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Messages posté(e)s par PolluxDeltaSeven

  1. Juste pour rafraîchir ma mémoire, l'EPAK c'est bien une solution sans fil ou quelque chose d'approchant permettant de contourner le problème de compatibilité du câblage de l'avion ? Et le SWIU serait donc son pendant chez SAGEM ?

     

    Non, le EPAK c'est une solution standard, cablée, de Raytheon. C'est le WiPAK qui est la solution sans fil, testée sur Rafale.

     

    Le SWIU, c'est effectivement le kit équivalent pour le tir de l'AASM chez Sagem, c'est en tous cas le nom commercial de la version Mirage F1 Marocaine. J'imagine que si ça se développe sur C-130, elle pourrait avoir un autre nom je suppose.

     

     

     

    Sinon a priori le montage de la station SABIR parait difficilement compatible avec le montage d'un canon de 30 (ou autre) en sabord à travers la porte latérale.

    http://www.airdyne.o...roduct-line.php

    Pourtant l'USMC qui voulait un canon pour ses KC130 utilise aussi ce système.

     

     

    Il y a plusieurs portes sur le Hercules, et les solutions SABIR n'ont pas toutes le même impact sur l'agencement interne dans l'avion. Dans l'absolu, on peut très bien imaginer une station SABIR avec une boule MX-20D sur une porte avant, et un canon palettisé devant une porte arrière, voire même au niveau de la rampe arrière. Les deux solutions sont proposées par les industriels, mais je ne sais pas vers quoi vont se diriger les américains, ni ce qui aurait la préférence des français s'ils choisissaient cette solution. J'imagine que ça dépendrait du résultat des appels d'offre.

     

    Autre question un peu hs (mais intéressante si on parle d'armer nos C130) à propos des canons sur palettes:

    est-ce que c'est bien le pilote qui vise en manœuvrant l'appareil ? C'est ce que je crois comprendre de cette vidéo(3:15): 

     

    Je ne sais pas pour ce canon précis. Je sais qu'il existe des solutions avec opérateurs en soute, d'autres avec opérateurs en cabine, mais c'est toujours en se basant sur une visualisation IR ou radar de la cible, pas en tirant au pifomètre grâce au pilote.

    Sinon c'est que c'est loin d'être précis et safe comme système.

     

     

    Y a t-il eu d'ailleurs le moindre bruit de couloir concernant le montage du canon du Tigre sur nos C130 ? Est-ce que celui-ci permettrait de tirer suffisamment précisément depuis suffisamment haut ? Je crois avoir lu que le canon du Tigre et sa conduite de tir étaient optimisés pour justement tirer perpendiculairement à l'axe de l'appareil ...

     

    Effectivement, il y a eu des bruits de couloir chez NEXTER d'un canon de Tigre porté sur Hercules, mais ça n'a jamais dépasser la planche à dessin (si jamais c'est arrivé jusque là). C'est sans doute la tourelle THL-30 du Tigre qui aurait servi de base, mais est-ce qu'il se serait agit d'une tourelle sous voilure, sous une porte (à la SABIR) ou en soute, je ne pense pas qu'ils aient fait un choix fixe là dessus.

    En tous cas, de ce que je sais, le projet n'ira pas plus loin pour l'instant (après, comme je le dis dans l'article, on en saura plus lorsque la DGA aura acté si oui ou non on arme les Hercules, et si oui avec quoi).

     

    Mais tu souligne justement le problème avec les canons pour les Gunship: leur portée n'est pas faramineuse si on veut une bonne précision (je détaille le canon du Tigre dans la partie Armement de l'article sur le Tigre HAP publié sur air-défense, dans la partie Article du site, juste au dessus).

    Après, il a effectivement été conçu pour ne pas perdre en efficacité sur les tirs latéraux avec appareil en déplacement, mais il est tout à fait adapté au tir dans l'axe. Au final, c'est le tireur qui compense les écarts, par habitude, entrainement et grâce aux traçantes sur le Tigre.

     

    Dans tous les cas, je le souligne dans la seconde partie de l'article qui sort dans la soirée, c'est bien l'altitude le plus gros problème. Pour tirer au 20 ou 30mm, il faut voler assez bas, et faire des cercles autour de la cible, donc en lui présentant son flanc.

    Et si la cible est à portée de 30mm, c'est qu'on est à portée théorique de Manpads, les Egyptiens en savent quelque chose. Et ça, ça commence à vraiment faire peur.

     

    A mon sens, si on ne veut pas avoir encore une guerre de retard, il ne faut pas faire l'erreur de vouloir armer nos Hercules avec le système d'arme du Tigre.

