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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven
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A mon avis, la seule chose qui rend se programme "un peu" crédible ce serait que le coût permettant de produire le premier prototype (biplace sans système d'arme, "presque" représentatif d'un avion école) soit assez réduit. Avec un "peu" de chance, les plans du novi avion (et "donc" du White Eagle) sont déjà disponible sur Catia, les ingénieurs de Dassault s'amusant régulièrement à retravailler dessus (comme à l'époque ou Dassault sortait un nouveau prototype tous les ans, sauf que depuis ils se contentent de prototypes virtuels)
Le MAKO n'a pas eu de succès en partie parce qu'il est sorti trop tôt et qu'EADS n'est pas forcément très crédible. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de marché pour un appareil équivalent (et autre que le T/A50) Il n'y a pas très longtemps l'Italie s'est lancé dans le programme de M346 (on a une idée des coût de développement du M346 ou du T/A50 ?)
Pour le M-346, il ne faut pas non plus oublier la genèse du programme. A la base c'était une joint venture entre Yakolev et Aermacchi avec l'énorme marché Russe à la clé, plus tous les clients historiques des avions Aermacchi. La donne n'était pas la même pour le constructeur italien que pour les serbes aujourd'hui.
Quand à la question de savoir si un monoréacteur M88 peut faire un bon appareil de formation/entrainement/transformation, c'est exactement ce qu'est le T-50 à la base quand même.
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Un projet comme ça, même en réutilisant plein de briques technologiques, n'a AUCUNE chance d'exister si le développement n'est pas pris en charge par une nation.
A l'époque du Mirage 4000, les choses étaient différentes:
-Dassault espérait bien le refourguer à la France pour remplacer le Mirage IV,
-il y avait (en théorie) un marché pour les avions lourds à l'international (marché qui ne s'est jamais développé suite au contrôle de l'exportation du F-15, du F-14 et du Su-27 au départ)
-Dassault vivait (bien) du domaine militaire et pouvait se permettre d'investir de sa poche dans ce domaine.
Aujourd'hui, même pour un petit avion comme ça, je ne vois pas Dassault investir tout seul dans le développement d'un nouvel avion très hypothétique alors qu'ils ont fait le choix d'arrêter la chaîne du Mirage 2000-5Mk2 qui avait déjà fait ses preuves et était autrement plus performant (et sans doute moins cher puisque le développement avait été payé et amorti par l'état français) pour se concentrer sur le Rafale.
Si l'état Serbe veut investir, pourquoi pas, mais je doute que Dassault ne mette du pognon là-dedans, à moins d'une commande assurée (et on en revient à l'état serbe)
On parle quand même d'un avion d'arme supersonique de tout petit gabarit, développé par une nation aéronautiquement très orientée "tiers monde". A l'heure où le Gripen cherche à grossir pour justement rester concurrentiel et où la partie basse du marché est déjà occupé par d'autres acteurs émergents (Corée du Sud, Chine) ou accomplis (Italie, Russie), je ne suis pas certain qu'il ait sa place.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Je n'y crois pas une seule seconde. Non pas que je doute de leur motivation, mais pour moi c'est plus un "virtual flagship", un moyen de faire bosser leurs bureaux d'étude et de montrer au monde et aux "vrais" industriels qu'ils ont encore un savoir-faire industriel et conceptuel, et qu'ils peuvent donc être des partenaires/sous-traitants intéressants si on leur laisse leur chance.
Après, qui ne tente rien n'a rien. S'ils tombent sur un pays prêt à leur payer le développement de l'avion, pourquoi pas ? Mais ça ne va pas être facile, pour ne pas dire quasiment impossible. L'Armée de l'Air Serbe et le gouvernement local ont d'autres chats à fouetter, et préfèreront des Mig-29 neufs à petit prix (même si importés à 100%) qu'un avion produit localement moins performant, plus cher, et avec un potentiel à l'exportation assez réduit.
Parce qu'il ne faut pas s'y tromper. Même si beaucoup ici ont fantasmé sur le succès du Gripen en rêvant à un maintien de la chaîne du M2000 ou à un mini-Rafale, pensant qu'on raflerait notre part du marché, il faut bien voir que les choses ne sont pas si simples. Il n'y a pas énormément de place sur le marché militaire pour plusieurs programmes d'avions légers "occidentaux".
Le Gripen fonctionne bien PARCE QU'il est quasiment seul sur ce marché (et parce que SAAB arrose confortablement toutes les parties de commissions et d'avantages en nature).
Mais au final, le renouvellement gigantesque des F-5, Mig-21 et autres A-4 que tout le monde anticipait dans les années 90-2000 ne s'est pas produit.
-Soit parce que les utilisateurs n'ont plus les moyens ni le besoin pour un renouvellement. Les flottes d'avions de combat en Amérique du Sud fondent en même temps que les risque de conflits locaux s'éloigent, et la menace vient plus des narcotrafiquants au sol que des régimes communistes locaux.
-Soit au contraire parce que les Armées ont depuis les moyens (ou le besoin) d'avoir des avions plus gros. L'Asie passe au gros et au lourd (F-15 à Singapour pour remplacer le A-4) ou alors a les reins assez solides pour produire localement (Japon, Taïwan, Corée du Sud), les forces Européennes et Moyen-Orientales se réorientent vers des flottes uniques médium (plutôt que des mix high-low).
Qui est-ce qui tire son épingle du jeu ?
-Le F/TA-50 Golden Eagle coréen, développé pour les besoins (conséquents) de la ROKAF en avion d'entrainement et chasseur léger, avec des exportations principalement sur leur nouveau marché captif sud-asiatique (Philippines, Indonésie, très liées à l'industrie de défense coréenne dans tous les domaines), et qui bénéficie du soutien américain
-Le Gripen qui s'est plutôt bien vendu justement parce qu'il était peu cher et soutenu à la fois par les Anglais au départ, et les Américains toujours.
-Le M-346 éventuellement, même si on est clairement sur un appareil d'entrainement pouvant servir occasionnellement d'avion d'arme. Mais bon, admettons.
Le L-159 que tout le monde vendait comme le successeur du Mig-21 a été un flop total (à tel point que son pays producteur s'est retourné vers le Gripen).
Le Mirage 2000 n'est plus produit PAR MANQUE DE MARCHÉ !!! Combien de fois faudra-t-il le répété que ce n'était pas un choix, mais une nécessité !!
Le F-16 risque bien de tirer sa révérence plus tôt que prévu: les appareils Irakiens seront stockés aux USA jusqu'à nouvel ordre et ne verront pas de commandes supplémentaires, et je reste persuadé que les 30 nouveaux appareils évoqués pour les EAU finiront par être... des Rafale !
Le LCA Teja... on rigole tout de suite ou on attend un peu ?
On peut bien évoquer le JF-17, mais il ne joue pas du tout dans la même gamme ni sur les mêmes clients.
Bref, tout ça pour dire que le Gripen en chie aujourd'hui et pourtant il est maintenu en vie grâce à des commandes nationales conséquentes (pour le marché brésilien, on verra bien ce que ça donne). Le AT-50 et FA-50 n'ont qu'une trentaine d'exemplaires exportés en version "guerrière", et là aussi l'appareil dispose d'un solide soutien national.
La Serbie n'a ni les moyens ni les ambitions des coréens ou des suédois.
