on l'exporte, alors que ce n'était pas le cas jusqu'à présent.
Et ensuite parce qu'on est prêts à l'exporter en quantité, sans aucun contrôle sur l'utilisation, avec des équipements et des armements inédits sur le marché export en provenance de fournisseurs occidentaux (missiles Meteor, radars AESA, reco-NG etc.), et avec tout le soutien (entrainement, imagerie satellite, etc.) qui va avec.
C'est ÇA qu'ils n'aiment pas du tout et qui leur fait peur, à raison quand on voit la déliquescence de leurs forces aériennes.
Il faut bien voir une chose: les Américains sont en réelle perte de vitesse. Ils commencent à être dépassés en nombre d'appareils par la Chine, la Russie, bientôt l'Inde, alors même que ces forces là sont locales, et non expéditionnaires contrairement à l'USAF. Alors s'ils ne peuvent plus compenser leur infériorité numérique par une supériorité technologique, ils vont rapidement râler.
Ce qui leur fait peur, c'est la possibilité d'un raid similaire à celui opéré par les EAU/Egypte sur la Libye avec des Rafale (ou plus tard des PAK-FA), opéré contre un territoire dont ils ont en charge la défense avec de faibles moyens (mettons 6-8 F-15 ou F-16). Dans ce cas là, ils ne sont plus certains de pouvoir faire preuve de dissuasion, et ça les emmerde profondément.
En même temps, s'ils avaient suivi leurs plans initiaux au lieu de s'enliser dans le JSF et de laisser Lockheed Martin jouer les maîtres du monde (du Congrès en tout cas), ils n'en seraient pas là. L'USAF voulait un appareil polyvalent léger discret et non-furtif, une sorte de Rafale avec un moteur de F-22. Le Rafale correspond à la fois à ce que l'USAF voulait au départ et à ce que le Super Hornet n'arrive pas à être !
Logique qu'ils aient les boules...
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Cette histoire de Rafale aux USA m'inspire deux réflexions:
1) La première, c'est que ce n'est pas si impossible qu'il n'y parait, mais pas dans la logique déclamée par Dedefensa. Le F-21 est, dans la nomenclature US, un appareil de type Kfir, dérivé du Mirage III, qui ont été loués pendant 4 ans je crois à Israël afin de jouer les Agresseurs.
Dans l'absolu, il n'est pas impossible d'imaginer que les USA dans quelques années pourraient avoir besoin de nouveaux appareils Agressor. Qu'auront-ils comme choix, les F-16 et autres Super Hornet n'étant plus produit, et le F-35 était trop pataud pour cette tâche ? Le Rafale pourrait être une option.
Bon, il y a plus de chance de voir des Gripen, ou leur futur avion d'entrainement supersonique prendre ce rôle, mais si le Rafale s'exporte beaucoup, notamment à des pays que les USA craignent devoir affronter un jour, ce n'est pas impossible.
Hautement peu probable, mais pas impossible ;)
2) La seconde, que je rabâche depuis des années mais que tous les éléments semblent confirmer, c'est que le Super Hornet est quand même une bonne daube, en l'état actuel.
Alors, qu'on ne s'y méprenne pas: il fait le job, c'est sans doute un avion naval doté de grandes qualités, notamment la capacité à revenir se poser avec ses charges, ses systèmes de détection intégrés (radar AESA), facile à entretenir en mer etc. Mais à part l'US Navy (qui a cessé depuis bien longtemps de s'intéresser à la suprématie aérienne), personne ne semble soutenir cet appareil, qui devrait pourtant être le Plan B logique en cas d'échec du JSF:
-L'USAF ne veut pas en entendre parler et préfère investiguer sur d'éventuels appareils étrangers qui pourraient convenir
-Boeing cherche à tout prix à refourguer son F-15 hors d'âge et ne présente même pas son Super Hornet sur certains de ses marchés "captifs" (il était ou en Suisse ?)
Je sais pas, plus je me penche sur cet avion, plus je me dis qu'il y a un truc qui pue chez le Rhino, mais que ce n'est pas un truc évident: certains clients semblent s'en contre-foutre, d'autres trouvent (ou pourraient trouver si Boeing les laissait regarder de près) ça absolument choquant !
Et mon faisceau de suspicions tendrait quand même vers les capacités d'interception et de supériorité aérienne de la bestiole.
Parce que bon, quand même, sur le papier, et on ne se privait pas de l'écrire au tournant des années 2000, s'il devait y avoir UN concurrent au Rafale, c'était le Super Hornet, pas le Typhoon !
