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PolluxDeltaSeven

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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. C'est toujours pareil, tout est question de savoir ce qu'on veut faire.

     

    Le M88, dès son introduction, avait un bon potentiel d'évolution. Et, je résume largement, en gros le choix proposé par l'industriel était de garder la poussée actuelle mais en diminuant la maintenance, la consommation et les coûts d'utilisation du réacteur, ou de booster la poussée mais au détriment de la durée de vie du moteur (sans compter que même s'ils pouvaient garder une SFC similaire, en poussant plus, on consommerait plus, et on irait moins loin avec le même appareil).

     

    Bref, aujourd'hui, le moteur est de plus en plus économique et rentable, parce qu'on a fait le choix de ne pas demander plus de poussée.

    Mais j'avais lu et on m'avait confirmé que les technologies actuelles pourraient permettre au moteur de pousser plus (pas forcément 9t, mais un peu plus de 8t oui) sans rien modifier de l'avion. MAIS ça exigerait un retour en arrière niveau maintenance, durée de vie et coûts d'utilisation.

     

    Vouloir pousser plus c'est bien mignon, mais si c'est pour que l'avion aille moins loin, qu'il coûte plus cher et qu'il tombe en rade plus souvent, faudrait VRAIMENT que l'avantage offert par une poussée supérieure soit indubitable. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Pour la France en tous cas

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  2.  

    A mon avis, la seule chose qui rend se programme "un peu" crédible ce serait que le coût permettant de produire le premier prototype (biplace sans système d'arme, "presque" représentatif d'un avion école) soit assez réduit. Avec un "peu" de chance, les plans du novi avion (et "donc" du White Eagle) sont déjà disponible sur Catia, les ingénieurs de Dassault s'amusant régulièrement à retravailler dessus (comme à l'époque ou Dassault sortait un nouveau prototype tous les ans, sauf que depuis ils se contentent de prototypes virtuels)

    Le MAKO n'a pas eu de succès en partie parce qu'il est sorti trop tôt et qu'EADS n'est pas forcément très crédible. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de marché pour un appareil équivalent (et autre que le T/A50) Il n'y a pas très longtemps l'Italie s'est lancé dans le programme de M346 (on a une idée des coût de développement du M346 ou du T/A50 ?)

     

     

     

     

    Pour le M-346, il ne faut pas non plus oublier la genèse du programme. A la base c'était une joint venture entre Yakolev et Aermacchi avec l'énorme marché Russe à la clé, plus tous les clients historiques des avions Aermacchi. La donne n'était pas la même pour le constructeur italien que pour les serbes aujourd'hui.

     

     

     

    Quand à la question de savoir si un monoréacteur M88 peut faire un bon appareil de formation/entrainement/transformation, c'est exactement ce qu'est le T-50 à la base quand même.

  3. Un projet comme ça, même en réutilisant plein de briques technologiques, n'a AUCUNE chance d'exister si le développement n'est pas pris en charge par une nation.

    A l'époque du Mirage 4000, les choses étaient différentes:

    -Dassault espérait bien le refourguer à la France pour remplacer le Mirage IV,

    -il y avait (en théorie) un marché pour les avions lourds à l'international (marché qui ne s'est jamais développé suite au contrôle de l'exportation du F-15, du F-14 et du Su-27 au départ)

    -Dassault vivait (bien) du domaine militaire et pouvait se permettre d'investir de sa poche dans ce domaine.

     

    Aujourd'hui, même pour un petit avion comme ça, je ne vois pas Dassault investir tout seul dans le développement d'un nouvel avion très hypothétique alors qu'ils ont fait le choix d'arrêter la chaîne du Mirage 2000-5Mk2 qui avait déjà fait ses preuves et était autrement plus performant (et sans doute moins cher puisque le développement avait été payé et amorti par l'état français) pour se concentrer sur le Rafale.

    Si l'état Serbe veut investir, pourquoi pas, mais je doute que Dassault ne mette du pognon là-dedans, à moins d'une commande assurée (et on en revient à l'état serbe)

     

     

    On parle quand même d'un avion d'arme supersonique de tout petit gabarit, développé par une nation aéronautiquement très orientée "tiers monde". A l'heure où le Gripen cherche à grossir pour justement rester concurrentiel et où la partie basse du marché est déjà occupé par d'autres acteurs émergents (Corée du Sud, Chine) ou accomplis (Italie, Russie), je ne suis pas certain qu'il ait sa place.

