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Messages posté(e)s par Akhilleus

  1. Il y a 1 heure, funcky billy II a dit :

    L'article n'est pas inintéressant et recèle de nombreux détails concrets. (Pour info, le Wapo a des offres d'abonnement avec les deux premières semaines gratuites résiliables à tout moment si sa couverture du conflit vous intéresse).

    • Déjà, confirmation que c'est le FSB qui a tenu un grand rôle dans l'appréciation erronée de l'état d'esprit des ukrainiens et de la résistance qu'ils allaient opposer. Le FSB a assuré au Kremlin que la population ukrainienne était réellement désireuse d'une libération du joug kievien. L'officier qui devait diriger les opérations en Ukraine une fois la conquête achevée était tellement sûr de lui qu'il avait déjà choisi l'appartement qu'il allait occuper à Kiev...
    • Cela étant, le FSB s'est sans doute contenté de dire ce que le Kremlin voulait entendre dans la mesure où il disposait d'informations prouvant l'inverse. Notamment des études d'opinion très précises susceptibles de remettre en cause l'assurance qu'ils avaient que les Ukrainiens ne défendraient pas leur pays.
    • Les services de renseignement ukrainiens, quant à eux, avaient sous la main des indices contradictoires:
      • Peu avant l'invasion, ils avaient détecté que le FSB et les troupes aéroportées avaient mis en place des canaux de communications directs. Cela sortait de l'ordinaire et semblait suggérer une opération nécessitant une coopération étroite entre les deux entités dans un avenir proche.
      • Dans le même temps, le SZRU, le service ukrainien de renseignement extérieur avait pris la décision d'envoyer certains de ses agents méritants faire un peu de tourisme dans la campagne russe. Coïncidence, il s'agissait des zones de concentration ennemies. Et ce qu'ils y ont vu (matériel sans servants, soldats qui échangeaient du carburant ou du matériel contre de l'alcool et en faisaient ensuite un usage libéral...) leur faisait accroître que Moscou ne lancerait une opération d'invasion avec une armée dans un aussi mauvais état.
    • En conséquence, les Ukrainiens ne pensaient pas qu'une invasion aurait réellement lieu. Ce qui est tristement ironique, c'est qu'en fait, ni les Russes ni les Ukrainiens ne pensaient qu'il y aurait une "vraie" guerre qui adviendrait à la suite de l'invasion. 
    • Le SBU (le service de renseignement intérieur ukrainien) était vu par les Ukrainiens eux-mêmes comme infestés d'agent doubles à la solde du Kremlin. Cela étant, s'il y a effectivement eu des pénétrations d'agents russes - parfois à très haut niveau - et des trahisons au début de la guerre (800 personnes sont détenues pour ce motif), le service a finalement, dans son ensemble, serré les rangs et est resté étonnamment loyal à Kiev. Apparemment, certains agents du SBU dûment stipendiés par le Kremlin se sont contentés d'empocher l'argent sans suivre les directives de sabotages qui leur étaient adressées. De toute façon, la taille du SBU (27 000 employés) rend difficile de se prémunir contre toute infiltration. 
    • Le choix de Zelensky de rester à Kiev et de faire face a manifestement galvanisé les membres des services de sécurité ukrainien. Les soviétiques avaient construit un gigantesque bunker -conçu pour résister à une frappe nucléaire- sous le quartier des ministères à Kiev et c'est de là que Zelensky a dirigé la défense. 
    • Le FSB avait deux gouvernements fantoches en réserve une fois la chute du pays consommée. L'un avec l'ex-président Ianoukovitch au Belarus et l'autre dans le sud de l'Ukraine avec certains de ses anciens conseillers. 
    • Petit focus sur un des symboles des errements du FSB en Ukraine: Viktor Medvedchuk. Un oligarque ukrainien proche de Poutine, leader d'un parti pro-russe et qui avait mis son empire médiatique au service du Kremlin en multipliant les fake news et en aidant à financer les milices pro-russes dans le Donbass. Manifestement, il a, pendant des années, assuré à Poutine que l'Ukraine était faible et tomberait comme un fruit mûr. Arrêté pour trahison en 2021, son réseau démantelé, il parvient à s'échapper au début de la guerre avant de se refaire pincer par les Ukrainiens en avril. Kiev a proposé à Moscou de l'échanger contre des prisonniers ukrainiens mais les Russe n'étaient manifestement pas intéressés, Medvechuk et son réseau n'ayant rien accompli du tout depuis le début de la guerre. C'est un signe de l'énervement du Kremlin face à cet échec mais pourrait paradoxalement constituer une bonne nouvelle pour l'oligarque qui, une fois à Moscou, aurait sans doute été conduit dans les caves de la Loubianka pour un petit entretien informel au sujet de l'utilisation des fonds qui lui avaient été alloués.
    • Néanmoins, rassurez-vous: la carrière des responsables de ce fiasco au sein du FSB n'en souffre pour le moment pas du tout. Contrairement à ce qui avait été annoncé, a priori aucun responsable du FSB n'a été arrêté et le service se concentre désormais sur son travail de subversion dans les zones occupées par les Russes en Ukraine. 

