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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 24 minutes ago, Boule75 said:

    Tu as raison mais :

    • c'était peut être drôle mais c'est pourtant vrai : les opposants à May au sein de son parti sont divisés tant ils n'ont en fait aucune idée de ce vers quoi ils veulent aller, aucune idée réaliste en tout cas, ou pas sans verser dans l'autoritarisme interne au RU.
    • Ils ont tous des idées sur ce qu'ils ne veulent pas : manque de bol, ça n'aide en rien.
    • on a pas trop de détails sur le régime envisagé pour l'Ulster, mais dans les grandes lignes, il s'agissait d'un statut dérogatoire au sein du RU mais... très proche du standard du reste de l'UE.

    Moi, j'ai plan : Elisabeth est un peu âgée pour les aventures, appelons Charles à la rescousse...

    Ouais, il va trouver un compromis entièrement articulé autour du thème des produits bio cultivés à l'ancienne (c'est son dada). En Irlande du nord, c'est quoi? Patates et TNT? 

    • Haha (+1) 4
  2. Je ne mets pas cela dans le fil "criailleries", puisque c'est "officiel": l'institut de sondage Rasmussen, généralement plutôt considéré comme "penchant" assez nettement à droite, a fait une enquête sur le sujet des "fake news". Les électeurs Américains (spécifiquement les électeurs, donc le premier marché de l'info) sont 65% à considérer qu'il s'agit d'un vrai problème, mais le point n'est pas là. En réponse à une boutade du président qui avait proposé un trophée en la matière, les dits électeurs ont répondu: parmi les médias, FoxNews emporte le titre haut la main, avec 40% de l'opinion adulte inscrite sur les listes électorales qui pense que c'est l'usine à craques (et non à crack: ça, on sait que c'est le vieux sud), dont 53% des démocrates (un score étonnamment bas) et 42% des indépendants, contre seulement 24% chez les républicains qui pensent ainsi. CNN est en 2ème position avec 25% (l'électorat Trump hardcore, pour l'essentiel), avec 40% des républicains pensant la chose, contre 13% des démocrates. En 3ème position vient MSNBC avec 9%. Les 3 grands networks sont à moins de 5%.... Ce qui devrait souligner un truc que je mentionne parfois: le paysage de la télé est une réalité très diverse aux USA, immensément complexe, et surtout locale, mais quand on parle de l'influence des médias ou qu'on croit pouvoir se faire une opinion sur les USA à partir de leurs débats et infos télés, on oublie, outre la nouvelle prépondérance des médias sociaux (qui cependant se "nourrissent" en matière première auprès des médias tradis), que cette réalité est très peu examinée dans son ensemble. Pire encore, on se concentre sur les chaînes "visibles", celles qui causent fort et prennent des positions, jouent aux éditos virulents, en quelque sorte.... Bref, on ne regarde que les "cable news" (cad les 3 mentionnées sur le podium).

    Or, si on se penche un peu sur elles, on remarque avant tout qu'elles n'ont qu'une audience assez petite au regard du pays et de l'électorat: MSNBC, qui est passée en tête récemment après un fort recentrage (sauf sur les sujets sociétaux) et l'inclusion de présentateurs conservateurs, n'a au mieux qu'entre 1,5 et 2 millions de paires d'yeux à sa meilleure heure (le "Rachel Maddow Show": à comparer avec celui qui menait la danse jusque récemment, Bill O'Reilly, avec des scores comparables), et autour d'1 million dans le très politiquement important créneau du matin (Morning Joe), et l'essentiel de ces spectateurs est concentré dans les zones urbaines denses (et chez les CSP+ surtout) des deux côtes (et sans doute un peu autour de Chicago), avec une sur-représentation des afro-américains (la partie CSP+) et en général une moyenne d'âge très élevée (plus de 60 ans pour les 3 leaders du câble). Au regard d'une population en âge de voter de 250 millions, et d'un électorat de 230 millions (20 millions n'ont pas le droit apparemment), ou même d'une population effectivement votante de 135 millions environs (autour de 55% de participation les années présidentielles, moins dans les midterms, sauf peut-être les prochaines.... On verra), ça devrait rappeler que l'emprise des grands médias de nos jours est très loin de ce qu'elle a été, tant par l'explosion du secteur (nouveaux médias, multiplication des médias et plates-formes, moindre fidélité à un média particulier....) que par l'expansion démographique (dont une jeunesse qui grandit avec des mix médiatiques fondamentalement différents). 

    Outre le changement assez majeur qui semble s'opérer dans le secteur des réseaux et chaînes locaux, à savoir une forte concentration avant tout menée par le groupe Sinclair (ultra-droite), on devrait aussi se rappeler que pour ces empoignades autour de Fox/CNN/MSNBC masquent souvent le fait que les infos du soir sur chacun des 3 networks historiques (ABC, CBS, NBC) sont au-dessus des 6 millions de spectateurs pour chacun d'eux, soit le quadruple du meilleur des "câbleux" en général, même si là aussi, c'est désormais très loin des chiffres absolus et relatifs (en % de l'électorat) qu'on voyait il y a 20 ans, ou même seulement 10. 

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  3. 25 minutes ago, Wallaby said:

    Un avis israélien :

    http://www.israelhayom.com/opinions/skeptical-of-the-saudis/ (1er décembre 2017)

    Malgré toutes ses richesses légendaires, l'Arabie saoudite est un État en déliquescence avec des divisions tribales, des chefs religieux zélés et rigides et des inimitiés oligarchiques familiales byzantines - qui peuvent tous s'unir pour saboter les réformes que la MbS cherche presque à lui seul à mettre en œuvre.

