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Messages posté(e)s par Akhilleus

  1. il y a 8 minutes, Heorl a dit :

    Les Russes semblent un peu progresser au Nord de Volnovakha ces derniers jours. C'est bien le seul endroit où ils avancent correctement, mais il y a un réel risque de percée je dirais, notamment avec la mise à portée de la nationale 15, l'une des plus grosses routes vers l'Est dont disposent les Ukrainiens (c'est la route Zaporijjia-Donetsk).

    Euh non. Ils ont juste cessé les assauts frontaux et retirés quelques unités de réserve, le reste étant toujours en place pour maintenir le siège d'Azovstal.

    Ce que j'ai vu passé, il y'a eu un redeploiement d'unités moto et de VDV quittant Mariupol. Le volume sur le total j'en sais rien. Mais pas ce qu'on peut appeler des unités de reserves. Alors oui bien sur ils vont devoir laisser des plantons pour couvrir Azovstal. Mais le gros de la bataille pour la ville est terminé. Sauf si les ukrainiens tentent une sortie (avec quelle capacité ? munitions ? états des troupes ? fatigue ? blessés ? etc)

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  2. il y a 16 minutes, Delbareth a dit :

    Donc les russes peuvent retirer leurs troupes pour les déployer ailleurs ? Ah, bin non ! Parce qu'il y a encore juste à côté 2 000 gars qui n'attendent que ça pour reprendre la ville.

    Du coup tant que tu ne prends pas TOUT, tu n'as pas encore assuré ce que tu as déjà pris.

    Et pourtant ils l'ont fais du moins en partie

    Ah ben zut alors

  3. il y a 12 minutes, Heorl a dit :

    Orlan 10 qui tombent comme des mouches depuis deux semaines. D'ailleurs l'un d'entre eux a été capturé (sans doute une batterie vide, ou un piratage) et les Ukrainiens se sont rendus compte qu'à part la carlingue il n'y avait pas grand-chose de russe dedans. Mais bon, sur un réservoir d'un millier environ les pertes devraient facilement être absorbées, c'est le personnel formé qui risque de manquer d'abord.

    Opérateurs ? En général ils sont très à l'arrière du front pour les opérateurs de drones (et c'est bien le problème pour les gars d'en face)

    L'Orlan 10 est donné pour un vol d'au moins 120 km .....

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  4. il y a 30 minutes, Heorl a dit :

    Sans compter que ça limite le nombre de personnes qui peuvent sortir pour aller voire ailleurs si ça marche mieux. Un excellent modèle pour lutter contre la fuite des cerveaux. Par contre, produire ces cerveaux derrière ça risque d'être plus coton.

    Ils ont une base académique, industrielle et en ressources très largement supérieure à la Corée du Nord (qui pourtant arrive à faire partir des SRBMs, MRBMs et eventuellement des ICBMs)

    Franchement entre leurs capacités de hacking, leur industrie d'armement (même si c'est de l'ALI ou des explosifs), leurs labos (quelqu'un a parlé de métamphétamine ?) etc .... ce serait bien bien pire en volume et en "qualité" que la Corée du Nord qui est déjà un bon gros poil a gratter dans la zone Asie-Pacifique

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  5. Citation

    Que veut VP, pour la Fédération de Russie, un modèle type Corée du Nord ?
    Des frontières hermétiques pour ne plus être contaminé/influencé par le mal Occidental mais sans se priver des petits privilèges pour eux mêmes venant d'occident ?
    Continuer d'entretenir cette paranoïa avec un arsenal démentiel et couteux qui apparait en piteux état à la lueur de ce conflit et interroge sur l'état de la partie stratégique !

    Si on en arrive là, je ne sais pas si on devrait être rassurés

    Une Russie ala NK aurait un pouvoir de nuisance local, regional et international bien plus fort que le Pays du petit Kim

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  6. il y a une heure, olivier lsb a dit :

    Dont acte pour les 40 km, on sera plutôt sur du 35km pour une charge classique ou BONUS. C'est une distance supérieure ou égale aux 2400 tubes Russes, donc ils présentent un grand intérêt.

    Pour un théâtre donné, la mobilité sera la même concernant le facteur météo, qui sera probablement identique pour les deux camps. En revanche, les Ukr opèrent dans un large noyau en cercle, que les Russes encerclent pour leur part. D'un point de vue mobilité, la géométrie du terrain contrôlé par les Ukr facilite nécessairement les déplacements par rapport aux Russes, qui occupent un pourtour de zone avec pas toujours la maitrise des axes de communication latéraux (nécessité de refranchir la frontière pour se redéployer).

