Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Tancrède

Members
  • Compteur de contenus

    18 697
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    166

Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 48 minutes ago, rogue0 said:


     

      Hide contents



    A sa place, j'aurais annoncé le retrait total de la politique (mais les mauvaises langues susurrent qu'elle se tient "à disposition" des américains de ses soutiens corporate, au cas où l'élection serait invalidée :rolleyes:

     

    Elle "fait à l'Amérique (corporate) le don de sa personne"? Bizarre, ça sonne familier :huh:.... 

    Quote

    sinon on serait parti directement pour 8 ans de Trump...

    T'inquiètes pas: vu les candidats que la direction du parti démocrate essaie de mettre sur les rangs, vu ce qu'ils contribuent à maintenir en tête des préoccupations des médias.... C'est pas du tout exclu. Trump, au final, que ce soit conscient ou non, joue assez bien la seule carte qu'il possède réellement: les sentiments d'une certaine portion de l'Amérique plutôt que le débat politique. Le pays est si profondément polarisé que le retranchement dans un camp ou l'autre, quand vient le moment de choisir (une polémique, un sujet de débat.... Ou surtout le vote), a plus de chances de se faire sur des bases culturelles et passionnelles que sur la perception bien sentie quand à une politique ou un programme, surtout quand on voit ce que la scène politique, tous partis confondus, est capable de produire en terme de gouvernance (quelque part entre nada et de la chiasse). Ce qui règne sur un grand nombre de consciences, ce sont les "culture wars", comme c'est souvent appelé aux USA: toutes ces empoignades sur des sujets petits ou grands qui ont plus à voir avec la vision du pays qu'avec les aspects plus concrets de sa gouvernance. C'est pourquoi, même si cela enrage Bannon et Ann Coulter (qui croient vraiment qu'ils commandent de larges pans d'opinion), il ne la joue pas si mal en dealant avec les démocrates (ça ne produira pas grand-chose, mais ça donne l'image de celui qui va contre un des establishments) d'un côté, tout en maintenant sa rhétorique partiellement raciste (par alternance), anti-immigrationniste (il n'y a que pour l'establishment de la gauche-et quelques franges- qu'il n'y a pas de différence entre ça et le racisme), anti-médias et show biz, anti-élites culturelles.... Il a plus de chances de garder sa base ainsi (qui n'a nulle part ailleurs où aller), qui réagit viscéralement au sentiment général de menace sur l'identité, d'attaque contre leur façon de vivre et de parler, leur façon de voir le pays, aux tendances médiatiques en vogue (perçues comme anti-blanc, anti-hétéro, anti-hommes....), au sentiment ou risque de déclassement, à la mondialisation... 

    Et en face, beaucoup surfent sur les mêmes mécanismes passionnels, avec d'autres outils, auprès d'autres publics: et dès qu'un événement, une crise, un scandale surgit, on voit les camps se jeter dans les deux tranchées disponibles, même si dans chacun, les groupes constitutifs ne peuvent pas se blairer entre eux, ont peu de choses et d'opinions en commun.... La peur du camp d'en face, le fossé entre les deux grandes méta-familles politiques, est désormais si vaste et profond que le réflexe pavlovien est bien acquis.... Et cultivé par des gens comme Trump, mais aussi par tout un système médiatico-culturel et toutes les habitudes qu'il a créé depuis longtemps et qui se sont inscrites dans les âmes, les esprits, les façons de penser et de regarder chaque situation, les références, les comportements et préférences dans tous les domaines (et jusque dans l'habitat). Les tribus sont bien trop définies pour que le "débat fondé en raison", l'échange d'idées.... Puisse réellement avoir une place, à moins, ici et là, d'avoir des candidats faisant un vrai travail de terrain pour rallier des éléments "d'en face" et/ou bouger ceux qui sont simplement plus en colère que versés dans un camp particulier; c'est encore largement possible au niveau local, mais pour des campagnes nationales, ça devient une gageure. 

    • J'aime (+1) 1
  2. Rôôôôh, le charriez pas trop: il cherche du boulot dans un marché de l'emploi difficile, après avoir totalement pourri sa réputation, sans pour autant être mouillé dans le trumpisme au point d'être embauchable par la sphère Breitbart/droite tarée.... Donc il doit aller faire des ronds de jambe à l'élite bien-pensante (qui détient une partie de l'accès aux bons jobs) pour se réhabiliter dans la "normalité". C'est rude pour quelqu'un qui n'a aucune compétence particulière et ne possède, comme dirait l'autre: 

    4a3e4f9e2c8194f18e6a0ed55ba9b0ccee9469ef

    Et cela ne fonctionne pas dans un large éventail de métiers.... Donc il rebondit sur la compétence qu'il a acquise à la Maison Blanche: n'avoir aucun sens de la honte, se ridiculiser en public, servir de cible pour toutes les vannes.... 

     

    Sinon, dans les nouvelles réellement sérieuses, voilà ce qui fait hurler la classe journalistique depuis ce WE. Notons que ce gif a été retweeté par le Donald en personne (c'est surtout ça qui les fait pousser des cris). La personne touchée par la balle n'est pas formellement identifiée (sauf évidemment par le hashtag), mais tout le monde sait bien de qui il s'agit.... Surtout après qu'elle ait passé les deux dernières semaines sur les plateaux télés en promotion de son "livre" expliquant que rien n'est de sa faute et que c'est tout à cause du grand complot Bernie/Russie/Fascistes/Racistes/Sexistes... Et de James Comey bien sûr. 

    anigif_sub-buzz-6907-1505652898-30.gif?d

     

    Ah, et accessoirement, la ville de St Louis connaît de nouveau des émeutes violentes sur fond de problèmes raciaux. 

    http://www.reuters.com/article/us-missouri-crime/more-than-80-arrested-as-riot-police-break-up-st-louis-protest-over-officers-acquittal-idUSKCN1BQ161

    Bref, la vie va son train dans l'Amérique trumpienne: au final, il a vite été normalisé.... Les USA sont toujours aussi névrosés. 