    En outre, les comportements passés des Saoudiens suscitent un profond scepticisme quant à leur véritable détermination ou capacité à affronter l'Iran. Les Saoudiens n'ont jamais su transformer leurs milliards de pétrodollars en pouvoir réel. Ils n'ont pas de véritables troupes pour traverser le Moyen-Orient. En revanche, l'Iran a réussi à créer des milices mandataires (comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis) et des légions de troupes de choc (la force Quds de l'IRGC) pour conquérir d'autres pays.

    À cela, j'ajoute que nous devons nous souvenir de la longue tradition saoudienne de dissimulation. Les Saoudiens semblent toujours faire les démarches de relations publiques minimales nécessaires pour promouvoir leurs intérêts étroits, sans jamais s'engager réellement dans un changement plus large et certainement pas dans une paix réelle avec Israël.

    Les Saoudiens ont un vieux truc: des indices faibles - mais séduisants - sur les chances théoriques de paix avec Israël. C'est le sophisme saoudien à son meilleur, une ruse qui fait merveille. Parlez vaguement et indirectement d'une possibilité de liens à contrecoeur avec Israël, et presto: Vous êtes dans les petits papiers de l'Occident! Vous êtes maintenant un "leader" du processus de paix avec une "initiative" diplomatique en votre nom.

    J'ai moins de certitudes sur le premier point, à savoir la capacité de l'Etat saoudien à agir sur son propre territoire et sa propre population. De fait, MBS est parvenu non seulement à concentrer tous les pouvoirs ou presque (en tout cas ceux qui comptent) et à dompter (au moins en apparence? Au moins pour un temps? En fait réellement et effectivement?) le clergé qui est depuis quelques temps beaucoup moins présent dans la rue, beaucoup plus timide face aux tempêtes sur les médias sociaux dès qu'on voit la police religieuse arrêter un gamin qui danse en public ou une nana qui se balade sans burqah. La question devient: quels sont les pouvoirs en face? Quelles sont les alternatives? Quelles forces organisées peuvent rassembler assez de moyens matériels, financiers, humains et sociaux (réseaux, influence, décrédibilisation -notamment pour les investisseurs externes-, refus de coopérer au-delà du minimum, refus d'investir....) pour réellement constituer une opposition capable de bloquer, voire de s'opposer, au nouveau léviathan de la péninsule? Si cela devait en arriver là, quelles forces armées existent qui pourraient menacer MBS, ou en tout cas lui poser problème au point de changer ses plans, de les retarder (parce qu'une chose reste sûre: économiquement surtout, le royaume est sur la sellette et le compte à rebours est enclenché)? Des acteurs terroristes et/ou tribaux? Y'en a t-il suffisamment, et ayant une taille critique, pour avoir un effet quelconque? 

    L'un des grands problèmes depuis que l'AS est devenue un sujet et que je lis, écoute et regarde des trucs dessus, est que beaucoup "d'experts" (tous sincères et très sûrs de ce qu'ils ont appris et vu sur le sujet, j'en suis certain) disent tout et son contraire et prévoient tout et son contraire: au final, si on devait examiner le pays sous l'angle des sources, concentrations (actuelles et potentielles) et réseaux/alliances de pouvoir/puissance, on se rendrait compte.... Qu'on n'en sait pas assez, très loin de là, et que l'opacité semble être la norme dominante. Du coup, on tire beaucoup de plans sur la comète, on pisse dans des violons et le schmilblick de l'analyse saoudienne avance peu. 

    Pour revenir au point initial, la première phrase de la citation, la "déliquescence" de l'Etat a certes des éléments de certitudes, mais placer la chose comme le bilan global de l'analyse semble plus difficile (en tout cas je n'ai rien vu qui permette d'être à ce point catégorique), et en parlant des intrigues familiales byzantines chez les Séouds, je suis plutôt de l'avis des experts qui ont présenté les actions de MBS comme une concentration des pouvoirs qui rend de fait les centaines/milliers de princes absolument inutiles et impuissants, limités qu'ils sont à râler sans pouvoir rien faire (à moins de passer au stade de l'organisation en réseaux et de préparation d'un coup d'Etat, seule façon de tempérer un régime absolutiste comme le veut l'adage). 

  4. Je ne sais pas si cela a été signalé, mais la Cour Suprême des USA a autorisé hier l'application de la troisième mouture du fameux "Travel Ban" du gouvernement Trump, qui barre l'accès au sol américain aux ressortissants des pays ciblés par une liste donnée plus tôt dans l'année (dont le Tchad, ce qui pose quelques problèmes désormais dans les affaires sahéliennes), soient 6 nations musulmanes, plus la Corée du Nord et le Vénézuela (en tout cas certains "groupes" issus de ce dernier pays). Les modalités varient un peu, mais pour l'essentiel, cela veut dire pas d'immigration, et dans la plupart des cas, pas de séjour ou même de transit. Même pour les cas où des séjours temporaires sont possibles, le niveau de surveillance et de contrôle sera lourd. Il semble que deux des juges seulement se soient opposés à cet avis, ou plutôt opposéEs, vu qu'il s'agit de Bader Ginsburg et Sotomayor. 

     

  5. 4 hours ago, Alexis said:

    Plus sérieusement, je perçois dans beaucoup de commentaires récents une inquiétude au sujet du système politique américain qui me surprend un peu. 

    J'ai l'impression que plusieurs d'entre nous voient quelque chose de grave à ce que la nation la plus puissante du monde, dotée de l'armée la mieux financée, soit dirigée par une ploutocratie à courte vue, irréaliste, divisée contre elle-même et de plus en plus agressive :huh: ?

