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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 19 minutes ago, Boule75 said:

    On pourrait parler du Cambodge, aussi, qui vient de revenir au parti unique avec la bénédiction de Pékin. La démocratie est bien malade, au niveau mondial.

    La "quoi" est malade? 

    Quote

     

    Pas des criailleries non plus : tentative de passage en vitesse (et en force) de plusieurs réformes concernant les juges fédéraux, en plus de la série de nominations frénétique de jeunes juges blancs mâles souvent incompétents et très politisés. En très résumé (vu l'heure...) :

    suppression du droit - coutumier mais effectif - qui permettait aux gouverneurs des états de refuser certaines nominations,

    création de centaines de nouveau postes (entre +30% et +50%),

    remplacement de 158 juges administratifs (techniciens, censément neutres, traitant de litiges spécifiques) issus des différentes agences et ministères par des juges désignés par Trump & Co.

    le tout noyé dans la loi de finances en cours, de toutes façon avant les élections de l'an prochain, avant qu'elles ne soient perdues.

     

    S'ils ont vraiment accroché ça à la loi de finance, ils ont peut-être définitivement enterré celle-ci: il y a des chances, surtout au Sénat (où il en faut peu), qu'un nombre suffisant de voix républicaines tape du poing sur la table contre de tels changements. Ce serait réellement hallucinant s'ils tentaient vraiment un tel coup. Je me demande si cela ne montre pas surtout un état de panique du à la cristallisation des camps qui se dessine autour du scandale Roy Moore, dont les ramifications semblent avoir déclenché une guerre de tranchée dans le monde conservateur (pas tellement dans le parti lui-même). Si Moore est élu (surtout après que Trump se soit plutôt carrément prononcé pour lui), ce pourrait être le coup d'aile de papillon déclenchant un raz de marée moins pro-démocrate qu'anti-républicain, avec dans le même temps une guerre civile à droite. En ce moment, Mitch McConnell doit prier pour que Moore perde. Mais c'est dur pour un candidat de droite de perdre en Alabama (ça va en fait dépendre de l'électorat féminin blanc). Si ce pédophile passe, le GOP devra l'assumer, que les caciques le veuillent ou non, qu'ils mettent le gars à l'index ou non: en terme d'image, ce sera du pareil au même. Et ce sera lourd à porter, surtout quand les commissions d'enquête vont s'en mêler en enquêtant sur tous les parlementaires indélicats avec le personnel féminin et autres turpitudes (ce qui va être la norme pour les mois à venir). Parce que là, côté Sénat, le scandale sera permanent et accru par la résistance pavlovienne des sénateurs à sanctionner un des leurs (et encore plus à l'exclure): les deux partis se balanceront Moore contre Franken à la gueule, et il y a peu de chances qu'ils décident d'exclure les deux (pour dire "un partout") en raison de cette solidarité forcée de ceux qui se veulent intouchables entre membres du "club". Donc deux pervers (pas de même calibre, gardons le sens des proportions) resteront en place dans ce cas de figure, ce qui travaillera plus, surtout dans la configuration politique actuelle, contre les républicains (déjà en temps normal, ce genre de scandale est plus dommageable au GOP, le "parti des valeurs", et moins aux démocrates, qui ont plus la presse pour eux.... Cf le cas Bill Clinton, encore aujourd'hui). 

    Je ne vois vraiment pas d'où un tel projet de changement de l'ordre judiciaire sort, ni qui a pensé que c'était une bonne idée de le foutre sur la table. Soit beaucoup de connerie et d'initiatives non coordonnées ont débouché sur ce truc, soit -et je doute que ce soit le cas, encore plus à ce stade du processus de vote de la loi fiscale- quelqu'un est très sûr d'avoir tous les votes nécessaires dans les deux chambres (alors même que rien n'est encore passé au Sénat, et qu'il n'y a même pas deux moutures votées à "réconcilier" pour former un projet parlementaire unique). 

     

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  2. Y'en a qui ont maté Punisher, ce WE (ou après, ne soyons pas sectaires)? Je suis dedans (4 épisodes), et pour l'instant, ça se tient. On évitera de faire un plat sur le registre caricatural de Marvel ou leurs concessions à la mentalité de la "diversité" (encore une nana de 50kg toute mouillée qui sait tout et fait tout mieux que tout le monde, y compris casser la tronche à des bandes de brutes); la vision assez fantasmée de "la guerre la vraie" et des vétérans (inévitablement tous traumatisés) est parfois assez irritante. Mais à part ça, l'ambiance est assez bonne, bien dans la veine de ce personnage spin-off introduit dans Daredevil, et la baston tend à être méchante et crade. 

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  3. On a fréquemment parlé du gerrymandering aux USA sur ce topic, et du niveau qu'il a atteint ces dernières années (particulièrement depuis le recensement de 2010) via les efforts républicains (plan dit "redmap"). L'Etat du Michigan semble être l'un des exemples les plus aboutis, un sur lequel la fierté dans la sphère conservatrice ne se cache pas et qui est souvent cité en exemple dans des documents et colloques en tous genres. A la dernière élection, en termes de suffrages, la répartition des votes, malgré une forte abstention côté démocrate (effet Clinton?), était d'environs 50-50.... Ce qui a logiquement :wacko: conféré au GOP un avantage de 16 sièges  dans un Sénat à 38 places (soient 27 membres républicains), et lui a donné une nette majorité à la Chambre (63 contre 47). En 2012, le même Etat avait voté démocrate pour la représentation au Congrès, avec 240 000 voix de marge.... Mais la délégation du Michigan à la Chambre se compose de 9 républicains et 5 démocrates. Le système est un tel bordel qu'il est souvent difficile de compter les votes, raison pour laquelle le vote virginien d'il y a deux semaines n'a toujours pas été départagé, interdisant de savoir qui a la majorité.... Alors que les démocrates avaient une marge de 10 points en termes de votes. 