  4.  

    Si.

    Ré-édite ton post et ajoute la mention obligatoire:

    "il est entendu toutefois qui la baisse du prix du Rafale en $ de 30% grace à la chute de l'€uro constitue en soit un argument décisif qui s'ajoute au contexte stratégique décrit précédemment"  :)

    (tu peut faire un copier/coller)

     

    Que tu es magnanime. Je copie/colle les fautes de français aussi ou pas ?

     

     

     

    Si je peux me permettre, la facilitation de la situation due au changement de posture des USA, on le rabâche pas mal aussi.

     

    Alors sans m'y connaître en histoire de monnaies, je ne trouve pas inutile lorsqu'on s'essaie à expliquer ces succès soudains de parler de ce taux de change dont M. Edelstenne rêvait.

     

    Bon, je peux me planter. On peut tous se planter. Le Rafale est un avion de rêve de toute façon. Il est bien normal qu'il se vende (moi aussi je vends du rêve).

     

    Je suis désolé, mais si on est obligé de devoir faire un pavé de 12 pages détaillant tous les points ayant favorisé la vente du Rafale systématiquement pour ne pas se faire traiter de JJ Bourdin, alors on n'appelle plus ça un forum, mais un blog ou un journal.

    Déjà que mes posts sont assez longs et détaillés quand je n'aborde qu'un seul point, si on doit à chaque fois résumer toute la situation, on ne s'en sort plus.

     

    Et pour le coup, je suis désolé de devoir insister, mais le changement de posture des USA est, à mon sens et selon mon analyse (même si je ne suis pas le seul), un élément majeur qui pourrait bien modifier profondément les relations internationales de toute la région, tout en ayant un impact majeur à long terme sur l'ensemble de l'hémisphère.

    En cela, il s'agit de paramètres bien plus complexes que la dépréciation de l'euro face au dollar.

     

    Certes, on en fait tout un plat et certains (j'en suis) s'en réjouissent à tord ou à raison. Mais dans l'absolu, c'est conjoncturel et ça n'a rien d'incroyable non plus ! Ça sort de l'ordinaire parce que c'est une décision attendue de longue date, mais pour quiconque se rappelle de l'époque du Fr. et du DM, ou quiconque vivant en Suisse, en Angleterre ou n'importe où ailleurs, y'a pas de quoi fouetter un chat non plus. Il s'agit de mécanismes connus, y'a pas à tergiverser 107 ans.

     

    Alors que le changement de posture américaine en Méd et au Moyen-Orient, qu'on appellera peut-être dans quelques années "la doctrine Obama", et on se rappellera que c'était le signe annonciateur d'un nouveau paradigme stratégique dans le Pacifique (et le reste du Monde).

     

     

    Bon après, comme tu dis, j'ai peut-être tord, on a peut-être tous tords. Seul l'avenir nous le dira.

     

    Mais je réitère sur le fait que c'est un forum, pas un journal, donc on peut se permettre de détailler un point précis sans avoir toutes les deux pages un rabat-joie condescendant venu nous rappeler qu'on a oublié de parler de ça, là, et de ci, ici.

    A bon entendeur...

  5. Sauf que la politique américaine change, notamment la protection qu'ils peuvent et veulent bien fournir.

     

    La "séquestration" a eu de lourdes conséquences qu'ils payent encore en terme de capacités de déploiements opérationnelles.

     

    A cela se rajoute des choix tant politiques que financiers: le coût de la guerre en Irak en Afghanistan, le coût (et les retards) du JSF et de certains programmes navals, parallèlement à un retrait des troupes en Astan et Irak, tout cela a obligé à des coupes opérationnelles franches. Concrètement, pour ne donner qu'un exemple, depuis 10 ans, un seul porte-avions est entré en service alors que trois étaient en étaient retirés. Et les choses sont encore pire dans certaines branches de l'Army, au niveau de la flotte d'hélicoptères par exemple.