    Déjà que des RPG frôlaient les Tigre en Libye, imagine ce que ça donnera sur des Hercules. Surtout que l'on SAIT maintenant que la plupart des groupes djihadistes d'Afrique ont mis la main sur de vrais MANPADs et que certains au moins savent s'en servir.

     

    Les américains, là dessus, ne se trompent pas. Ils mettent des canons pour les cibles faciles, certes, mais ils misent aussi sur les missiles légers et semi-lourds pour leurs gunships.

     

     

     

    En tous cas ton reportage a plu en italie (frères Nurra, V Bonelli)...

     

    Qui ça ?

  2. Je reparle (entre autres choses) du projet Gerfaut et, plus largement, de la possibilité d'armer les Hercules (en Gunship ou autre) dans la première partie d'un article publié par le Portail de l'Aviation:

     

    http://portail-aviation.blogspot.fr/2014/04/c-130-hercules-la-necessaire-renovation_23.html

     

    La suite et fin de l'article sera publiée ce soir. C'est dans cette dernière partie que je reviens sur les différentes options, les débats internes en faveur de telle ou telle option etc.

    J'ai certes une préférence personnelle pour une solution "lourde" comme on l'a fait sur nos ATL2, mais les arguments en faveurs des uns et des autres se valent.
     

  3. Vous vous calmez un peu ?

    Si vous avez des soucis avec un membre ou un modérateur, commencez par lui écrire en MP pour résoudre le malentendu.

    Je préfère dire ça de suite avant que ça ne dégénère trop en hors sujet.

     

  4. Pas besoin de chercher très loin.

     

    Il tient un blog/site sur l'aviation, SAAB le repère comme levier d'influence potentiel et lui offre un voyage et un accès à tout plein d'informations exclusives qui le place devant beaucoup de ses concurrents plus gros/anciens/visibles sur la toile.

    SAAB n'a pas besoin de faire quoi que ce soit d'autre: pas d'argent sale, pas de publireportage commandé.

    C'est juste qu'il sait que son accès à ces informations exclusives cesseront s'il commence à critiquer le Gripen. Sans compter que le fait de connaître une foule de détails sur un programme, d'avoir été invité dans l'usine d'assemblage de l'avion, tout ça confère le sentiment de devoir défendre ce programme.

     

    A quoi on peut rajouter, après, que le fait de changer d'avis une fois l'excitation initiale passée lui ferait perdre toute crédibilité.

     

    Ce n'est pas de la manipulation magique ou du pot de vin: juste un processus cognitif bien connu.

    Le même qui fait qu'un mec qui a acheté 700 euros son téléphone ne verra que ses qualités et pas ses défauts et le défendra publiquement avec bien plus d'acharnement que son cousin qui c'est payé un smartphone de sous-marque à 150 euros.

     

    Toutes les grandes marques connaissent ça. Et SAAB, qui a misé sur ces principe là pendant des décennies avec ses voitures (la communauté des "saabistes", etc.) sait parfaitement comment les maitriser.

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    Gripen

    Saab profite "simplement" d'une conception récente.

    Même avec les traitements des obsolescences j'imagine que le Rafale conçut il y a maintenant pas mal de temps bénéficie de calculateurs nettement moins puisant que ceux d'aujourd'hui.

     

     

    Je ne suis pas assez calé en informatique pour donner des détails, mais de ce qu'on m'a expliqué, l'architecture du Rafale est très ouverte et modulaire, et il peut intégrer de nouveaux processeurs de types variés quasiment en plug & play.

    Je caricature, mais en gros il peut évoluer très vite sans qu'il ne soit besoin de changer tous les calculateurs ni de réécrire toutes les lignes de code.

     

    Apparemment ça a été chiant et couteux au début du programme, mais ça vaudra largement le cout sur la durée du programme.

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    AASM

    Tu veux dire que si on prend un photo d'une zone avec Damoclès tu peux théoriquement la fournir à l'AASM IIR et qu'elle se guiderait dessus? C'est des infos que tu tiens du Bourget? Tu sais si ça peut marcher pour des cibles mobiles?

     

    Source Bourget + industriel. Mais impossible d'avoir plus de détails.

    De ce que j'ai compris, il est possible (pour Sagem) de fournir à la bombe, en vol, le profil de la cible à chercher en IIR, y compris une cible mobile (typiquement, un navire ou une barge).

    Après, est-ce qu'il s'agit d'extrapoler la forme de la cible d'une imagerie radar RBE2, d'une image transmise à l'avion par satcom, d'une photo faite avec Damocles ou l'OSF etc. j'en ai strictement aucune idée. Je pencherais plutot pour une base de données "grossière" pré-enregistrée dans laquelle le système d'arme reconnaitra et rattachera la cible détectée par les capteurs  de l'avion, mais c'est de la pure extrapolation de ma part !

