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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 9 minutes ago, SinopeMT said:

    Bien d'accord, on peut voir ce phénomène régulièrement avec des véhicules spéciaux pour propulser des acteurs au firmament. Jake Gyllenhal, Ryan Reynolds en ont bénéficié à plusieurs reprises sans pour autant percer le plafond de verre. Plus récemment, La Belle et la Bête avec Emma Watson a été un exemple mais elle est tellement mauvaise actrice que je n'y accroche pas, aussi mignonne qu'elle soit. Blake Lively fut la même chose.

    A la limite et même si son aura a bien diminué, un acteur qui explosa fut Christophe Waltz, qui sous la direction de Tarantino attire les foules.

    Dans une certaine mesure, Jennifer Lawrence en a bénéficié avec une floppé de récompense plusieurs saisons à la suite (par exemple, son Oscar pour Happiness Therapy n'est pas justifié à mon sens).

    En réalité, U.N.C.L.E était un véhicule pour Arnie Hammer également et c'est surtout pour lui que ça n'a pas marché (je ne l'aime pas du tout par exemple dans J.Hoover de Clint Eastwood avec Dicaprio).

     

    C'est aussi ce que je pense et avec la segmentation toujours plus poussé du secteur, il est difficile d'avoir des acteurs réellement transcendants dans la nouvelle génération. D'où pour moi, plutôt une B+ list que une A list. Plus que dans les années 80, le cinéma actuel nécessite plusieurs strates pour réaliser un très gros score (+800 M): une franchise, un réalisateur connu (plus que l'acteur) et en dernier un acteur.

     

    On pourrait aussi dire qu'il y a, surtout à notre époque de multiplication des grandes et longues franchises (ou des essais de franchises, très nombreux et le plus souvent foireux), les "faux A listers", la "A list bis": ces acteurs et trices qui ont la visibilité maximale, l'image des stars du plus haut niveau, mais ne marchent réellement QUE dans la franchise, et qui sont du coup à cette intersection bizarre (mais heureuse pour eux) où ils ont du succès uniquement parce que la franchise est puissante (pour diverses raisons), mais où la franchise ne marcherait pas, ou pas aussi bien sans eux. Exemples types actuellement: ceux qui ont des rôles de super-héros à grand succès (hors Robert Downey Jr qui était déjà, à juste titre, quelque chose de grand avant Iron Man, et a fait le succès d'Iron Man, normalement un personnage de série B de Marvel). Cavill n'aurait pas le statut qu'il a sans Superman, même si c'est un succès modéré par lui-même (un seul film spécifiquement sur Superman), et une foirade dans le DCEU (3 films, dont 2, les plus maousses, ont foiré). Il ne convainc apparemment pas pour des premiers rôles, ou pas assez. UNCLE était peut-être son occasion, mais c'en était une mauvaise. Sinon, on a Gal Gadot et Chris Hemsworth: ils n'ont pour ainsi dire rien en dehors de WW et Thor, ou ne remuent en tout cas pas les foules, mais personne ne conçoit leurs franchises à succès sans eux. Et il y a Chris Evans avec Captain America: lui aussi existe à peine hors du personnage, même s'il est aussi handicappé par, apparemment, un goût pour l'activisme politique bien-pensant, un côté hipster énervant et des prétentions à faire des films artsy/avant-garde. Un peu trop péteux, même pour Hollywood. Mais il a réussi à faire prendre Captain America (aussi un perso de série B dans l'univers Marvel, à la base), pas facile vu le côté toast au pain blanc et nature du personnage. 

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  2. 4 minutes ago, Rob1 said:

    Bien pointé.

    Jake Gyllenhaal est un peu plus jeune (37 ans), je l'aime bien, mais justement il ne va pas vraiment dans la case "star" pure et dure. Ryan Gosling même âge, et on ne l'a pas trop vu ces dernières années.

     

    PS: pourquoi quand je cherche True Detective sur Google pour retrouver le nom de l'acteur, le premier présenté au casting est une actrice de second rôle que j'avais pratiquement oubliée ? :huh:

    Y'a aussi au final le fait de la saturation: déjà dans les années 80, donc "au temps de Tom Cruise comme LE produit chaud bouillant", le marché médiatique était si développé qu'il était difficile de faire surnager un nombre discernable de gens. Il y avait BEAUCOUP de gens qu'on pouvait appeler "stars", soit une offre moins lisibles qu'à des périodes précédentes d'Hollywood, où la rareté (des supports médias, des moyens investis dans le cinéma et du nombre de grands produits), un certain niveau de censure (légale) et de pudeur/autocensure (culturelles), mais aussi la nouveauté de l'environnement mass médiatique naissant, faisaient des grands acteurs des créatures quasi surnaturelles, des icônes dont on ne peut pas reproduire l'impact psychologique et culturel aujourd'hui, non parce qu'il n'y a pas d'équivalent à Cary Grant ou Lauren Bacall dans l'échantillonnage humain (quoique côté éducation/classe/dignité, c'est peut-être vrai), mais parce que la sur-saturation actuelle et le public habitué, blasé, zappeur, rendent une situation comparable impossible. Et depuis les années 80, cette dynamique n'a fait que se renforcer et s'accélérer. L'acteur star notable n'est pas rare, ressort moins dans le décor, et se banalise plus vite. 

     

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  3. 1 hour ago, SinopeMT said:

     

    Il est typecasté et il a eu du mal à percer à Hollywood mais je le trouve très bon dans ce rôle d'espion à la grande prestance. Et il est excellent dans Mission Impossible. Il souffre cela dit d'avoir un visage d'une trop fade beauté et de camper Superman qui est un archétype peu crédible.

     

    Pour sa prestation dans MI, tout est dans la moustache, c'est ce qui lui donne une personnalité :laugh:.... Cette même moustache qui a fait tant rire dans Justice League, avec le camouflage numérique complètement foireux. Mais c'est plus que sa "beauté conventionnelle": le type est assez raide, et ne semble avoir qu'une ou deux expressions, ce en quoi il n'a pas été aidé par les films DC made in Snyder, déprimants, noirs, monotones, lugubres, avec un thème visuel et scénaristique fatigué et oppressant. En plus, c'est évidemment difficile à mesurer, mais je ne crois pas qu'il ait du charisme, cad le "x" factor qui le ferait sortir du lot dans une foule, soit par sa présence physique, par sa voix, soit par une gamme d'expressions particulières qui ont, chez les gens ayant ce "truc", la faculté d'être communicatives et/ou de déclencher quelque chose chez ceux qui regardent. 

    Quote

     

    Vu les évolutions de l'industrie à Hollywood, la liste des plus grosses recettes à l'international (comme en 2018) https://en.wikipedia.org/wiki/2018_in_film,  j'ai du mal à reconnaître de nouveaux acteurs "A-List", ces acteurs là sont des dinosaures et à l'instar de la situation en GC en tennis, il n'y a pas eu de nouveaux membres depuis au moins 15 ans.

    Les plus grosses recettes sont liées aux franchises et ensuite aux studios (pour les dessins animés de Illumination Entertainments par ex) et enfin aux réalisateurs (Tarantino, Scorcese, Mallick ne font pas de fours absolus). Quel acteur réussit à faire rentrer dans ses frais des films indépendants? Pas beaucoup, et il n'y a plus vraiment de succès hors-normes hors des films d'horreurs qui constituent une niche (Blumhouse en est le spécialiste avec ses Get Out, Paranormal Activity etc...).