     

    Oh! Maintenant que tu le dis comme ça, non, c'est bon, aucune inquiétude: je suis rassuré, il n'y a là rien que de très normal, rien qui sorte du cadre habituel de l'histoire humaine. Oufff.... Je peux dormir tranquille.

  6. 4 minutes ago, Boule75 said:

    En 2000, c'est le gagnant qui a accepté de s'incliner, si on en croit les recomptes... et le déroulé de la déclaration de victoire. Surprise ! Ruppert Murdoch (via Fox) a trempé dans la magouille jusqu'au cou (pression médiatique maximale avec annonce précipitée de résultats fumeux), et on pourrait considérer que c'est le point de départ de la phase de déliquescence aiguë du système politique US.

    Trump avait prévu de contester à mort la déclaration d'Hillary, suivant en celà le conseille de Wikileaks. Mais on retombe dans les criailleries.

    Plus sérieusement, je me demandais l'autre jour si les juges fédéraux, et notamment les juges d'appel, n'avaient pas un rôle en cas de contestation d'élection locales. Quelqu'un sait ? Y a-t-il des Cours Suprêmes par état, qui tranchent ?

    L'élection de Bush Jr a été décidée par la Cour Suprême de Floride. La Cour Suprême fédérale a joué un rôle, mais je sais plus quoi: l'essentiel de l'affaire n'est pas remonté à elle, cependant. Mais sinon, oui, chaque Etat a une Cour Suprême qui est le sommet du système judiciaire de chacun d'entre eux, et l'ultime instance d'appel sauf si le cas devient fédéral. 

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  7. 40 minutes ago, Rob1 said:

    Puisqu'on parle des problèmes d'élections aux Etats-Unis, un truc qui m'inquiète mais que personne n'a relevé : le problème de dire qui a gagné... qui a été notamment mis en évidence pour les élections présidentielles de 2000.

    Jusqu'ici, les perdants ont toujours fini par s'incliner -- pour ne pas jeter le discrédit sur le système électoral, parait-il. Sauf qu'un certain candidat en 2016 avait laissé entendre qu'il pourrait ne pas faire ainsi en cas de résultats serrés. Ce scénario inquiétant n'a finalement pas eu lieu, le résultat surprise de l'élection étant sans appel. Ce qui n'avait pas empêché ledit candidat de croire, quelques temps après, qu'il y avait eu des millions de votes illégaux qui lui étaient défavorables.

    Du coup, suis-je le seul à envisager un scénario catastrophe pour 2020, où un président sortant pourrait résister bec et ongles à l'annonce de sa défaite ?

    Personne ne semble en parler. Ce n'est pourtant pas comme si on n'avait pas été prévenus.

    La Virginie a voté début novembre.... Et on ne sait toujours pas qui a la majorité à la Chambre de l'Etat. 

    De là à contester le résultat d'une élection aussi surveillée que la présidentielle: il peut en parler, ce serait pas si facile, et le dernier mot, s'il doit y en avoir un, revient à la Cour Suprême. 

    43 minutes ago, Boule75 said:

    Placer coït dans une telle tirade me laisse coi !

    Vachard! On peut pas baisser sa garde une seconde, sur ce forum de bêtes sauvages à l'affût :tongue:

  8. 56 minutes ago, Shorr kan said:

    Huuuum....tu ne serais pas mexicain par hasard ?

     

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    Oh! Es-tu un raciste-sexiste-homophobe-génocidaire-oppresseur  capitaliste? Vite, je dois me trouver un safe space.... Tu m'as traumatisé avec tes mots qui sont l'équivalent de la violence physique

    (Ceci était une réaction de campus nord-américain: ça existe, et c'est la norme dans les universités youesses et canadiennes.... Et des gens deviennent très violents si on en rigole..... Mais c'est vrai que c'est commode comme truc: on balance ça agressivement, et ça coupe toute conversation, laissant l'adversaire coi)

     

  9. 1 hour ago, Boule75 said:

    Soit, biaisées. Disons qu'entre les personnes dont le vote n'est pas accepté parce qu'elles portent le même nom qu'une personne privée de droits de vote, la multiplication des cas de privation de ce droit de vote, le découpage délirant des circonscriptions dans certains endroits, les menaces de licenciement pour absence les jours de vote alors même que les queues sont d'autant plus longues que nombre de bureaux de vote sont fermés, surtout (exclusivement ?) là où ça vote Démocrate, les bâtons dans les roues mis au vote par anticipation, le durcissement des règles de vote (comment présenter un permis de conduire quand on ne l'a pas ?) et pour finir les procédures judiciaires de contestation finalement arbitrées par Fox News, on assiste à un éventail de biais qui commence à être assez "truquant". Et sans même parler de la main-mise sur les médias locaux et nationaux et les manigances sur les réseaux sociaux.

