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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 14 minutes ago, rogue0 said:
    •  
    • déjà évoqué sur l'autre fil.
      POTUS réclame (poliment) une réduction du déficit commercial de 100G$ à la Chine.
      https://www.wsj.com/articles/trump-tweet-on-china-trade-understates-u-s-demand-officials-say-1520514514
      Pour la Chine, à part la solution de la corruption (sans Mueller, ça serait facile de tenter Kushner), ils pourraient peut-être consentir à un compromis (ils sont en pleine réorientation vers la croissante intérieure après tout)...
      Surtout qu'ils arrosent l'Amérique Latine de nouveaux investissements (en plus de l'Afrique, l'Asie et de l'Europe)
      Je ne suis pas sûr que la sécurité nationale des USA sorte gagnante de l'affaire.:dry:

    C'est quand même une nouveauté dans l'histoire diplomatique, qu'une faute de typo fasse passer un chef d'Etat pour un con: c'est pas le premier truc à souligner le fait, mais -et je parie que les late night comedy shows vont s'en emparer- là ça fait vraiment Dr Evil dans Austin Powers ("nous demandons une rançon de UN MILLION DE DOLLARS, muhahahaha!). Twitter a des effets non prévus sur le monde: le rendre plus con, entre autres. Et plus ridicule. 

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  2. 1 hour ago, rogue0 said:

     

    Fais attention aux règles de ton worldbuilding...
    Tu ne m'aurais pas attribué les pouvoirs de Death Note par hasard ? :tongue:
    Dans ce cas ...

    <mode Major Obvious ON>

    <mode C'est qui le patron ? ON>

    Lawyered :tongue:

    Je nie avoir lu ce dernier point, donc c'est nul et non avenu

    Trouduculé, tu es, jeune padawan:coolc:

    Quote

    Personnellement, vu l'affront public, j'aurais demandé aux SAS/SBS d'organiser une épidémie d'assassinats à coups de balles en uranium appauvri. 
    Mais, ça rentre dans le domaine du risqué, qui peut péter à la figure (droits de l'homme et tout).

    Faudrait demander à Rob1 s'il sait comment ça peut se passer dans ces cas là, mais personnellement, à la place du pouvoir britannique, j'orchestrerais des séries de malencontreux incidents pour tout oligarque russe en balade à l'étranger; des avions privés qui tombent (quoique c'est pas sympa pour les équipages innocents), des cocktails qui font vomir le foie, des cigares qui explosent, des piqûres au plomb, des fuites de gaz dans l'embassade russe, des parapluies bulgares, des pop ups pornos (avec images de Trump tout nu) sur l'ordi personnel de Vladimir, toussa... Je ne sais pas si les SR ont des barêmes établis pour dire à quelle échelle on répond à de tels trucs (histoire de pas franchir la ligne invisible qui sépare le "cost of doing business" de l'incident diplomatique majeur, voire du casus belli), mais ça commence quand même à faire un certain nombre de fois que les SR russes se torchent les pieds sur le paillasson anglais sans que Londres ne réponde. A la fin, ça va finir par donner des idées à d'autres. 

     

