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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. Bon, ben comme c'était un peu prévisible, Warner Bros l'a annoncé: tous leurs films de 2021 seront principalement diffusés en streaming sur HBO Max, non dispo hors USA, donc à la merci de divers accords commerciaux et/ou de ceux qui jouent avec un VPN. La diffusion en salle sera un luxe complémentaire réalisé dans la mesure du possible, mais ce sera entièrement aligné sur la priorité au streaming (date, timing entre pays...). 

    Donc ce sera le mode de diffusion pour Dune, Matrix 4, Suicide Squad 2, Godzilla vs Kong, Mortal Kombat.... 17 films à budgets conséquents, dont quelques très gros morceaux. Et pas de VOD: streaming sans supplément semble le mode de diffusion choisi, essentiellement pour booster la croissance du service de manière à le rendre un peu compétitif dans un conflit qui a déjà vu 2 leaders s'affirmer très nettement, et tous les autres opérateurs être plus ou moins dans la poussière. Avec les coûts qui s'accumulent, le poids de la dette de tous ces groupes, et la couverture limitée de HBO Max, Warner n'a d'autre choix que d'utiliser l'effet pub que de tels blockbusters peuvent procurer (et dont il n'est pas sûr que d'autres du même "gabarit" pourront être tournés avant longtemps) pour essayer de rester dans la course et de développer une couverture mondiale pour leur streaming (très cher, mais mieux que des accords avec des diffuseurs locaux, qui peuvent prendre autant, voire plus que des réseaux de salles). 

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  2. 7 hours ago, elannion said:

    Et en quoi être un seigneur sur des ruines en cendres constitue pour eux un avenir souhaitable ? Ils se doutent bien qu'ils ne peuvent pas accumuler ad vitan eternam les casseroles ? Ils ne sont pas déconnectés de la réalité à ce point ?

    Et vu les montagnes de dette il va falloir passer à la caisse et la crise du Covid a considérablement accéléré la chose; . .

     

    Il ne faut pas se faire d'illusions sur les mentalités de dirigeants: on disait de Catherine de Médicis au coeur des guerres de religion qu'elle était prête à céder la moitié du royaume pourvu qu'elle et ses fils puissent régner sur le reste.. Exagération peut-être, mais aussi une illustration de ce qui compte pour beaucoup des gens qui parviennent à ces niveaux de gouvernance où non seulement la réalité de l'activité concrète/productive devient une abstraction (un levier ou de la chair à canon pour plus de pouvoir/avantage, ou une autre carrière ailleurs, un moyen de dégommer les concurrents en interne et jouer la guéguerre pour le top job, une plate-forme pour promouvoir d'autres trucs...), mais en plus le niveau de détachement vis-à-vis de ses impératifs devient plus grand au profit, précisément, du "grand jeu" joué par ces participants, qu'elle qu'en soit la nature pour chacun d'eux. Dans un autre domaine, c'est pas un hasard si Boeing s'est mis à merder quand sa direction au sommet a perdu sa culture d'ingénieurs au profit d'une de financiers, et a, pour accentuer le trait, déménagé sa direction de Seattle (technocentre) à Chicago (finance, juridique, relations gouvernementales). 
    Tout est fait pour que ces gens soient détachés/déresponsabilisés de l'activité et des intérêts de plus long terme de la boîte: des actionnaires souvent impuissants de par la taille de la boîte (atomisation, monopolisation du pouvoir par un nombre réduit de gros actionnaires jouant plus le jeu du "coup" et du court terme, essayant de pressurer le plus possible sans attendre), des golden parachutes souvent peu conditionnels, une longévité moyenne au top d'une même boîte généralement assez courte, peu de répercussions personnelles dans la suite de la carrière si les choses prennent un tour contestable.... Il y a plus d'incitations à se faire mousser dans le court terme et à mettre en scène son temps de fonction pour favoriser carrière/statut, qu'à jouer le "long game" fait pour l'intérêt de la boîte et de ceux qui placent dedans pour longtemps. 

    Ajoute les déformations de mentalités et impératifs qui peuvent sévir dans tout ou partie d'une société ou d'une profession (ici le vaste ensemble arbitrairement appelé "wokisme", ses variations et degrés, sa façon de s'imposer et de faire taire toute opinion concurrente, même si elle est majoritaire), comme une zeitgeist, qui peut être particulièrement dominante dans la portion CSP+, et à l'arrivée, tu as un cocktail de conditions rendant de telles boîtes au final assez peu réactives, avec des décideurs plus focalisés sur leurs lubies, convictions, égos, intérêts et guéguerres/apaisements de court terme, le tout souvent sous l'impératif hyper-exagéré de gestionnaires de relations publiques trop sensibles et enclins à booster l'importance de leur domaine.

    Et il faut un effondrement majeur qui les touche personnellement pour que quelque chose change: apparemment, COVID n'a même pas réussi à complètement faire cela pour la production audiovisuelle Disney. Y'avait suffisamment de dizaines de milliers d'employés à bazarder, de réorientations à faire (streaming in, salles de ciné out comme priorité), de productions à slasher sans regarder le détail et de boucs émissaires à sacrifier publiquement (semi sacrifice de Bob Iger en tant qu'entité exécutive décidante), pour éviter d'avoir à regarder vraiment profondément dans les processus de décision de production.

    Peut-être jugent-ils qu'il vaut mieux autoriser 2 "maisons" de SW à exister au sein de Lucasfilm que se payer les risques associés à la purge nécessaire pour remettre la boîte d'aplomb. Peut-être est-ce un calcul visant à laisser la "maison KK" se ridiculiser avec quelques productions pourries (même si très coûteuses) pour mieux s'en débarrasser ensuite sans avoir à risquer ce que KK semble capable de faire comme dégâts à Disney; au final, elle a peut-être quelque chose d'aussi con que des photos ou emails compromettants de Iger/Chapek et d'autres (j'emploie plus ça comme illustration "parlante" que comme hypothèse concrète), ou des preuves d'un truc genre metoo contre eux, ou suffisamment de poids dans le parti démocrate et les médias pour pouvoir produire un scandale dangereux, soit pour la boîte, soit, plus certainement, pour ses hauts échelons (et la position, le statut, les perspectives de tout ou partie de leurs membres). 

    Une chose dont je suis sûr, c'est qu'il ne parviennent pas à penser en terme de SW comme franchise constituant un tout... Ou n'ont réellement d'intérêt pour, ou de connaissance, des contenus qu'ils produisent. le niveau de détachement, à de multiples égards et pour de multiples raisons, est trop grand. Je me référerais d'ailleurs pour illustrer cela à la place qu'a prise Iger dans la production de l'épisode IX: suite au fiasco de Last Jedi et de ses suites, le PDG qui se mêle directement de la production d'un film comme s'il était un directeur créatif est déjà à noter. Mais la version du film qu'il favorisait, paraît-il, était la 2ème pire après celle de KK. Et les compromis qu'il préférait avec d'autres versions ne semblaient pas venir... D'un professionnel (ou d'un gars qui connaissait ou aimait SW). Mais sa voix était incontournable, évidemment. 

     

    6 hours ago, elannion said:

     

    Et ça reste amusant de voir comment le personnage dAsokha est maintenant unanimement appréciée alors qu'à son apparition dans la première saison de Clone Wars elle état fortement décriée ^^

    Comme quoi ^^

    Correction de trajectoire, développement "organique", temps long... 

