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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. Quelqu'un avait noté ça, sur ce sujet? 

    http://edition.cnn.com/2017/10/20/asia/north-korea-australia-letter/index.html

    L'envoi de ce courrier, de manière confidentielle, à divers pays occidentaux, est un geste assez bizarre (mais bon, c'est la Corée du Nord). Menaçant? Tartarinade? Trouille face à un Trump inquiétant? Ca a la forme d'un coming out nucléaire et affirme une volonté de "paix" (une première) face à une administration Trump dangereuse et irresponsable, et le fait de s'adresser aux alliés des USA semble indiquer une demande déguisée en avertissement. Mais quoiqu'il en soit, c'est zarbe. Certains diront que c'est la "stratégie du fou" de Trump qui marche, mais la réalité de l'administration Trump semble indiquer que qualifier quoique ce soit de "stratégie" là-dedans serait du délire. 

    • Confus 1
  2. Une analyse intéressante sur l'état actuel des "sentiments" et croyances de la population américaine sur les problèmes entre police et population noire, avec assez de nuances, notamment sur l'opinion des afro-américains (merde, j'ai dit "noir".... Ca veut dire que je suis raciste :huh:?):

    http://thehill.com/homenews/campaign/344985-poll-57-percent-have-negative-view-of-black-lives-matter-movement

    Parmi les nuances qui permettent de voir que rien n'est simple, y compris du point de vue des noirs américains, pourtant très majoritairement convaincus que la police et la justice sont biaisés à leur encontre:

    Quote

    Seventy-five percent, including two-thirds of African-Americans surveyed, said more attention is paid to police behavior than to gangs or crime. Nearly 90 percent (de la population générale) said that scrutiny has triggered more violence against the police.

    Quote

    And 62 percent said the focus on police behavior has handcuffed law enforcement officials by discouraging them from doing their jobs, although only 44 percent of blacks agreed.

    Quote

    African-Americans are split here, with 49 percent saying black crime is a bigger problem and 51 percent saying police violence toward blacks is the bigger problem.

    On constate cependant des écarts nets d'opinion selon des lignes avant tout ethniques, notamment sur des choses comme l'appréciation générale de l'attitude policière et le groupe Black Lives Matter. 

     

    Autre sondage (désolé, pas retrouvé le tableau que j'ai vu dans un reportage, juste quelques chiffres cités ici et là), sur la popularité des personnalités politiques (sondage Harvard Harris): Bernie Sanders est toujours le politicien le plus populaire des USA (avec une cote surprenante dans le parti républicain: plus de 20% d'opinions favorables), et l'un des rares à avoir un différentiel positif (et en plus un très net) entre opinions favorables (53%: son plus bas score depuis l'an dernier; en moyenne, il est plutôt autour de 60) et défavorables (37%). Il est très loin devant Hillary Clinton (39/56) qui, avec un différentiel de -17%, et sans avoir exercé aucune fonction (là où on prend des coups), réalise l'exploit de RESTER plus impopulaire que Donald Trump (41/56). Seuls autres (dans les grands noms) à avoir un différentiel positif: Elizabeth Warren (38/33), Mike Pence (45/42) et Rex Tillerson (32/28). Les 4 leaders de la Chambre et du Sénat ont tous un différentiel très nettement négatif, Mitch McConnell emportant la palme de politique le plus impopulaire du pays (16/52). Mais Paul Ryan (30/51) et Nancy Pelosi (30/49) ne sont pas si loin derrière. On notera, pour rigoler, que Steve Bannon, qui essaie maintenant de jouer les rebelles sur l'extrême droite (soutenu par l'argent Mercer) en poussant des candidats radicaux contre les élus républicains, affiche un score aussi lamentable (16/47) qui souligne autant son manque d'image qu'un problème auprès de ce qui est considéré comme l'électorat potentiellement de droite populiste (selon les définitions et sondages, ça tourne autour de 20-25%). Il semblerait bien que cet électorat soit nettement plus trumpiste qu'autre chose, raison pour laquelle, depuis son renvoi de la MB, le patron de Breitbart ait renoué avec le Donald, qui l'appellerait plusieurs fois par semaine (au grand dam de beaucoup à Washington), et dont il se proclame le "wingman" ("ailier"; en France, on dirait le "pote", le "compagnon de route", le "frère d'arme" ou un truc du genre). 

    Dans un sondage réalisant une comparaison Sanders/Clinton sur diverses catégories démographiques (sexe, affiliation politique, ethnie), Sanders écrase Clinton partout, sauf chez les afro-américains où ils sont plus ou moins à égalité. 

  3. 25 minutes ago, rogue0 said:

     

    la leçon : pour les chinois, passez par Kushner et Ivanka la prochaine fois, c'est plus efficace

    Ben oui, c'est la famille Kushner qui vend des green cards.... Ah, mais qui te dis que les agents chinois n'ont pas essayé? Ils ont peut-être juste trouvé le prix exigé par Kushner trop salé. 

    Cependant, c'est marrant, et bien illustratif du jeu de dupes, que ce soit le FBI qui les ait épinglés sur une histoire de visas: si c'était le cas, ça aurait été la province exclusive de l'ICE. Mais non, c'est direct le FBI, et on peut évidemment se douter qu'il s'agissait de la branche contre-espionnage (le FBI n'a aucun service touchant à l'immigration et aux frontières), donc ils les ont vu venir de très loin, et ont préparé la réception pour en faire un théâtre, à valeur de démonstration. 

  4. Amusant, ou flippant? 

    https://koreas.liveuamap.com/en/2017/21-october-tonights-nelson-report-a-reputable-newsletter

    Un "senior administrator" de la MB aurait conseillé aux milieux d'affaires américains présents en Corée du Sud de faire sortir ce qu'ils peuvent du pays. Ca peut vouloir tout et rien dire, et vu la MB, ça peut être un connard faisant son intéressant, mais la source (le Nelson Report) a bonne réputation: c'est une newsletter très consultée à Washington sur les sujets couvrant l'Asie de l'Est. Une autre rumeur qui a circulé dans de tels médias moins formels mais crédibles est que tout le monde à la MB serait effectivement prêt à une attaque contre la Corée du Nord, sauf le général Mattis (un obstacle de poids, heureusement). 

    Il est certes difficile de faire la part des choses sur de tels éléments, mais on ne peut pas vraiment totalement les ignorer, surtout avec un président US dont la première source d'info est Fox, la chaîne où depuis maintenant plusieurs mois, intervenant après intervenant (sauf sur le show de Chris Wallace, qui semble essayer de garder un minimum de maturité et d'intégrité journalistique) recommande non seulement la guerre avec la Corée du Nord, mais aussi une attaque préventive. 