     

    Cela n'empêche pas les USA d'être la première puissance militaire mondiale, mais beaucoup ne se rendent pas compte de ce que cela signifie en terme de responsabilité. Il ne s'agit pas pour eux d'avoir le plus grand nombre de porte-avions par exemple, sinon avec 4 ils seraient tranquilles. Non, il s'agit de disposer de suffisamment de capacités de projection (ravitailleurs, porte-avions, navires amphibies, navires de commandement, sous-marins nucléaires, chasseurs et bombardiers etc.) pour être capable de surpasser ponctuellement et rapidement n'importe quel force ennemie au monde. Sans cesser de protéger leurs abords et leurs bases permanentes.

     

    Dans ce contexte, passer de 12 à 10 porte-avions par exemple aura un impact majeur sur la conduite des opérations.

    Et alors qu'à une époque les USA auraient sans aucun problème pu déployer deux CVN en permanence au large du Moyen-Orient tout en en gardant en permanence un dans l'Atlantique Nord pour montrer des dents à Poutine et un voire deux autres dans le Pacifique pour surveiller la Chine, aujourd'hui les Américains ne peuvent déployer que 3, rarement 4, porte-avions en Mer de manière pleinement opérationnelle (avec la contrainte de devoir gérer deux flottes, Pacifique et Atlantique). Les autres sont soit en maintenance, soit en qualification, soit en retour de mission.

     

    Pourquoi ce long laius sur la perte de puissance militaire US ? Parce qu'elle est à la fois le reflet et la cause du retrait Américain de la zone Méditerranée et Moyen-Orient.

    D'une part par choix politique, parce que l'administration Obama a toujours pensé que l'Europe devait faire plus d'efforts pour sa propre défense, que nous devrions être capable de nous occuper nous même de gérer la zone Méditerranée sans avoir systématiquement besoin de leurs missiles de croisière et de leurs ravitailleurs.

    Et que si on investissait les sommes normalement prévues en tant que membres de l'OTAN dans notre défense, nous en serions capables. Ce en quoi ils n'ont pas tord, et nous laisser à nous français des parts de marché dans la région nous oblige aussi sur le plan diplomatique à assurer notre rang militaire et notre position interventionniste et stabilisatrice vers le sud. Ils y perdent peut-être des parts de marchés, et le lobby de l'armement local ne doit pas être content, mais ils nous poussent à sortir d'une posture isolationniste.

    D'autre part par contrainte opérationnelle et par erreur stratégique de renseignement. Parce qu'ils ont un format prévu pour se réorganiser en direction de la Chine et donc de leur flotte Pacifique. Or, les moyens restant qu'ils ont prévu de consacrer massivement au Moyen-Orient doivent en réalité se splitter en deux, entre le Moyen-Orient qui est en pleine ébullition avec l'EI qui ne laisse aucun repos à personne et qui s'étend géographiquement à vitesse grand V, et la Russie d'autre part, qui impose de ne pas déployer un certain nombre de moyens vers le Sud mais au contraire de les masser vers l'Est.

     

     

    Bref, d'une certaine manière, et en termes purement comptables, peut-être que le situation en Ukraine nous coutera le marché des BPC, mais par un étrange jeu de billard à trois bande, les conséquences de ce conflit auront aussi favorisé et accéléré la vente du Rafale au proche et moyen-orient, renforçant ainsi la posture de la France dans la région.

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  6. Le style est assommant et pontifiant; mais sous certains aspects le fond est bien plus pertinent

     

    Concernant le Rafale il souligne une fois de plus un poncif mais qu'il convient toujours de rappeler, en règle générale nous vendons des avions de combat sur des marchés où les américains sont absents; et ce depuis 60 ans.

     

     

    Je suis d'accord avec Pascal, même s'il faut nuancer le terme de "marché".

     

    On peut comprendre "marché" comme un pays client tout entier, ou le considéré dans le sens "opportunité de vente" dans ce même pays. Je m'explique.

     

     

    Les américains sont ou ont été absents de certains marchés-pays ce qui laissait à la France des opportunités en terme de vente d'avions de combat (notons tout de même que ces marchés-pays n'étaient pas à 100% abandonnés des américains quand même). Je pense principalement à l'Amérique du Sud, où l'influence américaine et/ou soviétique dépendait complètement du gouvernement en place, et où la solution "France" sonnait comme une position de non-alignement. On peut aussi penser au Qatar justement.

