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Tout ce qui a été posté par loki

  1. Ça correspond aux 4 brigades qui ont été signalées dans la presse au début de l'offensive.
  2. La version des réseaux sociaux est tronquée et inexacte, le discours parle en réalité de l'ouverture de trois hôpitaux à Gaza. Il s'agit en réalité d'une aide humanitaire et non militaire .
  3. Pour les estimations hautes, j'utilise media zona qui la propose pour les russes Pour les ukrainiens, la source que j'ai cité ne donne pas d'estimation haute, j'utilise donc un ratio à partir du nombre de soldats amputés : https://edition.cnn.com/2024/06/03/europe/ukraine-soldiers-germany-prosthetic-limbs-intl-cmd/index.html https://www.berlin.de/rbmskzl/aktuelles/pressemitteilungen/2024/pressemitteilung.1439191.php en sachant que le ratio amputés / tués pour les USA était de 5 tués pour un amputé en Irak et en Afganhistan A partir de 30/50 000 amputés ukrainiens, cela signifierait environ 200 000 morts en sachant que ce chiffre devrait être retraité des tués civils Je ne cherche pas à établir des nombres de tués mais des estimations haute et basse, ça aboutit environ à : - pour les russes entre 60 et 120k - pour les ukrainiens entre 50 et moins de 200k (c'est moins précis)
  4. La Crimée est inattaquable : il faut attaquer soit par la mer (impossible sans supériorité aéronavale et des moyens de débarquements) soit à travers le Dniepr à l'endroit où il est le plus large sans compter que toute avancée vers la Crimée exposerait le flanc des unités ukrainiennes Ca n'est pas en Crimée que se jouera ce conflit mais sur la capacité à tenir une guerre d'attrition sévère en moyens humains et matériels
  5. Un point sur les pertes avérées (soldats tués identifiées donc estimation basse): - les pertes ukrainiennes : 52562 tués depuis février 2022 ( https://ualosses.org/en/soldiers/ ) - les pertes russes : 61831 tués depuis février 2022 ( https://en.zona.media/article/2022/05/11/casualties_eng )
  6. Selon l'article wiki en anglais sur le conflit : environ 10 000 ukrainiens fait prisonniers dont 3500 libérés dans des échanges de prisonniers. 1500 russes prisonniers et presque 1000 autres libérés dans les échanges de prisonniers
  7. Oui c'est d'ailleurs ce que demande l'extrême droite (si on peut dire car la droite dite "classique" israélienne serait classée extrême droite dans de nombreuses démocraties), ça a toutefois de nombreux défauts : a) un conflit avec le Hezbollah ferait passer la guerre contre le Hamas au stade d'un simple échauffement b) le Hezbollah a depuis 2006 acquis les moyens de frapper en profondeur les installations stratégiques israéliennes (centrales électriques, raffineries etc..) surtout que l'essentiel du secteur pétrochimique est à Haifa c'est à dire juste derrière la zone frontalière c) une zone tampon au sud-liban (ce qui a existé de 1978 à 1999) aurait vocation à être attaquée continuellement par le Hezbollah et Tsahal subirait de très lourdes pertes rien que pour s'y maintenir, ce qui signifie qu'à moyen terme elle devrait être évacuée En fait le Hezbollah a suffisamment déployé ses moyens en profondeur (jusqu'en Syrie) pour ne plus être vulnérable à une attaque israélienne et être ainsi capable de survivre à une guerre avec Israël mais comme le disait Audiard "les cons ça ose tout"
  8. Avec Yahia Sinouar en face qui est sur la même ligne, la Paix (bon là je rêve tout court) ou même un cessez-le-feu durable semble loin On aura déjà de la chance si le conflit ne s'étend pas au Liban
  9. A mon sens ça n'est pas l'ampleur des pertes qui est difficile à reconnaître (car je pense que la société israélienne est prête à les subir si il y a un résultat) mais l'échec des objectifs affichés par le pouvoir politique : a) éradiquer le Hamas (et pas seulement l'affaiblir) b) libérer les otages qui finalement sont soit morts pendant les combats soit encore détenus dans les souterrains du Hamas Si on y ajoute qu'à la fin de la guerre, le pouvoir politique devra se justifier de ses fautes sur le 7 octobre (avoir déplacer des moyens militaires de la Bande de Gaza vers la Cisjordanie pour "protéger" les colons d'extrême droite alliés à Netyanahu) Pour Netyanahu continuer la guerre est un moyen de repousser le moment où il devra rendre des comptes
