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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. Le scandale du jour, très en vogue; vous pouvez choisir de rire ou de vomir, ou les deux....

    https://www.france24.com/fr/20180918-venezuela-turquie-istanbul-maduro-choque-steak-restaurant-chic-salt-bae-nusret-gokce-luxe

    https://miami.cbslocal.com/2018/09/19/venezuelans-call-for-protest-at-celeb-chef-salt-baes-miami-restaurant-over-maduro-videos/

    Indignation et protestation suite à une vidéo de Maduro, en visite à Istanbul, en train d'apprécier la bonne chair, dans le restaurant d'un chef-célébrité (Salt Bae, apparemment aussi un phénomène Internet) facturant la pièce de viande en centaines de dollars, pendant que son pays crève la dalle et une majorité de Vénézuéliens perdent du poids depuis plus de 2 ans, fonctionnant à 1 repas/jour. Un bon repas, un cigare, des bonnes vannes.... Père tranquille le Maduro, qui se réjouit de profiter de l'expérience et de faire le con sur la vidéo en imitant le geste iconique du chef (balancer du sel) et en jouant les fanboys. 

    Besoin d'élaborer plus? "Ils n'ont plus de pain? Qu'ils mangent des gâteaux". Opération de services secrets hostiles? Même pas: la vidéo semble avoir été postée normalement... Par le chef lui-même, toujours avide de promotion (et le scandale va lui en donner: vu sous son angle, c'est tout bon, s'il est vrai qu'il n'y a pas de mauvaise publicité). 

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  2. 4 minutes ago, Benoitleg said:

    Parfaitement, en plein Paléolithique moyen, Grouïk-Grompf devait appliquer le code moral de l'époque, "taille ton silex tout seul"

    Ca veut pas dire, en français de l'époque, bien sûr,  "va te branler" (sous entendu "celle-là, avec les jolies touffes d'aisselles, c'est ma femelle")? 

    1 hour ago, Boule75 said:

     

    Je pense qu'on est en train de l'oublier ici, ces derniers temps, au nom de fantasmes à la gomme, et surtout en oubliant à quel point Trump trahit ses électeurs, sur le fond : renforcement des lobbies et pillage, décisions désastreuses de fond : affaiblissement lourd du fisc ou de l'école publique,

    Juste une remarque: le Trump, il peut rien sur l'école publique: le Department of Education n'a pas de pouvoir, ou si peu, là-dessus. C'est du ressort des Etats et, malheureusement pour les USA, du syndicat enseignant dominant (plus les départements "éducation" des facs). Et les résultats sont là: ils sont atterrants, et Trump n'a rien à y voir, et ne peut pas faire grand-chose pour y remédier, ou faire empirer la chose. Les grandes directives et programmes pilotes que peut lancer le DOE n'ont qu'un impact limité: les Etats et localités pèsent sur l'essentiel du problème, et que ce soit la gauche ou la droite, ils ont pour l'essentiel tous foiré. Un fait amusant, l'un des Etats qui a le plus foiré en la matière, sur ces dernières décennies, est la très démocrate Californie qui, jusqu'aux années 80 (à l'issue entre autre de la gouvernance républicaine d'un certain Ronald R, mais pas que lui: il y avait une gouvernance et un débat corrects), était en tête des classements, et n'a fait que chuter depuis, au point d'être dans les 3 Etats les plus nuls du pays avec une grande consistance ces temps-ci (pour l'essentiel une gouvernance démocrate, surtout sur ce sujet, depuis les années 80, avec des épisodes faibles et courts de républicains désormais trop dominés pour changer quelque chose ou équilibrer le débat général). Mais qu'on se rassure, y'a aussi des Etats républicains en queue de classement, même si pour d'autres raisons: chaque parti a l'air, surtout dans l'éducation, de n'être capable que de montrer ses pires aspects et de ne produire que sa marque particulière de gouvernance merdique. Une démocratie qui foire, si elle ne peut produire que le pire des deux mondes? 

     

  3. 31 minutes ago, NUBEALTIUS said:

    Haaaaa!!!  la liberté de presse !! Que c'est beau

    "Turquie: 4 ans de prison pour les dirigeants d'une chaîne de télé" : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/09/19/97001-20180919FILWWW00252-turquie-4-ans-de-prison-pour-les-dirigeants-d-une-chaine-de-tele.php

    Sinon pour attirer de nouveau investisseur en dollars 

    "L'accès à la nationalité turque facilité

    " : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/09/19/97002-20180919FILWWW00125-l-acces-a-la-nationalite-turque-facilitee.php

    " Les étrangers peuvent désormais réclamer la nationalité turque s'ils déposent au moins 500.000 dollars dans un compte courant turc, contre 3 millions précédemment ou s'ils investissent plus de 500.000 dollars de capital fixe, contre 2 millions actuellement."

    Ahah! Malgré ses prétentions à pas aimer les taux d'intérêts, l'agiotage, l'usure.... Le soi-disant très religieux Erdogan est forcé de tenir compte de la réalité du marché: la cote de la Turquie a baissé, donc il revoit les taux directeurs. Ca marche aussi pour la nationalité, qui devait être à un taux insoutenable, et doit donc subir une dévaluation. Problème: le nouveau cours reflète t-il la valeur de marché actuelle, compte tenu des conditions de marché et de la direction imposées par le patron? Surtout un patron qui opère quasiment sans aucun conseil de surveillance ou board capable de jouer leur rôle? Et des actionnaires désinformés, muselés? 

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  4. 8 hours ago, Alexis said:

    Ce que veulent vraiment les Déplorables de l'Ohio

    Je ne traduis pas, c'est un peu long. Mais l'article est intéressant, quoique - encore une fois - pas du tout scientifique, puisqu'il s'est agi essentiellement d'aller parler à des gens. Pas mal de gens, mais pas un échantillon rationnellement construit. D'un autre côté, en parlant aux gens, on apprend souvent des choses et on en retire une certaine impression.

