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Tout ce qui a été posté par ARPA

  1. ARPA

    La Composante Air belge

    J'ai un doute, c'est quoi le réacteur du Tu160 ? Je veux bien qu'on exclut les 747 des avions de combat (pour les E4 ou le laser aéroportée, ça reste litigieux) mais pour le Tu160, a moins de dire que l'avion n'existe pas et qu'il ne s'agit que d'une propagande russes, je ne pense pas qu'on puisse l'exclure. L'histoire du plus gros réacteur de l'univers, c'est comme le reste du F35, principalement de la propagande ou de la pub.
  2. Sur les topic Typhoon et avion de combat franco-allemand, il y a eu des demandes allemandes pour faire de ces avions des vecteurs nucléaires allemands en remplaçant du Tornado. La question d'une dissuasion nucléaire (en partie) allemande va peut-être redevenir d'actualités.
  3. ARPA

    [Rafale]

    Avant l'ASMP, on pourrait aussi dire que les bombes lisses AN52, An22 voir B61 avaient leur équivalent conventionnel. Mais on reste toujours sur le problème de base qui est l'argent. Les ASMP sont juste hors de prix (3 missiles pour le prix d'un mirage) donc envisager d'en faire un armement classique est très compliqué. Et il s'agirait de missiles relativement inadaptés (charge conventionnelle trop réduite pour des frappes air-sol, masse trop importante pour un usage régulier en air-air...)
  4. ARPA

    [Rafale]

    On parle bien d'altitude, pas de hauteur ? Pour les appontage on doit avoir une phase à moins de 30m. Mais pour les décollage de pistes classiques, on doit très souvent se trouver avec un sol à plus de 30m du niveau de la mer. Maintenant si tu réfléchis avec l'atmosphère "standard", suivant les conditions météo, ton avion peut tres bien voler en dessous du niveau de la mer "théorique" (donc quand la pression fait 1013 hpa) Bref ne definit pas de limite basse en altitude. Le pilote n'a pas besoin de regarder son enveloppe de vol pour savoir qu'il a un avion et non une voiture ou un sous-marin. Sinon pour la limite de vitesse basse, il ne s'agit pas d'une ligne droite. Déjà c'est plus liée à la pression qu'à l'altitude. Si tu veux faire un schéma "exact" je te conseille de le graduer suivant la pression (et tu préciseras à quoi ça correspond en m) et tu devrais pouvoir même extrapoler la courbe jusqu'à la limite de portance pour voir si un drone Rafale pourrait faire mieux. En très grosse approximation, la portance minimale nécessaire est proportionnelle à la masse de l'avion (donc ton enveloppe de vol n'est plus la même pour un rafale lisse ou de 24 tonnes) et elle correspond à la pression multipliée par le carré de la vitesse minimale. Bon courage si tu veux faire une enveloppe de vol cohérente, c'est un bon sujet de physique ou de thermodynamique (je l'avais eu pour un autre avion à réaction, il y a "quelques" années) mais tu risques d'avoir beaucoup de mal pour trouver les données puis tu vas faire des approximations qui fausseront le résultat.
  5. ARPA

    Le successeur du CdG

    700 km, c'est presque le rayon d'action du F35... A mon avis ce sera une des grandes faiblesses des GAN US, avec un rayon d'action si réduit, le PA sera obligé de se trouver très proche de la zone d'opération donc plus proche des zones dangereuses.
  6. ARPA

    Luftwaffe

    L'autre point intéressant, c'est qu'on a attendu 2018 (donc 15 ans après ses premiers vols, encore plus longtemps après le lancement du programme) pour demander s'il est possible d'intégrer une arme stratégique... On se pose une question stratégique quasiment pour la mi-vie du typhoon. Je ne suis pas loin de penser qu'il y a eu de l'incompétence à un moment dans la gestion de ce programme. La question nucléaire comme la question embarqué aurait du concerner 4 des 5 pays à l'origine des Rafale/Typhoon. Ce que je trouve dommage avec le Typhoon, c'est que plus ça va, plus ses utilisateurs montrent qu'ils auraient en réalité voulu un Rafale.
  7. ARPA

