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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. Un bon article pour ceux qui aiment les histoires sur le fonctionnement concret des centres de décision, en l'occurrence, et évidemment me direz-vous, la Maison Blanche sous Donald Trump, dont les mécanismes intérieurs sont aussi fascinants qu'atterrants (encore une fois, si vous aimez ce genre de choses).... Par un journaliste très insider avec beaucoup de relations, qui a suivi le sujet pendant 6 mois avant de faire un bilan, et qui entend là analyser le système hautement dysfonctionnel qui préside aux destinées américaines:

    https://www.nytimes.com/2017/08/30/magazine/how-to-get-rich-in-trumps-washington.html?mcubz=0

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  2. On pourrait (devrait en fait) signaler aussi Steve Mnuchin et l'odeur de pourriture qu'il traîne, mais peut-être plus encore Gary Cohn, l'encore très récemment patron de Goldman Sachs qui n'a pas vraiment convaincu dans sa gymnastique verbale suite aux "bévues" post-Charlottesville, quand il essayait de justifier son maintien au cabinet de Trump.... Tout le monde sait à Washington qu'il veut à tout prix être nommé à la direction de la Fed: personne ne parie sur ses chances, mais avec cette administration, qui sait? Imaginez: le patron de GS à la tête de la plus influente entité de décision financière au monde..... Vous ne tremblez pas? 

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  3. 27 minutes ago, loki said:

    Pas mieux : des épisodes comme ceux de la décapitation de Ned Starck, des noces rouges ( le pied !! ) ou l'exécution de Tywin dans les chiottes c'était grandiose

    Les morts des 2 dernières saisons ( Rickon et Littlefinger ) portaient sur des personnages secondaires devenus sans intérêts pour l'intrigue : ils n'ont même pas osé éliminer Arya alors que son personnage n'apporte plus rien ( et je ne parle pas du jeu terne et ennuyeux de l'actrice ........ ) 

    Je suis même pas arrivé à noter en temps réel qui crevait dans la baston au nord du Mur dans l'avant dernier épisode: j'étais sûr que Dondarion était du nombre,  puis en fait, non, il était sur le mur dans l'épisode de fin de saison.... Et Dondarion n'a jamais été très important, ou du genre à susciter la sympathie et l'attachement de l'audience. 

    2 minutes ago, Ciders said:

    Je vous trouve un peu de mauvaise foi (un peu, pas beaucoup) : on perd quand même Littlefinger, un dragon, Littlefinger et la matriarche Tyrell. Et n'oublions pas Littlefinger. Comment ça je l'ai cité trois fois ? Vous avez dû vous tromper. Ou alors, je suis moi aussi de mauvaise foi. Mais j'aimais beaucoup la dame Tyrell.

     

    La matriarche Tyrrel, ouaif, elle avait cessé d'être un perso sur lequel il y avait de la tension ou du développement: ça aurait eu du poids s'ils l'avaient butée il y a 2 saisons, quand elle était encore intrigante (à tous les sens du terme), au centre de beaucoup de scènes et ressorts d'intrigue.... Là, c'était achever un animal déjà condamné, qui ne faisait que de la figuration. Un peu pareil pour Littlefinger, qui était devenu franchement redondant et sans objet. Et en plus, les deux étaient dans le registre de salauds (magnifiques pendant un moment, certes, mais désormais bien éloignés de cette période de leur vie à l'écran). C'est pas de la mort qui crée surprise et tension, ces trucs là, c'est du nettoyage: ce qui a fait l'une des grandes forces de la série fut de savoir, vouloir et pouvoir buter par surprise (et théâtralement) des personnages alors qu'ils étaient attachants ou fascinants, et ce alors qu'ils étaient à ce moment très importants, voire fondamentaux, dans le cours du récit, si bien que leur mort changeait toute l'équation, toutes les anticipations. Là, que dalle: Littlefinger et Olena étaient des poids morts depuis déjà un bail, et tout ce qui faisait leur charme avait disparu. 

    Quote

    vu l'âge avancé de Melisandre, elle est peut-être elle aussi une ancêtre d'un des personnages encore en vie. Avouez que ce serait vraiment tordu.

    Non, elle vient de l'autre côté du monde, et n'avait mais foutu les pieds à Westeros avant son contrat de consultante pour Stannis. 

