Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Tancrède

Members
  • Compteur de contenus

    18 697
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    166

Messages posté(e)s par Tancrède

  1. On 05/02/2018 at 10:41 PM, g4lly said:

     

    Ça me rappelle que j'ai vu que la moitié de la saison ... c'est si pourri que ça la fin?

    Je viens enfin de finir la saison (pour paraphraser un ex PDG de Lockheed: l'essentiel a été vu en 1 jour, et les 15-20% restants ont pris 80% du temps global, et m'ont posé 90% des problèmes), donc je vais pouvoir poster mon avis général sur Altered Carbon:

    Spoiler

     

    Le carbone a vraiment été trop modifié. Autant j'aime bien les visuels, même si, comme mentionné précédemment, j'ai du mal avec le genre qui veut voir nuit et pluie constante (ça force trop le trait), autant le reste s'est plutôt délité au fil de l'avance de l'intrigue. Le scénario n'a pas juste été modifié/adapté pour l'écran, il a été complètement réapproprié par une équipe qui a des vues et priorités différentes, au point de changer non seulement l'histoire radicalement, mais aussi de bousiller le personnage. Dur, légèrement amoral, cynique et sardonique, Takeshi Kovacs est ici devenu une espèce de faux-semblant fondamentalement larmoyant, plutôt passif (par rapport au roman) et à la merci des événements et des autres personnages (surtout féminins) de l'histoire. Et cette espèce de quête larmoyante de "la femme", incarnée par le triptyque de la mentor, de la fliquette et de la soeur, n'a rien à voir avec l'esprit et le ressenti du roman, et encore moins avec le personnage principal qui se retrouve relégué à un rôle de semi-touriste dans sa propre histoire, face à 3 improbables nanas (évidemment toutes surboostées, dont deux au-delà du ridicule) dont on se demande ce qu'elles peuvent lui trouver tant il est passé en mode dépressif/passif. Et ce changement radical de backstory/world building autour des "Envoys" ("diplos" en français) est, je trouve, très mauvais: le corps de super barbouzes/commandos dissout à cause des problèmes qu'il causait devient une espèce de retraite baba cool pour guévaristes à super-pouvoirs? Et Kovacs y est un espèce de puceau (mais après avoir été un mercenaire sanglant -il le dit, mais ça ne se voit en rien dans son comportement) en adoration devant la leader supremo qui excelle en tout et n'a aucun défaut? Siouplaît, j'voudrais un truc pour le goût acide dans le fond de ma bouche....

    Ils ont trop voulu caser à toute force les codes en vogue dans les séries et films actuels (une recette dont rien ne prouve qu'elle fonctionne si bien, par ailleurs), voulu caser trop de personnages, surtout féminins (et évidemment, toute la place leur est donnée, et des avantages assommants qui, à mon sens, leur nuisent plus qu'ils n'apportent quoique ce soit), et surtout trop donné dans le mauvais dialogue d'exposition (équivalent audiovisuel du datadump à l'écrit) et l'explicatif au dépend du démonstratif (règle de base de la fiction: "show, don't tell": répéter qu'untel est intelligent ou fort, mais le montrer ne prenant que de mauvaises décisions et/ou se faisant castagner, ça fait un peu merder le schmilblick). L'écriture des dialogues n'est pas très bonne, trop marmonnante, trop gratuitement technique par moment (la "junk science" a ses limites en fiction, si elle floute le flux du récit et sa bonne compréhension), et donne franchement, à mesure que la série avance, dans l'émotionnel dégoulinant et un ton larmoyant/bien pensant sur la famille et d'autres thèmes, avec des fondamentaux plutôt fragiles. Nulle part n'est-ce aussi bien incarné que dans ce lapin débile sorti d'un chapeau qui est de vouloir caser la soeur ressuscitée (et franchement, globalement, pourquoi avaient-ils besoin de situer le truc 250 ans après la vie initiale de Kovacs.... Qui débarque dans un monde où rien ne le surprend, où la techno a à peine évolué....). Et cette soeur, quel mauvais personnages: incohérent, avec une motivation fondamentale qui ne correspond en rien à ses choix et actions: j'y crois pas. C'est un truc greffé artificiellement sur une histoire déjà abâtardie et truffée de trop de trucs (et qui vont pas ensembles) forcés dans un cadre général pas prévu pour eux. 

    Ca me gâchait pas le visionnage (étonnant, hein, après ce que j'en dis) jusqu'au 4-5 derniers épisodes, ceux avec lesquels, franchement, j'ai commencé à avoir du mal. Et pourquoi, putain pourquoi, ils persistent à nous faire partout des combats avec des nanas qui ont des règles de la physique et de la biologie différentes (pinacle: la jeune fille abusée qui devient commando par des leçons virtuelles.... Apparemment, les professionnels n'y ont jamais pensé)? Pourquoi ils veulent foutre des katanas partout (dans des environnements pleins d'armes à feu, comme arme pertinente dans des espaces confinés)? 

    Au global, le truc qui me fait vraiment chier est cette tendance que je constate, dans cette série et ailleurs, à faire du personnage principal (note: seulement les hommes) juste un glandu parmi d'autres dans sa propre histoire, souvent à l'y rendre passif ou semi-passif: à la rigueur, ça passe, voire ça peut être bon.... Si les joyeux lurons écrivant et filmant sont vraiment TRES bons. Sans cela, ça casse tout. Où est mon Takeshi Kovacs, dur parmi les durs, émotionnellement détaché, cynique et sarcastique, toujours en mouvement et à prendre l'initiative, pensant 5 coups à l'avance, dépendant de personne? Je l'ai entre-aperçu, voire pleinement vu brièvement, dans les premiers épisodes, mais après, bweeeuuurk. 

     

     

    • J'aime (+1) 2
    • Triste 1
    • Upvote (+1) 1
  2. Discussion sur le principe de l'opportunité d'un défilé militaire dans le contexte politico-culturel américain à part, je crois que c'est vraiment une décision de con de le faire à Washington, en tout cas pour un président républicain, et surtout celui-là. La ville n'est pas la plus militariste du pays, plutôt loin de là, et elle n'est CERTAINEMENT pas la plus républicaine, TRES loin de là; elle est essentiellement peuplée d'une proportion de gens TRES riches (typiquement ceux qui se déplacent le moins dans les manifestations populaires) et de gens très modestes (et, il faut le dire, très noirs et pas du tout de droite). Les comtés environnants sont extrêmement démocrates (sur 3-4 comtés "d'épaisseur") dans le Maryland, la Virginie du nord et la Virginie occidentale (la toute petite partie de cet Etat où il y a un peu de fric), et donc si un tel président veut éviter le flop, il doit faire venir du monde.... Beaucoup de monde. Dans le pool régional, son nom n'est pas vraiment un produit d'appel. Son inauguration devrait lui servir de leçon: les Ricains ne font pas le déplacement de Washington sur de très longues distances en grand nombre: les foules qu'on voit à Washington pour certains moments sont essentiellement de la ville ou de ses environs immédiats, et il s'agit essentiellement des inaugurations présidentielles, du 4 juillet et d'occasionnelles grandes manifs. Ca risque d'être compliqué d'obtenir l'effet qu'il pense pouvoir produire, et faire défiler des troupes devant du vide, ça lui donnerait l'air vraiment con. S'il était malin, il ferait faire ça ailleurs. Il peut tenter le coup le 4 juillet, mais je ne suis pas sûr non plus que lui en particulier obtienne l'effet d'attraction espéré. 