    Eurofighter

    Personnellement j'ai quand même du mal avec le terme tactique pour une bombe nucléaire. Surtout qu'avec le principe de double clefs, il faudra aussi une double décision politique pour s'en servir. A mon avis c'est beaucoup trop politique pour que le moindre argument technique ou opérationnel soit étudié.
  8. ARPA

    Eurofighter

    Sur OPEX, on peut lire : que l’étude conduite par le Pentagone doit vérifier l’aptitude de l’Eurofighter Typhoon à « survivre à une mission en territoire ennemi pour larguer une bombe nucléaire sans capacité furtive, à un moment où la Russie et d’autres futurs ennemis potentiels ont renforce leurs capteurs et leurs défense aérienne. » Donc en fait on se demande presque si ça vaut le coût de développer cette capacité pour un avion dont on est pas sur que ça capacité opérationnelle le mérite. La B61 a des capacités vraiment très limités, ça peut se justifier pour une arme "historique" (mise en œuvre sur les F16 et Tornado européen voir par les B52 pour des raisons purement politique) ou si le vecteur est suffisamment performant (B2 ou un jour F35) Je ne suis pas sur que ça plaise beaucoup aux commerciaux du Typhoon d'avoir l'évaluation de l'USAF sur sa capacité à survivre en territoire ennemi...
  9. En soit, la Corée du Nord n'est pas une superpuissance militaire qui impose une protection américaine. Ce n'est pas comme l'URSS. Il faut une protection nucléaire, mais une protection militaire ne me parait pas si indispensable que ça. Si on se limite au point de vue technique, la Corée du Sud pourrait largement se payer assez de Rafale (et autres équipements) pour ne pas avoir besoin d'autre chose qu'une protection nucléaire (quelques ASMP sur place ?) Maintenant si le but c'est de se préparer à affronter à la Chine...
  10. On est réticent à une nouvelle solution, mais dis toi que les militaires le seront aussi. Accessoirement, ça remettrait aussi en question les E3F et je ne suis pas sur qu'on soit prêt à changer de doctrine à ce point. Bof, l'avion unique serait intéressant surtout si on parle d'un porte-Rafale (incapable d'opérer d'autres avions) plutôt que d'un véritable PA. Si la cellule de l'E2C est plus performante (plus grosse, meilleure autonomie...) et moins cher (cellule d'avion d'avion de transport et non d'avion de combat) que celle du Rafale, ça peut largement justifier d'avoir une flotte spécifique. Maintenant si tu prévois de développer un mini PA éventuellement STOBAR qui serait vraiment construit autour du Rafale, ça pourrait se réfléchir. (enfin ça voudrait aussi dire mini flotte donc on aura du mal à en avoir plusieurs pour jouer à l'AWACS) Bof, il suffit de motiver Bercy pour acheter des E2C. On pourrait en trouver d'occasion assez facilement (aux USA, mais aussi dans d'autres pays comme l’Égypte ou le Japon) donc se faire livrer très rapidement. Se procurer une nouvelle nacelle en urgence alors qu'elles ne sont utilisées que par l'aéronavale française risque d'être plus complexe. Vu nos moyens, on a déjà du mal à avoir une disponibilité du PA, donc il ne faut pas s'attendre à avoir une disponibilité exceptionnelle pour tous nos moyens... Si le Rafale avec sa nacelle doit avoir une maniabilité médiocre (car elle ne supporte pas les G par exemple) on ne va pas avoir une si bonne survivabilité que ça. Accessoirement même avec une nacelle, la surface radar frontale cumulé du RBE2 du Rafale et de la Nacelle risque d'être encore plus petite que celle de gros chasseurs lourds comme le Mig31 ou les Flanker. Sa capacité radar pour des missions air-air n'aura rien d'exceptionnel. Si on compte les modernisations des radar à terre et des systèmes C2 à terre, on a encore moins de modernisations. Au moins, utiliser un E2C "américain" nous force à nous maintenir au niveau des américains. Une solution nationale risque aussi d'être bien plus cher à niveau de performances équivalent. L'E2 est quand même l'avion radar produit en plus grande série.
  11. ARPA