    L'impression c'est que les Démocrates n'ont pas encore gagné les élections de novembre, non. Leurs espérances reposent d'une part sur les jeunes et les "minorités" les non-WASP - c'est-à-dire précisément les groupes qui votent le moins - d'autre part sur des électeurs républicains qui de dégoût en viendraient à voter Démocrate.

    Eh bien ce deuxième point, ça n'a pas l'air du tout sûr, hein...

     

    (*) flyover country, littéralement le pays qu'on survole. Donc celui qu'on néglige, avec au moins parfois en arrière-plan l'idée qu'ils le méritent peut-être. Pas tout à fait Bouseux-ville non, mais quand même un peu

    Je crois quand même que là, les médias conservateurs (ceux qui restent) forcent un peu le paysage par "wishful thinking": les sondages ne sont pas favorables du tout à la droite, surtout pour les élections à la Chambre (le Sénat est encore en balance avec un léger avantage pour les républicains, surtout vu les sièges remis en jeu). Et rappelons que les sondages ne se sont pas gourés en 2016: l'interprétation, et surtout les surinterprétations faites par les journalistes (et les sondeurs qu'ils payaient trop et trop souvent, qui tiraient des taux de probabilités de victoire qui étaient des monstruosités mathématiques), elles, se sont plantées. Il y a clairement un relatif niveau de désaffection pour Trump dans certains pans de la droite et des indépendants (notamment dans une partie de l'électorat féminin), même si déterminer ce qui ressort de Trump lui-même et de la désaffection "normale" pour quiconque est en poste sera assez ésotérique. Et il y a le risque très normal que les électeurs du parti au pouvoir se mobilisent peu, en tout cas beaucoup moins, pour des mid-terms. Par ailleurs, le constant travail de sape fait par l'immense majorité des médias, au quotidien, a quand même aussi des chances d'avoir son petit effet. 

    En face, la gauche est très mobilisée, très activiste, avec des milliers de groupes petits et grands qui se sont créés et/ou développés depuis 2 ans, criant à l'apocalypse tous les jours et recevant des sommes folles en donations, tant et si bien que même des organisations censément neutres, non partisanes ou modérées se sont mises à la rhétorique anti-Trump parce que ça rapporte dans les levées de fonds et le recrutement (même l'iconique ACLU, censément non partisane, a commencé, et envisage d'oublier la défense de la liberté d''expression, historiquement son cheval de bataille, au profit de l'idéologie radicale de la "social justice".... Parce que ses levées de fonds ont quadruplé, passant à plus de 80 millions de dollars en 2017). Et si le parti démocrate est divisé, le GOP le semble au moins autant, et pas du tout en ordre de bataille vu le nombre d'élus qui ont décidé de ne pas se représenter, de "grands noms" (locaux ou nationaux) qui prennent leurs distances, ne se représentent pas, deviennent commentateurs pour le camp d'en face.... 

    Alors c'est pas encore décidé, mais invoquer la "surprise" d'une masse soudaine d'électeurs sortant de nulle part et votant à droite, dans des élections mid-terms où la participation, surtout du côté du parti en poste, est généralement basse, voire très basse, c'est mettre plusieurs charrues avant les boeufs. Là, en ce moment, les caciques du GOP pissent dans leurs frocs. 

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  5. 1 hour ago, Lezard-vert said:

    Il y aurait beaucoup de travail s'il etait réellement partagé ; si chaque personne travaillait en binôme,  3,5 jours / 7jours   (soit une semaine de travail de 28h/ semaine de 7 jours )  avec un revenu de base apporté par l'Etat pour compenser la perte de salaire et l'autre partir par la boite en fonction de ton niveau. Le complément serait apporté par une partie des bénéfices de l'actionnariat redirigé vers la rémunération du travail. Donc un rendement moindre  pour les revenus du Capital.

    En contre partie, il n'y aurait plus ou peu de chômeurs à indemniser, les boites travailleraient le Dimanche et jours ferries, et il y aurait par la force des choses moitié moins de congés payés, pas de RTT  ... . Après c'est une volonté politique à laquelle s'opposeraient ceux que la situation actuelle favorise le plus .... et qui sont les plus influents. La Qualité de vie serait plus grande pour tous (3,5 jours de travail au lieu de 5 ;   ou  7 jours de travail suivis de 7 jours de repos par exemple) y compris pour les patrons qui pourraient déléguer à un adjoint ....

    Le travail n'est pas si sécable que ça, souvent pas du tout, et certainement pas en tout cas sur une telle base proportionnelle. Qui plus est, cela alourdit les processus d'une entreprise à tous les échelons (mutlipliant les problèmes exponentiellement, et pas seulement arithmétiquement), rend l'activité moins/pas gérable, et produit moins de résultat, pour plus cher à l'arrivée. Et évidemment, faut pas oublier quelques menus détails:

    - une entreprise n'est pas un bien appartenant à la collectivité dont elle dispose comme elle le veut, tout comme d'ailleurs la force de travail d'un individu. Faut savoir si on est propriétaire des fruits de son travail et de son capital ou non (propriété privée). Si c'est non, on est dans le domaine du socialisme/communisme et, dans le cas de l'individu, ça a de forts relents d'aliénation par le collectif (au nom de quoi et par qui? Des comités d'experts au sommet décidant de tout? Ca risque de bien marcher, tiens)

    - dans une telle perspective, il n'y a aucune incitation à investir, à faire mieux et plus, à produire plus et/ou mieux pour moins cher.... Bref, en enlevant ces incitations, il n'y a pas de moteur dans une économie, juste une motivation à en foutre le moins possible et, pour les gens ayant (encore) des capitaux, à se barrer au plus vite. 