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  3. Je viens de réaliser un truc potentiellement dérangeant: je n'ai accès à aucune preuve, ni n'ai lu (j'ai pas beaucoup cherché, mais s'il y avait la moindre fuite, ça ferait le tour du monde en 10 minutes) quoique ce soit sur le sujet, mais..... Est-il possible que le très controversé (adoré des critiques, désormais plus orientés politique que cinoche, et détesté des fans et, dans une certaine mesure, par plusieurs pans d'audience) dernier opus de Star Wars n'ait pas fait tant de bénéfices que ça, du moins sur son exploitation en salle? Je m'explique: le film a fait environs 1,3 milliards de dollars de recette. Dans l'économie du cinéma, ça veut dire qu'au mieux 60% sont revenus au studio, et plus probablement 50. Mais disons 55: ça fait autour de 715 millions (en fait un peu plus: il a fait quelque chose comme 1,33 milliards) de recette pour le studio, moins ce qui revient en revenus complémentaires et intéressements à diverses parties de la prod (le directeur et quelques "pontes" de l'équipe, les personnels), soit quelque chose qui doit tourner autour de 20 millions. Disons 700 millions tous ronds pour simplifier (et je parierais que c'est moins). Là-dessus, il faut déduire le budget de prod (environs 200 millions, de ce qu'on sait) et le budget marketing (au moins 200 millions, et peut-être jusqu'à 250 si l'épisode précédent est indicatif), et l'inchiffrable (pour nous de l'extérieur), qui est la valeur temporelle du capital (cad le coût d'opportunité de l'immobilisation de ces sommes pendant une période donnée, et donc l'évaluation de ce qu'elles auraient pu rapporter avec d'autres investissements) telle qu'estimée par Disney. 250 millions au mieux, et sans tenir compte du dernier facteur. Là-dessus, Disney va devoir partager la somme avec tous les investisseurs (plus aucun studio n'investit seul afin de répartir le risque, et il y a plein de capitaux sans cervelle disponibles pour ça). Et ce alors que les revenus ancillaires, surtout ceux du merchandising, ont apparemment pris un coup massif dans le menton (voir plus haut dans le topic), jouets en tête (les étals de magasins sont restés pleins, les commandes online atones, et les produits bradés se sont multipliés dès les premières semaines de l'année, sans trouver preneur). Nul doute que la vidéo à domicile et le marché télé vont rapporter, et au global, c'est quand même positif, mais putain: ce genre de marges pour SW? La franchise ciné la plus profitable de tous les temps????!!! Le film Han Solo semble de son côté cumuler les nuages noirs, avec peu d'intérêt, pas vraiment de campagne de com, beaucoup de problèmes de tournage, un acteur principal qui ne convainc personne et une date de sortie incompréhensible (pour laquelle une autre méga prod Disney a été déplacée, afin de lui donner une chance). Kathleen Kennedy cherche t-elle à dégommer la marque? 

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  4. 34 minutes ago, Alexis said:

     

    La chute de ces organisations internationales et des échappatoires / leviers et voies de contournement qu'elles représentent pour des élites économiques égocentriques voire égotistes, qui me semble inévitable à moyen terme, est la raison pour laquelle je suis beaucoup plus optimiste que vous ne semblez l'être sur l'avenir de la démocratie.

    L'Union européenne n'est que le cas particulier à nous autres habitants du Vieux continent, même s'il a évidemment des caractéristiques spécifiques et est en un mot "particulièrement gratiné". La dimension politique et idéologique de la mondialisation, soit ce qui est plus clair dans la formulation anglaise de globalisation, me semble condamnée pour la bonne raison qu'un fou à qui on enlève son échelle ne peut continuer à repeindre le plafond. Je veux dire que sans le populo et le vulgaire, et une fois qu'il s'est retourné contre elles, les élites économiques et les politiciens qui les servent ne peuvent plus grand chose.

     

    J'avoue être un peu plus pessimiste: l'extrême concentration des richesses, l'accroissement de la profondeur des divisions au sein des populations (notamment sur des lignes idéologiques telles que l'appartenance à un groupe ethnique et/ou religieux, le sexe, l'orientation sexuelle.... En plus des divisions plus "traditionnelles" -rural/urbain, milieu social et niveau éducatif....) et la tribalisation qui va avec (surmultipliée par l'évolution médiatique et internet), l'automatisation de la production, l'éloignement (dans le réel, et bien plus dans les perceptions) du spectre de la guerre, les changements de la famille et des relations hommes-femmes, le vieillissement démographique, le moindre accès au crédit et au capital d'investissement, les montants en baisse consacrés à la formation continue par les entreprises (qui concentrent ces moyens sur une proportion bien plus réduite de leurs employés qu'auparavant).... Beaucoup de choses tendent à rendre des pans entiers de population de fait "inutiles", ou beaucoup plus sacrifiables (et, au pire, remplaçables par apport migratoire -sans prise en compte du coût social/sociétal, du risque d'instabilité, de migrants ne changeant pas culturellement), au profit d'un monde (au moins occidental) de fait plus féodal, et ce d'autant plus vite que lesbases,  leviers et recours démocratiques, sans changer en apparence, se sont largement affaiblis et continuent de le faire. J'ai plus l'impression que, de fait, des proportions bien plus grandes de nos sociétés ne participeront plus réellement au "jeu" national (politique et économique), en tout cas pas au-delà du minimum (désincitation, désenchantement.... Particulièrement marqué chez les hommes), ce qui se verra au moins dans la démographie (signes qu'on voit déjà: familles monoparentales qui se multiplient -probabilités bien plus grandes d'échec des enfants-, proportion de jeunes ne voulant pas de relations et/ou ne pouvant pas "s'installer", décrochage scolaire des garçons....). Bref, une "réponse" dans le moyen terme au signal "du haut": "on n'a pas besoin de vous, on ne viendra pas vous aider, et on ne vous donnera moins d'accès à des ascenseurs sociaux". C'est, pour moi, la tendance: qu'elle soit viable à terme ou non (ou même à brève échéance) est secondaire, mais c'est celle que je vois à l'oeuvre. Et cela n'implique pas tant que ça une possible réaction des populations qui, pour être sûre de déboucher sur quelque chose, devrait être unifiée: pas vraiment au goût du jour. Confère l'élection italienne: certes populiste et anti-européenne, mais gravement divisée. 