     

    Merci

    J'en déduis aussi, vu la prééminence du FSB dans l'opération, les raisons d'accrochages continus avec le GRU aussi bien en interne que sur le terrain (le cas des négociations pour la réddition de Marioupol et devenir des prisonniers étant la pointe de l'iceberg)

  2. il y a 18 minutes, tom24 a dit :

    Pour moi, la grande leçon de cette guerre, c'est la révélation de la guerre urbaine à très grande échelle dans le cadre d'un conflit moderne, européen, à  haute intensité. C'est-à-dire que chaque ville, chaque village devient une forteresse naturelle, un point d'appui, et un hub pour harceler l'ennemi. Il n'y a plus de "bataille" en rase campagne, mais des villes à prendre, puis on passe aux suivantes... 

    C'est une logique de guerre totale qui suppose une vraie unité entre le politique, le militaire et la population civile, ainsi que d'accepter de voir une partie de son pays détruite. Je ne pense pas que les ukrainiens regagneront ce qu'ils ont perdu, mais ils ont sauvé leur capitale et sans doute leur indépendance.  En tout cas, ils nous montrent comment il aurait fallu faire face aux soviétiques en cas de guerre conventionnelle dans les années 70-80 en Europe, ou comment il aurait fallu faire en juin 40 plutôt que la désastreuse ligne Weygand. 

    Attention, les allemands ont aussi fait ça en 44 et les soviétiques (mais aussi les américains dans une moindre mesure) ont adapté leur démarche de théatre en conséquence

    La doctrine soviétique implique effectivement de bypasser les villes pour frapper les franges arrières qui soutiennent ces villes. En partant du principe, vérifié pendant la IIe GM que les villes finiront par tomber comme des fruits murs une fois coupées des flux de renforts et de logistique. Ca a été le cas pour Vilnius, Budapest, Vienne....Le seul contre exemple c'est Berlin qui a été un assaut frontal couteux mais pour une question politique

    Les américains ont appliqués cela différemment, version 44 de ce que font les russes aujourd'hui à savoir arrasage des centres urbains pouvant servir de moles de resistance. Il y'a bien eu quelques opérations urbaines, parfois difficiles (comme Aix la Chapelle) mais globalement, l'enjeu a été également d'éviter ou si impossible d'écraser les hérissons

    Mais effectivement cela ne peut se concevoir que avec un volume de forces conséquent

    Le contre exemple est la prise de Bagdad en 2003 avec un volume de force limité mais face a une defense irakienne desorganisée par l'interieur (ordre de Saddam de laisser tomber le reseau concentrique initial pourtant mis en place)

    Si on regarde Bassorah à la même date, il a fallu 3 semaines pour réduire des forces très limitées et isolées aux anglo-polonais

    Bref il n'ya pas de recette miracle la ville, soit on l'évite, soit on la détruit, soit si on veut la prendre, ca coute du temps et du sang (cf aussi Falloudja)

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  3. il y a 3 minutes, gustave a dit :

    Ce sujet a déja été abordé ici plusieurs fois.

