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Messages posté(e)s par Tancrède
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On 11/10/2020 at 1:17 AM, Alexis said:Bon il y a aussi la possibilité que Trump ne fasse rien, tout simplement. Après tout, c'est avant tout un velléitaire et un homme de spectacle. Tirer la flèche du Parthe, ça ne lui ressemble pas nécessairement en fait.
Une guerre/intervention, non... Mais un ou plusieurs bons petits coups de pute politiciens (genre gracier Snowden & co)? Ca, honnêtement...
Et puis pour une intervention militaire, à quoi ça servirait? Biden a soutenu toutes les OPEX ricaines depuis un demi-siècle avec grand enthousiasme, et il est soutenu par à peu près tous les architectes de la guerre en Irak et de la "war on terror", avec plusieurs qui ont des chances de se retrouver dans son cabinet, et un retour en force de certains des plus notables au Pentagone, où les salaires et carrières dépendent du fait que les décideurs n'y comprennent pas comment finir ce qu'ils commencent, ou le fait que la population (tous bords confondus) n'aime vraiment pas ce qu'ils font.
QuoteMais s'il ne voyait pas de véritable avenir politique pour lui après le 20 janvier ? Un baiser d'adieu en forme de bras d'honneur à l'Establishment pourrait le tenter.
Forte impression qu'il va avoir un besoin vital de rester en politique, à un titre ou un autre: son business en a pris quelques coups et se retrouve boycotté par une partie de sa clientèle (les CSP+ et ++), ses perspectives concrètes, commercialement, dépendent de son image auprès d'une assez large audience (qu'il faut maintenant faire fructifier), et surtout, il peut s'agir réellement de sa survie en tant que personne publique et personne en liberté avec un patrimoine pas trop endommagé. Il va pour un moment être le point de ralliement de la droite et de beaucoup d'anti-système, et tant qu'il a ça, il est difficilement dégageable pour le GOP où les caciques "pré Trump" sont déjà en train d'essayer de reprendre la main sans comprendre que personne peut les blairer et qu'ils n'ont aucune crédibilité (si certains au Lincoln Projet, avec les dizaines de millions qu'ils ont ramassés à gauche pour des prunes et qu'ils ont pour l'essentiel empochés, croient qu'ils ont une audience...): la droite va avoir besoin de lui pour garder une base conséquente, surtout dans les segments démographiques nouvellement conquis, qui seront perdus direct si les Jeb Bush et autres du même genre reprennent la barre. Et pour Trump, qu'il lance une chaîne télé, se lance dans un perpétuel cycle de meetings géants pour former une base mobilisée et mobilisable, ou trouve d'autres moyens de constituer une telle base politique, c'est sans doute sa chance: sans cela, il peut légitimement craindre des années de rétorsion politique destinées à le démolir entièrement, parce que la caste politique est par nature vindicative et mesquine, surtout avec les étrangers au club.
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5 minutes ago, Rob1 said:
Un feu d'artifice nucléaire, just because ?
Il a encore le droit de tirer des ICBM, sans aucune validation par qui que ce soit, pendant encore 72 jours.
Un truc vraiment con avec ça: tirer un ICBM sur une trajectoire purement verticale, juste pour voir jusqu'où il peut monter... Voire viser la lune avec, histoire de voir si ça peut le faire....
Quitte à être constamment labellisé taré et con, autant se faire plaisir avec le concept.
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29 minutes ago, loki said:
A tancrede : signer un accord avec la Corée du Nord.
Ouais, mais les accords de ce type prennent trop longtemps (il a plus que jusqu'au 1er janvier), et de toute façon nécessitent ratification par le Congrès, donc question effets réels... Je pense pas que le seul effet d'annonce suffise à avoir un impact autre que servir d'arme supplémentaire au complexe establisho-médiatique contre lui, surtout à un moment où la seule arme qu'il va avoir pour l'avenir visible va être son utilité pour le GOP en tant que "rabatteur" populiste (sans cela, ils n'auront pas accès au potentiel de voix qu'ils peuvent avoir, loin de là). Un trop petit "fuck you" sans effet, qui sera aisément retourné contre lui.