    Et d'où ça vient, cette idée qu'il y a un doute sur l'ascendance de Tyrion? Ou d'ailleurs qu'il y aurait d'autres enfants targariens dans la nature? Rien dans les bouquins (ou la série) n'indique cela. Tyrion est le fils de son père (ce qui fut tout son problème), et hors le cas Jon Snow, le seul parent vivant de Daenerys est Aegon "Young Griff Covington" Targaryen, potentiellement 6ème du nom. That's it. Quand à des bâtardises, faut pas se tromper de dynastie: c'est Robert Baratheon qui a semé des petits bâtards partout dans les 7 royaumes.... Et il semble que Cersei ait fait beaucoup de ménage de ce côté: Gendry est assez seul au monde, à ce qu'il semble. 

  4. Une question que je suis depuis un bail:

    https://www.cnbc.com/2017/08/24/most-americans-live-paycheck-to-paycheck.html

    78% des Américains travaillant à plein temps vivent, selon l'expression américaine, "paycheck to paycheck" (d'un bulletin de paie sur l'autre, pourrait-on traduire), c'est-à-dire qu'ils ne peuvent rien mettre de côté ou presque, et qu'ils n''ont aucun matelas de sécurité si quelque chose arrive ou qu'ils perdent leur emploi. L'an dernier, ce chiffre était à 75%. Et on parle là des gens les mieux placés sur le marché de l'emploi, ceux qui ont un job "full time". 

    71% des actifs américains sont endettés, contre 68% l'an dernier; si 46% disent que leur dette est gérable, 56% (??? Je sais pas si c'est une typo du journal, ou une incongruité de l'échantillon sondé) se disent dépassés. 

    Dans l'ensemble, l'augmentation (faible) du revenu moyen par foyer a augmenté dans la dernière décennie, mais pas assez (loin s'en fait en fait) pour suivre le rythme du coût de la vie (surtout certains coûts "structurels": immobilier, santé, éducation, diverses assurances). Plus étonnant: l'article signale les difficultés de certains même dans les hautes tranches de revenus. Ainsi, environs 10% de ceux gagnant plus de 100 000 dollars/an vivent d'un bulletin de paie sur l'autre, et 59% de ceux dans cette tranche de revenus seraient dans le rouge. Avant de se moquer en pensant qu'il s'agit de mauvais gestionnaires ou de flambeurs irresponsables, on peut signaler que beaucoup de choses peuvent jouer même contre ces gens à priori favorisés: obligation de vivre dans certaines zones très chères (et le marché immobilier américain - y compris dans des banlieues résidentielles- subit un phénomène de bulle démentiel du à une forte spéculation et un afflux de capitaux étrangers), coût faramineux de beaucoup de dépenses (assurances, éducation des mômes).... Ce peut être aussi un des multiples signes du caractère trompeur de la "reprise" américaine post 2011-2012, qui a vu le recours à l'endettement croître pour simplement continuer à vivre (un exemple: la majorité des voitures sont achetées à crédit, mais 25% des crédits auto US sont désormais considérés comme des "junk bonds"), et l'épargne encore plus baisser (alors que les USA, depuis les années 80, n'étaient déjà plus un pays d'épargnants). 

    Avec un taux de participation à la population active qui est à un plus bas historique, ces chiffres ne semblent pas indiquer une vraie bonne santé économique, et ils soulignent l'extrême niveau de concentration des richesses dont la dynamique se poursuit: sur le plan politique, ça n'annonce pas des lendemains qui chantent ou une modération du ton des campagnes. 

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  5. 3 minutes ago, Rob1 said:

    Ces dernières saisons manquent d'ailleurs pas mal de plan boobs.

    Y'a plus besoin d'en faire: ils en ont montré assez pour donner cette réputation à la série, si bien que l'audience a toujours ça dans l'arrière du crâne sans éprouver de colère quand ça n'arrive pas, et continue à affluer: malgré la marée basse côté poumons féminins exposés ces dernières saisons, les scores continuent à grimper. 

    Dans le même registre, je noterais aussi que la mortalité de personnages appréciés a fortement baissé depuis quelques saisons: je ne demande pas des noces rouges tous les X épisodes, mais quand même.... Personnellement, je trouve la série très conventionnelle, voire même franchement formulaïque, téléphonée et sacrifiant à tous les clichés et conventions télévisuelles du moment depuis la saison 5. 