  3. 2 hours ago, Rob1 said:

    Des avis sur la saison 3 de Narcos ?

    Qualitativement très bonne: construction, écriture, montage, tempo, cinématographie, dialogues.... C'est du tout bon. Dans quelle mesure ça colle à la réalité des événements, je ne suis pas suffisamment connaisseur pour le dire. Mais c'est certainement moins flashy et prenant que les deux premières saisons dans l'ensemble (c'est encore plein de moments stressants au timing bien géré pour faire monter la tension), mais pas à cause de la production: les "gentlemen de Cali" sont tout simplement bien moins iconiques et hauts en couleur que Pablo Escobar (sur un plan cinégénique), et la lutte contre eux est nettement moins épique, paroxystique et pleine de hauts et de bas. La série en tire tout ce qui peut en être tiré et dramatise très bien la chose, mais le matériel de base impose des limites d'emblée. Mais bon, ça reste un très bon divertissement et on ne regrette pas les heures consacrées, selon moi. 

    Et ils ont annoncé la suite dans le dernier épisode: la saison 4, c'est bye bye la Colombie, et hola Mexico (les liens entre les deux étant établis en cours de saison).... Ca veut dire qu'ils vont devoir changer la chanson du générique, à votre avis? 

    • J'aime (+1) 2
  4. 46 minutes ago, Kiriyama said:

    Mais qu'est-ce qui existait à l'époque comme sanctions ? Est-ce qu'il y avait déjà des agents chargés de traquer les fraudeurs ? 

    Les seuls Etats ayant une administration conséquente à l'époque (qui nous semblerait sous-dimensionnée par rapport à nos Etats modernes) étaient les empires/royaumes autoritaires ET riches (Achéménides en premier lieu); les cités-Etats grecques avaient très peu de fonctionnaires ou d'organisations administratives. Et la république romaine, même au 1er siècle av JC, et malgré son extrême penchant juridique et son attention maniaque au détail, était dans le même cas, et profondément allergique à l'idée même de fonctionnaires. Ils étaient bien obligés d'en avoir un peu pour le fisc et le Trésor, et il y avait des esclaves spécialisés pour gonfler un peu les effectifs, mais c'était pas glorieux, et certainement pas assez pour avoir des services d'enquêtes fiscales, de larges moyens d'audit.... A Athènes, c'était plus un truc ad hoc en fonction de certaines dépenses votées (exemple: obligation pour les très riches d'armer une trirème), plus une prise à témoin (devant l'assemblée) qui exerçait un certain niveau de pression sociale sur les gens (au moins ceux en vue). Pour le reste, ça devait être assez facile pour ceux qui avaient les moyens de planquer leur fric, ne pas dévoiler leurs comptes... Dans la plupart des entités étatiques organisées (cad en excluant les "empires" nomades et zones de prélèvement de tributs par des élites guerrières rançonnant contre "protection") de petite et moyenne taille, la collecte de l'impôt était affermée, comme ce fut le cas en France jusqu'à la Révolution: des agents privés avancent à l'Etat un montant négocié a priori, à charge pour eux de se repayer sur la bête (avec des gardes fous plus ou moins réels selon les lieux, coutumes, lois, moyens de recours....) et de faire un bénéfice (par n'importe quel moyen), et on trouve au mieux un embryon de contribution organisée publiquement là où c'est contrôlable et ne nécessite pas un service administratif conséquent (à Athènes, ce serait la ville elle-même, et encore). 

    Et il ne faut pas oublier que, même pour des Etats "développés" et riches comme l'Athènes classique ou la république romaine, on reste dans le cadre d'économies avant tout rurales, peu monétisées.... Pas mal d'impôts passent aussi en fait par des contributions en nature ou des corvées (comme le service militaire), ce qui est paradoxalement plus facile à "collecter". Y'a vraiment que ceux ayant du numéraire en quantité qui ont raisons et moyens de frauder. 

     

    • J'aime (+1) 4
  5. 1 hour ago, Kiriyama said:

    Mais même comme histoire d'ados, est-ce que c'est crédible ? 

    Ca me paraît tellement cliché. 

    C'est une série  du CW Networks (Arrow, Flash, Supergirl....): Audiences petites/moyennes, faites d'ados trop émotifs et peu exigeants, séries à budget serré, écriture mièvre et faite à la va vite, course au plus petit dénominateur commun (et ce, chez les ados émos/peu sûrs d'eux susmentionnés). Bref, faut pas trop en attendre... 

     

    • J'aime (+1) 1
  6. 23 hours ago, Kiriyama said:

    Disons que les critiques sont plutôt mitigées, certaines très bonnes, d'autres très mauvaises.

    En fait les "intrigues" sentimentales prennent un peu trop le pas sur l'énigme criminelle. On a des personnages assez clichés pour la plupart, même s'il semblerait que ce soit volontaire de la part des scénaristes et vraiment des intrigues sentimentales sans grand intérêt. Mais au début on est quand même surpris par ce déferlement de clichés (l'ado qui a une relation avec sa charmante professeur de musique, la chearleader en chef qui est une sale garce, des lycéens qui semblent clairement avoir atteint la trentaine pour la plupart...) et des dialogues mièvres qu'on ne croyait plus possibles en 2017. 

    La série n'a pas grand rapport avec Veronica Mars, les intrigues criminelles étant largement au second plan pour l'instant. 

    Maintenant la série semble monter en puissance au fil des épisodes. 

    La série est dérivée d'une BD américaine qui paraît en continu depuis 1941 et s'est déclinée en multiples séries spin-offs, en BD, à la radio, à la télé.... Les personnages sont archi-connus, véritablement culte (au moins dans certaines populations) aux USA. Le focus n'y a jamais réellement été des enquêtes policières, mais les histoires d'ados. 

