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Tout ce qui a été posté par ARPA

  1. Accessoirement, ça veut aussi dire qu'on commence à avoir des pièces d'occasion en nombre significatif (autres que les prototypes qui ont déjà commencé à être démonté) et qu'on peut donc réduire le coût d'exploitation.
  2. A mon avis le problème, c'est surtout le prix. D'ailleurs dans le dernier paragraphe, on lit : Un programme en trois volets, qui coûta selon certaines estimations la bagatelle de 18 milliards d’euros aux contribuables français sur une période presque trente ans. Bien entendu aucun appareil de ce genre n’a jamais été exporté. De là à dire qu’il s’agissait d’un caprice de star de la part de l’ALAT il n’y a qu’un pas… J'ai du mal à estimer le coût de développement d'un AWACS, mais pour 18 milliards d'Euros et le prix d'achat des 4 E3F, on aurait pu avoir un programme d'AWACS autonome (les Irakiens y sont quasiment arrivés à partir de radar français sur une cellule d'avions de ligne russe) avec probablement une petite série permettant de répondre aux besoins des 3 armées.
  3. C'est quoi le but ? Permettre à la marine d'opérer comme une grande sans l'aide de l'armée de l'air ou même du GAN ? Si on veut plus d'AWACS ou d'AEW, il suffit de les commander et avec le ravitaillement en vol, on arrivera bien à les faire opérer au dessus d'un BPC. Et 90% du temps on pourra s'en servir sur une zone plus utile qu'autour d'un BPC.
  4. En fait, on n'a pas vraiment un problème de capacité brute, on a plutôt un problème de capacité globale. En soit un AN124 ne fait "que" le travail de 4 A400M. Si on dispose d'assez d'A400M, on n'a pas vraiment besoin d'avion plus gros. On pourrait même calculer différemment, une heure de vol d'AN124 ne correspond qu'à 4 heures d'A400M. Si on a des A400M qui peuvent voler quatre fois plus que des vieux C5, ils seront aussi performant. En pratique c'est pour ça qu'on n'envisage même pas de développer un A380 militaire. On aurait un avion dont l'heure de vol correspond à 6 heures d'A400M et surtout un avion conçu pour voler 4000 heures par ans , soit presque 10 fois plus qu'un A400M. Un unique A380 pourrait représenter une capacité de transport équivalente à toute notre flotte prévisionnelle d'A400M (dont on est le plus gros client). Bon, objectivement, en remplaçant des C130/C160 et C135 par des A400M et A330MRTT, on devrait déjà avoir un gain capacitaire assez important. Le passage à un avion comme l'A380 nous demanderait probablement de modifier notre politique (avec par exemple la France qui se charge du transport aérien des troupes africaines) Quand on voit à quel point on peut modifier des A330 en Beluga XXL ou des 747 en LCF, (et ça a même été envisagé sur des 777) je doute fortement qu'on ne puisse pas transformer les A380 pour faire du transport lourd. On n'a même pas besoin d'optimiser la charge utile (on parle d'un avion qui peut décoller avec plus de 300 tonnes de charges et on se contentera de moins de 100 tonnes pour 99% des missions) ou l'autonomie (l'A380F était vendu pour 150 tonnes à 10 000 km, nos zones d'opérations vont rarement se trouver à plus 5 000 km) Et vu son chargement (l'équivalent de 2 à 10 chargements d'A400M) on peut même se permettre d'avoir une phase de chargement et déchargement assez longue vu qu'on ne verra (presque) jamais de missions nécessitants plusieurs rotation quotidiennes d'A380. L'A380 est tellement surdimensionné par rapport à nos besoins qu'on peut se permettre de le bricoler et dégrader très fortement ses performances pour avoir juste une petite amélioration qui suffira pour en faire un avion de transport stratégique. En plus si on se limite à du bricolage (comme les beluga, donc homologation rapide mais certificat de navigabilité assez restreint...) on arrive même à un coût de développement et de production cohérent avec une micro série de 4/5 exemplaires. Bon l'A380 est l'avion