    Tiens, d'ailleurs, et ça aurait plus sa place dans le fil "criailleries", mais on est dans le sujet : un membre de la Commission sur les Fraudes Electorales vient de porter plainte pour savoir, enfin, ce qui était fait dans cette commission, tant ses travaux sont opaques...:combatc:

    A un moment, si on avait du courage, on ferait une liste plus ou moins arrêtée et aussi simple, formelle, claire et résumée que possible de tous les moyens par lesquels l'accès au vote est limité/circonvenu/empêché/découragé (de façon "insistante" et suffisamment dissuasive pour équivaloir à un handicap objectif, soit une atteinte à l'exercice du droit de vote, de fait). Mais c'est si long de retrouver tous ces biais, et encore plus d'examiner le "cocktail" particulier de méthodes dans chaque Etat (parce que l'effet obtenu dépend toujours évidemment d'un tir croisé de telles armes). On pourrait/devrait aussi mentionner l'accès aux médias et donc à la "name recognition", aussi bien au niveau local que national, et le biais des "bulles" informationnelles diverses des USA: elles sont nombreuses, en plus de la "nationale", et toutes fonctionnent comme un petit univers oligopolistique assez fermé où accéder à la tribune est dur. Certains aiment à dire "mais regardez Bernie": des comme lui sont l'exception, pas la règle, et vu la façon dont sa popularité a grimpé, dès avant la convention démocrate (où il était déjà le candidat le plus populaire à gauche), y compris dans les électorats où Clinton l'avait initialement emporté (dont les noirs du sud qui avaient voté HRC lors du Supertuesday, mais ne savaient pas alors qui il était), on peut se dire que la chose était trop fortement biaisée dès le départ (voir le rôle du DNC et de son emprise sur la presse à cet égard, notamment, de façon iconique, lors des débats TV des primaires). Qu'un tel jeu soit biaisé, surtout dans un pays si grand et peuplé, c'est normal; qu'il le soit à ce point et que la plupart des outils et plates-formes politiques et médiatiques fonctionnent activement contre le renouvellement/l'ouverture/la concurrence au sein de l'offre politique, c'est très différent. 

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  10. 9 hours ago, Desty-N said:

    En France, Macron en 2016, a un trajectoire un peu analogue à Obama en 2008: un candidat sorti de nulle part qui gagne les élections de manière inattendue. Notre président a ensuite œuvré à la recomposition du paysage politique. L'Allemagne se voit plutôt comme un pays où prime l'immobilisme depuis 12 ans la stabilité. Et on ne peut dénier à Angela Merkel une qualité: sa capacité à éliminer ses dauphins et rivaux potentiels. Je crois qu'un article de presse en avait décompté 11. Dans ces conditions, notre voisin réussira-t-il à générer une nouvelle génération de dirigeants capables de faire bouger les lignes? Je l'espère, mais seul l'AfD apparaît pour l'instant comme nouveau venu, et je garde un léger doute sur leur capacité de proposition constructive ... :dry:

    L'un des problèmes de Merkel est qu'elle n'a pas réformé grand-chose: elle doit son aura à l'avantage (momentané) de la situation allemande dans l'époque. Elle n'a rien fait pour l'obtenir ou l'augmenter, elle a plutôt contribué à la menacer, ou en tout cas la fragiliser. Et côté politique, comme Obama, et peut-être, semblerait-il (mais il est encore un peu tôt), Macron, elle bouffe tout l'oxygène dans la pièce, interdisant à toute alternative (de son côté en tout cas) d'émerger, si bien qu'il faudra un/des adversaires réellement disruptifs (poussés ou non par une situation plus ou moins grave faisant l'essentiel du boulot pour eux) pour la déloger.... Ou alors les dites circonstances graves la délogeront, et il n'y aura rien de crédible pour prendre les rênes. Obama a complètement vampirisé le parti démocrate pendant 8 ans (en moyens, en attention, en capital-image, en aura), tout comme la seule campagne de Clinton l'a fait pour finir par se crasher: de tels personnages ne sont plus des chefs de file, mais ceux qui vivent aux dépends des leurs. Merkel a t-elle un effet d'entraînement tel qu'il limite ce phénomène? L'absence d'alternative sur son bord, tout comme les résultats électoraux (et ses propres conneries/errements politiques) semblent indiquer le contraire. 

     

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  11. Just now, mehari said:

    Réforme fiscale, pas le budget.

    D'après le Guardian, le sénateur républicain ayant voté contre le projet est Bob Corker qui ne se représentera pas en 2018.

    Ca j'avais pas suivi la chose ainsi, mais c'est logique: je voyais pas comment ils pouvaient contourner la règle des 60-40. Mais si la réforme fiscale n'est pas accrochée au projet de budget, ça passe. Je m'étais fait l'impression que c'était un seul et même texte..... De l'inconvénient d'avoir voulu trop survoler trop vite. Mea culpa: où sont les orties fraîches, que je me flagelle?

     

    Just now, hadriel said:

    Si il fait ça Mercer va arrêter de payer ses frais d'avocat, il sera mal.

    T'inquiètes pas pour lui, va: y'en a d'autres pour payer.... Mais de toute façon, et je crois que j'avais posté sur le sujet il y a quelques jours/semaines, Trump a du commencer à payer pour ses propres frais d'avocats, le GOP ayant forcé le sujet: le fonds de campagne 2020 a arrêté de payer pour la représentation légale du Donald et de son rejeton homonyme, vu que c'est pas ce pourquoi elle est faite. 

  12. Je me demande combien de temps les "reconciliations" (le compromis entre les textes des deux chambres) vont prendre, ou si elles ont déjà été négociées en coulisse.... Bref, d'ici combien de temps le projet final se retrouvera sur le bureau du Donald. 

    S'il voulait se refaire une popularité, il devrait théâtraliser un refus net et clair de signer le truc. 

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  13. 54 minutes ago, Desty-N said:

    Les médias britanniques annonçaient une avancée sur l'Irlande du Nord, après celle sur la facture du Brexit:

    Manque de chance, Barnier dément pour la facture :laugh::

    Du coup il faut aussi se méfier des avancées pour l'Irlande du Nord :dry: . On a l'impression par moment que les diplomates anglais croient qu'avec un bon story-telling, quelques fuites savamment distillées dans les journaux et un peu de pression médiatique, ils vont faire évoluer les négociations à leur avantage. Ils risquent une grosse déception :rolleyes:.
    En même temps, si le gouvernement d'Irlande du Nord se retrouvait avec de nouvelles prérogatives, les indépendantistes écossais demanderaient immédiatement à en bénéficier aussi. Ce serait leur offrir sur un plateau un combat politique concret, et moins passionnel que l'indépendance. A ce rythme-là, en 2030, il faudra parler de Fédération du Royaume-Uni :ph34r:

    Bof, tant que la reine peut aller à Balmoral l'été, l'essentiel est sauf. 