    • J'aime (+1) 1
  7. 3 hours ago, Wallaby said:

    https://www.washingtonpost.com/blogs/plum-line/wp/2017/09/13/bernie-sanders-single-payer-plan-is-here-think-of-it-as-an-opening-bid/ (13 septembre 2017)

    Bernie Sanders lance une proposition de loi de système d'assurance santé à payeur unique, considéré comme plus généreux que le système britannique. La grande nouveauté est qu'il est cette fois-ci soutenu par 15 sénateurs démocrates, et que l'idée générale d'un système de santé à payeur unique sous une forme ou sous une autre, fait désormais consensus chez les démocrates.

    Cette proposition n'a aucune chance de passer dans un Congrès dominé par les Républicains, mais cela peut devenir un excellent argument électoral pour les démocrates.

    Le consensus est très loin d'être acquis chez les démocrates, même si leur électorat est massivement pour: le vote sert surtout de test pour les futures primaires démocrates, et concourt de l'actuelle lutte d'influence au sein du parti entre ses courants dominants. Parce que le texte n'a aucune chance de passer, on a vu tous les bons abonnés et futurs candidats de l'establishment s'y rallier des deux mains: ils sentent le vent, et pour l'instant, il semble souffler dans cette direction, vu le travail de terrain qu'a fait le camp progressiste. 

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 3
  8. 2 hours ago, Benoitleg said:

    Faisons comme les pirates d'Athénodôros en - 69 avec le port franc (paradis fiscal ?) de Délos, un retrait massif de richesses :ph34r:...

    École française d'Athènes

    2. Délos - Histoire de Délos

    Délos pendant la deuxième domination athénienne (167-69 av. J.-C.)

    "A la fin de 167, le Sénat romain livra Délos aux Athéniens ; le port fut déclaré franc et les Déliens bientôt expulsés de leur île par le Sénat romain. L'évènement se situe après la guerre qui opposa Rome et le roi de Macédoine, Persée, et devait aboutir à la réduction de la Macédoine en province romaine. Les Déliens étaient restés en bons termes avec les deux belligérants. Le Sénat ne semble pas tant avoir désiré punir les Déliens d'une neutralité bienveillante envers la Macédoine que ruiner économiquement une adversaire puissante, Rhodes ; effectivement, l'immunité fiscale du port de Délos contribua à la décadence du commerce rhodien."

    https://www.efa.gr/index.php/fr/recherche/sites-de-fouilles/cyclades/delos/delos-histoire-de-delos

    Délos

    https://www.efa.gr/index.php/fr/recherche/sites-de-fouilles/cyclades/delos/delos-presentation-geographique

    De fait, l'évasion fiscale à Athènes était massive pendant la période classique, surtout après la guerre du Péloponèse. Mais Délos était loin d'être le seul paradis fiscal: tous les grands centres religieux avaient ce genre d'exemption, et beaucoup pratiquaient de fait l'activité de banquier, hébergeant des réserves monétaires de manière sécurisée (autant que faire se peut) et, pour certains plus que d'autres, jouant les gestionnaires de fortune (investissements directs, prêts, agiotage, formes d'assurance....). Qui plus est, les grandes fortunes athéniennes, et du coup les clients qu'ils entraînaient avec eux, planquaient aussi plus prosaïquement leurs réserves de métal précieux dans des propriétés lointaines, défendables (généralement les îles autour de l'Attique, des grandes propriétés foncières sur l'île d'Eubée, des colonies athéniennes), et de toute façon hors d'atteinte de l'administration de la cité, très limitée (pas comme s'il y avait un fisc avec beaucoup d'enquêteurs et une foultitude d'agents). Une des limites des cités-Etats réside dans le sous-développement administratif, les moyens limités de l'administration et le caractère sacré de la décision collégiale pour toute action publique, grande et petite, ce qui convient bien à une petite communauté où tout le monde se connaît directement ou indirectement, est solidaire (avec différents degrés de solidarité, mais un seuil plancher solide), et où l'info peut vite circuler et chacun être mis en face des faits rapidement,  mais plus du tout passé une certaine taille. Et ce encore plus quand la cité devient plus que juste une ville avec un hinterland juste autour d'elle: quand elle devient un empire maritime avec des colonies partout, des enjeux économiques/commerciaux démesurés (par rapport à la "richesse moyenne" des habitants, à ce qui les fait vivre au quotidien).... La déconnexion entre le haut, le milieu et le bas de la société déjà accrue par l'expansion démographique devient dramatique. 

    Rome (la république) connaîtra les mêmes problèmes, à une toute autre échelle. 

    • J'aime (+1) 1
  9. 14 minutes ago, Alexis said:

    Pas mal :happy: Encore un petit effort, et tu auras vraiment toute ta place dans l'équipe de la Maison Blanche.

    ... Remplacer "Afrique" par "Mexique" peut-être :tongue:

    Construire un mur autour du CO2! Bonne idée pour la campagne Trump 2020 (avec son nouveau mode "je fait des trucs -cochons évidemment- avec les démocrates et nanananère Mitch McConnell"): "we're gonna build a wall, and pollution is gonna pay for it"!  Good idea: keep'em coming! Je contacte tout de suite les consultants adéquats.... Roger Stone va adorer, lui qui est de ceux qui considèrent (avec d'autres, dont l'excité de Nuremberg est le plus connu) que plus le bobard est énorme, plus ils le gobent! 

  10. 53 minutes ago, Alexis said:

    Ce n'est qu'un début - Continuons le combat !