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Maintenant qu'il est dans sa phase "lame duck", je veux voir Trump faire des trucs vraiment spectaculaires... Ne serait-ce que pour la valeur du divertissement. Après tout, il sera bientôt viré de Twitter, Facebook & co, et il n'aura plus la présidence: c'est son dernier moment pour faire quelque chose "bigly". Des trucs pour faire chier l'establishment et tous ceux qui l'ont fait chier ou l'ont handicapé pendant 4 ans, pour se venger ou juste marquer le coup avec un énorme "fuck you". Donc, des idées (dans la limite des pouvoirs réellement disponibles évidemment: on ne délire pas à ce point)? Personnellement, sur la liste:
- amnistier Snowden, Assange et Manning
- déclassifier un tas de trucs sur les OVNIs
- décerner des médailles à des chercheur méritants qui irritent au plus haut point les bien-pensants des universités
Après, faut que je réfléchisse, mais je suis sûr qu'il y a du grain à moudre...
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13 minutes ago, Fusilier said:
Justement, ils étaient où ces 70 000 millions? il y aurait du avoir des files d'attente interminables... Je te dis il y a anguille sous roche.
Je te l'ai dit, je te le répète: ils étaient TOUS EN RUSSIE!
Et pis 70 000 millions, c'est un peu trop... C'est en Italie que tu peux arriver à ce genre de décompte, si quelqu'un merde un peu trop avec les urnes "de rechange".
18 minutes ago, loki said:Pour gracier, il faut une condamnation ?
Très bonne question: je ne connais pas le détail et les étapes de la procédure en général, ni ceux de l'affaire Nixon en particulier, point par point. Dans mon vague souvenir, il avait évité le pire en démissionnant pour éviter les années de procédures d'enquête, le remuage de beaucoup de merde pour les deux partis et le système politique, l'abaissement de l'image de l'Amérique qui en résulterait, et, évidemment, l'humiliation personnelle prolongée. Et de ce fait, le Congrès s'était retenu de fouiller beaucoup plus avant et de taper dur. Mais quand à la façon dont ça s'est passé formellement, dont le processus légal et ses nécessités se sont déroulés, là j'ai que tchi.
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7 minutes ago, Fusilier said:
C'est de la fraude!
Ce sont des Russes qui ont voté, enfin! Réfléchis un peu! 70 millions de Russes ont voté Trump. Pour l'intérêt de l'unité nationale, il faudra adopter la vision selon laquelle 1/les démocrates savent ce qu'ils font et ne sont pas tout aussi pourris que le GOP (l'état de la Californie, entre autres, en témoigne ), et 2/tout le monde était un "résistant" (en fait un #résistant... Mais c'est comme les amis facebook, non? C'est comme des vrais amis )... Comme en 1946.
Avec ça, tout est bon: la trame narrative tiens.
16 minutes ago, true_cricket said:En graciant Nixon, Ford a perdu les élections suivantes, a mis en doute sa propre crédibilité, et fait ce que certains appellent un déni de justice, bloquant toutes les procédures contre les malversations. Cela n'a visiblement pas réunifié le pays, plutôt polarisé entre les partisans de Nixon et ses opposants.
Je sais pas si la grâce accordée à Nixon a tellement bougé l'électorat: la chute de Saïgon, mais surtout l'état de l'économie à ce moment (inflation, crises du pétrole...) ont été nettement plus décisif dans ce qui a été une élection très serrée.
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1 hour ago, Scarabé said:
Same shit but different day
En gros rien ne change
Non, rien ne change; en réalité, "l'Empire" gagne à tous les coups. Il ne dépend pas d'une élection: il reste à Washington TOUT LE TEMPS, et ses armées/agents vont continuer à dicter la marche des affaires, entre deux occasionnels petits temps partiels au gouvernement ou comme élus au Congrès. Les stormtroopers en costards très chers, avec accès aux médias, mais qui, à la différence de la métaphore, tirent juste.
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29 minutes ago, Patrick said:
Tu rejoues donc chaque jour cette scène du Retour du Roi avec une arme blanche différente issue de ta collection?
"Your fingers would remember their old strength better — if they grasped your sword."
Et après tu jettes un wokiste hors de chez toi? Mais comment était-il entré d'abord?
Ils sont partout, ils s'insinuent partout, ils convertissent et contaminent tout le monde !!!!!
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16 hours ago, hadriel said:
J'espère qu'il aura une Winchester, ça ferait un joli clin d'oeil à l'acteur principal.
C'est le CW Networks: ils trouveront un moyen de dire que les flingues ne devraient pas exister, surtout entre les mains d'un mec.
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10 hours ago, Shorr kan said:
Quand je me suis penché sur cette notion et les attributs qui lui sont attachés, je n'ai eu qu'une envie: être masculinement toxique !
Je me vautre dans la mienne tous les jours. Même pas honte.
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45 minutes ago, true_cricket said:
C'est pas de l'analyse de fond, c'est un panégyrique. Pourtant, il dit simplement que Trump a continué la politique d'Obama pour contrer la Chine. Mais en mettant toutes les louanges sur Trump, pour une raison qui m'échappe.