    Jennifer Lawrence qui est maintenant une "A-list" n'a pas connu de succès public depuis quelques années et son gros véhicule populaire (Passengers avec Chris Pratt) a fait un four. Red Sparrow est très moyen également. Finalement, je dirai que parmi les nouveaux arrivés, c'est Amy Adams qui a le plus de star power (elle choisit bien ses films, elle fait preuve d'une belle game et s'adapte bien à différents genres)

    Parmi les A-List que les moins de 40 ans connaissent, Tom Hanks est en semi-retraite, Spacey est archi-cuit, Hardy est associé à Nolan, The Rock est encore un outsider, Tom Cruise s'est relancé avec MI mais ses autres films sont des échecs. Bradely Cooper est pas trop mal, Arnie Hammer est en revanche un plan com. Seul Dicaprio demeure au sommet mais à l'instar des clubs de foot qui s'échange les 5 mêmes entraineurs (Guardiola, Ancelotti, Klopp et Mourinho), il ne s'associent qu'avec la plus fine fleur reconnue de l'industrie. Finalement, j'ai vraiment du mal à distinguer un acteur au star-power particulièrement élevé et qui n'a pas l'âge de mes parents.

    Mais en réalité, et même si ça ne marche que sur le marché domestique, je pense que le véritable A-Lister est Adam Sandler dont les films continuent à tourner au Box-Office même si la qualité a bien chuté depuis Happy Gilmore et Rien que pour vos cheveux.

     

    De toute façon, l'avenir du cinéma en salle, ce ne sera de plus en plus que les "gros" films, le plus souvent de franchises, et les grands films-événements, en plus de certains trucs de genres très spécialisés. L'évolution du prix et salle (un bras et un rein, et pour la famille lambda de 4, avec le déplacement et les cochonneries à boire et manger, la soirée devient salée, et donc beaucoup plus rare, donc on discrimine plus) et celle de l'accès au divertissement qu'on a à domicile (plus, mieux, moins cher, plus vite) favorisent cette évolution. 

    Cela induit une conflictualité accrue entre des produits toujours mieux financés, lancés sur le plus d'écrans possibles (ergo, moins de place pour les autres produits, surtout les petits/moyens, à un moment donné) et avec des campagnes de préparation d'artillerie de terrain toujours plus importantes et multiformes (une des raisons pour lesquelles beaucoup s'essaient, ces temps-ci, d'envahir le terrain politique/sociétal et de créer des polémiques à dimension politique: ils pensent que ça touche d'autres publics par d'autres moyens.... Ca a pas l'air de marcher). Dans ce contexte, les acteurs principaux comptent pour lourd, mais évidemment, évaluer leur impact sur l'attractivité du produit reste un exercice seulement très partiellement quantifiable. On pourrait dire qu'il y a: 

    - le "draw power": l'impact mesuré, dans la mesure où il peut l'être, d'une personne dans son passif de film, auquel on ajoute ce qu'on pense que cette personne peut vraiment "produire" dans les bonnes conditions

    - le "star power": moins spécifique au produit, c'est l'image et la notoriété de la personne. Ce facteur se décompose en structurel et conjoncturel: il y a la "carrière" médiatique établie qui donne un statut (et comment on l'évalue reste du domaine du caballisme à mon avis) et une audience supposée, une capacité d'attirer l'attention et un capital sympathie. Et il y a l'état de la chose à un moment donné: saveur du mois ou star confirmée, chouchou des médias (mais sans réel public) ou has been reposant sur un accès continu aux bons endroits (et faisant illusion avec ça: n'est-ce pas Meryl Streep)? 

    - la cote à un moment donné: c'est la partie "politique politicienne" interne à Hollywood, le jeu constant de bluff, relations, interactions et négos entre les acteurs et réalisateurs, leurs agents, les studios et boîtes de production. Ce genre de réalité alternative crée sa propre bulle spéculative où les titres échangés sont des évaluations et certitudes d'un petit groupe, et la monnaie des promesses. Et ça a une influence sur qui on perçoit comme "ayant du potentiel", qui "doit absolument être inclus", qui "ne peut pas être passé à côté même si personne peut le blairer", qui "est blacklisté", qui "ne vaut pas ce qu'on le paie".... 

    Et c'est un jeu où on tente beaucoup de chose, notamment de créer des stars. Jennifer Lawrence me semble dans ce registre: j'ai pas vu beaucoup de grands succès financiers dans sa filmographie, et surtout des succès où sa présence change  réellement la donne. Son titre de "gloire" en terme d'image restent les Hunger Games, qui ont été des succès corrects dans la gamme blockbusters (pas non plus des géants), et devaient beaucoup plus au genre et à l'image établie des romans qu'à un draw power particulier de Lawrence. A part ça, elle a surtout eu du buzz, de l'image et tout le toutim médiatique (qui coûte plus qu'il ne rapporte, sauf à l'actrice qui se fait des à côtés pubs et autres, et peut augmenter ses tarifs), mais pas de grand succès financier. Et elle ne semble pas faire venir beaucoup de monde par elle-même, malgré le fait d'avoir eu beaucoup de marketing gratuit et d'attention, et d'avoir été dans des projets à forte identité, qui peuvent intriguer et faire venir qui que soient les acteurs. 

    Mais on a pu voir encore récemment (malgré Mile 22 actuellement en salle pour le second) que Chris Pratt ou Mark Wahlberg semblent réellement avoir beaucoup de "draw power" par eux-mêmes (raison pour laquelle Wahlberg a été l'acteur le mieux payé d'Hollywood pendant quelques années, jusqu'à l'an dernier). Mais définir qui est un "A lister", au final, est en grande partie un exercice de bluff joué par la profession et la presse, en concurrence et en collaboration. L'attention est un marché, et donc ce que nous en voyons est entièrement biaisé puisque ça fait partie du processus de négociation continuel de ce petit monde. Ce qui les emmerde, c'est quand les résultats tombent: c'est trop réel. Un peu comme quand quelqu'un a demandé, en 2007-2008 "mais qu'est-ce que valent vraiment ces subprimes, et les baraques cheap qu'elles recouvrent?". Oups. 

    Un exemple quand même: le récent film DCEU La Momie a été un four: mais un four à 410 millions de recettes en salles, et environs 100 de plus sur le marché ancillaire (droits télé, DVD/Blu-Ray, droits pour jeux vidéos....) quand même . Le point n'est pas de dire que c'est pas rien, mais de noter qu'une bonne partie de cette recette est due à Tom Cruise. Parce que sans lui à l'affiche, il est à peu près certain que le film n'aurait pas fait la moitié de ça. Il aurait certes coûté nettement moins cher (je sais pas à combien il facture aujourd'hui, mais ça doit être dans les 30 millions facile, plus intéressement, plus une police d'assurance à filer une crise cardiaque à un banquier), mais vu la facture globale (quelque chose comme 345 millions à produire et marketer), ça n'aurait pas changé grand-chose, et le ratio de perte (comme le montant global) aurait été bien pire. Quand on parle de films de cette échelle, même si c'est mieux pour l'acteur que ça marche vraiment très bien, un échec pas trop grand, ou une limitation des dégâts, surtout quand on peut clairement identifier que c'est plus sa présence qui a contribué à sauver les meubles, ne fait pas de mal à la carrière. 

    L'un des problèmes de l'industrie actuellement, c'est qu'on semble manquer d'un moyen de diffusion réellement efficace et correctement monétisé pour toute une gamme de films moyens et petits. Le cinoche, ne serait-ce que par son prix, sera pour les grands machins et trucs plus formulaïques. Et à part ça, on n'a que la télé et le streaming: ce dernier s'organise, devient ambitieux et voit beaucoup de boîtes affluer et investir (Disney l'an prochain, avec sa reprise de Hulu, tous les grands câblo-opérateurs déjà en lice ou en cours de lancement via les grands studios qu'ils ont racheté, d'autres producteurs de contenu....) massivement. Mais je ne crois pas que la formule, ou le moyen de rémunérer de tels films, soient encore bien définis, ou le marché réellement encore formé. Peut-être n'est-ce qu'une question de temps et d'appropriation à grande échelle de la chose comme habitude de consommation par tous les publics. Mais c'est une offre surabondante, et dans une certaine mesure illisible (en plus de ne pas avoir ce petit "it" factor d'avoir eu le haut de l'affiche au ciné) dans le flot continu et saturé d'un service de streaming, souvent difficilement navigable à moins de savoir à l'avance ce qu'on cherche. Y'a une couille encore non réglée dans ce système. 