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  5. Tiens, un petit exemple rapide d'une des mille et une façons, petites et grandes, de restreindre le champ des opinions "acceptées" dans ce qui est encore considéré comme le débat "officiel", cad la grande scène des médias (surtout traditionnels) et de quelques autres scènes (notamment le "speach circuit" des grandes universités, là où il y a de la couverture), ici en ce qui concerne la gauche et particulièrement le parti démocrate.... Qui vient, juste pour la note, d'afficher encore plus clairement ses couleurs après une "Unity Convention" censée raccommoder l'aile progressiste (Sanders et autres) avec le "mainstream" (aussi appelé la bande des "clintonistas"): tous les bernistes ou pas-trop-hillaristes ont été virés du comité exécutif du DNC. Les mauvaises langues disent que c'est parce que l'un d'eux, par sa position, faisait partie des très rares membres à avoir ainsi accès aux comptes de campagne, au budget du DNC et surtout à la liste des donations (et des donneurs importants). Oui, aussi choquant que ce soit, le nombre de personnes ayant un tel accès dans toute la structure démocrate se compte sur les doigts d'une main. Ca aime pas rendre des comptes ou être transparent, un hiérarque démocrate. Et ça aimerait pas que quelqu'un puisse signaler à quel point ils sont achetés (ou à quel tarif). 

    Mais bref, l'exemple auquel je fais référence concerne MSNBC (désormais considéré comme la plate-forme officielle du parti démocrate -au moins pour quelques émissions- tendance hillariste, et non plus une chaîne de gauche) et la liste des personnalité admises dans ses débats: Naomi Klein (on aime ou on n'aime pas), icône de la gauche nord-américaine, n'est plus persona grata à l'antenne depuis maintenant plus de deux ans, après avoir été une quasi employée avec siège réservé. Le message économique, la critique de l'establishment démocrate ne passent pas. Je l'entendais tout-à-l'heure dans une interview décrire comment ce genre de choses se passent vu de l'intérieur: si elle appelle pour critiquer une attaque contre elle, on ne la rappelle même pas, et quels que soient ses chiffres de vente (ses bouquins se vendent bien mieux que les auto-bios multiples de Clinton et autres trucs du genre), elle n'est plus conviée à rien. Pareil pour des gens comme Rula Jebreal, une journaliste palestinienne naturalisée italienne puis américaine qui était omniprésente jusqu'il y a 3 ans: malgré une déclaration critiquant la politique israélienne qui avait été un peu plus loin que ce qu'elle faisait habituellement, le téléphone s'est aussi brutalement arrêté de sonner, plus en raison de l'évolution interne de MSNBC et, avec la chaîne, de tout le petit univers médiatico-politique de ces cercles relationnels qui fonctionnent en symbiose. Bref, tout ce qui n'est pas prosioniste et catégoriquement anti-iranien (et pro-saoudien) est entièrement banni de l'antenne (et pas que sur MSNBC). En politique étrangère, le "onethink" est total à Washington et pour tout ce qui gravite autour: think tanks et fondations en tous genres, dîners en ville, lobbyistes et consultants, journalistes, "experts" et autres formes d'intervenants, élus et fonctionnaires, et donc bien sûr toute la "bonne société" qui tourne autour et fréquente les mêmes cercles.

    C'est marrant de voir ce qui étaient des tendances dominantes devenir absolues, et de là pouvoir observer à quel point le microcosme dirigeant américain, ces dernières années, a resserré les rangs et s'est entièrement fermé à tout ce qui dévie d'une certaine ligne: en économie, en politique étrangère surtout. Difficile de ne pas voir là-dedans l'origine de l'actuel acharnement anti-trumpiste qui, s'il n'est aucunement choquant dans le principe, a viré à un degré d'absolutisme et de monomaniaquerie dantesque. Tout autre sujet est exclu, tout autre angle de vue est exclu, toute nuance est exclue, et quiconque veut parler d'autre chose, relativiser les attaques,, les mettre en perspective ou pointer l'hypocrisie, est ostracisé.... Après, des sujets de discorde demeurent, des priorités aussi selon l'orientation et le créneau de marché du média, donc chacun ses hypocrisies et biais, mais le consensus "des élites" (pour caricaturer) voit ses contours plus clairement définis qu'auparavant. 

    Et les médias alternatifs en profitent, dans la mesure où Google et consorts le permettent encore (il y a soudain beaucoup de difficultés à rester monétiser pour certains.... Et pas pour d'autres qui pourtant parlent de la même chose). 

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  6. 1 hour ago, Alexis said:

    Qui sera le Donald Trump européen ? Un volontaire ?

    Oui, y en a un là, qui êtes-vous Monsieur ? Le mari de Brigitte, vous dites :tongue: ?

     

    Nenni, Marks & Spencer vu les... moyens de sa clientèle, pourra faire face à n'importe quelle taxe

    Clientèle que je salue respectueusement au passage... Monsieur a les moyens :happy: !

    La  bouffe est pas spécialement chère comparé à d'autres enseignes (même plutôt moins cher sur pas mal de produits agricoles); c'est pas forcément pour faire ses achats quotidiens, mais n'en parle pas comme si c'était Fauchon ou un truc du genre. Et la qualité est bonne.... Et où pourrais-je trouver du cheddar correct, sinon?

     

  7. 6 minutes ago, zx said:

    on va récupérer ca avec des super taxes de 300%, à la sauce américaine.

    S'il faut en arriver à de telles mesures de rétorsion (et si Bruxelles était VRAIMENT décidé à en appliquer si les Brits refusent trop de trucs.... Bruxelles en est-elle seulement capable?), ça veut dire.... Que Marks & Spencer sera vraiment re-fini à Paris (même le secteur bouffe, qui est censé rester après leur nouveau repli sur les îles brits)? Là, je vais vraiment commencer à m'énerver. 

  8. 10 minutes ago, Skw said:

    Je ne sais pas si je mettrais l'accent sur le micro-groupe ou la tribu. J'ai tendance à penser que c'est davantage le militantisme contemporain ou, pour le dire autrement, les forme des militantisme de tous bords que l'on voit se développer depuis les années 1960. Premièrement, le groupe militant va tout d'abord s'affirmer comme étant le seul à même de traiter de la question... Les manifs-pour-tous seraient les seuls à même de définir et de discuter de la famille. Les féministes seraient les seuls à même de discuter des conditions de la femme. etc. Deuxièmement, le groupe militant va ensuite se fortifier dans sa pensée en concentrant 99 % de son attention sur son penseur, ou parfois ses quelques penseurs, proclamés lors de grand-messes. Troisièmement, une fois que ce groupe aura réussi à accéder au ou à pénétrer le pouvoir, ils tenteront de verrouiller toute possibilité de débat ou de controverse. Leurs principes devont être érigés en principes inaliénables. En outre, rien ne saurait s'opposer à la cause défendue : les principes essentiels de la justice peuvent par exemple être mis de côté puisque la cause est supérieure à toutes autres considérations. Autrement dit, du début à la fin, ces groupes militants se débrouillent pour ne pas être confrontés à une parole/pensée adverse. 