    Mirage 2000

    Oui, presque tous. Pour le III ça a été abandonné parcequ'il était trop rapide pour apponter. Ensuite la variante ADAV a été abandonné car trop complexe. Pour le 4, au vu de la charge de travail de Dassault, il fallait choisir entre la version navale ou la version bombardier. L'une des 2 serait arrivée trop tard pour être utile. Pour les G, la marine s'est contenté de suivre le programme mais n'a pas trop essayé d'influencer l'armée de l'air pour un avion qui aurait été structurellement assez proche de ses besoins. Pour le F1, la demande a ete assez tardive au point de pouvoir envisager un réacteur plus moderne. Finalement le SuE lui a été préféré vu qu'il était plus adapté pour certaines missions spécifiques et pour sa promesse (théorique) de n'être qu'une modernisation de l'étendard donc moins cher (toujours théoriquement) que le développement d'un nouvel avion embarqué à partir du F1. Pour le 2000, la question a été posée bien après la mise en production et la réponse de devoir changer plus de 80% de l'avion a clos le débat. Dassault travaille en grande partie pour l'export donc les avions embarqués avec presque aucun marché export ne sont pas très motivant. Si la marine n'en fait pas véritablement la demande, Dassault ne va pas se rajouter la contrainte de la version navale. On se retrouve donc après coup à chercher à adapter un avion qui n'est pas conçu pour être embarqué. Le Rafale est une exception dans le sens ou la version navale a été demandé juste après le démonstrateur et avant la production des prototypes terrestres.
  12. ARPA

    [Rafale]