    • J'aime (+1) 1
  3. 13 minutes ago, Alexis said:

    Une arme de disruption massive :huh: ?

    Je n'y crois pas du tout. Du fait même que l'existence et surtout la qualité des résultats et la facilité d'utilisation de tels logiciels deviendrait publique, c'est bien toute image qui perdrait son caractère de "vérité probante". Mais ce serait vrai de toute image... y compris les trafiquées donc.

    Si vraiment ces logiciels donnent de si bons résultats - à confirmer quand même, y a t il possibilité pour des logiciels pas trop compliqués de détecter les supercheries même si l’œil nu n'y parvient pas ? - alors le fait même de leur existence vaccinera le public contre les manipulations du type "Si, si, Emmanuel et Donald l'ont vraiment fait, regardez v'là les images:happy: !

    Au pire, courte période d'adaptation avant que tout le monde soit au courant mais bon... les nouvelles vont vite, de nos jours. On m'a même soutenu qu'il existait plus rapide que les chevaux pour partager les nouvelles. :tongue:

    C'est ce que je précise dans mon post: l'image vidéo perdra toute valeur, alors même que nous en dépendons à mille égards auxquels nous ne faisons plus attention. Mais ce ne sera pas complètement vrai, du moins pas dans un premier temps: on sera pour longtemps dans une période intermédiaire où rien ne peut être cru, mais rien ne peut non plus être totalement ignoré, sans qu'il y ait aucun moyen de tracer la ligne entre les deux, même une qui soit très approximative. C'est le niveau de fiabilité de l'information lui-même qui en prendra un coup encore plus massif que ceux qu'il a encaissé ces dernières décennies. Et je ne pense pas qu'on se rende compte à quel point débat public et démocratie, voire simple confiance (aussi relative soit-elle) dans les institutions publiques et privées, dans la parole d'autrui parfois (le plus simple de tous les médias), dépendent des quelques vecteurs d'information de grande échelle dont nous disposons. Le "global village" va t-il se décomposer essentiellement en micro-quartiers de ragoteurs ne croyant que le voisin/proche (qui n'est en fait pas mieux informé que vous)? 

    L'important n'est pas tellement que les résultats de tels logiciels soient parfaits, juste qu'il soit suffisant pour semer le doute, ou marcher pleinement pendant un bref instant, assez pour semer suffisamment de doutes chez suffisamment de gens pour se répandre et fausser le débat. L'époque est à la virtuelle infinité quantitative des supports d'information: on n'est plus contingentés par la quantité de papier pouvant être disséminée quotidiennement dans un circuit commercial viable, ni par les fréquences hertziennes disponibles ou le nombre de chaînes télés viables pouvant exister (le câble, puis le numérique furent les premières étapes avant Internet). La seule limite est la bande passante des gens eux-mêmes, leur temps d'attention disponible et d'acception volontaire d'un média (tropisme pour ce média, biais favorables pour absorber ce qu'il transmet). Ce genre de logiciel multiplie la force de frappe des médias et acteurs voulant leur part de ce marché, quelles que soient leurs raisons (manipulation, ou simple appât du gain). Et par un énorme facteur. 

    La question posée devient simple: par quelles plates-formes, quels vecteurs, un semblant de débat public peut-il encore exister, avec ce genre de trucs dans la nature, dans le contexte médiatique actuel? Est-il même possible de croire une seule info et, a fortiori, la somme d'info minimale nécessaire pour se faire une opinion politique valable en fonction de laquelle on votera? 

     

    Et pour la note, les résultats permis par cette appli sont parfois assez bluffants, même en se penchant dessus. Donc j'imagine que d'ici quelques semaines/mois, il y aura encore mieux sur le marché.... Enfin, "marché", façon de parler: ce truc est déjà gratuit. 

    Quote

    "Si, si, Emmanuel et Donald l'ont vraiment fait, regardez v'là les images

    Filmées par Polanski et Weinstein? 

  4. Un article d'il y a quelques années qui donne une idée générale assez révélatrice de la situation des Américains, en donnant un ordre de grandeur de l'aspiration la plus motivante de leur inconscient collectif, donc de l'impact de sa réalisation ou non réalisation (et des conséquences qui en découlent en terme de mentalité, d'état d'esprit et de choix politique):

    https://www.usatoday.com/story/money/personalfinance/2014/07/04/american-dream/11122015/

    "l'American Dream" tel que perçu et généralisé pendant les 30 glorieuses reste un truc difficile à définir: il faut choisir certains critères dominants, et pondérer la chose selon le lieu de vie (travail et résidence) tant les coûts peuvent varier. Mais une chose est sûre, l'immense majorité de la population américaine en est très loin, bien plus que les générations précédentes. Certains disent que l'American Dream, c'est un peu comme le porno: pas toujours facile à définir, mais on sait ce que c'est quand on le voit. On peut donner quelques critères génériques: avoir de quoi payer les factures, une baraque avec un emprunt supportable, une bagnole par adulte (ou en tout cas au moins une par foyer), de quoi payer les études des enfants (avec ou sans un emprunt supportable), et de quoi voyager un petit peu de temps en temps pour quelques vacances, ou même des trucs de détail (ou qui l'étaient en d'autres temps) comme une virée familiale au cinéma 2 ou 3 fois par mois.... Sur ce dernier point, je détaille un peu car c'est assez iconique et complexe: le modèle économique du cinéma a radicalement changé depuis 15 ans environs. D'une part, l'accès aux loisirs audiovisuels s'est beaucoup démocratisé via l'accès à domicile et la qualité des appareils, de l'autre, le cinoche est en plein mouvement d'aristocratisation, en quelques sortes. Pour référence, au début des années 2000, un ticket coûtait en moyenne 7 dollars, et un popcorn 2. Aujourd'hui, le premier est entre 10 et 12, le second est autour de 7, et les boissons ont connu une inflation encore supérieure: au global, une famille de quatre allant voir un film doit envisager une dépense supérieure à 100 dollars pour une séance, plus s'il y a déplacement et dîner "en ville". De fait, le business model spécifique du cinéma a disparu, et la chose est maintenant comparée par des experts à celui d'un parc d'attraction (avec beaucoup moins de temps sur place), ce qui change radicalement l'équation et explique en bonne partie la chute constante des audiences en nombre (moins en valeur). Mais cela souligne aussi, en termes sociétaux, plusieurs tendances lourdes, comme les moindres possibilités de sortie (et/ou la baisse de leur fréquence), une vie sociale moins intense, plus sédentaire (contrainte plus grande de rester à domicile, pas par choix), des interactions physiques moindres (très insuffisamment remplacées par les médias sociaux, dont les effets néfastes propres sont par ailleurs de plus en plus soulignés, entre autre dans la conclusion générale: plus de temps devant un écran = plus de dépression et d'aliénation.... Surtout pour les plus jeunes -disproportionnellement les filles- dont le taux de dépression a explosé), et un sentiment général de moindres possibilités (ce qui est, malgré la croissance de l'offre à domicile, une vraie chose principalement en raison des problèmes propres à cette sur-sédentarisation). 

    Retour au sujet principal: le mode de vie "classe moyenne" assimilé au rêve américain est évalué par l'étude évoquée dans cet article à 130 000 dollars par an en moyenne pour une famille type. J'ai vu aussi 100 000 dollars, j'ai vu 150 000, donc celui-là a l'air d'être aux alentours du centre de la fourchette. A NY, cette somme serait ridiculement insuffisante, au milieu du Nebraska, elle serait extravagante.... Mais peu de jobs paient cela au milieu du Nebraska (pour ne pas dire aucun). Le montant et l'évolution des coûts des universités à eux seuls, mais aussi évidemment celui des emprunts immobiliers et de l'assurance santé (mais aussi, à un moindre degré, des "utilities" -eau, électricité, gaz, tout-à-l'égoût, internet), sont de loin les principaux responsables, là où les thuriféraires du "tout marché" crient à tout va l'abondance des téléphones et ordis pas cher pour dire que tout est presque gratuit aujourd'hui.