En mettant de côté la capacité douteuse d'analyse prédictive d'Emmanuel Todd, il approuve pour les mêmes raisons qui faisaient que le populisme de droite et de gauche, cad Trump et Sanders, en 2016, se rejoignaient sur l'essentiel de leurs diagnostics et sur le rapport à la Chine... Et le font toujours, même si tout cela est maintenant enterré/caché sous des piles de propagande politicienne et de hurlements. J'ai plus de doutes sur un "ralliement" de l'establishment (diplomatique et économique) à une approche non "libre échangiste" (insistance sur le "iste") et complètement assujettie aux impératifs des chaînes de valeur totalement sans frontières. Et c'est pas le soutien massif de Wall Street et de la Chambre de Commerce à Biden qui va m'enlever ces doutes.
La louange de Todd, c'est simplement parce qu'il est sur la même ligne (avec Mélenchon).
1 hour ago, Deconfine82 said:je n'avais pas remarqué qu'il avait viré en 2017 du coté de Mélenchon...
Il a déjà été sur un autre genre de ligne politique ???!!! Il a juste cru (peut-être même sincèrement) pendant un moment que Hollande serait sur cette ligne. Parce que sinon, sa position est plutôt claire depuis les débats sur le traité de Maastricht. On peut douter de la qualité de prophète qu'il s'est toujours auto-attribuée, mais ses préférences politiques ont toujours été plutôt explicites.
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16 minutes ago, rendbo said:
Le reboot de "Walker Texas Ranger" avance de bon pas. Et vous savez quoi, special dédicace pour @Tancrède, Walker ne sera pas une femme !
Walker, créée et écrite par Anna Fricke, réimagine la série des années 90 avec Chuck Norris. C’est Jared Padalecki qui reprend le rôle de Cordell Walker, un veuf et père de 2 enfants, qui revient de 2 ans de mission d’infiltration. Il tentera de renouer avec son fils (Kale Culley) et sa fille (Violet Brinson) et de gérer les conflits avec sa famille, dont son frère (Keegan Allen), qui a alors été un père de substitution pour les 2 adolescents, sa mère perspicace (Molly Hagen), et son conservateur de père (Mitch Pileggi). Il découvrira également que son ancien collègue (Coby Bell) est devenu Capitaine des Rangers et qu’il doit composé avec une nouvelle partenaire (Lindsey Morgan).
La série devrait être diffusée à partir du 21 janvier 2021, ce sera sur une chaine proposant de vraie drame, j'ai nommé la CW
Ah, bon. Ils lui changent pas le sexe... Mais ils en font un émo dont l'essentiel du temps à l'écran sera consacré à une famille dysfonctionnelle et à des émois dégoulinants d'artificialité à l'américaine. Avec en plus une partenaire, qui sera évidemment meilleure que lui en tout. C'est sur le CW Networks, donc faut pas attendre autre chose que de la merde cheap et mal écrite taillée pour la micro-portion la plus névrosée et progressiste de la population adolescente féminine.
'Fin, c'est pas comme si la série originelle respirait la qualité, non plus: au ton moraliste conservateur gonflé de sa propre importance succèdera le catéchisme woke.... Dans les deux cas... Je regarde pas .
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35 minutes ago, kmltt said:cliffhanger du prochain épisode...
ce n'est plus une élection mais carrément une série de science fiction ...Et merde, tu m'as foutu la musique de X-Files dans la tête... Et maintenant elle veut plus partir. Merci bien!
Ceci dit, avec ce tweet, ça me rappelle de mentionner ce phénomène étonnant, lié à notre époque, aux médias sociaux, à la puissance persistance de l'image américaine... Il est assez fascinant de voir à quel point, depuis je crois la première campagne d'Obama, les campagnes électorales américaines sont devenues un "objet" médiatique de plus en plus couramment consommé ailleurs qu'aux USA, comme s'il s'agissait d'une série télé. Un objet que d'autres électorats connaissent de plus en plus en détail, dont ils suivent toujours plus les hauts, les bas, les péripéties, les tenants et aboutissants, et surtout, les mensonges, stéréotypes et outrances, ces 3 derniers points étant rendus d'autant plus puissants hors des USA que des étrangers connaissent moins le pays dans sa réalité et n'ont généralement pas le bagage minimum pour relativiser le discours publié avec la réalité de terrain, mieux connue quand on y vit et qu'on y est éduqué.