  14. 2 minutes ago, Wallaby said:

    Que ce soit dans ce fil sur les USA ou dans le fil sur l'Espagne, on est entré dans un monde où le but politique des uns et des autres est de mettre leurs adversaires en prison.

    C'est à dire que l'Occident est en train de tomber au niveau de l'Ukraine de Ianoukovitch dont le but dans la vie était de mettre Ioulia Tymochenko en prison. Ou de l'Arabie Saoudite.

    C'est à dire que l'idée de la démocratie qui était d'adoucir la politique en transformant la joute tout court en joute verbale et en laissant à l'adversaire vaincu une sortie honorable, est battue en brêche, et l'Occident, naguère un modèle, est en train de devenir un repoussoir.

    Signe de systèmes ayant atteint un stade de contradictions politiques trop grandes pour ne pas accroître le niveau d'hostilité entre les grandes formations politiques passé un point où la conciliation est possible? Signe de l'évolution de nos sphères médiatiques (au sens le plus large, donc pas limité à ce que nous appelons communément les médias -presse, infos télés....) et politiques qui n'arrivent à fidéliser leurs électorats qu'en les radicalisant et/ou en stigmatisant l'opposant (qui devient adversaire, puis ennemi), et ne peuvent faire cela qu'en contribuant à créer des "bulles" informationnelles fonctionnant toujours plus en circuit fermé? Signe que cette évolution des médias (notre seul moyen "d'être" et d'interagir dans un collectif) a poussé nos tendances naturelles (être "parmi les siens", vouloir voir nos biais et préférences confirmés par un groupe....) au-delà du seuil qui permettait à la démocratie de fonctionner bon an mal an (avoir une arène publique pas trop vaste et diversifiée où tous -ou presque- sont obligés de venir pour "s'abreuver" et s'exprimer, sans trop d'échappatoires)? 

    46 minutes ago, Alexis said:

    Rebondissement, donc. J'avoue avoir beaucoup de mal à m'intéresser aux détails de tout cela. Et ça ne date pas d'hier.

    Une surprise cependant, ou plus exactement un ébahissement, c'est la stupidité du comportement qui a mis tant de ces gens autour de Trump en danger.

    Car quand on essaie d'aller au fond, en écartant toutes les criailleries qui sont l'essentiel de cette affaire depuis le début, on arrive à peu près à ceci : Flynn a menti au FBI pour éviter de reconnaître avoir discuté avec un ancien ambassadeur russe de la possible levée des sanctions américaines contre la Russie : "Au cours de ces entretiens, l'ex-conseiller aurait abordé la question des sanctions américaines contre la Russie et aurait ensuite dissimulé leur contenu au vice-président Mike Pence"

    Mais bon Dieu, pourquoi a-t-il menti :huh::wacko: ? A quel point fallait-il être stupide pour se cacher comme un voleur, alors que rien n'interdisait à un représentant du président nouvellement élu de discuter d'amélioration des relations avec tel ou tel pays étranger, une amélioration que Trump avait d'ailleurs assez clairement dit pendant sa campagne qu'il l'entreprendrait ?

    Ça donne ça :

    1. Le candidat A dit pendant sa campagne qu'il appliquera la politique X

    2. A est élu

    3. Se préparant à l'investiture, ou juste après, lui directement ou ses aides commencent à se préparer à mettre X en application

    4. Des adversaires accusent A de se préparer à faire X... comment peut-il oser !

    5. Au lieu de leur répondre "Ben oui, je l'avais dit et j'ai été élu, z'avez un problème ?", A se cache comme un petit garçon, et ses aides mentent à qui mieux mieux, oh non ils n'ont pas préparé X, ils n'y ont même pas pensé, Dieu les en préserve !

    6. Il ne reste plus aux adversaires de A qu'à presser l'enquête et à arriver à démontrer qu'un ou plusieurs aides avaient vraiment commencé à préparer la politique X. Mensonge à la justice, crac dedans !

    Qui est plus idiot dans l'histoire, les adversaires de A qui non seulement refusent une politique de bon sens mais utilisent Moscou comme bouc émissaire de leurs échecs et croquemitaine pour effrayer les enfants, ou les partisans de A et le président lui-même qui ont tellement peur de leur ombre et tellement peu de coui ... courage à assumer leurs convictions que non seulement ils se dispersent comme des moineaux à la moindre pression mais encore ils le font de manière à se mettre en danger devant la justice ?

    Je ne sais pas. Je pense qu'ils sont tous en-dessous de tout. 

    Une chose me semble sûre : peut-être tout cela finira-t-il par avoir des conséquences très concrètes voire brisantes, peut-être même une mise en accusation de Trump (impeachment), et dans ce sens il est légitime d'en parler dans ce fil plutôt que dans le fil "criailleries 2".

    Mais ce ne sont quand même que des criailleries. Il n'y a pas un camp pour rattraper l'autre. Le drame des Etats-Unis d'Amérique, cette nation qui fut si grande et qui est en train de mal tourner, c'est que la totalité de sa politique - devrais-je dire de son spectacle politique ? - n'est plus que criailleries.