     

    Dans tous les cas ça demanderait un énorme travail pour mettre en place les software capables de gérer ça. C'est loin d'etre impossible ou meme difficile, c'est juste long et couteux. Cela offrirait à l'AASM des capacités anti-navires et anti-radar exceptionnelles, mais c'est un investissement que Sagem ne fera pas sans appui ou financement étatique derrière (pas à l'heure actuelle en tous cas), meme s'ils ont déjà défriché le terrain.

     

     

    (désolé, impossible de mettre un accent circonflexe depuis mon Mac...)

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    AASM

    L'intérêt de l'AASM en mode laser ne réside pas dans sa portée.

     

    Certes, on peut tout à fait utiliser la portée max de l'AASM avec un guidage laser, du moment qu'on utilise un désignateur au sol (ce n'est pas non plus le truc le plus improbable à trouver parmi les forces spéciales hein !).
    On peut très bien imaginer (du moins, des industriels et des opérationnels le font) des AASM laser sous un Hercules du COS qui sert de plate-forme de tir à distance pour du tir sur coordonnées (transmises par le JTAC) ou sur tâche laser (toujours ciblée par le JTAC), permettant de couvrir une très vaste zone depuis un unique appareil.

    Mais, plus prosaïquement et sans chercher dans les programmes qui n'existent pas encore, il faut bien voir que Damocles est un des pods laser qui dispose de la plus grande portée de désignation au monde. Son optronique n'est pas à l'aise pour distinguer des individus à courte portée (par rapport à un Sniper ou une Litening de dernière génération), mais pour désigner un convoie de camion dans le désert ou une péniche de débarquement à longue portée, il fera mieux que n'importe qui.
    On ne sera certes pas à la portée maximale de l'AASM, mais on sera bien au delà de la portée maximale d'une GBU. Sans compter qu'on peut tirer les AASM par salve tout en restant à distance, sans faire plusieurs passes de tir.

     

     

    Et l'AASM-laser offre bien d'autres avantages, au delà de la portée, donc. Avoir une arme rapide, disposant d'assez d'énergie au moment de l'impact et capable de frapper à 90°, cela veut dire qu'on dispose d'une arme bien plus adaptée pour la destruction d'objectifs mobiles que n'importe quelle bombe guidées laser classique. Ou, plus exactement, on peut détruire des objectifs plus rapides, y compris dans un environnement urbain dense, en limitant les dommages collatéraux.
    Elle fera mieux qu'une GBU classique (détruire des cibles plus rapides) et dans bien des cas mieux qu'un missile (tir en cloche et pas tir tendu, avec donc moins de dommages annexes et possibilité de sauter au dessus des bâtiments.

     

     

    Et je réitère l'importance d'avoir une famille d'armes unique.

    Nous ne sommes pas l'armée américaine. Quand on envoie une demi-douzaine de Rafale pour dégager les abords de Benghazi, nous n'avons pas les moyens de les escorter par deux appareils chargés de missiles anti-radar et/ou deux autres chargés de missiles anti-navires au cas où la DCA  ou la Marine locale soit prise d'un sursaut de compétence et de bellicisme.
    C'est strictement le même principe que pour le MICA, mais en version air-sol. Nous n'avons et n'aurons pas les moyens d'avoir des appareils spécialisés pour se charger de chaque danger potentiel. Alors on s'arrange pour que chaque missile air-air puisse faire à la fois du courte et du moyenne portée. Et pour que chaque munition air-sol puisse traiter l'intégralité des cibles potentielles (à l'exception des navires lourds, des sites ultra-protégés et des cibles stratégiques nucléaires évidemment).

    C'est peut-être moyen en tout et excellent en rien, mais au moins c'est toujours disponible quand on en a besoin et, concrètement, c'est bien plus efficace dans les faits.

     

    Quand à savoir si c'est effectivement moins cher ?

    Je pense sincèrement que oui. Que si on avait pas d'AASM, on aurait été obligé de compléter nos GBU standard par des missiles type Brimstone et/ou Harm, et contraint d'utiliser plus de MDC...

    Ou alors, à budget réduit, on aurait aussi du réduire nos exigences opérationnelles, ce qui n'est pas mieux.

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    AASM

    Selon l'inénarrable Jon Lake, elle renvoie l'AASM au rang de "niche Weapon" (je me suis pris le bec avec lui sur ce sujet il y a un an ou deux sur starstreak

     

    Pourtant, dans les grandes lignes, il n'a pas complétement tord. Même si cela tient bien moins de la qualité intrinsèque de la bombe que de son prix.