    Le degré de conscience de la chose a atteint un tel degré dans la population de l'Etat qu'une initiative locale s'est lancée pour abolir l'organisation des circonscriptions électorales par les instances habituelles, hautement politisées, au profit de comités locaux. La chose s'est organisée spontanément, sans le moindre investissement d'aucune organisation, purement par une campagne de porte à porte: 3000 volontaires bénévoles ont collecté plus de 350 000 signatures en 3 mois, et la barre des 400 000 sera franchie bien avant la fin de l'année. Le résultat sera d'imposer que la mesure demandée soit mise au vote aux prochaines élections, via ce dispositif de référendum d'initiative populaire (qui n'existe pas au niveau fédéral, rappelons-le); et les habitants de l'Etat semblent y être hautement favorable, tant le niveau de partisanerie dans la définition des districts électoraux est devenu choquant pour la plupart, et tant la chose a pu jouer un rôle important dans nombre de politiques menées et de scandales de l'administration Snyder, notamment tout ce qui a tourné autour de Flint (scandale continu auquel se sont ajoutés au moins 12 morts de légionellose). 

    Le prochain recensement, et la définition des districts qui va avec, est en 2020.... Et contrairement à 2010, il semble que les démocrates aient redonné de leur attention à ce champ de bataille fait de milliers d'élections locales (Obama et son ex-Attorney General, Eric Holder, sont très actifs dans ce combat). En face, le GOP redouble d'efforts pour maintenir son avantage, Et Trump a décidé de ne pas présenter de candidat au Sénat pour le poste de chef du bureau du recensement, préférant avoir un directeur par interim (donc ne dépendant pas d'un avis du Sénat). La personne en question est un certain Thomas Brunell, qui n'est pas un statisticien: c'est un professeur de Sciences Politiques de l'Université du Texas et ultra-activiste conservateur qui a été l'un des architectes du "Projet Redmap" (et il est l'auteur d'un livre: Redistricting and Representation: why competitive elections are bad for America.... Tout un programme) et le "parrain" de nombre de ses itérations dans divers Etats (dont certaines ont été retoquées par la Cour Suprême ou les juridictions des Etats....Notamment en Caroline du Nord où le projet a été qualifié d'ouvertement raciste). C'est l'homme qui va de fait présider au recensement de 2020. 

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  4. https://thinkprogress.org/wisconsin-children-hunting-law-d2752a12dfb2/

    Le Wisconsin devient le 35ème Etat à faire disparaître tout âge plancher pour un permis de chasse. Jusqu'à présent, il fallait avoir 10 ans minimum pour pouvoir aller chasser avec un adulte (et 14 pour obtenir un permis de chasse plein et entier, ne requérant pas d'adulte accompagnateur); ce n'est désormais plus le cas, tout comme il est dorénavant autorisé d'emporter autant d'armes que l'on veut quand on va chasser avec un enfant. Soulignons que, dans le même Etat, il faut avoir 12 ans minimum pour obtenir un permis bateau (avec accompagnement adulte pour l'usage) et 15 ans pour un permis de conduire: le décalage ne réside pas dans un jugement objectif des risques inclus ou des libertés parentales, mais résulte du poids d'un certain lobby. 

    Je ne suis pas particulièrement choqué par la question de l'âge: on peut éduquer un enfant. La charge de l'Etat devient dès lors d'encadrer et de responsabiliser au maximum les adultes accompagnateurs pour limiter les conneries et éviter que Woody C Moron Junior, acoolique notoire et enthousiaste de la gâchette en pleine nature, ne fasse trop de dégâts sur les autres, sur la nature et sur ses gamins. Mon indignation vient plutôt du processus par lequel de telles lois voient le jour, et du coup de leur contenu (zéro amendement, peu de consultation: cela vient directement de la NRA). En l'occurrence, l'élément le plus choquant vient de la non limitation du nombre d'armes que le mentor peut emporter: dès lors qu'il y a un gamin ou plus (là aussi, pas de taux d'encadrement fixé), la mission principale est le mentoring, pas la chasse elle-même, et l'adulte DOIT pouvoir se concentrer sur sa mission et pas risquer de laisser traîner le flingue de trop. Il y a un équilibre à avoir entre libertés et responsabilités, entre le droit des individus et les obligations envers les vulnérables (ici l'enfant) et le public en général (les passants pouvant se prendre un pruneau). 

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  5. 5 hours ago, Alexis said:

    Bravo pour ce qui est peut-être le résumé le plus court de la période depuis le 8 novembre 2016.

    Les Etats-Unis ne se sont pas transformés en Empire sous la direction d'un nouveau Darth Vader, pas davantage qu'en paradis du populisme sous la direction d'un dirigeant pro-peuple... ils sont devenus, pas exactement la risée du monde, mais l'endroit dont de plus en plus, par réflexe, on imagine que ne peut venir que la bouffonnerie.