Et cet objet médiatique est "approprié" de plus en plus, surtout par les jeunes générations, qui y réagissent ou l'intègrent dans leurs modes de pensée, dans leur façon de projeter des trucs sur leur propre pays (aidé par l'effet "déterritorialisant" d'internet), au point d'avoir des effets bien réels: les émeutes raciales de l'été avaient bien des côtés absurdes dans bien des pays qui réagissaient à leur propre police comme si il s'agissait du mec qui avait buté G Floyd, et que les dites polices avaient les mêmes dérives que certains Police Departments aux USA, et le même niveau de violence urbaine. Au RU, c'était particulièrement caricatural, étant donné que 2 morts seulement dans les deux dernières années étaient imputables à la police, et qu'il s'agissait de terroristes.... En train de commettre des attentats. Mais ils étaient blâmés comme des meurtriers du quotidien, avec une rhétorique 100% américaine, par des gamins qui se vivaient comme des caricatures de "blacks du guetto" des pires zones urbaines des USA.
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1 minute ago, g4lly said:
Ou on votes pour un "programme" plus simplement? non?
Plus le vote est tribalisé, poussé sur le registre plus affectif/passionnel/identitaire, moins le programme compte, au-delà de son résumé à quelques slogans et grands titres qui ne veulent rien dire. Peu de gens lisent le contenu des programmes, et de toute façon ces programmes sont plus rédigés par le marketing qu'autre chose. Ils empilent les contradictions, les non-sens et les chimères, essaient de donner l'apparence de satisfaire toutes les factions d'un parti, et ne disent au final pas grand-chose. C'est devenu toujours un peu plus vrai à l'ère des cycles d'infos de 24h ou moins, de la twittosphère, du "ragebait"... L'émotion épidermique gouverne tout, associée à un travail de fond sur des questions identitaires rendues viscérales. Quand on dit que le registre passionnel est celui des tyrans, ça devrait nous rappeler que la démocratie dépend du degré de rationalité de la sphère publique, un fait d'autant plus important que, plus encore dans l'environnement média actuel, la rationalité vend mal.
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10 minutes ago, FATac said:
Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Bof ... pas trop intéressé pour commenter ce que j'ai posté initialement comme une boutade et surtout un avertissement sur les conclusions hâtives que l'on peut tirer de chiffres que l'on ne comprends pas ou dont on ne sait pas qualifier les combinaisons et croisements.
Désolé.
Désolé aussi de ma part: je n'ai pas lu le sarcasme. La loi de Poe a encore sévi...
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3 minutes ago, FATac said:
Je sais bien que les croisements de critères sont bien plus subtils qu'ils n'en ont l'air mais en prenant systématiquement les "traits" qui définissent les électeurs de Trump, on pourrait hativement conclure qu'ils sont : des hommes mariés blancs, âgés, de faible niveau de diplôme mais à haut niveau de revenu, sans enfants, chrétiens non-catholique, opposés à l'avortement, ruraux, climatosceptiques, racistes, qui pensent que la situation économique américaine est florissante, que la gestion du CoViD est optimale puisqu'il n'ont pas souffert de la crise consécutive, qui veulent un leader fort et pensent qu'il y a eu fraude.
On est proche de la caricature, là !
Pourquoi conclues-tu qu'ils sont racistes? Ou climatosceptiques? Ce sont des termes très forts et accusateurs sur des sujets réclamant un peu plus que le choix entre être un membre du Ku Klux Klan ou un de ces élus démocrates s'agenouillant avec un foulard africain autour du cou, ou entre être un taré de l'apocalypse climatique et un climato-négationniste. Quand à la "situation économique florissante", il a été montré, sondage après sondage, que beaucoup, à droite et à gauche, fondent encore leur jugement de l'économie sur le statut pré-covid (avec sans doute pas mal d'illusions sur l'idée d'un "retour à la normale" incessamment sous peu), et de là, statuent sur le fait que leur situation personnelle à ce stade était meilleure qu'il y a 4 ans: ces sondages ne donnent pas plus, faut pas surinterpréter.
Après, il y a aussi beaucoup de positions "tribales": on vote, de part et d'autres, pour le parti, et non le candidat, dans les élections au Congrès (à environs 95% des 2 côtés), à un degré qui n'existait pas auparavant (et ça, c'est inquiétant)... Et on voit les électeurs démocrates trouver à 91% que Joe Biden est le candidat dans le meilleur état de santé physique et mentale... Commentaires?