    Global-CO2-emissions-by-region-since-175

    [Mode "Hypocrite qui ne ne veux pas savoir lire un graphique" ON]

    Putain, tout en haut de la pile, l'Afrique et les transports aériens et maritimes: quels dégueulasses! Ils ont pas honte de saloper la planète comme ça:endifficultec:?!  Comment ils font pour en mettre autant partout?!  Que fait la voirie? Que fait Nicolas Hulot, enfin?! 

    [Mode "Hypocrite qui ne ne veux pas savoir lire un graphique" OFF]

     

  11. 54 minutes ago, rogue0 said:

    Un effet secondaire prévisible, mais négligé de la nomination de Pompeo comme directeur de la CIA : très conservateur, très catho... et qui laisse apparemment ses préjudices déborder sur la CIA.

    http://foreignpolicy.com/2017/09/08/more-white-more-male-more-jesus-cia-employees-fear-pompeo-is-quietly-killing-the-agencys-diversity-mandate/

    "Abandonner" les programmes pro-diversité LBGT, c'est une chose (marqueur électoral, etc...) : quoique si un agent russe/allemand avait cultivé  / séduit A.Turing par exemple, ça aurait pu faire des dégâts.

    Démarrer des séminaires pour la relecture de la Bible.. à la CIA, ça commence à sentir le sapin.
    Qui a dit Madrassas ou groupthink?

    S'il continue, et revient en arrière sur l'intégration des femmes et minorités ethniques et religieuses dans la CIA (par idéologie conservatrice), là ça deviendrait d'une stupidité sans nom, si l'objectif est de fournir des bonnes analyses des cibles étrangères de la CIA.

    Ca sera plus difficile de faire des bonnes ops au Pakistan / Moyen Orient, si les agents musulmans se sentent discriminés... (ou passent agent double en réaction).
    Ca sera plus difficile de pondre des bonnes prédictions sur l'Asie si les analystes Asian-American se sont barrés ...

    C'est toujours délicat de savoir la réalité de ce genre de choses: avancer une politique dans un sens ou un autre en la résumant sous une étiquette simpliste est très vite un artifice politique (pour un camp ou l'autre), comme par exemple ici la "diversité" versus "l'anti-diversité": dans le cas de Pompeo, ça peut aussi bien être effectivement une politique de GRH sectaire/anti-gauche qu'un retour sur une politique de quotas fondée sur quelques marqueurs (aux dépends de mille autres potentiels: aux USA, la race, le sexe et l'orientaton sexuelle sont les trucs qui ont la cote en ce moment, mais on pourrait en utiliser bien d'autres) qui a fait rentrer des gens qui n'ont rien à faire là, ou qui a empêché beaucoup de candidats très bons de rentrer parce que jugés "déjà trop représentés" dans l'institution, ou qui a fait rentrer trop de monde tout court (en général ou dans certains départements qui se retrouvent sur-staffés). Il sera nettement plus difficile de connaître la réalité effective de cette GRH et de savoir s'il s'agit de sectarisme ou d'une réaction à un abus de bien pensance et de recrutement par quotas..... Ou dans quelle mesure c'est l'un ET l'autre. 

    • J'aime (+1) 2
  12. 7 minutes ago, mehari said:

    Donc si je résume:

    • Californie mais aussi l'Oregon, Washington, le Montana et Idaho en feu suite à une succession d'années sèches
    • Suite d'ouragans de très haute intensité: 2 Catégorie 4 et 1 Catégorie 5, le plus fort jamais enregistré dans le bassin atlantique, hors Mer des Caraïbes et Golfe du Mexique, avec des vents allant à 297 km/h, maintenu pendant 37h, battant ainsi l'Ouragan Allen (1980) qui reste cependant l'ouragan aux vents les plus rapides mesurés avec 305km/h.
    • Pour la troisième année consécutive, la saison des ouragans a débuté en avance (en général, c'est en juin) avec la tempête tropicale Arlene, le 19 Avril.

    Comment est-ce que ça se passe niveau tornades et hiver cette année aux US? Quelque chose d'anormal?

     

    Les tornades, c'est plus un truc d'inter-saison: la "tornado season" classique aux USA, c'est au printemps (en moyenne, la moitié des tornades d'une année, et la grande majorité des plus puissantes, se concentre en mai-juin), avec les alternances chaud-froid assez rapides (elles se poursuivent parfois pendant l'été, mais de plus en plus au nord), et une deuxième saison, moins régulièrement, à l'automne. Pour l'instant, l'année 2017 semble la plus active en terme de dangerosité des tornades depuis 2011, avec 4 événements à haut risque (5 pour toute l'année 2011), et surtout un début d'année, et un de saison, particulièrement actifs. 

    Le bilan de l'année:

    2017_United_States_tornado_count.png

    Une analyse récente:

    https://www.bloomberg.com/graphics/2017-dixie-alley-storms/

    L'article se concentre sur un possible changement des grandes tendances habituelles des tornades, qui se concentrent normalement dans la "tornado alley", soit une zone allant de L'Iowa au Texas donc couvrant le Kansas et l'Oklahoma, débordant sur le Nebraska et le Missouri): il semblerait que le sud est prenne une part croissante des dommages annuels, définissant les contours d'une nouvelle "tornado alley" du coup surnommée "Dixie Alley", une zone s'étalant de la Louisiane à la Georgie (donc couvrant le Mississippi et l'Alabama). Cette année, Dixie Alley a vu plus de dégâts et de morts (et de tornades du genre dangereuses) que la traditionnelle Tornado Alley, avec des particularités, comme une plus grande incidence d'événements nocturnes (ce qui les rend plus dangereuses), et les différences d'habitat et d'habitudes :rolleyes: entre les régions: le sud est est plus densément peuplé, mais aussi moins habitué à ces événements (moins de maisons avec caves anti-tempêtes et moins de villes avec abris, plus de mobile homes....). 