  10. Pour la source : https://www.radioj.fr/actualite-22984-prix-de-la-guerre-plus-de-70-000-soldats-handicapes-de-tsahal-pris-en-charge Le nombre de soldats handicapés de Tsahal soignés à la Division de réadaptation du ministère de la Défense a dépassé les 70 000 pour la première fois, après que 8 663 hommes et femmes blessés ont rejoint la division depuis le 7 octobre. Trente-cinq pour cent d’entre eux souffrent de problèmes mentaux et il s’agit de la principale blessure pour 21% d’entre eux. En moyenne, plus d'un millier de nouveaux blessés s'ajoutent chaque mois à la Division.....; La Division de réadaptation du ministère de la Défense s'est préparée à accueillir environ 20 000 nouveaux soldats blessés depuis le début de la guerre jusqu'à la fin de 2024. Les données présentées lors de la Conférence médicale israélienne montrent que chaque mois, plus de 1 000 nouveaux blessés, hommes et femmes, sont soignés au centre. Division. Environ 20 % d’entre eux souffrent de réactions mentales et de troubles de stress post-traumatique (SSPT). 95 % des blessés sont des hommes, 70 % d'entre eux sont des réservistes et environ 50 % ont entre 18 et 30 ans. Fin 2019 le chiffre de soldats reconnus comme invalides était de 57277 (source i24) Les chiffres officiels du site de Tsahal : https://www.idf.il/160590 sont de 689 morts au combat, 51 tués dans des accidents à Gaza et 4303 blessés au combat à Gaza (le 7/10 et lors des combats ultérieurs jusqu'à aujourd'hui) Le nombre de soldats infirmes et handicapés est donc le double du chiffre officiel des blessés selon Tsahal ........
  11. ça correspond à peu près à mon estimation : - les données sur les soldats pensionnés pour être devenus handicapés au combat (pas qu'à Gaza, ça concerne aussi la Cisjordanie et le front nord) atteignaient presque 10 000 hommes depuis le 7 octobre il y a un bon mois - la "perte" de 500 blindés endommagés correspond à des pertes humaines de 12 000 hommes si le ratio blindé endommagé/tués et blessés est le même qu'au Liban en 2006 (24 tués et blessés par blindé endommagé) C'est évidemment spéculatif et basé sur des sources indirectes (hospitalières, sociales etc....) mais ça évite de reprendre les chiffres donnés par les deux camps qui semblent soit surestimés (pertes ennemis) ou sous-estimés (propres pertes) Si je reprends les chiffres de 2006, les pertes initialement admises par les militaires avaient ensuite été doublées par la commission winogradski après guerre Côté Hamas, c'est très dur d'avoir des chiffres
  12. https://www.aa.com.tr/en/middle-east/at-least-10-000-israeli-soldiers-killed-injured-in-gaza-war-report/3294737 Au moins 10 000 soldats israéliens ont été tués et blessés depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre dernier, selon les médias israéliens dimanche. Le journal Yedioth Ahronoth a déclaré qu’environ 1 000 soldats sont transférés chaque mois au département de réhabilitation du ministère de la Défense en raison de blessures subies pendant la guerre de Gaza. « L’armée souffre d’une pénurie d’au moins 10.000 soldats tués ou blessés au cours des longs mois de combats dans la bande de Gaza », a déclaré le quotidien. Le journal a critiqué la Knesset (le parlement israélien) pour avoir fait une pause estivale du 22 juillet à la mi-octobre sans avoir adopté de loi prolongeant le service militaire obligatoire. « Il n’y a pas eu une telle situation dans l’histoire des guerres d’Israël... où les soldats se battent à l’intérieur du territoire ennemi, dans des conditions défavorables, pendant 10 mois consécutifs », a déclaré la mère d’un soldat israélien de la brigade Nahal de l’armée à Yedioth Ahronoth. Selon le journal, les femmes soldats servant sur le plateau du Golan syrien occupé par Israël ont été informées de manière inattendue d’une prolongation supplémentaire de quatre mois de leur service.