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    Il ne faut pas négliger l'influence des réformes Schröder, au moment de l'introduction de l'euro, sur le boom des exportations allemandes. En revanche, il y aurait sans doute eu moyen d'accompagner ces réformes Schröder de mécanismes permettant justement de limiter le coût socio-économique.

    Ce qui me préoccupe le plus, c'est surtout le coût géopolitique des mandats Merkel à l'international. Je pense que c'est surtout là que, sur le long-terme, son bilan s'avèrera lourd. Certes, elle n'a sûrement pas été aidée par les autres dirigeants qui furent aux manettes en même temps qu'elle sur le continent européen... mais on ne peut pas dire qu'elle et ses alliés aient fait preuve d'imagination pour tenter de sortir par le haut. A vouloir jouer continuellement l'intransigeant, on consacre finalement peu de temps et de moyens à trouver des solutions de sortie par le haut.

     

    Yep, mais:

    - elle bénéficie de la position de l'Allemagne

    - plus encore, elle bénéficie de la position PERCUE de l'Allemagne, dans un monde, surtout médiatique, qui n'a aucune vision à plus de quelques jours (mois au mieux) et se contente de signes les plus superficiels

    - ça joue aussi: c'est une femme, donc un extra-bonus pour forcer le trait sur son image, vu la mentalité du temps (comme si ce seul statut lui donnait des super-pouvoirs -non nommés ou décrits- supplémentaires et un aura "d'héroïsme" dans le storytelling de notre temps)

    Bref, un cocktail réuni pour dire beaucoup de choses sur une "Allemagne médiatique" très différente de la réelle. 

  6. 6 minutes ago, Skw said:

    L'arroseur arrosé. Les autorités bruxelloises pointent l'Allemagne pour avoir ces dernières années ignoré les recommandations de réforme : trop peu de progrès sur l'investissement, sur la dérégulation des professions libérales et sur la réévaluation des bas revenus ; pas de progrès en ce qui concerne l'efficacité du système fiscal. Il s'agit d'éléments n'ayant pas seulement été pointés par l'UE mais aussi par des instances telles que le FMI et l'OCDE. Dans certains cas, ce n'est pas seulement l'inaction qui serait à déplorer : le système des retraites, sous tension au regard de la démographie du pays, s'est vu imposé de nouvelles charges pour lesquelles les solutions de financement à l'avenir n'ont pas encore été spécifiées. Des débats sont actuellement en cours au niveau européen pour savoir si, à l'avenir, les transferts de fonds de l'UE devraient être en partie liés au respect des recommandations de réformes bruxelloises.

    http://www.handelsblatt.com/my/meinung/kommentare/kommentar-deutschland-muss-seine-reform-hausaufgaben-machen/21044770.html?ticket=ST-4167748-xoGC93l17rWQSfuIve0N-ap3

    PS : Dans quelques décennies, je me demande quel regard l'on portera sur les mandats Merkel. Elle a largement profité des réformes lourdes opérées sous Schröder. Il y a finalement relativement peu de réformes que l'on peut mettre à son actif au regard de la durée de son règne et d'un contexte, malgré la crise internationale, de relative santé économique et budgétaire. Depuis 2010... il y a finalement eu peu de choses. Autrement dit, un mandat sur trois aura été vraiment utile.

    Elle a surtout largement profité du double effet d'aubaine d'un boom conjoncturel des exportations allemandes (le tryptique voitures/chimie/machines-outils), et de l'euro (qui maintient une monnaie "basse" par rapport à la réalité allemande) qui maintient ce boom en partie artificiellement. Et le prix social/économique (à l'intérieur du pays) de la chose a été largement sous-estimé. 