     

     

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  6. 8 hours ago, TarpTent said:

    « Avant, il n’y avait plus de morale » ...  juste ça et le sous-entendu qui va avec, c’est collector ! :bloblaugh:

     

    Mais quand même, ils semblent tous avoir vraiment cru ingénument dans le discours anti-système de Trump... 

    Faut pas le voir comme ça: c'est moins qu'ils y ont "cru", dans le sens où ils auraient gobé toutes les couleuvres de Trump mot par mot, que le fait qu'ils ont souhaité le principe général du chien dans un jeu de quille. Il a souvent été répété depuis l'élection que les électeurs trumpistes ne prennent pas ses paroles littéralement (on attend toujours que les démocrates affectent au moins de comprendre la chose.... Et beaucoup de républicains aussi), ce qui est résumé dans la formule: "the press takes him literally, but not seriously, but his supporters take him seriously, but not literally". Trump est peut-être vraiment (j'ai tendance à le croire) un abruti, en tout cas un inculte complet (et volontaire) propulsé dans un environnement qu'il n'a pas les moyens de comprendre, où il ne peut pas vraiment se démerder et produire de la gouvernance correcte. Mais c'est un vendeur-né: il sait qu'il faut avant tout communiquer de l'intention et faire comprendre (de manière plus instinctive, viscérale, que verbale) qu'il a quelque chose à foutre de ses électeurs, ce dont les politiques des 40 dernières années ont en général été incapables, cachant à peine qu'ils en avaient rien à battre. "Show them that you care and they'll listen to what you have to say": la plupart des politiques échouent à la première partie (qui passe bien peu par les mots), ce qui rend la deuxième inutile. 

    La majorité de toute communication est non verbale, une bonne partie tient à la personne elle-même, et dans le contexte du discours politique, il est à attendre que bien peu de monde croit vraiment ce qu'un candidat ou élu raconte, surtout dans les démocraties (trop?) matures où beaucoup de gens sont juste blasés, lassés, méfiants, défensifs... Tant qu'il n'y a que des politiciens du même moule en concurrence, tout le monde est bien forcé de jouer le jeu, vu qu'on ne peut choisir que ce qui est proposé sur l'étagère. Si quelque chose de différent se pointe.... 

    Et une fois que le choix est fait, on tombe dans le phénomène de fidélisation à une marque; pousse la chose comme l'activité politique tend à le faire vu sa place dans les vies et consciences (déterminante pour l'avenir et identifiante, surtout depuis quelques années, suivant l'évolution culturelle et médiatique), et ça devient réellement un phénomène tribal, ce qu'un vendeur comme Trump comprend peut-être mieux que d'autres, en plus de profiter des circonstances de l'époque (plus mûres pour ce degré de tribalisation). Il fidélise une audience de base qui, parce que c'est ainsi que ça marche, le suivra très loin. Un adage dans la politique américaine (qui vaut partout ailleurs): "le donneur qui allonge des contributions de 5000 ou 50 000 dollars peut vous lâcher en une seconde, mais celui qui donne 20-30 dollars vous suivra jusqu'en enfer". Sous-entendu: ceux qui donnent à ce niveau ont en général pas beaucoup plus à donner: c'est pour eux un investissement plus significatif que les donations à 5000, 50 000 ou plus ne le sont pour leurs auteurs. Il y a un investissement émotionnel attaché à ce genre de phénomène, un engagement certain qui impacte la façon de voir les choses et le débat, surtout avec une scène médiatique américaine dont la population, culturellement, depuis 20-30 ans, est venue à se méfier viscéralement, au point que pour beaucoup de monde à droite et à gauche, si c'est dit à la télé ou dans les journaux, c'est précisément que c'est faux et destiné à attaquer votre camp/candidat, ce qui vous renforce dans votre conviction, même s'il n'y a rien de concret pour le justifier. 

    On se concentre sur Trump, mais faut quand même aussi se rendre compte que c'est la même chose pour toutes les tribus, celles de la droite et celles de la gauche. Les républicains anti-Trump restent des reaganiens/post-reaganiens qui, même s'ils sont très éduqués, croient mordicus au credo libre--échangiste/market fundamentalist et au "moins d'Etat en tout, tout le temps et en grande quantité", quel que soit le sujet. Les Clintonistes avalent tout le gloubi-boulga libéral-social contradictoire des années 90, et maintenant la gauche "progressiste" bouffe des couleuvres débiles (juste voir le cas Occasio-Cortez) et de plus en plus autoritaristes/marxistes... Et en redemande, tout en clamant que c'est imparable. 

    Bref, se moquer des gens partisans d'un autre camp, c'est souvent oublier de se regarder dans un miroir: on n'est pas forcément toujours impliqué dans un mouvement activiste, mais il faut bien faire attention à ce qu'on voit comme nos opinions, qui peuvent être sollicitées en un instant par ce genre de leader et/ou de groupthink et poussées à des niveaux qui reflètent ce qui est ici critiqué chez ce monsieur à barbe. On est toujours l'abruti de quelqu'un d'autre. 

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  7. 50 minutes ago, Kiriyama said:

    Mais la question fâche, mais je me la pose : est-ce qu'il y a encore du travail pour tout le monde ? Par travail j'entends un travail qui permet de vivre décemment. 

    Est-ce que l'on n'est pas trop nombreux pour le nombre d'emplois disponibles ? 

    Est-ce que l'on saurait employer la totalité de la population française (et ailleurs) en âge de travailler ? 

