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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 26 minutes ago, Gibbs le Cajun said:

    @Tancrède

    C'est dommage je ne retrouve pas des Twitt qui citait le CEMAT  français... 

    Le CEMAT mettait en avant qu'il fallait revoir la vision de notre gestion humaine optique civile (ce que tu dénonce depuis longtemps déjà)  qui avait été adopté en France.

    cette gestion des ressources humaines mode civile ayant disons pas solidifié la base ( MDR) ainsi que la colonne vertébrale (sous-off)de notre Armée de Terre en terme de capacité de fidélisation , alors que pour une armée professionnelle c'est essentiel de généré des gens qui vont rester le plus longtemps dans la machine verte, chaque personnel devenant ainsi un réservoir d'expérience, au profit des jeunes mais aussi au niveau apport que cela offre aux chefs. 

    Personnellement je pense la volonté d'envoyer plus de monde par un cursus sous-off issu du rang était pas forcément le top, tout simplement parce que les gens sont envoyé plus tôt en école de sous-off, avec pour résultat un mdr restant en  en mode "petite ancienneté" après avoir passé 2 ou 3 ans comme mdr , devenant un jeune sous-officier qui devra encore fait ses preuves auprès de son nouvel environnement, le monde des sous-off et des officiers. 

    Le résultat c'est qu'il y aura aussi "compétition" entre direct et semi-direct, ces derniers étant pas forcément en bonne place je dirais pour l'avancement via les priorité de place pour un accéder à un examen de brevets supérieur. 

     

    Pour le dernier point, c'est pas aménageable par une évolution des cursus pour égaliser le terrain? Ou c'est vraiment une histoire d'habitudes acquises et d'a prioris? On a souvent, en France et ailleurs une plus grande difficulté à valoriser l'expérience (par définition mal quantifiable) par rapport au diplôme, mais est-ce impossible de limiter la différenciation? L'article américain auquel tu renvoyais soulignait par exemple l'importance de ce projet "d'école/stage" des troupes de contact: ce genre d'institution peut bien servir, si on lui accorde suffisamment d'importance, à établir une "barre" égalisatrice qui définit les aptes et les autres. Si on y ajoute un truc comme la Ranger School (pour rester dans le sujet) en l'appliquant aux sous-offs, ça me semble le genre de pratique qui met les points sur les i. 

    Quote

     

    Je pense qu'il faudrait déjà commencé par la base en réinjectant un socle de caporaux et caporaux-chef ancien en leur rendant des prérogatives au niveau responsabilité, et ne pas être perçu comme de super GV servant d'exemple à suivre en tant que super GV

    Bien évidemment cela ne veut pas dire ne plus avoir de sous-off rang, mais au moins avoir une mise à plat du concept plus adapté je dirais,avec une plus longue expérience en régiment comme capo chef, mais ne passant pas par l'école de sous-off , sergent rang. 

    Ces sergents nouvelle mouture permettrait d'être un repère aux jeunes sous-off direct arrivant en régiment. 

    De facto on aurait plus ce rapport de sous-off rang pas assez ancien devant faire encore ses preuves auprès du monde  sous-officiers et officier tout en ayant un cursus de carrière limité d' une certaine manière. 

    Comme le soulignait Michel Goya, après avoir discuté avec un officier israélien, celui-ci regretté à l'époque de ne pas disposer de petit gradé ancien tel qu'il était en place à l'époque dans les unités pros française. 

     

    De toute façon, j'ai l'impression qu'une grande mise à plat général du système de carrières ferait du bien: en tant que civil, j'essaie depuis longtemps de comprendre les fonctionnements internes de l'actuel, et je n'ai l'impression que d'un grand manque de clarté, d'un truc assez informe qui semble avoir juste été bricolé par ajouts au fil du temps sans aucune vision d'ensemble. Surtout si on essaie d'envisager un plan général de la gestion des carrières longues, avec des débouchés à l'arrivée; j'avoue que je reste assez partisan d'un certain nombre d'emplois/fonctions réservés à ceux qui restent vraiment longtemps (après 15-20 ans, surtout, quelle reconversion satisfaisante dans le civil?) dans le ministère, dans les forces (je pense à l'exemple du SAS essayant d'employer en priorité ses vétérans de longue haleine et ses mutilés de guerre comme réserve d'expérience et comme employés, histoire de dire "on vous lâche pas"). 