  13. 2 hypothèses contradictoires : a) les Namers sont regroupés au sein de quelques brigades d'actives qui sont en voie de réorganisation avant (éventuellement) d'être envoyés vers le nord (Liban) Pour mémoire Israël n'a qu'environ 300 Namers (peut être un peu plus avec les dernières commandes) soit de quoi équiper 3 brigades mécanisées (sur environ 25) au total (les brigades mécanisées et blindées israéliennes ne sont pas mixtes comme les unités occidentales mais semblent ensuite combattre dans le cadre de kamfgruppe) b) les Namers ont été en grande partie éliminés (les israéliens reconnaissent la perte de 500 blindés endommagés à la fin juin sans préciser le degré de dégâts de ceux-ci) lors des combats de Gaza Eventuellement c'est peut être entre les deux Pour ceux qui veulent plus d'infos sur la guerre le "C dans l'air" d'aujourd'hui traite du conflit
  14. https://www.mediapart.fr/journal/international/070824/yahya-sinouar-l-architecte-du-7-octobre-la-tete-du-hamas-un-message-envoye-aux-israeliens Le Hamas sera donc dirigé depuis les entrailles de la bande de Gaza. Le mouvement islamique a annoncé mardi 6 août avoir désigné Yahya Sinouar comme nouveau chef du bureau politique, son instance dirigeante suprême, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran le 31 juillet par un tir attribué à Israël. Il se dit que Yahya Sinouar n’a pas quitté les tunnels creusés dans le sol de l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre contre Gaza, déclenchée après les massacres du 7 octobre, qu’il a planifiés et organisés. Il était depuis 2017 le chef politique du mouvement islamique dans la bande de Gaza, il coiffe maintenant l’ensemble de ses instances dirigeantes, à l’intérieur des territoires palestiniens occupés – bande de Gaza, Cisjordanie, Jérusalem-Est occupé – et à l’extérieur, dans la diaspora. Le nom de Khaled Meshaal, qui a occupé ce poste de 1996 à 2017, était évoqué. Mais, bien que né près de Ramallah, il représente l’extérieur, car il a grandi au Koweït, et passé toute sa vie d’adulte hors des territoires palestiniens. En outre, souligne Leila Seurat, chercheuse au Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (Carep) et spécialiste du Hamas, « Khaled Meshaal a de mauvaises relations avec les Iraniens. Car au moment des printemps arabes, il a été critique avec le régime syrien et le Hamas a quitté Damas. Il a aussi eu des propos assez durs envers le Hezbollah. Les Iraniens ont gardé une dent contre lui ». Le Hamas ne peut, ni ne veut, se fâcher avec la République islamique, fer de lance de l’« Axe de la résistance », surtout alors que la guerre contre Gaza entre dans son onzième mois, que les négociations n’ont pas avancé d’un pouce et que celui qui les menait au nom du mouvement vient d’être tué justement à Téhéran. « Yahya Sinouar n’est lié ni aux Iraniens, ni aux Qataris, ni aux Égyptiens, affirme un très bon connaisseur du Hamas à Gaza. C’est pour cela qu’il peut diriger l’ensemble du mouvement. Il est aussi pleinement convaincu qu’il faut réconcilier toutes les factions palestiniennes et n’exclure personne, mais que l’Autorité doit disparaître car elle ne fait que servir l’occupation. » Outre ces considérations régionale et interne, la désignation de Yahya Sinouar est un message au gouvernement israélien, singulièrement au premier ministre Benyamin Nétanyahou, et à l’establishment sécuritaire de l’État hébreu. « C’est bien sûr aussi un message aux Israéliens : “Vous assassinez notre représentant diplomatique qui est à Doha et qui mène les négociations depuis dix mois, c’est donc une preuve que vous ne voulez pas négocier, donc nous choisissons celui qui a son mot à dire dans les négociations, mais qui est aussi celui qui mène le