    1/ Les Russes cherchent à éviter le combat urbain, attitude confortée par leur longue expérience de la chose qui leur fait constater que c'est couteux, long et demande une infanterie qu'ils n'ont pas. Si c'est nécessaire alors ils encerclent la ville, la mettent sous pression par tirs d'artillerie et reconnaissances offensives localisées, la tronçonnent puis la réduisent morceau par morceau à grand renfort d'artillerie et d'appuis. C'est ce qu'ils ont fait dès lors que leur coup de main n'a pas fonctionné, et c'est ce qu'ils continuent à faire.

    2/ En haute intensité nos schémas ne me semblent pas forcément plus pertinents, ou plutôt ne sont pas réalistes: nous ne disposons en fait pas des effectifs nécessaires à la mise en œuvre de notre propre doctrine, même contre une ville moyenne... Sans même parler du coût humain et matériel. Nous en serions probablement réduits à appliquer les mêmes schémas que les Russes (voir Mossoul). Les techniques apprises au CENZUB par exemple ont dans cette logique vocation à maximiser l'efficacité de nos forces de mêlée, mais encore une fois cela ne changera qu'à la marge le déroulement de la bataille face à un adversaire symétrique.

    Qu'ils cherchent a éviter le combat urbain par experience on est d'accord

    Mais a un moment donné, on y est plus ou moins forcé (cf Marioupol)

    Mais sur le reste je suis d'accord avec toi. Même une formation dédiée ne compense pas le besoin de volume de forces inter arme (infanterie de choc sapeurs d'assaut et artillerie d'appui) nécessaire à une réduction sans trop de casse d'une position urbaine

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  4. Citation

    Donc si j'ai bien compris, une des guerres où la dimension de la bataille urbaine est la plus décisive.

    Et pourtant ca fait des années que tous les analystes disent que ca ne va faire que s'amplifier avec 80% de la pop mondiale vivant desormais en zone urbaine

    Etonnant d'ailleurs de la part des russes qui ont eu l'experience de Grozny à tout le moins

    Mais il est vrai qu'une experience se perd vite et met du temps a être récupérée

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  5. Il y a 1 heure, Kelkin a dit :

    C'était passé dans ce fil, une infographie qui donnait à la Russie 11 mois de tir d'artillerie en tout basé sur la production industrielle du pays (construction d'obus neufs + reconditionnement d'obus soviétiques), la quantité moyenne tirée par jour, et une estimation au doigt mouillé des pertes lors des destructions de dépôts. La guerre dure depuis six mois, donc il en reste cinq.

    15 millions d'obus bons de guerre en stock au début du conflit

    production 1, 5 million/an

    108 millions d'obus de stock plus anciens

    au rythma actuel, 24 mois d'usage dans les marges de sécurité avant d'attaquer des stocks plus questionnables

     

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  6. il y a 57 minutes, bubzy a dit :

    A lire certains articles qui d'un côté parle que l'organisation chez les Ukrainiens c'est n'importe quoi (pas que du côté de la légion internationale)

    Mais ont lit aussi des articles qui disent que du côté Russe c'est aussi du grand n'importe quoi. 

    Du coup, 0 à 0, balle au centre ? On a des armées pleines de personnes mal formées mal encadrées qui partent à la guerre ? 

    Donc après le : "c'est qui le plus fort entre l'hippopotame et l'éléphant" 

      Révéler le contenu masqué

    C'est qui le plus fort entre celui en fauteuil roulant et celui en béquille. 

    spacer.png

     

    Plus sérieusement, il y a forcément des échelons dans lesquels ça fonctionne. Il y a malgré tout une intelligence collective qui s'organise de façon non prévue. Des gens prennent de l'expérience sur le terrain. C'est pas forcément le mieux au niveau global, mais y'a des gens qui se battent. C'est pas la guerre de soldats qui s'opposent comme des poulets qui courent sans tête quoi. 

    Donc je pense qu'il faut savoir prendre du recul avec ce qu'on nous raconte et même si c'est vrai à l'échelle micro, faut pas généraliser à l'échelle macro. 