     

    Avec tout ça, il reste en qu'après un an de Trump le soutien des Américains reste remarquablement, pour ne pas dire incroyablement stable. Depuis six mois, c'est 37 à 41% de "Pour" et 53 à 57% de "Contre", une stabilité assez extraordinaire vu le ramdam permanent à la fois du camp Trump & affiliés et du camp anti-Trump.

    Même en remontant au jour de l'inauguration, on ne constate qu'une perte de 3 points de "Pour" et un gain de 7 points pour les "Contre", objectivement petit vu la série de déceptions que Trump a causé à son électorat sans parler de ses ridicules.

    Et si l'on compare avec le lendemain de l'élection, alors c'est la stabilité presque parfaite, depuis le 9 novembre 2016 Trump a tout juste gagné un point de "Pour" et perdu un point de "Contre" !

    Je n'ai pas l'explication, et je soupçonne que personne ne l'a. Mais l'étonnement, je l'ai oui :huh: ...

    D'une part, il y a beaucoup de "soutiens" à Trump qui étaient, et restent, des majeurs levés aux alternatives traditionnelles, qu'elles soient de droite ou de gauche (on ne se rappelle jamais assez que les populismes sont, peut-être avant tout, motivés par un profond sentiment anti-establishment), bien plus qu'ils ne sont une quelconque cote d'amour pour le Donald, qui a eu beaucoup de "hate voters" (ceux qui ont voté pour lui en le haïssant ou en ne croyant aucunement en lui). D'autre part, il faut aussi noter que, qualitativement, le soutien à Trump a baissé: la répartition entre ceux qui le soutiennent envers et contre tout et ceux qui le soutiennent par défaut a beaucoup changé depuis novembre, tout comme l'opposition (beaucoup plus de gens qui le rejettent catégoriquement, beaucoup moins d'opposants "mous") et les indifférents (quasiment disparus). Le personnage est hyper polarisant, et un observateur conservateur (que je regarde, mais avec d'énormes pincettes: Ben Shapiro. Très biaisé et arbitraire, mais avec de bons angles, une tête froide et des arguments construits) a dit, assez bien à mon sens, que l'élection avait été un référendum pour ou contre Hillary Clinton (et avec elles "les élites" en général), qu'elle avait évidemment perdu parce qu'elle était détestée (face à la relative inconnue qu'était Trump, dont la candidature faisait espérer un champ des possibles plus ouvert), et que maintenant, toute élection ou presque, tout fait polarisant (cad aujourd'hui: tout ce qui se passe), était un référendum pour ou contre Trump. En conséquence, si les démocrates représentaient Clinton ou quelqu'un de comparable, ils seraient capables de dézinguer cet énorme avantage par aveuglement, au lieu de laisser la musique jouer pour eux. Parce que c'est un peu toute l'histoire, ou une bonne partie en tout cas: Trump est impopulaire et peu aimé, mais il l'était tout autant déjà avant le 8 novembre (peut-être pas autant, mais pas loin), et bien peu d'Américains (hors de ses fans/hyper convaincus) se faisaient des illusions sur lui. Si en face un "client habituel" lui est opposé, sa détestabilité ne sera pas nécessairement un obstacle (quoiqu'il s'est quand même tiré beaucoup de balles dans les pieds) à une réélection, tant le niveau de ras le bol face à la "politics as usual" est énorme. Beaucoup de démocrates actuellement prennent l'impopularité de Trump pour un surcroît d'image et de popularité pour eux.... Alors qu'ils sont toujours autant détestés, presque autant que le GOP. 

    Sinon, une criaillerie qui va faire bourdonner internet pendant au moins..... Un ou deux jours, avant de devenir un meme: la grande arène sportive couverte d'Atlanta a été démolie hier (elle avait été construite en 92, et avait toujours eu des problèmes; sa remplaçante, juste à côté et encore plus chère, est depuis un bon moment en service), ce qui, aux USA, est toujours un spectacle très suivi et le régal des chaînes locales..... Et encore plus quand quelque chose ne se passe pas comme prévu:

    Le bus qui photobombe le spectacle est déjà une image célèbre, reprise pour toutes sortes de manip sur internet.... Et la crise de nerfs du caméraman avec. 

     

    Et juste pour rire, un article sur les anxiétés des ultra-riches: il faut apparemment peser un minimum de 190 millions de dollars pour survivre décemment:

    http://www.businessinsider.fr/us/how-much-money-to-be-rich-2017-11/

    Où l'on apprend que 5% des Américains sont millionnaires, mais que 95% de ces millionnaires ont entre 1 et 5 millions, ce qui, pour l'essentiel, correspond généralement à une ou deux propriétés de bon standing plus un certain niveau d'épargne (mais principalement du capital immobilisé de longue durée à valeur fluctuante, pas du cash). 

     

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  6. 41 minutes ago, kalligator said:

    Impossible, le Monde doit se trumper les bolcheviques sont derrières tous les coups

    Et le complot judéo-sionisto-maçonnique, alors? Hein? Il se tourne les pouces dans le jardin des sages de Sion? Il a plus le droit de comploter? Et la Commission Trilatérale? Le groupe Bilderberg? Ils sont à la retraite? 

