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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 6 minutes ago, Rob1 said:

    Qu'il ne s'attendait pas (plus) à gagner la veille de l'élection, je peux le comprendre. Mais qu'il se soit lancé dans sa campagne en prévoyant de perdre à tout les coups, j'ai du mal à y croire, c'est sacrément out of character pour un type aussi épidermique à propos de son image de "winner" g.gif

    Tout dépend de ce que l'intéressé conçoit dans sa tête comme "gagner": beaucoup de témoignages s'accordent pour dire que son scénario idéal aurait été de perdre d'un cheveu contre Clinton, le laissant libre de retourner à son mode de vie "normal" (ce qu'il semble chérir plus que tout au monde) tout en ayant l'aura de celui qui a dégommé l'establishment républicain et fait frémir la candidate soutenue par TOUS les ressorts de l'élite (médias, politiques, finance....). Avec la liberté d'invoquer le "truquage" de l'élection (sans besoin de preuve) par l'establishment corrompu de Washington jusqu'à la fin des temps sur -et c'était son objectif- la "Trump TV" qu'il voulait fonder (avec Roger Ailes et Roger Stone, plus Jared Kushner) et pour laquelle il avait d'ores et déjà conquis une audience massive et dévouée qui boostait son business pendant la campagne même. Ca sonne pas "perdant". Là, il se couvre de ridicule, dévoile sa connerie, sa petitesse et son incompétence crasses, verra sans doute, à un point ou un autre, la réalité de sa "fortune" exposée par Mueller qui mettra bien la main sur sa feuille d'impôts, mais aussi la réalité de ses affaires (loin d'être un milliardaire bâtisseur, c'est désormais juste un propriétaire héritier endetté jusqu'au trognon et qui se contentait depuis 20 ans de jouer les caves pour le blanchiment d'argent russe). Avec par dessus le marché un détachement du Secret Service collé à son cul et contraignant ses mouvements jusqu'à la fin de ses jours. Winner? 

    Rien que le risque d'exposition de la réalité du personnage et de l'intimité de son patrimoine et de ses affaires étaient des craintes pour lui longtemps avant le jour de l'élection. 

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  2. Attention, document délicat; il vient de RebelMedia, une chaîne online très conservatrice et très biaisée sur de multiples sujets, mais pas toujours inintéressante et pointant souvent le doigt sur certains sujets pas ou peu traités par les médias traditionnels et "consensuels". En l'occurrence, la réalité des campus américains, leur absence de diversité d'opinion, leur promotion systématique de certaines idéologies dans les humanités et les sciences sociales (souvent aux dépend de l'enseignement de base, giclé au profit d'une endoctrination pure et simple), leur refus de la liberté d'expression (par mille et un moyens, parfois pas subtils du tout)....

    Je laisse le document là car il est assez symptomatique, et surtout caricaturalement explicite, la partie la plus visible (du moins quand un étudiant peut filmer le truc live) d'un iceberg plus vaste où la logique de fond, la mentalité dominante, insinue de telles idées à tous les niveaux, dans tous les cours et cursus (humanités et sciences sociales, avec des têtes de ponts dans les "hard sciences"), dans la vie universitaire.... Sans qu'il existe de contrepoids, qu'il s'agisse de l'enseignement de base (cad donner les outils aux étudiants pour qu'ils puissent se faire une opinion par eux-mêmes et avoir un esprit critique sur ce genre de "matériel") ou du corps enseignant lui-même (dans ces cursus, il n'y a de nos jours quasiment plus de profs de centre, de droite ou même de gauche modérée, conservateurs ou "libéraux" classiques....). Le tout se faisant avec complicité et approbation de la "classe administrative" des universités, désormais de vastes corps bureaucratiques infiniment plus nombreux (et mieux payés) que les profs (sauf la petite minorité des "tenured professors", sommet de la hiérarchie et intouchables pontes), qui touche à tous les aspects de la vie d'un campus façon régime totalitaire, s'insinuant partout, jusque dans la vie privée et la vie hors campus (avec des pouvoirs judiciaires et de répression très importants sur les étudiants). 

    Encore une fois, la chaîne est à prendre avec des pincettes très longues, mais ce document me semble édifiant. 

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  3. 16 minutes ago, Alexis said:

    Trump est en un sens le Grand Révélateur. Car le fait même de son élection est révélateur de la crise profonde des Etats-Unis, et révélateur du vide d'une grande partie de ses élites, lesquelles sont qui plus est divisées contre elles-mêmes. Il agit pour la Transparence en somme.

     

    Bien malgré lui....

    Quote

    Il tente ou voudrait ou prétend vouloir tenter de restructurer pas mal de choses... et n'y réussit guère ou d'ailleurs ne le tente pas vraiment. En revanche, sa présidence ou ses suites pourraient forcer des Restructurations. 

    J'avais espéré ce genre de trucs après le passage de JM Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, et on sait ce qui a suivi. En revanche, j'ai peur que la "restructuration" (de la démocratie) qui pourrait arriver en réaction à ce genre de manifestations populistes aille dans l'autre sens (révoquer le peuple, un truc dans le genre), sous l'égide de nos élites corpo-technocratiques: restrictions à peines déguisées de la liberté d'expression par mille et un petits (et moins petits) aménagements, état d'urgence permanent (en version "soft", c'est si peu sensible), influence grandissante de l'argent en politique.... Les tendances adoptent des visages locaux, mais sont les mêmes partout. Et à l'arrivée, j'ai encore plus peur que cela accroisse sans cesse la radicalisation de la scène politique, l'incapacité au consensus et à la coopération minimum entre des forces politiques vraiment différentes (mais conscientes d'un intérêt supérieur), l'isolement de tranches d'électorat dans des bulles informationnelles séparées, la montée de forces populistes (collectivistes, identitaires, religieuses) devenant toujours plus agressives et organisées.... Comme je l'avais dit avant l'élection américaine, je ne crains pas trop Trump, mais je crains beaucoup celui qui suivra le même chemin après lui, qui saura ce qu'il fait (en politique): là, le son se rapprochera nettement plus des claquements de bottes sur le pavé. 