    Le mode de vie "classe moyenne", auquel l'immense majorité des Américains se réfèrent et dans lequel ils se projettent encore (très peu d'Américains se disent autre chose que "classe moyenne", même les très aisés et les très modestes), est peut-être plus que tout difficilement évaluable parce qu'il renvoie avant tout à un sentiment de sécurité, d'avoir de quoi voir venir, ce qui est précisément ce dont la plupart d'entre eux manquent aujourd'hui, même chez beaucoup des plus aisés: la certitude d'avoir un emploi dans quelques mois n'existe presque plus, et, comme je l'avais cité plus haut, 2/3 de la population ne peut faire face à une urgence de 1000 dollars (presque la moitié ne peut faire face à une de 400), ce qui refait réfléchir à mon histoire de soirée au ciné à plus de 100 dollars. Très peu ont une épargne significative, surtout si on commence à parler de ce qui est nécessaire pour une retraite. L'autre dimension peu chiffrable du rêve américain est le besoin de s'assurer que les enfants vivront mieux que leurs parents (image du progrès), très vivace dans l'imaginaire américain depuis les années 30-40... Alors que nous sommes dans les premières générations où beaucoup sont en train de voir que le contraire arrive (j'avais cité, il y a quelques pages, ce fait selon lequel, malgré un niveau d'éducation supérieur, les jeunes actifs d'aujourd'hui gagnaient 20-25% de moins que leurs homologues des années 80 en termes réels). 

    Cette somme de 130 000 dollars annuels, c'est en essence deux fois et demie le revenu médian par foyer (50-52 000 dollars). 

    Quote

     

    •Home ownership is central to the American dream. So, we took the median price of a new home ($275,000), subtracted a 10% down payment, then projected the annual cost of a 30-year mortgage at 4% interest. We also added annual maintenance costs of 1% of the purchase price. Total: $17,062 a year.

    •We used the U.S. Department of Agriculture's April 2014 figure of $12,659 for a moderate-cost grocery plan for a family of four.

    •In May, AAA estimated it would cost $11,039 a year to own one four-wheel-drive sport-utility vehicle.

    •The Milliman Medical Index pegged annual health insurance premiums and out-of-pocket medical expenses at $9,144.•We used various estimates for the costs of restaurants and entertainment; one family summer vacation; clothing; utilities; cable or satellite; Internet and cellphone; and miscellaneous expenses (see table).

    •Total federal, state, and local taxes were pegged at 30% for households at this income level, based on a model developed for Citizens for Tax Justice.

    •USA TODAY calculated current educational expenses for two children at $4,000 a year and college savings (all of it pretax, we assumed) at $2,500 per year per child, based on various rules of thumb.

    •Finally, the maximum annual pretax contribution to a retirement plan for people under 50 is $17,500. That's slightly less than 15% of this American dream household's annual earnings, in line with financial planners' recommendations.

    Total: $130,357.

    Add one more child and another vehicle and you could easily reach $150,000

     

    Avec l'hyperconcentration géographique (une tendance lourde depuis les années 80) du PIB et des opportunités, ces coûts croissent exponentiellement et deviennent chaque jour une réalité plus dominante pour la majorité de la population: on peut certes se dire qu'il suffit d'aller dans les Etats moins saturés, mais les opportunités se déplacent disproportionnellement dans un nombre très réduit de régions, sans que les mécanismes correctifs d'un "libre marché" (ne serait-ce que les prix de l'immobilier) semblent capables de limiter la tendance. De fait, le nord est côtier, les pôles nord et sud de la côte ouest, le sud de la Floride et quelques grandes zones urbaines concentrent tous les jours un peu plus une part croissante des opportunités et revenus. 

    En termes de revenus, seuls 16 millions de foyers peuvent prétendre pouvoir vivre cet idéal, selon l'article, et même pour nombre d'entre eux, les coûts imposés par le lieu de résidence impliquent des réalités plus dures (en contrepartie, un certain nombre de ceux en-dessous de ce seuil peuvent vivre mieux s'ils sont dans des zones peu chères, mais il ne semble pas que ceci compense cela). 

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 3
  5. 1 hour ago, g4lly said:

    J'ai commencé a regarder "La Casa de Papel" ... quelqu'un a déjà vu la série? Ça vaut le coup que je m'enfile tous les épisodes? Le premier épisodes est plutôt pas mal - j'aime bien les espagnolades souvent - classique mais bien fichu.

    Par contre j'ai été déçu par la dernière saison de Black Mirror ... banal limite chiant.

    A priori c'est un gros fail ... c'est dispo partout en téléchargement si vraiment tu veux le voir.

    Ça me rappelle que j'ai vu que la moitié de la saison ... c'est si pourri que ça la fin?

    Y'a encore un épisode la semaine prochaine..... Mais malgré la beauté de l'image, au global, les persos sont mauvais, et l'histoire générale sans intérêt et pas très bien menée, et surtout trop visiblement assaisonnée de politique américaine contemporaine (sous un angle idéologique prononcé, et pas amené de façon subtile: c'est pas écrit par des flèches). 

  6. 20 hours ago, rogue0 said:

    Toujours à propos de santé publique américaine.

    Je suis tombé sur plusieurs articles parlant de taux de mortalité à l'accouchement des femmes noires assez hallucinants.

    Selon ces articles, ça monterait jusqu'à 12 fois celui des femmes blanches (proche du tiers monde).
    Même en corrigeant les biais de pauvreté, obésité, couverture de santé, revenus, on en arrive à un taux de mortalité double.

    A votre avis, c'est une info, ou intox zoom biaisé de "liberal" médias sur certains hôpitaux particulièrement mauvais ?

    http://www.liberation.fr/planete/2018/02/04/maternites-americaines-si-tanesia-avait-ete-blanche-elle-serait-encore-en-vie_1627431

    https://www.propublica.org/article/how-hospitals-are-failing-black-mothers

    https://www.nbcnews.com/news/nbcblk/maternal-health-statistics-staggering-black-women-n838166