Alors à moins que Dassault ou la France n'investisse dans ce projet, il ne faut pas rêver, il ne verra jamais le jour. Tout simplement parce qu'il n'y a pas la place sur le marché export pour un 3ème appareil de cette classe, pas pour le rentabiliser sans commandes nationales en tous cas.Et ni la France ni la Serbie n'ont de besoins ni de finances pour un tel appareil.
A l'époque du Novi Avion, les choses étaient différentes. Déjà la Yougoslavie était bien plus isolée, ambitieuse et paranoïaque qu'aujourd'hui. Les liens avec la France étaient forts, et dans les années 80 on pouvait très bien imaginer que le Novi Avion serait le mini-Rafale que le gouvernement français ne pouvait financer, mais qui rapporterait toujours beaucoup d'argent à la France (radar, moteurs, une partie de l'avionique et des CDVE, armement et affichage cockpit français, tout bénèf).
Et surtout, à l'époque, la Yougoslavie avait bien plus de pognon que la Serbie aujourd'hui, et certains industriels français auraient pu être prêt à prendre des risques s'il y avait du pognon à se faire.
Et il y en avait: le Novi Avion devait aussi servir à contourner l'embargo sur les livraisons d'armes à l'Afrique du Sud (entre autres), ce qui devait permettre à tout le monde (industriels français, intermédiaires yougoslaves, intermédiaires sudaf etc.) de s'en mettre plein les poches, certaines sources parlent même d'assez de bénéfices côté yougoslave pour payer une grosse partie de l'achat des sous-équipements ! C'était surtout les réacteurs M88 qui intéressaient les SudAf pour leur programme Carver mais aussi pour leur Super Mirage F1 et leur troisième génération de modernisation du Mirage III. Mais "on" m'a aussi parlé à l'époque de "fuites" pour les radars, les systèmes de CDVE et certains équipements CME, et pas seulement à destination de l'Afrique du Sud.
Mais apparemment, les intermédiaires Yougoslaves étaient un peu trop gourmands, et ignoraient que les SudAf bossaient à améliorer à moindre frais les ATAR qu'ils possédaient déjà. De toute manière, la fin de l'apartheid et la dissolution de la Yougoslavie ont mis un terme à toute cette affaire.
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- C’est un message populaire.
@FATAC
@Pascal
Je vous suis parfaitement, et je suis absolument d'accord avec vos propos.
Ceci étant dit, je ne parle pas dans mon dernier message de la polyvalence de l'appareil, mais de l'équilibre des choix techniques, de la cohérence de l'avion (même si la cohérence englobe aussi l'aspect polyvalence, j'en convient).
On aurait pu vouloir un intercepteur pur, ou le Typhoon aurait pu être conçu comme un appareil polyvalent dès le départ, que ça n'enlèverait pas au Rafale son équilibrage si particulier. Il suffit de le comparer au Super Hornet (qui lui est bien polyvalent) pour s'en rendre compte, même si c'est moins flagrant qu'avec une comparaison avec le Typhoon.
Je vais donner quelques exemples:
Survivabilité en air-air:
Alors que le Typhoon mise tout (conceptuellement) sur la puissance brute en matière de "situation awarness", Dassault a fait des choix plus modestes en terme de performances brutes, mais plus souples et surtout plus cohérents.
Le radar ne voit pas très loin, mais il dispose d'une antenne active plus petite qui permet une plus grande discrétion en terme d'émissions, mais aussi en terme de surface équivalente radar (RCS). Ce qui permettra au Rafale de QUAND MÊME pouvoir voir sans être vu ! Et, c'est là que la cohérence entre en jeu, alors que le radar permet au Rafale d'envisager du combat BVR à moyenne portée (plutôt que de tout faire pour attaquer du plus loin possible), son OSF-TV et ses MICA-IR lui permettent d'identifier positivement une cible et de l'engager dans cette même gamme de distances, à moyenne portée donc.
Là où l'incapacité supposée du Rafale d'attaquer une cible aérienne à longue portée est vue par ses détracteurs comme un inconvénient, c'est en réalité bel et bien un avantage en terme de survivabilité, un gage de sa discrétion, et un moyen d'obtenir la supériorité tactique.
Il évite ainsi les combats à trop grande distance qui sont trop incertains tout en surclassant tous les autres appareils souhaitant engager en WVR (puisque son système d'arme et ses missiles lui permet d'attaquer "à vue" au delà de la portée des missiles WVR adverse)
Capacités d'engagement air-sol:
Même si beaucoup ont décrié le pod Damocles pour son manque de résolution et de précision à très courte portée, de jour notamment, il faut bien voir que ce pod dispose d'un certain nombre d'avantages, ici encore en parfaite cohérence avec le reste du système d'arme.
On en revient à cette idée de "bulle" à moyenne portée, mais les capteurs comme l'armement air-sol du Rafale sont optimisé pour la moyenne portée, y compris en air-sol. Le Damocles est loin d'être myope, c'est même plutôt l'inverse. Si certains pods vont être spécifiquement optimisés pour le combat à courte-portée, le Damocles permet de tirer des AASM (notamment à guidage laser) ou d'effectuer une reconnaissance de cible contre des cibles lointaines, par tous les temps.
Ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais il faut imaginer ce que ça ouvre comme possibilités. Une patrouille de 2 Rafale peut littéralement apporter du soutien simultanément à 4 TIC distants de plusieurs kilomètres (voire dizaines de kilomètres) les une des autres ; elle peut détruire une colonne de transports (ou une ligne de barges de débarquement) en quelques secondes, sans même avoir besoin de faire une passe de tir au dessus de la zone !
Si ça ne vous semble pas extraordinaire, dites vous qu'il faut 2 fois plus de Super Hornet équipés de bombes guidées et/ou planantes et 2 à 4 fois plus de temps à ses 4 appareils pour faire le même job que ces 2 Rafale, en tous cas pour les exemples cités.
Alors bien sûr, dans des conflits interalliés, les ROE sont ce qu'elles sont, et on a parfois des déconvenues, ce qui fait que le système d'arme du Rafale n'est pas parfait, notamment dans la très longue et la très courte portée.
Mais l'appareil évolue.
-Je suis personnellement TRES curieux de voir ce que va donner la nouvelle version du pod Damocles (Talios c'est ça ?). Parce que s'il conserve les capacités du pod actuel en lui adjoignant des capacités courte-portée/diurne de la concurrence, ça pourrait être une sacrée bestiole !
-Le RBE-AESA et le Meteor vont lui offrir plus de souplesse tactique en lui offrant la possibilité de frapper des cibles en passant en force, sans louvoyer. Mais combien vous voulez parier qu'on ne verra quasiment jamais plus de 2 Meteor sous un Rafale français, même si on valide l'emport pour 4 (et on le fera, ne serait-ce que pour l'export) ? Et combien vous pariez que si on a pas de LAM bidirectionnelle sur le Meteor français c'est justement parce que ce ne sera pas un "magic bullet" dans un combat entre chasseur, en tous cas pas autant que le couple discrétion/infiltration déjà permis par le SNA du Rafale aujourd'hui ?
Ce que fait déjà le Rafale, il le fait très bien, et je pense que peu de gens se rendent compte d'à quel point il le fait bien, d'à quel point il est bien conçu, et d'à quel point c'est en adéquation avec la culture de la chasse française (qui mise beaucoup sur l'intelligence tactique des pilotes).