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C'était quelque chose comme ça effectivement que j'avais entendu. Qu'au delà de l'aspect aléatoire des premiers Fox 3, c'était aussi une question de résistance aux CME, surtout dans un environnement saturé. Qu'en gros, un appareil capable de brouiller un autodirecteur d'AMRAAM aurait bien plus de mal à le faire avec le RDI d'un 2000C.
Après, c'est aussi une question de culture.
D'une part, les Américains ont cette habitude d'introduire en service des équipements novateurs même s'ils sont encore loin d'être optimum, et même si leurs avantages par rapport à l'ancienne génération ne sont pas transcendants, avant d'améliorer les produits dans les générations successives. Alors que les Français préfèrent valider les équipements, prendre le temps de le faire, avant d'introduire en service quelque chose de fiable (c'est à la fois un choix et un impératif imposé par le fait que l'AdlA n'avait pas jusqu'au -5 la logique rétrofit/MLU qu'on retrouve dans l'USAF ou la RAF par exemple).D'autre part, on retrouve aussi l'évolution culturelle de la logique qui prédominait jusqu'à l'arrivée du -5, à savoir "un avion, un engin, un objectif", ou 2 à la limite. Des petits appareils avec des petites capacités d'emport, ce qui fait qu'on maximise autant que possible le PK des armes que l'on tire, qu'il s'agisse d'un Super 530, d'un AS-30L, d'un ASMP ou, plus tard ou ailleurs, d'un Apache ou d'un Exocet.
Bref, on s'éloigne du sujet effectivement ;)
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Achat suisse
dans Europe
Pour l'EF il est hors course, donc pas besoin de le citer, les "Suisses" ont dit non à l'EF.
Vue qu'ils évoquent d'aller faire la guerre en Irak le Rafale n'est plus surdimensionné.... , par contre le Gripen ... .
D'ailleurs la Suisse a des avions ravitailleurs ?
D'où tu vois qu'ils veulent aller en Irak ?
Si tu te base sur le schéma ci-dessus, c'est une erreur d'interprétation.
Ils donnent l'exemple des guerres dans les Balkans et en Irak pour expliquer qu'il s'agissait d'une gestion de crise pour eux.
Pas parce qu'ils allaient frapper en Irak ou en Serbie, mais parce que cela provoque un nombre très important de vols militaires à proximité de leur espace aérien, et que certains de ces vols militaires pourtant "amis" ne se gênent pas pour survoler des pays neutre qui n'ont pas les moyens de les repousser (les Autrichiens en savent quelque chose, entre autres).
S'ils ont besoin de chasseurs, ce n'est pas pour frapper Belgrade ou la Syrie, mais pour empêcher un avion Italien ou Américain de prendre l'espace aérien suisse pour une profondeur stratégique ou un raccourcis pas cher et en libre accès !
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[Rafale]
dans Europe
Posté(e)
Pour le HMD, c'est quand même très très bientôt que ça arrive. Alors j'ai entendu des rumeurs de casque israélien pour le Rafale indien, mais je ne sais pas ce que ça vaut.
Pour les 2000 du Moyen-Orient, ça fuse un peu dans tous les sens. Les Emirats y intègrent d'une part leurs bombes et missiles développés "localement", mais cherchent aussi à multiplier les emports, notamment de GBU-12 sous les ailes semble-t-il. SAGEM joue des coudes pour intégrer son AASM sur le 2000, visant les marchés indiens et émiratis, mais aussi égyptiens.
Car oui, les Egyptiens commencent à se dire que c'est bien beau d'avoir des Rafale, mais qu'ils pourraient essayer aussi de faire quelque chose d'un peu plus punchy de leurs Mirage 2000 qui sont en bon état (apparemment ils auraient pensé à un moment à les moderniser en -5Mk2/-9, voire à récupérer les -9 émiratis, mais l'achat de Rafale a remis ça à plus tard ou jamais).
Les Qataris n'ont pas encore tout choisi, mais dans tous les cas ils n'envisagent pas de revendre leurs Mirage. Il s'agit pour eux de monter en puissance, et dans le pire des cas ils garderont leurs Mirage le temps que leurs Rafale (qui seront plus que 24, ça semble quasiment certain) soient tous en ligne, dans le meilleur des cas, ils les garderont pour opérer parallèlement aux Rafale en les modernisant plus ou moins en profondeur (ravitaillement en vol, modernisation des systèmes de communication. Capacités air-sol ? avec ou sans PDL dédié ? etc.)
Bref, dans la région, ça va vraiment dans tous les sens. Ils prennent tout ce qu'ils peuvent du moment que ça frappe fort et que ça peut arriver vite sans immobiliser trop longtemps leurs appareils. Bref, ils ont peur que ça chauffe...