     

     

    Sinon, je ne sais pas si la place de cette info est dans ce fil ou le "sérieux" (ça reste le fil "USA", donc est-ce bien sérieux?), mais on va dire que le présent topic est décidément "le roman du Donald": depuis le début de "l'enquête russe" et des multiples délicatesses de DJT avec la justice, ses frais d'avocats ont été payés non par sa poche, mais par les fonds de campagne qu'il a commencé à collecter dès la victoire de novembre (après tout, les campagnes américaines coûtent plusieurs reins, et mieux vaut battre le fer pendant qu'il est puant :blink:... Ou chaud.... Ou coulant.... Ou quelque chose).... Et accessoirement aussi les frais d'avocats de son fils (celui qui fait semblant d'avoir un cerveau, pas celui qui ne se préoccupe même pas de prétendre). C'EST FINI! Le RNC a du faire savoir en sous-main que "merci, mais non merci" et que c'est pas fait pour ça: il s'agit en effet d'un fond de campagne officiel, donc encadré par les règles électorales: le candidat a la haute main sur son usage, mais les montants qui y parviennent sont plafonnés. Même s'il y a encore du temps avant 2020, le rythme d'accumulation (qui a du baisser pas mal vu les légers troubles sur la visibilité offerte par DJT et sur son futur) n'est pas forcément rapide au regard des besoins, et le RNC a du rappeler que ces fonds durement accumulés sont pour des élections, et pas seulement celle du président, mais aussi des candidats qu'il doit pouvoir soutenir un peu partout (le président en exercice étant la figure de proue du parti, son fonds de campagne tend à attirer proportionnellement plus de donations que ceux des partis locaux, du RNC, des caucus parlementaires, des gouverneurs....). 

    Résultat, Donald va devoir payer ses avocats de sa poche (une nouvelle expérience pour lui, qui a même vécu aux frais de sa fondation caritative.... Qu'il a du fermer au même moment où était annoncé cette décision sur ses frais d'avocats), et sans doute payer, ou aider à payer, ceux de son staff, dont la grogne accumulée sur des mois a du commencer à se faire entendre: la plupart des employés de la MB ne sont en effet pas des gens riches (même le vice président), mais tous se retrouvent à devoir payer des avocats en permanence, et des bons, parce que la justice washingtonienne est un secteur hautement spécialisé (et la ville est en très chère, donc comme pour un restau moyen dans un beau quartier, quoiqu'il arrive, l'addition est élevée parce qu'on paye le loyer). Beaucoup ont du sacrifier leur épargne, le fond étudiant de leurs gamins.... Et bien peu ont accès à des financements "alternatifs" en sollicitant des donneurs (cf le vice président). De simples stagiaires ou bénévoles de la campagne peuvent ainsi se retrouver avec 30 ou 40 000 dollars à raquer, voire plus (le compteur tourne toujours). Je ne suis pas sûr que cela incite à la loyauté... Ou à la bonne humeur. Surtout quand ils doivent voir que le fond de campagne 2020 a pu claquer plus de 280 000 dollars pour les avocats de Donald Trump Jr. 

     

     

    2 minutes ago, Alexis said:

    Mam'zelle Linton - pardon M'dame Mnuchin - est jolie, mais de là à la comparer à une Sith... Un peu de respect pour les méchants sérieux, tout de même !

     

     

    J'ai pas dit qu'elle était une méchante sérieuse: comment le pourrait-elle? Elle n'a pas de moustache, et je ne crois pas qu'elle soit du calibre à avoir une moustache implicite. J'ai juste dit qu'ils faisaient tout pour ressembler à des super-vilains. De carnaval, mais des super-vilains, comme dans les comics. 

     

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  7. 3 minutes ago, Alexis said:

    Ça m'a l'air bien compliqué ta méthode.

    Si tu veux changer de logement, pourquoi ne pas s'y prendre de la même manière que cet excellent légionnaire romain, tout simplement ?

     

    (celui qui se déplace rapidement, je veux dire)

    Certes, tu ne contrôles pas précisément ton point de chute, mais l'aventure n'est-elle pas l'aventure :tongue: ?

     

    Qu'entends-je ? Des réticences ? Un amoureux de la Rome antique comme toi :huh: ?

    Pour rester dans la BD citée.... J'ai perdu la clé du champ de tir à la catapulte, donc j'peux pô adopter cette méthode. 

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  8. 14 minutes ago, Boule75 said:

    Petite couche en plus : il y a de très bonnes chances que l'agriculture du RU, pour des raisons hautement structurelles genre "climat et sols", ne soit guère compétitive en l'absence de la main d’œuvre corvéable que tu mentionnais. Méthodes possibles pour pallier à ce léger inconvénient, hors servage :

    • dévaluation : encore faut-il y arriver, et dans tous les cas, tous les autres non-agriculteurs en pâtissent ; c'est un choix, à peu près assumé en France (si on ne regarde pas trop le revenu agricole, j'entends).
    • protectionnisme ciblé : au RU, dans la Greater Britain ??? :combatc:
      En outre, même phénomène : les consommateurs grands-bretons paieraient pour leurs agriculteurs, et il y aurait fatalement quelques rétorsions.
    • subventions.
      Je ne sais pas si le mot existe en anglais, du moins ne l'ais-je jamais entendu prononcer par MM. Davis ou Johnson.
    • abandon de cette "filière du passé", optionnellement avec pillage du voisin d'outre manche.
    • investissements lourds, 20 ans, succès incertain, gustativement surtout : pas très sexy ; réexaminer les solutions précédentes.

    D'autres idées ?

    Pour acheter quoi à la place ? Une chambrette à Londres ? Ou alors placer le temps que le prix du m² londonien sombre avec la £ ?

    Ah ! L'aventure, c'est l'aventure !

    C'est jouable si on parle de passer d'une grande surface (avec situation assez rare) à une moyenne surface (le mètre carré pour le grand et le petit, dans ma zone, semble plus cher que pour le moyen, dans les offres que je sample depuis un moment). 