Je suis plus intéressé par les données plus "durables", notamment les positions relatives selon le niveau d'éducation "affiné": l'écart est, de façon suprenante, assez faible au niveau des diplômés "médians" (associate ou bachelor's degree). Tout comme, et ça m'a surpris, les banlieues ne sont pas passées plus que ça du côté Biden, même si le GOP y a connu une forte baisse (tout le monde s'attendait à bien pire pour eux). La banlieue résidentielle à habitat familial semble rester le "swing state" essentiel, ce qui laisse à penser que, vu les préoccupations moyenne de ce type d'habitants, les deux partis vont pas se presser vers les réformes radicales, surtout fiscalement, et vont continuer à cibler cet électorat prioritairement (la "révolution populiste" attendue des deux côtés, mais surtout républicain, va être dure).
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1 hour ago, loki said:
Oui l'ironie sera qu'on va imaginer que Biden est mal élu alors que paradoxalement il va être le président élu avec le plus de voix de l'histoire us.
Point intéressant, et à étudier: "le plus de voix de l'histoire", c'est un peu normal dans l'absolu, vu la croissance démographique du pays. Faudra aussi, par exemple, calculer le niveau d'écart entre les deux candidats relativement à la population totale ayant voté pour les deux partis dominants. 3 à 3,5 millions de voix d'écart en 2016 avec quelque chose comme 123 millions de suffrages pour ces deux partis, contre 4 à 4,5 millions d'écart cette fois-ci, mais avec quelque chose comme 143-144 millions de suffragex exprimés. Le rapport est-il si significativement changé?
Mais le point auquel tu m'as fait penser avec cette phrase, c'est plus de poser la question, en grande partie subjective, de la "légitimité", de ce qu'est un président "bien élu". Le corps électoral US, c'est toujours autour de 230-240 millions d'individus dans l'absolu, sur une population de 330 millions, avec un président qui sera, comme tu le dis, exceptionnellement élu, mais avec quelque chose comme 73-74 millions de voix. Qui plus est, et c'est vraiment là que le facteur subjectif survient, il faut tenir compte non seulement de la division de l'électorat en 2 grands ensembles (quels qu'en soient les composantes et les motivations) somme toute de taille comparable, mais aussi du niveau d'intensité de la division: peut-on encore si facilement parler de "bien élu" quand, même à tailles d'électorats fondamentalement peu changées, ou en tout cas restant dans les mêmes ordres de grandeur l'un par rapport à l'autre, le niveau d'hostilité, d'incompatibilité entre les deux, a radicalement augmenté. En bref, peut-on être "bien élu" quand le niveau de division du pays augmente "qualitativement"? Quand la possibilité de rallier le leadership du moment, ou au moins de lui accorder le bénéfice du doute, même temporairement, diminue, au profit d'une opposition toujours plus prononcée et encouragée par le dysfonctionnement de l'agora?
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6 hours ago, nemo said:
C'est là ou on en arrive à la limite de l'exercice de la neutralité. Les médias ont un bias anti-Trump évident et sont souvent de mauvaise foi c'est certain mais Trump est une boite à c.... permanente et dans une position ou l'on ne peut pas ne pas relayer sa parole! La situation est intenable pour les médias "normaux" et leur biais "normaux". Le système est tout simplement pas fait pour que ce genre d'individus parviennent au pouvoir et c'est seulement parce que le système est profondément défectueux qu'il y est parvenu... provocant des dysfonctionnement encore plus grave. Et il est totalement illusoire de croire qu'une fois Trump écarté ça va s'arréter. Au contraire on voit la généralisation et des outrances et des sottises qui ne peuvent que mener à un Trump² un jour. Et pas forcément seulement outre atlantique vu qu'on vie exactement les même choses ici à notre façon et à notre rythme...
Mon point est justement que l'arrivée et le succès inattendu de Trump étaient une réaction à ces dysfonctionnements déjà bien existants, et très puissants, AVANT lui. Il ne les a pas créés; les médias "normaux" et leur "biais normaux" étaient déjà très loin dans le passé quand il a surgi sur la scène politique en 2015; sa présidence a juste révélé la chose en rendant leur comportement plus facilement visible, là où ces biais, dysfonctionnements et autres problèmes étaient auparavant exprimés et convoyés de façon plus "civilisée" en surface. Trump les a juste rendus plus "trumpiens" dans la forme: honnêtement, qui va croire que ce gars peut impacter le fond de quoique ce soit? Trump est un révélateur du phénomène, pas un créateur.
6 hours ago, Alexis said:Mais il manquera encore plus à tous les commentateurs... de quoi vont ils bien pouvoir causer ?