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  4. 49 minutes ago, elannion said:

    Sans compter que Clinton et la clique démocrate a plus ou moins "volé" la primaire Dém. Cela a déjà été relaté ici mais sans les grosse magouilles du Parti démocrate on aurait probablement Sanders à la Maison Blanche.

    Car là ça faisait pas un pli. Je n'en reviens toujours pas que Hilary n'ait pas proposé une alliance même symbolique avec Sanders. Enfin on ne va pas refaire le match ^^

    Par contre Trump aura t-il toujours 'envie d'aller briguer un second mandat ? 

     

    Pas si facile de dire que Sanders aurait gagné sans les magouilles de la direction du DNC (dont on sait aujourd'hui qu'elle avait par elle-même peu de marge de manoeuvre et que la gouvernance effective du parti était dans les locaux de Clinton): il était malgré tout plusieurs crans derrière, et même sans "arrangements" (y'a pas eu de truquage du vote proprement dit), même sans les "super délégués", même avec des débats réels et diffusés à des moments de grande audience (et pas pendant des matches de football), même avec un scrutin plus ouvert (beaucoup d'Etats où voter était réservé à certains électeurs selon la date d'inscription, l'appartenance....), même si la majorité des électeurs du parti était de son côté sur les sujets de campagne, il avait tout sauf partie gagnée. Rappelons-nous qu'il était parti dès le début avec un manque de "name recognition" immense, par rapport à une Clinton hautement connue et reconnue depuis presque 30 ans, avec des clientèles politiques importantes et la main haute sur beaucoup de leaders d'opinions (nationaux, locaux, "de quartiers") démocrates. Sans compter la préférence "naturelle" de la presse et son tropisme pour les noms  déjà établis. Ca s'est vu lors du SuperTuesday, qui lui a donné une avance qui n'a jamais pu être comblée. La fenêtre d'opportunité de Sanders (après le SuperTuesday, et jusqu'en mai 2016: après, l'avance de Clinton a découragé beaucoup d'électeurs dans les Etats restants, notamment la Californie et cela avait même été le cas à NY) aurait peut-être été nettement plus longue, avec plus de visibilité, mais ça aurait été néanmoins diablement court pour compenser un tel avantage présent à l'avance dans la candidature Clinton. 

    Pour la suite pour Trump, Bannon est tout sauf un prophète, mais j'ai bien aimé un extrait de son truc sur les prédictions dans ce registre:

    - 1/3 de chances qu'il se fait choper par Mueller et/ou se prend un impeachment

    - 1/3 de chances qu'il se fait dégager par un coup à la sauce du 25ème Amendement (invalidation par le cabinet et le vice-président pour incapacité mentale/psychologique, et démission)

    - 1/3 de chances qu'il arrive, malgré tout, à se traîner jusqu'à la ligne du finish grâce notamment à l'arrogance et à la faiblesse de la gauche "liberal"

    Bannon est un mauvais analyste politique, et certainement pas un bon prédicteur, mais là, y'a quelque chose qui sonne vrai.... Et Je partage ce doute sur la vraie possibilité d'un 2nd mandat... A moins que la gauche ne soit VRAIMENT, mais alors VRAIMENT très conne, nulle, incapable d'autocritique et de changement réel, toujours aussi élitiste, PC et néolibérale, et le fasse savoir. A l'impossible.... 

     

  5.  

    En tout cas, la droite américaine semble se lâcher sur Steve Bannon: il n'aura pas de soutien de ce côté et doit être en train de se rendre compte qu'il n'a aucune popularité propre, ni aucun pouvoir réel, sans même être réellement un "power broker" ou un "power player". Au global, peu de gens savent qui il est ou peuvent l'identifier, mais il semble que, alors qu'il était à la MB, il a commencé à réellement penser qu'il avait une image, une popularité, un pouvoir, voire qu'il était réellement "celui qui tire les ficelles" de Trump. Il est cependant clair qu'après ce bouquin, il est grillé à droite, et probablement même chez Breitbart dont la direction, si elle veut encore continuer à attirer le soutien de riches mécènes (dont le mag dépend à presque 100%), devra se débarrasser.... Ce qui serait ironique, étant donné que Bannon est la personne qui a, selon la plupart des conservateurs et libertariens américains, "dénaturé" la publication après la mort d'Andrew Breitbart: Bannon s'était insinué dans l'entourage du fondateur au début des années 2010, suffisamment pour assurer la succession et changer radicalement la ligne éditoriale tout en gardant un ton similaire et le "style" qui avait initialement fait l'identité du média. A ce moment, beaucoup de gens de l'équipe avaient commencé à partir et c'est d'eux que l'on tient la majorité des informations sur la réalité du personnage de Bannon, détesté dans la majorité de la droite américaine, haï des conservateurs stricto censu, et sans pour autant avoir de popularité et d'image auprès de la "base" populiste/trumpiste dont il prétend être le porte-parole. De fait, il semble que Bannon soit en train de perdre tous ses accès aux riches donneurs qui l'ont soutenu, la famille Mercer en tête, ce qui a fait disparaître son pouvoir de nuisance à droite, le réel (petit) et surtout celui qu'il était arrivé à faire croire qu'il avait (et qui tenait une certaine partie de la droite en respect). Le très corrompu et très establishment Mitch McConnell, leader de la majorité au Sénat, qui opère généralement dans la retenue la plus totale, a ainsi twitté une vidéo suite à la réponse de la MB au livre de Bannon: un gif de lui rigolant à son bureau. Du jamais vu chez quelqu'un comme lui, dont on sait cependant qu'il était dans un registre de pure haine réciproque avec Bannon depuis longtemps. Mais pour que quelqu'un d'aussi circonspect que McConnell en vienne à faire quelque chose d'aussi trivial, il faut vraiment que Bannon ne compte plus du tout, même dans une micro minorité, et qu'il soit authentiquement haï. 