combat”, reprend Leila Seurat. Le Hamas dit aussi, après dix mois de massacres : “Nous sommes à Gaza et nous resterons à Gaza.” » Yahya Sinouar trône tout en haut de la liste des hommes à abattre des Israéliens depuis les massacres commis le 7 octobre 2023 par la branche armée du Hamas, d’autres factions et des civils palestiniens dans des villes et des villages israéliens autour de Gaza. Il est considéré comme le cerveau de ces opérations qui ont défié la suprématie israélienne, son armée et ses services de renseignement, au cours desquelles 1 163 personnes ont été tuées selon un décompte de l’AFP et 252 emmenées en otages. Le quotidien Times of Israel rappelle, mercredi 7 août, qu’un porte-parole de l’armée israélienne l’a qualifié de « visage du démon » et de « mort en sursis » après le 7 octobre. Les autorités israéliennes ont juré d’éliminer le Hamas, et la nomination de Yahya Sinouar est un défi supplémentaire qui leur est lancé, alors qu’elles ont affirmé avoir tué le chef des Brigades Ezzedine Al-Qassam, l’aile militaire du mouvement islamiste, Mohammed Deif, le 13 juillet dans une frappe aérienne sur Al-Mawassi, qui a causé la mort d’au moins 90 personnes et en a blessé des centaines d’autres. « Il n’y a qu’une seule place pour Yahya Sinouar, et c’est aux côtés de Mohammed Deif et du reste des terroristes du 7 octobre. C’est la seule place que nous lui préparons et que nous lui destinons », a réagi après l’annonce du Hamas le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, à la télévision Al-Arabiya. Le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a renchéri, qualifiant la nomination de Yahya Sinouar à la tête du bureau politique de « raison supplémentaire de l’éliminer rapidement et de faire disparaître cette ignoble organisation de la surface de la Terre ». Un éventuel accord de cessez-le-feu et de libération des otages israéliens contre des prisonniers palestiniens ne pourra se faire sans Yahya Sinouar. De même que toute discussion sur le « jour d’après » devra passer par lui. Sa nomination comme chef du bureau politique en fait un interlocuteur incontournable. Il l’était déjà avant. Cette désignation entérine la position centrale dans le mouvement qu’il a acquise au fil des années et de son ascension, ses vingt-trois années de prison, sa libération en 2011, son élection au bureau politique de Gaza en 2013, puis à la tête de cette section en 2017 et en 2021. « Il a imposé son programme centré sur la lutte armée. Non comme fin, mais comme moyen pour rehausser la position des Palestiniens dans des négociations futures, explique Leila Seurat. Ça ne date pas du 7 octobre, c’est arrivé progressivement, mais après dix mois de massacres à Gaza, cette ligne politique fait consensus au sein du Hamas. » « C’est justement parce qu’il est sur une ligne considérée par les Occidentaux comme extrémiste qu’il est à même de prendre des décisions graves, affirme notre très bon connaisseur du Hamas à Gaza. Mais il est clair qu’il ne variera pas sur sa conviction qu’il faut combattre l’occupation israélienne par tous les moyens possibles. »
  15. Oui les fondamentalistes ne manquent pas dans la région (hélas) : https://www.leparisien.fr/international/israel/gaza-il-pourrait-etre-justifie-et-moral-de-laisser-mourir-de-faim-2-millions-de-civils-selon-le-ministre-israelien-des-finances-05-08-2024-6IGSCYIXVZDAPNMMAEVSCR46UI.php : Le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich a laissé entendre lundi qu’il pensait que le blocage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza était « justifié et moral jusqu’à ce que nos otages nous soient rendus », même si cela pouvait entraîner la mort de 2 millions de civils par la faim, rapporte The Times of