    5 minutes ago, loki said:

    c'est plutôt bon signe

    Il faut savoir que Emilia Clarke s'était plainte ( saison 2 ou 3 ) qu'elle était trop souvent résumée à ses seins alors qu'elle jouait un vrai rôle  

    Pfff, t'façon, les actrices se plaignent d'être prises pour de la barbaque dès qu'un side-boobs apparaît, et font ces grands discours décrétant sans aucune preuve ou aucun fondement que "les gens" (une catégorie abstraite bien commode) résument ces biches innocentes à leurs attributs physiques dès lors que le flot de compliments immérités sur leur "jeu d'actrice" ralentit un peu, ou dès lors qu'on ne parle pas que d'elles.... Et là-dessus, que ça embraie sur les platitudes féministes d'usage, les supposées inégalités de traitement d'avec leurs homologues mâles.... Je ne sais pas dans quelle mesure c'est sincère (ce qui souligne le niveau médiocre d'intellect et/ou l'extrême narcissisme de la personne) et dans quelle mesure c'est le script prévu par le manager, l'agent et/ou l'attaché de presse/consultant RP de l'actrice en question (ne croyez pas une seconde que l'essentiel de leurs répliques ne soit pas rédigé à l'avance par une agence, et répété), mais c'est tellement systématique que ça en devient gonflant.... Ils pourraient au moins varier les paroles et les thèmes: après tout, les interviews, ça fait aussi partie du spectacle, et ça devrait être jugé comme tel. 

  6. 2 hours ago, loki said:

    Ah Non Dany est la fille du roi fou donc la sœur de rhaegar, la père de Jon/aegon  :chirolp_iei:

    Si leur futur gamin(e) épouse le fils ou la fille de Cersei et de Jaime, c'est leur gamin qui vaudra le coup de voir : un futur mad king ou mad queen ( bien que Cersei soit déjà pas mal atteinte et que Dany aime un peu trop cramé ses opposants ....)  

    Se souvenir aussi que Jon a une sœur probablement en vie même si ça n'est pas encore explicite dans la série  

    A ce compte là (celui des romans), il est censé encore y avoir un prétendant targaryen, le frère aîné de Jon en fait, aussi appelé Aegon et surnommé Young Griff (du nom de celui qui l'a élevé, un compagnon d'armes de Rhaegar), qui arrive sur Westeros à la tête de.... La Golden Company (qui brise son contrat pour la première fois de son histoire précisément pour mener cette campagne). 

    Mais sinon, pourquoi s'étonner de la relation Dany-Jon? Outre le fait qu'elle était écrite dans le casting depuis quasiment le début, et sans doute souhaitée par au moins la totalité de l'audience féminine, à quoi se résume t-elle? A des Targaryens faisant des targanyenneries (et non, "tantophilie" ne veut pas dire "homosexualité" :happy:..... Désolé :blush:). Franchement, le principe peut en rebuter beaucoup, mais combien de gens ici ont des tantes qui ressemblent à ça? 

     

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  7. 2 hours ago, Shorr kan said:

    J'ai parfois lu que les milieux financiers de la Côte Est, et tout particulièrement les banques de Boston ont à un moment limité drastiquement les crédits au Sud et par là bloquer sa modernisation et son industrialisation, et que le manque de perspective qui en a découlé pour le Sud a précipité le conflit. 

    Qu'est ce que tu en dis ?

    Je ne connais pas assez le sujet en profondeur pour vraiment formuler une opinion; de ce que je sais, le Sud continuait à dégager d'importants profits dérivés du coton, et que ses propres milieux financiers étaient en conséquence extrêmement puissants, la différence résidant dans le fait qu'ils ne voyaient pas une grande nécessité d'investir dans l'industrie, l'état des choses les satisfaisant tant que le libre-échangisme dominait et qu'ils pouvaient donc exporter tranquillement et importer les produits manufacturés dont ils avaient besoin, dans le cadre d'une économie hautement spécialisée, mais aussi férocement inégalitaire, qui impliquait un niveau de polarisation des richesses nettement plus important que dans le nord. La "classe moyenne" était une réalité très marginale dans ce sud aristocratique et esclavagiste où, entre les planteurs et financiers, au sommet, les esclaves, tout en bas, et une grande majorité de blancs fauchés et surtout ruraux (économie de subsistance ou guère plus), il y avait un gigantesque écart de richesse, et une couche démographique très réduite qu'on pourrait à la louche mettre sous l'étiquette de "classe moyenne/professionnelle" (typiquement urbaine, plus ou moins éduquée, faite d'employés et petits propriétaires, artisans et commerçants). Le "prolétariat" ouvrier était lui aussi une réalité anecdotique dans cette économie dédiée au "roi coton". L'un des multiples critères différenciant grandement sud et nord et soulignant ce type d'écart, par exemple, est le taux d'alphabétisation: au sud, il était très bas. 