    Si le bouquin est un succès d'édition, ce sera à mon avis avant tout auprès d'un lectorat de gauche qui n'a jamais assez de moqueries à l'encontre de Trump. 

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  6. Ce qui est marrant, c'est qu'aucun d'entre eux ne cherche à essayer de faire un "back to basics" en revenant au roman originel. De deux choses l'une:

    - l'impact visuel du film initial est tel que personne ne veut dévier de son univers, au risque de produire, comme ces 20 dernières années, bouse sur bouse, et de perdre du fric (quoique je n'ai pas assez d'info sur la rentabilité des produits ainsi générés à la suite du film de Verhoeven -films et séries, live action ou anime; de toute façon, c'étaient de petits trucs). Quelle part est de la croyance liée au fait que d'aucuns pensent ainsi que c'est un univers "établi" avec une reconnaissance quelconque, et quelle part est de la pure superstition/trouille de tenter autre chose? 

    - le roman originel est tabou et jugé "intouchable", politiquement incorrect, et/ou sans identité visuelle propre qui donnerait un début d'assise commerciale (et là encore, je me demande ce que vaut la "marque" Starship Troopers vu le niveau des prod depuis 20 ans: petite échelle, sans ambition, presque sans moyens.... Et un public anecdotique). 

    Apparemment, y'a un projet dans les tubes pour un reboot de la franchise via un nouveau film, mené par un des pontes de Sony Pictures, et les craintes que ce soit controversé (surtout dans le climat socio-culturello-politique actuel aux USA) ont été exprimées à voix haute.... D'un autre côté, Sony est dans la merde depuis un bail et a besoin de faire un bang, y'a un fric pas possible qui s'investit dans absolument n'importe quoi à Hollywood, et ils sont tous en manque de franchises et feraient n'importe quel genre de remake. 

    Vivement que Netflix balance son adaptation du Vieil Homme et la Guerre, dans le même genre: c'est politiquement plus correct/en phase avec la zeitgeist en vigueur dans les milieux audiovisuels, ça crache quand même, et y'a du fric chez eux, et de l'ambition. Et y'a Carbone Modifié qui va débarouler chez Amazon. 

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  7. 17 minutes ago, karim1218 said:

    en tout cas j'ai ete etonné de voir que trump n'a pratiquement meme pas mit un copec dans sa propre campagne, vraiment super radin lol

    Et pourtant, il a réussi à imposer et perpétuer ce mythe du "candidat autofinancé" qui n'est pas achetable par le "marais".... Pour aller avec ça, une étude amusante a été menée sur le contenu des médias depuis 2015, et il apparaît que l'électorat de Trump est de loin plus consommateur de "fake news" que la moyenne. Les gens prêts à avaler des couleuvres, ou en tout cas certaines couleuvres (les adversaires ont aussi les leurs après tout, même si elles peuvent être moins nombreuses et denses), en grandes quantités, c'est un marché, et il a su le trouver. Il a décidément fait sienne la devise de PT Barnum: "every minute, a sucker is born" ("un jobard/gogo naît à chaque minute"). 

  8. 28 minutes ago, rogue0 said:


    Et je ne parlais pas d'Ivanka hein :tongue:

     

     

    Tu suggères qu'Ivanka est "la voie" (sauf pour Trump, parce que ce serait sale)? Tu deviendrais religieux? Tu vois la "vierge" :rolleyes:

     

    Un fait potentiellement intéressant dans les extraits publiés de ce bouquin, ceci dit, et que j'aimerais pouvoir discuter sur le fil "sérieux", si il vient à être confirmé: l'une des raisons pour lesquelles il y a si peu de positions dépendant directement ou indirectement de la Maison Blanche (plus de 4000 jobs à pourvoir directement, environs 24 000 indirectement: à ce jour, une très faible proportion a un occupant) qui soient occupées, ou qui aient même un candidat, est que l'équipe Trump ferait passer de ridicules "tests de pureté", cad, dans le langage politique US, des batteries de tests et filtres en tous genres pour évaluer une adhésion à une idéologie/un parti/un ensemble de convictions, ou, comme cela semble plus le cas ici, à un personnage. Comme on avait pu le voir avec l'exigence d'un "serment de fidélité" personnel demandé à Comey et d'autres, par un Trump obsédé par la loyauté à sa personne (rarement réciproque) ou en tout cas l'apparence de la loyauté. Ce genre de choses étant impossibles à attester, le recrutement, lent et exécuté par des gens essentiellement peu compétents et sans un large carnet d'adresses washingtonien, est un processus ridicule et inutile cherchant des critères absurdes et passant les plus importants (la compétence notamment, ou même les qualifications ne serait-ce que formelles). Et il se fait au compte-goutte, avec en plus trop peu de paires d'yeux pouvant trouver du monde, le bassin de recrutement devenant de ce fait réduit (qu'on le veuille ou non, la majorité des gens qualifiés pour ces jobs se trouvent du côté des "insiders" de Washington, et de leurs réseaux).... Et ce d'autant plus que beaucoup des candidats les plus aptes fuient cette Maison Blanche comme la peste, pour éviter de risquer leur réputation, leur CV.... 