     

    @bubzy

    Tu pointes la dérive des RS et du journalisme a chaud

    Certains articles disent blanc quand d'autres disent noir

    Les RS amplifient des evenements sommes toute réels mais probablement pas généralisables à l'ensemble du champ de bataille

    Il y'a un effet loupe qui donne l'impression que des evenements ponctuels s'appliquent à la totalité des unités, hommes, structures engagées

    Or de tout temps tu vas avoir des hommes se plaignant de leur encadrement ou de leur équipement ou de leurs ordres (ca date des tout débuts de la guerre, il y'a même des tablettes en cunéiformes ou des graffitis en ancien latin où on retrouve cela)

    De tout temps la propagande d'un camp va abaisser la valeur de l'autre camp et gonfler la sienne

    Reste à voir la réalité sur le terrain et ça, on ne l'aura qu'avec des analyses à froid une fois la poussière retombée et faite par des personnes dont c'est le metier (journalistes de guerre serieux, il en reste, bureaux d'officiers analystes de RETEX etc

    Il faut juste en avoir conscience mais vu que la culture militaire (comme la culture générale) a baissé (cf les posts precédants sur les blindages réactifs) ca passe comme une lettre à la poste

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  7. il y a 34 minutes, Métal_Hurlant a dit :

    Twitter est un outil, faut pas se contenter des quelques lignes en présentation, faut creuser un peu. Donc à la suite :

    "...Char russe T-80BVM capturé en #Ukraine . Au lieu de Relikt Explosive Reactive Armor (ERA), supposé successeur de Kontakt-1, les conteneurs sont soit remplis de feuilles de caoutchouc, soit simplement vides, sans aucune trace de Relikt ERA...."

     

     

    Le communiqué complet des anglais :

     

    La forte attrition des chars de combat principaux russes en Ukraine est très probablement due en partie à l’incapacité de la Russie à installer et à utiliser correctement un blindage explosif réactif (ERA) adéquat.

    Utilisé correctement, ERA dégrade l’efficacité des projectiles entrants avant qu’ils ne frappent le char. Cela suggère que les forces russes n’ont pas rectifié une culture de mauvaise utilisation de l’EER, qui remonte à la première guerre de Tchétchénie en 1994.

    Il est fort probable que de nombreux équipages de chars russes n’ont pas la formation nécessaire pour maintenir l’ERA, ce qui entraîne soit un mauvais ajustement des éléments explosifs, soit son abandon complet.

    Ces déficiences contribuent probablement aux incidents généralisés d’éjection de tourelle, qui sont bien documentés dans des vidéos de témoins oculaires en provenance d’Ukraine.

    La guerre a vu de nombreux échecs de la part des commandants russes à appliquer une discipline de combat de bas niveau – comme l’utilisation de l’ERA. L’effet cumulatif de ces échecs est probablement un facteur important de la piètre performance des forces russes.

    On en a déjà parlé ici même :rolleyes:

    Dans le cas des blocs de "caoutchouc" c'est du non explosive reactive armor. Oui ca existe aussi

    Twitter est un outil de merde surtout s'il est repris 50x par des personnes qui ne creusent pas plus que leur biais

    Et pourtant les données techniques existent en accès net

    https://en.wikipedia.org/wiki/Non-explosive_reactive_armor

    Bref ..... certains ici en plus sont habitués du genre et ca me fatigue ......

  8. Il y a 2 heures, Clairon a dit :

    Les deux mon général ...

    Clairon

    Ca s'entretient un ERA ? Tous les matins un p'tit coup de WD-40 et de polish au chiffon doux dans une solution au bicarbonate :blink: ?

    Le montage, évidement si ils le font à l'envers ça va marcher beaucoup moins bien ...

    Clairon

    Des fois lire des tweets me fatigue....mais quand en plus ca vient de gars reputés serieux....