    L'un des problèmes de ce genre d'affirmations est que le critère racial est très souvent tout sauf le plus pertinent pour envisager ce type de problèmes, mais que comme c'est celui qui est utilisé par défaut ET par idéologie profondément implantée (et ce disproportionnellement plus dans les médias), on pointe un réel problème qui n'est pas abordé sous le bon angle, généralement pour promouvoir une indignation sélective qui acquiert vite une vie propre et en vient à déformer le débat tout entier (ce qui crée du ressentiment chez ceux aussi concernés par le problème mais qui en sont mis à l'écart). Ici, toutes les études que j'ai vues pointent le niveau de revenus et de patrimoine, mais aussi la zone géographique (habitat en fait: rural, urbain, périphérie proche ou lointaine d'une grande ville, zone dans le pays....) d'habitation, comme les critères les plus pertinents: les "inner cities" (un terme qui aux USA qualifie les quartiers pourris des grandes villes, auxquels les noirs sont caricaturalement attachés: caricaturalement parce qu'ils sont en fait concentrés dans un nombre assez réduit de grandes villes), les zones de grande périphérie urbaine et les zones rurales n'ont pas un bon accès aux soins médicaux pour de multiples raisons (couverture santé absente ou merdique, éloignement géographique, faible densité de couverture hospitalière et surchargement des lieux disponibles, moyens limités et souvent très contingentés des hôpitaux dispos....), et dans certains Etats (dont bon nombre d'Etats farouchement républicains du sud et du midwest), c'est même dramatique. Les urgences et l'obstétrique (les goulots d'étranglement les plus fréquents, surtout dans un pays à couverture santé problématique) sont fatalement les lieux où ça se verra le plus et où les conséquences seront les plus graves: le rationnement des matériels, des médocs, du temps disponible (intervention ET séjour/observation/rétablissement) et des personnels soignants ont des conséquences. Il faut y ajouter aussi ce qui est devenu un réflexe chez ceux qui ont peu: on attend jusqu'au dernier moment d'aller à l'hôpital, quand la nécessité ne peut plus être ignorée, on se sacrifie pour donner la priorité à un autre (généralement un enfant) quand la couverture santé n'autorise pas autre chose (fréquent), on évite tout ce qui peut impliquer un jour d'absence au travail (motif de renvoi), et plus que tout, on est mort de trouille à l'idée du risque de facture et de son impact sur un foyer (généralement catastrophique). 

    La ségrégation sociale est bien (/encore) plus forte aux USA qu'en Europe quand on regarde la géographie urbaine et rurale, et après s'ajoute une dimension culturelle/raciale: Los Angeles ou San Francisco, ces villes si "liberals", sont ainsi férocement divisées en quartiers hyper ethniques (avec en plus le phénomène migratoire: les arrivées récentes sont mises à part, y compris par ceux qui ont la même origine), et ce n'est pas que le niveau de revenus et de patrimoine qui détermine la chose. Les différences culturelles qui en résultent peuvent parfois ajouter aux problèmes que cela implique: dans le cas de la santé, l'alimentation semble jouer un rôle énorme. Sans vouloir trop donner dans le cliché, les "rednecks" du sud/midwest et les noirs des quartiers pourris ont ce point commun: ils mangent et boivent beaucoup de chiasse, beaucoup trop, depuis un trop jeune âge, et surconcentrent -entre autres choses- les problèmes d'obésité et de diabète..... Et le goût des armes à feu. L'économiste (noir) Thomas Sowell, très marqué conservateur et à prendre avec des pincettes, a pris le parti depuis longtemps de dire que les problèmes de la communauté noire (ou d'une certaine partie en tout cas, évitons les généralisations) étaient en fait très analogues à ceux de la "working class" du sud et du Midwest, et, selon lui, en raison du fait que malgré toutes leurs différences, venaient en bonne partie de leur culture commune, qui puise ses racines dans la "cracker culture" (cracker est un terme péjoratif qualifiant les ruraux blancs, une ancienne version de "white trash") venue en droite ligne des migrants ruraux britanniques (amour des armes à feu, culture de la violence, alcoolisme, mentalité de ceux déchus du sommet de la pyramide, mépris des études et de "l'intellectualisme", machisme....) et "infusée" par le passé commun dans le vieux sud (dans le contexte de l'esclavage, puis du "sharecropping") et le mimétisme qui en viendrait. Sans aller jusqu'à abonder complètement dans son sens, ou adhérer à la thèse anthropologico-historique (trop complexe), on ne peut que constater les points communs, et plus encore, la similitude des problèmes et du niveau qu'ils atteignent aujourd'hui, même si dans des contextes géographiques, sociologiques et culturels différents, qui entraînent des comportements collectifs, notamment en terme de tribalisme politique, différents. 

    Sinon, en rapport avec les articles, j'ai posté à la page précédente (ou celle d'avant) un truc sur le coût des accouchements aux USA, et c'est assez dramatique. 

    • J'aime (+1) 1
  7. 32 minutes ago, hadriel said:

    Je ne comprends pas que la FDA n'agisse pas sur ce point. Elle n'a pas de méchanisme pour retirer une autorisation de mise sur le marché?

    Bien sûr que si. Mais déjà, contrairement au fonctionnement en Europe, où l'on préfère multiplier tests et examens avant, souvent à des degrés très poussés, voire exagérés (principe de précaution), la FDA a un fonctionnement inverse: passé un certain degré (dans le domaine pharma, c'est évidemment quand même assez avancé et impose des temps de développement longs), ils préfèrent autoriser par défaut et voir ensuite ce qui se passe (y compris si ça fait des morts, en général plus qu'en Europe) et s'il faut interdire. Problème additionnel: la politique est infiniment plus poreuse qu'en Europe (déjà pas joyeux) aux avances et pressions du secteur privé, qui justement agit beaucoup pour que les autorisations soient toujours plus faciles, et les corrections ultérieures toujours plus difficiles. Et le gouvernement, fédéral et local, tout comme leurs agences de réglementation, aussi fédérales et d'Etat, est TRES rapidement et massivement à l'écoute de ces avances et pressions, et beaucoup moins aux cris d'alerte et protestations "du bas".... Et il a eu tendance à faire, ces dernières décennies, bien peu d'efforts pour avoir suffisamment de dispositifs de veille et d'alerte propres, pour les développer ou même les maintenir à niveau (et comme on l'a vu récemment dans d'autres agences, comme la FEMA, le CDC.... Certains gouvernements s'efforcent de ne pas écouter ce que ces dispositifs disent, voire essaient de les museler, ou de les réduire). 

  8. 4 hours ago, zx said:

    Je continu à regarder Startrek Discovery ,  je le trouve la série bizarre par rapport, ils sont déjà en train de jouer avec univers parallèles souvent symptomatique de manque de scénario et de manque de substance.

    jusqu'à présent, les séries Star Trek garder en ligne de mire l'exploration et le premier contact, même dans les conflits. il semble que cela été perdu de vue dans Discovery

    Laisse tomber: on est dans une phase où beaucoup de milieux décideurs dans la prod ciné-télé sont en mode politique/idéologique. Ils cherchent à toute force à caser autant de propos politisé que possible, et STD est un "poster child" du phénomène (avec toutes les séries qui passent sur le CW Network: les trucs de super héros DC...). La productrice toute puissante de Disney, Kathleen Kennedy, s'en cache à peine et l'a bien démontré avec les derniers Star Wars. L'arc narratif de STD avec cette histoire d'univers parallèle et d'empire militaro/raciste était assez clair et peu subtil dans le genre (y'avait même des phrases entières directement tirées de formules et discours de Trump). 

     

  9. 10 minutes ago, Chronos said:

    Sauf erreur c'est un roman noir à la base. :tongue:.

    Plus sérieusement pour le coup l'aspect néo-noir et dystopique rend la chose d'autant plus agréable à mes yeux donc notre ressenti risque d'être assez différent sur ce point. Et puis je suis belge, la pluie constante c'est normal...

    Un Normand te répondrait que la pluie, c'est pas constant, c'est juste plusieurs fois par jour, comme Dieu l'a voulu. 

  10. 18 minutes ago, Chronos said:

    J'ai fini la S1 ya deux heures environs (sorti vendredi, pas hier :tongue:). Les romans figurent encore sur ma liste de bouquins à acheter. Donc vu avec un regard "vierge".

    Je ne sais pas trop quoi en penser.