    Ceci dit, je ne croyais pas que sa "coiffe" (ses tifs?) pouvai (ent?) bien passer de l'animation au live action.... Et l'épisode m'a confirmé dans cette opinion :laugh:. Franchement, c'est censé être quoi, ce truc sur un plan concret? De la chair? Un genre de kératine? Un couvre-chef venu de l'ancienne Egypte? Un parasite extra-terrestre vivant en symbiose avec son hôte? Des cheveux qui ont été salement reteints et assemblés par une dose de gel non chrétienne ou jedi? 

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  3. 7 hours ago, Desty-N said:


    KK (je crois que je vais garder l'abréviation, la sonorité lui va bien :happy:) dispose sans doute encore d'un capital politique et d'une certaine habileté manœuvrière, mais depuis les résultats "discutables" de la dernière trilogie son crédit doit se trouver quelque peu entamé.

     

    Ne crois pas nécessairement que la pure logique commerciale, de court ou "long" terme, s'applique: à ce niveau, il s'agit de beaucoup de politique interne, voire de politique tout court: virer une femme (et une tête d'affiche d'Hollywood depuis plusieurs décennies), crois-le ou non, aurait des conséquences que même Bob Chapek (le nouveau PDG) et son cost cutting au marteau pilon ne voudrait pas forcément voir. Elle était sur le départ et complètement mise sur la touche avant COVID, et depuis, sa situation semble avoir changé. Et s'il faut concéder le coût d'une ou plusieurs série à haut budget, à succès ou non, pour éviter la merde qu'une épuration de Lucasfilm pourrait amener (avec quelqu'un de si connecté que KK à son sommet, qui a apparemment annoncé qu'elle cramerait tout sur son passage si on le lui cédait pas des trucs: elle a peut-être des infos compromettantes ou quelque chose du genre, ou son entregent politique lui donne accès à d'autres possibilités), il est fort possible que la nouvelle situation de Disney (et sans doute aussi de Bob Iger, ex-PDG et toujours Chairman, personnellement) s'accommode d'un tel arrangement et, du coup, maintienne pour encore longtemps la semi-guerre civile à l'intérieur de Lucasfilm, divisé en "deux maisons", voire laisse de la latitude à KK pour qu'elle foute sa merde partout. Illogique? Oui, mais il suffit de regarder comment Hollywood foire très régulièrement, sinon souvent, d'énormes projets très risqués en les décidant et les conduisant par comités pléthoriques (voire plusieurs comités pléthoriques se tirant dans les pattes), fourrés de "producteurs" qui n'ont rien à faire là mais qu'il faut écouter et mettre dans les crédits, parce que sinon.... 

    Donc aussi compromise que soit la situation de tels personnages, et aussi indubitable qu'ait été la démonstration de leur incompétence et de leurs mauvais choix, quand on parle de gens à ce niveau, il est plutôt clair que l'échec n'est en aucun cas un handicap. Et tant pis pour les résultats commerciaux: les seigneurs féodaux ne s'embarrassent pas de tels détails dans leurs guéguerres de domaines. 

     

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  4. Le problème est qu'ils ont encore K Kennedy dans les pattes, et que la crise de Disney due au COVID semble lui avoir beaucoup profité dans la sauce politique interne de la boîte, si bien que la série SW qu'elle chapeaute (avec pour l'instant Brie Larsson en tête d'affiche) semble encore devoir être produite (avec la scénariste militante woke qu'il faut), de même qu'une autre série très "politique" (avec le paravent inattaquable "BLM" qui produirait des ennuis si le projet tombait à l'eau) sous son égide comme patronne de Lucasfilm, et apparemment pas mal d'input pour la suite, notamment dans la série Obiwan Kennobi qui sera, apparemment, très "female centric" (= identity politics). 

    Donc même si Favreau/Filoni/Lucas arrivent à produire des trucs à eux, l'univers streaming de SW risque d'être.... Teinté. Et d'avoir par là un effet sur la fanbase, et par là sur le versant production. 

     

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  5. 2 hours ago, Patrick said:

     

     

    ...Il est malheureux que cet autre médium populaire hyper-mercantiliste qu'est le jeu vidéo ne puisse connaître un tel développement... Quoique les catastrophes que sont les lancements des dernières consoles va peut-être réserver de bonnes surprises à ce propos. :laugh:

    Pour le jeu vidéo, on oublie déjà (moment d'employer la formule "un temps que les moins de 20 ans"...) que, avec une timeline différente (beaucoup plus compressée/accélérée), c'est un secteur qui a connu un développement comparable à ce qui est en train de se passer pour le cinoche: à quand remonte la dernière fois que quelqu'un ici est allé dans une salle d'arcades? Qui sait où, dans leur ville (si et seulement si c'est une grande ville), se trouvent les quelques-unes qui restent? A quand remonte la dernière fois qu'il y a eu un jeu en salle d'arcades qui était soit meilleur que ce qu'on trouve sur console/ordi, soit inexistant sur console/ordi et juste réservé aux arcades? Réponse aux questions 1 et 3: les années 90. Et plutôt le début/milieu que la fin. 

    Les arcades ont été confrontées à ce qui frappe les salles de ciné maintenant. Fin années 90, il y avait un vague espoir, avec l'explosion sans cesse croissante du nombre de multiplexes et "grosses" salles (et la quasi extinction des petites salles, des cinoches à une ou deux salles, des indépendants, des cinoches de quartier -ceux qui survivaient encore), de voir ces deux activités se concentrer dans des gros centres de loisirs audiovisuels/tech (avec du coup plus de commerces afférants, faisant du tout des centres commerciaux spécialisés). Ca n'a même pas survécu au stade des analyses propectives pour un tel marché, à part quelques tentatives ici et là. 

    Du coup, j'ai des doutes pour la survie à grande échelle des salles de ciné en tant que portion majeure de l'équation commerciale des films/productions audiovisuelles, en tant que rouage essentiel/dominant de leur rentabilisation, étape inévitable de leur cycle de vie commercial. Un marché, peut-être réellement conséquent, pour un mode de visionnage type cinéphile (donc pas concentré que sur les sorties de nouveautés), a une vraie chance de se développer à une certaine échelle, comptant sur une clientèle importante d'abonnés du grand écran, de fan-clubs et afficionados d'un genre ou d'un autre, d'une série ou d'un film (pouvant se voir en cycles, en WE spéciaux....), et un volant suffisant de spectateurs plus occasionnels.

    Après tout, contrairement aux arcades dont le bénéfice marginal (en termes de consommation/plaisir) était très réduit (à part quelques quasi simulateurs parfois vraiment prenants), le cinoche offre une expérience pas/peu reproductible à domicile, même en visionnage collectif: l'approbation et l'enthousiasme de la foule, le sentiment de "passer une soirée dehors" qui accroît l'impression d'avoir fait quelque chose (toujours mieux que rester en calbut devant un écran), l'effet profond de participer à un collectif, les impressions que cela donne (diminue les défauts d'un film, accroît les qualités, sentiment d'appartenance)... Sont des effets bien réels et mesurés, sur lesquels le marketing compte beaucoup. La question de leur valeur monétaire et psychologique pour la masse des consommateurs reste, elle, à évaluer. S'il faut aussi comparer au secteur des concerts de musique ces 2 dernières décennies, on a encore là un indice que c'est pas forcément un avenir folichon pour les opérateurs actuels du secteur. De toute façon, le tronçonnage sera sanglant. 