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- C’est un message populaire.
C'est le propos de fond qui me paraissait intéressant. Désolé si ça a agacé.
Pas de soucis ne t'inquiète pas, et tu n'étais pas l'entendeur en question. Je ne vise personne en particulier, juste ce phénomène qui existe sur tous les forums: "vous avez oubliez ça", "et pourquoi on parle pas de truc?", tout simplement parce que les données en question ont déjà été évoquées plus haut mais que l'information défile très vite.
Petite question, au niveau du Radar, ça vaut quoi un Rafale face à un Su-35 ?
radar AESA pour le Rafale bien entendu :)
Ce que je sais pour en avoir parlé avec des pilotes à plusieurs reprises, c'est que le RBE2 PESA voit officiellement moins loin qu'un RDY de -5F, ou qu'un radar de Typhoon ou du Su-35.
MAIS... le Rafale verra quand même le Mirage ou le Typhoon avant que ces derniers ne le détecte (sous-entendu: "parce qu'on les explose en matière de RCS", même si les brittons ne le reconnaitront jamais).
Tout laisse à croire que face à la RCS de Tour Eiffel d'un Su-35, le Rafale n'aura pas grand chose à craindre.
Pour moi, c'est encore un exemple du fait que le Rafale n'est pas un avion de performances brutes mais d'équilibre, de concept total plutôt que d'assemblage d'éléments pensés individuellement.
Oui, en théorie le Rafale verra une cible type Mig-29 par exemple de moins loin qu'un Typhoon. (Et c'est ce que les Typhoon fanboys mettront en avant).
Mais dans la pratique, s'il a un radar plus petit, c'est aussi parce qu'on a voulu lui conserver une RCS aussi réduite que possible, et donc une survivabilité maximale.
Et qu'au petit jeu de la guerre aérienne à l'heure de la mise en réseau et des démultiplicateurs de force, ne pas être vu est parfois (souvent) plus important que de voir loin.
Et cette logique de la survivabilité exploitant la réduction de la RCS s'applique dans d'autres domaines. Ceux qui fantasment sur les FREMM italiennes, leur artillerie puissante et leur radar à longue portée haut perché devraient se pencher sur la RCS et la survivabilité de leurs navires par rapport à nos propres FREMM, surtout en milieu littoral.
Pour moi, elle est là la logique française en matière de programmes d'armements récents: ne pas chercher à pisser le plus loin, mais réussir plutôt à s'approcher suffisamment près pour que... bon, je vais pas filer ma métaphore plus loin, mais vous m'aurez compris ;)
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Si.
Ré-édite ton post et ajoute la mention obligatoire:
"il est entendu toutefois qui la baisse du prix du Rafale en $ de 30% grace à la chute de l'€uro constitue en soit un argument décisif qui s'ajoute au contexte stratégique décrit précédemment" :)
(tu peut faire un copier/coller)
Que tu es magnanime. Je copie/colle les fautes de français aussi ou pas ?
Si je peux me permettre, la facilitation de la situation due au changement de posture des USA, on le rabâche pas mal aussi.
Alors sans m'y connaître en histoire de monnaies, je ne trouve pas inutile lorsqu'on s'essaie à expliquer ces succès soudains de parler de ce taux de change dont M. Edelstenne rêvait.
Bon, je peux me planter. On peut tous se planter. Le Rafale est un avion de rêve de toute façon. Il est bien normal qu'il se vende (moi aussi je vends du rêve).
Je suis désolé, mais si on est obligé de devoir faire un pavé de 12 pages détaillant tous les points ayant favorisé la vente du Rafale systématiquement pour ne pas se faire traiter de JJ Bourdin, alors on n'appelle plus ça un forum, mais un blog ou un journal.
Déjà que mes posts sont assez longs et détaillés quand je n'aborde qu'un seul point, si on doit à chaque fois résumer toute la situation, on ne s'en sort plus.
Et pour le coup, je suis désolé de devoir insister, mais le changement de posture des USA est, à mon sens et selon mon analyse (même si je ne suis pas le seul), un élément majeur qui pourrait bien modifier profondément les relations internationales de toute la région, tout en ayant un impact majeur à long terme sur l'ensemble de l'hémisphère.
En cela, il s'agit de paramètres bien plus complexes que la dépréciation de l'euro face au dollar.
Certes, on en fait tout un plat et certains (j'en suis) s'en réjouissent à tord ou à raison. Mais dans l'absolu, c'est conjoncturel et ça n'a rien d'incroyable non plus ! Ça sort de l'ordinaire parce que c'est une décision attendue de longue date, mais pour quiconque se rappelle de l'époque du Fr. et du DM, ou quiconque vivant en Suisse, en Angleterre ou n'importe où ailleurs, y'a pas de quoi fouetter un chat non plus. Il s'agit de mécanismes connus, y'a pas à tergiverser 107 ans.
Alors que le changement de posture américaine en Méd et au Moyen-Orient, qu'on appellera peut-être dans quelques années "la doctrine Obama", et on se rappellera que c'était le signe annonciateur d'un nouveau paradigme stratégique dans le Pacifique (et le reste du Monde).
Bon après, comme tu dis, j'ai peut-être tord, on a peut-être tous tords. Seul l'avenir nous le dira.
Mais je réitère sur le fait que c'est un forum, pas un journal, donc on peut se permettre de détailler un point précis sans avoir toutes les deux pages un rabat-joie condescendant venu nous rappeler qu'on a oublié de parler de ça, là, et de ci, ici.
A bon entendeur...
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Sauf que la politique américaine change, notamment la protection qu'ils peuvent et veulent bien fournir.
La "séquestration" a eu de lourdes conséquences qu'ils payent encore en terme de capacités de déploiements opérationnelles.
A cela se rajoute des choix tant politiques que financiers: le coût de la guerre en Irak en Afghanistan, le coût (et les retards) du JSF et de certains programmes navals, parallèlement à un retrait des troupes en Astan et Irak, tout cela a obligé à des coupes opérationnelles franches. Concrètement, pour ne donner qu'un exemple, depuis 10 ans, un seul porte-avions est entré en service alors que trois étaient en étaient retirés. Et les choses sont encore pire dans certaines branches de l'Army, au niveau de la flotte d'hélicoptères par exemple.
Cela n'empêche pas les USA d'être la première puissance militaire mondiale, mais beaucoup ne se rendent pas compte de ce que cela signifie en terme de responsabilité. Il ne s'agit pas pour eux d'avoir le plus grand nombre de porte-avions par exemple, sinon avec 4 ils seraient tranquilles. Non, il s'agit de disposer de suffisamment de capacités de projection (ravitailleurs, porte-avions, navires amphibies, navires de commandement, sous-marins nucléaires, chasseurs et bombardiers etc.) pour être capable de surpasser ponctuellement et rapidement n'importe quel force ennemie au monde. Sans cesser de protéger leurs abords et leurs bases permanentes.
Dans ce contexte, passer de 12 à 10 porte-avions par exemple aura un impact majeur sur la conduite des opérations.
Et alors qu'à une époque les USA auraient sans aucun problème pu déployer deux CVN en permanence au large du Moyen-Orient tout en en gardant en permanence un dans l'Atlantique Nord pour montrer des dents à Poutine et un voire deux autres dans le Pacifique pour surveiller la Chine, aujourd'hui les Américains ne peuvent déployer que 3, rarement 4, porte-avions en Mer de manière pleinement opérationnelle (avec la contrainte de devoir gérer deux flottes, Pacifique et Atlantique). Les autres sont soit en maintenance, soit en qualification, soit en retour de mission.