    L'affrontement entre les deux économies, qui jusqu'à un certain point étaient jugées complémentaires, s'aggrava au fil des années 1830 à 60 (en parallèle de la montée des tensions sur le sujet de l'esclavage) avant tout sur le sujet des tarifs douaniers, le sud ayant besoin d'en avoir de très bas, le nord en plein développement industriel ayant un besoin croissant de tarifs protectionnistes: dans ces décennies, les démocrates sudistes dominèrent plus le Congrès et abaissèrent sans cesse les barrières douanières, suscitant un lourd ressentiment au nord, et une tendance lourde à une quasi guerre économique principalement menée au Congrès. Quand les Whigs (ce qu'il en restait à ce stade) et Républicains prirent les rênes en 1860, ce fut après une campagne menée aussi au son des tambours plus protectionnistes, mais ils n'opérèrent cependant de vrais changements qu'après que les sudistes aient quitté le Congrès et que l'incident de Fort Sumter ait eu lieu. De fait, si le sujet était une patate ultra chaude du moment, il semble que les modérés des deux bords aient évité d'en faire l'étincelle qui mit le feu aux poudres, mais au-delà des mois cruciaux de 1860-1861 taù tout s'accéléra, les forces économiques sous-tendant les deux ensembles restaient bien présentes dans les esprits et opinions. 

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  8. 1 hour ago, Alexis said:

     

    Ce n'était ni une question de principe, ni la raison pour laquelle cette guerre a commencé.

    C'était LA question intranchable, indépassable, à la source des différences croissantes entre nord et sud, le fondement initial sur lequel se sont empilées les différences, radicalisées les opinions,  à cause duquel la polarisation entre les deux ensembles s'est développée, poussant l'opposition jusqu'à cet écueil essentiel de la compatibilité entre eux, ce qui a fini par s'incarner, se cristalliser dans le débat sur la nature même de l'Union et la possibilité ou non de la quitter. 

    Pour citer l'un des protagonistes, à savoir le vice-président de la Confédération, Alexander Hamilton Stephens, dans son "Cornerstone Speech": "slavery is the cornerstone of the Confederacy" (l'esclavage est la première pierre de la Confédération.... NB: en Français, on utiliserait peut-être plus le terme de "clé de voûte", même si ce n'est pas la même chose). Le même personnage changera complètement de braquet après la guerre, en devenant l'un des plus farouches promoteurs de l'idée de la "Lost Cause"..... Oups! Cette théorie des "states rights" est une construction de propagande post-conflit, destinée à rhabiller le souvenir  de la Confédération. 

    Préserver l'Union était certainement la première motivation indépassable de Lincoln, et encore plus certainement la condition sine qua non du maintien de l'aile conservatrice des républicains dans sa coalition, de même que de celui des démocrates nordistes, mais la même coalition ne pouvait tenir sans l'aile "militante", abolitionniste, des républicains, et quoiqu'il en soit, il ne s'agit là "que" de la motivation, des buts de guerre, du Nord, là où, quand on évoque la "Lost Cause", on parle du Sud et exclusivement du Sud dont l'objectif était le maintien de l'esclavage comme outil économique et institution sociale, et l'ensemble du système politique, social et économique qu'il impliquait dans un ordre défini, et qui était menacé par bien plus que le seul mouvement abolitionniste et le consensus croissant sur ses objectifs. Le capitalisme industriel du Nord était aussi en pointe sur l'opposition au système socio-économique sudiste (notamment la question du protectionnisme: le Sud dépendait d'un libre-échangisme quasi absolu), et avide d'en bouffer les morceaux, bien avant la guerre. 