     

    En soi, l'AASM offre des capacités incroyablement plus avancées que n'importe quelle Paveway. On parle souvent de portée de la bombe, ce qui est déjà éloquent, mais si on compare la superficie couverte instantanément par un appareil transportant des AASM par rapport au même appareil transportant des Paveway, la différence est encore plus flagrante. Au lieu de se limiter à un petit triangle devant l'avion, on a un grand cercle tout autour de l'avion tireur, sans contraintes de relief ou d'architecture pour la phase finale du vol de la bombe.

    Et on peut ajouter à cela son potentiel d'évolution. Pour Sagem, l'AASM-IR est d'ores et déjà matériellement capable de cibler n'importe quelle cible désignée par l'avion tireur, même si pour l'instant, le système d'arme du Rafale ne lui permet que de cibler des cibles dont l'image a été chargée avant le vol (l'AdlA préfèrerait des AASM laser offrant une plus grande réactivité d'emploi pour les cibles mobiles d'opportunité).

    Dans l'idéal, si la bombe commence à percer à l'exportation, Sagem pourrait améliorer les capacités de son AASM, la rendant opérationnellement apte à détruire aussi bien un char qu'un navire ou un radar en fonction de la menace détectée, sans avoir plus jamais besoin de munitions spécialisées.

     

    Pourtant, c'est bel et bien une arme de "marché de niche" quand on voit son prix comparé à une Paveway ou une SDB. Pour un prix donné, on obtiendra bien plus de Paveway ou de missiles conventionnels et spécialisés que d'AASM. Et bon nombre de forces armées feront ce choix de la quantité au détriment de la qualité. Et, dans les faits, il se vendra considérablement plus de Paveway ou de SDB que d'AASM, quoi qu'il arrive.

     

    Mais le fait d'etre une arme "de niche" n'est pas forcément une mauvaise chose.

    Tout simplement parce que bon nombre de forces aériennes occidentales (ou pas) sont des "forces aériennes de niche". J'entends par là qu'elles ne sont plus aptes à faire du combat de haute intensité sur de longues périodes. Leurs capacités offensives sont limitées non pas par les seuls stocks d'armes, mais par le nombre de pilotes, la disponibilité des ravitailleurs, les stocks de pièces détachées, le cout du carburant etc. (et je ne parle même pas des raisons politiques)

    Pour de telles forces aériennes, l'AASM pourrait être l'arme idéale, surtout dans ses versions polyvalentes. En OPEX ou à domicile, plus besoin de se prendre le chou à panacher les configurations et à multiplier le nombres d'appareils en l'air. Deux F-16 avec chacun 4 AASM sous les ailes feront le même bouleau qu'autant de F-16 chargés de JDAM sans avoir besoin d'une autre paire de F-16 équipés de HARM pour la défense anti-radar ou de Penguin/Harpoon pour la défense anti-navire.

    On s'adapte plus vite à la menace, et on gère plus facilement ses opérations militaires, sans forcément que ça ne coûte beaucoup plus cher au final.

     

    Quand on propose un bon produit, même sur un marché de niche on peut être très rentable.

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    AASM

    Ils ne parlent pas d'intégration sur d'autres porteurs de l'Armée de l'air sur qui l'AASM pourrait être intéressant.

    Je pense à l'ATL2 en particulier.

    Sinon, il serait peut être possible de le tirer depuis des hélicoptères Tigre ou NH90, surtout dans des versions 125 kg.

    La version actuelle a une portée de 12 km en tir basse altitude je crois donc si il est possible de faire un tir à basse vitesse, ce serait possible de les monter sur des hélicos pour faire de l'appui costaud.

     

    Les ATL2 sont opérés par la Marine, pas l'AdlA ;)

     

    Ceci dit, l'AASM sous ATL2 pourrait résoudre le principal problème de la GBU-12 tirée depuis cet avion: le fait qu'elle est larguée à trop faible vitesse et que sa portée en devient trop faible, sans même parler des échecs de tirs.

     

    Un emport sous Hercules serait plus vraisemblable, un nouvel appel d'offre pour modernisation (et peut-être armement) des appareils du COS devant etre lancé prochainement.

     

     

     

    Le débat autour de l'exportation de l'AASM est très intéressant (et il rejoint le même débat à propos du MDCN, lui aussi commandé en bien trop faibles quantités par rapport à ce qui était prévu au départ).

    Je reste persuadé que si le Rafale avait une ou deux commandes fermes dans l'année, cela débloquerait l'intégration de l'AASM sur des appareils concurrents, notamment en rétrofit.

    Mais je peux me tromper...