  7. De ce que j'ai compris de cette grève, le point focal n'était pas tant l'augmentation de salaire, qui reste réduite (mais, à un point du conflit, elle est devenue symbolique, raison pour laquelle ils n'ont pas flanché quand le gouvernement a proposé 4%: 5% était devenu la marque de victoire), que la compensation pour l'augmentation (dantesque, comme partout aux USA) du prix de la couverture santé, qui bouffait depuis des années la réalité de leurs revenus. Obtenir gain de cause sur ce point était bien plus crucial. 

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  8. Sans compter tous ceux qui vont râler contre ce genre de traitement préférentiel: les seuils définissant les populations ainsi priorisées semblent extrêmement spécifiques (donc pas innocents) et abonder dans le sens de nos sociétés toujours plus technocratiques, où "l'expertise" semble prendre le pas sur les priorités démocratiques, l'égalité de traitement....

  9. Les trois points vraiment notables dans cette grève dont les grands médias se sont efforcés de ne pas parler: ils ont tout fait pour ne pas mêler des syndicats à l'affaire (et la politiser outre mesure), l'Oklahoma essaierait de faire la même chose, et surtout, l'unanimité du mouvement dans l'action (ils ont réellement fait bloc et tenu). L'un des problèmes majeurs de leur réussite reste en fait le contexte de l'Etat: le gouvernement est corrompu au possible, mais l'argent qu'il doit lâcher dans cette histoire va poser problème vu que les caisses sont plutôt vides. Où vont-ils trancher pour satisfaire les demandes des profs? Ou, plus prosaïquement dans une Virginie Occidentale habituée à penser ainsi: qui va plus souffrir pour compenser? 

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  10. 56 minutes ago, Wallaby said:

    C'est la première fois que j'en entends parler, et c'est la première fois que je rencontre cette expression de "No go area", comme anglicisme utilisé tel quel en allemand.

    Mais cette histoire est complètement vraie. On peut écouter l'interview de Merkel en vidéo sur la page suivante de RTL. Cela a lieu pendant ou juste après le congrès de la CDU qui a avalisé l'accord de gouvernement avec le SPD. Merkel a fait un grand discours fleuve abordant point par point sa politique dans tous les domaines. Sur la sécurité, son élément de langage, dans le discours du congrès était la "tolérance zéro" (Nulltoleranz). Le journaliste lui demande donc d'expliciter ce concept. C'est alors qu'elle répond, vers 07:00 dans cette vidéo :

    https://rtlnext.rtl.de/cms/angela-merkel-uebernehmen-regierungsarbeit-aus-voller-ueberzeugung-4144320.html (video)

    https://www.n-tv.de/politik/Ich-kann-Erfolg-sehr-gut-teilen-article20309326.html (transcription)

    En ce qui concerne la sécurité intérieure, j'ai entendu parler aujourd'hui pour la première fois du terme "tolérance zéro". Est-ce votre offre aux transfuges de l'AfD?

    Non. Non. La sécurité intérieure a toujours été une tâche gouvernementale pour moi. L'État a le monopole de l'usage de la force et doit veiller à ce que les gens aient droit à la sécurité chaque fois qu'ils se réunissent dans l'espace public. Même dans notre dernier programme de base, nous n'avons pas dit " liberté et responsabilité ", mais " liberté et sécurité ". La liberté ne peut être vécue que si la sécurité est garantie.

    Que signifie exactement "tolérance zéro"?

    Cela signifie qu'il ne doit pas y avoir de No-Go-Areas, par exemple. Qu'il ne doit pas y avoir d'espaces où personne n'ose aller. Mais il y a de tels espaces. Il faut les appeler par leur nom et faire quelque chose. Je pense que Thomas de Maizière a fait un très bon travail en tant que ministre de l'Intérieur. Mais nous avons aussi dit que nous voulions maintenant un modèle de loi sur la police [un modèle à recopier ou adapter dans chaque région, puisque ce n'est pas une compétence fédérale]. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, car il existe différentes normes de sécurité dans différents Länder.

    Mis à part cette vidéo et cette transcription brutes, je n'ai trouvé aucun commentaire, aucun écho dans la presse allemande, comme si elle s'était auto-censurée. Mais d'autres parties de la même interview, comme le commentaire de Merkel sur le Tafel d'Essen ont été commentés dans la presse.

    Cette tendance PC est devenue un biais profondément ancré dans les mentalités de la presse et des politiques, parce que je ne vois pas d'autre raison pour un silence si systématique sur le sujet. Comme le mentionne Rochambeau, en Suède, c'est pareil, voire pire: si cela implique des étrangers pour autre chose qu'un rôle de victime opprimée, silence radio, et il faut autant que possible caser des nazis dans l'histoire comme coupable idéaux. A croire qu'il y a des panzerdivisions de néonazis dans chaque ville. 