     

    Tu oublies une explication: ces gens croient toujours pouvoir s'en tirer, quoiqu'ils fassent, et encore plus quand leur équipe parvient au pouvoir, dont ils sont persuadés qu'il leur permettra de se blanchir et de se servir (encore plus), d'effacer toutes les ardoises. Et ce sont souvent des "joueurs" en termes de mentalité: miser et remiser, continuer à parier jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul jeton, et reparier ensuite quand même, c'est l'état d'esprit. De l'extérieur ET à posteriori, ça donne l'impression d'imbéciles qui se rétractent lamentablement, et/ou s'écrasent encore plus piteusement, nous faisant nous poser ces questions que tu alignes: "mais à quoi pensait-il?", "comment a t-il pu croire que ça passerait?", et bien sûr le sempiternel "comment peut-on être aussi con?". On serait surpris de voir combien de gens géniaux dans l'histoire (politique surtout) ont tenté des coups pareils et réussi ou échoué, prenant des risques qui, vus en rétrospective, semblent absurdement énormes, semblant indiquer une grande stupidité. Si on regarde la carrière de Mitterrant, il a pas reculé devant les énormités ou un niveau d'exposition au risque complètement aberrant (et l'Observatoire n'en est qu'un exemple, même si particulièrement ridicule). La différence est qu'on ne dira que des perdants qu'ils sont stupides: les gagnants sont géniaux, et peu d'historiens seront assez honnêtes et/ou clairvoyants pour réellement évaluer le niveau de risque et d'exposition au moment de la décision. Même pour des gens intelligents, rôdés et qui connaissent le jeu et ses règles, c'est très difficile de couvrir ses bases avant de faire un mouvement (souvent impossible), c'est très difficile de continuer à apporter quelque chose à la table de son camp (et donc continuer à y justifier sa place), et c'est complètement impossible, à ce niveau, de gagner quoique ce soit sans des risques énormes et des failles béantes dans sa défense. En examinant les cas Clinton -oui les deux- on trouvera le même genre d'absurdités et de saloperies (et Bill vient de se faire rattraper -enfin- par certaines), qui reçoivent moins d'attention et d'efforts (ils sont hors jeu maintenant.... Bien malgré HRC qui persiste) et sont plus épargnés puisqu'ils ne sont pas au pouvoir, que la caste médiatique est largement dans la même combine et les mêmes cercles qu'eux (pas une garantie absolue ou éternelle), et que la "zeitgeist" du moment n'est plus du tout (sauf pour les plus hardcore des supporters de Trump) tournée vers eux. 

    1 hour ago, Boule75 said:

    Certes, certes, mais à ma connaissance l'idée que le government shutdown puisse être positif en quoi que ce soit est une idée très récente, d'une part, et strictement liée aux lubies de la frange la plus extrémiste du GOP, soit qu'elle juge que tous les coups sont permis pour peu que ce soit contre les Démocrates, soit qu'elle croie que de toutes façon l'Etat c'est mal, et que si l'Etat est en faillite, tant mieux !

    Les Démocrates, unanimes, et avec eux tous les Républicains au-delà du QI de poulpe, et tous les économistes, financiers ou autres historiens un tout petit peu sérieux au moins ont toujours considéré que si l'état US devaient se déclarer en défaut de paiement, et même pour une durée courte, ce serait absolument cataclysmique pour le système financier américain et mondial, et ils ont certainement raison.

    Ce qui est en cause n'est pas tant le paiement des salaires des fonctionnaires, voire celui des factures : le système survivrait à quelques délais, probablement. L'US Air Force continuerait à assurer la PO, les Marines seraient encore en Afghanistan ou ailleurs. Il faudrait voir l'effet sur le versement des retraite.

    En revanche, côté finance, les résultats sont imprévisibles et potentiellement catastrophiques tant le $ et les bons du Trésor US jouent un rôle important dans le système, celui de refuge et de gage. Si, le 9 ou le 10 décembre prochain, les banques, les grandes entreprises ou les chambres de compensation, les bourses de matières premières, les assurances, les banques centrales qui entendaient se faire payer les échéances d'intérêt ou de principal des T-bonds qu'elles détiennent (et qui sont considérés comme absolument sûrs) se retrouvent sans paiement, éventuellement sans trésorerie de ce fait, et avec une masse de créances devenues douteuses, l'effet risque d'être cataclysmique.

    On ne sait pas avec certitude ce qui se passerait, et peut être verrait-on des tentatives de rattrapage par la FED, par exemple, mais le système en prendrait un sacré coup, éventuellement définitif quant à a domination du $ à court et moyen terme. Tous les marchés en $ morfleraient, lourdement, et ils sont nombreux. Et il n'y a certainement pas de solution alternative qui soit prête.
    Les seuls paiement des intérêt par les USA représentaient 458 milliards de $ l'an passé. Il faut rajouter les remboursements du principal (disons 3 fois ça ?) et signaler que tout plein de monde se retrouverait sans actif "sûr" où investir.

    A ma connaissance aucun Démocrate n'a jamais ne serait-ce que laissé entendre qu'il était prêt à cette "aventure".