  5. une pensée vient de me traversée l'esprit : si le Rafale se vend à l'Inde et que le contrat Qatari est signé pour 72 appareils... alors il y aura presque autant de Rafale à l'étranger qu'en France ! et si en plus ont signe avec les E.A.U. alors il y aura effectivement plus de Rafale à l'étranger que chez nous...

     

    donc le Rafale futur super succès commercial ?

     

     

    Ce que je note surtout, c'est qu'avec le seul marché indien, on aura vendu plus de Rafale export que de Typhoon export tous contrats confondus.

     

    Bon après, il faut bien voir que pour l'instant rien n'est signé. Cela pourrait effectivement changer rapidement, mais on a bien vu au Maroc ce que cela nous avait coûté de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué...

  6. Bon les enfants, je pense qu'on a assez joué ;)
    On aura tous la réponse demain, donc si on peut laisser ce topic tranquille encore quelques heures, ça ne lui fera pas de mal. On se retrouvera demain dans le topic Neuron !

    J'ai pas l'intention de faire le ménage pour le moment, mais on arrête les spéculations SVP.

     

     

  7. Pour le world premiere, à mon avis tout est dans le teaser: ce sera (clairement) du vol en formation et des évolutions type ballet aérien, et l'insistance sur la petite cinématique à la fin du teaser me fait penser que cela incluera un Neuron, un Rafale et un Falcon (7X?). Sans doute quelques manoeuvres Rafale/Neuron filmées par Katsu Tokunaga depuis un Falcon.

    Après, le teaser ne dévoile sans doute pas tout ;)

     

    Je ne sais pas si ce sera impressionnant mais ça devrait être beau en tous cas !

    • Upvote (+1) 1
  8.  

    Quand aux EAU, ils ne semblent plus pressés du tout ... Après faut voir si l'attitude actuel du Qatar peut les réveiller, ou bien pas. Mais ils sont bien pourvus de ce côté en ce moment.

     

    De ce que je sais, Dassault et le MinDef jouent à fond la carte "Qatar" et remisent les EAU à plus tard (enfin, les EAU se remisent eux-même à plus tard).

     

    Le fait est qu'apparemment nombreux sont les interlocuteurs à en avoir leur claque des demandes des EAU sur tous les sujets. Maintenant que le Qatar et l'Inde s'annoncent comme des prospects bien plus sérieux, on peut adopter une attitude moins souple vis-à-vis d'eux, et tant pis s'ils n'apprécient pas.

     

    Concrètement, Dassault se fera une bien meilleure marge brute avec une vente de 36 Rafale "standard AdlA" (+36 en option) au Qatar qu'avec une vente de 64 appareils "toutes-options-mais-qu'on-veut-pas-payer-pour-les-avoir" aux EAU.

     

    Et je suis prêt à parier que quand on aura vraiment signer un contrat avec le Qatar ou les Indiens, on pourra VRAIMENT arrêter de chercher à répondre aux exigences Emiratis. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne leur vendra rien, juste qu'on pourra négocier un peu plus avec nos conditions, et un peu moins dans leurs termes.

    Gripen

    Il ne s'agit pas de faire une alliance aujourd'hui pour développer une gamme à partir de chasseurs actuels, mais d'envisager la suite des programmes aéronautiques dans 15-20-30 ans.

     

    La question qu'il convient de se poser alors est la suivante: sur quelles bases industrielles et scientifiques s'appuyer pour développer un chasseur/UCAV européen pour remplacer les Rafale/Typhoon/Gripen ?

    Si le Gripen meurt aujourd'hui, que les contrats Suisses et Brésiliens sont annulés et que le gouvernement suédois refuse de supporter seul le programme Gripen E, alors l'industrie aéronautique militaire suédoise pourrait tout bonnement disparaître. Au mieux, ils pourront sauver quelques ingénieurs en les faisant bosser sur le Neuron quelques années, mais c'est tout. SAAB en tant que constructeur d'avions militaires disparaitra.

     

    Ce qui ne laissera concrètement que Dassault et BAE (et ses anciens partenaires Eurofighter) pour concevoir cette nouvelle monture européenne.

    Or, vues les dérives industriellement atlantiste de BAE, cela risque de ne pas plaire à Dassault. Sans même parler du fait qu'un industriel plus petit mais avec des idées novatrices et originales comme SAAB permettrait d'imposer une dynamique positive dans un tel partenariat, qui pourrait tirer bénéfice de la structure originale (basée sur les compétences industrielles et pas les retombées économiques pour la distribution du développement) du programme Neuron avec deux de ses membres.

     

    En gros, il ne s'agit pas d'une grosse ficelle bien évidente et facile à analyser, juste d'un ressenti personnel. Celui qu'une aéronautique militaire européenne se porterait bien mieux avec 3 gros constructeurs capables de co-concevoir un chasseur/UCAV plutôt que seulement 2...