    Officiellement, c'est 24,5 tonnes. Il faudrait des modifications "mineures" pour atteindre les 27 tonnes. Bon pour une configuration à 27 tonnes, il faudra avoir des CFT.
  13. Pour les avions, la distinction vient aussi que le "stratégique" est plus optimisé sur les grandes distances que le "tactique". Et ça me parait assez indépendant de l'importance militaire ou politique du vol. Les A340 de l'armée de l'air font partie de la flotte "stratégique" alors qu'on pourrait en louer à n'importe quel compagnie aérienne. S'il s'agit de transporter des parachutistes ou livrer du fret sur 500km, on n'a pas besoin d'emporter beaucoup de carburant ni d'aller bien vite. Techniquement avec des escales (et ou du ravitaillement en vol) une flotte de transall ou de casa pourrait transporter du fret sur de très grande distance. Mais si on compare avec une flotte plus optimisé pour les grandes distances, on va utiliser des avions plus rapide donc à charge utile équivalente, ils transporteront plus à l'heure de vol. Accessoirement, une rotation plus rapide réduit aussi le temps de repos de l'équipage. Ensuite avec des avions dotés d'une autonomie suffisante, on économise des escales donc du temps de vols gaspillé par les phases de décollage et les détours pour trouver le terrain. Et on peut même rajouter que les avions dotés d'une autonomie trop courte vont souvent réduire leur charge utile pour avoir une autonomie suffisante entre 2 escales. Alors qu'on a un A400M qui vaut a peine 2 C160 pour certaines missions, pour d'autres on est plus proche de 10 C160 pour un A400M. Et l'A400M n'est même pas un "vrai" avion stratégique. Pendant l'opération Nickel Grass, les C130 aurait eu une utilité presque nulle par rapport à des C5. Le stratégique peut aussi signifier des liaisons vers un hub qui est ensuite desservi par des tactiques jusqu'à la zone de front, mais j'ai peur que ce soit très difficile à définir avec un A400M dans l'équation. Avec l'A400M, on a une vitesse "stratégique" (plus élevé que les casa et compatible avec les A330MRTT) et même une autonomie suffisante pour traverser l'Atlantique sans escale avec des charges volumineuses (hélicoptères, pas à la masse max) et sa capacité de ravitaillement depuis nos ravitailleurs classiques (et non juste depuis un autre C160NG) renforce la crédibilité de l'option du ravitaillement en vol donc de l'autonomie suffisante même à pleine charge. L'A400M n'est pas un avion stratégique au même titre que les C5 ou An124, mais il s'en rapproche. Une comparaison avec les C141 et C17 ne serait pas forcément catastrophique même pour le stratégique.
  14. Je suis peut-être pessimiste, mais je crois que c'est bien plus pour une raison politique (il appartenait à l'armée de l'air, pas à la marine) que pour une raison technique qu'il n'a pas été essayé sur les Clemenceau. Il ne faisait que 50 cm de plus en largeur (et 10m en longueur, mais c'est pas la question) que les S2 qui ont finit par opérer depuis le Foch. A la même époque on avait aussi une centaine de Skyraider qui n'ont jamais posé une roue sur les Clemenceau.
  15. On peut même approcher les 3 ou 4 tonnes, ça passerait. Pour un Rafale AEW, on n'a pas besoin d'une forte maniabilité, on arrive à plus de 4 tonnes pour le projet de micro lanceur sous le Rafale. En fait, c'est bien plus un problème réglementaire (ou de manque de confiance dans les données) qu'un problème technique. Si on se limite à transférer les pistes radar et la radio, on peut se contenter du faible débit de la L16. Le but n'est pas de faire aussi bien qu'un E2C, mais d'arriver à fournir un AEW aussi performant que les AEW ou AWACS qui lui serait contemporain. Et là, je ne sais pas comment on peut faire aussi bien que dans un avion nettement plus gros. Probablement moindre qu'un Erieye, mais ce sera toujours nettement mieux qu'un Rafale. Bah, presque le même coût qu'un E2D pour chaque nacelle. Sauf qu'il faudra ensuite