     

    Côté incendies, il semble aussi que la saison se soit nettement allongées ces dernières années; comme mentionné plus haut, les autorités du Montana, par exemple, s'attendent à voir une bonne partie de ceux en cours durer au moins jusqu'à Thanksgiving, soit vers la fin novembre, ce qui les emmerde un tantinet vu qu'ils ont déjà claqué toutes leurs réserves pour l'année à les combattre, et qu'ils avaient diminué leurs moyens d'un tiers (being "fiscal conservatives" and all that sort of things :ohmy:). 

     

  13. Autre précision: il y a le nucléaire à Turkey Point, il y a du nucléaire ailleurs dans la zone en danger, et il y a d'autres trucs....

    irma-charts-3.png?w=1024&h=523&quality=9

    Note: les sites dits "Superfund" renvoient à un programme gouvernemental fédéral lancé en 1980 (loi dite CERCLA), géré principalement par l'EPA et le Ministère de la Justice en coordination avec des agences d'Etats, qui vise à nettoyer les sites industriels (et autres pollués) de leurs déchets dangereux, en les transférant dans des sites sécurisés pour stockage, recyclage.... Le tout est financé par un fond fédéral régulièrement alimenté par l'Etat et par les procès menés contre les pollueurs qui veulent pas être payeurs (initialement, il y avait aussi une taxe spéciale sur les produits pétroliers et chimiques, mais elle a été supprimée par l'administration Bush Jr, selon le principe scientifique du "socialiser les pertes, privatiser les profits":dry:). Ces "Superfund sites", en rose sur la carte, sont donc des sites majeurs (par rapport à ceux en turquoise, dont le nombre fait cependant frémir), avec toutes sortes de saletés en grandes quantités. 

     

    Par ailleurs, une évaluation partielle par la Compagnie d'assurance Swiss Re a indiqué que le dégât immédiat juste sur les bâtiments du sud de l'Etat dépasserait les 100 milliards de dollars (deux fois plus qu'en 1992). 

     

     

    On signalera aussi, pour la bonne bouche, que l'ouragan Katia s'apprête à toucher la côte est du Mexique dont la capitale vient d'être frappée par le 2ème plus puissant séisme de son histoire (8,1) et ses 12 répliques (on attend les tsunamis qui vont en découler), que l'ouragan José (catégorie 4), qui suit Irma, va aussi frapper les ïles sous le Vent les plus au nord (Antigua et Barbuda sont déjà en mode alerte, alors que plus grand chose ne tient debout sur leur territoire) mais va à priori aller se perdre dans l'Atlantique en évitant les grandes Antilles et la côté américaine (sauf les îles Vierges, qui vont déguster leur deuxième service)..... Et que l'ouest américain est ravagé par la plus importante vague d'incendies de son histoire: après des années plutôt sèches (graves en Californie et au Texas ces dernières années), les feux ont de vastes zones pour se nourrir. La Californie a, sur ce plan, passé un assez sale été (y compris dans les banlieues de LA, comme Burbank), et le Montana a, au moment où nous parlons, 21 incendies actifs couvrant 178 000 hectares, alors même que l'ensemble de leurs budgets et réserves dédiés à la chose ont été consommées (suite à une amputation d'1/3 du budget cette année). Ces incendies sont actifs depuis plusieurs mois pour certains, et devraient durer jusqu'à au moins la Toussaint. 

    Quand on parle de la radicalisation des tendances climatiques, c'est pas de la blague: Houston, pendant Harvey, a battu tous les records de précipitations de l'histoire des USA, toutes régions confondues (même l'Oregon et l'Etat de Washington, où il pleut 363 jours par an, sont battus). Les sols sont très secs, les précipitations sont massives et brutales.... Quel impact cela aura t-il sur l'agriculture (dans le genre tendance économique lourde)? 

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 2
  14. 1 hour ago, mehari said:

    Si ils parviennent à refroidir les réacteurs, ils ne risquent pas grand chose tant que les cuves tiennent. Mais si les réacteurs ne sont pas suffisamment froids et que les systèmes de contrôle sont endommagés d'une quelconque façon...

    Comme mentionné, les systèmes de contrôles ne sont pas en danger: ils sont dans l'enceinte de la centrale.... Leurs générateurs électriques de secours (au fuel), eux, sont le truc exposé.... Oups. Soulignons la surface couverte par la catastrophe de Fukushima, l'ampleur de la zone effectivement contaminée, et rappelons que Miami et sa région dépendent avant tout de deux secteurs: l'attractivité touristique (y compris le "tourisme de long terme" que sont les retraités, permanents et périodiques) et l'immobilier (en grande partie spéculatif: on fait beaucoup d'immeubles vides pour blanchir du fric et/ou "stocker" l'excès de capitaux mondiaux, à Miami, dans des proportions difficilement trouvables ailleurs en occident). Le désastre pourrait avoir des ramifications insoupçonnées s'il arrivait (la bulle immobilière permanente de la ville crèverait). Sans compter le désastre écologique sur les Everglades, le sud de la Péninsule et la zone maritime concernée. 

    Un autre truc qui m'est venu à l'esprit: le chemin de la zone de vents très forts passe (à ce qu'il semblerait) par la quasi intégralité de la péninsule: l'intérieur des terres est moins densément peuplé et plein de réserves naturelles (souvent type mangrove/marécages): le dégât sur la faune et la flore risque d'être terrible, au point de détruire des habitats entiers et des espèces déjà en danger, notamment, par exemple, les alligators, qui risquent de voler (un "gator-nado":blush:.... Désolé). Et il n'y a pas de services de secours pour les p'tites bêtes:pleurec:. A une échelle réduite, mais symbolique, par exemple, j'ai vu qu'il y avait une espèce de serpent non venimeux déjà extrêmement vulnérable à la Barbade dont il semble que les dernières populations ont été purement et simplement anéanties par Irma: au moins une espèce s'est éteinte ces derniers jours, d'un coup. Sans doute plus dans les autres îles touchées où d'autres micro-populations spécifiques de diverses espèces ont pu être balayées. 