    Soit les briquettes reactives sont installées, soit elles ne le sont pas

    Lors de la 1ere guerre de Tchetchenie, elles ne l'etaient pas. Les boitiers etaient mis mais vide

    Ici on a suffisemment d'images qui montrent que les boitiers sont plein soit avec du composé reactif explo (y compris sous aspect boite a oeuf:rolleyes:) ou sous forme de  reactif non explosif 

    On a bien quelques tweets aussi qui trainent de vehicules capturés dont les briquettes sont vides mais pour les 2 camps, chars capturés en depot de stockage ou maintenance et au compte goutte

    les ERA/NERA sont universelement presents meme si ce ne sont pas des solutions magiques, 

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  9. il y a 48 minutes, FATac a dit :

    J'étais à La Canée (Souda) fin juin, début juillet.

    Il y avait des gros lourds (C-17, C-130, KC-135 et RC-135), mais l'essentiel de l'activité de la base restait quand même tournée autour des habituelles patrouilles de F-16, par 2, toutes les heures, vers un coin de l'horizon à chaque fois. Je n'y ai pas vu de différence marquée par rapport aux années passées - si ce n'est les gros sur les parkings.

    J'ai pas listé les appareils grecs....

    Pour les spotters c un pays "facile"

    Il y a toujours des appareils militaires en vol

    Me rappelle meme avoir assisté a un simu dogfight entre F4 et A7 il y a une douzaine d'année au dessus d'une plage

    Ca mettait de l'animation

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  10. Pour info, je reviens de Crete 

    Et y a du monde

    1 C17

    1 CASA

    2 P3 ou EP3 (vu rapidement de 3/4 arriere)

    1 KC135

    1 paire de Tornado

    Et 1 sous marin de classe Astute (pas vu, discuté avec 1 mecano)

    Il y a 10 heures, Rob1 a dit :

    Mais ca, c'est original :happy:

    Ben non

    Il y a des groupes autonomistes tatars dont certains membres ont rejoint la mouvance islamique internationale

    Après je dis pas que c'est le cas ici

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  11. il y a 5 minutes, Minitel a dit :

    Personnellement, j'ai plutôt l'impression de l'inverse : ce n'est quand détruisant ce pont (si c'est techniquement possible) que les ukrainien pourront espérer reprendre l'avantage dans le sud-est de leur pays.    

    Il faudrait reprendre Marioupol et detruire le pont tout en imposant une interdiction navale entre la Russie et la Crimée

    Ca fait bcp de conditions

  12. il y a 2 minutes, Ciders a dit :

    L'autre option étant le concept de la grenouille qui a mis un coup de tête au chat et qui se gonfle pour lui faire comprendre que la prochaine fois il va prendre si cher qu'on le retrouvera en partie à Vesoul et en partie à Capri. Sur un malentendu, ça peut marcher.

    Plus sérieusement.

    Les frappes sur la Crimée sont gênantes, surtout pour les troupes russes au sud. Mais concrètement, ça n'est pas l'apocalypse logistique pour l'instant : ça pique, ça commence à gratter mais la plaie n'est pas encore à sang. En revanche, ça résonne beaucoup, peut-être pas auprès de l'opinion russe mais des décideurs. Chaque frappe ou cigarette mal éteinte en Crimée doit être ressentie au mieux comme un échec au pire comme le père de tous les affronts. Et c'est pénible, parce que ça permet aux Occidentaux de se moquer de l'armée russe et ça, ça titille l'orgueil des professionnels.

    Donc peut-être pas les prémices d'une grosse attaque avec un million de soldats tout ça sachant que les conditions (déjà bien exposées) sont... disons compliquées pour une attaque similaire (et même si on pourrait se dire que Manstein d'abord, Tolboukhine ensuite, ont réussi dans de bien pires conditions mais avec des moyens plus importants) mais ce petit bruit gênant qui se répète et qui vous rend fou parce que vous savez que ce n'est rien mais que cela vous empêche de conclure avec madame dans la chambre voisine.