    Y'a toujours ce risque que les politiciens américains partagent ce niveau de certitude plus ou moins présent à l'arrière de leur crâne que le monde ne peut pas tourner sans eux et que l'Amérique est exceptionnelle et inébranlable, allié à l'état d'esprit que tout finit toujours par se goupiller pour "les gens comme eux" (les élus, ceux au top): c'est con mais ça peut jouer, beaucoup plus qu'on ne le croit. Y'a aussi le fait que les démocrates, en particulier, ont besoin de se présenter comme ceux qui ne reculent pas à tous les coups pour compromettre toujours un peu plus à droite (ce qu'ils font depuis Clinton), ce qui a fait d'eux un partie de droite modéré (économiquement) avec un électorat de plus en plus mécontent de ce fait, de plus en plus enclin à l'abstentionnisme, et dont une partie s'est récemment organisée via une figure charismatique, et qui peut donc maintenant s'exprimer et peser. Et là, avec le texte de budget proposé, le recul serait de taille, et il n'y a que peu de marge et de temps pour négocier quoique ce soit; en fait il n'y en a pas vu l'immensité et l'extrême complexité du sujet (un projet de budget sérieux et un réaménagement de la fiscalité, c'est des mois de travail pour des centaines de gens qui s'y connaissent.... Plus les négos permanentes). Les dems pourraient très bien faire le pari qu'on peut se rabattre sur une "continuing resolution" au dernier moment pour éviter la catastrophe, ce que le gouvernement US a fait régulièrement depuis 20 ans (l'expression "kicking the can down the road" -reporter le problème à plus tard... Souvent indéfiniment, donc aux calendes grecques), et qui énerve et en fait arrange bien tout le monde au Congrès et ailleurs. 

    20 minutes ago, Wallaby said:

    https://en.wikipedia.org/wiki/Logan_Act

    Cela date de 1799. C'est quasi obsolète, n'a jamais été utilisé ni à cette époque, ni depuis.

    Aaaaah, oui, c'est la loi qui a été votée en réponses à l'impossible imbroglio de "l'affaire XYZ" avec Talleyrand, qui a mené à la "quasi guerre" navale franco-américaine. 

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  15. 14 minutes ago, Boule75 said:

    Ca m'étonnerait beaucoup, quand même, que ça ait été l'intention première des deux démocrates. As-tu vu l'invitation qui leur a été adressée ?

    Sans rire... Ils ont juste répondu que vu l'état d'esprit du Trump, ils préféraient tenter de négocier au sein du Parlement : ça se tient.

    Ca, c'est typiquement le genre de trucs où il est quasiment impossible d'en savoir assez à moins d'être un insider de chez les insiders: il y a beaucoup trop d'interactions directes et indirectes préalables dans ce genre de vaudeville politicien pour réellement pouvoir se faire une idée.... Quand on est, comme nous, du côté du vulgum pecus. 

     

    Sinon, petite actualité sur le sujet des "civil assets forfeiture", que j'évoque de temps en temps sur ce fil, ces saisies de biens par la police et les autorités locales, censément pour aider à financer les forces de l'ordre et faciliter l'action contre le crime organisé en s'emparant d'actifs et de cash criminellement acquis.... Mais dont le statut juridique est souvent si équivoque et contre lesquelles les possibilités de recours et d'appels sont si peu pratiques ou accessibles, qu'elles donnent lieu à d'innombrables abus, surtout dans un pays (et quasiment dans tous les Etats de ce pays, puisque la police est avant tout une réalité locale aux USA, et non nationale) où les budgets locaux (municipaux, de comtés, d'Etats) sont étriqués et les standards plutôt bas (faut bien éviter de taxer, hein? Et subventionner les entreprises qui s'installent, bien au-delà de ce qu'elles rapporteront jamais à l'endroit). Dans les faits, si une bonne partie de ces actes restent bien de la confiscation d'avoirs criminels, une autre partie très conséquente représente purement et simplement, de fait, du vol "légal" par les autorités, généralement sur des citoyens au mauvais endroit au mauvais moment. Par ailleurs, l'usage de ces ressources fait lui aussi débat (quasiment aucun contrôle), comme le prouve un scandale tout frais, où des district attorneys de NY (Suffolk County) se sont "octroyés" 3,25 millions de dollars de bonus depuis 2012, via des fonds saisis. 

    http://reason.com/blog/2017/11/28/new-york-prosecutors-gave-themselves-32

    Désormais, le montant annuel total des civil assets forfeitures est supérieur à celui des cambriolages (5,2 milliards contre 3,9). Dans la même veine, l'ensemble estimé des "wage thefts" aux USA (vol/retenue/récupération non justifiée du salaire par le patron) représente plus d'argent que les vols ("wage thefts" vs "thefts": la formule frappe plus en anglais). A se demander qui sont les vrais voleurs dans un système. Si on met ça en parallèle avec l'historique récent des banques (sauvées par l'argent et l'action publiques en 2009, qui attribuent ensuite des bonus massifs à beaucoup des responsables de la crise, et repartent ensuite faire les mêmes saletés, et du lobbying pour pouvoir en faire encore plus et éviter les impôts). 

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  16. J'avoue que je me suis assez complètement détaché des détails de l'affaire russe: c'est ou être à fond dans le détail des choses -cad, dans les médias US, une avalanche constante de faits, ragots et contrepoints-, ou lâcher l'affaire.... J'ai pris l'option 2. 

    Quote

    Je ne sais pas qui dans la minorité démocrate pense ça (et à dire vrai, ça m'étonne ! ). Trump a laissé flotté l'idée que ce pourrait être bien ces derniers jours.

    Le petit tour de passe-passe médiatique d'il y a deux jours, où Pelosi et Schumer ne sont pas allés à la MB, et où, en réplique, Trump s'est fait filmer avec deux chaises vides autour de lui, semblerait avoir souligné cette possibilité côté démocrate, et a été interprété ainsi. 