  15. Juste pour en rajouter une  couche sur ce que la Floride risque de se prendre à partir de ce soir et surtout demain: à 40km au sud de Miami,  à la pointe sud-est de la Floride et à deux doigts de la mer, se trouve la centrale nucléaire de Turkey Point, deux réacteurs (actuellement en phase de refroidissement dans le cadre des préparatifs à Irma) maintenant assez âgés (une phase d'expansion capacitaire a été récemment décidée, pour avoir deux réacteurs de plus) dont la sécurité dépend de systèmes de refroidissement analogues à ceux de la centrale de Fukushima, dont les générateurs de secours se trouvent assez près du niveau de la mer (les réacteurs eux-mêmes sont à 6-7m d'élévation) et moins protégés que la centrale.... What could possibly go wrong? 

     

    • Upvote (+1) 2
  16. 7 hours ago, kalligator said:

    Concernant la dette quel autre choix ont-ils ?

    Aucun, mais ces dernières années, des pans de plus en plus conséquents de la vie politique, surtout côté républicain, se sont révélés être de plus en plus enclins et prêts à utiliser ce sujet comme outil de négociation, quitte à causer d'énormes problèmes, voire une panique financière (cf le "shutdown" d'il y a quelques exercices).... Le plus dramatique étant que nombre de ces élus ne comprennent même pas la gravité de la chose, ou même l'impact de la seule menace de ne pas lever ce plafond; certains l'utilisent cyniquement, mais une partie du "freedom caucus" (cad les excités anciennement labellisés "Tea Party", pour l'essentiel) ne comprend authentiquement pas la chose; vu le temps passé, c'est surtout que beaucoup d'entre eux n'ont pas l'outillage mental et/ou pas la volonté (la force des certitudes, quoi), nécessaires à cette compréhension. C'est aussi par certains aspects un des multiples exemples de la grave baisse de qualité des candidats proposés au Congrès par les partis, surtout côté GOP, où des pans d'électorats et des zones géographiques conséquentes se sont faites bouffer par des appareils politiques locaux plus idéologisés/radicalisés, grandement aidés par l'évolutions des "bulles" médiatiques consommées par divers publics (les médias sont une réalité plus locale que nationale aux USA) et l'intense travail idéologique réalisé par la foultitude d'organismes divers très bien financés par un tas d'intérêts particuliers (onet séculiers, économiques et "non profit" :dry:....). 

    • Upvote (+1) 1
  17. 1 hour ago, Alexis said:

    Les réseaux sociaux mettent-ils en communication des personnes ayant des points de vue différents ?

     

     

    Il s'agit d'un extrait de cette étude Emotion shapes the diffusion of moralized content in social networks (PDF complet est accessible, en anglais)

    Explication du schéma :

    - Un grand nombre de comptes Twitter ont été classifiés en "libéraux" ou "conservateurs" - au sens américain - respectivement bleu et rouge

    - Les messages concernant un contenu "émotionnel", c'est-à-dire en pratique portant sur des sujets fortement polémiques aux Etats-Unis tel contrôle des armes, mariage homosexuel et réchauffement climatique ont été systématiquement tracés

    - Le partage de ces messages ("retweet") a été étudié - il est représenté ci-dessus par des lignes

    - Le résultat est évident et sans appel : les partages entre groupes sont extrêmement marginaux, la quasi-totalité des partages se fait entre gens qui pensent dans la même direction, en tout cas qui se rassemblent sous la même "étiquette"

    =====> Les groupes "libéral" et "conservateur" ne communiquent pratiquement pas 

    Certes, on s'en doutait. Mais un petit dessin vaut mieux qu'un long discours... et surtout, l'étanchéité est vraiment impressionnante :blink::sad:

     

    Ah oui, y a cette idée que quand un grand nombre de gens pensent la même chose ensemble... en fait ils ne pensent pas:dry:

    Yep, c'est ce dont on a déjà beaucoup parlé: la tribalisation, qui sous tend la polarisation générale de la société US (et d'autres), se voit largement sur internet et dans tout le paysage médiatique (et aux USA, aussi dans d'autres domaines, y compris l'habitat). Les diverses tribus composant les deux grandes "familles" se referment toujours un peu plus sur elles-mêmes dans autant d'aspects de la vie que possible, et évidemment dans leurs interactions physiques et online, et les "échanges" entre les deux familles sont minimes, et pour l'essentiel limités à des insultes, moqueries et agressions, ou des conversations qui tournent très vite court, le point Godwin/Trump/Erdogan.... Etant vite atteint, souvent même dans les toutes premières répliques. De fait, la cartographie des médias sociaux reprendra ce schéma: soit le média lui-même est du côté de l'un ou l'autre méta-groupe, soit ce sont ses subdivisions (plates-formes thématiques, chatrooms....) qui le sont. Et les rares lieux où il y aura rencontre seront juste des champs de bataille sans aucune volonté de trouver du terrain d'entente (ou s'il y en a, elle sera le plus souvent oubliée très vite), voire une pure envie (avec ou sans stratégie) de foutre la merde, d'insulter, de faire mal, de compromettre (pour faire bannir l'ennemi de la plate-forme)....

    Et dans le monde physique, on se parle moins, on se rencontre moins.... La prochaine guerre civile sera t-elle avant tout, ou d'abord, virtuelle? 

     

    • Upvote (+1) 2
  18. 4 hours ago, Alexis said:

     

    En attendant, les deux plus grandes banques centrales au monde la Fed américaine et la BCE font augmenter rapidement et régulièrement leur bilan depuis dix ans - le fameux assouplissement quantitatif - jusqu'à pratiquement quadrupler leur bilan combiné. Périodiquement, on reparle de sortir de la politique monétaire non conventionnelle. Périodiquement on reporte la chose à plus tard, puisque l'économie est encore convalescente, ou bien on s'arrête un peu, avant de bientôt y revenir. Bon an mal an, il s'agit bien de la production gratuite de richesse à hauteur de 50 ou 60 milliards de dollars par mois.