    Non. Et nous sommes déjà aux débuts d'une nouvelle révolution industrielle qui va rendre encore plus d'individus de fait inutiles, ou marginalement utiles, au regard de la productivité générale. De fait, on produit disproportionnellement plus avec beaucoup moins de monde qu'il y a 50 ans. On peut blâmer, à certains égards très légitimement, l'outsourcing dans les pays à bas coûts, mais l'automatisation/les techologies et techniques modernes ont au moins autant à voir avec la désindustrialisation et le caractère infiniment moins "labor intensive" du secteur des services (combien de secrétaires/assistants par cadre aujourd'hui comparé à il y a 30-40 ans, combien de clercs, comptables de bas échelon....) que le fait de se tourner vers les pays à bas salaires. Et sur ce dernier point, il y a une question à garder à l'esprit: soit on s'ouvre toujours plus au libre-'échange (et à la baisse des prix sur tout qui va avec), soit on se referme (dans une mesure ou une autre), mais on accepte que produire la même chose coûte plus cher (et que les prix à la conso suivent), surtout si on veut s'assurer qu'il y a des standards sociaux et environnementaux, et on accepte la rétorsion commerciale des autres. A partir d'un certain point, c'est l'un ou l'autre. 

    Je sais qu'il y a des groupes d'économistes qui essaient maintenant d'évaluer dans quelle mesure l'automatisation/la modernité technique a causé ce moindre besoin de main d'oeuvre (relativement à une population donnée) au cours des 4 dernières décennies, et dans quelle mesure l'outsourcing dans les pays à bas coûts/faible protection individuelle (les salaires ne sont pas seuls en cause: souvent, le niveau de droits du travail, voire souvent de droits humains tout court, joue aussi beaucoup) est en cause. Mais le fait est que les conditions des 30 glorieuses, que nous considérons comme la normalité à retrouver, furent peut-être une période exceptionnellement rare de l'histoire, impossible à faire durer pour de nombreuses raisons purement matérielles (place économique relative de l'occident dans le monde, démographie et âge de retraite vs âge de déçès, rattrapage d'autres pays/régions, fin du monopole technique/technologique d'un petit groupe de pays, marchés du travail relativement fermés, préférences nationales plus grandes...). En outre, il ne faut pas les idéaliser non plus: rappelons par exemple qu'un des grands problèmes qu'on trouve en occident (et ailleurs) concernant les gens très éduqués qui se retrouvent sous-employés/pas employés (et à divers degrés d'endettement et/ou d'années perdues en début de vie pro), est une nouveauté en partie due au fait qu'en proportion de la population, il y en a beaucoup plus que dans les années 50 à 70, où ils tendaient à être moins de 10% de la population (ou de la population active, je ne sais plus), comparé à 25-35% aujourd'hui, ce qui est souvent très au-dessus des besoins, coûte très cher en investissement (individuel et/ou collectif) et en temps, détourne bien des gens très aptes de filières peut-être moins glamour/valorisées socialement, mais "rentables" micro et macro-économiquement (ce qui à son tour réduit les possibilités de développement de certains secteurs, tout en limitant les salaires dans ceux surpeuplés). 

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  8. 2 minutes ago, Kiriyama said:

    Il faut croire qu'il y a d'autres facteurs que les qualifications qui entrent en compte alors. 

    Dans beaucoup de cas, la mobilité est un problème: l'ajustement offre-demande peut être grandement facilité par internet, mais y'a aussi une réalité physique qui doit correspondre. Déménager peut être cher, tout le monde n'y est pas prêt pour des raisons objectives (s'éloigner d'un bassin d'emploi pour une destination pas forcément souhaitée, avec ou non moins de possibilités de retomber sur ses pattes en cas de problème, rémunération pas suffisante pour justifier l'opération....) et personnelles (attachement local et cadre de vie -du lieu de vie et/ou de la destination-, attaches familiales, résistance au changement et sédentarité culturelle....), distances à couvrir.... Les changements de la modernité n'ont pas fait que faciliter communications et transports: par d'autres aspects, ces process se sont aussi alourdis (plus de paperasse, plus d'obligations, plus de choses qui vous ancrent à un endroit bien souvent, taux de propriété...), et le raccourcissement des durées d'emplois dans une même boîte, un même secteur, un même job/parcours de carrière bien identifié, ont trop drastiquement changé la donne pour que ça n'éclate pas au grand jour. C'est pas si facile de construire une vie quand il faut changer de taf tous les 3, 4 ou 5 ans, être sans arrêt en recherche du suivant.... La part de la population qui peut plus ou moins gérer cette façon d'être est bien moins grande qu'à l'époque de "l'emploi à vie" (expression caricaturale, on le sait, mais ça simplifie la formulation), bien plus adaptée à des humains profondément sédentaires (surtout passée la trentaine). 

    On peut aussi évoquer des problèmes d'adaptation aux réalités du travail dans une partie de la population active, surtout jeune (et on peut pointer certaines responsabilités de l'éducation, des parents.... Dans la chose, sans verser dans le cliché de la droite conservatrice décrivant les jeunes oisifs, capricieux et irresponsables), qui, au final, concourt à limiter le pool disponible, surtout si on factorise la répartition territoriale avec (combien de "vrais" bassins d'emploi avec abondance, au final?). Et évidemment pointer beaucoup de doigts sur l'éternel pot de pus de la formation professionnelle, de ses coûts, de sa qualité, de ses délais, de son accessibilité, de sa lisibilité, de son adaptation, de sa gestion/coordination.... 

    Après, il y a aussi des problèmes d'offres: un copain me décrivait une anecdote tirée d'une conversation qu'il avait écoutée dans un restaurant (oui, c'est pas bien d'écouter la table d'à côté, mais il a une excuse; il est avocat, donc les règles morales s'appliquent pas), venant d'une table où les convives semblaient être tous cadres très sup et/ou chefs d'entreprises. Une femme se plaignait qu'elle ne pouvait pas recruter d'assistance/secrétaire dans Paris: soit toutes les candidates étaient sous-qualifiées pour le niveau qu'elle attendait (notamment pouvoir transcrire français-anglais et anglais-français indifféremment, écrire sans faute, comprendre les dynamiques et enjeux du business...), soit celles qui l'étaient refusaient, ou ne se présentaient même pas aux entretiens (ce qui lui faisait dire qu'il n'y en avait pas en France, ou trop peu). Un des convives lui demande combien elle propose, et la femme lui répond quelque chose comme 2000 euros ou un peu moins. Les autres s'esclaffent et lui disent que pour ce qu'elle demande, si elle offre pas 2500 à 3000, surtout à Paris, elle n'aura rien. Et la femme répond "je ne paierai JAMAIS 3000 euros pour une p##ain de secrétaire". Des blocages de ce genre, ça existe en grand nombre. Et ça s'accumule. 