Pourquoi ce long laius sur la perte de puissance militaire US ? Parce qu'elle est à la fois le reflet et la cause du retrait Américain de la zone Méditerranée et Moyen-Orient.
D'une part par choix politique, parce que l'administration Obama a toujours pensé que l'Europe devait faire plus d'efforts pour sa propre défense, que nous devrions être capable de nous occuper nous même de gérer la zone Méditerranée sans avoir systématiquement besoin de leurs missiles de croisière et de leurs ravitailleurs.
Et que si on investissait les sommes normalement prévues en tant que membres de l'OTAN dans notre défense, nous en serions capables. Ce en quoi ils n'ont pas tord, et nous laisser à nous français des parts de marché dans la région nous oblige aussi sur le plan diplomatique à assurer notre rang militaire et notre position interventionniste et stabilisatrice vers le sud. Ils y perdent peut-être des parts de marchés, et le lobby de l'armement local ne doit pas être content, mais ils nous poussent à sortir d'une posture isolationniste.
D'autre part par contrainte opérationnelle et par erreur stratégique de renseignement. Parce qu'ils ont un format prévu pour se réorganiser en direction de la Chine et donc de leur flotte Pacifique. Or, les moyens restant qu'ils ont prévu de consacrer massivement au Moyen-Orient doivent en réalité se splitter en deux, entre le Moyen-Orient qui est en pleine ébullition avec l'EI qui ne laisse aucun repos à personne et qui s'étend géographiquement à vitesse grand V, et la Russie d'autre part, qui impose de ne pas déployer un certain nombre de moyens vers le Sud mais au contraire de les masser vers l'Est.
Bref, d'une certaine manière, et en termes purement comptables, peut-être que le situation en Ukraine nous coutera le marché des BPC, mais par un étrange jeu de billard à trois bande, les conséquences de ce conflit auront aussi favorisé et accéléré la vente du Rafale au proche et moyen-orient, renforçant ainsi la posture de la France dans la région.
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Le style est assommant et pontifiant; mais sous certains aspects le fond est bien plus pertinent
Concernant le Rafale il souligne une fois de plus un poncif mais qu'il convient toujours de rappeler, en règle générale nous vendons des avions de combat sur des marchés où les américains sont absents; et ce depuis 60 ans.
Je suis d'accord avec Pascal, même s'il faut nuancer le terme de "marché".
On peut comprendre "marché" comme un pays client tout entier, ou le considéré dans le sens "opportunité de vente" dans ce même pays. Je m'explique.
Les américains sont ou ont été absents de certains marchés-pays ce qui laissait à la France des opportunités en terme de vente d'avions de combat (notons tout de même que ces marchés-pays n'étaient pas à 100% abandonnés des américains quand même). Je pense principalement à l'Amérique du Sud, où l'influence américaine et/ou soviétique dépendait complètement du gouvernement en place, et où la solution "France" sonnait comme une position de non-alignement. On peut aussi penser au Qatar justement.
Mais dans d'autres cas de figure, les Américains (ou les soviétiques) et leurs avions de combat étaient bien présents sur des marchés-pays, mais ces derniers pays ne souhaitaient pas laisser toute leur défense aérienne au bon vouloir des seuls américains (ou soviétiques). Il pouvait s'agir de pays non-alignés (Egypte, Inde, pays du Moyen-Orient etc.) mais aussi de pays dont la défense devait se penser à la fois dans et en dehors d'une alliance avec les américains (on pense à la Grèce vis-à-vis de la Turquie, de Taïwan plus récemment etc.), ou encore de pays qui devaient ménager des susceptibilités internes propres à leur politique (le cas de la Belgique par exemple)
Dans ces cas là, on peut aussi dire qu'il s'agit de "marchés" (dans le sens "appel d'offre" ou "opportunités de vente") que les USA (ou les Soviétiques) ne pouvaient tout simplement pas occuper, parce qu'ils équipaient déjà le reste, souvent la majorité, des escadrons. Voyez-ça comme des pays qui auraient une exigence légale de mise en concurrence afin d'éviter les monopoles, si vous voulez.
Après, et beaucoup plus rarement, il y a des pays complètement alignés sur la position américaine/otanienne, au moins idéologiquement, et qui ont choisi des équipements français (ou anglais, ou autre) parce qu'ils estimaient qu'ils répondaient parfaitement à leurs besoins et à leurs appels d'offre. On peut citer la Suisse et l'Australie dans ces cas là, y compris au delà des avions de combat (le cas de la Belgique répondait en partie à cette catégorie également).
Bref, c'est un peu plus compliqué que simplement: "on récupère les miettes".
Mais il est vrai que la France particulièrement (et d'autres industriels européens dans une oindre mesure) aura du mal à s'imposer commercialement dans des pays dont la défense est 100% féodée aux USA.
Pour les cas de figure qui nous concernent, ça me semble absolument évident au moins pour l'Egypte. Si les Américains avaient continué à apporter leur soutien aux Egyptiens, s'ils n'avaient pas mis des batons dans les roues des EAU pour leurs frappes en Libye, les Egyptiens auraient fait comme les irakiens et accepté des livraisons de F-16 neufs au rabais, ou la modernisation de leur grosse flotte de Viper déjà en dotation.
Pour le Qatar, c'est un peu moins subtile, mais il est vrai que la situation géopolitique de la région en ce moment, avec le désengagement progressif des américains, a au moins accéléré la décision qatarii.
Pour l'Inde, à mon sens nous n'avions rien à craindre ni des Américains ni des Anglais.
Les seuls qui auraient pu nous faire du mal c'était les Russe et leur T-50, mais les Indiens ont désespérément besoin d'un appareil de pénétration apte à réaliser des frappes de dissuasion (nucléaires ou conventionnelles). Et le Rafale camouflé dans le MMRCA était le prétendant absolument parfait.
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En 2040,50 les premiers rafales auront 40 ou 50 ans, je ne pense pas que les cellules des avions de chasse modernes puissent durer aussi longtemps, mais je me trompe peut-etre, et ses futurs adversaires seront bien plus évolué, le 5ème génération est bien là et la 6éme est en réflexion, alors dans 10 ans ce sera quoi ?
quand je fais une recherche rapide sur la conception, il aura fallu près de 20 ans entre l'idée d'en concevoir le Rafale et son acceptation au service.
Alors pour son successeur, ce devrai être autant, voir plus. On est 2015, plus 20-25 ans, on arrive a 2040, le M01 aura 40 ans.....
Oui mais en 2040-2050 les derniers Rafale produits auront moins de 20-25 ans.
Le fait est que le Rafale va cohabiter avec son successeur un long moment. Je rajouterais même que, sauf évolution technologique drastique, les avions produits aujourd'hui auront une durée de vie bien supérieure à celle des avions produits hier, eux-même ayant une durée de vie supérieure à leurs prédécesseurs.
On verra bien, mais je ne serais pas surpris que soit on prolonge la production du Rafale dans une sorte de version Mark II au-delà de 2020-2025, soit qu'on fasse un MLU des Rafale leur permettant de tenir bien plus longtemps qu'initiallement prévu (sachant que de base les cellules sont prévues pour une durée de vie assez conséquente).