    Quand tu ne te conçois pas comme militant, même si parfois tu pourrais trouver juste certaines des causes défendues, tu te sens in fine à peu près exclu de tout... Et, en tant que simple citoyen, tu as d'autant plus envie de fuir lorsque s'affrontent sur une même question de société deux groupes militants tout aussi bourrins l'un que l'autre. Bon, je grossis volontairement le trait... mais c'est un peu ainsi que tend à se façonnner la sphère publique médiatique contemporaine.

    J'entends bien, mais quand je parle du "micro-groupe", de la "tribu", j'aurais du préciser ma pensée: le phénomène est flouté et fluidifié, d'une certaine façon, par les médias sociaux et la circulation (y compris transfrontières) des idées et modes d'organisation. Beaucoup des phénomènes que tu décris se sont de fait accélérés et dématérialisés (et superficialisés: on adhère au gros titre du mouvement, on le "like"), devenant des phénomènes d'appartenance encore plus que des phénomènes idéologiques impliquant travail et compréhension. On joint une tribu, une identité (y'a tout le package: le look, le mode de vie, les sites et séries préférés....), un "tout" englobant et dictant une part plus ou moins importante du mode de vie, dans ses aspects grands et petits. Il y a évidemment mille et un degrés d'adhésion, et de telles mouvances, même si pas forcément très formelles (il y a certes des assoces, groupes.... En tous genres, mais peu, voire aucun, n'a des centaines de milliers de militants actifs et assidus: on a plus des réseaux parallèles se rejoignant sur des points clés), ont besoin d'un certain pourcentage d'idéologues, d'un fort pourcentage de perroquets (qui cracheront des slogans, réponses et invectives types, en croyant avoir une pensée) et d'une masse de suiveurs et "retweeters" (tiens, on va utiliser celle-là comme métaphore illustrant plus que l'activité sur le médium éponyme). 

    Le point est qu'on a plus des agglomérats de tribus tendant vers des directions similaires,  communiquant sur base régulière (ou s'influençant par perméabilité/proximité), qui se rassemblent ponctuellement sur des sujets donnés et repartent ensuite dans leur univers quotidien ou le credo peut être réaffirmé sans cesse dans le ton particulier à la dite tribu (où le sentiment de proximité est fort parce que les membres se connaissent à un degré certain, et sont habitués à interagir), ce qui le rend plus efficace et persuasif (bref, le credo s'adapte au "dialecte" particulier de la tribu). Il reste après tout difficile, voire impossible, de faire fonctionner un groupe de dizaines ou centaines de milliers d'individus comme une communauté physique, que ce soit dans le monde réel ou online. L'humain ne change pas, on reste calibrés pour opérer, interagir, ressentir la communauté et la solidarité, tolérer les conflits des dans des groupes de 70-100 individus grand max: comme il y a 40 000 ans (difficile de réellement identifier plus d'individus et avoir un rapport un peu personnel). Et souvent beaucoup moins. 

    Et je trouve qu'internet a outrageusement permis à de tels groupes d'évoluer en vase complètement clos sur des périodes longues: on peut éviter toute interaction hors groupe, toute confrontation (autrement qu'en mode "meute contre meute", ou "meute contre individu" -cad lynchage), et pourtant agir (prosélytisme, activisme....). L'évolution que tu décris se retrouve amplifiée, notamment au niveau de l'autisme, de l'absolutisme et de l'intolérance du groupe constitué, surtout quand il acquiert un certain degré d'influence ou de pouvoir. 

    La scène médiatique américaine actuelle (pour retomber sur le sujet) a beaucoup d'aspects de ce "groupthink" très enraciné, avec une polarisation quasi absolue (Fox/Sinclair d'un côté, la maffia SJW plus diffuse de l'autre), un faux "centre", une doxa dominante sur le plan économique, deux conflictuelles sur le plan social/sociétal, des réseaux constitués.... 

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  9. 2 minutes ago, Chronos said:

    Autant je suis moi-même sceptique quant aux "avancées" de ces derniers jours relatives au harcèlement de rue et pressions faites aux femmes, autant je trouve ton analogie très spécieuse.

    Le cas que tu abordes ici (USA) vise assez nettement à limiter l'expression quant à une opinion politique relative à une question controversée sur le plan international. Il s'agit donc de l'instauration d'une forme de crime-pensée. 

    La question post Harvey Weinstein est différente en ce que la vague de dénonciations semi-anonymes porte sur des infractions pénales de droit commun (harcèlement, attouchements, voir viols purs et simples) dont la charge probatoire repose (naturellement) sur la victime mais commises dans un contexte qui la rend de facto impossible, tout particulièrement dans le cas du harcèlement quotidien.

    Bref, même si ton observation de fond quant à la tendance actuelle me semble valable, tu compares des pommes et des poires, amha.

    C'est pourquoi j'ai commencé le paragraphe en question par "je ne sais pas pourquoi": la mémoire associative a ses raisons que la raison ignore/n'ignore pas (rayer la mention inutile :tongue:). Je ne compare aucunement le cas présent aux lois voulues par la très idéologique M Schiappa, et certainement pas aux "petites affaires" de Harvey Weinstein et de l'establishment hollywoodien (la mention ne signalait que "l'ère" post affaire Weinstein et les opportunités politiques que la dite affaire ouvrait pour certains), juste que l'un m'avait fait penser à l'autre. Par quel biais, en quelle guise, je ne sais pas, sinon par le lien que j'ai établi avec ce que les gouvernements essaient de règlementer, par quels biais, dans quelles sphères ils essaient de s'insinuer et à quel degré. Rien de plus. 

    Merde, même si en fouillant bien et en dissertant (ce que j'ai la flemme de faire), on devait tomber sur le constat objectif (douteux quand même sur de tels sujets) qu'aucun lien (dans la zeitgeist, les mentalités, l'érosion de "l'esprit démocratique"....) ne peut être établi.... On n'a pas le droit d'avoir des pets de cerveau? Surtout du genre qui font valser d'un sujet valable à un autre? Je m'indigne, monsieur: le pet, sous toutes ses formes, est sacré!