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  9. 55 minutes ago, christophe 38 said:

    à chacun d'assumer ses choix ; aux politiques de se mordre les doigts de ne pas avoir fait prendre la mesure pour quitter... c'etait leur role, plutot que de répeter au petit peuple ce qu'il voulait entendre ; leur manque de courage devra se payer.

    et ceux qui ont voulu partir, qu'ils se débrouillent comme un pays du tiers monde.

    Et ce genre de jugement placés sur des gens ne change rien: "ils" sont censés quoi? Etre soudain unis comme un seul homme et opérer selon les règles que l'autre côté préfère, parce que..... C'est comme ça un point c'est tout? C'est de la politique: tout est toujours négociable, tout est toujours en train d'être négocié/renégocié, on joue sur tous les tableaux en même temps, et chacun oeuvre pour sa chacunière, non seulement entre les "grandes" parties présentes (en l'occurrence l'UE et le RU), mais entre les parties présentes dans chaque camp, et ainsi de suite  jusqu'au niveau individuel (et même là, je supputerais que beaucoup de ces gens sont souvent en conflit ou contradiction interne). C'est le jeu si les Rosbifs essaient de tout faire pour avoir beurre, argent du beurre et sourire de crémière (voire plus), comme c'est le jeu de le leur refuser par tous les moyens possibles. Et dans chaque camp, c'est le jeu que les "durs" et les mitigés se tirent dans les pattes les uns des autres, tout comme il est de bonne guerre que ceux opposés au Brexit (dans les îles comme sur le continent) essaient de l'empêcher par des combats d'arrière-garde, des délais, des dérogations, du lobbying, de la manipulation. C'est pas que ce soit légal, moral ou cohérent. C'est juste le jeu et on n'y peut rien, même si ça énerve. 

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  10. 1 hour ago, christophe 38 said:

    yop

     

     

    ce que je ne "comprends" pas est simple : ils ont voulu quitter l'UE, mais ils font tout pour garder un pied, voire plus, dedans...

    comment le traduire ? ils se sont rendus compte qu'ils avaient fait une connerie et essaient de sauver les apparences ou les meubles ???

    Ils veulent garder le statut qu'ils avaient avant ? avoir un max d'avantages pour un mini de contraintes et le pognon de Bruxelles ???

    Attention à qui est "ils": ceux qui négocient maintenant, et/ou pèsent dans les négos et sur la scène publique qui suit et commente les négos, ne sont pas en majorité les mêmes qui ont voté "non" (plutôt très nettement minoritaires dans l'élite). Comme d'autres choses, la négo du Brexit subit le contrecoup de la division profonde en Angleterre autour de la question. Ca tire à hue et à dia entre les deux tendances, ça essaie de dire "non mais oui, mais non quand même mais pas tant que ça", avec un avantage médiatique marqué pour les "remainers" (hyper dominants dans les médias, avec un électorat beaucoup plus centré sur les grandes villes, soient les "hubs" d'information et de discussion). 

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  11. Il semble que la nomination de Kavanaugh à la Cour Suprême risque soudainement de rencontrer de sérieux problèmes. Alors que depuis quelques semaines, les démocrates avaient multiplié les attaques abusives ou diffamatoires, des cascades assez ridicules et diverses méthodes de parasitage (dont les cafouillages grand guignolesques de Cory Booker et Kamala Harris, tous deux pris la main dans le pot de confiture quasi immédiatement), la chose avait grandi en intensité après une allégation de "sexual assault" (je ne sais pas quelle est la traduction légale exacte en France) remontant aux années étudiantes de Kavanaugh, qui avait vu une contre-attaque du camp Kavanaugh, avec plus d'une trentaine de témoins de moralité cosignant cette réplique. Mais cette accusation venait de la presse, aidée sans doute du parti démocrate... Et la victime supposée a depuis décidé de sortir du bois et de donner sa version des faits. On est dans un moment metoo 35 ans après les faits, avec une histoire de la parole de l'un contre celle de l'autre: sans connaître motifs et/ou affiliation politiques, on en reste donc au fait qu'il est possible que ce soit arrivé, qu'il est possible que ce ne soit pas arrivé, mais qu'il est aussi possible que l'événement (une soirée arrosée où il aurait peloté la fille, allongé sur elle) ait été différemment interprété par les deux parties, sans doute bourrées (et qui n'ont pas été "jusqu'au bout"). Plusieurs questions se pose: si c'est arrivé tel que le décrit la femme en question, dans quelle mesure est-ce un délit (entre deux étudiants beurrés)? Y'a t'il prescription sur les événements? Brett Kavanaugh (qui a littéralement eu une vie exemplaire depuis, même caricaturalement exemplaire, toute droite sortie d'une mauvaise série familiale) peut-il être tenu responsable pour un comportement indélicat remontant à plus de 35 ans? Sans preuve aucune, ce genre de chose peut et doit-il empêcher sa nomination? Quelle place va prendre le tribunal de l'opinion publique, devenu si conséquent dans les événements, surtout sur ce genre de sujet (believe all women, accusation = culpabilité....)? Clarence Thomas, autre juge de la Cour Suprême, avait eu un problème comparable à l'époque de sa nomination, dont il est encore aujourd'hui difficile de démêler le vrai du faux, mais qui avait été orchestré comme une pure opération politique par les démocrates. Les réputations ont toujours été des cibles de choix dans le débat politique (notamment parce qu'on a moins besoin de preuves que de rumeurs qui prennent, de visages qui pleurent....), mais à l'ère des médias sociaux et d'une ultra-polarisation/tribalisation politique, la chose devient dantesque, surtout sur le sujet du sexe, dont Metoo a démontré qu'il pouvait s'étendre à toute la société, aux entreprises.... Si bien qu'on établit par nous-mêmes un régime de dénonciateurs où seule la rumeur qui prend l'emporte, la règle de droit ne suffisant pas à rétablir l'équilibre en cas d'injustice (une accusation fausse peut être juridiquement corrigée, mais entre les délais et la faiblesse de la voix du juge dans la société, le dommage concret est fait: réputation, emploi/employabilité, amis, voire famille, tout peut disparaître, y compris la sécurité physique et online, et la vie privée). On n'a rien à envier aux régimes totalitaires de ce côté. 