Israel. En ajoutant que « la communauté internationale ne permettra pas que cela se produise »...... La veille, Bezalel Smotrich avait ordonné la saisie de 100 millions de shekels (24 millions d’euros) de recettes fiscales destinées à l’Autorité palestinienne, confrontée à de graves problèmes budgétaires. Il a affirmé que ces fonds seraient réalloués pour indemniser les victimes israéliennes du terrorisme....... Bezalel Smotrich a indiqué lundi sur le réseau social X que la retenue des fonds palestiniens faisait partie d’une stratégie plus large visant à empêcher la création d’un État palestinien « pour assurer la sécurité » des Israéliens, parallèlement à l’augmentation de la colonisation en Cisjordanie occupée. « Nous œuvrons sur le terrain pour éliminer cette menace (d’État palestinien) en renforçant la colonisation par la construction, (…) en luttant contre les fonds terroristes de l’Autorité palestinienne et de ses dirigeants, et en maintenant un contrôle israélien total sur la région », Après il faut rappeler que le monsieur considère que le Grand Israël auquel il aspire comporte des parties d'autres états comme la Jordanie : https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/21/tolle-arabe-apres-la-diatribe-antipalestinienne-du-ministre-israelien-bezalel-smotrich-a-paris_6166367_3210.html "M. Smotrich, un suprémaciste juif, s’est exprimé derrière un pupitre orné d’une carte englobant non seulement l’Etat hébreu et les territoires occupés palestiniens, mais aussi le territoire de l’actuelle Jordanie : l’espace du Grand Israël, pour les tenants de cette idéologie expansionniste." Quant à Yahya Sinouar : https://www.leparisien.fr/international/israel/yahya-sinouar-un-ideologue-intransigeant-radical-et-sans-etat-dame-a-la-tete-du-hamas-07-08-2024-JF2HLQTESVGUTFEMSN6WS5XGRU.php https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/4-choses-a-savoir-sur-yahya-sinouar-le-nouveau-chef-du-hamas-2112758 La paix est loin, très loin............
  16. Ils ont déjà des stocks importants de missiles : ça fait des décennies qu'ils produisent des missiles
  17. Le programme nucléaire iranien est suffisamment mature (notamment les stocks d'uranium enrichis) pour aboutir à une arme nucléaire en quelques mois et suffisamment protégé pour ne plus être vulnérable à des raids aériens Au stade où ils en sont, le choix d'avoir une arme nucléaire est un choix politique et plus technique La partie technique qui reste à réaliser est l'intégration sur un missile balistique ou de croisière
  18. Des Iskander, je n'en vois pas vraiment l'intérêt : c'est trop court (en portée) pour atteindre Israël et les iraniens ont des missiles sol-sol à moyenne portée tout aussi efficaces Des S300 ou des S400 seraient plus efficaces (les iraniens ont déjà des S300 et des systèmes indigènes en nombre) mais ça mettra des années à être opérationnels tout comme les SU35 commandés l'année dernière Pour le moment la défense iranienne passe par sa défense sol-air (qui est dangereuse) et sa capacité de rétorsion notamment via le Hezbollah
  19. L'espace aérien jordanien sert de paillasson aux différents belligérants.... Ajoute à ça les risques internes avec une large population palestinienne. A sa place je serais très inquiet effectivement. Après on sent que si ça chauffe ça risque de se faire plutôt vers le Liban au vu des différentes annonces des ministères des affaires étrangères
  20. Selon un article du figaro (hier) l'Iran a indiqué qu'il pense que le Hezbollah frappera en profondeur et ne se limitera pas à des cibles militaires. https://www.lefigaro.fr/international/l-iran-anticipe-une-riposte-du-hezbollah-dans-la-profondeur-d-israel-20240803