     

     

  10. On peut penser ce qu'on veut du mouvement BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) à l'encontre d'Israël, mais cette histoire n'y fait référence qu'en toile de fond, et je la trouve inquiétante, parce que le même genre de choses arrive, sous mille formes et par mille et un biais, chez nous aussi, à savoir des pressions, parfois directes, venues du pouvoir en place, pour forcer le discours et l'activité politiques dans certaines directions. Qu'on prenne des mesures à l'encontre de soutiens actifs (sur un territoire) à des mouvances qualifiées de terroristes (dans ou hors du dit territoire) est à la fois nécessaire et problématique, et pose des questions: qui qualifie t-on de terroriste? Jusqu'où peut-on le faire et agir en conséquence? Où est la limite entre la liberté de parole, de pensée et d'assemblée, et les contraintes qu'impliquent la sécurité publique et la politique étrangère? Jusqu'à quel point peut-on interdire à un élu/représentant/agent public, ou un individu ou entité agissant pour le compte de l'Etat, certains discours ou actions (le devoir de réserve des militaires est déjà discutable, sinon dans le principe, au moins dans ce qu'il recouvre)? 

    https://theintercept.com/2017/10/13/kansas-israel-boycott-bds-mennonite-church/

    Ou comment une prof du Kansas se voit flouée de son salaire et potentiellement d'emploi parce qu'elle a observé l'injonction de sa foi en joignant le soutien au mouvement BDS: l'Eglise Ménonite a apparemment pris fait et cause pour ce mode d'action non violent. l'ACLU (l'iconique American Civil Liberties Union, souvent condamnée comme gauchiste alors qu'elle a réussi à rester assez neutre) va la défendre, et apparemment, ce sera une question sur le 1er Amendement (liberté d'expression, qui inclut l'activisme politique non violent) et non de libertés religieuses (ce qui limiterait potentiellement le champ d'application du procès). 

    Mais l'obstacle est une loi votée par l'Etat du Kansas (House Bill 2049) qui vise à décourager tout boycott ou action (légale) à l'encontre d'Israël en interdisant tout contrat entre le gouvernement de l'Etat et des individus ou entités refusant de s'engager (par écrit lors de la signature du contrat) à ne pas poursuivre de telles actions. De facto, l'Etat du Kansas impose une opinion politique, ou plutôt en interdit une en tout sauf en pensée. 

     

    Je ne sais pas pourquoi, mais dans ma tête, c'est immédiatement associé aux "avancées" post-Harvey Weinstein, notamment en France (cf l'imbécile en chef M Schiappa), qui visent à criminaliser parole et comportement (sur des bases en partie arbitraires) sur la voie publique, le lien entre les deux étant que je trouve que nos Etats occidentaux deviennent, pour une raison ou une autre, au service d'une idéologie politique ou une autre, beaucoup plus normatifs et intrusifs que par le passé, jusque dans des aspects anodins de la vie (y compris privée), avec une forte envie de réglementer autant d'aspects de nos comportements que possible. 

     

    Dans le même registre (le premier, avant ma digression), ce genre de dispositifs pro-Israël s'est largement répandu (essentiellement dans les Etats républicains) aux USA: s'engager à ne pas se lancer dans des paroles et/ou activités liées à BDS, ou simplement à émettre des paroles désobligeantes à l'encontre d'Israël, est devenu un article assez courant dans les contrats publics (des Etats en question, parfois des comtés ou des villes). Ansi, la ville de Dickinson au Texas exige de ses citoyens qui veulent pouvoir bénéficier des aides publiques (fédérales surtout) liées à l'après-Ouragan Harvey, qu'ils s'engagent à ne pas boycotter ou critiquer Israël en quoique ce soit. La chose est clairement anticonstitutionnelle, mais ça n'arrête aucun groupe républicain élu, et pour s'y opposer, comme souvent aux USA, il faut engager des actions en justice, qui sont évidemment longues, coûteuses (peu accessibles à une forte proportion de la population, et l'ACLU a un budget limité et ne peut être partout) et avec un résultat hasardeux. Ici, c'est encore plus difficile puisqu'on parle de gens victimes d'un ouragan, qui ont encore moins de moyens et, bien évidemment, d'autres chats à fouetter pour l'instant.  

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     « En effet, juridiquement, les Britanniques ne seront plus dans l'UE au 30 mars 2019, relève un diplomate français. Ils n'auront donc plus de droits de vote. Et ils devront respecter les décisions prises à 27 sans eux… C'est un véritable protectorat. » Theresa May devra donc affronter une opinion publique qui aura voté pour le Brexit mais devra souffrir, provisoirement, d'une situation plus contraignante qu'avant le Brexit… Paradoxal, mais imparable.

    Il faudra donc faire un autre référendum pour déménager les îles britanniques vers un autre voisinage plus accommodant. 

    Heureusement, Boris planche déjà sur le dossier:

    58d41200f1d7a71ff630bdf5141a3030.jpg

    Et il sait où trouver de l'aide:

    16dhrl.jpg

     

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  12. 1 hour ago, rogue0 said:

    Fracasser la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, pour moi oui, ça mériterait de passer sur le fil USA.

     


    Sinon, à propos des morts militaires, que POTUS avait affirmé avoir quasiment tous appelé :dry::

    Un document interne de la maison blanche a fuité...

    En gros, juste après la déclaration de Trump, ils ont dû se dépêcher pour compiler la liste des morts militaires (depuis l'investiture de Trump)...
    Et ils se sont rendu compte qu'ils n'avaient pas toute la liste.

    Bref, il avait encore fait une déclaration publique improvisée, sans preuve et sans filet.
    Et montre le staff de la MB qui doit se mobiliser en urgence pour rattraper les bévues de leur patron (façon Cyril Hanouna quoi ...).

    Bref, le cirque habituel.

    Là où je suis plus déçu, c'est Kelly faisant un mensonge éhonté pour tenter salir l'élue démocrate témoin de l'appel controversé.
    On peut très bien supporter la politique de Trump, mais j'aurais pensé que lui, au moins, l'aurait fait avec intégrité.

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    J'essaie de comprendre les nuances de la position prise par Kelly, et apparemment, ce ne serait pas si simple que ça: il a un peu donné dans une certaine dose de gratuité dans la 2ème partie de son intervention, mais c'est surtout l'exploitation médiatique de ce discours, et une certaine interprétation de ses propos, qui ont créé cette impression qu'il a affabulé. Il ne s'est clairement pas couvert de gloire (alors que la 1ère partie de son intervention était sans tache et aurait pu suffire à mettre le holà à cette histoire), mais la députée en question a, de son côté, joué un jeu médiatique assez peu ragoûtant en essayant de passer pour une blanche colombe et en ramenant toute la couverture à elle. Elle a mieux joué, cependant, il est vrai très aidée par la grande majorité des médias qui ne sont là que pour trouver tous les prétextes possibles, réels et inventés (comme s'il était besoin d'en inventer) de dire que Trump est merdique. Et aidée aussi par la position de Kelly qui est essentiellement obligé de surfer tant bien que mal sur la vague de merde très visible que balance son patron à tout instant (dans le genre parcours imposé.... Pas beaucoup de marge de manoeuvre). 

     

  13. 18 hours ago, rogue0 said:

    Mmmh, y a pas un fil "santé publique, ressource stratégique" quelque part ?