gros porteur par excellence pour les pays européens, donc on pense logiquement à lui pour du transport stratégique. Mais en pratique un A330, A340 ou A350 bien modifié serait suffisant pour transporter du char lourd (ou toute autre charge militaire qui ne pourrait pas être transporté dans un A400M) En fait j'ai même envie de dire qu'on peut tout transporter en A400M et qu'on n'a pas besoin de plus. Quand on voit que le peu qu'a coûté le "développement et la production en série" d'avions aussi imposant que les beluga et les 747 LCF, je pense que ce serait dans nos moyens. Bon si on se base sur l'A380, il faut quand même s'attendre à un avion au prix de l'A380 donc au moins un demi milliard par avions. On aurait peut-être les moyens de développer un "A380 beluga", mais on risque de bloquer sur le coût de production puis d'exploitation. Il y a quelques décennies l'armée de l'air avait "envisagé" de se passer de ses premiers jet gros porteur (DC8) car ils consommaient plus que tout le reste de l'avion de transport (les noratlas)
  5. On a aussi la possibilité de se passer d'AWACS. Le Rafale est peut-être très performant, mais on n'arrivera pas à lui faire embarquer 3 passagers (contrôleur aérien) et un radar énorme. La solution du gros radar en nacelles me parait avoir de gros défaut comme une couverture partielle et un manque de puissance. On change presque d’échelle entre un radar de Rafale et un d'AWACS, on veut une portée 2 à 4 fois plus importante et une couverture sur 360° plutôt que limité au secteur avant. Ensuite on va aussi vouloir utiliser le Rafale comme avion COD ? On peut avoir des soutes à la place des réservoirs de 2000L, mais pour le transport de passagers ça va rester compliqué. Même pour transporter des charges un peu lourde ou volumineuse, ça va être très compliqué. Et quand ce sera possible, ça va être très cher. Et je préfère ne pas envisager le Rafale SAR qui récupère un pilote éjecté avec sa crosse. Sinon, on peut se contenter de baser à terre les AWACS. Le PA va probablement être à 2 000 km de la base aérienne "la plus proche", mais ça ne fait que 3 heures de vols en E2D (et encore moins en E3F). Avec le ravitaillement en vol, il sera presque plus facile de faire une patrouille à 2 000 km du point de départ plutôt qu'au dessus du PA mais avec un aéronef capable d'opérer depuis un PA. En caricaturant, on a presque le même problème pour l'avion de transport. Vu les faibles capacités des hélicoptères ou même des V22 et des C2, ce serait plus performant d'utiliser un A400M qui parachuterait sa cargaison plutôt que d'apponter avec.
  6. Petit problème de math pour voir la complexité de la frappe. Pour empêcher de faire décoller les FAS, on va avoir besoin de détruire 20 objectifs et je suis optimiste si une piste de 2000m est considéré comme 4 objectifs différents s'il suffit de 500m de ligne droite pour décoller et que les objectifs "principaux" sont durcis contre une attaque conventionnelle et qu'on doit donc détruire toutes une série de petits objectifs pour rendre l'objectif principal inutilisable (cas du bunker qui devient 3 ou 4 entrées de bunker) et on veut être sur à 95% que tous les objectifs seront traités (sinon riposte nucléaire) et pour ce faire on a des missiles qui au vu de leur "fiabilité", "précision", taux d'interception... n'auront probablement que 80% de réussite. (Taux optimiste et assez proche de celui des SCALP sans opposition) On a donc besoin de combien de missiles ? Si tu trouves que 80 missiles, c'est à la portée de tout le monde, dis toi que les performances de nos SAMPT (ou nos chasseurs ou nos sous-marins... qui peuvent attaquer les vecteurs adverses) imposent probablement de compter sur un taux de réussite nettement plus réduit, qu'il est assez facile d'avoir une redondance qui impose plus de 20 explosions pour rester opérationnels. Surtout pour une destruction immédiate et durable de nos FAS, on ne doit