Je n'ai pas les chiffres en tête, mais il me semble que les 2000-5 sont à la base des cellules de RDI et qu'à leur retrait de service ils auront bien 30-35 ans, voire beaucoup plus si on prolonge leur durée de vie cellule de 7000 à 9000h.
Enfin bon, on verra bien.
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Le Rafale, déjà, est là jusqu'en 2040-2050, facilement !
L'avenir, personne ne peut le prévoir. Mais je ne serais pas surpris qu'il se présente sous forme d'UCAV, optionnellement piloté soit en direct (avec un habitacle amovible par exemple), soit à distance depuis la place arrière d'un Rafale B par exemple.
La vraie question, je pense, sera du côté de l'aéronavale. Si on ne remplace jamais le porte-avions CDG, la question ne se posera pas. Mais si on fait l'effort de le remplacer, voire de passer à deux navires, la question se posera aussi de renforcer (et à terme de remplacer) la composante embarquée Rafale M.
Et là, pour moi, soit l'UCAV qu'on aura développé sera facilement navalisable (j'en doute), soit on se dirigera directement vers un achat sur étagère de X-47 américains, plus autonomes que ce que cherche l'Armée de l'Air, mais du coup plus adaptés à un usage parallèlement au Rafale M (monoplace).
Mais pour les détails (lanceur rotatif, forme des ailes etc.), ce n'est plus de la prospective, c'est juste une vision précise qui ne répond à aucun cahier des charges et est donc hautement irréaliste.
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En fait j'ai compris. Vous balancez tellement d'idées loufoques à la minute dans ce topic que vous espérez user la modération jusqu'à la moelle, qu'on ait ni la force ni le temps de lire vos citations latines, et ainsi fonder gentiment un clan autonome dans le topic "Rafale, faire face dans les forums".
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Très efficace messieurs, poursuivez ! =D
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Bon allé, parce que c'est la fête* au Rafale, qu'on est presque vendredi et que je suis bientôt en vacances, je vous laisse 24h pour faire mumuse avec ce topic.
Extension possible jusqu'à la fin de la semaine si y'a de belles images de whati-if Rafale et que vous restez sage.
Après je ferme, et on le rouvre l'année prochaine après avoir signé le 11ème client (quoi ? c'est bien un client par mois non ?)
Amusez-vous bien, bande de brigands !
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Bonjour à vous =)
une question me taraude : 8 AASM sur un même avion a fortiori en opération spéciale, ça sert à quelque chose ? ???
Si je ne m'abuse un volume pareil est déjà rarement délivré en opération de bombardement "conventionnel", et j'ai du mal à m'imaginer une opération COS (en prenant exemple sur les récentes : libération d'otage, arrestation de HVT avec interception d'un convoi, ...) nécessitant un tel volume de frappe.
Qui peut le plus peut le moins me direz vous, certes : si on peut emporter 8 AASM on pourra en emporter 2. Mais tout de même, je trouve ça étrange dans la démarche.
Si ça se fait un jour, ce sera effectivement sans doute des vols avec 4 bombes plutôt que 8, mais quitte à tenter des essais et une qualification, autant le faire sous les deux ailes j'imagine. Après libre au client d'en faire ce qu'il veut.
Pour l'AASM et Sagem, on peut critiquer le programme et sa gestion autant qu'on veut, il n'empêche que c'est aujourd'hui la "magic bullet" du Rafale, que l'Armée de l'Air adore l'arme et qu'il y a énormément d'intérêt pour des versions évoluées de la munition. Mais si on veut voir un jour une AASM 2 (qu'elle soit développée par Sagem ou par MBDA), il faut pour ça que l'AASM soit un minimum un succès commercial.
Le Rafale se vend à l'exportation, c'est bien. Et avec lui viendra d'autres commandes d'AASM. Mais SAGEM aimerait vraiment implanter sa bombe sur d'autres avions d'armes (F-16 et Mirage 2000 par exemple), mais aussi mettre un pied sur le marché du retrofit-gunship des C-130 qui se développe pas mal en ce moment.
Tout ne fonctionnera sans doute pas, mais la logique commerciale derrière n'a rien d'incroyable.
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Je crois (histoire de calmer également les esprits) que dans ce dossier C 130, dans l'absolu l'idée d'armer un appareil qui dans certaines missions est par destination amené à survoler une zone de combat n'est pas idiote.
Après c'est une histoire d'opportunité au regard de la flotte disponible. Notre exemple est américain, chez eux on sait ce que débauche de moyens veut dire, on sait aussi que leur doctrine d'engagement n'est pas exactement la même que la nôtre. Avec 14 C 130 en parc et une disponibilité qui a priori peine à dépasser les 50% on peut se demander quelle serait la possibilité pour l'ADLA d'entreprendre un tel chantier.
J'avoue que je n'ai pas la réponse, j'ai le sentiment qu'actuellement le soucis de l'ADLA dans le domaine du soutien aux forces spéciales serait plutôt d'acquérir le moyen de ravitailler ses hélicoptères.
Et puis à la réflexion je me demande (c'est une question et non une affirmation) s'il n'est pas plus judicieux de découpler la fonction transport de la fonction frappe ... en effet un gros porteur tactique pourrait-il concilier en permanence une "route largage" avec une "route tir"; je n'en suis pas persuadé ... à mon avis et pour ce qu'il vaut; quitte à ne pas employer de chasseurs pour cela, je suis beaucoup plus convaincu par le binôme C 130/160 - drones ou ATL 2 ces derniers pouvant agir en totale autonomie par rapport aux impératifs de largage, posé ou récupération des troupes sol ...
Les marins qui sont des gens pragmatiques et impécunieux pourraient-ils envisager un bibombe AASM en point de voilure ATL 2 ?
La question mérite effectivement d'être posée, et je pense que personne n'a réellement la réponse. Entre les premières ébauches publiées pour le Gerfaut et aujourd'hui, la France s'est quand même équipé en Reaper qui pourraient tout à fait être armés, mais ne le sont pas pour des raisons politiques (même raisons politiques qui pourraient pousser à armer des plate-formes type ATA).
Pour la question des "routes" et du domaine d'emploi de manière générale, je pense que c'est pour cela que les opérationnels ont demandé à AA/ROK de se pencher sur l'AASM plutôt que sur la GBU, l'AASM pouvant être tiré quasiment à 360° avec une portée dépassant 20km, ça reste plus confortable pour faire correspondre un plan de vol "largage" avec le domaine d'emploi de la munition.
Mais oui, je pense aussi qu'une excellente solution serait l'armement des Reaper, qui pourraient assurer un support avant, pendant et même après le passage des C-130/C160.
Mais les raisons politiques de ce non-armement sont connues et, en soi, justifiées, même si sur le plan opérationnel et financier ça a un coût indubitable.
Encore une fois, je ne dis pas que la solution de AA/ROK est la meilleure, la seule qui mérite d'exister, que tout le reste ne vaut rien etc. Je suis un partisan de l'armement des plate-formes ISR en général.
Nous avons peu de moyens, et les plate-formes ISR orbitent déjà au dessus de nos troupes au contact, parfois impuissante à leur apporter un soutien (si ce n'est guider des raids de chasseurs ou d'HdC qui ont leur propre tempo opérationnel). Il reste logique de pouvoir armer ces plate-formes pour assurer le soutien.