  9. 1 minute ago, Boule75 said:

    Mais enfin, Alexis, qui s'intéresse à l'avis des pauvres, pauvres hères qui plus est ? La croix gammée ne fait pas tout ! mrgreen-161d.gif

    Plus sérieusement, et sans pour autant apprécier le moins du monde le personnage ou le "métier" de Blankfein (car ce sont bien ses déclarations auxquelles je me référais), l'idée qu'il n'y ait plus une unique ville centre de la finance en UE, mais que ces activités soient plus réparties sur le territoire présente au moins deux aspects intéressants :

    • une grosse bombe ne suffira pas à abattre l'hydre,
    • s'il fallait dégonfler la baudruche, ce serait moins douloureux, alors que Londres - honni soit qui mal y pense ! va probablement le sentir sévèrement passer.

    Dernier point : ça illustre bien aussi le moindre intérêt de concentration physique des différents acteurs en un seul point dans ce domaine hautement dématérialisé, équipé de liaisons de données top-moumoutes (avec un S !) et parcourable en train en quelques heures seulement.

    Bon, ben si c'est comme ça, je vais peut-être attendre un peu plus longtemps que les banquiers rappliquent pour vendre mon appart (les prix sont déjà intéressants)..... 

  10. 3 minutes ago, Alexis said:

     

    Et la solution est toute simple en réalité : augmenter les salaires, et faire travailler les locaux. C'est la phase d'ajustement qui peut être désordonnée... tant que les chefs d'entreprise et autres responsables politiques "à l'écoute du monde économique" n'ont pas compris que suivant les termes de l'excellent Michel Barnier "Brexit means Brexit", et qu'utiliser un quart-monde de travailleurs étrangers vulnérables pour réduire les revenus des travailleurs peu qualifiés... ben ça va plus dur maintenant. Eh oui.

    C'est plus que ça, parce que ça touche (à divers degrés) toutes les catégories d'emploi: les diplômés de pays en voie développement servent aussi à faire pression à la baisse sur les salaires. De fait, l'ouverture de ces vannes, évidemment avant tout pour les emplois les moins qualifiés (donc les populations les plus vulnérables, avec pas ou peu d'éducation -ou des qualifications peu adaptées/adaptables-, les plus dépendantes et les plus proches du trou), a aidé à favoriser la tendance naturelle à moins investir dans l'éducation et la formation professionnelle, ou, plus précisément, à plus concentrer l'investissement réel dans certains secteurs et sur certaines populations (le reste ressemblant plus à une aide sociale et une occupation mal déguisées) et à réduire l'importance politique de faire de vrais efforts dans ces domaines (donc faire sentir l'urgence de réformer de façon transpartisane, et de bien le faire. Si on peut importer à volonté, pourquoi se faire chier? Du coup, une partie conséquente des budgets effectivement en place servent à occuper du monde, à calmer une clientèle politique.... Et évidemment, c'est pas comme si les déficits étaient un vrai souci pour des élus en cours de mandat (on s'en inquiète quand on n'est plus au pouvoir). 

    Le vrai effort à faire, comme tu le mentionnes, porte sur le matériau national: projets d'investissement locaux, accès au capital investissement (et peut-être réserver quelques boucles économiques d'échelon local/multilocal pour redonner du souffle à ce niveau), effort réel sur la formation pro/continue (une calamité en France) et les façons d'ajuster offre et demande dans un bassin d'emploi (optimiser la mobilité, le logement....), sans parler des changements à faire dans l'EN. Je me souviens d'un prof d'économie à Sciences Po (pour moi, toute fin des années 90) décrivant le système social des Pays-Bas en indiquant qu'ils avaient choisi de créer une catégorie entière (et importante) de chômeurs à vie (exclus, donc, des statistiques de l'emploi.... Ca fait plus joli) stipendiés, concentrant plus de ressources sur les catégories "moteurs" pour le PIB et oubliant le reste.... Petit problème, mentionnait malicieusement le dit prof: les désoeuvrés et mal employés ne meurent pas, et en plus se reproduisent. 

  11. 3 hours ago, rogue0 said:

    Quelques nouvelles des soucis quotidiens des américains, loins des guerres de tweets
     

    • A propos de la bulle des prêts étudiants, un phénomène qui monte :
      https://www.nytimes.com/2017/11/18/business/student-loans-licenses.html

      En cas de retard de remboursement, certains états (20/50 pour l’instant) peuvent recourir à l’arme nucléaire :
      cad suspendre le permis de conduire, ou la licence professionnelle (genre license de médecin, avocat, infirmier, etc). (en plus des huissiers et des requins, pardon société de recouvrement)

      La logique étant que ça permet d’attirer l’attention (les états étant souvent les « garants » pour les prêts étudiants)
      Pour ceux qui ont la capacité à rembourser, ça permet effectivement (aux USA, hors certaines grandes villes, sans permis de conduire, tu ne peux rien faire : c’est limite plus facile d’être paraplégique…).

      Pour d’autres (genre mère célibataire), c’est la double peine.
      Une grosse dette, et pas moyen de travailler pour la rembourser.
      Du coup , selon certaines rumeurs, des américains s’expatrient … en Europe pour éviter de rembourser leur montagne de dette.