    D'un côté j'ai regardé ça quasiment d'une traite sans m'ennuyer pour un sou. L'esthétique et l'identité visuelle rappellent Blade Runner (allez, c'est parfois même pompé purement et simplement mais un spectateur peut-il décemment s'en plaindre ? :ph34r:) et le concept des "stacks" est intéressant. La BO passe tout crème. J'ai eu droit à mon fix de SF après la fin pétrifiante d'ennui de ST Discovery et je serais bien ingrat de m'en plaindre. 

    D'un autre côté je trouve que l'intrigue, quoique bien menée, pourrait avoir plus de peps.  Il y a toute une dimension "virtuelle" qui me paraît sous exploitée, surtout lorsque l'on compare à GITS ou d'autres œuvres du genre. Les personnages me semblent globalement sous exploités également en dépit d'un casting qui semble capable de faire bien mieux (et on le sait déjà pour Kinnaman et Purefroy dont je ne suis pas prêt d'oublier l'incarnation de Marc Antoine). Bref, ça pourrait aller beaucoup plus loin que ce que l'on voit et amha pour pas beaucoup plus cher.

    En tout état de cause, le titre remonte dans la liste des romans à acquérir, je suis curieux maintenant.

    Dispo depuis vendredi sur Netflix, depuis hier sur.... Ailleurs :rolleyes:.... Aurais-je du dire. 

    De ce que j'ai zieuté jusqu'à maintenant, je tendrais à être assez d'accord: le rythme est un peu lent, sans être trop plombant, et, personnellement, je fatigue assez vite des ambiances visuelles misérabilistes/noir/néo-noir/dysto-déprimantes/monde-où-il-pleut-et-fait-nuit-tout-le-temps (vous voyez le genre). On comprend l'intention, et en abuser n'ajoute pas au sentiment global qu'on veut créer. Mais sinon, assez agréablement surpris des moyens mis en oeuvre et de l'intrigue (qui reste mine de rien le point focal d'une histoire, le "plat principal").... Pour l'instant. L'action, la violence, aussi m'a assez plu jusqu'à présent: pas de "cringes" ou d'abus de codes visuels et facilités outranciers. 

    Entièrement d'accord pour ST Discovery -je l'ai déjà signalé, mais il faut le répéter à chaque mention de la série-, qui est tout caca et m'emmerde en plus souverainement parce que je peux pas m'empêcher de regarder à cause du fric sur l'écran et de mon besoin atavique de regarder tout truc de SF de luxe rien que pour les images spatiales/techno. 

  11. 43 minutes ago, Wallaby said:

     

    Le problème, c'est que les organisations tentent de réduire les préjugés avec le même genre de programmes qu'elles utilisent depuis les années 1960. Et les outils habituels - formation sur la diversité, tests d'embauche, notes de performances, systèmes de dépôts de plaintes - ont tendance à aggraver les choses, et non à les améliorer. L'analyse par les auteurs des données de 829 entreprises sur trois décennies montre que ces outils réduisent en fait la proportion de femmes et de minorités dans le management. Ils sont conçus pour prévenir les poursuites judiciaires en surveillant les décisions et les actions des cadres. Mais comme le montrent les études de laboratoire, ce type de gavage peut activer les biais et encourager la rébellion.

    Il a été prouvé et reprouvé que la plupart de ces méthodes sont même souvent contre-productives, accroissant ressentiment et méfiance, se fondant sur des postulats scientifiques au mieux très douteux (cas des "sensivity training" et "bias training") et n'ayant acquis une existence commerciale que parce que ces solutions prêtes à l'emploi offrent aux juges et entreprises un outil commode pour se sortir de situations foireuses, renvoyant à des plaintes parfois justifiées, souvent exagérées, et souvent injustifiées (parce qu'impliquant pour l'essentiel des griefs subjectifs, voire purement imaginaires, opposant subjectivité individuelle contre subjectivité individuelle....). L'impact sur les dynamiques internes des entreprises est difficile à mesurer: difficile en effet d'évaluer quantitativement le niveau de méfiance des uns et des autres dans un service, la bonne volonté pour coopérer, le niveau de rivalité, l'inclinaison à se servir de telles "armes" auprès de la DRH pour se faire valoir et/ou dégommer un concurrent, le niveau de ressenti culturel qui vous fait tout interpréter comme du racisme ou du sexisme....

    Par ailleurs, de tels programmes ne changent pas grand-chose aux réalités des pools de recrutement: moins de gens issus des minorités vont, en proportion, à l'université, moins de ceux qui y vont, toujours en proportion, vont dans les cursus "qui rapportent" (et plus dans les humanités -notamment les racial studies- et sciences sociales), moins de femmes aussi (sur-représentées dans les humanités, sciences sociales, médecine et biologie). A l'inverse, on notera qu'en Californie surtout, mais aussi ailleurs, les Asiatiques sont extrêmement sur-représentés dans les universités en général, et dans les sciences "dures" (informatique en tête) et le business en particulier. Avec pour résultat que la Silicon Valley, sans même compter la masse d'employés asiatiques immigrés sur visas spéciaux, a une part de salariés asiatiques allant TRES au-delà de leur poids démographique dans les Etats concernés. 

    Je l'avais déjà mentionné, mais une étude récente a montré que plus un pays égalisait les chances (au besoin en forçant beaucoup de choses au-delà du raisonnable), plus les gens faisaient ce qui leur donnait des chances d'épanouissement personnel, et que ce fait était très visible au niveau des cursus étudiants, particulièrement entre les sexes. Ainsi des pays scandinaves où les déséquilibres entre hommes et femmes dans les cursus scientifiques, particulièrement d'ingénierie, sont les plus vastes. Le faible changement des statistiques d'emploi dans les professions décrites comme "racistes/sexistes" (attention ironie) renvoie peut-être surtout à cela, plus qu'à un impact réel ou supposé (négatif ou inexistant) des politiques dites "de diversité". De même, la faiblesse disproportionnée du pool de recrutement noir ou hispano en matière de diplômés universitaires (et surtout dans les bonnes filières) est plus à cibler comme raison principale.... Tout comme, si les néo-racistes de gauche daignaient se donner la peine de ne pas regarder les "blancs" comme un tout homogène, ils se rendraient compte de sur-représentations de certaines régions et milieux sociaux, mais aussi de certaines catégories ethniques/culturelles/nationales (les juifs, par exemple, représentent une part disproportionnée des diplômés "blancs", de même que ceux d'origine scandinave vivant en communautés organisées à dominante scandinaves -par opposition à ceux qui se "mainstreament" complètement). Et dans les populations noires (un terme impossible à mettre au pluriel dans le débat américain où la chose doit être présentée comme un tout monobloc, sous peine de perdre sa "black card" :rolleyes:), on constate quoi? O shocking: les classes moyennes, classes aisées et enfants de professeurs sont extrêmement sur-représentés dans les diplômés universitaires (et le reste sous-représentés dans ceux qui entrent à la fac, et sur-représentés dans ceux qui lâchent en cours de route). Choquant? On notera d'ailleurs aussi une extrême sur-représentation des migrants noirs africains (donc pas afro-américains: en général, les premiers détestent les seconds aux USA) dans les universités (et dans les bons cursus), qui sont l'une des populations réussissant le mieux économiquement aux USA. 

    Quote

    Cependant, dans leur analyse, les auteurs ont découvert de nombreuses tactiques de diversité qui font bouger les choses, comme les initiatives de recrutement, les programmes de mentorat et les groupes de travail sur la diversité. Ils font participer les gestionnaires à la résolution du problème, multiplient les contacts avec les femmes et les travailleurs des minorités et favorisent la responsabilisation sociale. Dans cet article, les auteurs se penchent sur les données, les entrevues avec des cadres et plusieurs exemples pour faire la lumière sur ce qui ne fonctionne pas et ce qui fonctionne.