     

    Mais dans d'autres cas de figure, les Américains (ou les soviétiques) et leurs avions de combat étaient bien présents sur des marchés-pays, mais ces derniers pays ne souhaitaient pas laisser toute leur défense aérienne au bon vouloir des seuls américains (ou soviétiques). Il pouvait s'agir de pays non-alignés (Egypte, Inde, pays du Moyen-Orient etc.) mais aussi de pays dont la défense devait se penser à la fois dans et en dehors d'une alliance avec les américains (on pense à la Grèce vis-à-vis de la Turquie, de Taïwan plus récemment etc.), ou encore de pays qui devaient ménager des susceptibilités internes propres à leur politique (le cas de la Belgique par exemple) 

    Dans ces cas là, on peut aussi dire qu'il s'agit de "marchés" (dans le sens "appel d'offre" ou  "opportunités de vente") que les USA (ou les Soviétiques) ne pouvaient tout simplement pas occuper, parce qu'ils équipaient déjà le reste, souvent la majorité, des escadrons. Voyez-ça comme des pays qui auraient une exigence légale de mise en concurrence afin d'éviter les monopoles, si vous voulez.

     

    Après, et beaucoup plus rarement, il y a des pays complètement alignés sur la position américaine/otanienne, au moins idéologiquement, et qui ont choisi des équipements français (ou anglais, ou autre) parce qu'ils estimaient qu'ils répondaient parfaitement à leurs besoins et à leurs appels d'offre. On peut citer la Suisse et l'Australie dans ces cas là, y compris au delà des avions de combat (le cas de la Belgique répondait en partie à cette catégorie également).

     

     

     

    Bref, c'est un peu plus compliqué que simplement: "on récupère les miettes".

    Mais il est vrai que la France particulièrement (et d'autres industriels européens dans une oindre mesure) aura du mal à s'imposer commercialement dans des pays dont la défense est 100% féodée aux USA. 

     

    Pour les cas de figure qui nous concernent, ça me semble absolument évident au moins pour l'Egypte. Si les Américains avaient continué à apporter leur soutien aux Egyptiens, s'ils n'avaient pas mis des batons dans les roues des EAU pour leurs frappes en Libye, les Egyptiens auraient fait comme les irakiens et accepté des livraisons de F-16 neufs au rabais, ou la modernisation de leur grosse flotte de Viper déjà en dotation.

    Pour le Qatar, c'est un peu moins subtile, mais il est vrai que la situation géopolitique de la région en ce moment, avec le désengagement progressif des américains, a au moins accéléré la décision qatarii.

     

    Pour l'Inde, à mon sens nous n'avions rien à craindre ni des Américains ni des Anglais.

    Les seuls qui auraient pu nous faire du mal c'était les Russe et leur T-50, mais les Indiens ont désespérément besoin d'un appareil de pénétration apte à réaliser des frappes de dissuasion (nucléaires ou conventionnelles). Et le Rafale camouflé dans le MMRCA était le prétendant absolument parfait.

  7. En 2040,50 les premiers rafales auront 40 ou 50 ans, je ne pense pas que les cellules des avions de chasse modernes puissent durer aussi longtemps, mais je me trompe peut-etre, et ses futurs adversaires  seront bien plus évolué, le 5ème génération est bien là et la 6éme est en réflexion, alors dans 10 ans ce sera quoi ?

     

    quand je fais une recherche rapide sur la conception, il aura fallu près de 20 ans entre l'idée d'en concevoir le Rafale et son acceptation au service.

     

    Alors pour son successeur, ce devrai être autant, voir plus. On est 2015, plus 20-25 ans, on arrive a 2040, le M01 aura 40 ans.....

     

     

    Oui mais en 2040-2050 les derniers Rafale produits auront moins de 20-25 ans.

    Le fait est que le Rafale va cohabiter avec son successeur un long moment. Je rajouterais même que, sauf évolution technologique drastique, les avions produits aujourd'hui auront une durée de vie bien supérieure à celle des avions produits hier, eux-même ayant une durée de vie supérieure à leurs prédécesseurs. 