     

    Pour les Américains, je suis frappé en général de ce que je lis, et cet article sur l'Air Force ne fait que le confirmer: ils ont l'une des GRH les plus bizarres et contradictoires qui soit, investissant des sommes choquantes (et en grande partie inefficaces) dans le recrutement et la formation (quoique beaucoup de "formations" sont du pipeau, ou sonnent impressionnantes et recouvrent bien peu), mais semblent gérer les soldats, surtout combattants, comme des produits facilement jetables (et je ne parle pas du combat) et/ou mal alloués (la facilité de virer, de casser des carrières, pour des petits riens, des compressions de personnels -on vire plus facilement des combattants que des bureaucrates- ou des choses politiquement commodes...). C'est sans doute ce à quoi Mattis semble vouloir essayer de remédier en différenciant plus nettement troupes de contact et autres personnels en uniforme, afin d'épargner aux "vrais" combattants ce vaste gaspillage d'humains et de fric, en les séparant via une école et une épreuve particulières, et sans doute, à la clé, un statut différent. Quand on pense au nombre de personnels qui portent l'uniforme en faisant une carrière de bureau (rien de plus que des fonctionnaires portant un costume avec des galons), c'est vrai que beaucoup de choses perdent de leur sens. Quand on y ajoute le fait que la logique des bureaux et de ce qui est commode ou utile pour eux l'emporte sur celle des unités déployables, surtout celles de pur contact, ça devient inquiétant. 

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  2. 4 minutes ago, Skw said:

    Effectivement, plus rien ne pourra le sauver, d'autant plus qu'il s'est lui-même qualifié d' "infâme hétéro-patriarco-violeur", tentant ainsi de faire croire au Tribunal qu'en sa qualité d'homme blanc hétéro, il aurait pu ne pas être infâme, ne pas être violeur et ne pas être vecteur du patriarcat. On doit néanmoins pouvoir se cotiser pour lui payer un accélérateur de feu et ainsi réduire le temps pendant lequel les flammes du bûcher le purifieront. 

    Limiter ses souffrances? Dis, donc, tu serais pas un hétéro-patriarco-fascisto-violeur, toi aussi? Ca sonne comme de la complicité. Je suis indigné, et donc traumatisé: j'ai bien envie de te dénoncer aussi. 

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  3. 4 hours ago, Alexis said:

     

    Bon il est vrai que j'ai dit qu'une certaine femme était jolie, et d'autre part j'ai fait des allusions clairement homophobes... je suis donc bien un infâme hétéro-patriarco-violeur certes mais pas pour les raisons que tu imaginais 

    Et ça fait toute la différence. :happy:

    Considérant la faune moyenne des groupes de zélotes composant les gangs de lyncheurs qui sévissent dans les universités, les médias sociaux et les grands médias, je ne crois pas que de telles nuances fassent la moindre différence. Tu es foutu #metoo#timesup

     

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  4. 4 minutes ago, Alexis said:

     

    Si je comprends bien, nous venons donc d'assister à un tir de Grosse Bertha américain

     

    ... auquel ont répondu des tireurs embusqués européens avec trois tirs ajustés à dix centimètres devant le nez d'officiers généraux de l'armée adverse.

     

    Hmmm oui... pas mal. 

     

    Arrête de parler ainsi de Bertha: tu fais du "fat shaming", et c'est mal! C'est de la violence qui cause un trauma, tu devrais avoir honte et, d'ailleurs, ça fait de toi un fasciste/raciste/sexiste hétéro-patriarchiste.... Et sans doute méchant. Et probablement de ce fait un violeur aussi (cad tu as du regarder une femme pendant 2 secondes = viol) #metoo (je me fie ici à la grille d'analyse enseignée dans les filières humanités/sciences sociales des universités américaines et perpétuée dans le monde du travail via les cabinets de conseil spécialisés et les DRH). 

    As-tu noté comment la conversation a ainsi été détournée de sujets tels que la vie, la mort, la guerre et la guerre économique par une obsession sur un seul mot ouvrant sur un total non sujet? C'est, en résumé, ce qu'est devenu le débat public américain à l'ère des "culture wars". Les médias ADORENT ça et ne fonctionnent plus qu'ainsi.