    Il y a là aussi beaucoup de doutes et de discussion, ce que pointait le désormais fameux mémo de James Damore à Google: dans les faits, ces "tactiques" veulent dire "quotas d'embauche" et "séances de white et male shaming". Et ça ne fait pas avancer le schmilblick, ce que Damore pointait, en spécifiant d'ailleurs ses propositions pour favoriser un changement.... Ce qui a été nié par Google qui a préféré, en essence, le qualifier de nazi phallocrate. C'est ce qui arrive plus facilement et caricaturalement dans une entreprise de fait en état de monopole (cas aussi pour Facebook et Twitter): une idéologie politique dominante s'y développe et accepte chaque jour moins la discussion ou la diversité d'opinion, s'enfonçant dans sa culture établie. L'impact sur le recrutement est que d'autres critères entrent en jeu et peuvent prendre le pas sur la compétence, la personnalité ou l'adaptation au milieu: opinions politiques, couleur de peau, sexe, orientation sexuelle.... Entrent en jeu et pèsent lourd désormais dans ces boîtes, ce qui n'augure pas forcément que du bien pour leur avenir commercial, mais dans le cas de monopole/oligopole et de boîtes si énormes et ayant une telle avance, les effets prendront du temps. Une valeur mystique est placée sur cette forme de "diversité" qui, outre l'idéologie fondée sur un ressentiment sexuel/racial monté en épingle depuis 3 décennies et mainstreamé dans la culture et l'enseignement, insiste sur le fait qu'avoir une couleur de peau différente, un vagin ou une orientation sexuelle différente vous donne par essence un super-pouvoir commercialement valable, alors même que le parcours individuel, la diversité d'opinions, l'originalité individuelle.... Passent à la trappe au profit de ces jugements par catégories démographiques sur lesquelles sont plaquées des clichés ou la présupposition d'une réelle "différence" là où ça compterait pour l'activité de la boîte. 

    Pour revenir au fait principal, soulignons que la Silicon Valley n'est pas non plus représentative de l'emploi en général: elle est à bien des égards un cas très particulier, avec une très forte aura culturelle à notre époque, attirant des vocations par ce simple effet. Et la diversité ethnique qu'on y trouve est par ailleurs très importante.... Mais pas selon les règles du mix américain habituel (Asie de l'Est et Inde y sont TRES représentées). 

     

    • Upvote (+1) 1
  12. Tiens, d'ailleurs, moins sur ce sujet en particulier que sur le contexte médiatique en général de tels problèmes et polémiques et de leur impact ou non impact politique, un excellent article (je trouve):

    http://www.jamesbowman.net/articleDetail.asp?pubID=2433

    Quote

     

    Sexual harassment accusations leveled against journalists Charlie Rose and Glenn Thrush on Monday portray both men as predators — and something else, too: fakers. Behind Rose’s dignified image, cultivated over decades on PBS, is a groping exhibitionist, according to women who told The Washington Post’s Irin Carmon and Amy Brittain about their experiences working for him. Vox reported that Thrush, a White House correspondent for the New York Times, masks a penchant for unwanted advances under the facade of a mentor…. The notion that these men successfully misled many colleagues and the public about their true natures feeds the “fake news” narrative pushed by President Trump, U.S. Senate candidate Roy Moore and others. If they were fake in the way they presented themselves, the reasoning goes, maybe they were fake in their reporting, too. Maybe lots of reporting is fake.

    It is almost charmingly naive of Mr. Borchers to suppose that people all over the country are slapping their foreheads and exclaiming: “What! You mean journalists and media folk are not the disinterested truth-tellers and all-round perfect people we always imagined them to be?” His piece was written before the revelations of Matt Lauer’s extracurricular activities brought a premature end to the “Today Show” host’s career, but Mr Borchers must have thought that the whole nation was as shocked and saddened by those revelations as Andrew Lack and everybody else at NBC professed to be. The idea would be laughable if it were not so pathetically unself-aware. Yet it is typical of much of American journalism and the real reason, along with its too-frequent resort to scandal-mongering, why scandal has been — and is likely to continue to be, in spite of their re-think of Mr Clinton’s scandals — so ineffectual in getting rid of Mr Trump.

     

     

    Quote

    For a little-understood consequence of the media’s self-transformation into proud, no longer surreptitious advocates for progressivism, as announced by Jim Rutenberg in a front-page, signed editorial in The New York Times in August of 2016 (see “After the Fact” in The New Criterion of October, 2016), has been the blunting of the scandal weapon they have so long relied on to attack non-progressives with. Now that they have come out of the closet, most people will simply assume — as, formerly, only a few cynical right-wingers like myself would do — that the only reason such stuff is in the “news” is that it is useful as a political weapon. Which of course practically destroys its usefulness as a political weapon.

    At the beginning of December, Bret Stephens wrote a column in The New York Times headed “Writing at the speed of Trump’s scandals” which complained about his own difficulty in keeping up with the the President’s malfeasances, so numerous were they. It reminded me of the German finance minister during the hyperinflation of 1923 who complained about the difficulty of keeping up with the demand for ever higher denomination bank notes. Both men, that is, are blind to their own role in creating the situation complained of, because their mental model of reality is inadequate to changed circumstances.

    Quote

     

    Scandal is no longer what it was in pre-Watergate days when the media’s pretense of non-partisanship was still widely accepted. Scandal, like the media themselves, is now nakedly partisan — which means that it is scandal no more.

    We need some new word to describe that which outrages only one side of the partisan divide, since scandal, properly so called, has always presupposed a common standard of decency across it. Now, those of us not locked into an outdated idea of the rhetorical culture ought to be able to see that decency itself has become partisan — and so, likewise, is no longer decency in any traditional sense of the word. Hillary Clinton implicitly acknowledged as much when she called Mr Trump’s supporters “a basket of deplorables” 

    As much as one hesitates to indulge in conspiracy theories, so much (and maybe more) does one hesitate to attribute Machiavellian brilliance to Donald Trump, but it is impossible for me to imagine his being elected to the presidency in any other media environment than the one we have got today, in which vile character-assassination has become so routine, even against such transparently decent men as George W. Bush and Mitt Romney, that no one takes it seriously anymore, even when it is employed against someone like Mr Trump, who might otherwise have been vulnerable to it. Maybe it’s time for rethinking more than just the sins of Bill Clinton.

     

     

  13. Et au final, le fait que les minorités servent disproportionnellement moins (un peu moins vrai dans l'Army, où elles sont autour de 10%, mais très vrai dans la Navy et la RAF, plus "techniques") peut aussi bien correspondre au manque de qualifications (en moyenne) dans les dites minorités qu'à un refus socio-culturel de la chose. Mais il est sûr que quand les chiffres sont constatés, le consensus médiatico-politique présuppose automatiquement le "racisme" (désormais une catégorie attrape-tout et la réponse par défaut à tout problème... Avec le sexisme) et évite de poser d'autres questions... A commencer par le fait aussi que les minorités récemment arrivées dans le pays sont aussi arrivées et ont grandi à une époque où patriotisme et "sens de la nation" et du devoir sont devenues des choses condamnables, ridiculisées, voire considérées suspectes (notamment de "racisme"): si la nation n'est plus affirmée, si l'identité nationale n'est plus un thème dominant de l'éducation, comment espérer que ceux qui n'ont même pas (ou si peu) de substitut à ce genre d'éducation via la transmission familiale auront même un semblant de patriotisme ou de sens du devoir? Ou un goût potentiel pour un métier qui n'est plus socialement valorisé au-delà de quelques moments de (fausse) émotion à deux balles ici et là par les personnels politiques et médiatiques? On peut débattre sans fin de la volonté réelles des populations immigrées de s'intégrer et d'adopter pleinement valeurs, culture et identité du pays d'accueil (par opposition au fait de juste venir dans un pays occidental parce qu'il est ouvert et plus riche en opportunités), mais force est de reconnaître qu'avant toute autre chose, les autorités et élites du dit pays (et ça vaut à peu près partout en occident) ont d'abord et avant tout renoncé à l'idée de nation (et dans beaucoup de cas ont tout fait pour activement la casser) et d'affirmation du "soi" collectif. Et ils s'étonnent du résultat. Que disait Bossuet? "Dieu se rit de ceux qui condamnent les effets des causes qu'ils chérissent" (ou un truc du genre). 