Et c'est EXACTEMENT ce que les marins et leur pragmatisme ont fait avec la GBU sous Atl2, malgré la nécessité de désignation externe (Harfang notamment).
Pour moi c'est EXACTEMENT la même logique qui devrait nous amener à défendre des solutions comme le Gerfaut, ou du Hellfire sous Reaper, ou toute autre solution de ce type.
Mais ce n'est que mon opinion, je ne suis pas à l'EMA.
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Et qui te dis que ce n'est pas ce qui a été fait ? Qui te dis qu'il n'y a pas eu le dialogue et les étapes que tu décris ?
La com' sur des projets loin d'être aboutis, on s'en fout. Tout le monde en fait au Bourget, A&C et S&V ne traitent que de ça à longueur de page. Cela n'empêche pas les choses de se faire de manière plus conventionnelles et plus discrètes.
La partie com', aujourd'hui, c'est Sagem qui en a besoin. Ils se servent du projet d'AA/ROK, mais aussi des tirs opérationnels du Rafale, de leurs maquettes irréalistes et non-testées au Bourget etc etc.
Croire qu'aujourd'hui un industriel de l'armement peut se passer de com' et se contenter des marchés étatiques confidentiels (surtout sur ce genre d'équipements) pour débarquer sur un marché ultra-encombré, c'est les prendre pour des jambons, ce qu'ils ne sont pas.
@ Pascal:
Ah mais on est 100% d'accord sur l'armement des Reaper ! C'est une décision purement politique de ne pas les avoir armer, et ça aura (et ça a déjà) un coût économique et opérationnel réel d'avoir fait ce choix.
Derrière, il faut l'assumer, ou revenir en arrière, pas le choix.
Pour l'expertise de Sagem, je connais ta position et ceux de tes connaissances chez Dassault concernant leur manque d'expertise pour l'intégration de l'arme sous Rafale. Et c'est amplement mérité.
Après, il faut bien voir que Sagem ne s'est pas reposé sur ses lauriers depuis lors, et qu'il y a eu des tests et des tirs depuis d'autres plate-formes qui se sont très bien déroulés depuis et où les ingé de Dassault ne sont pas intervenu.
A ce qu'on m'a dit, le comportement de l'arme à l'éjection sous un appareil lent (C-130, ou drone ou PATMAR, peu importe) était beaucoup moins chaotique et beaucoup plus facile à modéliser, prévoir et contrôler que depuis un avion d'arme. Et qu'une très grosse partie des soucis pour l'intégration sous Rafale tenait aussi au domaine de vol ouvert pour le tir, qui sera considérablement plus restreint si l'arme était embarqué sur un avion plus lent.
Ensuite, le choix d'un bibombe à éjection pyrotechnique si je dis pas de conneries se justifierait par plusieurs éléments, l'un d'eux étant qu'il propulserait rapidement l'arme en dehors de la zone d'influence aérodynamique de l'avion porteur.
J'ai eu les datas brutes sous les yeux, mais je suis bien incapable d'en comprendre les détails, mais tout ce que j'ai pu voir était non pas dithyrambique mais juste bien ficelé et réaliste, montrant les avantages et les points de blocage potentiels. Reste à voir si on veut débloquer ces points ou pas, et ça ne se fera que si l'AdlA confirme par la commande d'un exemplaire d'essai pour valider l'intérêt qu'ils portent au projet, ou pas.
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La question qui se pose quand même est pq ne pas avoir fait ces simulations AVANT de faire de la com ?
Parce qu'on fait de la com' pour pouvoir vendre un projet, une idée, trouver des financements, des partenariats qui APRES vont permettre de financer une campagne de simulations, d'essais puis de tests en grandeur réelle.
C'est comme ça que ça marche la plupart du temps pour des projets de cette échelle.
Parfois, plus rarement, une boite qui a les reins solides se lance bille en tête et dévoile un projet et un produit quasiment terminé, clés en main. C'est de plus en plus rare en aéronautique, le contre-exemple le plus récent (et impressionnant) qui me vient en tête c'est le Scorpion de Textron.
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Les AASM on les a déjà, elles nous coûtent le même prix qu'on les utilise ou pas.
Et ce n'est pas AA/ROK qui a décidé de développer sa solution sur base AASM, c'est bien l'Armée de l'Air qui leur a demandé de travailler sur leur projet avec l'AASM (et le lanceur bibombe plutôt que le tribombe initial) en tête.
La solution, qu'on le veuille ou non, EST une solution à bas prix par rapport à ce que coûterait une solution "chasse".
L'idée est de dire que sur un théâtre de faible intensité, quand les forces spéciales et leur soutien d'ATA (C-130 en l'occurence) sont déjà déployés, il peut parfois être plus économiques et plus "time reactive" de disposer d'AASM sous le C-130 déjà présent (et déjà utilisé pour orbiter au dessus des troupes en faisant de l'ISR) que de devoir déployer en plus une paire de chasseurs sur place, ou de devoir faire appel à des chasseurs déployés sur des bases "proches" (en Afrique, ça veut parfois dire 1500km, avec un soutien ravitailleur coûteux).
Je dois être un des rares "journalistes" à avoir pu jeter un oeil sur de la doc technique très pointu sur le sujet et à avoir un état des lieux régulier de l'avancement du projet. Même si l'AdlA communique très peu sur la question, elle reste directement impliquée dans la boucle de décision technique, et AA/ROK (qui est à l'origine du projet) travaille en très proche collaboration avec Rafaut (qui réalise les lanceurs de bombe) et SAGEM (qui réalise l'AASM) qui offrent leurs moyens et leur expertise dans le développement du projet.
Je n'ai jamais compris l'acharnement de certains contre ce projet, et à part à travers des querelles de clocher stériles, je ne me l'explique pas.
-Sur le plan théorique, cette solution n'est pas plus absurde que l'utilisation de GBU-12 sous Atl2 ou Reaper (et elle est techniquement et opérationnellement plus intéressante)
-Sur le plan technique, elle est complexe mais bien moins que ce qu'on pourrait croire (on est bien loin des contraintes d'un avion d'arme): le gros du "dé-risquage" devra se faire lors d'essais en soufflerie et en vol. AA/ROK le sait, mais ils ne vont pas arrêter tout développement et jeter l'éponge simplement parce que la fin du projet s'annonce complexe ! Surtout que les simulations et les tests réalisés jusqu'ici sont plutôt de bon aloi.
-Sur le plan économique, bah oui ça coûte cher, plus cher qu'une 205GTI par exemple. Mais on parle d'un système d'arme là, et pour avoir jeté un oeil sur certaines prévisions de coûts, c'est bien moins aberrant économiquement que certaines solutions ISR/CAS actuellement mises en place par la France.