     

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  6. 1 hour ago, rogue0 said:

     

    Je cite ici, ça source pas mal ce que dit @Tancrède (notamment, Warners a décidé de la sortie en streaming sans consulter les cinoches, en pariant qu'ils soient trop affaiblis pour faire des représailles).

    Malgré les cris et indignations, les cinoches n'ont plus vraiment les moyens de faire peur aux studios depuis juin; c'était déjà alors un secret de Polichinelle vu l'état de ces boîtes et de leurs réseaux. La baisse structurelle des audiences en salles, et surtout de la rentabilité de l'exploitation en salles (hors de blockbusters géants qui concentraient depuis 15-20 ans une part sans cesse croissante de la recette générale, et une encore plus grande et croissante des bénefs nets), alors même que les périodes d'exploitation d'un fim se réduisaient sans cesse (ce qui nuit aux salles, qui ne commence à réellement toucher quelque chose de significatif qu'après 2 WE, voire 2 semaines complètes), avait inscrit leur déclin dans les astres, avec les énormes investissements qu'ils avaient du et devaient encore consentir (multiplexes -achats/locations, constructions, entretien-, installation dans des zones chères, équipement hi tech à renouveler souvent à l'instance des studios) qui ajoutaient à leurs problèmes. Ca fait 30 ans que les cinoches devaient chaque jour vivre un peu plus des goodies vendus pour la salle, et bien peu des films eux-mêmes, qui n'étaient que le facteur d'attraction pour faire acheter de la malbouffe surtarifée. 

    Le confinement n'a été qu'un formidable accélérateur de ce mécanisme, en même temps qu'un grand révélateur de l'extrême fragilité de ces grands réseaux de salles, tant côté finances (et donc capacité à tenir) que côté position de négo avec les studios: tout ce qu'il leur restait sur ce dernier plan (et ce n'était pas rien tant que ça durait), c'était d'être le goulot d'étranglement de la filière pour la diffusion des gros films très chers (les budgets à 9 chiffres, quoique Netflix a montré que certaines prods dans les 100-120 millions pouvaient se justifier en streaming), qui ne sont pas rentabilisables sans eux (encore vrai aujourd'hui). L'industrie s'adapte de mille et une façons, enlevant les perspectives de survie des salles dans la dimension qu'elles avaient encore en février, et dans la place qu'elles avaient dans la filière à ce moment (et dans la "chaîne alimentaire" des intervenants de ce marché). Raccourcissement extrême de la fenêtre d'exclusivité des diffusions en salles (15-17 jours), proportion plus grande des inventaires (y compris des produits "premium" genre blockbusters) destinée d'emblée au streaming, accroissement du format série aux dépends du format film, stratégies de diffusions différentes, rabaissement des budgets moyens/produit et accroissement du nombre de produits ("flood the shelves"), R&D pour réduire les coûts de production à tous les étages (technologie, organisation, baisse des cachets)... Tout est bon pour optimiser le streaming qui devient le coeur de la stratégie des studios, avec les salles de cinoche qui ne seront, au moins dans un premier temps, plus qu'un revenu complémentaire, sans doute apprécié au début pour "faire passer" les grosses prods déjà dans la boîte, et diminuer leur poids (perte ou manque à gagner) dans le bilan, mais moins nécessaire d'ici quelques mois/années. 

    Je ne sais pas si la récente levée de l'interdit juridique pour un studio de posséder des salles de ciné va voir les premiers absorber tout ou partie des seconds (ou créer les leurs), mais ce qui semble sûr, c'est que sauf plan d'aide massif (étatique ou de "business angels" très irresponsables), des milliers de salles vont fermer leurs portes, et la diffusion par ce biais va devenir un loisir, et un phénomène, plus rare (et cher?), un truc qu'on fait de manière plus exceptionnelle pour certains produits mieux choisis. 

    Les capacités de représailles des salles ont disparu depuis un bail: les studios les ont lâchées comme des merdes, sitôt qu'ils ont perdu leurs illusions sur la durée du confinement et de son impact sur les comportements de consommation (peurs, habitudes perdues et prises, perspectives économiques...), même après sa fin. Peut-être que, avec un effort concerté de tout le secteur et des aides financières massives (ou des plans d'investissement privés), un retour à la normale aurait pu être programmé et mené de façon satisfaisante, mais ça aurait été un plan de 2 ans, voire plus, avec beaucoup d'argent dépensé sans aucune compensation, et ce alors même que, de toute façon, le streaming restait ZE investissement à faire (et il est très lourd quoiqu'il arrive), et aurait donc du aussi être mené dans le même temps, et ce dans l'optique de remplacer une bonne partie du marché des salles.

    Donc dans l'ensemble, ça semble pas très logique, commercialement, de soutenir ce secteur qui ne pouvait déjà plus réellement se soutenir lui-même avant tout le présent merdier, et qui, du point de vue des studios, était un intermédiaire prenant une part toujours trop importante à leur goût de la recette. 

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  7. 3 hours ago, hadriel said:

    The Expanse a été renouvelée par une sixième saison, mais ce sera la dernière et il n'y aura plus Cas Anvar (qui s'est fait virer pour avoir harcelé des mineures):

    https://press.amazonstudios.com/us/en/press-release/amazon-studios-picks-up-fan-favorite-sci-fi-s

    Tu veux dire.... Qu'il n'y aura plus de pilote dans l'avion :tongue:? Mais ce serait génial, ça! C'est ce qui manquait dans la série: une dernière saison complètement burlesque et branquignole calquée sur l'humour du film éponyme, dont l'intrigue démarre à cause d'un pilote pédophile qui est déclaré "out" tôt dans le déroulement de l'histoire. Génial, coco! On tourne ça :laugh:

    Merde, j'étais évidemment pas sérieux, mais maintenant que j'y pense, je voudrais bien qu'ils fassent un épisode comme ça... Avec tous les accents zarbis dans cette série, ça aiderait, en plus. Je veux, je veux! 

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  8. 3 minutes ago, Chronos said:

     

    Voilà une brillante description d'un arène politique nationale d'une démocratie occidentale... :rolleyes:

     

     

    Essentiellement une description de la façon dont on peut légalement, ou au moins "dans les formes", se torcher le cul avec un document légal et ce qu'il est censé vouloir dire, quand on a le pouvoir/l'avantage politique. C'est vrai à tout échelon de gouvernance. Différence quand on parle de traités et de l'échelon supranational: la légitimité (vs la légalité), surtout celle fondée sur la démocratie et la souveraineté nationale qui en découle. Tricher à ce niveau devient une autre paire de gants, parce que les peuples (et leurs perceptions, leurs préférences, leurs biais....) existent et ont une réalité très imparfaitement circonscrite dans les textes de lois et représentée dans les institutions. L'échelon de l'UE n'a pas cette assise autrement que, de manière très indirecte et souvent fort peu démocratique, dans des textes de lois qui ont bien moins de cette légitimité, raison pour laquelle l'acceptation de cet échelon de gouvernance n'a rien d'aussi évident. 

    Ou l'on se rend compte, d'autant plus facilement qu'on grimpe dans les échelons et que la distance (électorale, comptes à rendre, distances physiques même), de la fragilité et de l'artificialité de notions telles que la loi. Faut vraiment revoir le contrat fondamental à la baisse ou trouver un Charlemagne/Napoléon qui se laissera pas marcher sur les pieds et se torchera le cul avec les "droits" des peuples à disposer d'eux-mêmes (saloperies de paysans avec des idées de grandeur, non mais!). 