plus être capable de décoller dans les minutes qui suivent le premier signe d'attaque, mais on ne doit pas non plus pouvoir riposter au bout de quelques heures. Et un pays capable d'organiser une telle frappe ne se contentera peut-être pas de 95% de réussite juste pour détruire nos FAS (sachant qu'il restera la FOST, les FANU et nos alliés). On risque de très vite dépasser la capacité d'un SSGN ou d'un "petit" déploiement. Si on s'amuse à complexifier le calcul avec des avions qui doivent décoller tous en même temps avec leur cible de programmée et qu'ils ont 30% de risques de devoir faire demi-tour au premier ravitaillement, on va devoir presque doubler les effectifs. Et on risque d'avoir l'effet pervers qu'une frappe devant détruire nos FAS risque de coûter tellement cher que l'attaquant n'aura pas de quoi se défendre face à une riposte conventionnelle. Ou alors il s'agira d'une frappe tellement massive qu'on pourrait légitimement riposter à coup de SNLE. En fait, même sans regarder le coût de l'opération, rien que de la planifier risque d'être trop complexe. Et on peut difficilement garantir une fiabilité de x% face à la défense adverse donc on risque de se sous estimer et prendre de la marge donc d'arriver à un nombre excessif de missiles. Si on veut être sur à 100% d'atteindre 100% de nos objectifs et être sûr de connaître 100% de nos objectifs, c'est infiniment plus complexe que d'avoir plus de 50% de chances de détruire 80 ou 90% d'une série nettement plus importante d'objectifs. En fait, il me parait nettement plus facile de détruire notre armée que notre dissuasion. C'est le principe de base des dissuasions nucléaires, elles sont tellement dangereuses qu'on ne peut pas se permettre de les attaquer et risquer une riposte même partielle. Ce n'est pas impossible de détruire nos FAS, mais ça reste quand même extrêmement compliqué. Surtout que l'ennemi ne sera jamais à l'abri d'une surprise.
  7. Probablement, mais je doute que ce soit mieux qu'un E2. L'US3 se contentait de 6 passagers quand le C2 en emporte 28. Il aurait été trop "petit" pour être plus performant qu'un C2.
  8. Plus haut (donc meilleure portée), plus longtemps (surtout qu'il est plus facile à ravitailler en vol), plus vite (donc il peut aussi accompagner un raid de chasseurs) et sans une hélice énorme qui complique le travail du radar (déjà qu'on reproche l'usage de moteur à hélice plutôt que de réacteurs, je préfère ne pas imaginer les interactions sur un hélicoptère) c'est déjà une petite série d'arguments. Ensuite, ça n'a rien à voir avec la formule hélicoptère ou avions embarqué, mais on compare un E2 de 24 tonnes et un merlin ou un cougar de 10 tonnes, il ne faut pas s'étonner de trouver celui de 24 tonnes plus performant. Si on réfléchit avec un CH 47 ou un CH 53 à défaut d'un Mi 26 et qu'on les compare à un E1, on devrait pouvoir changer de point de vue. Maintenant s'il fallait trouver une plateforme idéale, un biréacteur de 30 tonnes (le "maximum" catapultable ?) serait probablement encore plus performant (si on prend les critères de mon premier paragraphe, on a avion à réaction > avion à hélice > hélicoptère) La plateforme V22 est aussi assez bien optimisée surtout qu'elle est plus moderne que le E2.
  9. Sérieusement, si vous n'avez pas envie de participer à ce fil, personne ne vous oblige à le faire. C'est hors sujet. C'est sur que transformer un aéroport civil en une base aérienne est compliqué, mais ce n'est pas le sujet. Transformer une base aérienne utilisée par 4/6 chasseurs en une base aérienne utilisée par 2 ou 3 fois plus de chasseurs est bien plus facile. Surtout si ça a été prévu à la conception de la base. Pour le Nimitz de ton exemple, c'est 4 jours. Et de toute façon, ça ne change rien à la problématique au contraire même. Moins nos capacités hors aéronavales sont importantes, plus on va apprécier le gain capacitaire d'un PA disponible pendant les IPER. J'ai