     

    On verra bien, mais je ne serais pas surpris que soit on prolonge la production du Rafale dans une sorte de version Mark II au-delà de 2020-2025, soit qu'on fasse un MLU des Rafale leur permettant de tenir bien plus longtemps qu'initiallement prévu (sachant que de base les cellules sont prévues pour une durée de vie assez conséquente).

     

    Je n'ai pas les chiffres en tête, mais il me semble que les 2000-5 sont à la base des cellules de RDI et qu'à leur retrait de service ils auront bien 30-35 ans, voire beaucoup plus si on prolonge leur durée de vie cellule de 7000 à 9000h.

     

    Enfin bon, on verra bien.

  8. Le Rafale, déjà, est là jusqu'en 2040-2050, facilement !

     

    L'avenir, personne ne peut le prévoir. Mais je ne serais pas surpris qu'il se présente sous forme d'UCAV, optionnellement piloté soit en direct (avec un habitacle amovible par exemple), soit à distance depuis la place arrière d'un Rafale B par exemple.

    La vraie question, je pense, sera du côté de l'aéronavale. Si on ne remplace jamais le porte-avions CDG, la question ne se posera pas. Mais si on fait l'effort de le remplacer, voire de passer à deux navires, la question se posera aussi de renforcer (et à terme de remplacer) la composante embarquée Rafale M.

    Et là, pour moi, soit l'UCAV qu'on aura développé sera facilement navalisable (j'en doute), soit on se dirigera directement vers un achat sur étagère de X-47 américains, plus autonomes que ce que cherche l'Armée de l'Air, mais du coup plus adaptés à un usage parallèlement au Rafale M (monoplace).

     

    Mais pour les détails (lanceur rotatif, forme des ailes etc.), ce n'est plus de la prospective, c'est juste une vision précise qui ne répond à aucun cahier des charges et est donc hautement irréaliste.

  9. Ahem ahem...

     

    Le vent porte loin sur Internet, et le bruit court que ça parle politique par ici.

     

    Revenons en au sujet: le Rafale, pas l'ex-patron de la boîte qui le fabrique ;)

    Surtout que y'a déjà un fil de conversation sur Dassault avionneur.

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  10. En fait j'ai compris. Vous balancez tellement d'idées loufoques à la minute dans ce topic que vous espérez user la modération jusqu'à la moelle, qu'on ait ni la force ni le temps de lire vos citations latines, et ainsi fonder gentiment un clan autonome dans le topic "Rafale, faire face dans les forums".

    ...

    ...

    ...

    Très efficace messieurs, poursuivez !   =D 

  11. Bon allé, parce que c'est la fête* au Rafale, qu'on est presque vendredi et que je suis bientôt en vacances, je vous laisse 24h pour faire mumuse avec ce topic.

    Extension possible jusqu'à la fin de la semaine si y'a de belles images de whati-if Rafale et que vous restez sage.

     

    Après je ferme, et on le rouvre l'année prochaine après avoir signé le 11ème client (quoi ? c'est bien un client par mois non ?)

     

    Amusez-vous bien, bande de brigands !

     

     

     

    *

    https://www.youtube.com/watch?v=27SMrBBttJU

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  12. Bonjour à vous =)

     

    une question me taraude : 8 AASM sur un même avion a fortiori en opération spéciale, ça sert à quelque chose ? ???

    Si je ne m'abuse un volume pareil est déjà rarement délivré en opération de bombardement "conventionnel", et j'ai du mal à m'imaginer une opération COS (en prenant exemple sur les récentes : libération d'otage, arrestation de HVT avec interception d'un convoi, ...) nécessitant un tel volume de frappe.

    Qui peut le plus peut le moins me direz vous, certes : si on peut emporter 8 AASM on pourra en emporter 2. Mais tout de même, je trouve ça étrange dans la démarche.

     

    Si ça se fait un jour, ce sera effectivement sans doute des vols avec 4 bombes plutôt que 8, mais quitte à tenter des essais et une qualification, autant le faire sous les deux ailes j'imagine. Après libre au client d'en faire ce qu'il veut.