     

     

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  9. 5 hours ago, mehari said:

    S'offusque est un grand mot, surtout quand on voit que Borrell est clairement amusé par l'incident.

     

    Elle reflète pourtant des éléments fondamentaux du droit: les états ne peuvent, même avec l'argument d'un référendum, décider unilatéralement des traités. C'est quelque chose qu'on trouve par ailleurs à tous les niveaux: une Région française ne peuvent s'opposer à la Constitution ou au droit français, même en brandissant un référendum régional en ce sens.

    Pacta sunt servanda: les accords doivent être respectés. C'est quelque chose qu'on trouve par ailleurs aussi en droit français, avec par exemple l'Article 1103 du Code Civil français: "Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits."

    Ainsi, un état ne peut, même avec l'appui d'un référendum, unilatéralement décider de ne plus respecter l'Article 2 de la Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne (abolition de la peine de mort). Si il veut ce faire, il doit proposer et obtenir la modification des traités avec l'accord des autres membres ou alors quitter l'Union purement et simplement.

    Le principe est bel et bon, mais quand le mandat lui-même est changé, qu'on rajoute des items sous le label "droits fondamentaux", que l'interprétation/la jurisprudence en change, que des définitions en changent ou que mille et une autres manières de contourner les termes du contrat sont, plus administrativement que démocratiquement, employées (sans compter une certaine instrumentalisation sociétale/médiatique pour créer de la pression par certaines zones contre d'autres), il y a aussi des raisons de moufter. En l'occurrence, la question migratoire est vraiment l'objet politique qui donne à des gens comme Orban l'arme pour se maintenir et faire passer les autres items problématiques (soudain rétrogradés en importance aux yeux de son opinion et d'autres) de sa gouvernance. 

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  10. On 11/20/2020 at 12:23 AM, nemo said:

    On peut faire l'un sans l'autre mais en ce qui concerne faire les choix qui détermine de quel genre d'économie on veut tu peux pas te passer de politique.

    L'un des problèmes est qu'il n'y a pas vraiment de "on" au niveau européen au-delà des élites dirigeantes, politiques et, dans une certaine mesure, économiques (il n'y a pas de peuple européen: y'en a 27). Un autre est qu'on ne peut faire l'un sans l'autre (du moins l'un sans trop de l'autre) que jusqu'à un certain niveau (loin derrière nous désormais), au-delà duquel on commence à toucher aux choses vraiment "intimes" et nationales (encore aujourd'hui les seules communautés ayant une "vraie" existence démocratique, culturelle, et surtout une viable), qui suscitent des oppositions croissantes et viscérales à mesure que plus est demandé (par une autorité plus technocratique que démocratique), qu'on peut trop souvent aisément et abusivement présenter comme irrationnelles, voire néfastes. Et la justification sera une définition du "bien" qui convient mieux à certains endroits qu'à d'autres. 

    Quote

    C'est d'ailleurs le problème actuellement les choix nous ont été imposés "gravé dans le marbre" et serait "au de là de la démocratie"

    J'aime bien l'expression "au-delà de la démocratie": outre le côté orwellien, elle évoque bien le fonctionnement d'un machin de la taille de l'UE, qui renvoie à la conception selon laquelle à chaque fois qu'on ajoute un échelon de gouvernance, on diminue la nature démocratique de celle-ci. 

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  11. 9 minutes ago, Ciders said:

    Mettre sur le même pied la trahison et le revanchisme mesquin... intéressant concept.

    ??? Je parlais pas de la peine de prison, je parlais des possibilités de prolonger après les 30 ans de prison et les 5 ans de probation. La peine de prison était entièrement méritée: trahison, certes, mais dans ce petit secteur d'activité si particulier, il a commis un crime pire encore... Se faire prendre. Donc aucune pitié. Mais prolonger après ces 30+5 ans légitimes, essentiellement par des petites injonctions derrière la scène auprès de l'autorité décidante, c'est ça qui a des relents de mesquinerie, à moins qu'il y ait des trucs vraiment signficatifs dont on ne sait rien et qui justifieraient la chose... Mais à ce moment là, pourquoi la peine n'a t-elle pas été plus lourde d'emblée? Si on peut jouer indifféremment avec les principes de sanction légale après coup, juste par des petits mots entre "insiders" (esprit vs lettre de la loi), ça sonne pas rassurant pour l'Etat de droit. 

  12. 3 minutes ago, Ciders said:

    Certes mais rien n'interdisait à la Maison Blanche de faire passer un mot pour retarder la libération. 

    A quoi ça servirait? Juste du revanchisme mesquin de la part de l'establishment du renseignement américain? Bousiller encore plus ce qu'il lui reste de vie pour envoyer un message à toute personne désireuse de le prendre comme modèle? Je crois que 30 ans de taule établissent bien le fait que ce n'est pas un sort enviable. 

    Mais bon, perso, j'attends toujours qu'un Trump rendu certain de son départ de  la MB amnistie Assange et Snowden... Là on verra plus du vrai visage des dits pontes du renseignement :laugh:. Dont les quelques têtes d'affiche qui poseraient en grands patriotes après avoir menti sous serment au Congrès (Brennan, Hayden...) et largement abondé dans le sens du Russiagate pour rester dans les petits papiers de qui il faut et booster leur profil (ces négos avec les maisons d'édition peuvent être difficiles, même pour des cachetonneurs bien en cour :happy:). 

  13. 1 minute ago, nemo said:

     

     

    Mais faire de Sieur  Donald un simple révélateur me parait aussi un peu facile. Je veux dire je suis convaincu que un Trump (ou un Berlusconi en son temps, ou un Sarkozy, ou un Macron ... chacun dans leur genre) était inévitable mais que Trump soit si éhonté est une qualité qui lui est propre. Il y a si tu veux des moments clé qui font basculer, qui aggrave la situation et Trump l'a aggravé à l'évidence, suffit de comparer le marigot à ce qu'il était disons en 2014.  "Il faut que le scandale arrive, mais malheur à celui par qui le scandale arrive!".

    Là, on a peut-être, toi et moi, une différence de diagnostic précisément sur ce point: je ne pense pas que le marigot soit fondamentalement pire qu'en 2014-2015 (et même que vers 2009-2010, voire au coeur de la période Bush/war on terror), du moins pour ce qui concerne les facteurs internes à la politique. S'il est pire, de mon point de vue, ce n'est ni à cause de changements fondamentaux dans le marigot lui-même, ni à cause de Trump, mais, de façon plus structurelle, à cause des évolutions profondes et désormais inaltérables du marché médiatique lui-même avant tout à cause de la combinaison internet/médias sociaux/smartphones disponibles pour tous, qui a amené la révolution sur le marché (avec notamment Facebook/Google qui captent les 3/4 du marché publicitaire), et peut-être ensuite (mon cheval de bataille, et j'éviterais de trop insister dessus) à cause du changement générationnel qui a amené sur le marché du travail une masse critique d'étudiants idéologisés qui se concentrent dans les industries et secteurs qui animent la sphère publique. 