    Vision occidentale de l'impact des caporaux strategiques/evenements mediatiques

    Je me demande si ca a reellement un impact autre qu'operationnel local pour les russes

    Ils ont plutot l'air de se foutre de trucs qui chez nous aurait  fait valser le chef d'Etat major (patinage de la 1er ABG, echec d'Hostomel, perte du Moskva....j'en passe)

    Question de candide sur la mentalité russe et l'integration que la guerre c des hauts et des bas. Nous un truc comme Hostomel (qui est un Uzbeen x50) je te racontes pas.

    Eux c a l'as on dirait

  13. Il y a 4 heures, Ciders a dit :

    Vu passer un discours d'un ministre ou haut fonctionnaire russe qui disait que le pont avait été conçu pour encaisser des séismes jusqu'à 9 sur l'échelle de Richter et que donc, les Ukrainiens n'avaient rien pour l'endommager ou le détruire. Ce qui est sûrement vrai, même en admettant des malfaçons dans la structure du pont.

    Mais en vérité et comme le disait notamment le Vieux Grincheux quelque part, pourquoi s'embêter à taper le pont quand TOUT le réseau ferroviaire du nord de la Crimée est à portée de cigarette ? Sans parler des ports, des entrepôts, des sous-stations électriques et des points de passage vers l'Ukraine continentale ?

    Le pont de Kerch est un peu le seul lien en dur de la péninsule de Crimée a la Russie (si on retire les territoires de l'oblast de Marioupol)

    Dans une optique de reconquête complète de tous les territoires ukrainiens sous controle russe (déclarations qui se x ces derniers jours -lard? Cad comm interne ou cochon? Les ukrainiens se sentiraient assez fort pour le tenter  ou truite? Comm a destination des bailleurs occid pour éviter une pression au cessez le feu), il faudra couper ce dernier cordon

    Mais a part symboliquement ce n'est pas une priorité. Cette coupure pouvant aussi être faite après reconquête de la Crimée si jamais ca arrive (ce que je ne crois pas 30sec)

     

  14. Il y a 4 heures, Fusilier a dit :

    Une offensive sur Kherson aurait besoin de quel effectif, en sus de ceux déjà présents?  Une division de choc à 10/ 12 000 pax? 

    Ce que l'on sait de manière à peu près certaine:  1°)  10 000 pax en formation en Grande Bretagne / 4 mois.  2°) des formations de spécialistes, un peu partout dans divers pays. On ne connait pas le volume, ni les spécialités, ni si des formations de caporaux et sous-off sont conduites, voir d'officiers. 3°) il semble que des unités "professionnelles" ou aguerries ont été retirées du front du Donbass, remplacées par des territoriaux. 4°) les UKR doivent commencer à avoir une certaine expérience dans l'utilisation du matos envoyé par l'OTAN

    Le questionnement: après 6 mois de guerre, avec un front qui tend à se stabiliser, les UKR sont-ils capables d'organiser (avec l'aide occidentale) une grande unité de choc, avec un amalgame entre des unités aguerries et pax formés par l'OTAN?  L'OTAN est-elle capable d'équiper, à peu près correctement, cette grande unité? Des manoeuvres d'ensemble sont ou vont être organisées dans des grands camps en Pologne ou ailleurs... ?

    C la question que je me posais lorsqu'ont commencé a sortir les rapports d'entrainement de 10k gonzes associés a une fourniture massive d'APC (M113 et YPR) et MBT (T72M1 et Twardy)

    Est ce que les ukrainiens allaient créer une force de maneuvre mecanisée en vue d une contre attaque?

    A priori pour l'instant ils ont engagé les vehicules recus au fur et a mesure pour patcher le front donc non ou en tout cas pas de creation d'une masse blindée meca importante et independante

    Par contre ils ont aussi reequipé et realimenté en hommes des unités de maneuvre de choc (1st brigade blindée entre autre) mais ca c'etait avant Severodontesk et les pertes subies lorsque leur Contre attaque a éte repoussée. Idem lors de leurs multiples tentatives de contre attaque au sud et l'ecrasement de leur tete de pont a Inulets

    Tant que les russes poussent, je crains qu'ils ne doivent majoritairement combler les trous ce qui leur interdit une concentration de forces de maneuvre necessaire et suffisante pour des operations offensives majeures

  15. il y a 47 minutes, Deres a dit :

    C'est la technique classique du hérisson, etc qui prévaut depuis la seconde guerre mondiale et qui a justement remplacé la ligne défensive continue de la première guerre trop vulnérable aux pénétrations et aux véhicules blindés. Chacune des positions fortifiés est normalement capable d'interdire le terrain autour d'elle (mitrailleuses, mortiers, missiles antichar et maintenant drone commerciaux) et de mener des contre-attaques. S'infiltrer entre les positions est donc possible mais est un coupe-gorge.