    • J'aime (+1) 1
  14. 1 hour ago, Alexis said:

     

    Mais ce que j'éprouve personnellement c'est plutôt le dégoût et l'impératif de rester en dehors de tout le détail de tout cela, à cause du temps et de l'énergie qu'il faudrait dépenser pour avoir la moindre chance d'y comprendre quelque chose.... et de la vanité et de la folie de l'ensemble. Un peu comme essayer de comprendre quelque chose aux caquètements d'un poulailler. D'autant qu'il pourrait y avoir quelque chose d'addictif à toute cette agitation furieuse... si je m'y intéressais, je pourrais craindre d'en être contaminé. Si je devais dîner avec quelque politicien ou médiacrate américain j'y serais tout à fait prêt oui... mais seulement avec une longue cuillère.

     

    Exactement: j'ai renoncé assez vite à plonger dans ce vaste ensemble de "l'affaire russe" + "collusions trumpo-russes" + "affaires de Trump" + "manoeuvres de la présidence Trump pour se couvrir le cul" (qui est ample). Trop de pièces en mouvement, BEAUCOUP trop de parties intéressées à en rajouter mille couches à chaque non développement, trop de désinformation intentionnelle (surtout vu la réalité des grands médias actuels, tous inféodés à un courant d'opinion organisé ou un autre, une faction ou une autre, sans indépendance et sans un minimum acceptable d'honnêteté), trop de putaclicage et de sensationnalisme gratuit (enfin "gratuit".... Façon de parler: ça paie toujours quelqu'un). Bref, l'agitation est trop grande, trop couverte de blabla inutile, pour qu'il soit possible de dépatouiller le vrai du faux, et surtout, l'important du décoratif et du faux semblant. Impossible de savoir ce qui est un vrai changement dans ce maelström permanent. Donc je préfère essayer d'économiser mes principales ressources, temps disponible et capacité d'attention. Ca limite le dommage sur la santé mentale, la sérénité et le stock d'aspirine. 

  15. 44 minutes ago, Wallaby said:

    http://www.spiegel.de/karriere/reformationstag-norddeutschland-soll-einen-neuen-feiertag-bekommen-a-1190993.html (1er février 2018)

    La Conférence d'Allemagne du Nord qui réunit les ministres-présidents de Schleswig-Holstein, Hambourg, Brême et Basse-Saxe a décidé de faire du 31 octobre, fête de la Réforme (publication des 95 thèses de Martin Luther) un jour férié. Cette décision doit être ratifiée par les parlements régionaux.

    C'est déjà le cas en Meklembourg-Poméranie occidentale, Saxe, Saxe-Anhalt et en Thuringe. Cela fut le cas dans toute l'Allemagne en 2017, année du pentacentenaire.

    En fait l'Allemagne du Nord essaie de rattraper son retard sur l'Allemagne du Sud : la Basse-Saxe, Brême, Hambourg, Schleswig-Holstein et Berlin n'ont actuellement que 9 jours fériés par an, tandis que la Bavière en a 13, et que le Bade-Wurtemberg, la Sarre et le Brandebourg en ont 12.

    Pour les autres dates possibles, c'est assez controversé. Les Verts sont opposés à des dates religieuses et souhaiteraient rendre fériés la "libération du nazisme" le 8 mai et la "journée mondiale de la femme" le 8 mars.

    L'Église catholique et les associations juives sont critiques pour le 31 octobre, et les entreprises sont sceptiques.

    Cela correspond-il en partie à une réaction "autochtone" de promotion de la conscience identitaire? J'entends cela dans le sens où quelques personnes, pour ce motif particulier, auraient pu franchir le pas et/ou trouver les appuis pour transformer une forte minorité en majorité en faveur d'une telle proposition.

    En tout cas, je ne peux m'empêcher de noter l'ironie: historiquement, l'adoption du protestantisme, en Allemagne s'est fait principalement par l'appui de princes et seigneurs locaux choisissant la nouvelle religion, entre autres motifs dominants (échapper à la tutelle d'un suzerain ou d'un évêque catholique, suivre le mouvement des voisins pour pas se retrouver isolé....), pour se débarrasser du grand nombre de jours chômés (trop selon eux) annuel imposé par la religion catholique, qui les empêchait d'astreindre leurs population à plus de travail, surtout les trucs "d'intérêt public" (entendre par là: surtout celui fait pour la pomme du seigneur) genre corvées. Bref, un mouvement "thatchéro-reaganien" contre l'Eglise "gauchiste"? Quoiqu'il en soit, voter un jour férié pour célébrer ce mouvement a quelque chose de délicieusement titillant pour les mal pensants :sleep:

    • Upvote (+1) 1
  16. Un petit événement local que je trouve intéressant à plusieurs titres:

    http://www.foxnews.com/opinion/2018/01/29/student-who-triggered-military-hating-california-teacher-gives-his-side-story.html

    Croyez-moi, j'aimerais citer autre chose qu'un truc Fox comme source, mais, et c'est sans doute cela que je trouve intéressant, ce genre d'anecdotes ne trouve JAMAIS de place dans les grands médias appelés systématiquement par la droite "liberal medias" (et maintenant "fake news"). Ils ont leurs propres anecdotes et faits divers types, et évitent d'entières catégories d'événements et polémiques qui ne cadrent pas avec leur mentalité (notamment ce qui se passe dans les universités ou la face moins reluisante -parce qu'elle est évidemment mixte- de tout ce qui entoure les sujets migratoires, ou encore les crasses, tricheries, abus et mensonges quand ils viennent du côté démocrate); il est donc ici question du biais éditorial dominant dans la "grande presse" info américaine. Cela n'enlève évidemment rien au caractère infiniment propagandesque et souvent complètement bouffon ou délirant de FoxNews, notamment dans ses talk shows et ses émissions de prime time; faut se rappeler néanmoins qu'il s'agit d'une chaîne d'info avec des moyens d'investigation importants, qui couvre quand même l'actualité "normale", réalise des enquêtes parfois intéressantes, parfois cruciales, et comporte même de bons journalistes.... Même si c'est pas eux qui donnent le ton. Et cette chaîne s'est aussi débarrassée de Roger Aisles (peu regretté), qui l'employait comme une arme politique de façon totalement arbitraire, et la nouvelle direction, tout en restant très clairement estampillée droite dure et inféodée aux pouvoirs économiques et politique qui la financent (c'est le business model de la télé moderne aux US), essaie de se mainstreamer un peu plus pour essayer de rajeunir son audience dont la moyenne d'âge est bien au-delà de l'âge de la retraite. Un certain niveau de "normalisation" (très relative, surtout tant que des gens comme Hannity et Ingram restent en prime time, et que Fox and Friends reste à l'antenne) a donc lieu, facilité par le fait que la concurrence a, depuis quelques années, complètement évolué vers l'hyper-partisanisme aussi: CNN (axe: fausse neutralité vendant de fait le compromis socio-économique des élites ultra néolibérales bien pensantes) et MSNBC (pravda de l'establishment démocrate), essentiellement, commencent à atteindre des niveaux de mauvaise foi (plus subtile et professionnelle, ceci dit) souvent comparables, donnant toujours plus dans l'éditorialisme et toujours moins dans le journalisme, surfant sur la vague actuelle de "Trump = le mal en tout". 