    Et là-dedans, je vois pas Trump comme ayant lui-même fait significativement empirer la scène: je ne crois pas qu'il soit une "entité" ayant cette capacité. Il avait juste la combinaison de notoriété, personnalité et savoir-faire pour capitaliser sur le ressentiment de la partie de la population depuis longtemps exclue, marginalisée ou rabaissée par la scène publique telle qu'elle fonctionne (qui recoupe en bonne partie la population des exclus/écartés de la mondialisation "heureuse"), et pour parasiter efficacement le "bon fonctionnement" de la machine telle que pré-2016. Mais c'était tout aussi clivant, rabaissant, biaisé, corrompu... Il a juste eu le pouvoir de mettre la chose plus en évidence, selon moi, d'accélérer l'évolution en cours, mais qui allait de toute façon vers le même point. 

    Donc un révélateur ET un accélérateur, mais guère plus. 

    Ceci dit, sans lui, va y avoir des vagues de licenciements massifs dans le secteur média, qui va retrouver une bonne part de sa situation pré-2016, soit un déclin prononcé. Le spin de la clérisie se fera à effectifs drastiquement réduits. Ces masses de militants et de cyniques du ragebait vont se retrouver au chômedu, avec des comptes twitter sans grande valeur, et ceux qui parviendront à rester dans des activités relativement liées aux médias (marketing s'ils ont de la chance) vont polluer des marques qui ne demandent pas à être politisées.... Prochaine étape: vous convaincre que vous êtes transphobes, climato-négationnistes et pro-nazi si vous n'achetez pas les dernières Nikes et ne bouffez pas chez McDo. 

     

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  14. 5 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Et en toute amitié, vue de ma planète, tu as trop la tête dans la sphère médiatique américaine. Ça fait très « marteau qui voit des clous partout ».

     

    Je sais, mais plus encore qu'à une époque précédente (dans laquelle la majorité des gens sur ce forum, moi inclus, ont grandi), la scène médiatique est une arme, et le plus souvent, en discutant de l'actualité et de ses enjeux, je ne vois pas vraiment de traitement du matériel qui en sort qui prenne en compte ce fait, ce qui à mon sens invalide beaucoup de propos ici tenus, qui sont néanmoins repris largement et fournissent le sens principal des discussions. 

    Quote

    Si la geste de Donald est la plus commenté ce n’est pas par partialité, c’est juste parce qu’il fait le buzz avec ses singeries. Et dans l’absolu il est le président des Etats-Unis d’Amérique, pas un vendeur de saucisses sur la 5e Avenue. Pas n’importe qui donc. Normal qu’il soit aussi exposé en plus de ne pas avoir grand chose pour lui.

    Il fait le buzz avec des conneries parce qu'il a compris que a/ c'est la seule chose qui fait réagir la machine médiatique qui ne vit que dans la caricature et l'outrage, et b/ c'est sa seule manière de surnager un peu (sans quoi il serait quand même crucifié, mais de façon plus subtile et déguisée, de façon un peu plus "respectable" en apparence) en forçant ses adversaires, dont la presse, a être aussi histrionique et hystérique que lui. Dans un tel contexte, qu'est-ce qui est le plus malsain? Le président confronté à une telle situation? La presse pour réagir ainsi? Ou l'écosystème permanent qui, après n'avoir fait qu'empirer depuis 20 ans, en amène à rendre une telle situation inévitable qui se reproduira avec ou sans Trump? Parce qu'un futur président ou candidat républicain sera en face du même monstre, et un président démocrate aura la même caisse de résonance pré-programmée pour le défendre sur quasiment tout, quelles que soient ses crasses et conneries, avec juste Fox donnant dans l'hystérie inverse, ce qui n'est pas une masse critique de bruit suffisante pour rien changer. Dans les deux cas, c'est un système démocratique, et par extension un système de prise de décision gouvernemental (et un système démocratique en général) qui fonctionne très mal et ne peut rien produire de bon, en plus de radicaliser et envenimer encore plus les groupes d'opinion divers articulant les partis et la population. 

    Donc je répète (pas rhétoriquement: question ouverte): est-ce réellement Trump le plus malsain dans ce système? Ou bien n'en est-il que le révélateur, l'ado attardé qui pince bouton plein de pus, un truc qui, d'une manière ou d'une autre, devait arriver pour mettre en évidence (en rouge, écrit gros, avec 5 points d'exclamation et un dessin de bite) le pourrissement extrême de la scène publique US.... Qui n'est au final pas tellement plus de quelques années en "avance" dans ce pourrissement que la nôtre. 

    C'est sous cet angle que je regarde la "geste du chevalier Donald" (un peu le sir Robin de sacré graal), pas sous celui de chaque tweet quotidien envoyé depuis son dernier sitting aux chiottes et qui au final ne prêtera à aucune conséquence concrète, même quand il traite un ayatollah de baiseur de chèvre, vu que tout se noie très vite dans le flot de l'actualité et que tout le monde a appris à ne rien faire d'autre que laisser pisser sans se fixer sur ce qu'il balance. Y'a des chefs d'Etat qui se cachent derrière le silence (mutisme ou silence imposé aux autres), d'autres derrière la communication entièrement institutionalisée et artificielle, et lui s'est caché derrière la diarrhée verbale et numérique. La vulgarité de surface ne me choque pas plus que l'hypocrisie criminelle des spin doctors. A l'occasion, même si ça vieillit vite à l'usage, c'est un peu rafraîchissant. 

     

    Et tu oublies l'information principale de la présidence Trump: on sait maintenant qu'il n'y a rien eu de significatif à Roswell, et qu'il n'y a pas de soucoupe volante extraterrestre planquée dans la zone 51, parce que l'orangeade n'aurait pas pu s'empêcher de le dire si ça avait été le cas. 

     

  15. 13 minutes ago, Hirondelle said:

    Non : TU affirmes.

    Le «affirmez » semble désigner un groupe : lequel ? SUR AD ???! :bloblaugh:

    Sans déconner, Tancrede, regarde ta production de la journée et compare la à celle de tes contradicteurs

    J'ai pas vraiment vu autre chose que des affirmations non plus en face. A un stade, faut aussi se rendre compte que sur un média limité comme ce forum (sauf sujet de geek technique, plus gérable), on est tous dans l'affirmation, au mieux illustrée par un ou deux articles de presse qui sont précisément le mal que je pointe, un fait qui ne sort pas de l'antre d'Alex Jones, mais qui est lourdement étudié depuis 3 décennies. 

    Mais insister que "j'affirme" quand d'autres "argumenteraient"... pitié sur le deux poids deux mesures. 

    17 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Désolé Tancrède, mais tes arguments sont un mélange de whataboutisme et d'homme de paille. 

     

    C'est pas du whataboutism quand il s'agit de parler d'une caisse de résonance médiatique qui ne résonne que dans un sens aussi bien parce qu'elle cible par tous les moyens possibles un bord, mais aussi parce qu'elle exempte l'autre: le point n'est pas de dire "tous pourris" (les partis et fédérations de partis aux USA sont une réalité vaste et complexe), mais plus de pointer le fait d'une trame narrative dominante parfaitement artificielle, voulue et maintenue comme telle, et pas par une conjuration de méchants réunis sous un volcan et se tressant les moustaches en riant sardoniquement, mais plus par une série d'événements et tendances de fonds (économiques, sociétales...) dans et autour de ce milieu particulier duquel tant de choses dépendent. 

    Quote

    AD n'est pas spécialement une amicale de la nomenklatura démocrate. Il n'y a donc pas d'équilibre à rétablir artificiellement.