Garanti: ils vont redoubler d'effort pour présenter tout ce qui ne correspond pas au "bon" électorat (cad urbain, CSP+, multi-ethnique et multi-culturel, plutôt anti-nation... Avec quelques électorats populos choisis et stéréotypés -surtout ethniques- qui sont instrumentalisés et n'ont pas intérêt à moufter... S'ils essaient d'avoir une opinion, c'est le "you ain't black" de Biden) comme une vaste masse de fachos présents partout et surpuissants, qui veulent tuer les gens "de couleur" et les LGBTQ+ et établir une théocratie. Ce sera présent dans le discours tous les jours (en allusions, en point de départ admis de toute réflexion plutôt qu'en conclusion de longs exposés et discours) et instrumentalisé comme le 11 septembre pour justifier tout et n'importe quoi en matière de politique, de censure, d'attaques personnelles.... Comme quoi, les classes populaires et les blancs en général... Sont les nouveaux islamistes. Le catéchisme woke (surtout dans ses avatars médiatiques, universitaires et corporate, cad la partie qui fait du profit) sert à ça, après tout. Tout sabre (étatique et corporate) a besoin de son goupillon.
Les médias n'ont pas le choix: avant Trump, ils étaient à la ramasse et en déclin accéléré. Dans l'absolu, ils sont encore sur la pente descendante, mais Trump, à un certain degré en audiences, mais surtout en finances et en influence, leur a offert une ligne de vie. Sans lui, ils n'ont aucune autre option que d'essayer de maintenir le climat d'hystérie et d'outrage permanent qui est leur seul moyen de garder une audience. Qu'importe le sujet, ils sont entièrement calibrés pour l'outrage, le biais de confirmation et le "toujours plus". Un climat qui doit être maintenu quotidiennement pour que le nombre de clics reste constant ou ne se dégrade pas trop.
Quote(La question n'est évidemment pas qui avait raison... le point est la différence assez abyssale entre les proportions 1 sur 3 et 1 sur 10)
Je reviens sans arrêt sur la ligne de partage majeure dans les pays développés telle qu'exposée par le journaliste anglais David Goodheart, entre les "somewheres" et les "anywheres". Ce n'est pas la seule ligne de fracture, mais c'est l'une des plus conséquente aujourd'hui.
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15 minutes ago, TarpTent said:Je ne suis pas médecin, j’ai le droit de sortir des conneries plus grosses que moi => ça passe
Je ne suis pas médecin, je suis un représentant public, j’ai le droit de sortir des conneries plus grosses que moi => c’est limite, il semblerait de bon ton de savoir prendre du recul dans cette position
Je ne suis pas médecin, je suis le Président des Etats-Unis d’Amérique, j’ai la possibilité de sortir des conneries plus grosses que moi => ça ne passe pas.
Je suis journaliste, j’entends un POTus sortir une connerie telle qu’il devrait de lui-même comprendre que c’est une connerie et éviter de la sortir =< Les médias sont partisans, ils en font des tonnes, ils biaisent et interprêtent et font du buzz sur n’importe quoi !
Toujours aussi d’accord avec toi @Tancrède : le principe de responsabilité ne s’applique qu’aux médias. Après tout, c’est bien connu, ce sont nos garde-chiourmes donc ils ont le devoir d’atténuer toutes les âneries de tout le monde.
Bref, c’est de leur faute si Trump a cette mauvaise image et que certains ont vraiment testé la javel.Je vais le dire plus proprement : Dans tout ce fatras de partisanerie, où pas un ne rattrape l’autre, de temps en temps, ce ne sont pas les journaux ou les médias en général qui sont en tort. Il n’y a pas de raison que ne pas clouer au piloris tous ceux, démocrates, républicains ou journaleux, quand ils en sortent une plus grosse qu’eux. C’est à cette seule fin qu’on continue d’avoir une opinion la plus objective possible - même si l’on est tous influencés, et que ce qui tape sur le système de l’un n’est pas forcément ce qui tape sur le système de l’autre - . Bref, @Tancrède , n’hésite pas sur le cas de la javel et de la recherche à continuer d’expliquer que l’intervention de Trump sur ce sujet était parfaitement fondée, sur le fond comme sur la forme, et que bien sûr les médias partisans ont tout monté en épingle.