rajouter le coût du Rafale, donc on arrive vite à un 2 E2D pour à peine plus qu'un Rafale avec une nacelle. Normalement si le Rafale peut toujours embarquer ses 2 gros bidons voir ses CFT et que le Rafale vole à vitesse économique, on devrait pouvoir tabler sur plus de 4 heures. Réfléchir sur un autre avion embarqué permettant d'assurer d'autres missions (AWACS, transport, ravitailleur, avion de patrouille maritime...) serait une solution probablement plus pertinente que de faire du Rafale un avion ultra omnirôle. Pour un avion embarqué, on a la solution des ailes repliables qui permettent d'accepter une voilure assez importante, mais il faut toujours trouver le moyen d'avoir un avion assez court (ou alors il faut aussi lui replier le nez ou la queue) mais il faut aussi trouver un avion le plus performant possible pour qu'il soit utile (plus qu'un V22) sur un porte-avions ou l'espace est très réduit. En pratique, vu le coût des équipements d'un AWACS, ça vaudrait peut-être le coût de développer un nouvel avion qui serait CATOBAR ou dont les performances STOL suffirait pour opérer depuis un PA. Le C130 ayant déjà été envisagé, on devrait pouvoir faire un avion assez performant. En fait ce ne serait pas forcement plus mal, une armée de l'air avec juste des avions de combat sera bien moins performante/polyvalente qu'une armée de l'air aussi équipée d'AWACS et de ravitailleurs. Pour les aéronavales, ça doit être la même chose.
  16. Le prix n'est pas forcément un problème, à la tonne transportée, ce sera probablement moins cher que l'A400M. D'ailleurs une solution à partir de l'A380 sera nettement plus grosse qu'un An124 ou qu'un C5. On se retrouve dans la catégorie de l'An225. Mais ça veut aussi dire qu'il faudra avoir des besoins suffisants (en missions stratégiques, un A380M serait l'équivalent de 6 A400M et si on a besoin de 4 avions pour justifier le développement, ça ferait l'équivalent de 24 A400M...) On obtient donc un programme majeur à plusieurs milliards qui demande une décision politique. Même sans financer une variante de l'A400M , il me parait nettement plus facile de financer une variante de la charge utile. Rien que pour le transport de Leclerc (on a quoi d'autre qui ne rentre pas dans un A400M ? ) il "suffit" de transporter séparément le châssis de sa tourelle. Avec une procédure bien rodée et une dizaine d'A400M, en 2 jours on devrait pouvoir déployer un petit détachement. Des C17 feraient gagner une journée (le temps de l'assemblage) mais un BPC ferait perdre 1 à 2 semaines. Je ne conteste pas l'intérêt du transport lourd, je relativise juste celui de plus gros que l'A400M. Un convoi d'A400M et d'A330MRTT pourrait livrer un grand nombre de VBCI (ou autre charge presque aussi lourde) à très grande distance. En plus au vu des besoins français (rarement un océan à traverser, il n'y a même pas 3 000 km entre Istres et Tombouctou) on n'a pas vraiment besoin d'un avion optimisé pour les trés grandes distances (c'est le principal avantage des C5 et An124, ils gardent une charge utile correcte à très grande distance) A mon avis, l'A400M est déjà redoutable comme avion stratégique. En plus du transport militaire, il y a donc des besoins pour du transport d'engins civils. Autant en matériel militaire, je ne vois que les Leclerc qu'on ne saurait pas transporter en A400M, mais si on rajoute les civils, ça change la donne.
  17. Si on prend l'A380, on passe aussi à 500 m€ l'unité. Une micro flotte, c'est un PA... je ne suis pas sûr que ça nous intéresse vraiment. On ne va même pas demander une étude de faisabilité. Et pour Airbus le marché est trop réduit (et au dépend de l'A400M) pour prolonger significativement la carrière de l'A380. Ensuite il faudra quand même répondre à la question de base, qu'est-ce qu'on veut faire avec un gros porteur ? J'ai l'impression que plus de 99% des missions du cargo stratégique pourraient être réalisées par des A400M.
  18. ARPA