    Ici, donc, une "petite" histoire d'un prof de lycée qui se paie en pleine classe la gueule de deux élèves parce qu'ils étaient venus en classe avec des T shirts de l'USMC, et qui se lance dans un grand discours antimilitariste très méprisant dans son phrasé. Le fait n'est aucunement anecdotique en ce qu'il n'est pas du tout isolé et reflète la mentalité d'une bonne partie du corps professoral, du moins dans certains Etats, qui sort du "moule" à mentalité unique des Universités, dont les cursus d'Education sont devenus très politiquement marqués, peu variés dans les opinions (celles des étudiants et celles prônées dans un enseignement tout sauf neutre), et qui plus est souvent contestables dans les méthodes qui y sont développées (les ricains ont aussi leurs débats sur le "pédagogisme" et les vogues dans la conception de l'enseignement). En tout cas, la simple attitude de ce prof (qui plus est un élu dans la ville de Californie où se trouve le lycée) de mettre ainsi deux élèves sur la sellette et de procéder à une humiliation publique (je mets de côté la rengaine sur l'armée) est en elle-même condamnable (souvenir personnel d'avoir été la cible d'un prof d'histoire en 2nde? Naaaaaaannnnn:sleep:!). 

    • Haha (+1) 2
    • Upvote (+1) 2
  17. 1 hour ago, Ciders said:

    Une bonne nouvelle de l'ami Ciders qui vous l'avait bien dit depuis le début ? L'UE va vraiment crever tel un Gungan lâché dans l'espace avec une casserole remplie d'oxygène sur la tête : http://www.starwars-holonet.com/informations/11307--pocket-planning-publication-mort-univers-legends.html

    Voilà voilà !

    Le marché de l'occase SW va voir ses prix exploser! 

    Et prouve-moi qu'un Gungan avec une casserole d'oxygène sur la tête ne peut pas survivre dans l'espace: cela a t-il déjà été tenté? I think not. C'est comme essayer de prouver que le Breton trempé résiste mieux aux hautes pressions que l'acier trempé (pour prouver que le Breton est têtu): aucun Breton contacté par la science n'a jamais voulu prêter son concours à l'expérience (les Bretons aiment pas la science, mais cette persistance dans le refus tend quand même à prouver qu'ils sont têtus), donc aucune conclusion définitive (merci Pierre Desproges pour ce raisonnement lumineux). Donc, moralité, évite d'utiliser les Gungans à tort et à travers, ça énerve les Bretons :huh:. Si, si. 

     

    • Haha (+1) 1
  18. 1 hour ago, Alexis said:

     

    "Déconnectés des réalités de base" ? Je te trouve très gentil sur ce coup.

    Moi j'aurais posé la question : marie-jeanne, poudre blanche... ou plus puissant ?

    Cette simple question te marque, sur le plan générationnel.... Rien que ce dont on parle régulièrement sur le fil USA devrait t'informer sur l'état de ce marché: poudre blanche et autres sont des trucs de gamins, désormais. L'industrie pharmaceutique, légale, illégale (amphètes et autres) et entre les deux, produit des trucs bien plus puissants et efficaces (finalement, ce sont peut-être les grandes pharmas, les vrais cartels dits "de 3ème génération").... Demande au président philippin à quoi il carbure. 

    • Upvote (+1) 1
  19. 38 minutes ago, rogue0 said:

    Des chefs de renseignement russe étaient à Washington la semaine dernière.
    ça peut arriver (Mike Pompéo le chef de la CIA avait visité Moscou en avril dernier, et je ne compte pas les rencontres entre adjoints et envoyés spéciaux).

    https://www.washingtonpost.com/world/national-security/russian-spy-chiefs-met-in-washington-with-cia-director-to-discuss-counterterrorism/2018/01/31/0b761976-068b-11e8-94e8-e8b8600ade23_story.html?hpid=hp_hp-cards_hp-card-world%3Ahomepage%2Fcard&utm_term=.015fb9aa17bb

    En temps normal, cela aurait été un signe positif de Détente, et de bonnes relations.
    Vu le contexte actuel, ça va directement alimenter la rubrique criailleries.

    3 éléments inhabituels qui font tiquer dans les chaumières :

    • Tous les grands chefs des 3 grands services de renseignement russes ont visité en même temps.
        Reveal hidden contents

      Il a été confirmé que les chefs du SVR (Sergey Naryshkin) et du FSB (Alexander Bortnikov) ont rencontré Pompéo (directeur de la CIA)
      Le chef du GRU était de passage, mais on ne sait pas s'il a rencontré Pompéo.
      L'article dit que c'est sans précédent.
      Un commentaire de Mr Black Ops ? @Rob1

    • Ledit chef du SVR fait théoriquement partie des dignitaires russes sous sanctions, et pas censé pouvoir entrer  sur le territoire US.
      (suite aux interférences dans les élections US).
      Bien sûr, les services secrets peuvent ignorer de nombreux règlements en cas de besoin, si la raison d'état l'exige.
      Est-ce que le contre-terrorisme (motif officiel des rencontres) est une raison "suffisante" pour passer outre le passif des relations ?
       
    • Vu le contexte, il aurait été plus discret de faire une rencontre en pays "neutre" (comme par exemple Erik Prince aux Seychelles).
      Ou, de faire des réunions avec des adjoints.
      De telles réunions à haut niveau ne peuvent pas rester secrètes longtemps...
      Surtout pas quand les SR US sont aussi remontés contre Trump ... (qui le leur rend bien).
       
    • Etrangement, la semaine d'après, Pompéo déclare publiquement à la BBC s'attendre à de nouvelles interférences russes pour les prochaines élections, et un niveau de cyber-attaques très élevé. (cf plus haut dans le fil).
      Pas très cohérent tout ça...


    Du coup, mon interprétation personnelle est :
    Pompéo est prêt à normaliser les relations avec la Russie (avec l'assentiment de son patron):
    il est prêt à ignorer les sanctions votées par le Congrès (et des barbouzeries passées présumées russes).
    Mais ce n'est qu'un avis à 2 cents...

     

    Ils ont quand même quelques vrais problèmes avec la nouvelle fournée de sanctions, qui demanderaient de taper sur tout pays faisant des affaires avec la Russie (surtout sur les marchés "sensibles", armement en tête) au-delà de certains montants.... Ce qui voudrait dire aller chercher des poux dans la tête de l'Arabie Saoudite ou de l'Inde, entre autres.... Alors que les sanctions actuelles posent déjà mille et une emmerdes dans le même registre avec les pays européens (et notamment les grandes entreprises qui se chopent des amendes monstrueuses pour des factures en dollar dans des échanges avec la Russie). 

    Ceci dit, la résistance de l'administration Trump à ces demandes du Congrès, et la viste des Russes à Washington..... Ils ont amené la "vidéo du pipi" pour faire chanter Trump :laugh:

×
×
  • Créer...