    Mais pour revenir au point initial: Cavill a été essayé comme star, et ça a pas marché. On peut donc le voir comme un B-lister, ou en poussant la nomenclature, en un "A lister du bas": pas vraiment star, pas vraiment un produit "chaud bouillant du moment", mais avec un bon niveau de reconnaissance, en tout cas pour l'instant. On va voir ce que son agente peut récupérer de la situation, et surtout ce que va donner la série Witcher, si c'est un truc qui va détonner à mort, ou juste une série de plus, même de haut du panier. Soulignons que, dans le même genre, pas un acteur de Game of Thrones, pourtant la plus grosse série de la décennie, n'a détonné. Quelqu'un a essayé de lancer Emilia Clarke, et elle a même eu plus de chances offertes que d'autres, et ça n'a pas pris.

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  4. Ne faut-il pas aussi établir un ratio de létalité selon les 2 calibres, en fonction des résultats effectivement obtenus sur divers théâtres, dans divers types de scénaris? J'imagine que c'est plus ou moins fait, mais si le spray and pray au 5,56 a montré ses limites de façon répétée, 150 muns de 7,6 ne sont-elles pas disproportionnellement plus utiles que 300 en 5,56? Est-ce kif-kif? Est-ce un reliquat d'habitude de la guerre froide? Une contrainte de faire comme tout le monde (cad les alliés)? Si l'on parle du MO, de la BSS ou de l'Afghanistan, les distances d'engagement ne semblent pas appelées à se réduire. Et si le 6,5 devient vraiment un truc, alors l'armée française n'a t-elle pas, avec la commande HK, encore réalisé un prodigieux choix qui aurait été génial, mais il y a 10 ans? 

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  5. Dans le même temps, un article du WaPo (ça leur arrive encore à l'occasion de sortir quelque chose de correct), par Jeff Stein, décrit comment une proportion assez étonnante des législateurs, membres du gouvernement et hauts fonctionnaires en place en 2008-2012 bossent aujourd'hui à ou pour Wall Street, tous ceux à qui il a été demandé (y compris, et en fait avant tout, par le sommet) de lever le pied sur la finance et d'éviter de regarder les comptes et les méthodes de trop près (on ne punit aucun individu et aucune boîte), tout en lui versant des montants hallucinants et pas trop accompagnés de conditions draconiennes. On peut comprendre la désillusion. 

  6. D'après ce que j'ai compris, Allemagne et Espagne ont déjà quelque chose dans le genre de la directive copyright, et c'est absolument inapplicable techniquement, en plus d'être assez liberticide dans le principe. Ce qui est sûr, c'est que ce texte écrase la concurrence et favorise les grands ayant-droits existants qui veulent une économie de rente et ré-imposer leur ancienne oligarchie (les labels de musique, les studios et grands producteurs ciné, les médias tradis) qui ne produit plus vraiment de qualité. C'est élever la barrière d'entrée sur ces marchés (rien que par les coûts) à un point tel que la création et la concurrence en pâtiront gravement, en plus de tuer une bonne partie de la culture internet telle qu'elle est (pour le meilleur et le pire) et de limiter les vues alternatives dans le domaine de l'info (le changement revient à établir des médias "officiels" et à balayer les autres). 

    Je ne vois pas vraiment de quoi pavoiser sur le vote de cette horreur: le seul espoir qui reste, si le vote en début d'année prochaine ne change pas (appelez vos députés, menacez les vu que l'élection est juste après, pour certains), est que l'application soit de fait impossible. 

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  7. D'après ce que j'ai compris, ce pourrait être en partie du à une erreur de jugement de son agente (qui est la femme de The Rock) qui aurait trop poussé la négo, surestimant sans doute le "star power" de Cavill, qui n'est au fond pas vraiment un "A-lister", et la cote actuelle de Superman, vu les résultats moyens de Man of Steel, et surtout ceux très décevants de BvS et Justice League. Au final, cela a rétrogradé le perso dans les priorités de développement du DCEU, et Henry Cavill lui--même du coup, qui, paraît-il, serait aussi un peu une diva ne laissant pas forcément de bons souvenirs sur les plateaux, et n'aurait pas beaucoup de copains (et donc de soutiens) à Hollywood, en plus d'une fanbase pas si énorme que ça. Conjoncturellement, son agente a sans doute cherché à être trop hardball après Mission Impossible et la signature de Cavill pour le rôle titre de l'adaptation Netflix de The Witcher (dont il n'est pas sûr que ce soit un plus pour une carrière), qui ne sont pas nécessairement des bargaining chips si énormes que ça, ou des améliorations pour la cote à l'argus d'un acteur qui n'a pas le star power d'un pur "A-lister" (notamment la capacité à attirer des audiences sur son nom) mais en demandait apparemment le traitement. Bref, c'est le marché: l'offre et la demande essaient de se rencontrer autour d'un prix, et là on suit la friction. Mais la dépriorisiation de Superman pourrait être un élément plus déterminant qu'on ne l'a pensé, vu que d'ordinaire, cela ne gêne pas trop des studios comme WB de signer des acteurs visibles pour longtemps afin de les garder disponibles même s'il n'y  a pas de projet immédiat. 

    En plus, mais ça c'est de la rumeur, Cavill, ou plutôt son agente, aurait refusé un caméo dans le prochain DCEU, Shazam, et ça l'aurait foutu mal, alimentant sa mauvaise réputation sur les plateaux et dans la prod, de diva et de quelqu'un qui "joue pas pour l'équipe". 

  8. On 9/11/2018 at 10:09 AM, Kiriyama said:

    Il me semble que l'on peut se baser sur les statistiques de l'Observatoire national de la délinquance et de l'Insee. C'est ce qu'avait fait Laurent Obertone pour son livre La France orange mécanique et il arrivait à des chiffres trois fois supérieurs aux statistiques de la police. On peut critiquer Laurent Obertone, mais c'est le seul à s'être détaché des statistiques officielles de la police qui sont sujettes à caution (victimes qui ne portent pas plainte, requalification des faits ou un viol devient une agression sexuelle ou une agression devient une menace verbale…) et à s'être basé sur le témoignage d'acteurs de terrain (policiers, gendarmes, secouristes…).

    Statistiquement la délinquance n'augmente pas significativement mais :

    - les délits et crimes sont commis de plus en plus jeunes ;

    - il y a effectivement un basculement dans l'ultra-violence (tabassage à mort pour un regard, coups de couteau pour avoir bousculé quelqu'un sans faire exprès, être jeté sur les rails pour avoir refusé une cigarette…).

    Il y a aussi, il semble, un phénomène de concentration géographique et sociologique de la violence. Je l'ai surtout lu sur les USA, mais j'imagine qu'il y a quelque chose de comparable en France: même si, dans l'ensemble, et malgré les éventuels "arrangements" dans les statistiques officielles, la criminalité violente diminue, elle semble en revanche se concentrer et se durcir dans certaines portions du territoire et des populations plus spécifiques, si bien que la violence observée et ressentie chez eux est plus grande et présente, et la crainte à l'encontre de ces zones et gens aussi (surtout quand "leur" violence déborde dans les "espaces partagés" avec d'autres populations -transports en commun, boîtes de nuit, centres commerciaux, esplanades...- comme l'exemple récent de Grenoble). Moins de violence dans l'ensemble, mais quand l'ensemble est 65 ou 325 millions de gens (France ou USA), ça veut pas dire grand-chose pour le péquin moyen, surtout si des médias sensationnalistes insistent sur l'anecdotique ad nauseam, et ça veut surtout rien dire pour les tranches de population et/ou du territoire (et les zones voisines/atteignables) où ce qu'il reste de violence non seulement se surconcentre, mais empire, s'intensifie en termes de densité (nombre de crime à l'hectare et à la journée) comme de degrés ("ultraviolence"). 