     

     

    Non

    (Roues versus Chenilles en environnement boueux)

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  7. il y a 8 minutes, olivier lsb a dit :

    Si on on met ces matériels sur le même plan que les matériels soviétique, alors oui peanuts. 

    La plus value, c'est les 40 km de portée, la grande mobilité et le tir des bonus. Et quand tu prends ces trois critères, alors ce n'est plus du tout peanuts comme contribution. 

    40 km  de portée avec des obus particulier full bore ou base bleed. Je ne crois pas que ce soit la distance avec des BONUS mais je me trompe peut être

    Grande mobilité : à voir dans la gadoue ukrainienne

    Obus guidés BONUS : oui ce serait une plus value certaine

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  8. il y a 26 minutes, Heorl a dit :

    Les Ukrainiens avaient annoncé détenir les corps de 7000 soldats russes il y a une semaine, si je me souviens bien.

    Note qu'officiellement (psyops peut-être) les Ukrainiens avaient demandé la coopération des Russes pour l'identification des cadavres et leur rapatriement, sans réponse. 

    Ils avaient annoncé en detenir 2000

    Il faut voir ce qui est traduit par losses  dans la publication originale

    Casualties (ce qui englobe les blessés)

    KIA (donc uniquement les morts)

    Chiffrage pas clair encore une fois

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  9. Il y a 2 heures, pascal a dit :

    Oui enfin ... quand on voit le nombre de vidéos fournies par le camp ukrainien montrant des objectifs russes de toutes espèces matraqués par l'artillerie ou les frappes de drones, je me dis que cette affirmation est un peu spécieuse; en ce sens que l'on a bien l'importance des frappes et contre-frappes de l'artillerie dans la manoeuvre des deux adversaires.

    Bref on enfonce un peu des portes ouvertes en affirmant l'importance de l'artillerie reine des bataille ...

    Je rappelle ces deux phrases

    -"Le feu tue" de Ferdinand Foch je crois

    -"L'artillerie française je la hais" Erich Luddendorf

    Bref ces maximes ont plus de 100 ans.

    Cet intervenant ukrainien n'a pas inventé l'eau chaude et je pense que ses propos, frappés sous le sceau du bon sens sont aussi à destination des généreux donateurs occidentaux. Vous nous fourguez des missiles et des moyens AC c'est bien mais nous voulons plus car l'artillerie est la reine des batailles. On a bien compris que les Ukrainiens veulent désormais plus d'artillerie (mais aussi de l'anti-char). Il veulent à mon avis des moyens de contre battre le feu russe qui semble se déchaîner dans le Dombass, a priori on parle de 2400 bouches à feu côté russe. C'est pas encore Verdun mais ce n'est plus guinguette.

    Le problème c'est qu'un obusier de 155 ce n'est pas un Javelin ... D'où la réaction ukrainienne arrêtez de vous faire reluire avec vos déclarations enflammées et envoyez nous du lourd

    Je suis d'accord que ses propos doivent aussi entrer sous le sceau du "siouplait donnezi du matos"

    Cela dit, on a dans les vidéos essentiellement des accrochages de niveau groupe de combat voir en dessous qui donne ama la fausse impression que cette guerre est une guerre de piétons à petite échelle surtout faite d'accrochages et d'embuscades antichars.

    Idem, les quelques vidéos de frappe d'artillerie montre au mieux une paire de tubes tirant quelques coups

    Alors c'est normal, quand tu fais du combat mécanisé, tu n'as pas nécessairement le temps de te prendre en vidéo tik tok. Idem quand tu tires ta paire de pelot, tu dois plus ensuite avoir l'envie de dégager pour éviter la contre batterie que de télécharger une vidéo sur YT

    D'ailleurs il y'a quelques vidéos de fin d'action ou post action où on voit vraiment le niveau de feu appliqué (ne serait ce que par le nombre de cratères au sol)

    Tout ça pour dire que la sur communication peut induire en erreur sur la vision des opérations

    PS : à priori les allemands vont entrainer les ukrainiens sur PzH2000 mais ne les fourniront pas (ce sont les Pays Bas qui s'y collent) - entrefilet vu sur le net, à confirmer-

    Il y a 1 heure, dbo a dit :

    Attention, ce sont les pertes pour lesquelles on a des vidéos / image. Or, ce n'est pas la totalité (tir de s300 par exemple), donc les pertes réelles doivent être supérieures. Et, au début, le taux de succès des éjections russes ne semblait pas extraordinaire, donc je dirais que le nombre de pilotes HS doit commencer à être sensible. 