    Et au sommet, il semble qu'il y ait ainsi beaucoup de bras cassés. Au global, on a quand même l'impression d'un Trump qui pouvait faire illusion comme PDG de sa petite boîte familiale non cotée, quand il y avait peu d'attention sur lui (et juste là où et quand il le voulait), mais que là, c'est un poisson hors de son bocal: le gamin pourri gâté à qui tout a été offert et à qui personne n'a jamais dit non, qui a toujours été sauvé in extremis de toutes ses conneries par son père ou une figure paternelle (Wilbur Ross et Carl Icahn), et qui ne connaissait en fait pas grand monde dans le "grand jeu" de la politique et des affaires (tout en ayant prétendu le contraire pendant sa campagne), se trouve soudain a devoir jouer dans la cour des grands, sans aucun outil pour le faire. Et aucun copain (parce qu'il n'en a pas vraiment). Et une famille de pieds nickelés (il semble que Kushner en soit aussi un). 

    Personnellement, dans ce bouquin, je suis au moins d'accord avec la prémisse, connue (même si sous forme de rumeur persistante avec multiples sources) depuis longtemps, selon laquelle Trump n'avait pas prévu de gagner: tout, dans le déroulement des événements post 8 novembre, semble le confirmer, de l'impréparation totale de l'équipe à celle de la famille, des arrangements bouclés en catastrophe (et souvent catastrophiques; cf la circulation à NY autour de la Trump Tower) aux conflits d'intérêts non anticipés et par trop évidents. Trump n'a jamais fait ça pour gagner, juste pour se faire de la pub et utiliser le succès tant qu'il y en avait pour dire "nananananère" aux establishments divers et variés. La "Trump TV" avec son gendre était déjà prévue, pour capitaliser sur l'audience (et ne peut être pour l'instant qu'un vlog internet peu suivi), et toutes sortes de dispositifs commerciaux prenaient forme pour exploiter au maximum ce gigantesques coup de pub, voire se tailler une influence politique via cette clientèle. Mais oups, il a gagné.

    Et une chose est sûre: ni les médias établis ni les partis politiques ne tiendront compte de la leçon principale, à savoir qu'ils ont perdu et eu tort sur tout face à un faux candidat qui ne voulait pas gagner et ne s'en était pas donné les moyens (et ne l'aurait pas fait même s'il en avait été capable). Ils ont perdu parce que personne ne peut les blairer, personne ne croit en eux, tout le monde déteste leur entrisme, leur novlangue, leurs dénis, leur hypocrisie, leur corruption et le système générique qu'ils protègent et alimentent. Hillary Clinton a infiniment plus perdu cette élection que Trump ne l'a gagnée, et sa posture médiatique comme son livre démontrent qu'elle nie toute responsabilité, alors qu'elle n'aurait jamais du se retrouver même avec moins de 10 ou 15% d'avance sur Trump. La classe politique et médiatique fait de même: tout foutre sur le dos de Trump et ne surtout rien remettre en question. 

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  9. En tout cas, pour autant qu'une partie de ce bouquin puisse être prise au sérieux (Michael Wolff, l'auteur, soudain encensé par les médias parce qu'il dit ce qu'ils veulent entendre, a souvent été repris pour sa tendance à broder, voire inventer), cela confirme mon analyse d'il y a longtemps sur Trump quand il s'agit de le comparer à des empereurs/dirigeants romains antiques: ce n'est même pas un Marc Antoine, mais bien un Héliogabale. 

     

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  10. 26 minutes ago, Alexis said:

     

    L'auto-astiquage serait moins efficace si la dame n'avait d'autre talent que celui sur lequel elle s'assoit et les deux qui la précèdent :huh: ?

    Le désir de la plupart des hommes serait émoustillé avant tout par celles qui un gros Q... I ?

     

    C'est qu'à force "d'honorer" la donzelle, ils s'attachent, et gare à qui l'insulte. 

  11. 1 hour ago, Alexis said:

    Fire and Fury, le livre du journaliste indépendant Michael Wolff, qui a "bénéficié d'un accès extraordinaire à la Maison-Blanche, passant beaucoup de temps dans la West Wing avec l'aval du locataire du Bureau ovale", ne contient peut-être pas que du sûr, du vérifié et du tout bétonné. :smile:

    Mais il semble être en lui-même un événement, vu la crédibilité de la source (qui découle de l'accès dont Wolff a pu bénéficier)... et aussi l'intérêt des informations croustillantes qu'il contient, dont voici quelques éléments :

    Et encore ceci, qui est tout simplement... trop, quand on pense au soutien de certains responsables évangélistes à Trump.

    https://pbs.twimg.com/media/DSpgpeyVMAAMcS1.jpg

    D'un autre côté, il dit dans ce livre qu'Ivanka est en fait mesquine et conne comme ses pieds..... Beaucoup d'auto-astiqueurs de joncs vont s'insurger. 

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  12. 47 minutes ago, Alexis said:

    Une histoire triste de Noël... eh oui la petite va être déçue forcément :happy:

     

    Elle veut un grand petit copain? C'est vraiment con les enfants :huh:

    Et tant qu'on y est, je trouve ce Père Noël très "tactile": qu'on appelle la "Harvey Weinstein task force" pour le conspuer et l'interner. Qu'on se le dise, les câlins, c'est terminé: c'est du harcèlement sexuel quelles que soient les circonstances, et encore un coup de la patriarchie, donc papa noël, au trou! 