    Comme le résume l'historien (reconnu sur le sujet) Kenneth M Stamp: "each side supported states' rights or federal power only when it was convenient to do so". 

     

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  9. 16 minutes ago, nemo said:

    Y avait pas de loi d'abolition de l'esclavage et il était pas question d'en passer avant la guerre. Lincoln finit par passer cette loi fédéral 3 ans après le début de la guerre, en trainant des pieds parce qu'il se rend compte de l'impact qu'elle aura. 

    La politique menée après l'élection de Lincoln amenait cependant clairement dans ces eaux-là, et dérangeait déjà beaucoup les tenants de l'esclavage: l'institution, sinon le principe lui-même à ce moment, était déjà attaquée sous de multiples angles, entre autres dans les questions liées à sa légalité ou son interdiction dans les nouveaux territoires, et surtout ceux en train ou en passe d'accéder au statut d'Etat, dans celles liées au devenir des esclaves évadés passant la frontière d'un Etat (et surtout celle d'un Etat au nord de la "Mason Dixon line").... Et ces questions se liaient à l'opposition entre les communautés business du nord et du sud, ces dernières subissant une forme sourde de répression économique pas sans lien avec la lutte contre l'esclavage. L'inertie politique alors en cours amenait la question abolitionniste, ce que les élus du Sud n'avaient pas de mal à voir, mais même bien avant que la question soit posée franco, il y avait un seuil de tolérance déjà dépassé pour eux sur ces multiples fronts, et ce seuil était entièrement lié à tout ce qui entoure l'esclavage. L'invocation des "State Rights" comme prétexte "pur" à la sécession, c'est juste l'emballage que les historiens révisionnistes (sudistes) de l'après-1865 ont foutu sur le bouzin, dans le cadre de ce qui est appelé la "Lost Cause", concept plus propagandiste qu'historiographique destiné à ennoblir le combat des élites esclavagiste, et dans une moindre mesure la mobilisation de la population (évidemment non propriétaire d'esclave mais patriote au niveau de chaque Etat, et attachée à l'effet de statut procuré par l'existence d'une classe -les esclaves- en-dessous d'elle). 

    La réalité est plus simple, et assez prouvée depuis plus d'un siècle et demie maintenant: les "State Rights" ont été invoqué pour justifier le maintien de l'institution esclavagiste. Ils étaient le moyen, non la fin. Mais cette "lost cause", en tant qu'outil idéologique, a très bien fonctionné dans le Sud, et fonctionne encore assez souvent aujourd'hui, surtout dans le cadre d'un parti républicain (ô ironie) qui s'est retranché depuis 40 ans dans une position absolutiste sur le minarchisme fédéral et les susnommés droits des Etats. 

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  10. 2 hours ago, Marcus said:

    Un article qui se moque des problèmes  auxquels  les Libertariens sont confronté aux USA :

    http://alicublog.blogspot.com/2017/08/libertarians-find-their-limits.html

     Un Libertarien pense l’état c’est le mal. Par principe les lois il est contre. Une entreprise doit avoir le droit de faire ce quel  veut de ses employés. L’entreprise paye ses employés  comme elle veut. L’entreprise renvoi  ses employés  comme elle veut. Les lois imposant quoi que soi aux entreprises doivent être supprimées (employés, accident du travail, déchets, CO2, …).

    Vous savez que Google vient de renvoyer un employé sexiste qui  avait fait un mémoire pour justifier son opinion.

     Une bonne partie des Libertariens ne l’accepte pas. Pour eux, Google a tort et doit  être puni. Avec une loi interdisant de renvoyer un employé sexiste !

    Ils sont plus sexistes que Libertariens.

    Cette partie des Libertariens continue de trouver en Trump un président idéal.

    L'article est très mal informé et un peu de mauvaise foi, autant sur l'exemple qu'il cite (il n'y avait rien d'inexact scientifiquement dans le fameux mémo de l'employé de Google, il n'émettait qu'une opinion, et elle n'avait rien de sexiste, sauf pour l'ensemble des journaleux qui se sont enragés dessus.... Sans visiblement l'avoir lu) que sur les généralisations qu'il fait, étant donné que les libertariens de toutes obédiences sont loin d'avoir été les seuls à s'élever contre la décision de Google et ses "raisons" (la monoculture politique de plus en plus idéologique dans la compagnie notamment). La seule chose pertinente que cet article note, de façon ironique, est le retournement de certains libertariens et des républicains sur la réglementation de ce qui ne les arrange pas, soit un bon moment d'hypocrisie politique comme on les aime. 