Après, chacun est libre de penser qu'il s'agit d'un projet mené par 2 étudiants dans leur chambre (ça va faire plaisir à ceux qui participent au projet chez Rafault et SAGEM), ou bien que ça va coûter une fortune, ou bien que ça n'apporte rien opérationnellement. Peut-être que vous avez raison, mais j'apprécie ce projet, et je ne vais pas cessé de le défendre ;) On verra bien avec le temps :P
Quand à la communication autour du projet, et bien si AA/ROK ne cache pas son enthousiasme depuis le début du programme, je ne serais pas surpris que SAGEM joue un rôle dans la visibilité de ce projet depuis quelques mois. Après tout, ils ont une carte à jouer sur la question: même si l'exportation de l'AASM en Egypte et probablement en Inde leur laisse un peu de répit, c'est véritablement en embarquant l'arme sur d'autres vecteurs (F-16, C-130, Mirage 2000 etc.) qu'ils peuvent espérer survivre à long terme, et éventuellement développer de nouvelles capacités. Sans compter que, pour eux comme pour l'AdlA, disposer d'un nouveau vecteur porteur de l'arme ne ferait que faciliter la négociation de commandes pour des bombes supplémentaires en France.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Si on remonte à l'historique du programme, l'Eurofighter reste un chasseur-intercepteur avant tout. Il va de soi qu'il a été prévu dès le départ que l'appareil serait apte à emporter aussi des armements air-sol (c'est quand même généralisé depuis le début des années 70 quand même !) et serait donc sur le papier "multirôle".
Par contre, il est aussi évident que les industriels avaient pour consigne de ne faire aucune concession pour l'air-sol qui vienne pénaliser l'air-air. La partie air-sol de l'Eurofighter devait se limiter à de l'interdiction à moyenne portée afin de remplacer les Jaguar et compléter les flottes de Tornado, ça restait clairement secondaire jusqu'au milieu des années 90.
Ce n'est qu'à partir de ce moment là qu'ils ont essayé de refourguer l'idée qu'il pourrait emporter des GBU-24 et des missiles de croisière sur les points internes, qu'il embarquerait une demi-douzaine d'ALARM pour faire du SEAD et autres joyeusetés.
Et à la vérité, l'avion aurait sans doute été capable de faire un appareil d'interdiction correcte si on y avait mis les financements.
Certes, il n'aurait jamais pu faire de la pénétration ou de la frappe longue portée comme un Rafale, mais si au lieu d'investir dans le JSF les Anglais et les Italiens avaient mis plus de fric sur la table pour le Typhoon, les Anglais auraient peut-être effectivement pu faire du SEAD et du CAS à coups de Brimstone en Libye.
La cellule c'est une chose, reste à voir ce qu'on finance comme équipements et comme fonctionnalités.
Je vais prendre deux exemples, avec deux conséquences:
- Le F-15 Eagle
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'appareil a été pensé dès la conception (et très intelligemment) pour être un appareil multirôle. MDD avait fourni le F-4 avant le F-15 et avait bien vu comment son bel intercepteur avait été transformé en camion à bombe au Vietnam, et il avait prévu le coup pour le F-15.
C'est l'USAF qui tenait à ce que ce soit un pur intercepteur (le fameux slogan "not a pound for air to ground"), tout simplement parce qu'elle craignait en ces temps post-Vietnam qu'on ne réduise considérablement sa flotte si elle se mettait à mettre en première ligne des appareils multirôle (entre autres raisons).
Résultat, le F-15E a finalement été développé, les F-16 sont aussi devenus multirôle, et le concept a fini par plaire tellement qu'ils s'en servent aujourd'hui d'excuse pour dégager le A-10 et promouvoir le F-35... qui est pourtant tout sauf multirôle ! En tous cas pour la partie air-air.
Etrange retournement de veste n'est-ce pas ? De voir une force aérienne défendre becs et ongles l'interception au point de nier les capacités de frappe au sol de ses F-15A/C pour finir par négliger complètement cette fonction dans une sorte de foi aveugle envers Lockheed Martin ! Parce que le F-35 en complément du F-22, l'idée est intéressante, mais quand le F-35 arrive bien après la fermeture de chaine du F-22, lui même sortie en tirage quasiment confidentiel à l'échelle US (il y a moins de F-22 en service que de F-35 aujourd'hui produits, malgré le fait que ce dernier ne soit pas opérationnel !)
- Le Mirage 2000
Le Mirage 2000 aussi est un appareil multirôle de base. Les premiers appareils, les RDM, surtout ceux exportés dans les années 80, n'ont jamais caché ces capacités: bombes à sous-munitions, bombes anti-pistes, roquettes, missiles anti-radar et Exocet, tout ça était proposé sur le Mirage 2000E. Sauf que pour le coup, notre Armée de l'Air a fait un peu comme l'USAF à la même époque: on voulait de l'intercepteur avec un système d'arme plus avancé d'une part, et un avion de pénétration avec un système de navigation et d'attaque spécifiquement dédié à cette mission d'autre part. Ce qui a donné les 2000C RDI et les 2000N (puis D).
Là où la logique comptable de nation riche et la pression culturelle ont donné un F-15 purement intercepteur aux USA, c'est une logique d'optimisation et de perfectionnement dans la réalisation de la mission qui a fait que la France a choisi deux versions du 2000 réalisant à la perfection deux tâches spécifiques, plutôt qu'une version polyvalente moins efficace dans ces deux missions (et puis on avait les F1 et les Jaguar pour larguer le reste).
Et pour la génération suivante, et bien on avait un train de retard: notre Rafale arrivait bien après les F-16CJ et autres F-15E. Mais celui-ci était conçu dès le départ pour de l'omnirôle, et reste (qu'on le veuille ou non) l'appareil le plus polyvalent au monde (ne serait-ce que pour sa capacité nucléaire embarquée par exemple).
Sans politique du Low End / High End à l'américaine (qui nécessite de maintenir l'effort de production du High End), sans politique de division des tâches Typhoon/Tornado à l'origine du programme Eurofighter, le Rafale reste l'un des seuls appareils complet au monde.
L'autre étant le Super Hornet (et si on accepte le format poche, le Gripen).
Tout ça pour dire quoi ?
Que la polyvalence n'est pas nouvelle. Ça existait dès la seconde guerre mondiale, et ça s'est généralisé dès la fin des années 70. Sauf que jusqu'au début des années 90, si on voulait une machine polyvalente, il fallait accepter de faire des concessions parce que les systèmes d'arme réellement polyvalents coûtaient une fortune.
Et encore aujourd'hui, ça demande des concessions, des choix, et une certaine cohérence.
Certains vont estimer que le Rafale est l'équilibre parfait entre les performances brutes du chasseur pur représenté par le Typhoon d'une part, et l'optimisation du système de systèmes à visées air-sol du F-35. Pour un pays de notre taille en tous cas, j'ai tendance à le penser.
Mais certains ne seront pas d'accord, parce que leurs objectifs stratégiques seront profondément différents.
Certains préfèreront peut-être avoir de quoi balancer une douzaine de Brimstone sur des barges de débarquement plutôt qu'une paire de missiles de croisière 800km derrière les lignes ennemies.
Et ce sera leur choix.
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Oui enfin le -9 c'est pas Jo le Rigolo en matière de frappes air-sol non plus !
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
L'Inde
dans Asie / Océanie
Mon analyse nocturne et aussi concise que possible de la situation:
1 ) Rien n'est signé.
Je sais, c'est rabat joie de commencer par là, mais c'est une réalité. Dans l'absolu, je pense que ça devrait se signer rapidement, parce que c'est tout le but de casser l'appel d'offre. Mais il y aura des obstacles, et j'aimerais notamment bien voir les liens des hommes politiques qui oseront déposer des plaintes avec des lobbies jouant pour d'autres industriels étrangers par exemple.
Mais bizarrement, je crois à une signature avant l'automne.
2 ) C'est une grande claque dans la gueule de HAL.