     

    Sans compter la simple notion de redondance: rien ne garantie la survie industrielle du Typhoon d'ici dix ans. Si le Gripen coule aussi, ça va faire très mal à la R&D européenne dans la matière.

    Gripen

    Je vous invite à lire le dossier Gripen du Air&Cosmos de la semaine dernière.
    On y voit que SAAB reconnait que c'est le programme Neuron qui a permis au Gripen NG de voir le jour en faisant bosser les ingénieurs de la boîte.

     

    Si on rajoute à ça le coup de pouce de Dassault au début du programme Gripen pour corriger les CDVE du Gripen A, on peut voir les choses de deux façon:

    -Dire que Dassault se tire une balle dans le pied en aidant le Gripen

    -Ou se dire que Dassault anticipe l'Europe aéronautique de demain avec un partenaire fiable et efficace mais qui ne représente pas la plus grande des menaces à long terme (moins dangereux et hégémonique que BAE par exemple)

     

    Et dans le même temps, BAE apporte "son plein soutien" au Gripen sur les marché où il n'est pas en concurrence avec le Typhoon, tandis que Dassault et BAE commencent à penser en commun à la suite des programmes Taranis et Neuron.

     

     

    Tout ça pour dire quoi ?

    Qu'au delà des enjeux commerciaux à court et moyens termes, c'est l'avenir de l'aéronautique militaire européenne à long et très long terme qui doit se jouer.

    Et dans ce secteur, l'interdépendance vaut bien mieux que la destruction mutuelle.

     

    Chacun se positionne vis à vis des autres, cherche à jauger les concurrents d'aujourd'hui qui seront les partenaires de demain.

    Et finalement, avoir une industrie SAAB forte ne serait pas un mal pour Dassault face à un BAE hyper-atlantiste s'il veut avoir une position importante dans cette future Europe de l'industrie aéronautique militaire.

     

    Je dis ça, c'est juste une pensée comme ça ;)

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  9.  

    Pas tant troll que ça, il y a des années un général d'aviation anglais avait fait ce genre d'analogie en déclarant que ses pilotes devraient être prêts à jeter leur typhon sur l'ennemi...  -_- je ne sais pas où ce gradé officie maintenant, sans doute à l'hospice.

     

    Je ne retrouve pas la référence mais c'était sorti ici et sur d'autres sites il y a quelques années.

     

     

     

    C'était à propos de l'idée de retirer les canons des Typhoon anglais, pour "faire des économies" (il s'avérait plus tard que rajouter un lest n'était pas plus économique que de laisser un canon dedans).

    Il fustigeait cette décision stupide en disant (avec ironie) que si un Typhoon anglais devait repérer et survoler Ben Laden (ou un dirigeant terroriste quelconque), il n'avait nul besoin de canon et qu'il lui suffirait d'écraser son Typhoon sur la cible pour la détruire. Avec un peu de chance, il pourrait même s'éjecter.

    Gripen

    Selon le chef d'état major de la force aérienne suédoise, interviewé par Air et Cosmos, le Gripen C/D a un coût à l'heure de vol de 5400€, sans préciser ce qu'il y a dans ce coût. On reste quand même loin des 4000$ qu'essaie de vendre parfois SAAB.

    E-3F

    Pourquoi il y a t il toujours des briseurs de rêves, casseurs de plaisanteries etc. un souci de virilité?

    PS d'accord pour le Hawk.

     

     

    Le principe du poisson d'avril, c'est de vivre sa belle vie et de mourir dignement après avoir été identifié comme tel, si possible à la fin de la journée. C'est le jeu ;)

    E-3F

    Toujours est-il que si ce n'est pas un poisson d'avril je ne comprend pas l'intérêt d'avoir monté un tel système sur un Falcon 7X et pas sur un appareil bi-réacteur. Parce que là, le radôme de l'Erieye va perturber l'écoulement en entrée de réacteur central, ce qui va forcément diminuer ces performances...

     

    C'est même tout à fait impossible en terme de sécurité aérienne. On en déduira ce qu'on voudra en cette période de pêche en haute mer ;)

  10. Bonjour à tous, pas eu l'occasion/le temps de poster depuyis longtemps.

    Intéressant sujet...

     

    D'ici à ce que les 50 Atlas soient livrés (s'ils le sont... j'ai comme un doute...) la flotte C-130H sera pbbt arrivée à bout de potentiel. Et bien sûr les C160.

    ...

    ...