     

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  17. 19 minutes ago, Boule75 said:

    Je ne sais pas s'il est prêt à témoigner que c'est Trump himself qui lui a donné l'ordre, mais Flynn reconnaît avoir pris ses instructions, et à plusieurs reprises, sur ce qu'il convenait de dire aux russes auprès d'un membre senior de l'équipe de transition, assemblé avec d'autres, directement à Mar-a-Logo. Donc ça éclabousse sec, ça va dès maintenant très au-delà des seuls mensonges de Flynn, sachant que Müeller sait très certainement qui était à Mar-a-Lago ce jour là et qui a discuté directement avec Flynn.

    Edit : on annonce également que Kushner a été rapidement interrogé par Müeller hier.

    Et Manafort a officiellement conclu un deal avec Mueller, qui lui permettra de sortir de sa résidence surveillée et de se balader à l'intérieur des USA (mais interdiction de sortie du territoire), et le tout sans truc de surveillance attelé à la cheville. On ne peut qu'imaginer ce qu'il a à dire en échange. 

    De la même façon, le représentant Al Green (Texas) a promis de forcer un vote d'impeachment à la Chambre avant Noël, renforçant ainsi le groupe de 6 élus démocrates qui, le mois dernier, avait annoncé vouloir entamer une telle procédure. C'était déjà lui qui, en mai, avait appelé le premier officiellement à se lancer dans ce processus. Pour ce faire, il a introduit un texte via une "privileged procedure", c'est-à-dire qu'il peut se passer du blocage du Speaker (qui autrement décide de ce qui est mis au vote ou non), mais doit être soutenu dans un délai de deux jours de session. Ce texte a toutes les chances de se planter, étant donné la majorité républicaine (qui continue à ne pas lâcher Trump) et une certaine portion d'élus démocrates qui craignent que si une procédure d'impeachment s'engageait, tout espoir d'un minimum de politique bipartisane s'effacerait définitivement vu la guerre de tranchée absolue qui s'ouvrirait... Alors même qu'un petit détail devrait être souligné plus souvent: si le "budget" si controversé qui est sur les rangs ne passe pas, il ne reste qu'une dizaine de jours avant qu'on n'en arrive (de nouveau) à un "government shutdown" dont la minorité démocrate, pour la première fois, ne semble pas écarter l'hypothèse qu'il pourrait être souhaitable. Si le budget passe, ce sera douloureux pour les ricains, mais dans le temps (j'ai du mal à comprendre par quelle procédure il passera étant donné qu'il ajoute un déficit énorme, ce qui implique un vote 60-40 au Sénat); s'il ne passe pas, un deal peut être conclu pour une "continuing resolution" (ce qui s'est fait le plus souvent ces dernières années) qui n'ajoute aucun déficit et ne change, en essence, pas grand-chose.... Mais il reste peu de temps. 

    Le plus étrange dans le budget est que les républicains ont répété leurs erreurs législatives de toute l'année, qui ont causé la défaite de leurs autres textes proposés:

    - c'est une somme de wish lists incohérentes, qui forment une usine à gaz bordélique fondée sur des hypothèses fantasmatiques, et qui plus est qui n'ont pas été testées en simulation, n'ont eu aucune étude d'impact (Mnuchin vient de se faire pincer en train de mentir à ce sujet, disant que ça avait été fait au Trésor). Celles qui ont été réalisées par des organismes indépendants, partisans et non partisans, sont unanimes: c'est de la merde, et un transfert de richesses du bas et du milieu vers le haut, qui n'aura quasiment aucun impact sur la croissance et l'emploi, mais aidera les gros donneurs du GOP. 

    - le CBO a été bypassé (et est encore en train de compulser ses données), toute procédure normale a été évitée, et même la plupart des élus républicains ne savent rien de ce qu'il y a dans le texte pour lequel ils vont voter: c'est un pur procédé politicien pour passer quelque chose avant Noël et satisfaire les donneurs enragés qui ont menacé de fermer l'accès à la tire-lire

    - le niveau de mensonge et d'hypocrisie du leadership républicain a atteint des sommets pendant cette non procédure législative, ce qui, pour Capitol Hill, est vraiment dire quelque chose

     

     

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  18. La hantise des caciques chinois à l'encontre de terribles choses comme la séparation des pouvoirs ou une justice (relativement) indépendante fait particulièrement marrer, étant donné que ce sont précisément les choses qui attirent.... Les capitaux chinois privés, surtout les patrimoines individuels/familiaux (et à rythme accéléré depuis 2014). C'est con, mais un système juridique aussi dépolitisé que possible et tenant par et pour lui-même est la seule vraie garantie de la propriété privée, ce qui tend à faire venir..... Les propriétaires privés. Ou du moins leurs fonds. Z'aiment bien posséder leurs trucs, et êtres sûrs qu'ils seront encore à eux dans 20 ou 30 ans. Un peu d'habeas corpus et de procédure équitable, avec un doigt de règles du jeu claires, tendent aussi à avoir leurs charmes. 

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  19. 8 minutes ago, judi said:

    Non, ça c'est l'apanage des Clinton qui faisaient du trafic d'enfants et les tuaient :biggrin:

    Oui, c'était très confus cette histoire: ils les trafiquaient? Ils les tuaient? Et c'était dans une pizzéria, donc comment ça se combine, ce bouzin? Les enfants étaient enchaînés aux cuisines pour faire les pîzzas? Ils étaient tués à force de devoir bouffer les pizzas? Ils étaient convertis en garniture pour les pizzas? Surtout qu'en plus, tout se passait dans les caves de la pizzéria, qui n'a pas de sous-sol....

    Je ne comprends plus rien :pleurec:, c'est trop compliqué pour moi toutes ces conspirations si alambiquées. Tous ces gens sont vraiment des génies du mal, pas étonnant qu'on n'arrive jamais à les pincer. 

     

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