    Je n'accuse personne, mais je note que le plus souvent, je vois un recrachage à peine réhabillé de clichés et d'a prioris de jugement qui sont essentiellement le "discours moyen" et la zeitgeist d'un très petit milieu américain qui a l'heur d'être sur-représenté dans les médias, et d'en dicter l'essentiel du discours. Rien de plus. Si je voulais "rétablir l'équilibre", je répondrais vraiment souvent, parce que rien que sur les 10-20 dernières pages, j'ai vu passer un grand nombre de conneries affirmées comme vérités d'évangile et reprises comme telles, précisément parce que l'idée n'est pas de critiquer les tendances d'opinion plus démocrates ou républicaines, mais ce qui, par la distortion du système médiatique, en vient à composer la "position moyenne" qui imprègne l'inconscient collectif (facilité de langage, je ne suis pas attaché à la formule si elle sonne trop grandiose). 

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  16. 3 minutes ago, Chronos said:

     

    Aurais-tu un lien vers ce débat, s'il existe ?

    Depuis que j'ai posté cela, j'essaie de me rappeler sur quelle chaîne youtube je l'ai vu... Ca me travaille :sad:.

    5 minutes ago, Chronos said:

     

    Tu débunk au départ de quelles sources ?

    ça serait intéressant de pouvoir les consulter si possible en fait...

     

    C'est plutôt avant tout une grille d'analyse fondée sur la façon dont un article est écrit, un segment est énoncé et présenté, surtout avec les médias américains où (pas sur les fils twitter des journalistes où ils sont dans le n'importe quoi permanent et "purement" sur le marché de l'attention qui booste un profil, et celui de la guerre des propagandes qui repose sur l'accusation et l'affirmation dans l'instant), quand on parle d'un article posté sur un site de grand média, ou un segment télé, il y a fort à parier que des avocats ont vérifié la formulation pour être sûr de protéger le cul du média dans la lettre de la loi, tout en laissant l'espace libre à l'assertion gratuite, l'allusion, la fausse contextualisation.... C'est un exercice de professionnels, mais pas de l'information. C'est pourquoi, depuis mes premiers cours dans le domaine (qui remontent aux années 90), j'ai appris à faire attention avant tout à cela et à reconnaître le croisement de certains signes, certaines formules.... La presse française a longtemps été beaucoup plus maladroite/amatrice dans cet exercice (notamment dans son rapport devenu presque légendaire avec les chiffres et quantifications), ce qui facilite la chose. 

    Après, faire le debunking actif, avec comparaisons de sources diverses... C'est très chronophage, surtout en l'absence, désormais, de "médias de référence". Et encore plus quand il faut faire attention à tous les niveaux de biais (de l'éditorial en amont jusqu'au plus strictement narratif -la formulation pure et dure-  en aval) auxquel les baveux sont entraînés (beaucoup plus aux USA) et pour lesquels les rédactions sont calibrées. Donc là, je suis plus sur un rythme hebdomadaire sur un ou deux larges sujets que sur une analyse quotidienne. 

    Quelques sources en lesquelles j'ai plus confiance que la moyenne: The Hill (au moins divers dans sa rédaction et ses contributeurs, avec une ligne éditoriale moins affirmée et plus ouverte), The Intercept (biaisé, mais rigoureux sur certains sujets de corruption et déviances dans l'appareil d'Etat US... A voir ce que ça va devenir avec le départ de Greenwald et la rebellion de Cahill), TabletMag, le WSJ à l'occasion (quoiqu'avec une présidence Biden, il pourrait devenir plus systématiquement adversarial, mais sur des bases plus partisanes que journalistiques), AP/Reuters et compagnie pour les brèves (avec les pincettes pour le tableau global dressé: le biais narratif sera faible, mais le biais éditorial est de plus en plus visible). Sinon, un listing de quelques journalistes et analystes, plus que des médias proprement dits (je conseille, sur les sujets sociétaux/raciaux, les échanges de John Mc Whorter et Glenn Loury, 2 profs d'université sur la chaîne Blogginghead: relativement inclassables sur le plan partisan dans l'échiquier actuel, ils sont intéressants et distrayants). 

     

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  17. 14 minutes ago, Shorr kan said:

    Je veux bien que les démocrates et ses affidés aient leurs tords, mais il faut raconter l'histoire depuis le début.

    Et en l'occurrence la politique américaine contemporaine c'est l'histoire d'une course aux armement avec une démagogie qui va crescendo et des arguments politiques de plus en plus extrêmes ; et c'est les républicains qui ont impulsé et entretenu le mouvement !

     

    On va dire que là, la discussion est plus tactique: c'est pas tellement "les arguments" que leur packaging. Et pour décrire cette longue course aux armements, essentiellement lancée dans les années 70-80, je pointerais Fox News (moins la chaîne elle-même que le "moment" de son introduction dans les années 90) comme la première manifestation (moins cause que symptôme) de la dite course  d'une manière explicite pour tous, là où, avant, la chose était plus sotto voce. Et pourquoi Fox a t-elle émergé et s'est-elle développée? Parce que le biais institutionnel dans les milieux médiatiques et culturels était à ce stade déjà très prononcé, mettant la droite US en porte-à-faux systématique dans toute discussion ou interview, soit dans la position d'avoir à se justifier (pas un mal en soi en politique) avant même de pouvoir avancer son propos, là où nul démocrate n'avait un effort comparable à fournir (et c'est ce double standard qui devient LE problème) quel que soit le niveau de crédibilité, de malhonnêteté ou de stupidité de son propos à lui. Réaction de l'establishment culturel/médiatique à l'ère Reagan? Tendance de fond qui signalait qu'un affrontement entre factions/tendances d'opinion au sein des médias et institutions culturelles avait à ce stade déjà largement tourné en faveur d'un côté au total détriment de l'autre? Difficile à réellement dire sans connaître intimement les ressorts (et là j'entends au niveau relationnel: celui des individus, de leur sélection/recrutement/gestion de carrière...) de ce secteur.

    Mais le fait était là, et a offert à Rupert Murdoch son créneau, son terrau de croissance. Et comment y est-il allé avec un seul média face à ce qui était déjà devenu un "consensus mou" et pas trop visible ou explicite, mais bien présent et permanent? Comme un chien dans un jeu de quille, un taureau dans un magasin de porcelaine: en adoptant un format de tabloid à l'anglaise pour la partie "analyse" et "talk show"/discussion de sa chaîne d'infos. La partie info (= brèves) à H24 est de grande qualité, mais somme toute assez analogue à ce qui se trouve partout ailleurs depuis que tous ces médias sont passés en mode info continue: le seul biais dans ce domaine sera, comme ailleurs, le biais éditorial (théorie de l'agenda: quelles nouvelles sont montrées aux dépends de quelles autres... Et là, c'est 100% des gros médias qui ont un biais, et essentiellement le même, gouverné par les premiers clients, devant l'audience: les annonceurs). 

    Bref, pour être entendu et pouvoir peser face à ce consensus mou qui gardait alors encore des apparences d'objectivité et de poliçage "civilisé", il n'y avait d'autre choix que d'être tonitruant et plus sensationaliste, avec même quelques présentateurs purement histrioniques qui feraient du buzz polémique (avant que les médias sociaux soient même un truc). De là, la "course aux armements" que tu évoques n'a fait que s'accélérer, et le hasard a fait que c'est pour ainsi dire dans le même temps qu'internet s'est rapidement développé, avec la généralisation plus ou moins rapide du haut débit, puis l'arrivée des médias sociaux, et enfin l'accès à tout cela autorisé par les smartphones (vers 2009-2010). Autre hasard, le premier stade de maturation de cette phase d'intensification a coïncidé avec le 11 septembre et ses suites, favorisant une extrême sensationalisation en même temps que contraignant un alignement des médias moins vers une narration en particulier (le 11 septembre et la guerre en Irak n'étant que celle du moment) que vers le business model (déjà en germe dans les années 90) de tout asservir dans un média à une trame narrative pré-établie et des conclusions déterminées d'avance quel que soit le sujet. Tout le reste en découle (choix des sujets, des intervenants, des choses à mettre en valeur, des cibles...).