    <mode Tancrède ON>
    C'est un post trop sérieux et informatif, il n'a pas sa place ici :tongue:

    En voilà un, un peu drôle (j'ai dû chercher, y a peu de controverses drôles de nos jours sur Trumpland...) :sad:

     

     

    Celle-là peut faire rire.... Ou pleurer si l'on est américain: Donald Trump, en tant que président, pourvoit les postes de la justice fédérale, cad les 9 juges de la Cour Suprême, les 678 district judges (dans 94 districts) et les 93 US attorneys (procureurs fédéraux et représentants du gouvernement dans les procès), ainsi indirectement, que les 350 Assistant US Attorneys. C'est une des attributions les plus lourdes de conséquences pratiques de la présidence. En début d'année, Trump avait fait un splash en virant l'US Attorney pour le district sud de NY (le poste d'US Attorney le plus important des USA: il s'occupe de Wall Street entre autres) juste après lui avoir garanti de le maintenir en poste. Cette semaine, on apprend qu'il a personnellement fait passer des entretiens à 3 candidats pour des postes de US Attorneys, ce qui ne se fait JAMAIS mais révèle beaucoup. Candidats pour quels districts? South NY, East NY et Washington DC, soient les 3 où un certain DJ Trump pourrait avoir maille à partir avec la Justice Fédérale. Mmmmmmh coïncidence? 

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  14. 43 minutes ago, Boule75 said:

    Il n'y a pas de lien logique entre "offre non-pourvues" et "chômeur qui profite(raie)nt" : il y a de toute façon partout sur tous les marchés des demandes non-satisfaites, c'est le principe du marché, certains acheteurs ne veulent pas mettre le prix correspondant à leur demande, certains vendeurs veulent vendre trop cher.

    Ensuite :

    • qu'il y ait des chômeurs feignant ou professionnels, c'est sûr ; qu'ils le soient tous ou en majeure partie, c'est faux ;
    • qu'il y ait des employeurs qui ne trouvent pas à embaucher, c'est certain aussi, y compris quand ils font de "bonnes offres" : on entend souvent des employeurs se plaindre de l'absence de telle ou telle main d'oeuvre spécialisée (chaudronniers par exemple) ; on en entend d'autres signaler qu'en sortie d'école d'ingénieur, de haut niveau, les jeunes sont aspirés par le secteur de la finance et pas par l'ingéniérie, qui paye moins. Du coup, "pénurie d'ingénieurs".
    • mais pour parler d'un secteur que je connais un peu (informatique), on a aussi un paquet d'offres qui sont en bonne partie fictives, ou du moins qui ne correspondent pas à un véritable "poste" : une entreprise de services informatiques va publier des annonces recherchant un profil avant de pouvoir l'embaucher, parce qu'elle vient de répondre à un appel d'offre qui pourrait exiger qu'elle recrute si elle gagne, par exemple, ou parce qu'elle sait que, statistiquement, elle devra remplacer X techniciens qui vont démissionner dans les 6 mois qui viennent : elle anticipe, mais les postes ne sont pas véritablement "ouverts", ils ne donneront pas lieu à recrutement immédiat, voire à recrutement tout court. Et c'est a priori la même chose dans toutes les boîtes de service, quels que soient les domaines. "On vous rappellera" et, parfois, ils rappellent, parfois c'est justepour enrichir la Cvthèque et ça ne débouche pas.

    Sans compter les DRH qui essaient de maintenir leurs effectifs et/ou leur pouvoir en faisant "du chiffre", en pointant des besoins qui ne sont pas nécessairement là mais font, pour elles, du volume de dossiers à traiter et de points à débattre dans l'entreprise (et donc beaucoup de temps perdu et de sujets de préoccupations et débats inutiles): résultat, le pourcentage des entretiens qu'elles font passer qui sont réellement faits pour remplir un vrai poste peut parfois être assez bas.... Et beaucoup de jeunes diplômés (dont bibi en son temps) ont passé de tels entretiens qui n''étaient pas fait pour déboucher sur quoique ce soit. J'ai suivi avec amusement, pendant des années, quelques-unes des offres d'emploi auxquelles j'avais répondu quand je démarrais (on va dire entre 2003 et 2005), et certaines sont restées des années en place..... Et une l'est encore aujourd'hui :laugh: (sur le site d'une grande ONG que je ne nommerai pas parce que sa cause est noble). 

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  15. 3 hours ago, Boule75 said:

    Et le RU est macrocéphale.

    Ca, comme d'autres problèmes physiologiques, c'est encore un truc qui vient de la consanguinité de l'aristocratie :wacko:.....

    je dirais bien "je ne suis déjà plus là", mais en fait, j'assume.... C'est parce que c'est contre les Angliches... C'est permis :tongue:

     

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  16. 1 hour ago, rogue0 said:

    Un peu de neuf sur la crise des opiacés.

    Un certain Marino était le candidat de Trump pour devenir le prochain « Drug czar », coordinateur national anti-stup.
    Il a dû retirer sa candidature.

    Il a été grillé par des enquêtes du duo Washington Post / 60 Minutes.

    Je ne m’y connais pas trop … mais il semble que c’était un lobbyiste pour les big pharma qui a passé une loi qui a considérablement réduit les pouvoirs de la DEA (les stups) pour contrôler l’opium, pardon les opiacés (mais où est passé drain the swamp hein ? :dry:).

    La DEA avait un ultime recours contre les fabricants trop agressifs: menacer de bloquer la production de certaines drogues, en cas de danger suspecté pour la santé publique. (60 blocages par an en moyenne)
    Après la loi, le critère a été remonté à danger immédiat et avéré pour la santé publique, ce qui est pratiquement impossible à prouver contre de bons avocats.
    (blocages tombés à 8 par an après la loi.).
    Y a plus de gendarmes, boulevard pour le big pharma!

    L’article fait l’historique des efforts de la DEA pour contrôler les opiacés (depuis 2005), et des lobbyistes pour « libéraliser » le marché. (ahem).
    Les lobbyistes ont gagné (notamment en recrutant des ex-DEA...)

    https://www.washingtonpost.com/graphics/2017/investigations/dea-drug-industry-congress/?utm_term=.164e979365db

    https://www.washingtonpost.com/investigations/the-dea-slowed-enforcement-while-the-opioid-epidemic-grew-out-of-control/2016/10/22/aea2bf8e-7f71-11e6-8d13-d7c704ef9fd9_story.html?utm_term=.7ed26005d340

     

     

    Je vois passer ça depuis ce WE sur les infos ricaines: les chaînes qui en parlent vraiment sont peu nombreuses. Mais dans le genre gerbant.... 

     

    Ce qui commence à faire les unes, en revanche, c'est l'attitude de Trump sur les morts militaires: il semble n'avoir toujours pas grandement reconnu la mort de 4 green berets au Niger, mais s'est exclamé que Barrack Obama n'a jamais appelé les familles des militaires tombés en déploiement, ce qui est un mensonge aussi énorme que débile et inexplicable, qui risque de se retourner contre lui.... Encore une fois. Là, c'est tellement stupide que personne ne comprend. 