    Mmm Non

    Les ukrainiens filmant tout et son contraire, il est peu probable que des pertes aériennes ne soient pas décomptées (soit par vidéo de l'interception soit par film de la carcasse au sol) sauf si l'appareil, quel qu'il soit, tombe en Russie ou Biélorussie. On doit pas loin d'être sur des chiffres corrects. Par exemple une paire de SU35 ont été perdus par S300 et/ou SA17 et comptabilisés parceque les carcasses ont été retrouvées

    9 SU25 et 7 SU34, ca commence a faire pas mal pour les appareils d'appui au sol mais il y'a encore de la marge (dans les 200  SU25 en ligne, 120 SU34en ligne, et reste une pléthore de SU24 pas engagés qui peuvent toujours l'être)

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  10. Il y a 6 heures, Métal_Hurlant a dit :

    Une analyse de la 1ère phase de la guerre faite par un ukr ; Son propos est de mettre l'accent sur l'artillerie et de minorer l'impact des armes ATGM fournies par les occidentaux

    Traduction automatique :

    https://euromaidanpress.com/2022/04/20/javelins-are-good-but-it-is-artillery-strikes-that-coined-ukraines-military-success/?swcfpc=1


    Les Javelins sont bons, mais ce sont les frappes d’artillerie qui ont créé le succès militaire de l’Ukraine


    Ce sont les frappes d’artillerie et la guerre interarmes, et non les armes portatives livrées par l’Occident et les tactiques de délit de fuite, qui ont créé le succès de l’Ukraine à chasser l’armée russe, explique l’analyste militaire Mykola Bielieskov. Les rapports occidentaux alléguant le contraire ne sont pas seulement trompeurs: ils déforment le débat sur la poursuite de l’aide aux armes à l’Ukraine.
    Il est tout à fait naturel que les reportages dans les médias de masse ne puissent pas brosser un tableau complet de la guerre totale entre l’Ukraine et la Russie. Mais au moins, les médias de masse devraient éviter de déformer la réalité. Hélas, c’est précisément ce qui se passe lorsque les médias occidentaux discutent des raisons pour lesquelles l’opération défensive stratégique ukrainienne est si réussie.
    Toute leur histoire est la suivante: en utilisant du matériel antichar léger fourni par l’Occident, les forces ukrainiennes en petites unités ont tendu une embuscade aux colonnes russes via des tactiques de délit de fuite le long des routes principales.
    Cette représentation n’est en fait qu’une fraction de ce qui s’est réellement passé. En particulier, le rôle de l’artillerie à tubes/MLRS et des missiles est totalement ignoré, avec toutes les implications stratégiques négatives qui en découlent pour l’aide occidentale future en matière de sécurité.

    Dans le texte suivant, j’expliquerai pourquoi il en est ainsi.

    Tout d’abord, la guerre totale entre l’Ukraine et la Russie doit être perçue pour ce qu’elle est réellement: un affrontement d’armée à armée de haute intensité où les deux parties ont des charges d’équipement lourd comme des blindés, de l’artillerie, des systèmes de défense aérienne, des avions, etc.

    Les forces armées ukrainiennes sont l’adversaire le plus redoutable auquel les Russes ont été confrontés depuis 1945, car, contrairement aux Afghans, aux Tchétchènes ou aux Syriens, l’Ukraine dispose de forces armées régulières qui se préparent à cette guerre totale depuis sept ans.
    L’artillerie ukrainienne a été considérablement améliorée depuis 2014
    L’élargissement et l’amélioration de l’artillerie ont été l’une des facettes de cette préparation.