  11. Just now, Boule75 said:

    Le mien vient du fromager du marché...

    Purée, il est minuit et j'ai faim ! :mechantc:

    Mauvais de penser à la bouffe à ce moment, surtout de la bouffe riche en sucre/sel/gras: tu te mets des images en tête qui ne veulent plus sortir, et le mécanisme est lancé (salive, envie....). Lave-toi les dents, bois de l'eau, pense à la sécheresse ou un truc du genre.... 

  12. Quelqu'un avait signalé ça?

    http://abcnews.go.com/International/wireStory/merkel-germany-areas-govt-53416102

    Quote

     

    In an interview Monday with German broadcaster n-tv, Merkel said she favors a zero tolerance policy on crime and that includes preventing no-go areas, "that's areas where nobody dares to go."

    She added: "There are such areas and one has to call them by their name and do something about them."

     

    En bref, elle dit: "on baratine depuis 4-5 ans sur le sujet". 

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  13. Quoi, y'a un restau Cheesecake Factory à Paris? Ou tu me parles d'une sorte de Speakeasy où, comme l'Epice, le Philadelphia continuera à circuler même en cas d'embargo? Sinon, y'a plein d'endroits où le cheesecake est bon: c'est franchement pas très dur à faire, et pas très compliqué à BIEN faire. Un des nombreux avantages de ce scandale calorique monté sur crumble. Celui que je fais, en toute objectivité :coolc:, je le note très au-dessus de celui de Starbucks (il est vrai que je le fais exactement comme je l'aime :sleep:). 

  14. Un événément pas anodin:

    https://www.nbcnews.com/news/us-news/teen-drawn-isis-brought-homemade-bomb-utah-school-police-say-n854351

    Une tentative d'attentat islamiste dans l'Utah par un élève se revendiquant de l'EI (ce qui, comme dh'abitude, veut tout et rien dire) a échoué. Mais le point de l'histoire est que, comme souvent dans de tels cas, c'est un blackout complet dans la plupart des grands médias (qui signaleront en revanche le moindre écart d'un groupe de suprémacistes blancs, présentant 3 pelés comme s'il s'agissait d'une armée), reflet du déséquilibre sans cesse croissant de médias traditionnels dont le biais narratif se resserre toujours plus, autant en réponse à la vogue de l'anti-trumpisme à tout crin dans certains milieux (évidemment pas injustifié dans le principe) qu'en raison de la monoculture régnant dans les personnels des dits médias. Peut-être plus encore, le modèle économique dominant leur fonctionnement les encourage à cette fuite en avant qui accompagne étrangement leur déclin structurel: avènement d'internet (et de générations n'ayant grandi qu'avec, maintenant), défiance généralisée à l'égard des médias traditionnels, usure des formules en place, polarisation et tribalisation du pays (socialement, intellectuellement, économiquement, géographiquement), renoncement au câble (les Américains appellent ça "cutting the cord", et cela impacte gravement même les audiences du sport).... Tout y concourt. Les recettes traditionnelles ne peuvent plus, depuis longtemps, couvrir même une fraction des coûts, les compressions de personnels et des salaires sont très loin d'avoir suffi (mais elles ont gravement tapé dans les compétences -et dans la diversité d'opinions- des rédactions), et l'érosion continue des audiences ne peut être masquée par de petites embellies comme les légères augmentation de lectorat/audience de certaines chaînes et journaux, dont, iconquement, le NYTimes, dont la croissance pendant et après la campagne électorale était censée faire la nique à Trump qui l'appelle toujours le "failing NYT". Qu'on recadre le débat: l'augmentation est réelle, mais elle ne change pas la loi des grands nombres. Dans l'ensemble, les audiences des grands médias sont toujours plus concentrées sur les côtes, et les grandes villes, et sont en fait essentiellement dans les centre-villes, elles sont vieilles, voire très vieilles (MSNBC et Fox, censées incarner les "médias d'opinion", sont essentiellement des porte-paroles des deux partis et d'idéologies extrêmes.... Avec des audiences réduites et de plus de 60 ans en moyenne), et ne représentent plus dans l'ensemble une proportion significative de l'électorat, surtout que leurs audiences sont disproportionnellement concentrées, et le plus souvent dans des Etats où le résultat du vote est garanti d'avance, soit un "effet de levier" (sur le vote) ridicule. 