    Peut-être la nature humaine a-t-elle changé. On verra.

     

    Avant, au moins, on avait la décence de faire un effort concret: on refondait tout ce qu'on pouvait de la masse monétaire en circulation pour mélanger le métal précieux à un peu plus de matière vile; "rogner la monnaie", selon la formule (parce qu'on pouvait aussi le faire plus rudimentairement, en ponçant les bords des pièces pour récupérer le métal et le fondre en plus de pièces plus petites). Y'avait un sens du travail artisanal et de l'effort, loin de cette flemme moderne se contentant de fictions comptables via quelques tripatouillages informatiques et une conférence de presse..... En plus, le rognage des monnaies avait l'élégance de la discrétion: on ne clamait pas sur tous les toits qu'on le faisait :rolleyes:.... Si, si, c'était sûrement par souci d'élégance et de retenue :sleep:.... Et pis de toute façon, ça se savait bien vite, sans qu'il y ait besoin de mass medias ou d'internet (ni même que l'imprimerie ait été inventée). 

    • J'aime (+1) 2
    • Haha (+1) 1
  19. 43 minutes ago, Alexis said:

    (conclusion et question)

    Bon, le principal obstacle à un plan de ce genre... me semble être l'incapacité de Washington Trump à formuler une stratégie militaire réaliste :mellow: Vader parlait moins et agissait plus, lui. Raison pour laquelle je pense qu'il ne se passera rien, ni attaque américaine, ni en sens inverse démarche de paix décidée - rien que des proclamations dans le vide, débouchant :

    - à court terme sur une dissuasion nord-coréenne globale et le ridicule pour Washington ayant fait étalage de son impuissance

    - à moyen terme la mise en danger voire l'effondrement partiel du régime de non-prolifération, au moins en ce qui concerne Corée du Sud et Japon

     

    Mais autrement ? Qu'est-ce qui empêcherait les Etats-Unis d'appliquer cette méthode s'ils le voulaient, et qu'est-ce qui l'empêcherait de réussir, sachant que Kim Jong Un n'est certainement pas suicidaire ni irréaliste, donc que placé face à une menace crédible, effrayante mais lui laissant une porte de sortie il ne ferait pas le choix de la guerre.

     

    @Tancrède Bon si avec ça ils ne me prennent pas, c'est à désespérer ! Comme convenu, dès que je suis dans la place, je te fais rentrer aussi. L'ancien bureau de Steve Bannon, ça te va :smile: ?

     

    Qui te dit que je ne suis pas déjà dans la place? Et reparti, parce que comme on l'a vu, le turnover est rapide dans cet endroit (Scaramooch, Scaramooch, will you do the fandango....). 

     

    • J'aime (+1) 1
  20. 1 hour ago, Akhilleus said:

    Agreed

    Mais même si c'est l'équivalent de la kryptonite, à priori il faut quand même percer l'armure ce qui archer vs dragon ne sembe pas évident (voir la bataille Lannister vs Dany)

    Un scorpion avec une tete d'obsidienne ferait quand même l'affaire

    Sinon un truc qui n'est pas clair pour moi mais les morts vivants normaux (pas les white walkers) semblent aussi sensibles aux head shots comme tout bon zombis qui se respectent non ? Lors de l'expedition débile à 7 contre une armée, ils en dézinguent quand même pas mal sans etre tous équipés d'armes en acier valyriens ou en lames de feu

    Notamment Gendry avec on marteau ...

    Là, j'ai surtout eu l'impression que, comme dans mille et une autre séries, on abuse d'un procédé scénaristique appelé "flemmetcébiencommodetfermelàtantpiscécommeça": les premières rencontres avec les morts-vivants -en faible nombre- les présentent comme durs à tuer parce que quoiqu'on casse, le reste continue à vous foncer dessus. Ensuite, si le scénario le demande, on peut en poutrer treize à la douzaine à chaque moulinet d'une arme, sans vraiment se préoccuper de l'endroit où on les touche, et ils s'effondrent au premier bobo. Puis rebelotte, celui qu'on ramène dans le sud redevient un modèle "durable" et chiant à éradiquer avant qu'on se résigne à le transformer en puzzle. C'est de la facilité scénaristique et rien d'autre. Et vu les effectifs qui ont passé le mur, quelque chose me dit que c'est ce qu'on va désormais voir en abondance: quand ils sont beaucoup, on les poutre façon industrielle, quand il n'y en a qu'un ou deux, c'est selon le besoin (on l'expédie pour aller vite parler à la personne qu'on sauve, ou il est super chiant à dégommer). Ca va dans le sens de ce qu'on voit depuis la saison 5, selon moi: de plus en plus de paresse et de facilité, de "mainstreamisation" de la série, de multiplication des codes, tropes et clichés en tous genres qu'on trouve partout ailleurs. Il est loin, désormais, le premier zombi/Mr Freeze qu'on voit apparaître à Castle Black une nuit devant un jeune Jon Snow qui a un mal de chien à en venir à bout.... 

  21. On 31/08/2017 at 10:27 PM, Akhilleus said:

    bon tout ça n'enlève pas un truc essentiel

    Les dragons zombis ça craint, ça a toujours craint et ça continuera à craindre

    Va falloir une sacrée dose de grobillisme pour se défaire du combo Undead VIserion + Night kIng

    Quelqu'un a une épée +5 vorpale dansante tueuse de morts vivants et annihilatrice de magie  dans son stock  ?