    Oui, d'ailleurs, c'est pour cela que l'on a des vidéos où on voit des munitions rodeuses en action ... prise par un autre drone ! En fait, ils ne les tirent que quand ils savent qu'ils trouveront une cible donc il y a souvent un autre drone à plus longue autonomie qui leur a trouvé leur cible. Sur le coup, pas vraiment de progrès par rapport à un mortier, de l'artilerie ou un missile antichar capable de faire du NLOS.

    Les dispositifs herissons fonctionnent quand tu as des forces mobiles de reserve pour contre attaquer les insertions entre points fortifiés ce que les russes ont peu ou quand tu as bcp d'appuis indirects pour saturer ces intervalles d'insertion et que l'ennemi n'a pas la superiorité de feu pour ecraser tes herissons....c pour l'instant la situation dessinée

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  16. il y a 48 minutes, Clairon a dit :

    1° Vous imaginez le stress de l'EM russe qui doit sans doute détourner des troupes pour essayer de démasquer ces unités secrètes et renforcer la sécurité des autres bases susceptibles d'être les prochaines cibles 

    2° La Crimée ne semble pas si facile d'atteinte pour les Ukrainiens et ils y arriveraient, ça peut être alors un "massacre" pour les bases russes en Biélorussie

    3° Les Russes sont pas plus cons que les autres (quoi qu'à la vue de pas mal de trucs ces derniers temps, je commence à douter), comment se fait-il qu'eux ne soient pas capables de telles actions en Ukraine ?

    Clairon

    Sur le point 3 : qui dit qu'ils ne le font pas

    Les ukrainiens controlent bien l'info chez eux mais ca n'empeche pas regulierement des trucs de sauter et pas seulement par frappe SrBM

    On peut par exemple rappeler le bateau coulé a 80 km derriere les lignes ukrainiennes probablement par nageurs de combat

    On sait que des FS ukrainiennes operent derriere les lignes russes depuis le debut du conflit (y compris en Bielorussie) et on subodorre fortement que les russes font pareil, notamment lors de ciblage tres loin a l'Ouest

    Et les 2 camps ont des cellules parmi les civils qui y aide

  17. Il y a 11 heures, g4lly a dit :

    Un tube n'a pas une "durée de vie". estimé en nombre de coups, mais dans un modèle "Euivalent Full Charge".

    Les fut sont en général vendu par l'industriel pour quelques milliers à dizaines de milliers d'EFP, c'est très variable selon le calibre, la pression en chambre, la vitesse etc.

    Les 45 000 obus peuvent donc ne consommer que 5000 EFP ... S'il sont tirés avec des obus standard et à charge modérée.

    Au cours de la vie du fit on mesure l'usure et on vérifie si les calculs en EFP correspond ou non à la réalité... Puis on corrige au besoin.

    Un vieux canon qui a dépassé sa durée de vie peut toujours tirer il faut juste vérifier régulièrement son état, ne pas l'utiliser à pleine charge, et prendre quelques menu précautions au moment du tir. On a vu des canons ukrainiens éclater par exemple.

    Je donnerais l'exemple des tubes de 125 mm irakiens

    Pouvaient toujours tirer alors qu'ils auraient dû etre changés il y a belle lurette.