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  9. 16 hours ago, Kelkin said:

    Affirmation facile mais sans fondement ; ces bestiaux n'étaient pas plus absurdes que ceux d'aujourd'hui, simplement plus exotiques à nos yeux puisqu'ils n'existent plus et que nous ne les connaissons donc pas, au contraire des vaches et des pigeons, ce qui induit parfois des interprétations fantaisistes.

     

    Complètement faux, je le dis et l'affirme: nous avons aujourd'hui des bestiaux OBJECTIVEMENT plus incroyables qu'au précambrien. Preuves scientifiquement revues (et rien que dans le sujet):

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    Qui oserait dire que notre époque ne produit pas des trucs zarbes comme la Terre n'en avait jamais vu? 

     

  10. 20 minutes ago, Alexis said:

    Je ne crois pas que c'est ce que voulait dire l'auteur. Il parle bien des "conséquences désastreuses" d'une telle guerre.

    Et elles le seraient. Bien pires que l'invasion de l'Irak sans doute.

    Est-ce que tel SJW, tel "never-trumper" pourrait s'inquiéter moins d'une guerre que de laisser Trump échapper à l'enquête de Mueller ? Hmmmm... c'est poser la question des limites de la c.nnerie humaine.

    .... Qui, comme le spécifie ta citation, ne semble en avoir aucune. Le point est quand même que c'est un angle bien particulier et bien partisan pour présenter le problème potentiel que poserait une guerre avec l'Iran. Dans le contexte médiatique actuel, et vu le fonctionnement et l'orientation des grands médias, je ne pense pas que ce soit tout à fait innocent. On parle d'une putain de guerre qui foutrait ce qu'il reste d'ordre au MO par terre, et pourrait avoir des ramifications et conséquences de bien plus grande ampleur (Russie? Chine? Que feraient-ils sur le sujets? Que feraient-ils ailleurs pendant que ça arrive?), mais non, il faut regarder la chose sous cet angle, et donc par là supposer que ce serait la raison pour laquelle Trump et le gouvernement américain laisseraient passer la décision de lancer un tel bouzin (cf le film avec De Niro, Hoffman et Anne Heche sur une situation hypothétique comparable, où une guerre fictionnelle est lancée dans les médias pour couvrir une affaire de cul du président). Sérieusement. 

    Pour la note, l'affaire Stormy Daniels vient de se terminer: la partie défendante (Trump) a accepté de renoncer à l'accord de confidentialité (récupérant les 130 000 dollars) et libérer l'actrice.... Exotique de ses obligations supposées. Elle va donc parler... Pour essentiellement dire qu'elle a eu des relations sexuelles  consensuelles contre un chèque. Quelle inspiration pour les petites filles, cette dame mise en exergue comme "icône" par le parti démocrate. Et quelle révélation: Trump est un cochon. Ca va sûrement apprendre des choses à..... Qui? Des Inuits au fond du Groenland? Ca va sûrement changer des votes..... En Patagonie? En attendant, la petite maligne a boosté son image, fait fructifier son business, été invitée partout. Mais d'un autre côté, on ne sait pas quelle était la part de son avocat qu'on voyait partout dans les médias à un moment, et qui maintenant répète à qui veut l'entendre (de moins en moins de monde) qu'il va se présenter à la présidentielle et qu'il a pris plein de contacts partout dans le parti démocrate.... Inscris-toi au club Toto, mais sois sûr que t'es pas en tête de liste. Et surtout, fais-toi des illusions. Nul ne sait s'il est sérieux ou s'il cherche juste à réseauter, se faire une image, trouver des clients plus haut de gamme, jouer les pique assiettes et toucher diverses formes de rémunérations (pour des discours, des audiences, des prestations télés....), mais en tout cas, il essaie de continuer à traire cette vache (non, pas Stormy). Nul ne sait non plus ce qu'il est advenu du seul élément de cette affaire qui aurait pu être la cause d'un VRAI procès et un danger pour Trump: les supposées menaces/intimidations dont l'actrice aurait été victime, et qui ont donné lieu à un portrait robot ressemblant étrangement à celui qui était le petit ami de Daniels à l'époque (ou, selon moi, à un jeune Willem Dafoe). Mais le manque de suivi ou d'insistance sur le sujet passé une ou deux semaines semblerait indiquer que c'était du flan pour usage médiatique. 

    En bref, une bien petite affaire de petits escrocs et profiteurs, tout à fait dans la veine du Trump-world. Et une que le parti démocrate a beaucoup investi pour en faire quelque chose. J'aime juste présenter la chose ainsi, parce qu'après des années de noircissement systématique des républicains et de FoxNews (justifié), on devrait essayer de ne pas tomber dans le piège consistant à voir le GOP comme les méchants, et les démocrates comme les gentils, ou en tout cas les moins méchants. Ils sont juste aussi pourris, corrompus, pleins de tendances idéologiques néfastes et anti-démocratiques, tricheurs, hypocrites, élitistes, entristes.... Bref, c'est de la politique. 

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  11. 1 hour ago, Wallaby said:

    https://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/what-if-mueller-investigation-pushed-trump-attack-iran-29567 (23 août 2018)

    Paul Pillar s'inquiète de ce qu'une guerre avec l'Iran représenterait de diversion pour un Trump empêtré dans les enquêtes de collusion avec la Russie.

    :laugh: Ouais, c'est sûr que si les USA entraient en guerre ouverte avec l'Iran, cad en menant une invasion à grande échelle, avec toutes les conséquences induites au MO et ailleurs, c'est sûr que LE truc emmerdant, ce serait l'impact sur l'enquête Mueller. Sur le sens des priorités de certains aussi sans doute. C'est vraiment la peur à avoir. 

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  12. 48 minutes ago, SinopeMT said:

    Il fut une époque où tu en disais grand bien, en tout cas elle semble être une de tes favorite avec un parcours honorable et atypique (une vraie expérience militaire opérationnelle notamment) ainsi que des déclarations et une plateforme plus raisonnables d'un point de vue simplement critique. Dans la perspective de 2020, est-ce que sa position s'est renforcée, est-elle vue comme une potentielle candidat pour un ticket avec Sanders ou autre? Ou bien une pasionaria telle la latina de NY ou une Oprah Winfrey sont, par panurgisme, vues comme de meilleures atouts pour la présidentielle?

    Elle est très pondérée, même si elle a globalement suivi l'agenda politique de Sanders, qui est social démocrate (cad capitalisme avec un volet redistributif, à l'européenne), pour mettre une nuance avec Occasio Cortez et consorts, qui sont "democratic socialists", essentiellement des marxistes avec un rapport adverse à la propriété privée des moyens de production (même s'ils le formulent de façon soft et souvent ambigue) et du concept même de profit. Gabbard n'a vraiment réussi à se faire remarquer que sur le sujet de l'interventionnisme, et son problème, je dirais, est essentiellement en matière d'image: elle n'a pas une image, une "name recognition", une notoriété, nationale. Et n'est pas Bernie Sanders qui veut: elle a un beau parcours, elle est droite dans ses bottes et très cohérente, mais je ne la vois pas comme une grande oratrice, ni dégager le genre de charisme et de persévérance confinant à la maladie mentale qu'il faut pour faire une campagne primaire/présidentielle réussie, celle qui forge, porte par porte, audience par audience, les statures très reconnues. Il manque quelque chose; ça peut se révéler par la suite, face à la tâche, mais j'ai des doutes. Et d'autre part, elle n'a certainement pas le genre d'accès qui permet de bénéficier de tous les soutiens institutionnels, du parti, des médias, des financiers, des myriades d'organisations de tous types qui animent la politique: elle était sur cette voie à un moment, ayant été l'une des jeunes stars montantes du parti démocrate (faisant notamment le discours d'ouverture d'une convention: être sélectionné pour est un signe de reconnaissance qu'on est sur le "fast track" vers le sommet.... Obama avait eu cette même distinction à un moment), mais elle l'a grillée en décidant de suivre Sanders dans sa campagne et, pour ce faire, de devoir démissionner de son poste au comité directeur du DNC. Ce choix (très chevènementesque) est l'une des choses qui l'ont rendue très appréciée par une certaine audience, mais c'est une trop petite audience, et le choix a été fait à un moment où elle n'avait pas encore une image assez développée hors de son Etat de Hawaï. 