    Un truc n'est pas clair: à quel point les zombis et leurs "capitaines" sont sensibles à l'obsidienne, s'il suffit de les blesser avec ou s'il faut quand même porter un coup mortel (ce qui semble absurde si l'obsidienne est leur kryptonite: pas besoin d'être aussi spécifique qu'un coup "mortel" dans un corps.... Mort). Dans le premier cas, une volée de flèches en obsidienne contre dragon suffit à le sortir de la scène.... Evidemment, les flèches, ça porte pas bien loin, surtout avec une puissance suffisante et en tirant vers le haut, face à un bestiau qui couvre des dizaines de mètres avec un battement d'aile, et qui peut "tirer" d'aussi loin ET en couvrant une vaste surface.... Les archers devront être braves.... Et pleinement conscients que leurs chances de survie sont à peu près équivalentes à celles de trouver quelque chose de sain et nutritif au McDo. 

  22. Un autre article intéressant, autant par son contenu que par son existence, surtout dans le contexte actuel, anti-Trump ET post-Charlottesville, de même que dans le journal qui le sort (Politico est clairement marqué "liberal"): 

    http://www.politico.com/story/2017/09/01/antifa-charlottesville-violence-fbi-242235

    Où il est signalé que le FBI et le DHS avait étudié les diverses mouvances foutues aujourd'hui sous le sigle attrape-tout "Antifa" (qui n'est qu'une des organisations en question, initialement née d'un mouvement appelé "by any means" -"par tous les moyens nécessaires", le "necessaire étant implicite dans la formule en anglais), et en avaient signalé les méthodes, la nature profonde (bien au-delà de leur étiquette médiatique de "groupe antifasciste") et le danger, de même qune leurs réseaux, leur popularité auprès d'un certain public (surtout universitaire), et leur organisation sophistiquée, surtout pour "créer l'événement" et projeter une certaine image (ceux qui "répondent" aux méchants fascistes -et désignent qui est fasciste ou non, cad quiconque est en désaccord avec eux- et pas ceux qui "attaquent"). 

    Il est intéressant que cet article apparaisse dans un journal de gauche, ou plutôt devrait-on dire un journal démocrate (pas forcément la même chose ces temps-ci), après les derniers événements qui ont eu lieu à Berkeley et le début de distanciation que l'establishment démocrate (en la personne de Nancy Pelosi avant tout, la semaine dernière) a commencé à mettre par rapport à ces groupes, lui qui ignorait superbement leur existence jusque là et se prononçait sur toute altercation, toute violence dans la rue comme étant du seul fait de l'extrême droite, de "l'alt-right" (concept toujours mal défini, très vaste l'an dernier, mais qui, dans les faits,  se résume aujourd'hui à des groupes et individus pour l'essentiel facho-racistes qui revendiquent encore le terme, parce que KKK, néo-confédérés et nazis sonnent mal) et de supporters de Trump (alors que bien évidemment, la documentation sur le contraire et les torts partagés ne manque pas). Les médias classiques tendant de plus en plus à être au moins en partie des caisses de résonance partisanes et des organes de communication des partis et factions bien en cour, la sortie de ce document n'est peut-être pas innocente, mais quoiqu'il en soit, on assiste peut-être à un essai de la part de l'aile "clintonienne/centriste/corporate/establishment" du parti démocrate de s'accrocher à son image de parti de gouvernement (alors que ses collectes de fonds sont foireuses, ses tournées "de terrain" sans écho, et sa popularité dans les choux) modéré et, du même coup, de noircir l'aile populiste incarnée par Sanders et Warren en l'associant avec de tels groupes radicaux et violents, alors même que cette aile marque des points (l'idée du "Medicare for all" tendant ces derniers temps, par exemple, à devenir une condition sine qua non pour être écouté par l'électorat démocrate: Kamala Harris, probable candidate présidentielle de l'establishment, vient ainsi de revendiquer le concept après s'en être moquée). 

    On note aussi que le rapport FBI/DHS sur le sujet date du tout début 2016, et que les démocrate, Obama en tête, n'en ont rien pris en compte, niant la part de responsabilité de tout élément de gauche dans la violence croissante de la rue (et pointant perpétuellement les "causes profondes" de cette violence: évidemment tous les "-ismes" du livre, dont encore plus évidemment la droite et les blancs sont responsables.... L'air est connu), alors même que ces mouvances semblent bien plus organisées, nombreuses, soutenues (relais dans divers lieux et populations) et financées que leurs contreparties d'extrême droite. La droite conservatrice va t'elle être capable de sortir ce lapin et en faire un sujet de conversation dans sa propre sphère et dans la "middle America" (oubliez les grands médias de la côte est, ils n'en parleront pas)? C'est en tout cas certainement la carte qu'ils vont essayer de jouer: Fox a déjà rebondi dessus (ce qui a tendance à décrédibiliser un sujet), de même que tout un tas de médias alternatifs et publications mineures/locales, et ça  va être dur d'évaluer la couverture de la chose dans les centaines de réseaux télé locaux/régionaux, même si le groupe Sinclair, qui domine désormais ces marchés, va certainement enfoncer le clou. Il sera difficile pour nous autres de l'extérieur de nous faire une idée de l'impact de ce genre d'histoire sur l'électorat US étant donné la faible et décroissante représentativité des grands médias quand aux sujets et opinions vers lesquels la population US penche. 

    Un traitement différencié des deux "pôles" de violence politique aux USA ne peut apporter de solution ou de calme au débat: la rue est un écosystème où ces deux ensembles ne peuvent vivre l'un sans l'autre, et si on en accable un seul, il renaîtra aussi sec (si tant est qu'il soit même vraiment affecté) rien que par le besoin d'opposition à l'autre. La république de Weimar est encore aujourd'hui le cas d'école, où extrême gauche et extrême droite se sont nourris l'un de l'autre jusqu'à atteindre des masses critiques les autorisant à un affrontement "classique" (et du coup décisif) sur le champ de la politique électorale. 

×
×
  • Créer...