     

     

    Pour l'AASM et Sagem, on peut critiquer le programme et sa gestion autant qu'on veut, il n'empêche que c'est aujourd'hui la "magic bullet" du Rafale, que l'Armée de l'Air adore l'arme et qu'il y a énormément d'intérêt pour des versions évoluées de la munition. Mais si on veut voir un jour une AASM 2 (qu'elle soit développée par Sagem ou par MBDA), il faut pour ça que l'AASM soit un minimum un succès commercial.

    Le Rafale se vend à l'exportation, c'est bien. Et avec lui viendra d'autres commandes d'AASM. Mais SAGEM aimerait vraiment implanter sa bombe sur d'autres avions d'armes (F-16 et Mirage 2000 par exemple), mais aussi mettre un pied sur le marché du retrofit-gunship des C-130 qui se développe pas mal en ce moment.

     

    Tout ne fonctionnera sans doute pas, mais la logique commerciale derrière n'a rien d'incroyable.

  13. Je crois (histoire de calmer également les esprits) que dans ce dossier C 130, dans l'absolu l'idée d'armer un appareil qui dans certaines missions est par destination amené à survoler une zone de combat n'est pas idiote.

     

    Après c'est une histoire d'opportunité au regard de la flotte disponible.  Notre exemple est américain, chez eux on sait ce que débauche de moyens veut dire, on sait aussi que leur doctrine d'engagement n'est pas exactement la même que la nôtre. Avec 14 C 130 en parc et une disponibilité qui a priori peine à dépasser les 50% on peut se demander quelle serait la possibilité pour l'ADLA d'entreprendre un tel chantier.

     

    J'avoue que je n'ai pas la réponse, j'ai le sentiment qu'actuellement le soucis de l'ADLA dans le domaine du soutien aux forces spéciales serait plutôt d'acquérir le moyen de ravitailler ses hélicoptères.

     

    Et puis à la réflexion je me demande (c'est une question et non une affirmation) s'il n'est pas plus judicieux de découpler la fonction transport de la fonction frappe ... en effet un gros porteur tactique pourrait-il concilier en permanence une "route largage" avec une "route tir"; je n'en suis pas persuadé ... à mon avis et pour ce qu'il vaut; quitte à ne pas employer de chasseurs pour cela, je suis beaucoup plus convaincu par le binôme C 130/160 - drones ou ATL 2 ces derniers pouvant agir en totale autonomie par rapport aux impératifs de largage, posé ou récupération des troupes sol ...

     

    Les marins qui sont des gens pragmatiques et impécunieux pourraient-ils envisager un bibombe AASM en point de voilure ATL 2 ?

     

     

    La question mérite effectivement d'être posée, et je pense que personne n'a réellement la réponse. Entre les premières ébauches publiées pour le Gerfaut et aujourd'hui, la France s'est quand même équipé en Reaper qui pourraient tout à fait être armés, mais ne le sont pas pour des raisons politiques (même raisons politiques qui pourraient pousser à armer des plate-formes type ATA).

    Pour la question des "routes" et du domaine d'emploi de manière générale, je pense que c'est pour cela que les opérationnels ont demandé à AA/ROK de se pencher sur l'AASM plutôt que sur la GBU, l'AASM pouvant être tiré quasiment à 360° avec une portée dépassant 20km, ça reste plus confortable pour faire correspondre un plan de vol "largage" avec le domaine d'emploi de la munition.

     

    Mais oui, je pense aussi qu'une excellente solution serait l'armement des Reaper, qui pourraient assurer un support avant, pendant et même après le passage des C-130/C160.

    Mais les raisons politiques de ce non-armement sont connues et, en soi, justifiées, même si sur le plan opérationnel et financier ça a un coût indubitable.

     

     

    Encore une fois, je ne dis pas que la solution de AA/ROK est la meilleure, la seule qui mérite d'exister, que tout le reste ne vaut rien etc. Je suis un partisan de l'armement des plate-formes ISR en général.

    Nous avons peu de moyens, et les plate-formes ISR orbitent déjà au dessus de nos troupes au contact, parfois impuissante à leur apporter un soutien (si ce n'est guider des raids de chasseurs ou d'HdC qui ont leur propre tempo opérationnel). Il reste logique de pouvoir armer ces plate-formes pour assurer le soutien.