    Ca a impacté la precision et la portée (en association avec des vieilles munitions) pas la capacité de tirer

    Les ukrainiens vont (ont deja) le meme probleme que ce soit pour leurs pieces ex URSS ou meme les pieces OTAN sur utilisées

    Mais le nbre de coups est une donnée de securite en temps de paix

    En temps de guerre d'autant plus dans un contexte HI et sans la base indus pour avoir des tubes de rechange facilement, ca passera a l'as

    Idem pour les mun normalement expirées en 10 a 20 ans.... donnee de securite dont on va se foutre en cas de guerre

    Tant pis si ta proba d'explosion de piece passe de 0.1 a 1% quand ta proba de crever de CB est de 15% par jour

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  18. il y a 22 minutes, Manuel77 a dit :

    Je ne suis pas artilleur, mais peut-être les Ukrainiens utilisent-ils la mauvaise tactique ? Si j'ai une pièce d'artillerie lourde fortement blindée, je devrais peut-être me rapprocher de l'objectif. Je tire plus précisément et avec moins de pression et de charge propulsive.

    Il semble que les obusiers soient peu menacés. Ne peuvent-ils être détruits que par des tirs à pleine puissance ?

    Il ya deja eu des obusiers blindés detruits  par CB ou drone notamment des M109NG et des Krabs

    Des Pzh2000 ont été endommagés par des tirs de CB

    Blindés ne signifie pas etre invulnerable

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  19. Il y a 6 heures, CortoMaltese a dit :

    Oui enfin on imagine mal un président convaincu de l'attaque alors que ses propres services n'y croient pas. Ou alors les SR ukrainiens sont de vrais branquignoles. Que Zelenski évite d'être trop alarmiste pour éviter un effet de panique est tout àf ait possible, mais il semble que même les SR ukrainiens estimaient l'attaque peu probable dans l'immédiat, ou alors limitée au seul Donbass. C'est assez différent AMHA. 

    Nope

    Ils estimaient l'attaque possible mais effectivement seulement sur 2 axes

    L'action via la Bielorussie les a bel et bien surpris

    Par contre il y a bien eu dispersion des forces de défense aérienne  sur préavis donc ils avaient un indicateur du quand même si visiblement ca n'est pas remonté a toutes les unités.

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  20. il y a 2 minutes, CortoMaltese a dit :

    Totalement d'accord. J'ai longtemps pensé que la "source" pouvait être la 3e option et, comme tu le dis très bien, ça n'expliquerai pas l'étendu des infos (y compris politiques) dont disposaient les US. Les USA avaient forcément un accès privilégié aux communication de Poutine ou de son très proche entourage, et la piste SIGINT/cyber semble largement plus crédible qu'une taupe de ce niveau (ou alors c'est du quasi inédit dans l'histoire récente). 

    Il y a eu aussi les rumeurs de fuite du SVR ou du GRU....donc une source HUMINT quand meme

    Apres comme toujours on verra ca une fois la poussiere retombée

  21. Il y a 7 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

    Peut être que la DRM s'est laissé elle-même leurrée de la même façon, en prenant en compte ces critères qui restent cependant pertinents ... Ceci peut expliquer celà ...

    Sauf que la DRM n'avait pas completement tort

    Encore une fois les ukrainiens ont tenus (et tiennent encore) avec l'appui que l'OTAN leur fournis (et leur volonté de combattre)

    Mais laissés seuls, sans intel (une grosse partie de leur aviation et SAM ont été sauvés par dispersion sur info occidentale) ni matériel (ont reçus le premier mois 20000 armes antichar tout type  des radars de contrebatterie, 5000 Manpads, des dizaines de drones et un acces Starlink, ont reçu plus de 300 chars  plusieurs centaines de pièces d'artillerie et surtout des munitions en grand nombre), sans cela donc, même avec 1 premier mois raté pour les russes, ils devraient être actuellement off mun (calibres sov 122 et 152), tres fortement réduit en MBT et APC et peut être même courts en ALI (alors qu'ils ont recu des 5000 FNC, peut être des Beryl polonais et en tout cas des centaines de Bren2 tcheques)

    Pour les ALI ca se chiffre en dizaines de milliers entre les fournitures polonaises (Beryl et Grot), tchèque (vz et Bren), belges (FNC, Scar, minimi), exyougo (M70), exPAVA (AK y compris chambrés OTAN ex DDR) et j'en passe

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