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Davout

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Messages posté(e)s par Davout

  1. L'identité nationale n'est-il pas un ressenti propre à un peuple à un moment donné? A partir de là, peut-on parler d'identité nationale si elle est limitative dans le temps et dans le mode de gouvernement?

    J'ai l'impression que pour le gouvernement, il importe de faire adhérer nos concitoyens à la démocratie et à l'Europe en faisant remonter notre histoire à 1789 grand maximum et mieux encore à 1945 avec en projection les débuts de la construction européenne.

    La France se résume-t-elle à la République et à son intégration dans l'Europe? Le Français d'aujourd'hui a-t-il pleinement conscience de nos millénaires d'histoire comme aurait pu l'être un Français de la IIIème République?

    Que va apporter ce débat de manière concrète? Apprendre la Marseillaise aux écoliers ce qui semblait pourtant aller de soi? Accorder la nationalité française à des étrangers de manière plus sélective?

    Il n'y a eu rien de plus stimulant qu'un nationalisme étranger pour mettre ses valeurs et différences en exergue et à l'heure où la France n'a plus d'ennemis déclarés et où la mondialisation touche par dessus tout les pays développés, je ne vois pas ce que cette réflexion pourrait apporter à des Français qui semblent peu concernés.

    Selon moi, ce fut une erreur de s'attaquer à l'un des principaux creusets de l'identité nationale, le service militaire. Qu'il soit coûteux ou peu efficace, j'en conviens mais il avait au moins le mérite de fondre les jeunes Français dans un moule que leurs ancêtres avaient emprunté également.

  2. à ce propos, en cas de crise grave, j'imagine que nos SNLE peuvent tous quitter nos bases en peu de temps ?

    Théoriquement 3 sur 4 à mon avis... D'autant que seul 3 sont dotés de leurs missiles nucléaires. 16 par sous-marin comprenant chacun 6 têtes font 96 têtes nucléaires. Les M45 ayant une portée supérieure à 6000km, les M51 plus de 8000km.

  3. Le stock nucléaire français "limité" par rapport aux Etats-Unis et à la Russie implique de choisir ses cibles ce que n'ont pas à faire les deux grandes puissances nucléaires.

    Selon moi, dans un conflit classique dégénérant au point d'envisager une frappe nucléaire, les cibles les plus "rentables" ne sont pas les populations civiles adverses. Cela on peut l'envisager si l'on a été frappé de la sorte ou si l'on est acculé et quasiment vaincu.

    Commencer une guerre par des frappes nucléaires annihilatrices (population, industries et armées) ne me semble plus d'actualité. Et du reste, seuls les Etats-Unis et la Russie en sont capables vu leur armement nucléaire encore conséquent. Mais depuis 1989, de l'eau a coulé sous les ponts...

    Je reprendrai plus le découpage de Loki quant à l'usage des armes nucléaires par ses détenteurs qui induit un usage propre à chacun.

    Enfin, le bombardement atomique du Japon n'est qu'un des éléments (même s'il a révélé clairement au gouvernement japonais sa défaite) qui a conduit à sa capitulation. La déclaration de guerre soviétique, ses défaites consécutives durant ces années de guerre et le bombardement classique régulier de l'USAAF n'ont pas compté pour rien dans la décision de se rendre. Les américains n'ont vraisemblablement pas été inquiétés parce qu'ils méconnaissaient les dégâts urbains d'une arme toujours expérimentale, que les japonais ont commis nombre de crimes de guerre, qu'ils ont vaincu et qu'ils sont devenus la première puissance du monde. Cela dit, j'estime que ces deux attaques étaient justifiées.

  4. Il me semblait que la réduction des arsenaux voyait justement ré-émerger la logique inverse. ???

    Cad que les cibles civiles redevenaient les cibles principales.

    On en parlait dans je ne sais quel topic sur ce même forum.

    En gros, avant, le fait d'avoir beaucoup d'arme laissait le choix aux puissances d'atomiser les cibles militaire en priorité et si l'état adverse se montrait encore virulent on atomisait ses villes et centre urbain pour mettre fin à ça véhémence.

    Seulement cette stratégie n'était rendu possible que si l'on a suffisamment d'armes et donc la diminution oblige à cibler principalement les cibles civiles (villes, centre urbain, etc.), pour être sur de stopper net toute animosité...