    [Rafale]

    Il y a plus de détails la dessus? Et les ailes devaient se replier ou?
  19. ARPA

    La Composante Air belge

    Je crois en effet qu'il faut se limiter à ça. La Belgique a fait un appel d'offre pour s'équiper d'une aviation de combat qui devait être soutenue (pour la formation, les entraînements, les OPEX, la doctrine...) par l'aviation de combat du pays vendeur. La France se contente de répondre que la Belgique est un allié donc on propose la totale, une collaboration avec l'armée de l'air mais aussi avec l'aéronavale (qui est notre deuxième aviation de combat) et je pense qu'il ne faudrait pas longtemps pour qu'on propose aussi des ASMP/A. Maintenant la Belgique est libre de faire le choix qu'elle veut. C'est peut-être ça le problème, l'appel d'offre demandait une proposition unique par pays et répondant à toute une série de critère. C'était assez facile de comparer les 3 ou 4 offres, mais là on se retrouve avec une proposition qui ne rentre pas dans les cases et qui demande en plus de prendre une décision (et non juste de compter l'offre qui a le plus de points) La proposition française peut paraître ridicule vu qu'elle n'a jamais été proposé/appliqué, mais si la Belgique fait ce choix, ça pourrait très bien devenir crédible.
  20. Accessoirement, ça veut aussi dire qu'on commence à avoir des pièces d'occasion en nombre significatif (autres que les prototypes qui ont déjà commencé à être démonté) et qu'on peut donc réduire le coût d'exploitation.
  21. A mon avis le problème, c'est surtout le prix. D'ailleurs dans le dernier paragraphe, on lit : Un programme en trois volets, qui coûta selon certaines estimations la bagatelle de 18 milliards d’euros aux contribuables français sur une période presque trente ans. Bien entendu aucun appareil de ce genre n’a jamais été exporté. De là à dire qu’il s’agissait d’un caprice de star de la part de l’ALAT il n’y a qu’un pas… J'ai du mal à estimer le coût de développement d'un AWACS, mais pour 18 milliards d'Euros et le prix d'achat des 4 E3F, on aurait pu avoir un programme d'AWACS autonome (les Irakiens y sont quasiment arrivés à partir de radar français sur une cellule d'avions de ligne russe) avec probablement une petite série permettant de répondre aux besoins des 3 armées.
  22. C'est quoi le but ? Permettre à la marine d'opérer comme une grande sans l'aide de l'armée de l'air ou même du GAN ? Si on veut plus d'AWACS ou d'AEW, il suffit de les commander et avec le ravitaillement en vol, on arrivera bien à les faire opérer au dessus d'un BPC. Et 90% du temps on pourra s'en servir sur une zone plus utile qu'autour d'un BPC.
  23. En fait, on n'a pas vraiment un problème de capacité brute, on a plutôt un problème de capacité globale. En soit un AN124 ne fait "que" le travail de 4 A400M. Si on dispose d'assez d'A400M, on n'a pas vraiment besoin d'avion plus gros. On pourrait même calculer différemment, une heure de vol d'AN124 ne correspond qu'à 4 heures d'A400M. Si on a des A400M qui peuvent voler quatre fois plus que des vieux C5, ils seront aussi performant. En pratique c'est pour ça qu'on n'envisage même pas de développer un A380 militaire. On aurait un avion dont l'heure de vol correspond à 6 heures d'A400M et surtout un avion conçu pour voler 4000 heures par ans , soit presque 10 fois plus qu'un A400M. Un unique A380 pourrait représenter une capacité de transport équivalente à toute notre flotte prévisionnelle d'A400M (dont on est le plus gros client). Bon, objectivement, en remplaçant des C130/C160 et C135 par des A400M et A330MRTT, on devrait déjà avoir un gain capacitaire assez important. Le passage à un avion comme l'A380 nous demanderait probablement de modifier notre politique (avec par exemple la France qui se charge du transport aérien des troupes africaines) Quand on voit à quel point on peut modifier des A330 en Beluga XXL ou des 747 en LCF, (et ça a même été envisagé sur des 777) je doute fortement qu'on ne puisse pas transformer les A380 pour faire du transport lourd. On n'a même pas besoin d'optimiser la charge utile (on parle d'un avion qui peut décoller avec plus de 300 tonnes de charges et on se contentera de moins de 100 tonnes pour 99% des missions) ou l'autonomie (l'A380F était vendu pour 150 tonnes à 10 000 km, nos zones d'opérations vont rarement se trouver à plus 5 000 km) Et vu son chargement (l'équivalent de 2 à 10 chargements d'A400M) on peut même se permettre d'avoir une phase de chargement et déchargement assez longue vu qu'on ne verra (presque) jamais de missions nécessitants plusieurs rotation quotidiennes d'A380. L'A380 est tellement surdimensionné par rapport à nos besoins qu'on peut se permettre de le bricoler et dégrader très fortement ses performances pour avoir juste une petite amélioration qui suffira pour en faire un avion de transport stratégique. En plus si on se limite à du bricolage (comme les beluga, donc homologation rapide mais certificat de navigabilité assez restreint...) on arrive même à un coût de développement et de production cohérent avec une micro série de 4/5 exemplaires. Bon l'A380 est l'avion gros porteur par excellence pour les pays européens, donc on pense logiquement à lui pour du transport stratégique. Mais en pratique un A330, A340 ou A350 bien modifié serait suffisant pour transporter du char lourd (ou toute autre charge militaire qui ne pourrait pas être transporté dans un A400M) En fait j'ai même envie de dire qu'on peut tout transporter en A400M et qu'on n'a pas besoin de plus. Quand on voit que le peu qu'a coûté le "développement et la production en série" d'avions aussi imposant que les beluga et les 747 LCF, je pense que ce serait dans nos moyens. Bon si on se base sur l'A380, il faut quand même s'attendre à un avion au prix de l'A380 donc au moins un demi milliard par avions. On aurait peut-être les moyens de développer un "A380 beluga", mais on risque de bloquer sur le coût de production puis d'exploitation. Il y a quelques décennies l'armée de l'air avait "envisagé" de se passer de ses premiers jet gros porteur (DC8) car ils consommaient plus que tout le reste de l'avion de transport (les noratlas)