    En 2014, l’armée ukrainienne avait à sa disposition :

    - seulement trois brigades distinctes d’artillerie tubulaire (systèmes Msta-S, Msta-B);
    - trois régiments de MLRS lourds (Uragan, systèmes Smerch);
    - une brigade de missiles (Tochka-U).
    - De plus, neuf brigades des Forces terrestres avaient leurs propres groupes d’artillerie de brigade (MLRS Grad, SPH Gvozdika et Akatsia) pour soutenir les composants de manœuvre par le feu.
    La guerre active de 2014-2015 dans le Donbass a clairement montré que l’Ukraine n’avait pas la densité appropriée d’artillerie fonctionnelle pour soutenir les opérations offensives proportionnellement à la composante de manœuvre impliquée. Une autre leçon était que l’artillerie russe causait une fraction majeure des dommages par des tirs à longue portée / guerre sans contact par rapport à la guerre de contact plus classique – jusqu’à 60% des pertes ont été causées par l’artillerie ennemie.

    Et pour contrer l’artillerie ennemie, on a besoin de son propre artillerie pour le soi-disant combat de contre-batterie.
    Compte tenu de ces leçons, le corps d’artillerie des forces armées ukrainiennes a été élargi depuis 2015:
    1. Le 27e régiment MLRS avec des systèmes Uragan a été transformé en une brigade rattachée au 4e bataillon;
    2. Le 32e régiment MLRS avec des systèmes Uragan a été créé;
    3. Le 107e régiment MLRS avec des systèmes Smerch a été transformé en brigade;
    4. La 19e brigade de missiles a ajouté 2 bataillons de missiles Tochka-U – afin d’en avoir cinq en général.
    5. Les 40e, 44e et 406e brigades d’artillerie à tubes ont été établies et armées d’obusiers tractés Giatsynt-B, Msta-B et D-20 ;
    6. La 43e brigade d’artillerie lourde à tubes avec le puissant Pion SPH de calibre 203 mm a également été créée.
    Toutes les brigades interarmes nouvellement créées dans les forces terrestres (7 en général), la marine (2) et toutes les brigades des forces d’assaut aérien (6) ont reçu leurs propres groupes d’artillerie de brigade. En plus de toutes ces étapes, deux brigades d’artillerie (38e et 45e) avec des systèmes Giatsynt-B et Msta-B ont été établies dans le cadre du corps de réserve stratégique.

    Dans l’ensemble, l’artillerie des forces armées ukrainiennes au cours des sept dernières années s’est améliorée à la fois en quantité et en qualité. L’amélioration de la qualité a été obtenue grâce à un programme d’entraînement plus rigoureux qui comprenait chaque année plus de 35 exercices tactiques de brigade de campagne en direct et plus de 200 exercices tactiques de bataillon de campagne en direct. Au cours de ces exercices, les opérateurs de systèmes d’artillerie ont été formés pour soutenir les éléments de manœuvre offensive et défensive, ainsi que pour mener des combats de contre-batterie. C’est grâce à cette préparation rigoureuse que l’artillerie des forces armées ukrainiennes était prête à faire face à la guerre totale avec la Russie.


    Le rôle de l’artillerie dans la guerre moderne
    Passons maintenant un peu à la théorie pour mieux comprendre le rôle de l’artillerie dans la guerre moderne – avant de revenir à l’expérience du monde réel.

    Tout d’abord, depuis la Première Guerre mondiale, la guerre moderne a suivi l’approche des armes combinées, ce qui signifie que différentes branches d’armes sont impliquées pour obtenir les résultats prévus sur le champ de bataille et dans les opérations. Et l’artillerie, avec l’infanterie, fait partie intégrante de la guerre interarmes depuis son début il y a plus d’un siècle – à la fois pour soutenir les éléments de manœuvre défensifs et offensifs, ainsi que pour les combats de contre-batterie. Malgré tous les changements dans la nature de la guerre, l’artillerie assure que 60 à 70% des cibles ennemies sont détruites, compte tenu de son bon marché et de son omniprésence.
    L’emploi efficace en masse de l’artillerie est un facteur important dans la conduite d’une opération défensive stratégique.