Avant d'être une victoire de Dassault, c'est aussi et surtout une grande déculottée pour le groupe public HAL, un désaveu même. Les Indiens ont eu les yeux plus gros que le ventre en pensant que HAL serait capable de produire le Rafale dans les conditions fixées, quand on voit ce que donnent le Teja et la production sous licence du Su-30 ! Mais il fallait soutenir officiellement le "make in India", même quand ça leur coûte un bras. Au final, le choix était simple: se plier aux conditions de Dassault et réaliser le transfert de technologie tel que prévu dans le RFP (avec tout ce que ça apporte comme connaissances à long terme), ou casser le MMRCA et revenir à des contrats de gré à gré histoire d'obtenir rapidement et pour moins cher les avions demandés.
C'est donc le point de vue de l'IAF (qui en à raz le cul de se trimballer les casseroles de HAL d'ailleurs) sur celui de HAL qui l'a emporté dès l'annonce des 36 Rafale. Avec la sortie du MinDef sur l'arrêt du MMRCA, c'est en plus une mandale dans la tronche de HAL.
3 ) Vers des transferts de technologies plus intelligents
Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de transferts de technologies: si les Indiens résistent vraiment à la corruption des concurrents de Dassault, ils prendront d'autres batch de Rafale (la commande de seulement 36 appareils m'incite à le croire, j'y reviendrais). Et comme pour les Su-30, ils pourraient très bien progressivement introduire des éléments de production locale.
Le gros avantage d'avoir cassé le MMRCA, c'est qu'ils ne seront plus tenu de respecter le RFP et donc d'obliger Dassault à bosser avec HAL dans un transfert de technologie à 100% (sérieusement ! Ces gars sont pas foutu de modernisés correctement un Jaguar !).
C'est un simple calcul qui a été fait: vaut-il mieux avoir un transfert de technologie à 100% impossible à réaliser complètement et qui coûtera 200% du coût du programme, ou vaut-il mieux des transferts de technologie progressifs (même si on stagne à 40 ou 60%) mais qui restent dans les clous budgétaires ?
Si on rajoute à ça l'omniprésence de la pression de l'IAF qui aimerait bien ses avions de 4,5Gèn avant 2050, et bah on choisi logiquement la seconde solution.
4 ) Pourquoi 36 appareils seulement ?
Pour moi, les 36 appareils pourraient représenter un bon signe pour de futures ventes, même s'ils découlent d'un risque calculé.
L'IAF a deux impératifs: le premier et le principal est de disposer d'appareils modernes RAPIDEMENT. Le second est d'avoir des appareils adaptés à ses besoins. Ça a été suffisamment redis, y compris par leur MinDèf.
Les 36 appareils à livrés le seront rapidement, dans un standard proche du standard français, mais cela prendra tout de même un peu de temps. Sans doute le temps nécessaire pour fignoler les détails d'une version plus "indiannisée" des futurs batch de Rafale.
S'ils avaient pris 64 appareils d'un coup, ils auraient soit reçus un grand nombre d'appareils qui ne répondent pas à 100% à leurs besoins, soit ils auraient du attendre 3 ans avant les premières livraisons d'appareils effectivement sur mesure.
Pour moi, ce compromis sur le nombre d'appareils à livrer résulte d'un compromis entre Modi et Hollande: pour la France, il fallait certes une annonce rapide, mais surtout des livraisons rapides, pour qu'on puisse tenir notre propre LPM ! Et je pense qu'ils ont du obtenir un bon prix sur leurs 36 premiers appareils.
Est-ce que cela garantie qu'ils en prendront d'autres ? Non, mais cela maximise les chances tout de même. Ils ne vont pas se faire chier avec une micro-flotte. Une petite commande maintenant, avant que le Qatar ou les Emirats ne prennent les slots de livraison, ça leur permet de commencer à moderniser leur flotte et à former l'IAF à ce nouveau type d'avion.
Tout en laissant le temps de développer une variante qui respecte mieux leurs besoins pour une future commande.
Tout en permettant, pour ces futures commandes, de commencer certains transferts de technologie de gré à gré.
Pour moi, ça ce tient.
Et je rajouterais un dernier point, que j'avais évoqué dans mon article publié sur Portail Aviation:
5) Le nucléaire.
Un ministre de la défense d'une puissance nucléaire en froid avec deux voisins (également puissances nucléaires) ne balance pas dans le vent à deux reprises en moins de deux jours que le Rafale est un avion stratégique. Parikar sait de quoi il parle: l'IAF a toujours voulu le Rafale (en tous cas après qu'on ai fermé la chaine du 2000) parce qu'elle a toujours voulu en faire son nouveau vecteur stratégique (i.e. nucléaire). La compétition internationale était une idée à la con venue du monde politique avec la double ambition de montrer patte blanche face à la corruption et d'emmené Dassault à casser ses prix (qu'ils jugeaient trop excessifs pour la production de 126 appareils déjà à l'époque).
Mais le choix était là dès le départ. L'IAF veut un avion de pénétration pour suppléer et remplacer le Jaguar dans cette tâche, et même avec seulement 36 appareils, elle a de quoi envoyer un message subtilement fort à ses deux voisins.
C'est la première fois que leur MinDèf évoque (même du bout des lèvres, et de manière détournée) le sujet aussi publiquement. Et je ne pense pas que ce soit anodin.
Le Teja fera de la défense de zone et de l'interdiction frontalière. Le Su-30 fera de l'interception tout azimut et de l'interdiction. Le Rafale sera un chasseur de théâtre, un avion de pénétration pour porter le conflit derrière les lignes ennemies. C'est de ça que l'IAF a besoin, et elle le sait. Si un concurrent du Rafale arrive à se faufiler à travers les mailles du filet pour emporter une part du gateau, ce ne sera certainement pas parce que l'IAF l'aura laissé faire, c'est une certitude.
Au final, le seul véritable concurrent du Rafale est le PAK-FA, mais je doute fortement que les Indiens laissent leur vecteur nucléaire (certes secondaire) se porter sur un appareil russe.
Just my 2 cents ;)
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[Rafale]
dans Europe
Posté(e)
C'est toujours pareil, tout est question de savoir ce qu'on veut faire.
Le M88, dès son introduction, avait un bon potentiel d'évolution. Et, je résume largement, en gros le choix proposé par l'industriel était de garder la poussée actuelle mais en diminuant la maintenance, la consommation et les coûts d'utilisation du réacteur, ou de booster la poussée mais au détriment de la durée de vie du moteur (sans compter que même s'ils pouvaient garder une SFC similaire, en poussant plus, on consommerait plus, et on irait moins loin avec le même appareil).
Bref, aujourd'hui, le moteur est de plus en plus économique et rentable, parce qu'on a fait le choix de ne pas demander plus de poussée.
Mais j'avais lu et on m'avait confirmé que les technologies actuelles pourraient permettre au moteur de pousser plus (pas forcément 9t, mais un peu plus de 8t oui) sans rien modifier de l'avion. MAIS ça exigerait un retour en arrière niveau maintenance, durée de vie et coûts d'utilisation.
Vouloir pousser plus c'est bien mignon, mais si c'est pour que l'avion aille moins loin, qu'il coûte plus cher et qu'il tombe en rade plus souvent, faudrait VRAIMENT que l'avantage offert par une poussée supérieure soit indubitable. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Pour la France en tous cas