bien ma petite idée et je doute fortement que ce soit juste parce qu'on n'a pas pu livrer les 10 SCALP en Jordanie. Surtout qu'on a bien effectué une mission logistique dans la région pour préparer la mission. Parce que plus c'est gros, plus c'est performant. Personne ne le conteste. Voir même qu'on préfère avoir un seul (donc 0 ou 1 suivant les périodes) quasi CVN US plutôt que 2 ou 3 PA moins performants. Si on réfléchit au niveau de la coalition, il est bien plus intéressant d'avoir un 11ème CVN que d'avoir les 26 et 27 ème porte-aéronefs. L'intérêt d'avoir un GAN tout le temps disponible est très relatif si on réfléchit au niveau d'une coalition US. Mais il s'agit de choix politique plus que militaire. On peut toujours changer d'orientation politique. Euh... déjà on a tiré 12 SCALP (dont 3 depuis une frégate) et avec des Rafale M on doit se contenter d'une configuration mono-SCALP. Les 4 Rafale M assurant la Frappe aurait du le faire 3 raid pour atteindre l'objectif. En pratique avec 16 Rafale, il aurait fallu tous les sortir pour en avoir 4 d'escorte et 12 larguant leurs SCALP simultanément. Je ne suis pas loin de croire qu'un PA léger isolé n'aurait pas pu assurer la mission. Mais on peut aussi imaginer qu'on aurait pu faire collaborer l'armée de l'air avec la marine (ce qui a été le cas, et même pire vu qu'on a aussi collaboré avec les alliés), donc l'aéronavale fournit les 4 chasseurs d'escorte et 4 Rafale équipés de SCALP pendant que l'armée de l'air envoie 4 Rafale avec 2 SCALP. Cela permet de diviser par plus que 2 le nombre de ravitailleurs nécessaires (4 chasseurs au lieu de 9, les E3F pouvant aussi être remplacé par des E2C...) Une frappe massive aurait aussi pu remplacer les 2000 par des Rafale bi-SCALP donc on serait passé à 25 SCALP en comptant les 3 des FREMM. Le porte-avions léger et son raid de 8 Rafale permettrait de doubler notre capacité de frappe. Déjà à l'époque "l'évidence" n'en était pas vraiment une. Le sistership aurait pu être commandé avant 89. En pratique aucun gouvernement n'a eu à annuler la commande du PA2, ils se sont contenter de ne pas le lancer. Attend toi à lire sur ce forum que c'est absurde, que ça n'a jamais pu être envisagé, que ce n'est pas opérationnel... Et évites de lire les retex de la guerre des malouines ou les plans de l'USNavy pour les grosses opérations, ça risquerait de te renforcer dans ton idée "absurde". Pour la prochaine fois, penses à afficher l'échelle. J'ai du mal à évaluer la taille du navire. Et rajoutes un hélicoptère et un E2C sur le pont au côté des Rafale, c'est plus représentatif d'une configuration opérationnelle. (et l'E2C est important si tu ne veux pas te limiter à un porte-Rafale qui pourrait très bien être STOBAR) Tu peut aussi ranger des avions sur les ascenseurs. C'est toujours de la place de plus (on garde le même nombre de Rafale, mais on rajoute l'E2C et l'hélicoptère) et ça permet de confirmer que les ascenseurs sont bien dimensionnés.
  10. Parce que c'est le minimum nécessaire pour assurer la mission qu'on leur confie ? Surtout que les BAP ont l'énorme avantage de pouvoir être ravitaillé par avions donc de pouvoir en quelques heures heures ou jours voir leurs effectifs augmenter significativement pour s'adapter à la situation. (ce qui ne sera pas le cas d'un PA tant qu'on arrivera pas à faire navaliser un avion de transport performant) Et accessoirement pour une force aérienne qui doit se contenter de 180 avions, ça va être dur de faire 4 ou 5 détachements quasi permanent de 24 ou 36 avions. L'armée de l'air fait avec ses bases aériennes un peu comme la marine avec ses BPC, des plateformes sous-utilisées qui pourront être renforcée en cas de besoin. Est-ce qu'il serait possible de faire la même chose avec une flotte de PA ? Techniquement, je ne vois pas ce que ça change. C'est sur qu'un PA avec 10 fois moins de personnel aéro qu'un Nimitz va assurer beaucoup moins de sorties par jour qu'un Nimitz, mais pour la France ça reste significatif. En caricaturant, pour une frappe sur la Syrie, on a eu besoin de 50% de nos ravitailleurs pour 9 chasseurs. Cela pourrait vouloir dire qu'on est limité à 18 sorties de chasseurs par jours. 