  21. Une ogive de 7 kg, ça semble plus une munition de drone. Un F35 , j'ai un gros doute sur le rayon d'action
  22. Si l'information iranienne est exacte (un gros si donc) ça serait donc un drone qui aurait servi de vecteur
  23. En début d’après-midi, Tsyrkul rejoint le chef d’équipe Mykola « Koks » pour travailler sur leur projet de bricolage du moment : un nouvel abri pour leur position. Trois jours plus tôt, une attaque ciblée de drone russe a mis le feu à leur précédent abri souterrain, qui s’est effondré de l’intérieur en brûlant. Avoir un endroit adapté pour s’abriter face aux tirs d’artillerie soutenus et aux largages de drones est plus essentiel que jamais ; en repartant de zéro, ils ne doivent pas perdre de temps. Torse nu sous une chaleur de 35 degrés, les deux hommes installent un nouveau plancher en bois grossièrement découpé à la tronçonneuse. « C’est le dernier bois que l’on aura ici, dit Koks. Ça n’est plus possible de le livrer jusqu’au zéro [au front], c’est trop facile à repérer. » Koks, 42 ans, originaire de Zhytomyr, au crâne dégarni et à la longue barbe de motard, a passé toute la guerre dans cette partie de l’oblast de Donetsk. D’abord affecté à un bataillon de reconnaissance, il a été envoyé dans l’infanterie il y a un an en guise de punition, après qu’un conflit personnel avec ses commandants a dégénéré. « Les gens disent que l’infanterie, ça n’est pas bon, mais je préfère être ici, dit-il. Le commandement de cette brigade est bien, on les comprend et ils ont l’air de nous comprendre. » « Ici, tu ne te sens pas utilisé comme un pion, tu as l’impression d’être traité comme une vraie personne. » L’expérience de Koks et son style de communication ferme lui ont valu d’être choisi comme commandant de la position. « C’est pas mal, j’aime bien. Oui, ils nous tuent, mais bon… », expose-t-il, avant de s’interrompre. Puis de reprendre : « Quand tu partages ton dernier morceau de pain ou ta dernière goutte d’eau parce qu’ils ne peuvent pas nous réapprovisionner, quand tu te retrouves au milieu de l’enfer, tu comprends qui sont tes vrais frères, qui sont les vrais hommes. Les vrais hommes sont ceux qui sont ici. » Il est bientôt 22 heures et le soleil rouge sang plonge sous l’horizon. Il est temps de quitter les positions en compagnie du fusilier Ihor « Fartovyi » (« le chanceux »), dont c’est le tour de prendre un jour de congé. Cette fois, il n’y a pas de voiture pour transporter la relève, si bien que les soldats doivent parcourir environ trois kilomètres à pied depuis le front pour se mettre à l’abri. En chemin, d’autres fantassins en rotation depuis les positions voisines se joignent à la fête. Des carcasses tordues de voitures civiles – toutes détruites par des drones FPV – jonchent le bord de la route, témoignant du fait que les déplacements en première ligne n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient auparavant. Un mur de fumée sombre s’élève devant nous, à côté d’un grand terril. C’est le village de Druzhba, à seulement cinq kilomètres, où les forces russes attaquent activement les lignes ukrainiennes. Les pertes de terrain pourraient exposer la 28e brigade d’infanterie sur son flanc droit. De retour au quartier général de l’unité, le commandant de compagnie Oleksandr « Chermet », 40 ans, regarde le flux d’images de reconnaissance de son secteur. Des drones équipés de caméras thermiques ont pris le relais pendant la nuit. « Récemment, la forme des combats a changé dans cette zone. On observe une escalade, déclare le commandant, faisant référence à l’activité autour de la ligne de front de Toretsk. L’ennemi commence à mener des assauts et tente d’avancer pas très loin de nous, et on peut les voir se préparer dans notre secteur également. » Avec l’arrivée de la nuit, les soldats