Un peu gratuit comme accusation: quand ai-je dit que l'intervention de Trump était "parfaitement fondée"? Ou que le Président n'était "pas responsable"? Qu'aurait été cette polémique idiote si les médias, comme à une autre époque, s'étaient contentés de ne pas relever la phrase (mise sur le compte, comme c'était probablement le cas, d'une ânerie sortie sans réfléchir, sans aucune intention en matière de gouvernance, ni d'en faire une directive), ou de dire que le président avait sorti une "trumperie" et de s'en amuser pendant 2 minutes sans insister dessus et en faire une affaire d'Etat? Sérieusement: les élus sortent des conneries tous les jours, font des gaffes tous les jours, se prennent les pieds dans le tapis tous les jours, mais pour certains, c'est passé sous le manteau ou même pas remarqué, voire excusé ou expliqué ("en fait il voulait dire... Et c'est en fait génial"), pour d'autres, ça devient un sujet de moquerie, et pour d'autres encore, c'est un acte criminel. Le niveau de 2 poids 2 mesures pose un tantinet problème, surtout quand il est si systématique et unidirectionnel.
Et mon sujet de préoccupation, c'est pas un président en particulier (dont j'ai rien à foutre), ou même la présidence en général, c'est l'appareil médiatique et la scène publique tels qu'ils fonctionnent actuellement, raison pour laquelle j'insiste plus dessus: c'est le point (aussi diffuse et multi-facette qu'en soit la réalité) de rencontre des opinions et le seul appareil à faire du sens et à trouver un peu de vérité dont on dispose. S'il est si dysfonctionnel et biaisé qu'il n'est plus qu'un instrument de manipulation, qui plus est pour le compte d'une seule faction, je trouve qu'il y a matière à s'en soucier un peu, parce que c'est une réalité un peu plus durable qu'une présidence.
Par ailleurs, pour le cas de Trump, je reste toujours sur la ligne qu'il est un symptôme, pas une cause, en partie lié à la maladie de la scène publique, de la "clérisie", de la "bulle": le succès de Trump pour la droite, et l'ensemble de ce qui est emmerdé par l'évolution de la gauche (ça inclue beaucoup, vraiment beaucoup, d'indépendants, centristes, modérés et gauchistes), n'a pas peu à voir avec l'impossibilité croissante, qui remonte maintenant à très loin (les années 80 essentiellement), pour divers courants, mais surtout le GOP, de se faire entendre sur un pied d'égalité avec les démocrates (surtout leur establishment) sans être caricaturés, déformés, handicapés ou encore représentés seulement par leurs hurluberlus et stéréotypes les plus caricaturaux. L'évolution accélérée des médias amenée par les médias sociaux a, selon moi, fait en sorte que seul un personnage comme Trump avait, à ce stade, une chance de surnager sur un terrain si biaisé, précisément parce qu'il sort des énormités de ce type, prend l'initiative, parvient à, dans une certaine mesure, imposer son rythme et les sujets, et forcer adversaires et commentateurs (supposément un peu objectifs) à se révéler dans leur hypocrisie (parce qu'ils deviennent eux aussi caricaturaux).
Mais encore une fois, je m'intéresse à ce processus de dégradation extrême et accéléré de l'agora aux USA et ailleurs, pas à Trump dont je me tape éperdument. Parce que les forces qui bougent cette agora, en ce moment contre la droite en général, les non alignés de tous types et Trump en particulier, ces forces donc, ne vont nulle part après cette élection, et ne feront que grandir en influence, qu'accroître les dysfonctionnements actuels.
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3 minutes ago, Deconfine82 said:
https://fr.news.yahoo.com/election-américaine-vote-anticipation-brouillé-120333866.html
au delà de savoir à qui ils ont profité, les pratiques de vote anticipé ou par correspondant pratiquées dans les états de USA ne m'emballent vraiment pas .
je ne vois pas grand monde qui plébisciterait cela pour la France, et encore moins dans le futur dans un éventuel vote au niveau d'une fédération d'états européens .
Sans parler des recours, voir un des états le plus avancés technologiquement du monde, être aussi laborieux pour rendre les résultats de leur élection majeure est tout de même un peu consternant .
même dans pas mal d'états sans problème (avec écart trop important pour être contestable), ils sont encore en train de dépouiller ....
Plus encore que les traditionnels bourrages d'urnes "à la Corse", le point est vraiment dans la "chain of custody", et la confiance qu'on peut avoir en elle en général (deux sujets distincts); qui a accès aux bulletins entre le remplissage et le décompte, qui a accès aux bulletins avant le remplissage quand ils sont envoyés par la Poste (ballot harvesting et les divers scandales en la matière en Californie, au Texas, au NJ...), qui vérifie bien le statut des destinataires (à commencer par le fait qu'ils soient vivants ou non, soient encore à l'adresse voulue....).