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  13. 3 minutes ago, Alexis said:

    Hmoui enfin je ne vois rien de vraiment compliqué à un système de paiement du type Visa. De l'organisation, des investissements certes, mais rien d'insurmontable. Et du point de vue technique ce n'est quand même pas sorcier. Si la Russie ne l'a pas fait, c'est surtout parce qu'ils n'en ont pas eu besoin.

    J'ai retrouvé trace de l'événement que tu évoquais en 2014. Où il ressort que dès que Visa et Mastercard ont commencé à bouger contre plusieurs banques russes, Moscou a immédiatement réagi en leur imposant des amendes et cautions lourdes s'ils voulaient continuer à opérer dans le pays, ce qui a été suivi d'une réunion dont les représentants des deux firmes sont sortis en exprimant leur satisfaction que les problèmes que eux rencontraient puissent être levés. L'enjeu était en centaines de millions, on peut comprendre leur réaction.

    Tout ça ne m'évoque pas une position très très très forte pour Visa et Mastercard quand ils s'essaient à jouer des jeux politiques...

    Et de fait, utiliser des alternatives comme l'indien ou le chinois serait aussi une possibilité pour Moscou si Visa et Mastercard insistaient vraiment pour perdre leur marché. Ce qui me paraît douteux.

    Quant à déranger vraiment le gouvernement dans la phase intermédiaire, tout problème de transition serait très aisé pour Moscou à attribuer au téléguidage des opérateurs par le gouvernement américain... ne serait-ce que parce que ce serait vrai :smile: 

    Mais cela ne change pas le fait -et là était le point- que c'est un marché avec très peu d'opérateurs, tous sous influence de leur Etat d'origine (quand, comme en Chine, ils n'en sont pas une forme d'émanation), qui mettent tout pays utilisateur sous influence, et, qui plus est, qui ne sont pas tous égaux devant la tâche: c'est tout sauf une petite opération, de mettre en place un tel système et d'en garantir la fiabilité à prix acceptable (c'est pas pour rien qu'il y a si peu d'intervenants). La Russie n'a pas la main si libre que tu le suggères, et si c'était le cas, Visa/Mastercard n'opèreraient plus dans le pays depuis 2014 si c'était si facile. Le système indien est encore limité (essentiellement à l'Inde) et prendra beaucoup de temps avant de pouvoir être un compétiteur international, surtout s'il s'agit de peser d'un poids décisif dans une économie (surtout une de la taille de la Russie) au point de pouvoir offrir un contrepoids aux géants américains: les Chinois sont plus avancés, mais eux aussi ont du chemin à faire, et j'imagine que Vladimir n'a pas très envie de se retrouver dépendants de Pékin dans un secteur aussi intime, à un moment où son pays tend à devenir toujours un peu plus dépendant de ce voisin au fort appétit. Et la Russie ne peut visiblement développer son propre système.... Donc c'est pas si simple, et le coup de semonce de 2014 (certainement pas à l'initiative des dirigeants des deux compagnies) a bien porté, la suite ayant plus été due au comportement "lead from behind" de la politique extérieure d'Obama, toujours un pas en avant et un en arrière. 

  14. 9 minutes ago, Alexis said:

    En application d'une nouvelle loi, un tweet d'une dirigeante de l'AfD Beatrix von Storch a été supprimé sur les réseaux sociaux pour raison d' "incitation à la haine". Ce qui évidemment fait un gros buzz.

    Quel tweet, vous demandez-vous. Et moi aussi je me suis posé la question. Eh oui, c'est une première dimension du problème, interdisez un truc et il devient tout de suite beaucoup plus intéressant ! Voilà copie de l'objet du délit :

     

    «Que diable se passe-t-il dans ce pays? Pourquoi la police publie-t-elle désormais ses messages officiels en arabe?

    Pensez-vous amadouer ainsi les hordes d'hommes barbares, musulmans et violeurs en réunion?»

    Von Storch réagissait à des voeux de bonne année "multiculturels" de la ville de Cologne, rédigés en allemand, en anglais, en français et… en arabe, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici.

    Le problème de son tweet est assez clair. Il n'est pas factuel puisqu'il y a bien eu de nombreuses attaques en masse de femmes allemandes par des groupes de migrants masculins au Nouvel an 2016 à Cologne. Il est dans ce qui est sous-entendu par la phrase, que ce ne seraient pas des migrants qui seraient des agresseurs sexuels, mais les migrants, ou du moins les migrants musulmans en général.

    J'ai de forts, mais alors très forts doutes sur l'utilité d'une censure contre de tels sous-entendus :

    - Premièrement ça attire l'attention sur un message qui sinon serait sans doute largement passé "sous le radar" de la majorité des gens. Au lieu de faire disparaître un message, on braque le projecteur dessus, l'inverse de l'effet recherché. C'est ballot

    - Deuxièmement sur pratiquement tous les cas autres que les appels les plus directs à la violence - "Allons tuer les X", X étant le nom d'un groupe de gens quelconque - et à coup sûr tous les cas qui ont une base factuelle quelconque, comme celui-ci, la censure en cherchant à s'attaquer au sous-entendu ne peut éviter de donner l'impression de s'attaquer aussi au reste du message. C'est un instrument non discriminant en quelque sorte, une hache quand il faudrait un scalpel. D'où l'impression, non seulement chez les partisans déclarés de la dame, mais sans doute sur un bon nombre d'autres, que "le gouvernement essaie de cacher une réalité qui dérange"

    - Troisièmement, à partir du moment où un responsable politique même avec qui on s'estimait en désaccord se retrouve censuré en apparence pour avoir simplement rappelé un fait - il s'agit d'une apparence certes, ce n'est pas ce rappel qui a motivé la censure, mais... l'impression créée n'en est pas moins réelle - on peut se trouver porté à une certaine sympathie avec ce responsable. Je ne veux pas dire tout le monde certes, mais en tout cas un public plus nombreux que celui déjà acquis à l'AfD

    Bref la censure semble effectivement être une mauvaise idée...