    Au vu de ce qui va se déchaîner pour les primaires de la prochaine présidentielle, personnellement, je ne la vois pas capable de surmonter l'énorme avantage institutionnel qu'auront des gens comme Cory Booker et Kamala Harris (chouchoux des médias de gauche, de l'establishment....) ou même Kirsten Gillibrand, ou évidemment un poids lourd comme Biden s'il se lance (avec tout le soutien de l'establishment car, à ce stade, il semble le seul à avoir une cote comparable à celle de Sanders, qui continue à faire peur au parti). De plus, si Bernie Sanders se lance, elle sera plutôt dans son équipe (avec une chance d'être sur le ticket avec lui? Peut-être), sauf s'il décidait, peut-être pour une question d'âge, de laisser sa place à la tête du camp progressiste et de choisir et soutenir un candidat, auquel cas elle pourrait être dans la course via ce soutien qui pourrait lui donner l'élan nécessaire. Mais je reste sur ma position: je ne crois pas qu'elle ait le "charisme" d'un candidat, ce genre de voix et de présence qui en impose et vous rend très notable, très mémorable. C'est con, mais cette "attractivité médiatique", ce rôle de l'image personnelle, la théâtralité, sont partie intégrante du mix, surtout à notre époque hyper médiatique et de saturation complète du champ de l'info où il est vraiment difficile et cher de surnager assez pour se faire une image. Et je ne crois pas non plus qu'elle ait le côté "blaireau persistant" et inébranlable, d'arpenteur de chaque centimètre de terrain pied à pied, de Sanders, ce qui l'a fait persister et réussir alors que personne ne faisait encore attention à lui. 

    25 minutes ago, Patrick said:

    Personne... Sauf les "competitors" ("peer" ou pas) des USA à l'international? Dont les services diplomatiques doivent éplucher heure par heure ce qui sort du congrès US.

    Est-il possible que de telles mesures soient utilisées comme une forme de dissuasion exprimée tacitement en verrouillant politiquement certaines options?

    Toujours possible: ça fait partie du jeu. Mais il y a vraiment trop de monde au Congrès, depuis trop longtemps, et des deux côtés de la barrière, qui ont cette vision des relations avec l'Iran, pour que ce soit juste une formalité et/ou un truc pro forma, pour le jeu psychologique. Y'a vraiment pas mal de monde qui VEUT une escalade avec l'Iran. 

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  13. Je viens de voir passer un truc amusant dans le podcast de Joe Rogan d'aujourd'hui avec Tulsi Gabbard, élue d'Hawai au Congrès: elle décrit un "détail" du dernier Defense Authorization Bill (le petit chèque à 700+ milliards pour la Défense). 3 pages dans ce document à je ne sais combien de milliers de pages, qui sont assez révélatrices de l'attitude des gouvernants américains par rapport à la guerre, mais peut-être surtout du renoncement de fait du Congrès à jouer son rôle de source essentielle de l'autorité aux USA, à commencer par leur rôle censément suprême d'arbitre de la guerre et de la paix. Ces 3 pages n'ont à aucun moment été discutée, ou même évoquée dans aucun comité, aucun groupe de travail, aucune commission. Il s'agit d'une provision qui, en essence, autorise l'exécutif à entrer en guerre contre l'Iran, et à avoir carte blanche pour déterminer absolument tout sur le sujet (objectifs, niveau d'engagement, stratégie générale et opératique, budget, moyens....). Par ce texte, les secrétaires d'Etat et à la Défense ont toute latitude pour définir et mettre en oeuvre une stratégie pour s'opposer à l'Iran (ce qui suppose aussi ce qui se passe AVANT la guerre, soit une politique d'ensemble, incluant une stratégie menant à et préparant une guerre).De facto, par le vote de ce budget et les lois et provisions qui ont été foutues dedans, le Congrès a donné un chèque en blanc à l'exécutif pour une éventuelle escalade volontaire et calculée avec l'Iran, et une guerre. Sans discussion, et sans besoin ultérieur d'une discussion ou d'un nouveau vote. C'est ce qui est actuellement EN PLACE au niveau législatif. Je ne sais pas s'il y a une date d'expiration à ce genre de dispositif (jusqu'à la prochaine loi de finance?), si c'est un truc renouvelable par une procédure simplifiée ou non, mais c'est flippant, d'autant plus que cela fait partie de ces centaines ou milliers de provisions, codicilles.... Qui sont adjoints aux lois effectivement votées (et qui n'ont parfois rien à avoir avec le domaine/champ d'action de la loi à laquelle ils sont collés) chaque année, et auxquels personne, surtout pas les médias ou les observateurs "professionnels"), ne fait attention. Tous n'ont pas évidemment une telle portée potentielle, mais quand même.... 

    Gabbard a proposé un amendement pour se débarrasser de ces 3 pages:: moins de 60 élus ont voté pour l'amendement. Les lois de finance de la Défense sont à peu près les seules propositions de lois considérées comme des "must vote" aux USA, où un budget global n'est pas voté tous les ans tant la polarisation politique et les intérêts divergents bloquent beaucoup de chose. Celles-là sont votées quoiqu'il arrive, mais beaucoup de trucs sont foutus dedans et passent sous les radars et/ou sont volontairement ignorés, moins par peur que cela fasse capoter ou que cela retarde le vote du budget militaire que par conformisme et, en fait, un grand consensus bipartisan sur beaucoup de choses côté politique étrangère, notamment l'aventurisme militaire, l'ultra-interventionnisme. 

    Pour ceux que cela intéresse, cela commence autour de 21'30:

     

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  14. 1 hour ago, Ben said:

    Tu serai en train de nous expliquer que pour faire disparaitre un parti populiste de l'equation c'est facile, il suffit de leur couper l'herbe sous le pied en appliquant leur politique à leur place? Ca n'a pas de sens, parce que si on s'oppose à leur arrivée au pouvoir, c'est justement parce qu'on veut eviter de voir leur politique s'appliquer. Si qqun d'autre applique la même politique, c'est perdu.

    Pas exactement: le principe de ce genre de posture est de couper l'herbe sous le pied des mouvances populistes plus ou moins radicales en appliquant quelque chose approchant (au moins un peu) leur politique sur LE sujet qui leur met le vent en poupe à un moment donné, pas en appliquant leur programme. Qu'on le veuille ou non, immigration et multiculturalisme sont parmi les 2-3 sujets majeurs du temps, et leurs problèmes sont chaque jour plus manifestes, surtout combinés à l'écrasement systématique, dans les aspects grands et petits, de tout ce qui fait la nation et donne encore un semblant d'unité (qu'on considère comme acquise, alors qu'aujourd'hui, c'est juste un reste de force d'inertie et l'absence de choc/crise majeur plus qu'autre chose) à un certain nombre d'Etats-Nations (plus tellement nations). Parce que le plus grand problème des mouvances populistes tendance radicale, c'est moins les dits problèmes qui leur mettent le vent en poupe (ces "questions légitimes auxquelles ils apportent de mauvaises réponses", comme disait Fabius) que le reste: qu'on ne se trompe pas, ces mouvances, droite et gauche, sont extrêmistes et autoritaires, avec des projets plus ou moins complets qu'elles masquent plus ou moins derrière les quelques points dominants sur lesquels elles appuient leur rhétorique quand elles trouvent un public qui n'est, dans son immense majorité QUE préoccupé par ces questions ET snobbé dessus par les partis dits sérieux. 