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  11. On peut se permettre d'être dubitatif sur ce genre de comptabilité qui relève du pifomètre, d'une part, et de l'autre, des éventuelles déclarations sous le manteau de la part de multiples élus qui peuvent aussi donner leur propre pifomètre, se présenter comme plus courageux qu'ils ne le sont en réalité, décréter qu'ils feront plein de trucs tant que la réalité de l'acte ne se présente pas effectivement à eux.... Ou on peut même être en face du cas de soi-disant "experts" et "insiders" qui se la jouent un peu marseillais pour se rendre intéressants ou tentent de secouer les buissons pour voir ce qui en tombera. 

    Après, ceci étant dit, moi et d'autres l'avions mentionné au lendemain de l'élection: Trump est de fait un président faible, même si on ne tient aucun compte de sa personnalité, de ses capacités et de son (manque d') entregent personnel dans les milieux politique/hauts fonctionnaires. Il a trop de casseroles au fion (et trop faciles à spotter, faire l'objet d'enquêtes), trop de compromissions, trop peu d'élus qu'il peut "tenir", trop peu de soutiens corporate, pour ne pas être extrêmement vulnérable à un Sénat qui se retournerait contre lui. Le Congrès, de fait, le tient entièrement dans sa main: que la perception de la nécessité de Trump auprès d'un certain électorat change même un peu, ce qui semble avoir déjà commencé à arriver, et il sera encore plus une marionnette, ou simplement éjecté. Ses engueulades désormais notoires avec McConnell (et la coupure totale des communications entre eux depuis plus d'une semaine) semblent donner la direction actuelle. De fait, Trump est pour l'essentiel une marionnette du Congrès politiquement (même pas une bonne, vu son incompétence), avec très peu de marge de manoeuvre sur trop peu de sujets pour compter: il ne lui reste que le théâtre de l'opinion publique pour survivre. 

     

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  12. 55 minutes ago, rogue0 said:

    Source ?

    Je doute que les sénateurs républicains fassent tanguer la barque publiquement avant les élections de mi-mandat de 2018.
    Mêmes les sorties de POTUS défendant les suprémacistes ont juste entraîné quelques réprobation pro forma...

    En revanche, oui il semble clair qu'il y a de l'eau dans le gaz entre Trump et les sénateurs républicains.
    Cf cet article du NY Times sur McConnell, qui semble en guerre froide avec Trump (à propos de ses attaques sur des élus même républicains).

    https://ww w.nytimes.com/2017/08/22/us/politics/mitch-mcconnell-trump.html?smid=tw-nytimes&smtyp=cur
    Tant qu'ils gardent une chance raisonnable de garder la majorité des sièges, ils ne feront rien.
    Sinon, Trump devra s'inquiéter...

    On attend le prochain infodump :tongue: de  @Tancrède

     