qui tiennent la position ont enfin du travail : Chermet demande à la mitrailleuse télécommandée de tirer de courtes rafales en direction d’un abri où des mouvements ont été repérés. Les soldats renvoient rapidement les vidéos enregistrées par la lunette du canon ; le son des rafales automatiques semble presque paisible dans l’abri silencieux. À sa manière de parler d’eux, Chermet exprime de l’attention et du souci à l’égard des hommes qui se battent sous ses ordres. Mais cette attention s’accompagne de la nécessité de rester ancré dans la douloureuse réalité de cette guerre et de comprendre que, pour l’instant, il n’y a pas d’issue immédiate à leur situation difficile. « On voit qu’ils sont un peu fatigués, physiquement et mentalement, mais qu’est-ce qu’on peut faire ? On ne peut pas juste battre en retraite, dit-il. Tout le monde le comprend et se donne à fond pour que l’ennemi n’aille pas plus loin. » Les paroles du commandant font écho à celles de Tsyrkul, qui a passé la nuit au front : « Franchement, ça devient vraiment effrayant ici. Surtout quand on vous dit qu’ils pourraient attaquer très bientôt, dit-il, en levant les yeux vers le ciel du crépuscule. Pour l’instant, on tient bon, et après ça… Eh bien, après ça, on continuera de tenir bon, j’imagine, tant qu’on est en vie. »
  24. Juillet 2024 a été l’un des mois les plus chauds jamais enregistrés en Ukraine, et rares sont ceux qui ressentent plus la chaleur que l’infanterie ukrainienne. Même si le mercure monte rapidement avec le soleil, les soldats ont pour une fois de la chance : une brise fraîche et paresseuse parcourt la tranchée principale. En bordure de la position se trouvent les postes de tir, facilement accessibles aux soldats pour pouvoir surveiller les mouvements de l’ennemi. Aux côtés des vieilles mitrailleuses légères de l’ère soviétique dont sont souvent parées les tranchées comme celle-ci, l’une des positions accueille une nouvelle mitrailleuse moderne équipée d’un système de visée électronique à distance. Des brûlures sont visibles sur les filets de camouflage : à peine deux jours plus tôt, la position a été la cible de tirs de lance-roquettes multiple Grad, provoquant la pagaille dans les tranchées et nécessitant une intervention rapide. Le poste est occupé par sept fantassins au total. Officiellement, ils se relaient toutes les trois heures pour assurer la fonction de sentinelle. Dans les faits, la plupart d’entre eux essaient de dormir un peu plus quand l’occasion se présente – et quand ils se réveillent, ils se promènent sous le filet en buvant du café et passent le temps sur leur téléphone. Depuis que la plupart d’entre eux se sont installés ici, l’année dernière, ces positions sont devenues leur maison, qu’il pleuve, qu’il grêle ou qu’il fasse beau : chaque homme ne quitte les tranchées qu’un jour par semaine pour se doucher et acheter des provisions. Bien qu’elle se trouve au cœur de l’oblast de Donetsk, cette partie de la ligne de front a été relativement calme pendant une grande partie de l’année dernière, principalement grâce à la présence du canal Siversky Donets-Donbass qui passe entre les deux côtés et forme une barrière naturelle. Plus au nord, la même voie d’eau, sur laquelle les forces ukrainiennes se sont repliées le mois dernier, est désormais cruciale pour la défense de la ville de Tchasiv Yar. « Ils ne traverseront pas le canal de sitôt, dit Oleksandr « Dynia », 40 ans, mais on se tire dessus de toute façon. » Peut-être à cause du canal, du ciel dégagé ou, plus probablement, de la chaleur extrême, c’est une journée calme. Les obus de mortiers et d’obusiers sifflent au-dessus de la position à intervalles réguliers, mais rien n’atterrit assez près pour être gênant. À ce