     

    Et c'est EXACTEMENT ce que les marins et leur pragmatisme ont fait avec la GBU sous Atl2, malgré la nécessité de désignation externe (Harfang notamment).

     

    Pour moi c'est EXACTEMENT la même logique qui devrait nous amener à défendre des solutions comme le Gerfaut, ou du Hellfire sous Reaper, ou toute autre solution de ce type.

     

     

    Mais ce n'est que mon opinion, je ne suis pas à l'EMA.

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  14. Et qui te dis que ce n'est pas ce qui a été fait ? Qui te dis qu'il n'y a pas eu le dialogue et les étapes que tu décris ? 

     

    La com' sur des projets loin d'être aboutis, on s'en fout. Tout le monde en fait au Bourget, A&C et S&V ne traitent que de ça à longueur de page. Cela n'empêche pas les choses de se faire de manière plus conventionnelles et plus discrètes.

     

    La partie com', aujourd'hui, c'est Sagem qui en a besoin. Ils se servent du projet d'AA/ROK, mais aussi des tirs opérationnels du Rafale, de leurs maquettes irréalistes et non-testées au Bourget etc etc.

    Croire qu'aujourd'hui un industriel de l'armement peut se passer de com' et se contenter des marchés étatiques confidentiels (surtout sur ce genre d'équipements) pour débarquer sur un marché ultra-encombré, c'est les prendre pour des jambons, ce qu'ils ne sont pas.

     

    @ Pascal:

    Ah mais on est 100% d'accord sur l'armement des Reaper ! C'est une décision purement politique de ne pas les avoir armer, et ça aura (et ça a déjà) un coût économique et opérationnel réel d'avoir fait ce choix.

    Derrière, il faut l'assumer, ou revenir en arrière, pas le choix.

     

     

    Pour l'expertise de Sagem, je connais ta position et ceux de tes connaissances chez Dassault concernant leur manque d'expertise pour l'intégration de l'arme sous Rafale. Et c'est amplement mérité.

    Après, il faut bien voir que Sagem ne s'est pas reposé sur ses lauriers depuis lors, et qu'il y a eu des tests et des tirs depuis d'autres plate-formes qui se sont très bien déroulés depuis et où les ingé de Dassault ne sont pas intervenu.

     

    A ce qu'on m'a dit, le comportement de l'arme à l'éjection sous un appareil lent (C-130, ou drone ou PATMAR, peu importe) était beaucoup moins chaotique et beaucoup plus facile à modéliser, prévoir et contrôler que depuis un avion d'arme. Et qu'une très grosse partie des soucis pour l'intégration sous Rafale tenait aussi au domaine de vol ouvert pour le tir, qui sera considérablement plus restreint si l'arme était embarqué sur un avion plus lent.

    Ensuite, le choix d'un bibombe à éjection pyrotechnique si je dis pas de conneries se justifierait par plusieurs éléments, l'un d'eux étant qu'il propulserait rapidement l'arme en dehors de la zone d'influence aérodynamique de l'avion porteur.

     

    J'ai eu les datas brutes sous les yeux, mais je suis bien incapable d'en comprendre les détails, mais tout ce que j'ai pu voir était non pas dithyrambique mais juste bien ficelé et réaliste, montrant les avantages et les points de blocage potentiels. Reste à voir si on veut débloquer ces points ou pas, et ça ne se fera que si l'AdlA confirme par la commande d'un exemplaire d'essai pour valider l'intérêt qu'ils portent au projet, ou pas.

    • Upvote (+1) 1
  15. La question qui se pose quand même est pq ne pas avoir fait ces simulations AVANT de faire de la com ?

     

     

    Parce qu'on fait de la com' pour pouvoir vendre un projet, une idée, trouver des financements, des partenariats qui APRES vont permettre de financer une campagne de simulations, d'essais puis de tests en grandeur réelle.

    C'est comme ça que ça marche la plupart du temps pour des projets de cette échelle.