10% d'un Nimitz, ça nous permettrait déjà de doubler nos raids quotidiens. Pour la France, on compare quand même avec 0 PA performants pendant les IPER. D'ailleurs le choix d'un PA unique pourrait être un véritable choix. A budget constant, on préfère peut-être avoir un seul PA qui se rapprochera d'un CVN US que d'en avoir 2 moins performant. Quand je vois le coût de la modernisation du CdG, qu'on refuse toutes études sérieuses de PA légers et qu'on n'a pas souhaité conserver le Foch pour la première IPER, j'ai vraiment l'impression que le "problème" de l'unique PA absent pendant les IPER ou en cas d'accident n'en est pas vraiment un.
  11. Étude de 97. Remplace flotte unique de superhornet ou Rafale par une flotte mixte de F14, A6, F18C/D... il y a eu quelques progrès depuis. En plus le PA léger devait probablement être STOVL. Et pour finir, c'est une étude américaine, on n'envisage pas de ne pas avoir de PA par manque de budget. En fait si on voulait rester à capacités équivalente, un PA à 16 avions serait largement suffisant. Les aviations terrestres ont vu leur effectifs fondre, mais pour les aéronavales c'est presque le contraire. On arrive à lire qu'avec moins de XX avions, on ne peut rien faire pourtant beaucoup d'armée de l'air en ont moins et les détachements en OPEX se contentent souvent de moins de 10 avions.
  12. Sujet intéressant, mais très complexe. Déjà il faut se rappeler que la France a des alliés et surtout que l'aéronavale n'est pas notre seul outil (on a pu faire une mission de bombardement sans PA avec l'AdA et des frégates) Cela veut dire qu'on peut ponctuellement se passer d'un PA2, mais aussi que si le PA ne peut pas faire toutes les missions ce n'est pas bien grave vu qu'il ne doit pas assurer une mission, mais contribuer à sa réussite. Pour le dernier raid sur la Syrie, une capacité limité d'opérer 4 Rafale en configuration légère serait suffisante pour remplacer les 4 mirage 2000-5F donc permettre à nombre de ravitailleur constant de passer de 5 à 9 bombardiers pour l'armée de l'air. C'est un "détail", mais ça veut dire qu'on n'a pas à sacrifier notre PA lourd pour 2 PA léger, l'absence de permanence n'est pas un vrai problème, mais qu'on peut aussi parfaitement se contenter de PA léger et une faiblesse dans certains domaines ne serait pas vrai problème. Ensuite on parle de porte-avions léger ou de porte-(avions légers) ? Avec les Clemenceau, on avait un porte-(avions légers) qui était plus gros que les PA anglais qui étaient eux capables d'opérer des avions beaucoup plus lourds que ceux des Clemenceau. C'était un choix cohérent en 1962, mais cela a aussi impliqué que notre aéronavale a du se contenter d'avions beaucoup moins performants que ceux de l'USNavy ou de la RN (pour les chasseurs, on a du se contenter de F8 alors qu'ils avaient des F4). Pour un futur PA destiné à être le navire amiral pour plus de 40 ans, ça me parait joueur de le limiter au "petit" Rafale (et de risquer de se priver des futurs drones, chasseurs "lourd", avions de mission...) C'est un point de vue personnel, mais je pense qu'il faut envisager d'emporter le plus gros possible. Prévoir une (au moins) catapulte un peu trop longue qui "fatiguera" moins les avions et un ascenseur biplace (qui peut devenir monoplace pour un gros modèle) c'est se donner la possibilité de faire évoluer le parc embarqué. Les américains se sont posé la question du C130 comme avion embarqué, on peut s'attendre à des avions particulièrement gros en avion "de mission". Je ne suis pas forcément contre un porte-avions léger à condition qu'il s'agisse d'un porte-(avions lourds) légers. Vu le peu d'économie qu'apportent les