J'ai eu suffisamment de témoignages, voire de descriptions choquantes, de divers procédés honteux, notamment en Italie, pour me méfier instinctivement de toute procédure électorale. Mais toutes ne sont pas égales dans cette aversion.
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9 minutes ago, pascal said:
Certes mais cela n'explique pas vraiment pourquoi les forces traditionnelles deviennent inaudibles ... Sauf à penser qu'elles ne se donnent pas les moyens du renouvèlement
C'est un peu l'esprti dans lequel feu Philippe Séguin disait que "gauche et droite sont devenus les détaillants du même grossiste", mais au lieu de l'UE en particulier, tu mets, plus généralement, cet agglomérat mal circonscrit de grosses boîtes (surtout de certains secteurs), de tendances technocratiques et de divers groupes d'intérêts et de "représentation" organisés. Ca renvoie aussi à ce qu'on dit depuis un moment sur la mondialisation et ses modalités: 20 à 40% de la population (dans les pays plus ou moins développés, ceux qui ont de la chance) en profitent à divers degrés (avec 10 à 20% qui en sont les enfants chéris) et sont plus "dénationalisés", à maints égards (s'identifiant/se rattachant à d'autres choses, souvent plus abstraites: l'urbanité cosmopolite, certains modes de conso, certaines croyances idéologiques, certaines "identités" ethniques/de genre...), et le reste tend plus à la subir, aussi à divers degrés, avec un "tiers du bas" qui en prend plein la gueule.
Les partis "de gouvernement" tendant à très disproportionnellement favoriser les électorats urbains, plus homogènes (en divers "blocs"), plus aisés et plus actifs, ces contrastes structurels en sont renforcés à l'extrême, et le message qu'ils portent devient aussi peu sexy qu'abscons et, surtout, inauthentique et détaché d'une part trop grande des préoccupations et expériences. Le tout est aussi disproportionnellement amplifié par les médias qui s'attachent surtout à quelques niches (idéologiques et de classe) de la population la plus solvable, éduquée et bien introduite dans les milieux "qu'il faut".
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6 minutes ago, Fusilier said:
A mon avis il s'est construit tout seul ... Le coup du javel, entre autres, ce n'est pas une invention des médias.
Il n'a pas dit de s'injecter de la javel: il a bafouillé un truc vaguement invocatoire et métaphorique qui a été aussitôt instrumentalisé (l'étude du phénomène de Trump merdant une vague phrase pas sérieuse qui devient un objet médiatique est à cet égard indicative) pour devenir une arme politique. Maladresse, oui, intentionnelle (juste pour faire du bruit? Ou un truc spontané qui a fait des vagues?), je sais pas, instrumentalisé avec un degré de partialité extrême, certainement. D'un côté, oui, le président n'est pas censé prêter le flanc aussi facilement, mais le niveau d'antagonisme et de partialité (presque exclusivement tourné dans une seule direction) que cela révèle est, pour moi, le vrai problème, Trump ou pas Trump (ça durera longtemps après lui); c'est comme ça qu'on finit par se retrouver avec une "macronie" qui n'a d'échapatoire que dans un populisme extrêmiste, de droite ou de gauche, comme en France et en Italie actuellement. Un parti de la technocratie et du big business vs les excités "anti système", avec aucune autre alternative.
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8 minutes ago, Hirondelle said:
Là malheureusement, si je réponds je suis banni... La vieillesse a des effets curieux parfois, tu verras
edit @Tancrède : j’ai juste fait une mauvaise blague, les p’tites tensions dont nous sommes coutumiers ayant re pointées leur p’tite gueule de rat. HS clos
J'avais bien compris, t'inquiètes.
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18 minutes ago, Hirondelle said:
Grillé par Alexis.
J'ai juste dit qu'elle fait un très mauvais Trump.
Just now, Fusilier said:Image de hier soir, ça se voyait que c'était le Secret Service
Col déboutonné, pas de cravate? Tout fout vraiment le camp, dans cette élection: c'est un signe sûr du bordel à venir, de l'apocalypse, des zombies et aliens qui débarquent!
USA
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e) · Modifié par Tancrède
Nan, c'est juste les réflexes professionnels qui reviennent: "you're fired!"
Et là, on a la plus belle proposition de ce petit concours. Dans les idées techniquement possibles et qui créeraient un sacré patacaisse, tu viens de rétrograder ma préférence pour l'amnistie de Snowden/Assange/Manning en 2ème position!
Ca, et il devrait aussi refuser de gracier la dinde de la MB à Thanksgiving cette année, contrairement à la tradition, voire la faire exécuter et cuisiner en public: merde aux vegans et passage en mode sauvage!