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  17. 1 minute ago, rogue0 said:

     

    Résumé assez juste des défis chinois.
    Après, entre nous, pour les prochaines années, vu le track record respectif, tu parierais plutôt sur les planificateurs chinois, ou les survivants des purges du Trumpland ?

     

    Ben, ça dépend comment les "planificateurs" chinois vont faire face aux factures dont ils nient et/ou minimisent l'existence, mais dont la présence a de vrais impacts sur des trucs comme la fuite des capitaux, la confiance (et donc l'investissement non dirigé par l'Etat), la consommation (notamment immobilière, vu le colossal surplus de constructions en la matière), la monnaie... C'est bien joli d'avoir des plans grandioses (et souvent bien pensés) de domination mondiale et des projets d'investissement et de construction (infrastructure, militaire....) partout: tout est toujours joli et imparable sur le papier et dans les dîners en ville, tout est toujours enthousiasmant (on inquiétant vu "d'en face") pendant les premières phases de construction/avancée des pions.... Mais ça coûte, l'intendance doit suivre, les détails sont chiants et achoppent sans arrêt sur quelque chose, la réalité se plie rarement (en tout cas telle qu'elle) aux ambitions et prévisions, tout coûte plus cher que prévu, les partenaires et antagonistes changent aussi entre-temps (d'opinions, de buts, d'exigences, de position, de moyens).... Et le plan n'était peut-être pas si parfait que ça, les ambitions étaient peut-être exagérées, les attentes et estimations trop optimistes, les calculs fondés sur beaucoup de vent, les promesses de tout et tous trop vastes (voire délirantes).... Et, encore une fois, les moyens à mettre en oeuvre dépassent peut-être de beaucoup ce que quiconque peut se permettre. Sans compter évidemment l'impact à l'intérieur. 

     

    Just now, Kiriyama said:

    Oui ça c'est clair que c'est une fausse piste.

    Mais pour le reste ? On ne sait toujours pas grand chose j'ai l'impression.

    J'imagine que l'on pourra gloser longtemps dessus: plus une motivation ressort des problèmes purement psychologiques d'un seul individu dérangé, moins les explications offertes pourront amener un clair et net mot de la fin. Ce sera toujours insatisfaisant si, au final, la seule chose ayant entraîné l'acte fut le délire personnel d'un sociopathe qui voulait "dépasser" son père (apparemment déjà un cas en soi), ou a simplement agi ainsi parce qu'il se sentait l'envie de le faire. 

     

    Sinon, actualité en Californie: les incendies continuent, la barre des 40 morts est passée, plus 400 disparus au sort incertain, et plus de 200 000 déplacés. Plus de 4000 kilomètres carrés sont partis en fumée, plus de 3500 domiciles individuels ont cramé dans le seul nord de la "Bay Area", et la plupart des feux sont encore en cours. 

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  18. 6 minutes ago, rogue0 said:

    Petit complément @Bouzino:

    En parlant de catastrophes sur les alliances internationales :

    • Les alliances mettent des années à se construire ... et peuvent se dégrader très rapidement.
       
      • Cf le coup de p*** des Caracal polonais en "remerciement" de l’annulation des Mistrals russes
        On va s’en souvenir longtemps de celle-là …
         
      • la Turquie.
        No comment.

        Pour l’instant, aucun allié n’a ouvertement rompu avec les Etats-Unis (*), mais avec les multiples déclarations incendiaires quotidiennes de Trump, ça pourrait ne pas tarder. *(sauf peut-être le Tchad, rapport non confirmé de retrait de coalition anti Boko Haram suite au « Travel Ban »).

        Par exemple, explique-moi l’intérêt pour les USA d'avoir la Corée du Sud et le Japon qui envisagent de s’équiper d’armes nucléaires ?
        Essaie de justifier en quoi ça ne sera pas une catastrophe ?
        On te laisse 1 mois pour pondre une dissertation :biggrin:
         
    • Et quid de la Grande Croisade Oubliée de Trump ?
      Pas celle contre les musulmans, celle contre la Chine.

      En effet, tenter de contrer frontalement l’ascension de la Chine (économiquement, militairement) aurait justifié d’avoir un président « maverick » qui casse tout (voire la seule utilité géopolitique acceptable pour la sécurité nationale…) : une grande guerre commerciale, des taxes protectionnistes, une guerre des changes, et le réarmement massif des alliés (par des armes made in USA).
      Je crois qu’il y avait quelques forumeurs qui en rêvaient avant l’élection :dry:.

      Depuis, la grande croisade est portée disparue.

      A la place, POTUS 45 a tellement été obnubilé par la crise NK (une nain géopolitique qui lui ne risquera jamais de menacer la place de n°1 des USA)…
      Qu’il a décidé de cultiver les chinois comme partenaire indispensable. (les lobbies des milliardaires et les conflits d'intérêts familiaux ont sans doute joué aussi...)

      Et les Chinois continuent tranquillement leur ascension géopolitique pour challenger la place de leader des USA…
      Enfin, même pas besoin de challenger vu que les US cèdent directement leur place de leadership moral dans les institutions internationales …
      Baisse des aides US au développement ?
      Pas de problème, les chinois arrivent avec One Belt One Road :dry:

    Est-ce si inévitable? Tous ceux qui sont dans ce trip raisonnent comme si la Chine était un exemple de stabilité et de pérennité, capable de donner des gages à d'éventuels partenaires dans un "nouvel ordre mondial" présidé par elle. La puissance chinoise, notamment dans son volant économique et financier, a les pieds fragiles, et son absence de transparence ou de règle de droit rend des partenariats durables beaucoup moins aisés qu'avec les USA. Son seul "secteur" de la finance pourrie fait pâlir par sa taille le boulet que les USA se traînaient à la veille de 2008, et il n'y a que peu de moyens de savoir dans quoi on met les pieds quand on deale avec des entités chinoises. Et la fuite en avant dans le surinvestissement en infrastructures et dans le domaine militaire qu'on voit depuis l'après 2008 n'est pas vraiment quelque chose de très équilibré. Le tout sans compter sur les problèmes internes propres à la Chine: écologie, inégalités et concentration des richesses, assise financière des entités régionales et des grandes banques nationales (dont l'action garantit pourtant le fragile équilibre socio-économique actuel).... Difficile de voir là-dedans un "modèle alternatif" ou un "parrain" potentiel pour quoique ce soit capable d'offrir des perspectives.

     

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  19. 52 minutes ago, rogue0 said:

     

     

    Ou ... ils osent écrire soutenir les fromages industriels, c'est ça ? :chirolp_iei:

    Ils sont tous complices de cette abomination! Tous! Ils sont tous du complot (hein? Ils en sont tous? Ohh oui! ..... Désolé, référence oblige). 