    Ces médias sont plus dépendants de "mécènes" corporates et politiques que jamais: leurs propres sociétés-mères (un nombre réduit de très grands conglomérats), d'abord, et ensuite tout ce qui veut s'organiser des campagnes médiatiques de court, moyen ou long terme (créer un climat, un sentiment, une image, influer, "tramer"/orienter un débat ou le regard qu'on porte sur une question). Partis politiques, sociétés, organisations de tous types, il suffit de cracher au bassinet de toutes les façons possibles. La semaine dernière, par exemple, une fuite a eu lieu dans un parti démocrate (je ne sais plus quel Etat) soulignant à quel point le système est intégré entre le DCCC (l'organisation de gestion des fonds de campagne pour le Congrès), les candidats locaux, les médias et bailleurs de fonds: le DCCC impose une charte aux candidats aux primaires, selon laquelle tout fond collecté doit être dépensé auprès des consultants préférés, afin d'être en grande majorité versés dans des campagnes de pub (la dépense la plus inefficace, surtout pour des éléctions très locales). La campagne de 2016 a déversé au moins 5 milliards sur le marché médiatique (sans compter, je crois, les médias purement locaux), et l'Amérique semble désormais en mode de campagne permanent, avec un niveau de dépenses de tous les acteurs "à message" politique qui semble toujours au plus haut (avec des pics invraisemblables les années électorales). Le CA annuel de ce mode de financement est bien plus élevé que tout ce que peuvent rapporter les abonnements à une chaîne ou un bouquet de chaînes.... Pour qui bossent donc les journalistes? Il est loin le temps où l'on se plaignait du fait que les entreprises avaient leur mot à dire dans le choix des émissions parce qu'elles payaient la pub.... Des temps si naïfs quand ce sont maintenant l'ensemble des rédactions qui s'organisent pour articuler un message et le matraquer sous tous les angles (et organiser la programmation pour mieux orchestrer la chose), entre mille et une pubs et publi-reportages plus ou moins déguisés. 

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  15. Au final, et c'est pure conjecture de ma part, je crois de plus en plus que ce qui emportera Trump, si emporté il doit être, sera sa gestion de sa propre Maison Blanche: le turnover y est effarant, et il semble assez établi que l'endroit est très largement sous-staffé, tout le monde se trouvant forcé d'y exercer 5 ou 6 fonctions simultanément. Ce qui va avec, outre l'image du président dans les milieux politiques/médiatiques/du lobbying (et tout ce qui compose l'écosystème, quel que soit le nom), est le simple fait que ce turnover dégage la compétence infiniment plus qu'il ne l'attire, avec toujours moins de candidats, surtout satisfaisants, pour les jobs. Autant qualitativement que quantitativement, il n'y a pas assez de candidats, tant l'endroit est devenu une tache potentielle sur le CV et une chose à laquelle on ne veut pas être associé si l'on souhaite une carrière ultérieure hors de la télé-réalité (et encore, même Omarosa semble avoir du mal). Les nouveaux entrants, en nombre insuffisant, seront de plus en plus de deux types: soit de purs incompétents dont la seule qualité sera leur capacité et leur empressement à lécher le cul d'un président pour qui le seul critère de jugement est la loyauté à sa personne, celle-ci étant surtout évaluée via le dit léchage et étant toujours très mal repayée (à moins qu'on appartienne au "cercle intérieur" ou au milieu de ceux qu'il juge ses "pairs" -gens riches et/ou influents). Car oui, c'est un autre point qui dissuade de postuler: entrer dans la MB actuelle, c'est encourir un risque énorme de se retrouver avec des frais d'avocats (et la sous-espèce spécifique des avocats washingtoniens, particulièrement hors de prix) qui vous foutront sur la paille pour longtemps. L'immense majorité des staffers passés et présents se retrouve dans cette situation, avec, pour la plupart, pas le centième des fonds nécessaires, donc à devoir hypothéquer, emprunter.... Le parti démocrate fait-il tout pour accroître ce coût? Sûrement. Le deuxième type de candidat potentiel sera la pourriture: ceux qui sont là pour profiter autant que possible dans un laps de temps aussi court que possible: obtenir une loi, une règlementation, un marché, un accès... Ils auront tendance à être de haut profil, en position pour pouvoir profiter, voire pourront proposer des équipes de travail clé en main (de taille variable) dont ils assurent les arrières, pour peu que ce qu'ils veulent obtenir en vaille la peine. Et Trump n'aura d'autre choix que d'obliger, vu le massif problème de staffing qu'il se paie, et qui ne fait que croître. J'avais moultement évoqué, au début de sa présidence, l'impact trumpien sur la fonction publique washingtonienne, surtout, évidemment, dans l'exécutif (les grandes agences, pour l'essentiel): ça n'a pas décéléré, et, de façon visible, on peut dire que l'expertise de haut niveau et la compétence d'encadrement du pouvoir américain ont été directement handicapées et pour longtemps, vu les carrières qui ont été bousillées ou écourtées, les départs volontaires/spontanés qui se sont multipliés.... Le Département d'Etat n'en est que l'exemple le plus étudié. 