stade de la guerre, cependant, le plus grand danger immédiat pour l’infanterie, sur des positions comme celle-ci, n’est pas l’artillerie traditionnelle mais les drones. Sur les lignes de front, l’Ukraine et la Russie utilisent des flottes de drones similaires : un mélange d’aéronefs de reconnaissance à voilure fixe, de quadcoptères (quadricoptères) civils reconvertis pour de la surveillance et des bombardements, et des milliers de drones FPV (« first-person view ») kamikazes et bon marché. Les quadcoptères produisent grosso modo les mêmes sons, quel que soit le camp qui les pilote. Mais comme le disent les soldats, un drone volant parallèlement aux tranchées ukrainiennes indique clairement que le pilote est russe, à la recherche d’une cible. « On s’habitue à tout ce qui vole autour de nous, dit Dynia, parfois on peut l’entendre quand il vient vers nous, parfois c’est juste le ciel qui nous salue. » Dans chaque discussion avec les fantassins, un nom revient : Netailove. À 50 kilomètres vers le sud-ouest, le petit village de Netailove est situé dans un secteur complètement différent de la ligne de front, juste à l’extérieur de la ville détruite et occupée d’Avdiivka. Au printemps, leur compagnie a été séparée du reste de leur bataillon et de la 28e brigade, envoyée pour aider à stopper la perte continue de terrain dans la région, qui a commencé après la chute d’Avdiivka en février et se poursuit encore aujourd’hui. Cette décision, prise par des commandants ukrainiens de haut rang que les soldats qualifient ironiquement de « génies », est emblématique d’une tendance systématique à diviser les brigades [groupe de 1 000 à 8 000 soldats] et à faire du « micromanagement » jusqu’au niveau de la compagnie [groupe de 100 à 200 soldats]. Cette tendance a récemment été décriée à la fois par les soldats et par les analystes. Coincée entre des bombardements intenses et des assauts constants, sans avoir pu installer correctement ses positions et apprendre à connaître le terrain, la compagnie (qui compte normalement une centaine de personnes, mais en pratique plus souvent juste quelques dizaines) a subi de lourdes pertes, avec quatre morts et plus d’une douzaine de blessés. « Avant, je n’aimais pas les jours calmes, parce que je n’avais pas encore vu la mort, réfléchit Tsyrkul à son poste de tir. Mais depuis que je l’ai vue [à Netailove], je préfère le calme au bruit. » « Depuis, j’éprouve souvent le besoin de dormir avec mon gilet et mon casque – je ne plaisante pas… » Il marque une pause. « Je plaisante souvent, mais là non. » Alors que l’armée ukrainienne continue de faire face à une grave pénurie de nouveaux fantassins, la manière dont le commandement utilise les effectifs dont il dispose est scrutée de près. Les erreurs ou la mauvaise utilisation des ressources se paient en vies de soldats ukrainiens perdues inutilement. Ces hommes ne le savent que trop bien. « On nous a envoyés là-bas puis on est revenus, juste comme ça…, se souvient Dynia à propos de son séjour à Netailove. Il marque de nombreuses pauses… Ceux d’entre nous qui restaient, je veux dire. Certains des gars se sont allongés là-bas et ne se sont pas relevés… C’étaient de bons gars, des guerriers, tous, vraiment. » Dynia, originaire de la région de Kirovohrad, dans le centre du pays, a un fils de 19 ans qui a atteint la majorité alors que la guerre avait déjà commencé. « Qu’est-ce que je peux lui dire à propos de tout ça ? Il est jeune, il fait sa vie, raconte Dynia à propos de leurs liens en ces temps de guerre. On ne se parle pas vraiment… Ce serait bien si on pouvait se parler plus souvent. Je vais faire ce que je peux pour qu’il ne finisse pas ici lui aussi. »
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