    C'est pas pour rien que de tels partis trouvent soudain une audience autre que groupusculaire à certaines périodes: ils tapent juste, d'un côté, et les partis de gouvernement errent, de l'autre, n'écoutent plus même a minima, ont leur propre vision développée en trop grande partie "hors sol", ont leurs intrigues internes et mauvaises habitudes, leurs clientèles électorales (et d'autres moins élues ou électrices) à prioriser... 

    Bismarck a bien créé le premier système de sécurité sociale pour enlever tout oxygène au mouvement ouvrier: ça allait à l'encontre de ses convictions et des intérêts et opinions de son milieu et de ses appuis, et ça a eu un certain coût, mais ça a été autrement plus efficace et rentable dans la durée, avant tout en évitant un gouvernement, ou une lourde influence sur le gouvernement, par des mouvances très (voire exclusivement) marquées par l'anarchisme et/ou le marxisme. Dans une Allemagne Willehlminienne pas vraiment démocratique, cette influence serait passée par beaucoup de violence, si bien que l'alternative à une entrée de telles mouvances dans la politique "officielle" (parti, élections à tous les échlons jusqu'au Reichstag...) aurait été une grande instabilité. 

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  15. 3 hours ago, Alexis said:

    Ce qui est dommage, car la dame est jolie. 

     

    =====> S'enfuit sans demander son reste, poursuivi par une bande de militants en furie

     

    Tu l'objectifie? #metoo, espèce de phallocrate: ce commentaire est l'équivalent d'un viol physique, dans la nomenclature actuelle. Tu es trop fini! RIP Alexis. La nouvelle police spécialisée dans le harcèlement de rue (made in Schiappa-Macron: avec ça, on vient de perdre le droit moral à critiquer la police religieuse saoudienne ou iranienne) va t'épingler. 

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  16. 35 minutes ago, SinopeMT said:

    C'est bien le propos de l'article. Cette interview surdécoupé n'est pas sensée tromper son monde d'ailleurs. C'est désespérant que voir la scène online y tombe pourtant à pieds joints dedans.

     

    HS avec les US mais je suis le procès Méric qui impliquent des gens de ces mouvances anachronique et il est marrant de voir la différence de traitement en fonction du media. Surtout ce qui m'a frappé c'est le comportement, l'attitude et les propos des antifas qui ont témoigné (ainsi que dans une moindre mesure celle de la mère de la victime), d'une brutalité et d'une violence impressionnante à leur corps défendant parce que, pour eux il est était évident qu'ils sont la vertu pure.

    Plusieurs journalistes indépendants que je suis décrivent l'évolution récente des médias vue de l'intérieur: outre le changement radical de business model imposé par Internet, qui n'a pas vraiment en fait trouvé de solutions viables, ce qui a fait de l'essentiel des médias (tradis et online) des entités fragiles et/ou dans la poche de grandes boîtes s'en servant comme porte-voix, sur le plan de la GRH et des modes de travail, il y a plusieurs grandes tendances:

    - le remplacement graduel, puis accéléré, des journalistes pros par des pigistes/stagiaires dans des proportions absolument dominantes. L'amateurisme règne

    - une insuffisance gravissime des effectifs (et, sur le plan qualitatif, de la capacité de travail/intelligence de traitement/culture, ce qui réduit beaucoup la valeur de fait d'une heure ouvrée par individu) au regard des tâches, ce qui est inversement corrélé à l'explosion de la masse de travail à l'ère d'internet où tout le monde est passé en mode H24 et quête permanente du clic. 

    - l'impact de l'idéologisation des universités et surtout des filières de sciences sociales (inclut la communication) et des humanités, premier vivier de recrutement de la presse: les stagiaires/pigistes sont pour l'essentiel des militants ultra-marqués non seulement à gauche, mais encore et surtout par une version très idéologisée de certains courants. Avec zéro expérience et recul, ou même capacité critique, pour se tempérer (surtout qu'on recrute et on maintient une main d'oeuvre jeune qui coûte pas cher).

    - Non seulement les journalistes et éditeurs en viennent, mais aussi les recruteurs, si bien qu'au fil des ans, il y a eu une perte totale de diversité d'opinions dans la plupart des grands médias, mais aussi de capacité à accepter la légitimité d'autres opinions, donc la capacité au débat. Si on y ajoute les ravages du racialisme et "gender-ism" ambiant, beaucoup de recrutements se font en incluant une forte composante de choix en fonction des cases démographiques remplies (donc ça de moins pour la compétence exprimée: couleur, sexe et orientation sexuelle sont des qualités en soi maintenant). Le processus a été le même, des années 80 à aujourd'hui, dans les universités (pour le résultat qu'on connaît actuellement), et abondamment décrit par ceux qui l'ont vécu, et on le voit aussi se développer ailleurs: dans la production ciné/télé et les jeux vidéos, mais aussi dans les services GRH, com et marketing du monde corporate en général. L'ordre morale et la police de la pensée sont là.

    - le putacliquage impose un rythme terrible, et s'allie au sous-effectif, à l'idéologie et à l'incompétence pour produire un niveau qualitatif très bas et favoriser la tendance de chacun à se voir comme un éditorialiste, un pamphlétaire, un tribun, un procureur sans même se préoccuper d'être d'abord un journaliste (ce que la plupart des rédactions n'ont en fait plus: la compétence n'est même plus là, ni priorisée). Essentiellement, cela suit la seule stratégie qu'on voit déployée actuellement: limiter la perte structurelle d'audience en tribalisant ce qui reste, chaque média essayant de créer sa petite bulle de réalité alternative où tout peut être affirmé sans preuve, beaucoup peut être inventé, où on peut accuser et diffamer qui ont veut sans preuve ni conséquence (vu le rythme des cycles médiatiques actuels, et la relative impuissance médiatique/juridique de chacun de nous, même de gens célèbres), et où les seuls outils sont l'indignation, l'outrage, la peur et la polémique, sans se préoccuper de savoir si c'est justifié ou si les thèses qu'on avance ont besoin d'être étayées. 

    - à plusieurs reprises, j'ai entendu et lu des spécialistes décrire les rédactions et newsrooms comme gangrenée par des gens qui sont plus des activistes (genre idéologique enragé) que des journalistes. Et cette "infiltration" est aussi vraie dans les médias sociaux (ce qu'on a vu chez Google/Youtube, Facebook, Twitter...), en cette époque où tout le monde se voit et peut se voir comme un "citoyen journaliste", un polémiciste.... 

    - dernier point, plutôt facteur multiplicateur des précédents: le sous-effectifs, la jeunesse, l'inexpérience moyenne, l'absence de réelles compétences, la faiblesse de la supervision ou des capacités de critique interne (souvent à dessein: il y a plus un rôle des avocats qui conseillent, mais surtout après qu'un article ou une vidéo soient sortis, au vu de la réaction), la paie minable (et le style de vie qui va avec), le stress énorme et l'absence totale de capacité d'autocritique individuelle (mentalité d'idéologues imbus de leur diplôme souvent sans valeur) et d'avis divergents créent une classe pseudo-journalistique dont il a été abondamment documenté que ses membres fonctionnent pour l'essentiel au radar à l'année, gavés de pilules et d'alcool, en dépression régulière et toujours au bord du pétage de plomb complet. Ils sont souvent en comités/équipes de travail de gens du même avis sur tout, en communication permanente avec d'autres rédactions de même opinions pour se concerter (sur des stratégies online contre tel ou tel: plusieurs réseaux de ce type ont été repérés et font régulièrement polémique) et s'exciter en circuit complètement fermé. Mais ils sont prêts à se sauter à la gorge au moindre soupçon d'entorse à la novlangue de rigueur et à la pensée correcte (dont les règles changent chaque jour), si bien qu'ils alimentent aussi leur paranoia de ce côté. 