    C'est une des bombes à retardement graves de l'économie américaine, et par là, vu les montants en question (on va bientôt tirer sur le trillion et demie; c'est la deuxième cause d'endettement des ménages après l'emprunt immobilier.... Alors que c'est concentré sur 35% de la population adulte), de l'économie mondiale. Mais j'ai quelques doutes sur l'expatriation comme phénomène significatif: et d'une, ça ne doit pas concerner un nombre important de gens, et de deux, je suis pas sûr que la moyenne de ceux qui s'expatrient pour cette raison compte beaucoup de gens sans ressources ou pas très bien pourvus. On parle là plutôt surtout d'une frange de petits malins qui savent faire leurs calculs et sont suffisamment qualifiés pour avoir un job correct dont ils espèrent tirer le meilleur en évitant le boulet au pied du remboursement de leur prêt étudiant (principalement afin de pouvoir commencer à accumuler un peu de capital et/ou de vivre un peu pendant leur vingtaine). S'installer à l'étranger n'est pas facile, et encore moins quand on compte vivre dans une économie développée et compétitive déjà passablement saturée côté marché de l'emploi. Et si c'est pour vivre à la marge en Europe.... 

    Quote

     

    Concrètement, de nombreux doctorants travaillent à l’université (comme chargé de TD, assistants de cours : certains gratis) en échange d’une réduction des frais de scolarité (un poil chers aux USA).
    Ladite loi assimile cette réduction à un revenu taxable …


    Conséquence : significatives pour les universités et la recherche US :
    De nombreux doctorant et post docs seraient touchés, et contraints d’arrêter leur thèse de doctorat.
    Avec quelques impacts (probables mais non mesurables) sur la compétitivité de la recherche (vs les chinois par exemple…)

    Mais bon, ça peut réjouir ceux considèrent les universités comme dangereux nids à liberals (comme chacun sait) …

     

    Je suis plus partagé sur ce sujet: d'un côté, oui, ça va rendre la vie encore plus difficile à beaucoup de doctorants et, peut-être, avoir un impact sur la recherche (ce qui doit être évalué avant d'affirmer quoique ce soit). Mais de l'autre, c'est peut-être le genre de coups de pied dont les universités américaines ont besoin en grand nombre pour changer: par exemple, ça pourrait inciter à limiter le nombre de cursus inutiles/foireux, notamment dans les humanités et les sciences sociales, et de hauts postes (qui se multiplient) dans leurs hiérarchies, pour concentrer les ressources disponibles et forcer un changement plus général du paysage dans ce registre. Ca peut aussi forcer (de la même façon et dans un cadre de concentration des ressources sur moins de cursus et de diplômes), devant l'insoutenabilité de la situation pour les doctorants, à les PAYER décemment, et -dans un contexte plus large avec d'autres mesures- contribuer à revoir en grand le modèle économique particulièrement foireux des universités américaines, sur-staffées dans l'administratif, le back office et le "soutien" (et là, ce sont de bons salaires, et une part énorme de leurs dépenses), qui paient l'immense majorité des profs au lance pierre (les histoires sordides, du genre des profs qui doivent vendre leur sang 2-3 fois par mois pour grapiller de quoi bouffer, se comptent par milliers) et qui dépensent des fortunes pour des réalisations de prestiges (événements, bâtiments....). Ca peut aussi inciter à revoir le contenu de beaucoup de cursus, dont il semble que la plupart aient été allongés, à diplôme équivalent, peut-être par souci pédagogique, peut-être aussi pour garder un étudiant 1, 2 ou 3 ans de plus parce qu'une année d'un seul individu, c'est 30 à 100 000 dollars (selon l'établissement) pour la fac, plus la consommation du dit individu (dont l'essentiel passe par des prestataires de service sponsors de la fac: banques, commerces....). J'ai vu passer ainsi pas mal de commentaires et analyses de gens diplômés dans d'autres décennies (surtout dans les "hard sciences") qui disent en général que ce qui s'obtient en 5 ans aujourd'hui se faisait en 3 ans dans les années 60-70 (peut-être aussi était-ce trop sélectif et demandeur?). 

    Je crois que les facs américaines ont besoin de sacrés coups de pied au cul, parce qu'au jour d'aujourd'hui, de toute façon:

    - il y a vraisemblablement beaucoup trop d'étudiants de fac, et beaucoup trop de diplômés, au regard des besoins de l'économie. C'est pas souvent mentionné, mais c'est un fait, malgré les campagnes corporate criant au "talent gap", surtout pour justifier des politiques migratoires permettant de faire pression à la baisse sur les salaires dans certains secteurs (en important des diplômés étrangers)

    - il y en a encore plus quand on regarde le rapport qualité-prix: toutes les facs ne sont pas Yale ou le MIT, TRES loin de là (beaucoup sont même assez médiocres), et même là, pour beaucoup d'étudiants, le niveau de dette encouru est devenu si handicapant que même de bonnes études, dans un secteur profitable, ne suffisent pas, et/ou retardent tant le démarrage dans la vie (commencer de l'accumulation capitalistique passé 35 ans est un problème.... Notamment quand on veut songer à mettre de côté pour la retraite et.... Les études des enfants. Alors qu'on a en plus d'autres emprunts au cul) est renvoyé aux calendes grecques. Bref, quel est l'impact sur l'économie en général, la confiance dans l'avenir, l'investissement, l'épargne... Si la plupart des diplômés, qui eux-mêmes tendent à être sur-représentés (lourdement) dans la partie la plus productive de la nation (plus de valeur ajoutée, plus de contributions...), doit attendre 30, 35 ou 40 ans pour commencer à avoir un peu d'argent en propre, et non juste une course permanente pour combler les vides? Cet âge de vrai "démarrage" n'a fait qu'augmenter depuis les années 80, et fait partie des trucs qu'on regarde assez peu spontanément quand on veut se faire une idée de la vraie santé d'une économie (et de la solvabilité de sa demande); j'ai pas mal posté sur ce genre de données, mais ça renvoie aussi à l'endettement moyen des foyers américains (y compris des plus aisés), au fait que plus des deux tiers des adultes n'ont pas un sou d'épargne (rien de côté pour la retraite).... Et j'aimerais bien trouver un moyen de calculer combien d'étudiants dans une promo, en moyenne (toutes matières confondues), auront les moyens de rembourser leur emprunt étudiant dans un délai soutenable, combien seront de fait des esclaves pour dette à vie.... 