    En somme, le taux d'attrition faramineux de la MB, dans l'absolu, me semble un élément concret de jugement sur ce qui pourrait arriver à la présidence Trump avant qu'elle n'arrive à son terme: foin des sujets d'hystérie des médias, des enquêtes qui mènent ou non à quelque chose, des polémiques sans fin, justifiées ou non. Là, on parle juste de la logistique et de la GRH du centre nerveux de l'exécutif américain, dont la capacité d'action et les résultats dépendent directement de l'efficacité du "système" qu'est la MB (une qui fonctionne à peu près normalement en tout cas) et de la qualité (et des effectifs, apparemment) de ses personnels (déjà en temps normal toujours en nombre insuffisant, sur-sollicités et en mode de crise permanente). 

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  16. 13 minutes ago, herciv said:

    Ben la Hollande et l'Irlande ont convoqué l'arrière banc et les pays baltes aussi très connu pou leur rigueur budgétaire ...

    Aidés par une population qui n'est pas encore assez loin de l'époque soviétique et de la transition pour ne pas s'extasier devant le fait qu'il y a des trucs dans les magasins, mais aussi par les fonds européens, l'absence de dépenses de défense jusque récemment (et maintenant ils prêchent la vertu sur le sujet), et une économie assez "coloniale" (développement dans quelques zones de production et d'exportations -et les routes qui les relient-, désert ailleurs), le tout alimenté par un dumping fiscal et social qui, du coup, leur octroit de fait un avantage compétitif certain dans l'open space européen.... Comme certains autres :dry:

  17. 10 minutes ago, rogue0 said:

    La suite, via des journaux plus réputés.

    @Arland, attention, je ne me fierais pas aux premiers détails imprimés dans les tabloids ... qui étaient l'incarnation précédentes des fake news et du putaclick de masse monétisé.

    https://www.theguardian.com/uk-news/2018/mar/07/russian-spy-police-appeal-for-witnesses-as-cobra-meeting-takes-place?CMP=share_btn_tw

    Finalement, la police antiterroriste (MI5 et SO15) conclut à l'utilisation de gaz neurotoxique (sans préciser lequel, sans doute pour le secret de l'enquête ... sauf si Trump le trompette sur les toits).

    (et non ce ne serait pas un opioïde, qui aurait été plus discret et "déniable").
    Vu la rapidité d'action, c'est cohérent (dixit la vidéosurveillance, 15 minutes avant, ils se promenaient en parfaite santé dans le centre ville)
     

    <mode Major Obvious ON>

    Avec ça, cela garantit presque la piste du meurtre commandité / ou approuvé par un état...
    Franchement, "ils" auraient dû utiliser du thé au polonium, cela aurait ôté tout doute sur le commanditaire... :rolleyes:

    On a peu de détails fiable, mais avec du neurotoxique de la famille du VX/Sarin, c'est difficile d'échapper à une contamination dangereuse.
    (d'ailleurs, pour l'assassinat au VX du demi-frère de Kim en Malaysie, c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'autres morts ... et surtout les empoisonneuses)

    Dans tous les cas, ce type de méthode, et de mépris total des dommages collatéraux en dit long sur:

    • le sentiment d'impunité des tueurs en Angleterre (à juste titre, cf plusieurs  longues listes des meurtres louches dans la communauté russe à Londres (et une mention du "labo des poisons" du KGB que je ne connaissais pas), sans réaction connue.
    • et/ou le mépris / défiance envers l'état et les SR anglais.
    • et/ou la puissance du message à passer chez les expatriés russes.
      Vous voyez, même les transfuges des SR anglais ne sont pas à l'abri.
      Alors fermez votre gueule, on vous a l'oeil.