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    Parce qu'il faudrait quand même pas s'attarder sur le sujet du libre-échangisme et du "market fundamentalism" plus longtemps que ce qui est juste nécessaire pour affirmer un postulat (une phrase ou deux, 20 secondes chrono maximum) et dériver immédiatement sur le fait que c'est un signe de plus que Trump est con et raciste (beaucoup de verbiage, 10 minutes de reportage, thèse et discussion à l'antenne). 

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  5. Du même site: le dernier d'une série d'articles sur la bureaucratisation d'un service et de sa culture, et comment cela favorise ce que l'auteur appelle la "médiocratie". C'est sur l'Air Force et sa crise désormais permanente (faible rétention des personnels -surtout les pilotes-, démoralisation, promotion des bureaucrates et carriérisme, recherche de la impact des "culture wars" et de la culture PC....), mais les mécanismes à l'oeuvre dans les autres services sont similaires.

    https://warontherocks.com/2018/03/air-force-in-crisis-part-iii-dear-boss-its-all-about-the-culture/
     

    Quote

     

    People wrongly assume that pilots who want to fly have achieved the pinnacle of their desires — flying high performance aircraft — and should be happy. But happiness is not about jets, rank, or money. It’s about the culture of service. For the past several years, the service has been taking on an infinite number of missions, but without any effort to build a team of teams to support them. In the process, the Air Force severely devalued flying and the fighter pilots who do it. A previously command-driven military organization started to act like a corporation, with management replacing leadership and the culture losing sight of the service’s true raison d’être: its warfighting forces. The erosion of the Air Force’s combat culture is the real reason fighter pilots are leaving.


     

    Quote

     

    I’ve lived in the fighter pilot community for the past 11 years. Fighter pilots work in strong-link teamsunderpinned by two critical elements: capability and conviction. Capabilities can be measured, but conviction cannot.

    Whether through purpose or neglect, cultural shifts are driving the Air Force towards a mediocracy. As the service shrank and assumed increasingly diverse missions, it neglected culture and went adrift. Without the capability or the willpower to effectively prioritize, everything is important. This means nothing is important. As Air Force Chief of Staff Gen. David Goldfein says, “Air superiority is not an American birthright. It’s actually something you have to fight for and maintain.” Well, it’s not an Air Force birthright, either. It’s one thing to be driven to be the best, and commendable to try to do it without proper resources. However, it’s entirely different to strive to be the best, lack the resources, and have an organization that doesn’t seem to value your efforts to execute the service’s raison d’être — to fly, fight, and win. It shakes conviction and causes people to question their motivation to serve.

    This is why retention has been declining. Thousands of comments from pilots in a 2015 retention surveyreveal that the underlying issue is a lack of value, real or perceived. This has pushed fighter pilots away, right into the arms of the airlines — and no amount of money can compete. In a recent internal poll of 2,620 aviators across all communities, 66 percent of respondents said if they could change one thing in squadrons right now to keep them from leaving, it would be to prioritize the mission. One pilot explained the service’s failure to eliminate obstacles that detract from his primary duty: “The Air Force expects me to work two fulltime jobs. I have a fulltime office job, and I have a fulltime job as a pilot.”

    Despite the Air Force’s efforts to address quality of life and quality of service issues, the cultural decay continues. In another internal poll of 200 fighter pilots in flying assignments, a whopping 93 percent said they work more than 50 hours a week but don’t spend enough time focusing on their primary mission. Sixty-two percent said they exceed 60 hours a week and still lack the mission-centric time to train. Mission-focused leadership instills a mission-focused culture, but both are lacking because they are not valued in a mediocracy.

    Given the organization’s misplaced priorities, would you stay, ceding control of where you live, how you live, and when you move for the next nine years? What if you could fly the F-22, the preeminent fifth-generation air superiority fighter in the world? According to internal data from the Aircrew Crisis Task Force, last year even that community retained just 30 percent of pilots eligible to leave.

     

     

    Quote

     

    With culture adrift and priorities awry, even the greatest of institutions will devolve into a mediocracy. One attribute of a mediocracy is that equal opportunity mutates into equal outcomes.