    Parfois, plus rarement, une boite qui a les reins solides se lance bille en tête et dévoile un projet et un produit quasiment terminé, clés en main. C'est de plus en plus rare en aéronautique, le contre-exemple le plus récent (et impressionnant) qui me vient en tête c'est le Scorpion de Textron.

  16. Les AASM on les a déjà, elles nous coûtent le même prix qu'on les utilise ou pas. 

    Et ce n'est pas AA/ROK qui a décidé de développer sa solution sur base AASM, c'est bien l'Armée de l'Air qui leur a demandé de travailler sur leur projet avec l'AASM (et le lanceur bibombe plutôt que le tribombe initial) en tête.

     

    La solution, qu'on le veuille ou non, EST une solution à bas prix par rapport à ce que coûterait une solution "chasse".

    L'idée est de dire que sur un théâtre de faible intensité, quand les forces spéciales et leur soutien d'ATA (C-130 en l'occurence) sont déjà déployés, il peut parfois être plus économiques et plus "time reactive" de disposer d'AASM sous le C-130 déjà présent (et déjà utilisé pour orbiter au dessus des troupes en faisant de l'ISR) que de devoir déployer en plus une paire de chasseurs sur place, ou de devoir faire appel à des chasseurs déployés sur des bases "proches" (en Afrique, ça veut parfois dire 1500km, avec un soutien ravitailleur coûteux).

     

    Je dois être un des rares "journalistes" à avoir pu jeter un oeil sur de la doc technique très pointu sur le sujet et à avoir un état des lieux régulier de l'avancement du projet. Même si l'AdlA communique très peu sur la question, elle reste directement impliquée dans la boucle de décision technique, et AA/ROK (qui est à l'origine du projet) travaille en très proche collaboration avec Rafaut (qui réalise les lanceurs de bombe) et SAGEM (qui réalise l'AASM) qui offrent leurs moyens et leur expertise dans le développement du projet.

     

    Je n'ai jamais compris l'acharnement de certains contre ce projet, et à part à travers des querelles de clocher stériles, je ne me l'explique pas.

    -Sur le plan théorique, cette solution n'est pas plus absurde que l'utilisation de GBU-12 sous Atl2 ou Reaper (et elle est techniquement et opérationnellement plus intéressante)

    -Sur le plan technique, elle est complexe mais bien moins que ce qu'on pourrait croire (on est bien loin des contraintes d'un avion d'arme): le gros du "dé-risquage" devra se faire lors d'essais en soufflerie et en vol. AA/ROK le sait, mais ils ne vont pas arrêter tout développement et jeter l'éponge simplement parce que la fin du projet s'annonce complexe ! Surtout que les simulations et les tests réalisés jusqu'ici sont plutôt de bon aloi. 

    -Sur le plan économique, bah oui ça coûte cher, plus cher qu'une 205GTI par exemple. Mais on parle d'un système d'arme là, et pour avoir jeté un oeil sur certaines prévisions de coûts, c'est bien moins aberrant économiquement que certaines solutions ISR/CAS actuellement mises en place par la France.

     

     

    Après, chacun est libre de penser qu'il s'agit d'un projet mené par 2 étudiants dans leur chambre (ça va faire plaisir à ceux qui participent au projet chez Rafault et SAGEM), ou bien que ça va coûter une fortune, ou bien que ça n'apporte rien opérationnellement. Peut-être que vous avez raison, mais j'apprécie ce projet, et je ne vais pas cessé de le défendre ;) On verra bien avec le temps :P

     

    Quand à la communication autour du projet, et bien si AA/ROK ne cache pas son enthousiasme depuis le début du programme, je ne serais pas surpris que SAGEM joue un rôle dans la visibilité de ce projet depuis quelques mois. Après tout, ils ont une carte à jouer sur la question: même si l'exportation de l'AASM en Egypte et probablement en Inde leur laisse un peu de répit, c'est véritablement en embarquant l'arme sur d'autres vecteurs (F-16, C-130, Mirage 2000 etc.) qu'ils peuvent espérer survivre à long terme, et éventuellement développer de nouvelles capacités. Sans compter que, pour eux comme pour l'AdlA, disposer d'un nouveau vecteur porteur de l'arme ne ferait que faciliter la négociation de commandes pour des bombes supplémentaires en France.

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