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  12. Ironique? Dans le débat sur le salaire minimum, aujourd'hui devenu une des questions "patates chaudes" qui semble appelée à entrer dans la plate forme démocrate de par la force actuelle des militants progressistes ("fight for fifteen", soit imposer le salaire minimum fédéral à 15$ de l'heure), il semble que divers inconvénients soient pointés du doigt par certains, et ignorés par d'autres. Et c'est autour d'une des figures du moment à gauche que la question est traitée par de petits malicieux tout à fait partisans, parce qu'au final, on aime tous mettre le nez des gens célèbres dans leur caca quand ils ont le vent trop en poupe.... 

    http://www.foxnews.com/politics/2018/08/22/socialist-dem-ocasio-cortez-laments-coffee-shops-closure-over-wage-hikes-that-supports.html

    https://reason.com/blog/2018/08/21/coffee-shop-ocasio-cortez-minimum-wage

    https://townhall.com/tipsheet/leahbarkoukis/2018/08/22/ha-ocasiocortez-laments-coffee-shop-driven-out-of-business-over-minimum-wage-hike-she-supports-n2511994

  13. 1 hour ago, Carl said:

    (je vois mal l'UE faire bande à part et monter un vrai truc indépendant sans les US )

    De toute façon, autre prédiction, je vois mal l'UE faire bander qui que ce soit. A part ou en groupe. Ca la fout mal (si j'ose dire) pour rallier du monde autour de projets, même de grande urgence. Surtout avec ses tendances technocratiques/corpocratiques et très peu démocratiques. 

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  14. Ouais, mais pour l'instant, ça va rester du "potentiel", parce qu'ils commencent mal, genre "le Brésil est un pays d'avenir, et il le restera longtemps". 

    https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/venezuela/article218416420.html

    Maduro décide une augmentation importante du salaire minimum, ajustée sur l'inflation (+3500%), et interdit aux commerçants d'augmenter leurs prix, alors même que les sociétés vénézuélienne semblent déjà obligées de vendre en-dessous de leurs coûts de revient (je me contente de recracher ça de l'article: quelqu'un sait s'il y a vraiment une loi aussi débile?). Résultat, les dits commerçants, du moins ceux qui ont survécu jusqu'ici, qui avaient du mal à garder la tête hors de l'eau, jettent l'éponge: dans le court laps de temps après la décision, 40% des commerçants du pays ont mis la clé sous la porte. Les contrôles et mesures de rétorsion sur les commerçants sont depuis longtemps draconiennes, souvent en dehors du droit, et fréquemment appliqués arbitrairement. 

    Les magasins qui n'ont pas fermé semblent juste liquider les stocks existants et la plupart risquent de fermer aussitôt que ce sera fait. Ils avaient de toute façon déjà du mal à se fournir, aussi bien en imports (manque de devises, renchériment drastique) qu'en produits locaux (de plus en plus rares vu l'exode des plus qualifiés et de nombreux paysans, les dysfonctionnements de tous ordres, l'infrastructure en rade, les blackouts....). Bref, c'est ce qu'il leur reste de système de distribution intérieure qui est en train de crever la bouche ouverte. 

    Le Bolivar a perdu les 2/3 de ce qui lui restait de valeur sur le seul mois d'août; comment noter vous la réponse de Maduro à cela :dry::dry:

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  15. 3 hours ago, Kiriyama said:

    Oui, je me suis surpris à apprécier. Et pourtant les super-héros ce n'est pas ma tasse de thé. 

    Une série toujours aussi chouette c'est Elementary

    Les personnages sont quand même très bien pensés.

     

     

     