    Even while the service has lamented retention woes in recent years, highly qualified instructor and evaluator pilots continued to be passed over for promotion. Local leaders were left to draw their own conclusions: Aviators were not being judged by the performance of their primary duties. Since I’ve been in the Air Force, aviators have been told to highlight relatable and translatable experience — that is, experiences other than flying. Promotion boards don’t understand aviation because they are mostly not comprised of aviators or warfighters. Highly skilled professionals like doctors and lawyers generally do not have to morph their record or discount their profession to become promotable — but aviators do.

    Trying to take care of their people, commanders pushed aviators to take on more ground-related ancillary work so their performance reports would be competitive. This created a disconnect between the front line and the organization. Year after year, the actions of the Air Force told aviators their primary job was not a priority. Decisions reflect values, values shape culture, and culture ultimately reflects an organization’s identity. Somewhere along the way, being able to lead a strike package in combat and make life and death decisions became secondary to things like planning a Christmas party.

    Last year, the Air Force put in place a promotion policy change that allowed pilots to achieve the rank of major, but this was a Band-Aid solution. Despite the change, promotions above that rank still lag. According to the internal Aircrew Crisis Task Force, non-flying officers have out-promoted aviators to lieutenant colonel for five years in a row. As the Navy learned last year, this is not how to incentivize retention for a group of people who have received enormous financial investment — the millions of dollars to train them and America’s reliance on them to fight its wars. The disparity between this investment and how the organization values said investment has led to a growing cynicism in the flying squadrons. As the sense of purpose slowly evaporates, it makes it far easier to take off the uniform and walk away.

    Meanwhile, seemingly small actions quietly ate away at the morale, esprit de corps, and tribal culture inherent to being a fighter pilot in the world’s most powerful air force. In particular, two incidents in 2012 brought things to a boiling point.

    First, Nellis Air Force Base — the soul of the tactical Air Force — proudly removed “Home of the Fighter Pilot” from its sign at the front gate to promote a more holistic approach to warfighting. This would be equivalent of the Army removing “Home of the Airborne and Special Operations Forces” from the sign at Fort Bragg to emphasize combat arms writ large. I knew hundreds of fighter pilots who were furious about this, and so was I. We saw the removal as another move towards mediocrity and the continuance of the service’s cultural decay. The Army never would have allowed it. The Air Force celebrated it.

    A few months later, a senior enlisted airman at Shaw Air Force Base came forward with charges of sexual harassment and assault that she endured while assigned to fighter squadrons. Eight officers were eventually reprimanded, but the incident evoked bad memories from the Navy’s Tailhook scandal. Leadership at the top rightfully responded swiftly to the charges, but leadership at the bottom was caught at the tail end of the whip. It was a difficult situation, but local commanders instituted measures that largely over-corrected. Collectively, this fostered a widely held perception that the Air Force (albeit unintentionally) blamed all fighter squadrons for a culture of sexual assault and misogyny.

     

    Quote

     

    The trend toward mediocrity helps explain today’s poor retention numbers. Of the pilots it produces, the Air Force’s institutional requirements require 65 percent of them to remain for a full 20-year career. Right now, internal data reveals that fighter pilot retention was 34 percent last year and trending downward.

    Compare this with overall Air Force officer retention. On average, only 49 percent of active duty officers reach 20 years of service. Removing officers who left active duty for continued service in the reserves from this figure, the percentage of officers who remain on active duty for 20 years falls to just 41 percent(service variances are minimal).

    In summary, 41 percent of Air Force officers serve a 20-year career, yet the service needs 65 percent of pilots to do the same. And only 34 percent of fighter pilots are staying. While it may seem obvious, you can’t expect above-average retention of a subgroup unless you target those members with a compelling reason to stay — and cash isn’t it.

    Recall that 66 percent of aviators stated that if the Air Force properly prioritized their mission, they would continue to serve. The solution is obvious, so why hasn’t it happened? Intense cultural malaise and institutional inertia are byproducts of a mediocracy.

     


     

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    Retention is the result of a collective satisfaction with the challenge in front of you, doing it with the people around you, enabled by the leadership above you, and minimizing the impact on the family behind you.