    Quote

    L'élection est terminée.
    On arrête les tentatives diversions avec Clinton.

    Je mettrais un RELATIF bémol à ce postulat: je l'avais moi-même émis le 9 novembre (elle a perdu, elle n'est plus rien, elle est hors du jeu, donc on ne parle plus d'elle que pour ses actes, choix et paroles passés), mais il y a désormais un petit hic. Contrairement à d'autres, elle ne s'est pas retirée de la scène et fait tout pour y revenir. Voir la campagne pour son bouquin qui était un grand moment d'hypocrisie, de déni, de militantisme, d'absence d'auto-critique, de culte de la personnalité et surtout.... De levée de fonds. Elle est restée dans le business, elle n'est donc pas exclue du viseur. Evidemment, j'ai indiqué un RELATIF bémol: elle n'est pas une élue, donc on ne peut lui reprocher que des trucs liés à ses positions médiatiques, à sa volonté de peser dans le marigot politico-médiatico-financier, d'être un "mover and shaker". 

    3 minutes ago, Alexis said:

     

     

    Un petit texte de mai 2016 - avec lequel suivant la formule consacrée "je ne suis pas en désaccord:biggrin:

    Vote Trump, redémarrage de système, et l'attente de l'Histoire

     

    J'ai entendu un commentateur hier présenter Trump comme le "majeur levé par la main droite de l'Amérique envers l'establishment": il présentait bien son cas (tout poli et sans doigt levé, hein). La formule résume bien les choses, mais j'avoue que je dirais plutôt que l'accession de Trump à la nomination républicaine est bien cela. Son élection est un mélange entre un accident (tant d'impondérables, de hasards, de micro-occurrences, de trucs joués à rien et de nullité côté Clintonien), l'apathie de l'électorat (en partie volontaire: voir l'abstention, surtout au niveau local, ou les bulletins invalides) et un majeur aussi brandi par une portion des "indépendants" et de la gauche (ces 20 à 25% du vote Trump qui le haïssent et n'attendent rien de lui sinon la "wrecking ball"). 

    Quote

    Et malgré les rêves mouillés de quelques-uns, y compris certain pornographe-en-chef

    Il ne l'est que par défaut depuis la semaine dernière.... A moins que Heffner n'ait été le "coquinographe" en chef, auquel cas, le vieux Larry a bien le titre depuis les années 70. 

    Quote

    Donald T. atteindra le 8 novembre prochain la borne de 20% de son mandat. Et malgré les rêves mouillés de quelques-uns, y compris certain pornographe-en-chef - bon du coup c'est vrai les rêves mouillés ça le connaît  - il est très probable que Trump effectue bel et bien les 80% restants.

    Sauf trouvaille chaude-bouillante de Mueller et/ou un raz-de-marée démocrate en 2018 (dans les 2 chambres), les probas d'un impeachment sont très réduites., voire nulles. Mais le 25ème Amendement est lui une vraie possibilité, surtout si le Donald continue à créer trop d'inquiétudes sur les sujets iraniens et coréens, qui serviraient alors de catalyseurs pour beaucoup de choses. 

    Quote

    je n'y crois pas moi-même à un second mandat Trump, et pourtant j'étais de ceux qui disaient en 2016 "mais si mais si c'est possible qu'il soit élu" - et d'un autre côté, qui sait ? Même moi je n'ai pas l'imagination assez vicieuse débridée pour envisager que les Américains lui offrent un nouveau tour de manège, mais parfois la réalité dépasse l'imagination..

    Disons que s'il devait être réélu, ce ne serait certainement pas grâce à ses efforts, mais à un parti démocrate au-dessous de tout. Parce qu'en l'état, l'évolution de l'opinion quand à sa personne et son action ne plaide pas en faveur d'une réélection. Un bémol: un sondage d'opinion n'est pas exactement le même quand une élection est une hypothèse loin dans le futur, et quand il s'agit d'une réalité imminente. Mis en face des alternatives concrètes (quelles qu'elles soient à ce stade), combien de ceux qui désaprouvent/détestent Trump aujourd'hui se résoudront à voter pour lui, voter "alternatif", ou à ne pas voter, quand viendra le moment, si les démocrates sont nuls en face? 

     

  20. 10 minutes ago, rogue0 said:

    Un (très) long article Tancrédien sur le making-of et la carrière de Mike Pence.
    C'est bon à savoir, puisqu'il deviendrait POTUS en cas de destitution ou de chute de Trump (article 25).

    Pour résumer l'article, ce serait :

    • un maladroit en politique (il aurait raté son mandat de gouverneur de l'Indiana, censé être son tremplin présidentiel)
    • un pion des frères Koch qui le possèderaient complètement
    • un bigot, pardon un catho archi conservateur.

    En gros, pour lui le ticket Trump est une bénédiction... Et c'est le seul officiel que Trump ne peut pas virer :tongue:
    Dire qu'il gagné le ticket surtout parce que Kushner détestait l'autre candidat (Christie)

    Je laisse les experts corriger le portrait si besoin est.

    https://www.newyorker.com/magazine/2017/10/23/the-danger-of-president-pence

     

    Nope, c'est bon. Pas lu l'article (et puis le New yorker :wacko:....), mais le résumé capte bien les grandes lignes de ce type souvent assimilé à une assiette de flocons d'avoine à l'eau (soulignant le manque de saveur, et peut-être la difficulté à avaler, voire digérer). Sur le côté bigot/archi conservateur, précisons qu'il est dans la branche la plus tarée, celle qui soutient activement, ou en tout cas n'hésite pas à s'associer à, des mouvances/organisations prêchant des trucs choquants, voire violents (comme tous les trucs "pray the gay away", soient les "traitements guérissant l'homosexualité", y compris via électrochocs). Le genre qui ira serrer la pogne de Pat Robertson quand il balance que les ouragans, c'est la faute des homos, qu'il est légitime et bon de renier son enfant si il/elle épouse un athée, qu'être "liberal"/athée/non ultra-chrétien est une maladie mentale.... 

    Sur sa gouvernance, le terme "raté" ne couvre en fait qu'une partie de la réalité, et c'est d'autant plus ironique que, peu avant la nomination, toute la sphère médiatique conservatrice le louait encore comme un modèle de ces gouverneurs républicains (très majoritaires dans le pays) qui "réussissent si bien", malgré ses évidents échecs (et ceux de la plupart des dits gouverneurs tant vantés.... Ceux qui avaient des bilans bons ou acceptables étaient oubliés.... Parce qu'ils étaient plus aptes au compromis), en tête desquels venait l'accroissement des inégalités, les coupes dans l'éducation, les problèmes budgétaires, et surtout les histoires de restrictions en tous genres à l'encontre des homos, qui avaient conduit à une polémique devenue nationale entraînant le départ ou le renoncement à l'investissement de nombreuses grandes entreprises. Oups. Sam Brownback a fait bien pire dans le Kansas (cad "Koch central"), mais rassurez-vous, lui aussi a une carrière post-mandat déjà prévue.... Dans l'exécutif fédéral. 