    Je suis assez partagé, personnellement, par cette série: d'un côté, j'aime généralement bien l'acteur et son interprétation, et le contenu informatif anecdotique de certaines intrigues me plaît bien (des trafics, des motivations, des activités dont on ne parle pas souvent, qu'on connaît pas ou peu, servent régulièrement de moteur à l'intrigue, ce qui aide à créer un petit air frais dans le registre des séries policières, même s'il n'y a rien d'autre d'original dans cette série). Mais de l'autre, beaucoup d'aspects m'emmerdent: c'est au final très répétitif (une série policière classique, avec les mêmes mécanismes que les autres, les mêmes ficelles....), les personnages secondaires (et encore plus ceux qui ne sont là que pour un épisode) sont oubliables, voire génériques au possible, et depuis quelques temps uniquement là pour une sorte de validation émotionnelle et parler -comme il semblerait dans toute la prod américaine actuelle- de questions sociétales (sous la lunette idéologique dominante, avec aussi peu de subtilité qu'un discours sur campus) qui se retrouvent dans les personnages (toujours plus archétypiques). Ca bouffe beaucoup de la personnalité initialement voulue pour la série. Mais plus profondément, je vois dans cette série juste une instrumentalisation du nom et du personnage pour les forcer dans un moule des séries actuelles, plutôt qu'une transposition de Sherlock Holmes dans un environnement contemporain (Sherlock, avec Benedict Cumberbatch, jouait beaucoup mieux dans ce dernier registre). On a un Holmes aseptisé, dénaturé, qui est juste là pour être un personnage vaguement original avec un gimmick (son excentricité et ses talents) et une histoire de "normalisation" parce que, dans la bonne petite veine psychologico-bien pensante, il doit devenir "normal" (et pourquoi pas un "prêt à marier" tant qu'on y est?) et surtout, surtout, être là pour valider la génialissime et parfaite en tout Joan qui, pour le coup, est un personnage réellement archétypique et fadasse. Non, la relation Holmes-Watson n'est pas censée être égale: Holmes est un personnage "plus grand que la vie", une espèce de monstruosité dans son genre, un quasi-sociopathe hyper-fonctionnel, pas franchement équilibré mais bien ancré dans sa façon de vivre qu'il a choisie. Son génie, sa différence, ses motivations  et sa solitude sont son originalité et sa puissance en tant que personnage. Il est pas là pour être instrumentalisé par des scénaristes sans imagination qui en font, au final, juste un perso de plus dans une série "buddy cop" où un (ou les deux) équipiers a un truc original. Y'a déjà beaucoup trop de ça. Comme je l'ai dit, j'aime bien le jeu de Johnny Lee Miller, mais il a pas le bon script. Et par pitié, donnez une personnalité à Watson (ô sacrilège, ça impliquerait qu'elle ait des limites et des défauts). 

    Au final, je trouve ça fade. 

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  16. Pourquoi la rubrique faits divers, aux temps de la presse écrite, était ce qui faisait une grosse partie du business hors de grandes crises permettant de gros titres qui racolent? Aujourd'hui, suite à l'exemple de FoxNews/SkyNews pendant la période de transition câble-numérique-internet (années 90-début 2000), tous les médias ont évolué de plus en plus vite vers un business model de tabloïds permanents: c'est le règne du scandale, de l'anecdote (citée pour elle-même et sa valeur émotionnelle, ou utilisée le plus souvent à tort pour dire une "grande vérité" générale qui n'en est pas une sur la société), des stratégies de provocation permanente contre "l'autre bord" (quel qu'il soit, et même s'il n'existe pas et on le construit de toute pièce -notamment avec des anecdotes non représentatives de grand monde) pour tribaliser l'audience existante, du racolage comme règle absolue.... Et obtenir tout ça se fait au prix modique de la vérité, de la cohérence, de l'honnêteté et de la pertinence. Souvent aussi de l'intelligence et de l'éthique. Mais qui a besoin de ces trucs là? Franchement, c'est un bon deal :huh:. Surtout quand le financement repose maintenant largement plus sur des entités corporate que sur les achats et abonnements d'un public il est vrai flemmard et reluctant à payer pour être informé; le média moderne est donc un porte-voix pour des groupements d'intérêts corporate (entreprises et groupes d'entreprises, mais aussi lobbies idéologiques bien financés) et des idéologues (dans les rédactions: ils négocient ainsi leur accès à une plate-forme, en étant la main d'oeuvre cheap vu que presque personne d'autre de nos jours ne veut vraiment être un journaliste) qui veulent pouvoir orienter l'attention et les opinions d'un public donné et/ou de l'opinion en général. 

    Et ce genre de petite anecdote poignante et charmante à la fois fait partie du business model: comme le disait Philippe Noiret, de façon sardonique et péjorative, dans Masques (où il était un présentateur télé): vous êtes si facilement accros "parce qu'il vous faut du coeur"

     

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  17. 10 hours ago, Boule75 said:

    Il me semble que c'est dans le NyTimes que j'ai lu l'autre jour un papier assez documenté signalant que la plupart des grands travaux d'Erdogan étaient désormais à l'arrêt, faute de sous, depuis quelques mois, tous sauf le grand aéroport d'Istambul. Ce dernier fait peut-êrtre face à quelques difficultés, finalement.

    Ce qui est sûr, c'est que si l'info est exacte, ça pourrait être un premier vrai coup dur en termes d'emploi.

    Erdogan doit-il craindre un licenciement économique :rolleyes: aux prochaines élections pour autant? "j'voterais bien pour vous, M'sieur l'président, mais y'a plus d'sous, et vous coûtez plus cher à l'entretien que ma bourgeoise". 

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  18. Vu sa position de négociation, il vend littéralement son pays, et pas pour très cher. On a une idée de ces accords d'extraction? Quelle est la part qui va aux Chinois, et ce qui va rester au pays? Mais en essence, augmenter à ce point la présence chinoise, c'est littéralement aussi bien qu'un accord de défense. Ca fait peut-être graduellement du Vénézuéla un protectorat de fait (sans qu'il soit besoin d'une présence militaire chinoise), mais ça offre une sacrée garantie contre les vues agressives des Américains, qui ont eu tendance à se multiplier ces derniers temps. Si Washington regarde trop fort vers Caracas, et fait mine de bouger des navires, Pékin sera beaucoup plus réactif et le niveau d'escalade potentiel sera d'un coup autrement plus dangereux. 

  19. 51 minutes ago, Wallaby said:

     

    Une marque populaire de chips tortilla qui est entrée sur le marché polonais cette année a rencontré une vague d'opposition après que les consommateurs ont révélé que la société utilisait de l'huile de palme pour ses produits vendus en Pologne et de l'huile de tournesol pour les produits vendus en Europe occidentale.

    Et l'on passe à côté du vrai débat: interdire toute forme de chips parce que c'est mauvais pour la santé, nutritivement inutile, pas bon pour l'environnement.... Et franchement (avis peut-être moins objectif) dégueulasse, juste du gras et du sel avec pas grand-chose en termes de goût, juste assez pour enclencher les mécanismes inconscients de dépendance de nos papilles et cerveaux. Mort aux chips, doritos, tortillas and co! 