    Ce qu'est devenu la presse quand internet a vraiment explosé/maturé, c'est juste un renforcement extrême de ces dynamiques, au-delà de la caricature, souvent simplement pour survivre dans un environnement totalement changé, mais aussi sous l'impulsion de l'idéologisation des rédactions (totalement calibrées pour la narration choisie, et se cooptant toujours plus, s'auto-intoxiquant toujours plus) et de l'affiliation de fait à des factions politiques dans un paysage où médias, divertissement et politique (et les business qui les sous-tendent et se servent d'eux) censément des sphères séparées, ont vu leurs séparations devenir non seulement poreuses, mais complètement disparaître, au point de devenir un blob assez indistinct à bien des égards. 

     

     

     

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  18. 3 hours ago, Shorr kan said:

    En même temps c'est pas comme si les républicains depuis dabeliou pour rester charitable, ne travaillaient pas très fort dans ce sens.

     

     

    Les démocrates tout autant, mais ne seront que très rarement pointés du doigt, disséqués, critiqués ou même remarqués, pour leurs crasses, méfaits et mensonges avec la force non seulement médiatique, mais aussi culturelle (fiction télé/ciné, talk shows....), qui s'acharne contre la droite américaine depuis les années 80, au point d'avoir implanté ce regard biaisé par défaut dans une énorme partie de la population. Là est tout mon point: en aucun cas innocenter un côté par rapport à l'autre, mais relever la corruption/pollution morale et intellectuelle complète du "terrain de jeu" qui l'empêche d'être ce qu'une agora relativement saine doit être, et donc d'aider à une concurrence moins malsaine entre les forces en présence, qui est supposée, ce faisant, les forcer à se corriger l'une l'autre aussi bien qu'en interne. Qu'on ne se fasse pas d'idées sur la façon dont ça fonctionne: la majorité des médias encensent généralement George Bush, Mitt Romney ou John MCCain, mais seulement longtemps après qu'ils aient eu le pouvoir ou aient été susceptibles de l'avoir, parce que tant que c'était le cas, ils étaient montrés comme des abrutis, des corrompus, des nazis, ou tout cela à la fois. Ces mêmes médias qualifieront ainsi tout républicain, dissident (ça inclue Bernie Sanders) ou même, de plus en plus, tout modéré (ou personne ayant des opinions tranchées mais couvrant les deux bords du spectre), jusqu'au jour où cette personne adoptera non seulement le programme politique voulu par l'establishment démocrate du moment, mais aussi l'attitude qui va avec (hostile à toute opinion divergente, obséquieux à l'égard des "bons" groupes de représentation, et près de l'assiette au beurre). Ca a été le traitement des "dissidents" républicains du Lincoln Project (qui n'y ont maintenant plus droit, cependant) et de Mitt Romney pendant quelques mois. Et la chose fascinante est que tous les médias (hors Fox/Sinclair, évidemment de l'autre bord) adoptent ce comportement à l'unisson.... Presque comme... Comme s'ils étaient coordonnés et bossaient pour le même patron. Mais non, c'est pas possible, évidemment :happy:

    Contre les dangers de la "Moral Majority" des années 80-90 (Bush Jr représentant sa dernière manifestation de puissance politique décisive même si, comme Reagan, il ne leur a rien donné en retour), il y avait la majorité du secteur médiatique/culturel, déjà biaisé et  touché par les mauvais développements du secteur (mais nettement moins). Contre la néo-religion à gauche qui est aujourd'hui, avec tous ses avatars, absolument dominante sur la scène et dans les infrastructures de transmission et d'enseignement, qu'y a t-il? Sans compter, évidemment, que contre la masse de corruption (au sens le plus large du terme) liée au big business en politique, ni dans les années 80, ni aujourd'hui, il n'y avait grand-monde (un article, un segment, de temps en temps, ne changent rien: ce n'est que du paravent comparé à ce qui bénéficie d'une stratégie et/ou collusion médiatique complète). 

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  19. 5 hours ago, Shorr kan said:

    Parce que les transports en commun c'est pour les bolchevicks !

    Ou parce que ces municipalités sont complètement fauchées et corrompues depuis longtemps, laissant le choix entre le serrage de ceinture ou la fuite en avant dans l'endettement, comme en Californie avec une masse de dettes (avant tout des retraites de son service public hyper abondant) non financées qui se chiffre en trillions... Et, sans pourtant un parti républicain capable d'empêcher ou d'influer quoi que ce soit de significatif, une insuffisance d'infrastructures manifeste depuis les années 90, surtout côté électricité (multiplication des blackouts) et eau (infrastructure prévue pour 25 millions d'habitants dans un Etat qui en a 40 officiellement, et sans doute nettement plus dans les faits). C'est quoi l'excuse? 

    faut vraiment arrêter avec cette trame narrative nourrie chaque jour qui a rendu axiomatique l'idée que les républicains sont les méchants-cruels bloqueurs de toute proposition, obscurantistes et pleins de préjugés, tandis que les démocrates seraient le camp du bien, rationnel, ouvert d'esprit et attaché à la science. C'est un écosystème pourri jusqu'à la moëlle où les "movers and shakers" des deux partis sont d'accord sur l'essentiel (laisser Wall Street et le Big Business avoir ce qu'il veut) et se déchaînent mutuellement sur le reste pour offrir un spectacle politique toujours plus rabaissé au passionnel (donc distrayant, tribalisant et monopolisant toute la bande passante cognitive et émotionnelle), qui empêche de trop s'intéresser au plat principal. L'idéologie joue, mais pas si elle commence à toucher la "bottom line". Le problème est que ce faisant (pourrissement + fuite en avant dans le travail au corps de forces idéologiques pour fidélisation/tribalisation des audiences), ils ont éveillé/créé des forces désormais dangereuses (plus à gauche qu'à droite ces jours-ci, mais c'était l'inverse jusqu'au milieu de la dernière décennie). 

    Et l'autre problème est que le "terrain" culturel/médiatique n'abonde que dans un sens, en venant à créer cette image qui place les républicains, par défaut, dans un mauvais rôle qu'ils méritent autant que les démocrates qui, eux, sont exemptés d'un niveau de critique équivalent (une des raisons pour lesquelles le big business s'est beaucoup plus rangé de leur côté depuis un moment: on peut s'en tirer beaucoup plus facilement quand on est démocrate). 