    Last but not least: quid de l'Atlas pour le Poitou? Assez rustique? Assez endurant (posers d'assaut sur la latérite)? Pas trop cher? A mon (très miodeste) avis il y aura un gap entre les casa et les Atlas, et peut-être un besoin pour des C-130H d'occasavec potentiel ou si les finances le perlmettent (à hauteur de 3-4 avions) des C-130J ?

     

    on connaît la durée de vie d'une cellule de C 130 ?

     

    Nos C-130 arriveront en buttée de potentiel autour de 2020. C'est en l'occurrence le caisson central de voilure qu'il faudra remplacer/rénover pour continuer à les faire voler.

    La DGA n'a pas communiqué dessus à ma connaissance, mais d'ici quelques semaines elle devrait lancer un nouvel appel d'offre pour compléter celui de 2013 (Sabena, Rockwell et Marshall sont en lice) et moderniser les C-130.

    Les Hercules doivent rester en service au delà de 2025-2030 pour servir de monture principale aux forces spéciales après l'arrivée des A400M. Ils seront donc utilisés parallèlement à ces derniers.

    Le budget fixé de la modernisation devrait être de 400 millions d'euros et pourrait ne concerner qu'une partie des Hercules. En gros, si les forces spéciales demandent des équipements trop onéreux (optronique, armement des appareils etc.), il est possible que seule une partie des Hercules soit maintenu en service après les livraisons d'A400M, le restant servant sans doute de réservoir de pièces pour les appareils en ligne.

     

     

    Je devrais finir d'écrire un article sur le sujet dans quelques jours, je vous le posterais si çs vous intéresse.

    Gripen

    C'est exactement ça. Ça va dépendre de plein de facteurs.

     

    Au final, dans de bonnes conditions, le capteur du Mica-IR porte assez loin pour pouvoir tirer une cible distante que l'on veut abattre discrètement et qui se trouvera dans la NEZ du missile. Mais ça ne veut pas dire qu'on sera à la portée maximale du missile, ni qu'on se passera de LAM pour un tel tir.

    Il faut bien voir que même si le Mica-IR permet de faire du tir BVR à longue portée, on privilégie quand même le MICA-EM pour cet usage.

     

    Donc entre ce qu'on veut faire (tir longue ou moyenne portée, avec ou sans LAM etc.), les conditions qui impactent la portée du missile, celles qui impactent la portée du capteur etc etc. les conditions changent radicalement, et le PK également du coup.

     

     

    Pour donner un ordre de grandeur, comme je l'ai dis, il semblerait que le capteur du missile suffise pour un tir à "plusieurs dizaines de nautiques" contre une cible de taille raisonnable.

    Passe moi un coup de fil si tu veux qu'on en discute de vive voix ;)

  11. Pollux, je te rejoins sur certains points, dans le sens où effectivement, l'appareil pourra être plus malmené à l’atterrissage qu'un chasseur conventionnel du fait de son train renforcé. Maintenant, le poids supplémentaire embarqué use également de façon supérieure la cellule de l'avion sous facteur de charge. En gros, le renforcement supérieur est en parti consommé par le poids supérieur, même si au final l'avion reste globalement plus solide puisque c'est le but recherché...

     

    Statistiquement, l'usure de la cellule des avions navalisés n'est pas dues aux facteurs de charge, mais bien aux contraintes de catapultage et d'appontage.

    Un avion navalisé opéré au sol uniquement aura (toujours statistiquement) une plus grande durée de vie et une meilleure résistance structurelle que le même appareil utilisé en mer, ou qu'un appareil non-navalisé.

     

    Donc ça reste un avantage (pour certains clients). En l'occurrence, je pense que ça n'aurait strictement aucun impact pour les Belges, mais ce n'est que mon opinion.

     

     

    En ce qui concerne le Rafale, c'est différent. Pour conserver une structure commune aux 2 versions, la version armée de l'air se retrouve environ 800 kg plus lourde qu'elle n'aurait été sans le développement commun avec la version marine. Mais il n'en demeure pas moins qu'il a un train spécifique et pas de crosse marine. Dassault a donc jugé intéressant de ne pas doté la version de l'armée de l'air des massifs et lourds trains de la version marine. C'est un compromis que je trouve très logique, et au combien mieux mené que la triple version F35!

    Concernant le F18, il aurait été possible de la même manière de développer une version sans les ailes repliables et avec un train non surdimentionné qui aurait été plus performante que la version marine et mieux adaptée aux pays visant une utilisation terrestre, sans pour autant modifier la cellule elle-même à l'instar du Rafale. Contrairement à toi, je doute que les ailes repliables aient un réel intérêt pour les versions terrestres, et les verrouiller en position ouverte en enlevant le mécanisme de fermeture ne doit pas présenter une grande difficulté... J'avoue ne pas connaître les modes de rangements des F18 suisse ou canadien, mais je doute qu'ils les empilent les uns sur les autres comme sur un PA, de sorte que je ne vois pas vraiment l'intérêt de les replier au sol. Cela dit, je peux me tromper sur ce point...