  24. On a aussi la possibilité de se passer d'AWACS. Le Rafale est peut-être très performant, mais on n'arrivera pas à lui faire embarquer 3 passagers (contrôleur aérien) et un radar énorme. La solution du gros radar en nacelles me parait avoir de gros défaut comme une couverture partielle et un manque de puissance. On change presque d’échelle entre un radar de Rafale et un d'AWACS, on veut une portée 2 à 4 fois plus importante et une couverture sur 360° plutôt que limité au secteur avant. Ensuite on va aussi vouloir utiliser le Rafale comme avion COD ? On peut avoir des soutes à la place des réservoirs de 2000L, mais pour le transport de passagers ça va rester compliqué. Même pour transporter des charges un peu lourde ou volumineuse, ça va être très compliqué. Et quand ce sera possible, ça va être très cher. Et je préfère ne pas envisager le Rafale SAR qui récupère un pilote éjecté avec sa crosse. Sinon, on peut se contenter de baser à terre les AWACS. Le PA va probablement être à 2 000 km de la base aérienne "la plus proche", mais ça ne fait que 3 heures de vols en E2D (et encore moins en E3F). Avec le ravitaillement en vol, il sera presque plus facile de faire une patrouille à 2 000 km du point de départ plutôt qu'au dessus du PA mais avec un aéronef capable d'opérer depuis un PA. En caricaturant, on a presque le même problème pour l'avion de transport. Vu les faibles capacités des hélicoptères ou même des V22 et des C2, ce serait plus performant d'utiliser un A400M qui parachuterait sa cargaison plutôt que d'apponter avec.
  25. Petit problème de math pour voir la complexité de la frappe. Pour empêcher de faire décoller les FAS, on va avoir besoin de détruire 20 objectifs et je suis optimiste si une piste de 2000m est considéré comme 4 objectifs différents s'il suffit de 500m de ligne droite pour décoller et que les objectifs "principaux" sont durcis contre une attaque conventionnelle et qu'on doit donc détruire toutes une série de petits objectifs pour rendre l'objectif principal inutilisable (cas du bunker qui devient 3 ou 4 entrées de bunker) et on veut être sur à 95% que tous les objectifs seront traités (sinon riposte nucléaire) et pour ce faire on a des missiles qui au vu de leur "fiabilité", "précision", taux d'interception... n'auront probablement que 80% de réussite. (Taux optimiste et assez proche de celui des SCALP sans opposition) On a donc besoin de combien de missiles ? Si tu trouves que 80 missiles, c'est à la portée de tout le monde, dis toi que les performances de nos SAMPT (ou nos chasseurs ou nos sous-marins... qui peuvent attaquer les vecteurs adverses) imposent probablement de compter sur un taux de réussite nettement plus réduit, qu'il est assez facile d'avoir une redondance qui impose plus de 20 explosions pour rester opérationnels. Surtout pour une destruction immédiate et durable de nos FAS, on ne doit plus être capable de décoller dans les minutes qui suivent le premier signe d'attaque, mais on ne doit pas non plus pouvoir riposter au bout de quelques heures. Et un pays capable d'organiser une telle frappe ne se contentera peut-être pas de 95% de réussite juste pour détruire nos FAS (sachant qu'il restera la FOST, les FANU et nos alliés). On risque de très vite dépasser la capacité d'un SSGN ou d'un "petit" déploiement. Si on s'amuse à complexifier le calcul avec des avions qui doivent décoller tous en même temps avec leur cible de programmée et qu'ils ont 30% de risques de devoir faire demi-tour au premier ravitaillement, on va devoir presque doubler les effectifs. Et on risque d'avoir l'effet pervers qu'une frappe devant détruire nos FAS risque de coûter tellement cher que l'attaquant n'aura pas de quoi se défendre face à une riposte conventionnelle. Ou alors il s'agira d'une frappe tellement massive qu'on pourrait légitimement riposter à coup de SNLE. En fait, même sans regarder le coût de l'opération, rien que de la planifier risque d'être trop complexe. Et on peut difficilement garantir une fiabilité de x% face à la défense adverse donc on risque de se sous estimer et prendre de la marge donc d'arriver à un nombre excessif de missiles. Si on veut être sur à 100% d'atteindre 100% de nos objectifs et être sûr de connaître 100% de nos objectifs, c'est infiniment plus complexe que d'avoir plus de 50% de chances de détruire 80 ou 90% d'une série nettement plus importante d'objectifs. En fait, il me parait nettement plus facile de détruire notre armée que notre dissuasion. C'est le principe de base des dissuasions nucléaires, elles sont tellement dangereuses qu'on ne peut pas se permettre de les attaquer et risquer une riposte même partielle. Ce n'est pas impossible de détruire nos FAS, mais ça reste quand même extrêmement compliqué. Surtout que l'ennemi ne sera jamais à l'abri d'une surprise.
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