    L’artillerie et les missiles permettent de cibler les troupes et les équipements ennemis à l’arrière avant que l’ennemi ne vous surjoue dans le jeu de manœuvrer et de masser des troupes et de l’équipement et de frapper vos défenses avec des forces prépondérantes.
    Un tel ciblage est effectué à la fois dans la profondeur tactique des défenses ennemies (15-20 km) par les groupes d’artillerie de brigade et les brigades d’artillerie séparées. Des systèmes comme Smerch MLRS et Tochka-U sont capables de cibler des cibles ennemies prioritaires à plus de 40 km de profondeur. L’artillerie permet également de cibler rapidement les forces ennemies dans la direction où il existe un risque de pénétration de la ceinture défensive.
    En d’autres termes, l’emploi effectif de masse de l’artillerie est l’un des facteurs qui rendent la défense efficace grâce à une approche active. En termes simples, c’est une chose de détruire l’équipement ennemi un par un en combat rapproché avec le risque inhérent impliqué. Et c’est totalement autre chose de détruire l’ennemi en masse à des distances de plus de 10 km avec peu de risques pour les personnes en question.

    Avec tout ce qui est mentionné ci-dessus, passons maintenant à la guerre totale en cours entre l’Ukraine et la Russie. Ce ne sera pas une surestimation de dire que sans l’artillerie, l’utilisation de missiles guidés antichars (ATGM) uniquement légers aurait simplement prolongé l’agonie des forces ukrainiennes et l’opération défensive stratégique ukrainienne n’aurait pas été aussi réussie.

    Au contraire: c’est l’application de la guerre interarmes – infanterie mobile légère avec ATGM, blindage et artillerie, aviation pilotée et drones de combat – qui a perturbé le plan russe original et détruit totalement ou partiellement 40% (50 groupes tactiques de bataillon) des forces russes impliquées dans l’assaut initial. Dans cette destruction complexe de l’ennemi, l’artillerie tubulaire, le MLRS et les missiles ont joué un rôle majeur.
    Juste quelques exemples pour illustrer le point:

    - C’est un missile Tochka-U qui a frappé le port de Berdiansk, détruisant un grand navire amphibie russe et en incendiant d’autres;
    - C’est l’implication d’Uragan MLRS qui a permis de frapper les Russes à Chornobayivka (oblast de Kherson) à plusieurs reprises, causant des pertes massives de main-d’œuvre et d’équipement;
    - Le groupement des forces ukrainiennes défendant Kiev sur la rive gauche du fleuve Dnipro se composait de 11 bataillons de trois brigades interarmes (1er char, 58e motorisé, 72e mécanisé) avec ses propres groupes d’artillerie brigade ainsi que deux bataillons de la 27e brigade MLRS avec des systèmes Uragan et un bataillon de la 43e brigade d’artillerie lourde à tubes avec le puissant Pion SPH de calibre 203 mm.
    D’autres bataillons de la 27e brigade MLRS étaient rattachés aux forces défendant Kharkiv. En outre, de nombreux cas pourraient être trouvés où l’artillerie a été utilisée pour défendre Kiev sur la rive droite de la rivière Dnipro, dans les combats autour de Trostianets et Okhtyrka (oblast de Soumy), dans l’oblast de Mykolayiv et dans le Donbass. Les résultats de l’emploi de l’artillerie sont facilement discernables : des quantités massives d’équipements ennemis détruits ont été anéanties au-delà de toute reconnaissance et carbonisées par le feu.
    C’est pourquoi l’histoire racontée par les médias occidentaux selon laquelle les ATGM fournis par l’Occident sont employés dans des tactiques de délit de fuite par de petits groupes dans des embuscades le long des routes principales n’est qu’une partie de la véritable histoire de ce qui a permis à l’Ukraine de se défendre efficacement contre l’invasion russe. En fin de compte, c’était la même histoire de guerre interarmes – avec l’artillerie et les missiles jouant son rôle unique à l’appui des éléments de manœuvre, des combats de contre-batterie et frappant des cibles prioritaires dans la profondeur de l’arrière de l’ennemi.
    De cette conclusion découle une autre chose importante – que l’artillerie à tube (M777, M109), mlRS (M142, M270) et les missiles à portée de 300 km (ATACMS) sont la priorité numéro un en cas de future assistance occidentale en matière de sécurité à l’Ukraine. Avec un nombre approprié de ces systèmes, ainsi que les munitions appropriées pour eux, l’Ukraine peut rapidement et de manière décisive inverser le cours de la guerre à son tour, sans parler de sauver d’innombrables vies.


    Mykola Bielieskov est chercheur à l’Institut national d’études stratégiques sous la présidence de l’Ukraine.

    Ben voilà

    Enfin .....

    • Confus 2
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  11. il y a 12 minutes, dbo a dit :

    Trouvé à l'instant grâce à Twitter.