    C'est bizarre d'ailleurs, tout se passe comme si les gens qui insistaient sur la liberté d'expression, la liberté de la presse et tutti quanti avaient raison en fait ? Ca n'est pas possible pourtant, ce sont des vieilles barbes tout ça, la modernité c'est la censure on est tous d'accord, les vieux ça fait ch... ce n'est pas possible qu'ils aient raison ? Ou bien si ?

    Ca va pas s'améliorer à l'avenir: souvenons-nous de l'échange "discret" qui a été enregistré entre Mark Zuckerberg et Angela Merkel il y a quelques temps, Merkel demandant ce qui pouvait être fait contre les conversations "inopportunes" et les intervants pas casher sur Facebook (sous prétexte de lutter contre les "fake news") et Zuckerberg de répliquer "on y travaille".... La conversation sur ce sujet a été renouvelée aux USA dans la foulée de l'abolition des règles de "net neutrality" et des débuts d'une politique de répression de certains propos et courants d'idées par entreprises interposées, Facebook, Twitter, Google + et Youtube en tête:

    https://theintercept.com/2017/12/30/facebook-says-it-is-deleting-accounts-at-the-direction-of-the-u-s-and-israeli-governments/

    L'internet libre est clairement en danger, du moins dans sa partie tous publics (nul doute que les gens vraiment dangereux n'auront aucun mal à trouver leurs niches), sous l'égide de nos nouveaux bien-pensants dans leurs factions au pouvoir ou en position de prééminence dans la société et ses institutions (médias, milieux universitaires, leaderships d'opinion divers et variés....). La censure sous de nouveaux oripeaux semble être la réponse du moment, selon des itérations différentes suivant les pays. Qu'on se rappelle des toutes récentes mesures, directives et débuts de réflexion en Angleterre, que T May a engagés et qui font honnêtement froid dans le dos. L'Allemagne n'est pas loin derrière, et les USA démontrent que les diverses factions à agendas politiques prononcés ne demandent que ça (ici, des décisions de l'actuelle majorité contre tout ce qui contredit Israël, mais en face, la bien pensance médiatico-universitaire des élites ne fait qu'attendre son tour pour mettre ses propres tabous encore plus en place). Je crains ce qu'on va faire en France. 

  15. 54 minutes ago, Alexis said:

    Je comprends que tu fais allusion au système SWIFT. Si c'est bien ça, je pense qu'il ne faut pas surestimer le degré de contrôle des Etats-Unis sur ce système - ni d'ailleurs d'autres gouvernements par exemple européens, sachant que SWIFT est implanté dans l'UE. Quand je dis "ne pas surestimer"... c'est une litote :smile:

    En 2014, le Royaume-Uni a tenté de faire pression sur l'UE pour qu'elle bloque l'accès de la Russie à SWIFT, pendant que le Parlement européen demandait à l'UE "d'envisager l'exclusion de la Russie de la coopération nucléaire civile et du système Swift". Ils se virent opposer une fin de non-recevoir :

    Le seul exemple de "débranchement" de banques d'un certain pays du système SWIFT concerne l'Iran en 2012, mais ce n'était que pour appliquer l'embargo contre l'Iran décidé par l'UE, en pratique pour punir les banques qui ne l'appliquaient pas. Bref, c'était pour appliquer la législation européenne appliquant un embargo. Pas pour faire plaisir à Washington, même si le locataire de la Maison Blanche de l'époque était mieux "en cour" chez les Européens que son locataire actuel.

    Or il n'y aura pas d'embargo de l'UE sur les achats de pétrole et de gaz à la Russie, tout simplement parce qu'il est impossible sans provoquer une crise économique majeure :

    - En Europe évidemment, du moins dans la partie qui tire une grande voire très grande partie de son gaz d'achats à la Russie - l'Allemagne par exemple

    - Et à vrai dire dans le monde, si ledit embargo était étendu - soyons fous - au monde entier. Rappelons que la Russie assure environ 12% de la production mondiale de pétrole, ainsi qu'environ 12% des exportations. Une telle chute de la quantité de pétrole disponible, ce serait récession mondiale assurée

    En dehors d'un tel embargo, l'exclusion de la Russie du système SWIFT si même elle était par extraordinaire décidée n'aurait aucun sens. En effet, il serait plutôt difficile de régler des achats en gaz ou pétrole à la Russie sans pouvoir lui faire des virements bancaires ! L'embargo serait donc une conséquence assurée de l'exclusion de Moscou du système interbancaire, l'un ne se conçoit pas sans l'autre... à moins qu'on prévoie de régler ces achats en envoyant de l'or physique en échange :happy: ?