    - la proportion de diplômes inutiles, de matières foireuses (notamment tous ces cursus purement composés "à la carte" par les étudiants, sans structure ou cohérence) ou simplement de domaines où les débouchés ne permettent généralement pas de rembourser un emprunt étudiant, est devenue très importante, sinon dominante. C'est grave en France, c'est bien pire aux USA parce que le coût est cent fois plus important (j'imagine que les libertariens, darwinistes sociaux et fanas du marché-roi apprécieront, puisque ces diplômés paieront toute leur vie le prix de leur erreur de jeunesse). C'était une chose quand un diplôme de philo, de sciences sociales, de psycho, d'histoire de l'art ou autre, coûtait 3 à 5000 dollars/an avec en plus des aides publiques et plus de possibilité de petits jobs permettant de payer ses propres frais (contexte des années 60-70), sans même compter l'aide des parents (qui dans une telle échelle de coût, pouvaient largement soutenir sans avoir à se priver); aujourd'hui, en absolu comme en relatif, on est dans un tout autre monde. Traîner 30 à 100 000 dollars de dette (voire plus) pour un diplôme de psycho ou de "gender studies", d'English Litterature ou d'arts graphiques, voire de droit (les deux derniers secteurs pourraient rapporter, mais ils sont en fait si saturés que les perspectives y sont très mauvaises en moyenne), c'est presque à coup sûr se tirer une balle dans chaque pied et une dans les poumons avant même que la course ait commencé. 

     

    NB: commentaire dur et cruel, mais pas, à mon sens, erroné.... La photo en tête de l'article illustre le propos avec le cas d'une infirmière prise dans ce système.... Qui a 6 enfants! Je suis tout sauf fana de la façon dont les Républicains brandissent à tout bout de champ l'argument de la "personal responsibility" et des "choix de vie", parce qu'ils en abusent à des niveaux réellement choquants et souvent déconnectés d'une bonne part de la réalité. Mais dans cet exemple précis, cette dame a pris la décision d'avoir 6 enfants en étant une infirmière, et on ne peut pas dire qu'elle ait un mauvais niveau d'éducation. Il y a là quand même un problème dont elle est en partie responsable, à moins évidemment qu'elle ait été forcée à avoir ses gamins (suivant les Etats et/ou zones, l'accès à l'avortement, voire à la contraception, peut être difficile). Malgré les excès républicains, il y a un débat légitime entre responsabilité de l'individu et rôle (et limites) du domaine public. 

     

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  12. 1 hour ago, Alexis said:

     

    Pfff, tu es nettement plus âgé que Mohammed ben Salmane, tu l'as déjà avoué il fut un temps, et ça se sent. Logique de croulant que tout cela ! Demain est un autre jour. En attendant, c'est lui qu'est le Grand MbS, et toi t'es qui hein ?

    Pfffff.... Ca vaut aussi pour toi, d'abord..... Mais t'es méchant..... Ca fait bobo quand même :pleurec:.

    Mais bon, ce qui rassure, c'est que dans sa position, il y a pas mal de scénaris potentiels qui se terminent à la Khadaffi (avec une baïonnette dans le....), et il semble vouloir en augmenter la probabilité. 

  13. C'est pour ses deux abrutis de fils, qui des fanas de chasse au gros gibier, et se sont déjà fait épingler sur Internet après avoir posté des photos d'eux posant sur des carcasses de bestioles rares (dont des éléphants). 

    A force, je me dis que la famille Trump s'est lancée le défi de se donner l'image des pires trous du cul qui soient. Même les princes saoudiens qui vont chasser des espèces en voie d'extinction ne postent pas de selfies avec trophées.... 

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  14. Maintenant que les scandales sexuels fusent de partout, il fallait bien que ça arrive jusqu'à Capitol Hill: plusieurs parlementaires ont été évoqués et un cycle d'enquêtes a commencé, avec plusieurs audiences et des langues qui se délient. L'un des premiers noms à devenir public est celui d'Al Franken, sénateur démocrate et ex-comique, bien connu des plateaux télés et grande gueule à la vacherie facile (et généralement bien pensée) dont le profil public s'est récemment grandement  accru. Et paf, comme, décidément, beaucoup de monde issu du show biz. Ca devient politiquement significatif quand ça touche un nombre significatif de parlementaires.... Ou un seul sénateur (sur 100, avec des sujets qui se décident sur un ou deux votes). 

  15. 1 hour ago, collectionneur said:

    Bon, il y a un peu de mauvais foi dans les critiques, quand je prends du papier avec de l'encre ou de la peinture fraîche, je le fait aussi avec des pincettes.