    C'est vraiment un monde à part de gens très frustrés, très en colère, pas du tout qualifiés pour ce qui est censé être leur métier (métier abandonné par leurs patrons corporate de toute façon: qui croit que Bezos a racheté le WaPo par amour du "grand journalisme"?) et extrêmement idéologisés. Ils reposent juste sur la réputation que des organes de presse prestigieux ont acquis en d'autres temps, mais, traditionnels ou non, c'est la même faune qui anime ce qui nous sert de médias de nos jours. En bonne partie, c'est une conséquence du fait que les médias, par eux-mêmes, ne sont plus un business tenable actuellement: ils reposent sur des financements moins liés à leur niveau d'activité et à leur audience qu'à l'intérêt de certains individus et organisations d'avoir des porte-voix, ce qui permet à la dite faune d'exister et d'agir. Un mélange malsain d'intérêts corporates et d'activistes. Un des trucs qui me fait pitié, c'est de voir la dernière génération de gens qui ont pu prétendre et/ou être de vrais journalistes s'accrocher encore un peu et entrer dans le nouveau moule (et en lui prêtant leurs airs de sérieux et ce qu'il leur reste de crédibilité) pour réussir à atteindre l'âge de la retraite et toucher leurs pensions à plein taux. Pour ceux d'entre eux qui ont encore un reste de conscience, voire qui y croient encore, ça doit faire mal. 

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  17. 23 minutes ago, SinopeMT said:

    Elle a mon âge, elle est fort mignonne. Pour ses bêtises, je n'ai trouvé que des articles de cette source: https://www.washingtonexaminer.com/opinion/alexandria-ocasio-cortez-botches-another-basic-question-about-her-platform.

    Je ne connais pas ce journal et ne sais pas ce que ça vaut mais si c'est raisonnablement neutre, sa tête fonctionne à l'envers effectivement avec beaucoup de pensée magique.

    Et à propos du tribalisme aux US, cet articles sur les interviews satiriques : https://www.mediaite.com/online/all-this-feigned-outrage-at-crtv-for-a-satirical-fake-interview-of-ocasio-cortez-is-laughable/

    Les techniques de manipulations politiques vont loin, et il me semble bien plus loin qu'ici.

    Aaaaah, cette polémique des interviews satiriques. J'ai adoré, savouré le niveau d'hypocrisie des médias et de la gauche en cette instance, considérant que ce qui avait été fait dans cette fausse interview était une version plutôt soft de ce que le Daily Show et ses succédanés (John Oliver, Samantha Bee), mais aussi Jimmy Kimmel et Stephen Colbert font à l'encontre de la droite (et en fait de tout ce qui n'est pas 100% d'accord avec eux ou les contredit sur un point jugé crucial) depuis des années, sur une base hebdomadaire ou quotidienne (le niveau de découpage TRES sélectif du Daily Show est très connu, à se demander comment ils trouvent encore des volontaires pour une interview.... Le désespoir d'apparaître à la télé?). 

    Pour Occasio Cortez, j'ai un peu suivi, et elle est assez régulière dans ses bévues, alors qu'elle a pourtant une presse extrêmement complaisante qui cherche à tout prix à éviter les questions pièges et les sujets "hardball". Elle a par ailleurs une attitude inquiétante quand aux médias, ayant multiplié les town halls (meetings avec des militants et/ou des portions très sélectionnées de l'électorat) interdisant la présence de journalistes (pas vraiment dans la culture américaine), ce qui a poussé certains à aller voir le programme de la mouvance dont elle se réclame, les "democratic socialists of America", un parti ouvertement anticapitaliste, pour l'abolition du profit et des frontières, et dont l'essentiel des propositions semble assez incompatible avec l'Etat de droit et un gouvernement démocratique (certains le caricaturent en disant "imposer l'URSS, mais en vous demandant un vote de confirmation après avec le sourire".... Je crois surtout que c'est une bande de branleurs qui ne comprennent pas le monde et les concepts qu'ils manient, avec quelques idéologues radicaux parmi eux). Une chose est sûre, elle vient purement et simplement du milieu revendicatif, avec une idée de la gouvernance fondée exclusivement sur des indignations (dont beaucoup sont légitimes à un degré ou un autre), des morceaux d'idéologie tels que recrachés (sans avis divergent) dans les universités, et des slogans. Elle n'a aucune idée de ce dont elle parle, mais est persuadée qu'elle sait. En revanche, elle sait comment faire marcher son image jeune/jolie/de couleur/femme/quartier populaire, et sait surtout comment marche la scène du putacliquage qui nous sert à tous d'arène de débat public aujourd'hui: appeler tous ceux en désaccord des "oppresseurs privilégiés", toute critique du "harcèlement", tout avis contraire une "insulte raciste/sexiste" (et sans doute homophobe ou transphobe si elle pouvait), voire du "catcalling" (elle a authentiquement appelé ainsi une invitation à un débat par un podcasteur conservateur, essayant de monter une polémique contre lui). Quelque part, ça résume bien l'époque. 

    J'imagine que si on était dans les années 30, toute cette "zeitgeist" se traduirait par une énorme violence dans les rues, mais aujourd'hui, c'est transposé online même si ça reste aussi méchant, gratuit, stupide, tribal, hypocrite et lâche. Heureusement ou malheureusement, on est dans une époque de couilles molles flemmardes, alors ça va rarement plus loin, et la violence physique est limitée aux plus excités des plus excités (ceux en capuches noires). 

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  18. 1 hour ago, Surjoueur said:

    J'aime bien la pyramide de discorde qui illustre bien le niveau d'un débat :

    Graham's_Hierarchy_of_Disagreement-fr.sv

     

    Quand on commence un débat avec des propos dénigrants plus ou moins subtilement distillés (comme relier quelqu'un à une idéologie morbide) généralement on descend très vite de niveau... Et ça peut finir en guerre.

    Bien sûr on a tous nos émotions, mais ça n’empêche pas de garder le contrôle pour éviter que les choses dégénèrent. Après, et ça vaut dans tous les camps, certains AIMERAIENT que les choses dégénèrent. Des sortes d'agents du chaos.

    NB : je parle en général, les exemples ne manquent pas.

     

    Les quatre étages du bas sont devenus la norme dans les médias et sur toutes les plates-formes d'échange les plus visibles, et ce bien plus aux USA. C'est en partie du à l'époque, au format des échanges (surtout télé/audiovisuel), au moindre degré de socialisation contemporain (plus de temps avec des écrans, moins avec des humains), mais c'est aussi en bonne partie à dessein et/ou une incidence du type et du mode d'enseignement souvent idéologisé qu'on trouve dans certaines filières d'université (journalisme, 'éducation, sciences humaines et sociales en général, bref celles qui tendent à plus mener à la politique, aux médias, aux fonctions com/marketing, et à l'enseignement). Y'a une autre pyramide que d'aucun essaient de mettre en avant, la "pyramide de la haine" (me souviens plus du titre exact) qui est en somme un schéma étagé indiquant que si on essaie d'être civil dans un débat, on tolère l'intolérable et on arrive, après beaucoup d'étapes et une étrange gymnastique mentale et sémantique, tout en haut de la dite pyramide, au génocide. Sérieusement. Du coup, les appels à la civilité sont pointés du doigt dans cette mentalité, et toute personne qui appelle à la contradiction et au débat civil est, in fine, suspectée (ou directement accusée) de nazisme. 