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  20. 1 minute ago, Chronos said:

    Pour du Waltz hors Tarantino il faut voir "Carnage" de Polanski. Film d'1h15 environs absolument hilarant avec Kate Winslet, Jodie Foster et John C. Reilly.

    ça ne se résume pas mais c'est hilarant au possible. Waltz y incarne son personnage avec une précision à la fois drôle et extrêmement dérangeante pour qui a pu côtoyer des avocats d'affaire quelques fois dans sa vie. 

     

    Pour les acteurs de Game of Thrones, ne devrait-on pas tenir compte du fait qu'il y a une forte proportion d'anglais dans le casting, qui ont aussi beaucoup de débouchés au théâtre de sorte qu'ils ont déjà un agenda généralement assez chargé ?

     

    S'ils sont passionnés, c'est vrai, mais quoiqu'on veuille dire, pour la plupart de ceux qui y vont, c'est surtout une question de faire une pièce pour avoir la "légitimité" de "vrai acteur" afin de booster son CV et pouvoir monter ses prix et avoir plus d'opportunités. Le problème est que pas tant d'entre eux que ça ne vont faire du théâtre, que beaucoup de ceux qui y vont le font soit pour le pré-mentionné carriérisme, soit parce qu'il n'y a rien d'autre pour eux, et que de toute façon, même en Angleterre, et à part pour 1% d'entre eux ou moins, le théâtre ne paie pas bien (et quand je dis pas bien, c'est vraiment pas bien, pas "pas bien comparé à Hollywood"). La plupart récupèrent des rôles occasionnels dans des séries à la BBC, soit l'équivalent anglais moderne du théâtre subventionné. Kit Harrington (Jon Snow, pourtant l'une des stars centrales de la série) n'arrive pas vraiment à décoller malgré les occasions qu'il a eu (pas les rôles les plus chauds bouillants des grandes prod, mais quand même des trucs visibles), et n'a rien eu de très juteux. Richard Madden (ex-Robb Stark), lui aussi un bien visible jusqu'à un certain dîner de noces, collectionne les seconds rôles, dont très peu dans des films significatifs, mais semble en fait être l'un des rares gagnants de ce casting, même si c'est "juste" à la télé, avec deux séries où il a le premier rôle (Medici -pas mal du tout-, et celle en cours, Bodyguard -plutôt très chiante). Notables parce qu'elles ont de très bonnes audiences et auront des deuxièmes saisons (pas encore confirmé pour Bodyguard, mais hautement probable, vu les audiences à plus de 10 millions). A part lui, c'est creux, sauf pour des cas particuliers comme Charles Dance (Tywin Lanister), qui était déjà une figure connue et respectée. Nikolaj Coster-Waldau a eu sa chance (douteuse) avec Gods of Egypt, et ne semble rien trouver d'autre, Lena Headey (Circei) semble aussi avoir passé sa brève période d'opportunité, et sinon, pas grand-chose d'autre. A part évidemment Emilia Clarke, qui ne semble pas prendre ailleurs qu'en temps que Kalheesi, qui est au final sa seule image. 

     

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  21. 22 minutes ago, SinopeMT said:

    Pour ces A-liste bis, c'est quand même la franchise qui fait le succès plus que les acteurs. A propos de Downey Jr, honte à moi j'étais trop jeune quand il a percé et mon adolescence correspond à son éclipse. Je commence à le trouver insupportable et cabotin en Iron Man.

     

    Oui, c'est la franchise qui porte plus que les acteurs, clairement, mais il y a, surtout dans le premier film, celui qui établit le perso, cette alchimie heureuse (si ça marche) qui rend l'acteur difficilement, voire pas, séparable du perso, ergo créant la symbiose qui ferait potentiellement chuter la franchise si l'acteur/trice partait. 

    Pour Downey, je le trouve aussi énervant, en fait surtout dans les films à vaste casting (la série des Avengers et Civil War), où son Tony Stark ne marche pas du tout pour moi: c'est une marque de comique avec laquelle j'ai beaucoup de mal en général, avec un perso qui doit être au centre de tout, tout commenter, intervenir dans toutes les scènes.... Louis de Funès moins les mimiques, quoi. Et c'est pas DU TOUT mon trip (dans le genre, tout ce qui sort avec Melissa McCarthy me bourre). Il est juste énervant, insupportable quand il y a d'autres persos sur lesquels on est censé pouvoir se concentrer: il vient chier sur le trip de tout le monde. Ca marche pas mal du tout dans les films Iron Man, selon moi, précisément parce que le film est à propos de lui, et aucun perso ne lui fait de concurrence. Si le scénar du film fait la part belle aux antagonistes et/ou à l'adversité en général, rabattant la superbe et la tchatche de Tony au passage, un certain équilibre se crée qui atténue cet effet ultra-centralisateur (sur le perso) que je déplore. Ca a marché dans le I et le II (pour moi), moins dans le III dont l'intrigue et surtout l'antagoniste m'ont fait chier (j'ai cependant apprécié la surprise du méchant/homme de paille). Mais hors de ça, Tony Stark est juste à baffer. 

  22. 12 minutes ago, Boule75 said:

    Bah ! Qu'ils comparent ! Et avec quoi vont-ils comparer pour trouver l'herbe plus verte ailleurs, grooosse question : le Canada ? La Suisse ? La Nouvelle Zélande ou l'Australie ? La Chine, les USA, la Russie, la Turquie : allons donc !

    C'est bien de penser que ça pourrait être mieux, de le vouloir, pas de problème. Qu'on lutte si l'on veut ! Mais il va peut être revenir doucement où l'on est : sur Terre, et l'Europe occidentale n'est certainement pas le pire des coins, très loin de là.

    Tu te trompes, c'est le pire des coins. La France en particulier: Lactalis a les coudées franches pour attaquer tous les bons fromages. Ose dire le contraire. CQFD. 

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