    Même sur ce plan là, je dirais non: c'est de la politique, donc un jeu de perception. Quand on a deux sous de bon sens à ce niveau, on ne se met pas en position de faire une telle bourde (c'est pas très difficile, sérieusement), parce qu'à l'arrivée, tout ce qu'on aura, c'est le visuel, aperçu en 2 secondes dans un journal ou sur une page web, pas l'explication de texte ou le décorticage façon cours d'histoire de l'art. C'est d'ailleurs ce qu'on veut quand on fait des photo ops, et c'est ce que Mnuchin voulait sans doute en amenant sa jolie femme si apprêtée. Quand on dit qu'une image vaut mille mots, c'est pour le meilleur ET pour le pire, en grande partie en raison de ce mécanisme d'immédiateté et d'impact direct sur l'affect sans passer par le cortex préfrontal. Que personne n'ait été foutu de lui expliquer tout ce qui merdait dans son approche de l'événement relève de l'amateurisme le plus complet, d'une grande stupidité et/ou d'une totale déconnexion d'avec le réel, et toutes les critiques, aussi gratuites et méchantes soient-elles, sont grandement méritées de ce fait: il veut jouer à un jeu en s'asseyant sur les règles, voilà le châtiment. 

    Evidemment, je maintiens ma réserve: s'il ne se fait aucune illusion et n'a fait ça que comme le genre de sport qu'affectionnent beaucoup de riches et puissants, juste pour dire "je vous emmerde et je me fous complètement des conséquences parce qu'aucune d'elles ne fera mal à ma future carrière ou à mon compte en banque", alors dans ce cas, la critique est invalide, parce qu'il joue un autre jeu.... Celui d'être un enculé qui s'assume et entend profiter de tous les privilèges et luxes qu'il peut grapiller. 

    NB: toi, si tu prends du papier avec de l'encre fraîche, tu ne le fais pas devant des caméras, et tes objectifs, ta bande de potes, voire ta carrière, ne dépendent pas de ce à quoi ça ressemblera:happy:

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  16. 1 hour ago, Boule75 said:

    Ca continue à criailler sec.

    • Cavalier législatif introduit dans le plan budgétaire des sénateurs, visant à supprimer une mesure clé du plan santé d'Obama (l'obligation de s'assurer si on peut). Estimation des dégats : -13 millions d'assurés et quelques économies budgétaires.
      Un sénateur républicain a annoncé vouloir voter contre ce budget : trop favorable aux riches... Pas sûr qu'il passe ! (et je ne suis pas sûr que Rand Paul puisse voter)
      Les républicains sont aussi en train de tuer la loi d'Obama sur la régulation de Wall Street.
    • Spécial @rogue0 : The Atlantic a publié des correspondances privées de Donald jr. avec Wikileaks : bonne entente, timing impeccable.
    • Du coup, Mother Jones fait le récit de leurs démêlés avec toute la joyeuse bande Wikileaks - bots Twitter, etc...

    Il faut noter que la plupart des parlementaires républicains des Etats majoritairement démocrates (tous nets contributeurs au budget national), sinon tous, ont des chances de voter contre le projet de budget tel qu'il est, avant tout en raison de ce qu'il annule un dispositif très ancien de la loi fiscale fédérale étasunienne (les premiers éléments de ce dispositif ont en fait été établis pour financer la guerre de sécession ET la rendre financièrement supportable) qui permet de déduire une partie des impôts fédéraux en fonction de ce qui a déjà été payé en impôt d'Etat et de comté, afin d'éviter une "double peine" fiscale et d'assurer un minimum de coordination dans ce domaine entre les Etats et Washington (autrement impossible). Dans l'optique du plan républicain, supprimer ce dispositif est nécessaire (avec l'augmentation de fait des impôts sur une grande partie de la classe moyenne et une portion de la "working class") pour éviter d'aggraver le gouffre financier que le projet va déjà créer et augmenter un peu les rentrées. Mais c'est aussi une arme contre les Etats "bleus" qui pourraient, si la loi passait, devenir fiscalement intolérables à moins de dramatiquement diminuer leurs impôts (pour limiter la casse ou faire du changement une opération blanche et éviter des départs massifs d'entreprises) de façon générale ou sélective (exemption sur les entreprises qui pèsent, massacre sur tout le reste) et, nécessairement, de littéralement tronçonner leurs investissements et dépenses, donc les niveaux de prestation et d'infrastructures qu'ils assurent (et qui font une bonne part de leur attractivité). Ce dernier point serait un coup majeur pour l'économie américaine, mais qui s'en fout? Certainement le Congrès. 

    C'est quand même oublier que des Etats comme la Californie, NY, le NJ, le Colorado, l'Illinois ou même le Massachussets et le Connecticut ont des contingents républicains significatifs, et des zones "rouges" assez nombreuses. Leur plus forte taxation les place comme victimes désignées, mais aussi comme zones de résistances potentielles du côté républicain. 

     

    Oh, et juste pour signaler: un parmi d'autres, encore.... Un Californien dérangé a tué sa femme hier avant de partir en virée-massacre dans son voisinage (Rancho Tehama) avant de terminer sa course devant une école. Bilan: au moins 5 morts et 10 blessés (dont deux enfants). Entendant les premiers coups de feu à proximité, des personnels de l'école ont déclenché un système de fermeture automatique de l'établissement, sauvant sans doute leurs élèves (mais le tireur a néanmoins déchargé son arme, un fusil d'assaut, sur l'école, faisant quelques blessés). 

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