    Mais qu'on me dise en quoi Vox, Vice, Buzzfeed, le Guardian, The Independent, l'essentiel des soi-disant "fact checkers" (qui appartiennent aux mêmes entités, ou dépendent totalement d'elles) et, désormais, le NY Times ou le Washington Post, sont, de nos jours, plus fiables que le Daily Mail (cad publiant moins de craques ou d'erreurs en moyenne)? Sérieusement, y'en a qui ont pas fait très attention à ce qui arrivait déjà au secteur média dans les années 90-2000, mais surtout à ce en quoi il a totalement changé au cours de la dernière décennie à l'ère des médias sociaux et de leurs compagnies de tutelle. Stratégies hyper-partisanes (scénarisation de l'info, trames narratives, manipulations, mensonges, déformations...) et course à l'outrage calculé gouvernent tout, et l'idée même d'un vague effort pour l'objectivité est oubliée depuis un bail. Le business model est celui du "trash tabloid" (plus ou moins habillé d'oripeaux de surfaces "intellectuels" ou policés), et plus précisément du tabloid hyper partisan, parce que c'est la seule chose qui fait du clic, que c'est ce qui permet de caser les copains militants de campus et "opérateurs politiques", tout en servant les "vrais" clients, soient les organisations politiques (partis, "non profits"/think tanks/fondations/lobbyistes...) qui jouent le "grand jeu" dont les médias actuels sont maintenant 100% partie intégrante (et complices). 

    Le Ny Times "bastion de la vérité" et de la rigueur journalistique (déjà une chose en partie imaginaire, vu leur passif dans le temps long), la "grey lady", ou le Washington Post du Watergate, ce sont des choses d'un passé désormais très lointain, des masques d'une respectabilité d'un autre temps que divers intérêts et factions portent pour leur propre usage. 

     

     

     

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  20. 21 hours ago, rogue0 said:

    La décision est tombée.

    Sortie en streaming et HBO Max pour Wonder Woman 1984.

    Aussi sortie directe en streaming pour le nouveau Pixar, Soul,  chez Disney+ ...
    Cette fois sans paiement supplémentaire -> le flop de Mulan aurait-il servi de leçon?

    https://www.vox.com/culture/21574272/wonder-woman-1984-release-date-hbo-max

    Et comme le streaming ne rapporte pas d'argent "à la pièce" (cad par film), mais par un abonnement mensuel (donc une attractivité/profitabilité "diluée"), sans même compter que tous ces services sont lourdement endettés (seul Netflix, parti avec beaucoup d'avance, a trouvé un rythme, même s'ils traînent une lourde dette) et que Disney, dorénavant le 2ème plus gros (surtout en cumulé avec Hulu et ESPN: environs 110 millions d'abonnés contre 195 à Netflix), n'a de chances de commencer à dégager un profit que d'ici 3 ou 4 ans (alors que le reste de la boîte perd des fortunes chaque jour depuis mars, sans fin d'hémorragie en vue avant plusieurs mois, voire l'été prochain, voire plus loin encore); compte tenu de tout cela, donc, il est à craindre que non seulement l'acte de mort du cinéma en salles, du moins à grande échelle (cad des milliers de salles par continent), ne soit acté, et avec lui le blockbuster à énorme budget. Pour ces gros films, ce sera sans doute le cas pour un moment: trop cher, sans moyens de rentabiliser équivalent aux réseaux de salles pré-COVID, et avec la contrainte extrême de sortir un énorme volume de nouveautés tous les mois pour garder les gens abonnés, sans même compter l'énorme endettement existant chez TOUS les acteurs du secteur (accru par la survie au confinement) la voilure va devoir se réduire sur ce genre de produit. 

    Pour Wonder Woman 1984, c'est le genre de trucs qui va être accepté (ça doit déjà être acté en interne) comme passé par pertes et profits, un gros machin bien voyant qui a été rétrogradé par les circonstances de blockbuster (vital pour Warner Bros qui est dans le rouge, et qui ne peut être soutenu à tout prix par son proprio AT&T dont la dette est à 150 milliards: les licenciements sont en ce moment massifs chez Warner Bros DC, avec beaucoup de réorganisation) à produit d'appel pour un site de streaming (HBO max) qui n'est pour l'instant pas très grand (de l'ordre de 10-15 millions d'abonnés, dont on ne sait combien le sont gratuitement par une souscription promotionnelle liée à leur abonnement AT&T, à durée limitée), très loin derrière les leaders. 

    Bref, y'a toute la fournée de blockbusters qui auraient du sortir en 2020 qui va sans doute se retrouver direct en streaming, suivant les perspectives de réouverture, celles de plan de soutien gouvernmental au secteur (pas probable) et les capacités financières des studios à encaisser le coût de non sortie... Le tout pendant ce qui est déjà la plus grosse crise économique depuis la 2ème GM. Il apparaît que les studios, malgré des communiqués pleins de bons sentiments, ont largué les réseaux de salles depuis avant l'été et se sont tous réorientés vers une stratégie avant tout fondée sur le streaming. Donc tous les gros blockbusters qui étaient en attente, ou à un stade de production trop avancé pour reculer ou annuler, seront acceptés comme des pertes sèches, avec l'espoir qu'au moins ils feront de bonnes "têtes de gondoles" pour booster les abonnements, avant que la fournée suivante de films, sans doute plus modestes, plus nombreux, et réalisés avec des méthodes visant à mieux utiliser chaque dollar de prod (déjà le cas sur The Mandalorian où de nouvelles techniques et technologies ont été déployées), ne puisse arriver. 

    Pour un paiement à la Mulan, tout s'y oppose dans la pratique, mais ces studios sont vraiment aux abois financièrement, donc c'est pas impossible qu'ils essaient quelque chose (ou de faire signer des abonnements plus longs). 

    13 hours ago, rendbo said:

    Sais tu si James bond sera en streaming ou toujours au cinéma ? J'ai cru comprendre qu'il perdait un fric fou par jour de retard...

    Ce qui est sûr, c'est que personne ne peut avoir 3 ou 4 abonnements pour des services de streaming, donc le "peer  2 peer" et le "beer 2 beer" sont relancés officiellement !

    Peu de chances que Bond aille au cinoche, sinon comme mode de diffusion complémentaire: qualité du film et polémiques potentielles à part, il est peu probable que suffisamment de salles survivent assez longtemps, que les foules veuillent se represser en masse dedans à un horizon suffisamment court, que suffisamment de gens aient le goût de telles dépenses superflues... Avec un seuil d'équilibre estimé à 600 millions de recettes en salles, et qui augmente chaque jour (pour couvrir les emprunts) depuis juin dernier (1 million par semaine de coût de retards, en plus des intérêts courants), le studio est vraiment dans la mouise. 

     

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  21. En tout cas, les commentaires de Biden quand à la possibilité d'un confinement national extrêmement dur (difficile de voir si c'est constitutionnellement possible) pendant 4 à 6 semaines, voire plus longtemps encore sous un régime indéterminé, que la chose soit pour réellement répondre à une crise sanitaire (mais même l'OMS déconseille maintenant... Et les autorités médicales US soudain trouvent que l'OMS a tort) ou pour se servir d'un tel "état d'urgence" pour jouer au proto-dictateur et asseoir un niveau de pouvoir politique suffisant pour un programme autrement non implémentable, ces commentaires, donc, ont déjà créé des mouvements de panique analogues à ce qu'on a pu voir en mars-avril, avec notamment les iconiques ruées dans les magasins pour (re)commencer à faire des stocks.

    Je ne sais pas qui ces conneries servent, mais ce n'en sont pas moins des conneries.

    Putain! Je savais bien que j'aurais du continuer à empiler les stocks de PQ pour les écouler aux Youesses! Quand on vous répète que le PQ est la monnaie de l'avenir.... (Faut pas dire "je m'en torche".... Cherchez pas, je suis déjà très loin:laugh: )

     

     

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