    Donc le Congrès américain il peut bien "pousser" dans ce sens, il peut pousser tant qu'il veut. Mais comme c'est d'une affaire sérieuse qu'il s'agit, pas des criailleries habituelles sur l'affaire trumpo-russe, le statut de Jérusalem ou la taille de la b... pardon du bouton nucléaire du président des Etats-Unis, ce sont des gens sérieux qui s'en occupent, pas des parlementaires américains mrgreen-161d.gif

    En l'occurrence, je ne parlais pas du paiement interbancaire, mais bien des systèmes de paiement et retraits eux-mêmes, soient, pour faire vite, VISA et MasterCard, qui ont la part du lion du marché dans une Russie où l'infrastructure bancaire reste sous-développée dans de tels domaines. En 2014, pour les mêmes raisons que les tentatives sur SWIFT, il y a eu quelques coups de semonce qui n'ont pas fait les premières pages, mais ont envoyé un message clair et net à Moscou, via la coupure de service temporaire par ces compagnies. J'imagine que les Russes ont, depuis, essayé de trouver des alternatives, mais pour ce type de services financiers, c'est pas un système unique qu'on met en place, c'est une expertise (et une infrastructure) complexe et immense qui doit être soutenue par une/des entreprise(s) solide(s) (et on voit mal l'Etat russe avoir les moyens financiers, humains et techniques pour fournir une alternative). Ils essaient sûrement de passer par des équivalents chinois et/ou indiens, mais le faire tout en évitant de se trouver dans la même dépendance par rapport aux nouveaux fournisseurs est compliqué. C'est, au final, un petit marché, et qu'on le veuille ou non, il est hautement politisé et directement dans la main des Etats d'origine pour ce qui concerne des sanctions: SWIFT est plus vital et un peu plus apte à jongler entre les Etats (quoique le changement avec la réforme des data centers -notamment la création d'un 3ème- et la séparation des données ricaines et européennes a du correspondre aussi à une volonté de limiter les tentations, coups de force et empiètements divers), mais les systèmes de paiement de l'économie "réelle", eux, sont nettement plus "proches du sol" et manipulables.... Avec des impacts économiques bien réels, et en fait plus directs sur la population, tout en étant macro-économiquement moins immédiatement dangereux (mais tout autant passé un certain temps). 

  16. 53 minutes ago, Boule75 said:

     

    Question pour les experts : dans la vidéo en tête de l'article ci-dessus, serait-ce Hope Hicks, la longue dame brune en bleu qui se déplace habilement derrière les embrassades pour rester dans le champ de la caméra (et dans le champ de vision du Trumpignon) ?

    J'ai pu voir la vidéo que 3 secondes, le temps que le paywall s'active, mais la femme en bleu dessus est bien Hope Hicks, la néophyte (embauchée par la campagne Trump à ses débuts: c'était quasiment son premier job). 

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  17. 2 hours ago, Fusilier said:

    Données emploi 4e trimestre en Catalogne  ; ce n'est pas bon...

    Ce mois de décembre en Catalogne il  y a eu 148 emplois créés. L'année dernière pour le même mois c'était 4.689 

     ce mois de décembre 2017 Madrid a créé plus de 10 000 emplois 

    Ce dernier trimestre le nombre de chômeurs a augmenté de 17.645 comparés aux 2.564 du 4e trimestre de 2016 

    http://www.lavanguardia.com/economia/20180103/434044852263/cataluna-paro-empleo-espana.html?utm_source=Twitter&utm_medium=Social

    Mon frère a loué une chambre dans un 4 étoiles en plein centre de Barcelone pour 55 € il y a un an, à cette époque de l'année c'était près du double. 

     

     

    Vu l'énorme changement sur une courte période, l'essentiel doit être, directement ou indirectement, lié au tourisme, et surtout des emplois saisonniers/temps partiel/à durée courte.... Non? Si c'est le cas, à ce stade, on n'est pas encore dans le registre de données sur l'activité économique en général et ses tendances lourdes, mais plus dans celui d'un indicateur général de l'impact des récents événements sur le tourisme en Catalogne. 

    Une idée de la répartition du tourisme entre Tabarnia et "le reste "/tracteur-land :laugh:

  18. 14 minutes ago, Wallaby said:

    Biologiquement, c'est compréhensible. De façon générale, les animaux protègent les nids, les oeufs, parce que la survie de l'espèce ou de telle ou telle variation de l'espèce en dépend. C'est ce que dit le biologiste Edward Wilson dans son livre sur les animaux sociaux (tels que les fourmis, les abeilles, etc...) : http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/reviews/book-review-the-social-conquest-of-earth-by-edward-o-wilson-8791949.html (30 août 2013)

    Je rappelle par contre que pour une ancienne féministe comme Camille Paglia, le combat historique des féministes a consisté à demander pour les femmes le droit de prendre des risques et d'échapper - en prenant le risque d'être agressées - à la surveillance - pavée de bonnes intentions (sur-)protectrices - de leurs pères et frères, qui les maintenaient sous surveillance dans leurs dortoirs interdits aux hommes :

    Note sur Paglia: elle a été mise à l'index dès le début des années 70 par les "féministes de sa génération" (à la tête desquelles se trouve encore aujourd'hui Gloria Steinhem, égérie de la gauche bien-pensante), contre lesquelles elle s'est insurgée dès le début parce qu'elle y voyait déjà toutes les tendances qu'elle continue à dénoncer aujourd'hui façon rentre-dedans et avec sa diction très particulière (elle parle vraiment TRES vite et a du mal à dire tout ce qu'elle a dans la tête: trop de trucs à sortir, pas assez de débit dans la bouche humaine :laugh:). 

     

  19. Bannon est en train de découvrir son impopularité, sa faible reconnaissance, et sa très faible influence: Breitbart est un épouvantail commode pour la gauche américaine, mais c'est juste un croquemitaine.... Beaucoup de gueule, peu de dents, et rien derrière, surtout pas une audience large et réellement convaincue. Il peut peut-être faire un peu mal à Trump (suffisamment pour désunir une partie de son électorat de base?), mais au final, le trumpisme, c'est avant tout lié à Trump et à sa personnalité: ça ne marche pas avec d'autres candidats, ça ne marche pas avec de vraies plates-formes politiques, c'est juste un truc de ce vendeur de voitures d'occasion en particulier. 