    Une analyse intéressante de la situation aérienne actuelle en Ukraine, qui explique que la supériorité aérienne obtenue par les russes n'aura probablement que peu d'impact sur la suite du conflit :

    https://rusi.org/explore-our-research/publications/commentary/russia-likely-has-local-air-superiority-donbas-it-may-not-matter

    Pas convaincu

    Tout ce qu'y est dit est factuel

    Mais il a des mesures qui commencent a être prises pour en mitiger certaines

    Il y'a des vidéos qui sont passé avec des SU 34 equipés de pod Sych

    L'autre approche peut etre le matraquage de zone (8xFAB1500 par TU22K sur Azovstal, voire l'usage de FAB/OFAB3000)

    Et de toute façon, le problème principal est la reco/ID de cibles mobiles ou camouflées dans un contexte tactique largement mouvant

    En frappes sur positions fixes ou identifiées, l'aviation russe se donne plutot a plein. Le fait d'aborder une ligne fortifiée doit lui faciliter la tache paradoxalement

     

    • Upvote (+1) 1
  12. il y a 46 minutes, Heorl a dit :

    Les Ukrainiens auraient de nouveau une AdA petite mais réelle. On comprend mieux le maintien en nombre des Buks et autres Tors dans les formations russes. 

    J'ai toujours adoré le nom de ce bled. L'ennemi nous a encerclé et nous bombarde ? Hébécrevon. 

    Il y a une grosse différence.

    Dans le Nord ils ont tenté de frapper à la gorge et de décapiter le gouvernement ukrainien, sans se rendre compte qu'ils allaient trop loin, trop vite au vu de leurs capacités de logistique. Ce qui en soit n'est pas forcément con...si ça marche. Comme ça a lamentablement foiré, l'attrition est rapidement devenue énorme. Et ça ne s'est passé comme ça que pour une seule raison : les Ukrainiens n'avaient pas les moyens d'affronter les Russes en bataille rangée. 

    Dans l'Est, la progression est lente parce que c'est normal. L'ennemi est retranché, connaît leurs positions et leurs axes d'assaut, connait sur le bout des doigts leurs tactiques et les faiblesses, et en plus a le nombre, les chars, les canons et les moyens pour affronter les Russes en bataille à découvert. Face à une ligne fortifiée, la progression est forcément ralentie et coûteuse, mais si tu arrives à passer au travers et que la défense n'a pas été conçue en profondeur (ce qui est possible), tu peux rapidement exploiter et gagner gros. L'avantage des Russes, c'est qu'ils ont enfin la bataille pour laquelle leur armée est taillée. Le problème, c'est que leur ennemi le sait parfaitement et a conçu sa propre armée comme un contre de l'armée russe. Il est très difficile de changer entièrement son mode de fonctionnement pendant un conflit, ça prend généralement plusieurs mois voire plusieurs années. 

    Les Etats-Unis estiment le nombre de GTIA russes en Ukraine à désormais 82. Soit l'ensemble de tous ceux rescapés de la première vague, si l'on en croit leur estimations de 38 perdus. De ces 82, il y en aurait 25 dans la région d'Izioum. Il est assez ironique de voir des Russes utiliser un schwerpunkt alors qu'ils sont censés être ceux qui ont vaincu les théoriciens de cette idée. 

    Ah Mais tout le monde cherche un schwerpunkt (que l'on appelle maintenant ainsi grâce à l'arnaque du siècle du Blitzkrieg). Ce point de rupture des lignes ennemies existe dans la théorie militaire depuis, oh, depuis que des demi singes poilus se sont mis en ligne pour se balancer des pierres et des bouts d'os rongés.

    La différence de doctrine se fait ensuite en fonction de ce que tu fais après ce schwerpuntk. Mais ca on y est pas encore si tant es que les russes y arrivent à percer un reseau defensive qui est quand même dense et au minimum dans la profondeur sur les premiers km de la ligne de partage (les photos me faisant penser au réseau defensif de la Moskova 41... là oui c'est un détail ironique)

  13. il y a 11 minutes, Minitel a dit :

    J'avais lu (je ne sais plus où) que la multiplication des bases de lancement de missiles balistiques intercontinentaux avait aussi pour but de multiplier les cibles prioritaires à traiter par une force adverse : les bases avaient donc autant un but offensif que defensif.