    The Air Force has a pilot retention crisis because it has an identity crisis. The vanguard of the service has become a small nucleus of warfighters who have been devalued. Without vigilant effort to sustain the warfighting culture and ethos that founded the Air Force, it will quietly die. If this happens, the mutation to mediocracy will be complete.

     

     

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  6. 9 minutes ago, SinopeMT said:

    Désolé, vive la Marmite! Ils ont eu Gomel, avec la Marmite, ce sera S.T.A.L.K.E.R pour de vrai, as-t-on réellement besoin de surhomme modifié hurlant Vova? :amusec:

    Hé, ça vaut pas un downvote: tu vas me casser mes stats :fachec:. C'est du terrorisme forumesque, là. Tout ça pour une purée noire nauséabonde? J'attaque pas les gens s'ils me disent qu'ils aiment pas le camembert. Un downvote.... Mon Dieu, c'est comme un "dislike" ou un "thumbsdown" sur la photo de mon déjeuner dans les médias sociaux: ma vie entière en est retournée, je suis invalidé et je n'ai pas mon shoot de dopamine. Le monde s'effondre :pleurec:

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  7. La tendance électorale est inquiétante pour les républicains, surtout quand on regarde dans chaque district, ou dans chaque comté (ou paroisse) quand un district en a plusieurs (cas de l'élection d'hier): des zones ayant voté Trump (dans le sens d'une "poussée trumpienne" propre, au-delà de l'électorat républicain voire en pompant des démocrates), et même des zones ayant voté républicain de façon continue depuis 10-15 ans, passent démocrate, ou beaucoup moins républicaines. Il est à ce stade encore difficile de réellement voir ce qui est du à quoi: dans quelle mesure y'a t-il réellement un "Trump backlash" fait de gens ayant voté Trump qui passent de l'autre côté? Dans quelle mesure toutes ces élections spéciales sont-elles avant tout le fait de réalités locales avant d'être influencées par le débat national et le "référendum sur Trump" et/ou les politiques menées depuis janvier 2017? Impossible à dire pour ce qui concerne une "tendance générale" nationale. On constate cependant une faible motivation/mobilisation côté républicain, beaucoup de candidats qui sont financés essentiellement par des donations énormes de grands sponsors et bien peu par des petites donations d'électeurs, et une forte motivation/mobilisation côté démocrate. Peuvent-ils maintenir l'enthousiasme? Est-il si généralisé? Peut-il compenser les graves divisions au sein du parti démocrate, qui influent notamment sur les candidats choisis? On remarque, sur ce dernier point, que le DNC continue à essayer d'imposer autant de candidats "corporate" que possible, et souvent à activement court-circuiter les choix locaux en torpillant les candidats "grassroots"/insurgents, surtout dès lors qu'ils se rapprochent un tant soit peu du "Bernisme". On constate aussi, au niveau national/médiatique, un parti démocrate qui renforce sa rhétorique tendance "multiculturalisme"/intersectionnalité/ultra-féminisme qui, dans le contexte des "culture wars" qui domine les échanges médiatiques et la zeitgeist des gens qui parlent dans les médias, énerve beaucoup l'Amérique hors des côtes. Et qui a encore plus handicapé HRC, déjà impopulaire à la base. 

     

    Remarquons cependant que, dans le cas de l'élection d'hier, Conor Lamb n'est pas encore élu: les deux candidats sont séparés par moins de 700 voix, et une bonne partie des votes par procuration/correspondance ne sont pas encore comptés (notamment ceux des personnels militaires en poste à l'étranger). 