productions en (petite) série dans le domaine naval et les spécificités d'un porte-avions, il est probablement plus sain de partir d'une feuille blanche que d'un navire qui serait trop haut, trop court, trop lent, avec pas assez de réserves de carburant... On ne prend pas une base de camion pour faire une formule 1. Si on réfléchit à l'export... un pays potentiellement client devrait d'abord vouloir des SNA, des frégates avec MdCN et des avions ravitailleurs avant de réfléchir au PA. Ou alors, on vise le marché "OTAN" avec un pays qui va s'équiper d'un navire "logistique" qui pourrait compléter un GAN de la coalition pour contribuer aux frappes. Le Canada ou l'Australie pourraient faire ce choix (plutôt qu'une flotte d'avions logistique permettant difficilement d'amener 4 chasseurs sur la zone de conflit) mais j'ai du mal à y croire. En pratique si des PA ont déjà équipés beaucoup de marine, c'est surtout qu'après guerre il y a eu beaucoup de PA de disponibles et il s'agissait de navires à bas coût, plus proche du standard "civil" des BPC que du PAN CdG. Même si les américains peuvent espérer une popularisation du porte-avions avec les F35B, j'ai de gros doutes. J'ai vraiment du mal à concevoir un PA export vu que le PA n'est qu'une petite partie du GAN et que le montant de l'escorte va rester dissuasive. On parle de la succession du CdG, donc de remplacer notre navire amiral. On ne peut pas demander un navire "logistique" sans un système d'arme décent et sans un état major important (qu'il faut aussi pouvoir protéger). Techniquement, ce n'est pas lié au statut de porte-avions, mais c'est lié au statut de navire amiral. Donc à moins de s'équiper d'un croiseur qui servirait de navire amiral, il faut s'attendre à avoir un PA nettement plus militaire qu'un BPC d'une taille presque équivalente. C'est un détail, mais rien que la présence quasi permanente de l'état major risque d'imposer une survivabilité probablement plus importante que celle du groupe aérien (de bons pilotes, c'est presque plus cher et long à former que des avions, mais un bon état major c'est encore plus cher) Techniquement si on souhaite opérer principalement dans une mer fermée (la méditerranée par exemple) ou relativement calme et qu'on utilise les derniers systèmes de stabilisations (comme le CdG en plus moderne) on doit pouvoir se contenter d'un navire assez petit. J'ai envie de dire que ce n'est pas cette contrainte qui va nous limiter le plus. Concernant le nombre d'avions embarqués, il faut compter la place disponible sur le pont ou dans les hangar, mais ça ne suffit pas. Si on trouve le moyen d'équiper le Rafale d'ailes repliables pour qu'il se contente d'une envergure de 6m, ça ne sera pas suffisant pour faire du CdG un porte-avions capable d'embarquer 40 Rafale. Il faut aussi avoir le personnel et des réserves de carburants et de munitions suffisantes. C'est bien beau de faire des schéma pour expliquer qu'on peut mettre 30 avions sur une barque très légère, mais ce n'est pas opérationnel si on ne dispose pas de réserves de carburant suffisantes. Toujours concernant le nombre d'avions, il faut aussi un certain minimum suivant la/les missions qu'on veut effectuer. Rien que se fixer pour objectif d'être capable de maintenir en l'air une patrouille air-air de 2 avions pendant plusieurs jours, c'est très exigeant. Mais ce n'est pas forcement le but, les frégate AA peuvent suffire pour maintenir une bulle de protection. La c'est une donnée politique, est-ce qu'on veut un PA vraiment "autonome" ou on peut se contenter d'un PA qui ne pourra que compléter la coalition. En pratique plus on peut embarquer d'avions, plus on a d'options. Un PA avec 32 avions sera plus que 2 fois plus performant qu'un PA avec 16 avions. Mais il faut aussi se souvenir que le nombre d'avions embarqués restera souvent un "détail", on parle d'un porte-avions et non d'un transport d'avions donc ce qui compte c'est le