     

    C'est exact. A la grande époque Guerre Froide multiplication des ICBM, on estimait à un besoin de 2 à 3 têtes pour espérer neutraliser un seul silo (qui étaient durcis pour encaisser des frappes à proximité, du genre 2000 psi ou une mégatonne à 0.2 nautique soit 370 m pour une partie des Minuteman, 1000 psi pour la majorité d'entre eux et 300 psi pour les Titans II) .

    A ajouter au nombre de têtes nécessaires pour traiter les bases aériennes de bombardiers stratégiques et les ports d'attache des SNLE

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  14. il y a 19 minutes, MIC_A a dit :

    Intéressant ces doctrines mais en définitive, il resterait quoi qui vaille le coup de "survivre"  (vainqueurs/vaincus) à ces scénarios apocalyptique, vu l'impact mondial coté retombées en dehors des territoires directement touchés et exsangues pour un millénaire à tout être humain ?
    Bien gentils tous ses  plans/théories qui en règle générale ne se déroulent jamais comme prévus et bien couillus ceux qui feraient une absolue confiance à un système anti missiles nucléaire quel que soit son degré de sophistication quand on voit la puissance de destruction d'un seul vecteur !

    C'était la base de la dissuasion, la non utilisation des armes nucléaires.

    Si ce que tu présupposes était vrai (à savoir un degré raisonnable dans les relations entre états et une intégration de l'impact global d'un conflit nucléaire) on ne serait jamais monté à plusieurs milliers de têtes nucléaires pendant la guerre froide et il n'y aurait pas besoin que les russes et les américains en conservent entre 5500 et 6000 chacun (soit largement de quoi se vaporiser l'un l'autre .... plusieurs fois)

    • Merci (+1) 2
  15. il y a 28 minutes, Chaps a dit :

    Rappelons qu'à ce stade, il faut en moyenne 2 intercepteurs par missile agresseur.

    Que les USA ont 44 +20 en commande GBI dont 0 en Pologne, projet annulé et remplacé par du Aegis + SM3 en 2009 puis une version downgradée suite aux pressions russes et ouest européennes qui devait être opérationnel en 2020-2022. J'ai pas vu d'info de son statut actuel...

     

    L'arsenal russe est toujours à  300+  missiles balistiques et des milliers d'autres vecteurs.

    Pour l'instant

    Une force de dissuasion se réflechit sur le temps long. Pour rappel la course à l'échalotte de la guerre froide. D'ailleurs le problème risque de se poser à termes pour nous qui nous restreignons à 300 têtes et 4 vecteurs stratégiques. Si des approches NMD se multiplient, on va se retrouver aux fraises

  16. il y a 13 minutes, Niafron a dit :

    @Akhilleus

    Je plussoie au poste ci-dessus, j'y vais moi aussi de ma petite carte sur les trajectoires supposées:

    spacer.png

     

    Du coup, je suis pas un expert en ballistique et je connais pas les détails du système NMD, mais il me semble quand même au vu des dites trajectoires que l'entrée dans l'OTAN de la Finlande et de la Suède est nettement plus problèmatique que celle de l'Ukraine...

     

    Oui pour certaines trajectoires d'ICBM vers les USA

    Encore qu'une partie des missiles seraient déjà en phase de vol et en accélération donc moins facilement interceptable. Dans ce cadre, la Finlande, plus que la Suède d'ailleurs

    Maintenant, refais la même carte avec un NMD a Karkiyv par exemple. Tu es a portée d'interception dans la phase booster des 3 voire quatre sites de lancement au Sud

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  17. il y a 7 minutes, Boule75 a dit :

    La seule chose approchante que  j'ai trouvé, c'est une unique déclaration de l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne, peut-être même pas trop contrôlée : "« Soit nous faisons partie d’une alliance comme l’Otan et nous contribuons également à rendre cette Europe plus forte, que cette Europe devienne plus sûre d’elle-même, soit nous n’avons qu’une seule option, celle de nous armer et, peut-être, envisager un statut nucléaire. Sinon, comment pourrions-nous assurer notre défense? », a ainsi lâché le diplomate."

    A-t-on plus consistant ?

    Zelensky

     

    https://uawire.org/zelensky-ukraine-may-reconsider-its-nuclear-status

    https://www.farsnews.ir/en/news/14001201000618/Ukraine-Threaens-Rennce-Is-Nn-Nclear-Sas

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