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  8. 2 hours ago, rogue0 said:

    Selon une étude médicale de très longue durée sur 15 000 patients adultes (à prendre avec des pincettes):

    1 décès adulte sur 6 pourrait être lié à l'exposition au plomb (en comptant la surmortalité de toutes les pathologies après une exposition significative au plomb, y compris l'augmentation des maladies cardio vasculaires).
    Soit après extrapolation 400 000 décès à l'échelle des USA (ce qui serait énorme)

    http://www.lemonde.fr/medecine/article/2018/03/13/aux-etats-unis-un-deces-sur-six-serait-attribuable-a-une-exposition-au-plomb_5270432_1650718.html

    http://www.thelancet.com/pdfs/journals/lanpub/PIIS2468-2667(18)30025-2.pdf

     

    Le plomb présent dans l'environnement urbain est aussi mis en cause pour la vague de violence criminelle des années 60 aux années 90 (l'impact de quantités infinitésimales de plomb au-dessus des seuils acceptables a été mesuré comme ayant des impacts sur la santé, le développement et le comportement agressif), dont la décrue accompagne les mesures de dépollution plus qu'aucun autre facteur (économique, policier....). Il reste cependant, aux USA plus qu'ailleurs, très présent dans nombre de constructions qui n'ont pas bénéficié de tout ou partie des dites mesures (notamment dans les zones périurbaines et rurales, ainsi que dans pas mal "d'inner cities"), et surtout, dans l'alimentation domestique en eau de nombre de localités (au moins 3000 villes et/ou comtés, dont beaucoup présentent des quantités de plomb au litre encore plus terrifiantes que dans le cas de Flint, Michigan). 

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  9. 7 minutes ago, Shorr kan said:

    Mais bon sang, que fait la modération ! Vite, fermez ce fil !! C'est devenu immonde !!!

    Dans un fil sur le RU, le sujet de l'alimentation locale a des chances d'arriver dans la conversation, à un point ou un autre: j'ai bien peur qu'il ne te faille garder "a stiff upper lip".... Ne serait-ce que pour barrer le passage à toute régurgitation. 

    • Triste 1
  10. 11 minutes ago, SinopeMT said:

     

    Si tu veux réellement soumettre les Russes, il leur faut du chocolat aromatisée à la gelée artificielle de fraise: il n'y a pas plus vomitif.

    Ne sous-estime pas l'ingéniosité et le mauvais goût humains en général, et la cuisine anglaise en particulier. 

    Quote

    Désolé de le dire mais la Vegemite est fadasse comparée à la Marmite

    Désolé, j'ai beaucoup de mal à établir les subtiles différences entre deux saveurs quand je suis en train de les vomir. 

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  11. 25 minutes ago, TarpTent said:

     

    Un extrait de l’article en question :

    « Il a évoqué des désaccords avec le secrétaire d'Etat Rex Tillerson pour expliquer son limogeage, citant en particulier le dossier nucléaire iranien."Nous nous entendions bien mais nous avions des désaccords", a lancé M. Trump depuis les jardins de la Maison Blanche, en partance pour la Californie. "Quand vous regardez l'accord sur le nucléaire iranien: je pensais qu'il était horrible, il pensait qu'il était OK", a-t-il expliqué. »

     

    C’est tout à fait rassurant...

    Tillerson voulait partir de toute façon: depuis que l'accord pétrolier géant entre Moscou et Exxon (9 trillions de dollars de potentiel; jusqu'à 500 milliards pour Exxon sur la durée du contrat.... Putativement) était définitivement aux oubliettes, il avait perdu tout intérêt pour le job. C'est un Exxonien plus qu'un Américain. Qu'est-ce qu'il en a à foutre de la paix au MO ou de la guerre nucléaire en extrême O? 

  12. 1 hour ago, SinopeMT said:

    J'adore la Marmite, j'attribue d'ailleurs ma solide santé au fait que je mange de la marmite

    Je comprends: ça vous mithridatise un homme contre absolument toutes sortes de parasites, virus et germes en tous genres. On peut même pousser le bouchon -c'est plus australien qu'anglais- un cran plus loin dans l'horreur, avec.... La Vegemite!!! Et là, on est dans le domaine de la pure cruauté: larguer ça sur le Kremlin? Ivan le Terrible reviendrait d'entre les morts pour dire "trop c'est trop: soyez un peu humains". 

  13. 3 hours ago, Alexis said:

     

    Concernant une éventuelle riposte, je déteste contredire @rogue0 mais à mon sens des démonstrations sur le foute ou autre sport et événement culturel sont exactement la chose à ne pas faire, pour deux raisons :

    - C'est un signal de faiblesse. Ça expose même une faiblesse assez extrême du genre geignard. Un peu comme répondre "T'es pô gentil" à quelqu'un qui vient de vous gifler...