    Ton raisonnement n'est-il pas un peu contradictoire?

    La réduction des arsenaux nucléaires impliquent de les utiliser à bon escient et frapper des civils ne ferait qu'accroitre l'animosité de l'adversaire tout en se discréditant sur la scène internationale.

    Peut-être confonds-tu avec la réduction de la puissance de certaines armes actuelles (mininukes) qui permet de les engager tactiquement et tout au moins d'accroitre la menace de frappe par les effets maitrisés qu'une explosion engendrerait.

    La doctrine de destruction mutuelle assurée (MAD) n'a plus cours depuis la fin de l'URSS.

  5. Les armes nucléaires semblent en tout cas de moins en moins cibler les populations civiles (attaques terroristes mises à part). Aucun gouvernement ne ferait plus cette folie dans le cas d'un conflit classique.

    Cela découle de la séparation actuelle entre les populations et leur gouvernement de plus en plus prononcée (même dans une démocratie) qui tant plus à frapper les instruments du second que sa base elle-même (le peuple).

    Je pense que les cibles militaires et industrielles sont plus que jamais les principales cibles.

  6. Les nazis ont soutenu la révolte irakienne durant la seconde guerre mondiale et avaient de chauds partisans parmi les irakiens. Les vues allemandes sur le Liban et la Syrie français navaient pour but que de venir en aide aux irakiens et ainsi encercler l'Egypte tout en mettant la main sur les réserves pétrolières. L'intervention britannique ainsi que des français libres dans cette région fut la réponse alliée à cette menace (bien que les français du Levant ont tout fait pour faire capoter les initiatives de l'Axe).

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_anglo-irakienne

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachid_Ali_al_Gaylani

    Les nazis se moquaient de l'aspect religieux aussi bien chrétien que musulman. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'opportunisme dans ce rapprochement.

    Les plans allemands pour l'Empire français en Afrique en faisait une vaste zone d'exploitation de denrées alimentaires et minières. Je doute que les populations autochtones aient bénéficié d'une grande clémence de la part d'un Etat clairement raciste et leur niant toute humanité.

  7. La concentration des pouvoirs date-t-elle de l'URSS ? Pas vraiment et même pas du tout. Ce qui caractérise le régime russe est justement une concentration disproportionné des pouvoirs entre les mains d'une seule personne et cela depuis Ivan III. C'est actuellement l'un des plus gros problèmes de la Russie car cela n'implique pas forcément une bonne gestion au quotidien et la population s'est, après des siècles sous un tel type de régime, habituée à vivre avec un tel pouvoir, sacralisé, au dessus de la tête. Cela explique le retour d'un certain engouement pour Staline.

    Certes, mais depuis le XXème siècle c'est un concept qui a fait son temps dans beaucoup de pays européens.
  8. Il aurait été intéressant d'imaginer le développement économique de l'URSS après la seconde guerre mondiale s'il n'y avait pas eu la guerre froide... L'URSS comme toute dictature vivait dans la paranoïa d'ennemis sans cesse prêt à l'abattre a forciori avec un malade comme Staline.

    Certes, il a fait de l'URSS une des plus grandes puissances de son temps mais n'est-ce pas le propre de tout dirigeant tout puissant que d'amener son pays vers une certaine apogée? Ici, il faut alors faire une dichotomie entre l'Etat personnifié par le dictateur et le peuple. Le propre du communisme c'est qu'il prétend fusionner les deux (ce qui est original pour une dictature soutenu généralement par une minorité : riches ou armée ou les deux).

    Je pense que Staline sera vu positivement dans l'Histoire, notamment en Russie, où la nostalgie de certains a tendance à oublier les peines des autres (plus nombreux).

    La Russie actuelle porte l'héritage de l'ex-URSS dans la personnification et la concentration du pouvoir (Poutine), dans lapart importante du complexe militaro-industriel dans l'économie et dans la volonté de mener une politique étrangère autonome (voire contraire) de l'Occident.

    Est-ce que cela permettra à la Russie de remonter la pente? Aujourd'hui, cela me semble artificiel et je crains que cela ne dure longtemps à mesure que son trésor de ressources énergétiques s'amenuise... Sa place et son aura de numéro deux sont définitivement perdues.

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