     

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  21. Just now, Boule75 said:

    En ce qui concerne les flux d'investissements au sens strict, tu as absolument raison. En ce qui concerne la position de débiteur ou créditeur net d'actifs financiers, c'est quand même différent et intrigant. Les montants sont quand même très importants, et autant l'immobilier résidentiel UK commence à souffrir, autant la Bourse se tient.

    J'ai un peu de mal à croire que ce montant recouvre la vente de biens immobiliers sans qu'on en ai eu vent avant.

    Il me semble cependant que c'est une vilaine nouvelle pour la confiance accordée à la £ et au RU en général.

    C'est certainement une mauvaise nouvelle pour une certaine part de l'économie britannique (surtout londonienne) et pour la livre, mais savoir à quel terme est une autre chose: le RU est quand même un cas à part dans ce registre, tant le poids des flux financiers (purement financiers) de moyen, court et très court terme y est important sans pour autant refléter "l'économie réelle" et un quelconque impact sur elle d'une bonne partie de la sphère financière (dont les chiffres servent même à masquer des réalités plus dures pour le quotidien d'une bonne partie des Anglais). Quoiqu'il arrive, il semble que le pays se dirige vers une crise d'adaptation de son présent modèle économique, et le sens de ma remarque initiale était plutôt dans ce registre. La question devient, pour moi, de savoir ce que deviendra la place financière de Londres, si elle sera significativement réduite (voire cessera d'être en tant que destination majeure des capitaux?), et si le marché immobilier des grandes villes britanniques cessera d'être une blanchisseuse/un coffre-fort pour le recyclage (temporaire ou durable) pour une bonne part de ces capitaux. Parce que si crise d'adaptation il y a en raison d'un certain niveau de fuite des capitaux en quête de tels havres, c'est surtout, et peut-être exclusivement, le marché immobilier (dans certaines tranches supérieures) qui morflera; et si les petits propriétaires morfleront un temps, beaucoup de Brits pourront aussi se loger plus aisément, voir revenir plus près des centre-villes/zones d'activité. 

    En somme, et là j'avoue qu'il faudrait une profonde connaissance de l'économie britannique, il s'agit d'avoir une vision de détail des modalités particulières de l'interpénétration entre (pour faire rapide) "l'économie réelle" au RU, et la "sphère financière", surtout dans ses segments les plus spéculatifs: quelle proportion des capitaux allant à Londres ne font qu'y passer? Quelle proportion trouve une destination locale? Quelle proportion restant sur place s'investit dans autre chose que de l'immobilier de luxe (bureaux ou logement) ou des bons du Trésor? Le tout revient à cette question qu'on se pose depuis plus d'une quinzaine d'années: dans quelle mesure la finance est-elle un atout pour l'économie britannique, dans quelle mesure est-elle un problème, un parasite, voire un cache-misère? 

    La transition peut être rude, ce qu'on verra ou non au niveau de la livre, mais il n'est pas forcément dit que ce soit mauvais à terme. 

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  22. 2 hours ago, Boule75 said:

    Je n'ai pas accès à la totalité de cet article du Telegraph, mais une examen des positions du RU en matière d'avoirs étrangers me semble... assez préoccupante, pour le moins, pour nos amis d'outre-Manche : la différence entre avoirs étrangers détenus au RU et avoirs du RU détenu à l'étranger a apparemment brutalement fondu : le RU détenait plus d'avoirs étrangers que l'inverse, l'estimation de leur office nationale des statistiques est désormais négative et les chiffres sont très importants : delta de près de 500 milliard d'€.

    Dans le même temps, l'investissement étranger s'effondre : la balance entre investissements entrant et sortant du RU s'est écroulé et est désormais déficitaire.

    Peut-on parler de fuite des capitaux, de fuite des investisseurs ? Je ne suis pas assez calé pour le dire mais les chiffres semblent bien mauvais.

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    Global banks and international bond strategists have been left stunned by revised ONS figures showing that Britain is £490bn poorer than had been ­assumed and no longer has any reserve of net foreign assets, depriving the country of its safety margin as Brexit talks reach a crucial juncture.

    A massive write-down in the UK balance of payments data shows that Britain’s stock of wealth – the net international investment position – has collapsed from a surplus of £469bn to a net deficit of £22bn. This transforms the outlook for sterling and the gilts markets.

    “Half a trillion pounds has gone missing. This is equivalent to 25pc of GDP,” said Mark Capleton, UK rates strategist at Bank of America.

    Making matters worse, foreign ­direct investment (FDI) by companies is plummeting. It fell from a £120bn surplus in the first half 2016 to a £25bn deficit over the same period of this year.

     

    A ce stade, faudrait avoir le détail du type de capitaux qui sont partis, suivant leur nature et objectifs, leur degré de liquidité.... Si ce sont les trucs les plus mobiles, qui ne font que passer, en somme, c'est pas forcément si grave (sauf pour les banquiers de la City qui y perdent sur leur pourcentage). Pareil si c'est pour l'achat immobilier spéculatif, un truc qui en vient, passé un certain niveau, à être plus nuisible qu'autre chose pour la grande majorité d'une population. En revanche, ça peut être rapidement un problème pour l'emprunt public et la façon dont l'Etat se finance, et surtout à quel prix. Mais dans l'ensemble, il convient avant tout de voir en détail ce qu'on qualifie "d'investissement" de nos jours; ça fait un bail que "l'investissement étranger" dans les pays développés, c'est pour l'essentiel de l'achat de mètres carrés destinés à ne servir à rien (sinon de réserve de valeur et de moyen de blanchiment/évasion fiscale) et de bons du Trésor. 

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  23. 24 minutes ago, rogue0 said:

    D'ailleurs, le Trump reste fidèle à lui-même. (surtout à Poutine en fait)

    Il traîne les pieds à implémenter ces fameuses sanctions ...
    McCain a envoyé une lettre pour rappeler que la deadline pour définir les sanctions++ avait expiré fin septembre.
    C'est étrange, puisque cette loi inclut des sanctions contre la Russie et la Corée du Nord, et l'Iran.:dry:

    Il a raté une occasion de passer pour Chuck Norris ahem disons l'homme fort protégeant les USA...
    Ou alors, c'est qu'il y a au moins un de ces 3 pays qui le tiens par les c..... pardon, par les roustons. 

    Voire les 3 pays ? :tongue:

     

    Tu crois qu'il a aussi regardé des prostiputes nord-coréennes faire pipi sur un lit? 

     

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