    - Ça contribue à rompre le dialogue. Or il me semble que Corbyn a raison sur un point, il ne faut pas rompre le dialogue, surtout pas. Et c'est précisément ce qu'on fait quand on diffuse un message "J'veux pu jouer avec toi passque t'es crô méchant", en plus de l'évidente faiblesse geignarde

    Théoriquement, il aurait été possible de ne rien faire, de choisir le profil bas, en pratique de ne pas en parler du tout genre "rien ne se passe". Je ne dis pas que ç'aurait été la meilleure solution, ni que ça aurait été facile - des types en combi NBC ça se remarque - mais ça aurait au moins été mieux que la réponse geignarde. Personne de compétent n'aurait eu d'illusions, mais enfin le silence est parfois la protection de la dignité et la feuille de vigne de la faiblesse.

    Bon, maintenant c'est un peu tard pour le silence évidemment. hwaml.com_1334575259_797.gif

    Quelle réponse serait souhaitable pour de bon, en admettant que les Tomahawk sur la Loubianka que j'évoquais précédemment c'est peut-être un peu trop ?

    Je ne sais pas, mais si je compare avec ce qui se murmure de la réponse de la Russie à l'acte de guerre de la Turquie abattant un avion russe en novembre 2015 - qui avait ou n'avait pas empiété sur la frontière 19 secondes, de toute façon on parle d'une provocation militaire turque, très certainement préméditée - une chose est certaine : pour que le Royaume-Uni "convainque" la Russie que ce genre de choses ne se fait pas, il devrait y avoir du sang... éventuellement, beaucoup de sang :unsure: Idéalement, une seule personne, si elle est suffisamment haut placée. La cible idéale serait sans doute le directeur du FSB... mais c'est plus facile à écrire qu'à faire, je le crains ! A moins d'y aller à la lourde, genre un petit AT4 sur sa voiture ?

     

    Cela dit, le scénario central reste, non plus le silence, mais le cri geignard et s'éloigner des Russes parce qu'ils sont trop méchants. L'idéal pour d'une part intensifier le mépris des dirigeants russes pour les Européens de l'ouest, d'autre part les faire encore plus cuire dans leur jus comme on le fait déjà depuis 2014 et les sanctions.

    Pire que l'absence de réaction. 

     

    Et un largage massif de Marmite sur le Kremlin:wacko:? Moi, ça me ferait salement réfléchir. 

  14. 14 hours ago, rogue0 said:

     

    Tu n'as pas compris que c'était le but ?
    Tu n'as pas vu la webcam s'allumer pour immortaliser ce moment ?
    Le père Tancrède a simplement exécuté un contrat de tes admiratrices :tongue:

     

    Meunon: je suis juste un psychopathe fonctionnel, avec une haine pathologique des chemises à col cravate. Elles doivent toutes périr, dans d'atroces souffrances, si possibles arrosées de mauvais café de bureau. Mort à ce symbole de l'esclavage moderne! Je suis sûr qu'elles ont du traumatiser ma petite enfance, d'une façon ou d'une autre. Et si c'est pas le cas, tant pis, c'est le même tarif: guerre totale à la chemise de travail. Et à la cravate! 

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  15. On 3/10/2018 at 12:57 PM, rogue0 said:

    opération enfumage / diversion  #456789746

    Pour éviter de parler de gun control après Parkland, on ressort la marotte de famille de France.
    Cad, tout est de la faute des jeux vidéos violents. (voire des films violents "liberals"? :dry:)

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/09/la-maison-blanche-publie-une-video-d-extraits-de-jeux-video-ultraviolents_5267961_4408996.html

    C'est pas entièrement faux (désensibilisation, désinhibition, etc).