  20. Il y a une étrange "alliance" de fait entre les "antiracistes" (qui de nos jours tendent plus vers une idéologie à plusieurs vitesses selon les catégories de gens) et les féministes, qui tend, jusqu'au delà de l'absurde, à défendre envers et contre tout les pires déviances attribuables aux migrants musulmans et à certaines tendances islamistes (la vague "le voile, c'est féministe" et tout ça): ça rend de telles remarques suspectes. Ces "zones de sécurité" préexistant la vague migratoire étaient-elles temporaires ou permanentes (à l'occasion de l'oktoberfest)? Plus ou moins nombreuses que les nouvelles? Plus ou moins sécurisées (nombre de flics, installations en dur, niveau d'attention porté....)? En tout état de cause, ce peut être beaucoup de bruit pour rien, ou vraiment quelque chose. 

    Un truc qui m'interpelle, c'est que plus largement, ce genre de mesures révèle aussi bien une intolérance croissante à certains niveaux et types d'insécurité, du moins en ce qui concerne certaines catégories (les hommes sont victimes de quelque chose comme 75 à 85% des agressions violentes, suivant les pays, et ça ne choque jamais personne, mais que quelque chose arrivant aux femmes augmente de 0,1% ou soit soudain mis en évidence, et c'est l'alerte nationale et générationnelle), dans des sociétés qui, au final, n'ont jamais été si pacifiées et sécurisées...... Aussi bien cela que le fait que nos forces de police ne peuvent plus autant garantir la sécurité à un niveau suffisant sur l'intégralité d'un territoire donné (voilure réduite, moyens et paie insuffisants, justice à la capacité de traitement limitée, intolérance accrue à l'insécurité réelle et perçue, nouvelles formes de crimes et délits....), ce qui contraint à de telles mesures où, dans de plus petits espaces, on peut concentrer des moyens (aux dépends de quels autres espaces?). 

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  21. 41 minutes ago, rogue0 said:

    C'est étonnant que le secret ait tenu aussi longtemps.

    Un petit article gênant pour la défense de Trump sur l'affaire russe (tout ça, c'est la faute du Deep State et de Clinton).

    L'enquête du FBI n'a pas été déclenchée via le "dossier Steele".

    Non, l'enquête à été ouverte suite aux confidences alcoolisés de ... Papadopoulos (assistant de Trump qui a noué des contacts russes à Londres).

    Le jeune blanc-bec s'était vanté (en mai 2016) d'avoir mis la main sur du "russian dirt" sur des emails piratés de Clinton.
    Parmi les témoins de la beuverie, il y avait ... L'ambassadeur australien à Londres, qui a fini par rédiger un rapport (malgré son incrédulité).
    Après vérifications avec les SR des Five Eyes, l'alerte a été transmise directement aux Directeurs des agences de renseignements US.
     

    https://www.nytimes.com/2017/12/30/us/politics/how-fbi-russia-investigation-began-george-papadopoulos.html
    Confirmation via source australienne
    http://www.smh.com.au/federal-politics/political-news/joe-hockey-discussed-downers-russia-revelations-with-fbi-20180101-h0c58c.html

    Le secret a tenu 1 an 1/2 ... Y en a qui prennent encore au sérieux la protection des sources. :tongue:
    Seule consolation pour les australiens, les porte paroles US ne voient pas pourquoi il y aurait de représailles suite à ces révélations.
     

    J'avais oublié, mais le rôle des autres SR alliés avait déjà été révélé l'année dernière (avril 2017).
    Les écoutes des anglais du GCHQ, de la DGSE, des hollandais, allemands et estoniens avaient déjà alerté le FBI / CIA de conversations louches chez les agents et affiliés russes.
    https://www.theguardian.com/uk-news/2017/apr/13/british-spies-first-to-spot-trump-team-links-russia?CMP=share_btn_tw

    Le Trumpignon avait d'ailleurs pété un câble et accusé le GCHQ de l'avoir mis sur écoute (au profit de la CIA). :rolleyes:

    Décidément, ces quelques centaines de millions (dont une bonne partie dans des systèmes et organisations en "dur", qui peuvent resservir) investis par les Russes dans leur appareillage d'agit-prop 2.0 continuent de payer en semant bordel et zizanie permanents aux USA (aiguillant et accélérant  de façon dramatique une polarisation/radicalisation politique qui pourrait vraiment devenir un problème géopolitique grave dans un avenir vraiment proche): de ce qu'on sait, il ne s'agissait nullement d'une stratégie pensée longtemps à l'avance, mais d'une improvisation "on the fly" après quelques initiatives éparses par différents services. Et le trollage a marché. Au point de devenir une réalité politique permanente et un "objet" politique que certains manient jusqu'à plus soif. 

    Les ricains répliqueront-ils de façon relativement organisée ou consensuelle? Même si les camps se détestent de plus en plus, c'est au fond toujours une histoire personnelle; quand le pire de l'orage est passé, on se rappelle quand même qu'il n'est pas apprécié qu'un étranger au clan s'invite à l'engueulade familiale. Et à ce jour, les dits ricains ont des moyens de rétorsion dramatiquement puissants contre les Russes, dont certains ont déjà été employés de manière ponctuelle pour "envoyer des messages", comme par exemple la coupure du système de paiements bancaires en Russie (qui n'a pas de système national en propre, et essaie d'en bâtir un en ce moment.... Ce qui n'est pas évident, n'a pas de résultat garanti et prend longtemps). Beaucoup au Congrès, à droite comme à gauche, poussent en ce sens. 

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