nombre de missions et d'heures de vols qu'on peut assurer depuis le PA. Le critère important, bien plus que la taille du pont (donc de la pontée maximale qui permet de fantasmer avec un raid massif comme on en a jamais fait) ce sera le nombre de "mécaniciens" embarqués. Un PA qui change de groupe aérien pour s'équiper d'un avion plus facile à maintenir et qui consomme moins peut voir sa capacité plus que doubler. Concernant la propulsion nucléaire, j'ai envie de dire que vu qu'on parle d'un PA (même léger) qui va servir comme navire amiral et avec un parc aérien significatif, on va dans tous les cas le protéger très sérieusement et éviter de faire des escales un peu n'importe ou. Les contraintes du nucléaire (moins d'escales autorisés, besoin de protéger le navire...) risquent d'être négligeables. Je dirais même qu'on va déployer très souvent nos 2 (ou au mieux 3) PA donc une propulsion nucléaire qui consomme autant à quai qu'en mer risque d'être assez rentable. La seule véritable contrainte du nucléaire va être qu'on n'a pas le choix du réacteur adapté. On va donc se contenter de choisir le nombre de K15 et éventuellement de le(s) compléter par un moteur classique pour avoir plus de puissance pour les accélérations. Vu que le nucléaire permet de réduire la masse du navire et la taille du ravitailleur, c'est à mon avis presque indispensable pour un PA "léger". Pour le nombre d'avions, vu que ce n'est pas taille du hangar ou la surface du pont qui coûte le plus cher (c'est quasiment du vide) il me parait cohérent d'avoir un porte-avions éventuellement optimisé (taille des réserves de munitions/carburant) pour un groupe aérien "modeste" (rien qu'une douzaine de chasseurs, c'est beaucoup par rapport à une BAP de l'AdA) mais avec des hangars et un pont d'envol plus grand pour pouvoir en cas de besoin augmenter ses effectifs à la condition de se faire ravitailler très souvent et d'augmenter le nombre de passagers par chambres. Actuellement, on n'envisage pas de déployer 2 GAN en grande partie parce que le budget de la marine ne permet pas d'avoir de quoi remplir 2 PA pendant une crise. Et ce ne serait pas cohérent d'avoir une flotte d'avions embarqués optimisée pour une capacité qu'on peut difficilement attendre (déjà qu'on râle pour notre PA souvent à quai, on aura rarement tous nos PA d'opérationnels, probablement moins de 50% du temps pour 2 PA) Les anglais étaient arrivé à corriger ce problème avec les harrier de la RAF qui pouvaient opérer depuis des PA. Si on développe des système d'appontage automatique, il est possible que l'AdA décide de s'équiper d'avions (ou de drones) capables d'opérer depuis un PA. En soit si on arrive à exclure la particularité de l'appontage, je présume qu'il sera plus facile de déployer de l'armée de l'air sur un PA que sur une base avancée aux conditions très rustiques. Concernant la taille de l'équipage (qui participe à la définition de la taille du navire) on peut la réduire significativement avec l'automatisation. Même si on considère qu'il faut ajouter l'équivalent de l'équipage d'une FREMM pour gérer le système d'arme, de celui d'un SNA pour gérer le réacteur nucléaire et de celui d'un BPC pour gérer un gros navire et ses passagers, on arrive à diviser presque par 2 l'équipage du CdG. Mais vu que le PA va toujours devoir transporter le personnel aéronautique et l'état major (qui pourrait être déporté, mais ça risque de coûter encore plus en location de bande passante satellitaire) la réduction d'effectifs risque de ne pas être très significative. Il me parait dur de faire un navire vraiment performant plus petit que le CdG. Ou alors, il faut vraiment faire un PA léger qui sera incapable de nous servir de navire amiral. Ce serait "relativement" crédible pour un PA "auxiliaire" qui servirait de complément au PA principal (voir de navire école) , mais c'est hors sujet pour une gamme de navire succédant au CdG.
  13. ARPA