    Sauf que :
    La terre entière est inondée de ces jeux vidéos et films hollywoodiens violents.
    Mais sans arme du crime, le reste de la planète ne passe pas à l'acte.
    (et les suisses et israéliens ont les armes à la maison, mais n'ont pas le même niveau de problème)

    Les plus accros: Japonais, Sud Coréens. Et ils ont le moins d'instances de fusillades. Mais le plus haut taux de suicide (surtout chez les jeunes), le plus de jeunes isolés/ne cherchant même pas une vie sociale/amoureuse. Ne cherchons pas trop de liens de cause à effets faciles, et surtout uniques dans un problème si complexe. Est-ce que la grande accessibilité des armes à feu aux USA accroît la violence armée? Sûrement, évidemment, même. Est-ce la raison primaire? Beaucoup plus discutable. Est-ce la seule raison majeure? Sûrement pas. On pourrait regarder le taux de dépression, le niveau de surmédication (20% des adolescents mâles sous aderall/ritaline et stigmatisés dès les petites classes pour leur "agitation"), l'effet de l'éducation (et de la famille) actuelle (s) sur les garçons en particulier, les "messages" génériques envoyés (leur effet global, en somme) par l'environnement médiatique en général bien plus que le fait des jeux vidéos/séries et films violents en particulier (dont il est prouvé, il me semble, qu'ils ont plus un effet d'exutoire).... Rappelons que quand on parle des tueries dans les écoles et/ou tueries de masse (hors terrorisme), on continue à parler d'une part très réduite des morts par armes à feu, même si leur augmentation est continue et assez conséquente depuis une quinzaine/vingtaine d'années. 

    Le plus ironique dans l'histoire est que la très grande majorité des propriétaires d'armes à feu et membres d'associations de propriétaires, NRA en tête, sont parfaitement d'accords avec de tels diagnostics. La direction des dites associations, c'est une autre histoire, mais pourquoi reste t-elle en place? Parce que, d'une part, ce n'est que très partiellement les membres qui la paient, et surtout, de l'autre, ils se maintiennent parce que le camp d'en face et les médias opèrent et parlent de telle façon qu'ils leur font craindre la guerre totale contre le 2nd Amendement, ou des lois et réglementations tels qu'elles le videraient de sens tout en le maintenant officiellement. Dans le climat de polarisation politique actuel, et surtout des forces politiques et médiatiques organisées, le niveau de confiance est du coup si bas qu'il est impossible d'accorder à l'autre camp même un embryon  de bénéfice du doute, si bien qu'on aboutit au schéma générique du saut de chaque camp dans les tranchées existantes, du cantonnement à la rhétorique habituelle et aux invectives enflammées qui vont avec, et à un schmilblick qui bouge peu. Le tout dans un pays qui, quoiqu'on pense du débat sur ce sujet, part d'une situation différente de la nôtre: il y a effectivement plus de 300 millions d'armes légales dans la nature, et des millions d'illégales. C'est leur point de départ et ce qu'ils auraient à gérer même si demain, le 2ème Amendement était abrogé. 

    Parmi les mutliples détails compliqués qu'il faut souligner dans ce vaste problème de la violence armée aux USA, soulignons par exemple un point parmi mille autres qui, à sa façon, illustre la toxicité de la façon dont le débat est abordé entre partis. Les Etats où il y a le plus d'armes à feu par habitant (généralement républicains) sont ceux où il y a le plus de violence par habitant. C'est un fait, et n'importe quel démocrate se ruera dessus. Mais soulignons aussi que dans ces Etats, la violence armée est hyperconcentrée dans les grandes villes, qui sont gérées en général par des démocrates et/ou des républicains nettement plus modérés/conciliateurs et qui, en conséquence, ont des législations municipales particulières (et généralement strictes) sur les armes à feu, et plus encore les armes longues, automatiques, de guerre.... Bref, une emphase particulière sur tout ce qui est plus qu'un banal pistolet ou un fusil à pompe. Ce qui rejoint le phénomène national: la grande majorité de la violence par arme à feu est urbaine/centre-urbaine, surtout crapuleuse (donc souvent avec des armes illégales -en soi un phénomène complexe: nombre d'armes "illégales" sont des "ex-légales" ou en "zone grise") et/ou liée au phénomène particulier des gangs.... Ces derniers étant la principale motivation des citoyens pour s'armer eux-mêmes, la confiance en la police étant à des années-lumières d'être suffisante pour accepter de remettre complètement sa sécurité entre ses mains (et la NRA travaille ce thème après Parkland, où les flics ont joué l'attentisme et évité d'entrer dans l'école, et couvert leur cul après coup -autant que pendant). 

    Elément simple du problème.... En fait pas si simple. 

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