     

    Oui les choses sont différentes pour le Rafale, puisque les version C et B n'ont qu'une partie des attributs navals du M. Mais ces renforcements qui rajoutent du poids permettent tout de même à la cellule du Rafale Air d’être plus résistante et de mieux tenir les facteurs de charge que si elle n'avait pas eu ces renforcements.

    Par contre, on aurait pu avoir un Rafale avec plus de carburant interne, mais moins de résistance structurelle. Et vue comme on va user nos cellules, on a peut-être fait le bon choix au final ;)

     

     

    Pour les F/A-18, plusieurs choses:

     

    -Les ailes repliables permettent de diminuer la place dans les hangars et de facilité la maintenance. Ce n'est pas une nécessité vitale, mais quand c'est possible de le faire, on le fait. On trouve de nombreuses photos de F-18 suisses, espagnols ou finlandais avec les ailes repliées.

    -Une version terrestre uniquement du F-18 devait être développée. En fait, Northrop s'était associé avec MDD pour navaliser son F-17. Dans l'accord initial, MDD devait se charger de produire et commercialiser la version navale et Northrop une version terrestre uniquement, le F/A-18L. Mais ça n'a pas donné de suites, principalement parce que MDD n'a pas du tout été réglo sur la question.

     

     

    Par rapport à ton point de vue sur le canon, je suis 100% d'accord avec toi. Le M61 est vraiment un mauvais compromis poids/cadence/consommation de munitions par rapport à celui d'un rafale. Mais que ce soit un F18 ou un F16, les deux en sont équipés donc ce n'est pas ça qui fera pencher la balance.

    Pour revenir au sujet du choix pour l'armée Belges, je pense effectivement qu'ils n'ont bien évidemment pas besoin de F35, mais pas spécialement de bimoteurs non plus. Je crois que le meilleurs compromis pour eux est encore une fois le Gripen : Moderne, polyvalent, assez performant, assez léger, à l'heure de vol plus raisonnable que ses concurrents... Pour un pays n'ayant pas de grandes ambitions militaires, je trouverais ce choix raisonnable.

     

    Si certaines voix s'élèvent en faveur d'un monoréacteur, c'est UNIQUEMENT pour favoriser le F-35, RIEN d'autre.

    Un monoréacteur comme le F-35 consomme plus, coûte plus cher (en propulsion uniquement, je parle) et pèse plus lourd qu'un biréacteur comme le Rafale ou le Super Hornet.

     

    Le fait est que les Belges vont faire un choix politique (à mon avis idiot) qui est de s'aligner vers les USA et vers les Pays-Bas, qui devraient faire tous deux le choix du F-35. Si les Hollandais annonçaient effectivement renoncer au F-35, a question pourrait se reposer, et le Rafale qui équipe l'autre grand voisin des Belges deviendrait un choix logique.

     

    Parce qu'il ne faut pas s'y tromper: les Belges, comme beaucoup de pays européens, baignent (pour leurs dirigeants militaires) dans une culture otanienne très présente.

    Il suffit de voir ce qui se passe en Pologne, où les USA envoient 12 F-16 avec très peu de préavis simplement parce qu'ils ont une dizaine de mecs sur place qui gardent une base prête au cas où à n'importe quel moment pour recevoir "des modèles d'appareils que nous opérons en commun avec les forces locales", i.e. les F-16 polonais et les C-130 du même pays.

     

    On a longuement critiqué le choix des polonais en faveur du F-16 plutôt que du Mirage ou du Typhoon (ou Gripen) Européen à l'heure où ils recevaient de fortes subventions de l'UE, mais il faut bien dire que ce n'est pas l'UE qui va se bouger le cul pour envoyer des renforts chez eux quand ça barde à leurs frontières, mais l'OTAN et les USA.

     

    Alors la Belgique n'est pas dans la même disposition géopolitique que la Pologne, mais certains de leurs militaires (et leurs politiciens) commencent à regarder de plus en plus du côté des pays baltes par exemple, qui ont finalement tous les avantages des alliances (on va faire leur PO pour eux) sans en avoir les inconvénients (le fric qu'il faut claquer pour entretenir une force aérienne).

    Remplacer les F-16 par deux fois moins de F-35 qui seront utilisés conjointement avec les F-35 hollandais au sein des seules forces de l'OTAN (ou presque), c'est faire un pas de plus dans cette direction.

     

    (Sachant que le pas supplémentaire, à savoir ne pas remplacer du tout les F-16, est une autre possibilité)

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