    Le problème du point Godwyn actuellement n'est plus le même que celui d'il y a 15-20 ans sur internet: aujourd'hui, on va de 0 à Godwyn en une demi-seconde maximum. Et pour beaucoup des gens qui dominent l'arène médiatique, l'accusation est même bâtie dans leur mode de pensée dès l'abord, si bien que ça peut souvent être le premier truc qui sera proféré, voire fréquemment même le truc utilisé pour éviter de commencer un débat, voire empêcher qu'il ait tout simplement lieu. C'est ce qu'on voit dans les universités américaines, c'est ce qu'on voit (en fait justement ce qu'on ne voit pas parce que de tels échanges n'arrivent quasiment plus: la diversité d'opinion, surtout une vraie, pas faite pour être du putacliquage favorisant un camp, n'existe plus. Ca s'appelle le deplatforming) dans les grands médias, et c'est ce qui se développe notamment au travers des grands médias sociaux quasi monopolistiques sur leurs créneaux et dont les gérants sont très partisans/idéologiques dans leur management de la parole sur Internet. 

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  19. 1 hour ago, rogue0 said:


    soit c'est de l'intox, soit les SR Vénézuéliens sont aussi dans les choux que dans le reste.

     

    Ben y doivent trouver à bouffer avant tout, comme tout le monde au Vénézuéla. Et y'a plus tant de chiens à chasser que ça dans les rues. Ca laisse moins de temps pour écouter en douce, enquêter et torturer. 

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  20. 1 hour ago, Ciders said:

    Le point Godwin est moins à la mode ces temps-ci depuis la montée en puissance du point islamo-gauchiste. :happy:

    Et oui, je sais pour les collabos et le reste. Néanmoins, il faudrait veiller à équilibrer les choses. Sur certains forums, on vous jurerait presque que la SFIO et le PC étaient tous pro-nazis en 1940. De même que tu le signales justement, il n'y avait pas que des Croix de Feu à Vichy.

    Mais je reste sur mes positions. Il y a trop de choses qui me rappellent des évènements fâcheux pour que je sois parfaitement optimiste. Quand aux réactions émotionnelles, elles sont parfaitement humaines. En bien ou en mal.

    Cela ne vient-il pas d'une gauche (surtout) "bien pensante" devenue très illibérale de fait, avec une portion de la droite (qui a aussi une portion ne disant plus rien depuis un bail, perdue dans ses intrigues internes), et dont la seule méthode de débat est de pointer des doigts accusateurs, avec un discours manichéen appuyé par une classe médiatique étrangement unifiée, engonçée dans son business model et ses formats inadaptés à l'époque (donc en grave perte d'audience et en plus grande dépendance par rapport à ses financements corporate et/ou étatiques, et beaucoup moins à ses auditeurs, désormais des groupes plus réduits et plus tribalisés)? Le fait est que le débat est assez inexistant, limité à des échanges d'invectives, de positions toutes faites, de slogans et de petits résumés de programmes tout aussi digestibles que superficiels, creux et souvent incohérents (format oblige), et ce depuis longtemps mais -évolution des médias et de leur consommation oblige- de façon toujours plus intense, et maintenant caricaturale. Le tout se faisant sur fond d'un délaissement, au niveau culturel profond, de ce qui rassemble (la nation, l'identité.... Ces trucs "du passé") et d'une clientélisation accrue de la gestion politique (dans des pays qui ne peuvent plus être aussi redistributeurs et comparativement prospères que pendant une certaine période), je trouve le résultat assez logique: des pans conséquents de la population ne se reconnaissent plus dans la politique et sont snobés, parfois ouvertement insultés et catégorisés, donc ils vont là où ils sont écoutés, qu'ils adhèrent totalement aux idées de mouvances plus radicales ou non. 

    J'ai plus d'inquiétude sur les changements des partis dits "sérieux", parce que ce sont eux qui négligent et/ou repoussent des proportions importantes de la population vers les "populismes" de droite et de gauche, par leur gouvernance, par ses conséquences et de façon toujours plus poussée, par leurs paroles et leurs non-dits. Les populismes ne se développent pas d'eux-mêmes, ils ne grandissent pas dans le vide. Et ils ont plus tendance, naturellement, à être clivants et exclusifs. S'ils se mettent à attirer du monde, passé un certain cap (plus de 5-10% d'un électorat), c'est que ce monde a été poussé vers eux. 

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  21. 2 minutes ago, Wallaby said:

    http://inthesetimes.com/article/21413/rahm-emanuel-chicago-retirement-schools-mental-health (6 septembre 2018)

    Ce n'est pas sa stratégie de maintien de l'ordre ou sa position sur les lois relatives aux armes à feu qui était au centre de ses préoccupations, mais plutôt son échec - ou son refus - d'investir dans les quartiers Sud et Ouest : les quartiers afro-américains et latinos ravagés par la violence. Alors que le mouvement national lancé par les adolescents de Parkland, en Floride, s'est largement concentré sur le contrôle des armes à feu, à Chicago, les manifestants sur l'autoroute et d'innombrables autres résidents disent que la violence dévastatrice causée par les armes à feu a été causée par les actions d'Emanuel pendant son mandat à la mairie : fermer des écoles publiques, supprimer des emplois urbains, fermer des cliniques médicales et investir dans des quartiers à la mode tandis que les quartiers où les gens se débattent avec les difficultés sont délaissés.

     

    La question du contrôle des armes, ou en tout cas la manière dont elle est abordée par les démocrates et les grands médias, est improductive en matière de résultats, et en grande partie à dessein: ils ne veulent pas qu'elle disparaisse, ils veulent plus qu'elle reste longtemps en l'état pour être un outil médiatique avec lequel frapper éternellement les républicains, qui à leur tour seront sur-représentés (médiatiquement surtout) par les plus enragés de leurs rangs. Allez demander à un habitant de Chicago, surtout des quartiers pourris, s'il souhaite plus de contrôle des armes: il n'en a le plus souvent rien à foutre, et même au contraire, vous hurlera "non" à la face, tant la nécessité (perçue et/ou réelle) quotidienne d'avoir une arme est devenue naturelle dans son environnement, faisant partie de la culture et de ce qui se transmet dans les familles. Restreindre l'accès aux armes ne fera que garantir un développement encore plus grand du commerce d'armes illégales, déjà un business florissant à Chicago, surtout au vu des législations en place localement qui ont à peu près le même effet, dans ces conditions, que la prohibition en son temps pour l'alcool. Hommes et femmes acquièrent fréquemment leur première arme à un âge très préoce dans ces zones, et vouloir y toucher serait dangereux, en plus de ne produire que des effets contre-productifs. Je ne mentionne pas cela pour prendre parti, juste pour signaler que la chose est à un certain point culturellement implantée, et que s'y attaquer est voué à soulever des réactions violentes et à entraîner des conséquences très prévisibles. Mais le fait est que les démocrates paient là des décennies de mauvaise gestion très démagogique, corrompue (Chicago est notoire pour son niveau de corruption et d'entre-soi démocrate.... Demandez au beau papa d'Obama, très implanté dans la "political machine" de l'endroit, et grand soutien de la carrière initiale de son gendre), avec à l'arrivée un tableau sur lequel Rahm a été parachuté, en parasite étranger, avec une personnalité insupportable, un ego conséquent et des solutions toutes faites destinées aux chouchous de la néo-gauche, à savoir les bobos et certains secteurs économiques (tech, médias, mode.... Les trucs "bling"), avec pour seul plan la gentrification au maximum et l'importation de nouveaux habitants pour gicler autant des anciens que possible (opération "changer de peuple", vu que l'existant fait chier). 

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