    Si je savais, je ne parlerais pas, sinon ça ferait des forumeurs éminents en moins :dry:

    Sérieusement, oui il y a des moyens de rétorsion qui tapent là où ça fait mal ... et ce même sans opération homo hasardeuse (mais qui serait utile pour remettre les points sur les I).
    Et je ne parle pas d'ingérence dans les "élections" russes (qui les ferait hurler de rire).

    Tout simplement le grisbi.
    Londres est la capitale des oligarches russes (qu'ils soient amis ou ennemis de Poutine), et la garçonnière où ils peuvent se faire plaisir en dépensant leur argent (en relative sécurité)... et un centre important de blanchiment d'argent (pas le seul).
    Il "suffirait" de siffler la fin de la récré, c'est-à-dire des mesures comme :

    • Geler (ou saisir) tout / une partie des comptes bancaires des SR russes, ou des oligarches soutiens actifs de Poutine...
      Non seulement au RU, mais aussi dans tout le Commonweath et les paradis fiscaux affiliés.
    • Arrêter et/ou expulser les oligarches soutiens actifs de Poutine, et saisir leurs avoirs (nationaliser les équipes de foot? :dry:)
    • Interdiction de séjour aux UK et dans tout le Commonwealth.

    Bien sûr, vu leur réaction aux Panama Papers*, ils prendraient ça sans doute plus mal qu'une frappe nucléaire sur la Sibérie.
    Donc, ça m'étonne que May, ou tout politicien anglais ait les cojones d'envisager sérieusement cette option thermonucléaire.

    *Rappel : l'enquête des journalistes avait notamment révélé que le violoniste de Poutine prêtait son nom pour gérer 2G$ pour la famille de Poutine... une broutille parmi tous les autres milliardaires exposés.
    Et selon des bruits persistants, c'est cette goutte d'eau qui aurait décidé Poutine à sortir les grands moyens pour pourrir l'élection de Hillary).

    Je ne suis pas sûr qu'il soit si aisé de saisir la plus grande partie de l'argent russe dans les circuits britanniques, et le problème, là, serait grave pour l'Angleterre: le cash des oligarques est essentiellement ce qui fait tourner une bonne partie de la City. On est dans cette proportion de masses d'argent: c'est réellement macro-économique. Quelques gestes dans cette direction, et l'exode commencerait avant que quoique ce soit ait pu être saisi, et ce qui le serait, sans doute une part très conséquente, ne pourrait plus totalement "fonctionner" comme avant. Une telle action équivaudrait essentiellement à tirer une rafale dans le corps fragilisé de l'économie britannique, et plus particulièrement dans son coeur, la finance. 

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  18. https://www.thedailybeast.com/she-was-stabbed-in-the-throat-and-almost-died-weeks-later-she-was-asking-tough-questions-again

     

    https://www.thedailybeast.com/putins-opposition-stabbed-bludgeoned-burned-even-attacked-with-poison-gas

     

    Le traitement des journalistes en Russie empire... Enfin, des journalistes qui essaient un peu de faire leur boulot: une bonne partie de la profession est passée en mode Pravda et se retourne comme une meute sur le moindre membre du groupe qui ose poser des questions. Tatyana Felgenhauer, qui avait déjà défrayé la chronique lors d'une tentative d'assassinat qui l'avait vue écoper d'un coup de couteau à la gorge et qui avait du s'exiler pendant un temps, en a refait l'expérience lors d'une conférence de presse. Et elle fait partie des chanceux (la preuve, elle respire encore). 

     

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  19. Bonne idée, je vais ouvrir un circuit de contrebande de Philadelphia et cheesecake, de beurre de cacahuète et de crackerjacks, de boîtes de Dirty Rice et de Mac&Cheese... Je me dis bien que le Coca devra aussi être trafiqué, si ça continue, mais là, le fabricant me fait vraiment plus peur qu'un producteur de cocaïne colombien de la grande époque. 

     

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  20. 12 minutes ago, zx said:

    faut en profiter pour faire des réserves, ca va passer à 70 Euros:tongue: 

    vous croyez qu'ils vont toucher au philadephia (le fromage chimique  qui sent rien)

    pour l'instant ca reste en mode taquin, à suivre si ca devient beaucoup plus dur

    Putain, un embargo de fait sur le Philadelphia????!!!! Autant dire un embargo sur le Cheesecake!!!! Là, ça devient sérieux: c'est plus drôle du tout. Essaie de faire un cheesecake correct avec du St Morêt, tiens, et tu verras le résultat. 

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