    La Composante Air belge

    Ça dépend, il y a un mode appontage automatique? C'est un détail, mais quand on saura faire apponter des drones, on pourra utiliser des pilotes terrestres sur un PA.
  14. ARPA

    Mirage 2000

    Le Rafale devait initialement entrer en service en 96 alors que le 2000D n'est entré en service qu'en 93. 3 ans d'écart juste en pleine période de "fin de l'histoire" après la fin de la guerre froide, ce n'était pas très long. A moins qu'on ait vraiment eu un problème technique (et non financier avec la fin de la guerre froide) qui ait imposé ces retards, j'ai l'impression qu'on a décidé (pour raison politique/financière) de repousser le Rafale puis qu'on s'est rendu compte que ça allait poser des problèmes militaires et qu'on s'est donc décidé à commander en urgence des 2000D. Mais vu que les dates qu'on trouve "facilement" sont approximatives voire contradictoires, je me demande même si ce n'est pas qu'on a décidé de commander des 2000D puis que par manque de budget (en partie consommé par les 2000D) on a repoussé le Rafale de presque 10 ans.
  15. ARPA

    La Composante Air belge

    Je l'avais ouvert il y a quelques années : Ce serait à étudier de façon plus approfondie, mais les conséquences pourraient être assez surprenante (comme un rythme de production "intensif" comme le Gripen qui fait qu'en 2005 après la livraison du 180eme Rafale, on arrête la production, ou qu'en 2018 on se retrouve avec un avion qui approche le milliers d'exemplaires) Ou alors juste pour proposer un avion qui n'existe pas en version biplace comme le F35 ?
  16. ARPA

    Mirage 2000

    C'est vrai que ça évite les HS. Pour poursuivre la conversation, le 2000D a été lancé quand exactement ? Parce que j'ai l'impression que c'est à quelques mois près en même temps que l'annonce du premier retard du Rafale.
  17. ARPA

    La Composante Air belge

    C'est une excuse. En apparence le Gripen n'a pas été concernés par la chute du mur. On a décidé de commander des 2000D (et payer des modernisations à mi-vie pour les-5f) plutôt que de s'équiper de Rafale conformément aux prévisions. C'est bien plus un choix qu'un problème de budget.
  18. ARPA

    La Composante Air belge

    J'aime bien le dire, mais il faut quand même reconnaître que le Rafale F2 est arrivé en 2006 plutôt que 1996... Rafale international a des excuses, mais quand même.
  19. ARPA

    [Russie] Mil Mi-26

    Sujet politique. Les relations politique entre les 2 pays sont assez variable, personnellement je ne baserais pas un programme majeur sur l'espoir de bonnes relations politique entre la France et l'Algérie.
  20. Oui, mais si ça repousse la signature donc le lancement de la production de 6 mois, c'est un détail qui peut coûter cher. La troisième commande de Rafale risque d'être encore repoussée.
  21. ARPA

    Avion de combat Franco Allemand

    Pour rappel, théoriquement une opération de l'OTAN n'implique pas systématiquement les USA. Chaque pays est libre de participer ou non. Bon, en pratique s'il n'y a pas les USA, on perd quasiment 90% de nos moyens donc on renonce à l'opération. Et si les USA participent, ils représentent souvent (toujours? ) la majorité des forces impliquées donc il s'agit d'une opération américaine sous couvert de l'OTAN. Mais cet état de fait est dû à la faiblesse des moyens européens bien plus qu'à un traité.
  22. ARPA

    Avion de combat Franco Allemand

    Les soldats de la CED devaient être commandés par un général américain. Le refus de la CED a permis de recréer l'armée allemande et je ne vois pas le vide que les USA ont comblé. Ce n'est pas parce qu'un projet a un nom attractif qu'il l'est vraiment.
  23. Tu as plus de détails? Parce que si tu avais lu mon commentaire je le dis. D'ailleurs tu parles de quoi? Sur l'A380, il y a 2 ponts qui coupent l'avion en 3.
  24. ARPA

    [Russie] Mil Mi-26

    On parle d'un hélicoptère ancien, aux cellules plus ou moins mal conservés (dans l'hypothèse ou on récupère des Mi26 ukrainiens) donc on n'est pas à l'abri de mauvaise surprises comme la découverte d'une fragilité structurelle qui imposerait de changer une pièce imprévue. Le Mi26 étant très différent de ce qu'on a, on risque aussi d'avoir de mauvaises "surprises" entraînant de gros surcoût (rien qu'un besoin pour des hangars plus grand et haut que ceux qu'on utilise actuellement) Le Mi26 est probablement un très bon hélicoptère, probablement adapté à nos besoins, mais il s'agirait de matériel d'occasion et d'un matériel très différent des autres. Rien que de dire qu'il coûte trois ou quatre fois plus cher à l'heure de vol qu'un NH90 va choquer (même si à la tonne transporté, ce serait très raisonnable) et on dira que la flotte d'une dizaine de Mi26 coûte aussi cher que la flotte bien plus nombreuse de NH90. Quand à une collaboration militaire avec les pays actuellement usagers du Mi26, je n'y crois pas du tout. Il n'y a qu'avec l'Inde que ça pourrait éventuellement être envisagé.
  25. Quand on parle d'une version ou d'un avion qui n'existe pas, il est plus honnête d'utiliser du conditionnel. Bon c'est vrai que ce n'est pas dans les habitudes du forum, on trouve beaucoup de certitudes sur ce qui n'existe pas encore.
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