    J'essaie de plus en plus de prendre de la distance par rapport au flot d'infos (que je continue à ingurgiter) que des médias US monomaniaques continuent à marteler sur un nombre férocement limité de sujets (le reste n'existe pas dans leur bulle), avec seulement quelques vrais éléments d'infos ici et là qui permettent de choper quelques données fiables et durables. Les républicains font le gros dos, surtout depuis Charlottesville: quelques-uns s'aplatissent et jouent le jeu du "grandstanding" antinazi (quel courage, quel caractère, quel retard de 80 ans et quelques) et s'indignent publiquement contre le Donald au nom de la pureté conservatrice (vomit qui veut), quelques-autres approuvent, la plupart se taisent ou se sont fendus d'un petit commentaire condamnant les nazis et néo-ségrégationnistes rapide. Quoiqu'on pense de leurs convictions, de leur "honnêteté" ou de leur personne, ils font le bon/moins mauvais choix: ils attendent que l'essentiel de la tempête passe et refusent d'entrer dans le jeu médiatique du moment (tant que le truc est encore chaud) qui consiste essentiellement à leur demander de "se séparer" des extrêmistes divers et variés (et parfois exagérés ou inventés), sans qu'on sache vraiment ce que veut dire "se séparer" de ces gens (avec qui la plupart d'entre eux n'ont pas de rapports particuliers, sinon le fait que les nazillons tendent plus à voter républicain, et que certains républicains envoient à l'occasion des petits "signaux" divers -surtout verbaux, la plupart du temps équivoques- allant dans leur sens), et par ce biais à les faire entrer dans un cycle sans fin où ils doivent s'excuser sans cesse de quelque chose.... Mais comme ce ne sera jamais suffisant, ou comme ce sera toujours suspect (vu qu'il s'agit d'un piège médiatique/rhétorique/politicien et d'un appeau à polémiques potentielles renouvelées pour faire durer ce filon pour l'audimat), s'ils foutent un doigt dans cet engrenage, ils sont coincés pour longtemps, avec en plus un dommage net à l'image du premier qui commet la gaffe. Refuser de se faire imposer les termes d'une telle discussion est vraiment la seule option tactique viable pour les conservateurs tant que cette "fièvre" domine les newscycles. 

  13. 8 minutes ago, Boule75 said:

    On est d'accord mais jusqu'à maintenant, ces gusses là, on les payait, mais à Londres et ils consommaient largement en Angleterre. Actuellement on paye pour eux, France, Allemagne, les autres : ils facturent, ils prélèvent, ils manipulent les taux, font la compensation de la zone Euro, donc toi comme moi les payons, ils prélèvent leur dîme.
    En les rapatriant sur le continent ont change le lieu d'une bonne partie de leurs dépenses, et c'est derrière ça que Paris, Francfort Dublin et d'autres courent. Je n'ai rien dit d'autre, il n'est pas question de trickle down economics ou je-ne-sais-quoi.

    Il y a aussi une certaine volonté de faire exploser la place de Londres en tant que surconcentration financière; pas dans le sens de nuire à Londres la ville anglaise, mais de ne pas reproduire le schéma où une telle concentration effective de pouvoir peut produire plus d'effets encore que cette industrie, et à sa tête un certain nombre de géants,  peuvent produire en tant qu'entités physiquement séparées. Leur pouvoir relatif peut en être significativement abaissé (même s'il restera inquiétant, ça de toute façon, c'est un acquis) en étant éparpillé sur 3-4 grandes villes dans des pays séparés. Qui plus est, à ce stade, avant de s'empresser de "compter les points" de la répartition continentale, notons quelques faits établis:

    - beaucoup de ces banques et autres institutions sont intéressées au fait de déménager pour échapper à une particularité de la place de Londres: la possibilité quasi infinie pour les traders de faire monter les enchères sur leurs revenus, et de changer de boîte trop facilement.... Ce qui est précisément ce contre quoi Macron a proposé son dispositif spécial sur le calcul des indemnités de départ de cette catégorie particulière d'employés du secteur bancaire, en plus d'avancer des changements dans la fiscalité des hauts revenus et les procédures judiciaires adaptées au droit et à la langue) anglo-saxon. Il vise ainsi bien plus les banques que les traders, ces mêmes banques qui n'ont, malgré les résultats de nouveau spectaculaires depuis quelques années, pas la même rentabilité qu'avant 2008, et ont réussi à compresser tous leurs coûts, y compris salariaux, SAUF pour les traders, qui prennent beaucoup (c'est certainement pas l'explication unique, ou même dominante, pour des marges insuffisantes à leurs yeux, mais ça aide, et ce niveau d'impunité et de puissance relative dans la négo par une caste somme toute peu nombreuse doit froisser les puissants). 

    - de l'avis d'un banquier français installé de longue date à Londres (fondé sa boîte, vendu la dite boîte à un "grand", bossé pour le "grand", puis re-fondé une boîte qu'il dirige actuellement) à qui j'ai parlé, la place de Londres n'offre aucun avantage particulier sur la plupart des critères intéressants, hors (et ce peut être un gros "hors" selon le business) la faible transparence requise par l'endroit (de facto un paradis fiscal côté obscurité) et le niveau de complaisance du pouvoir. Côté taxation des individus, coût de la vie, coût de l'immobilier pour les surfaces de bureau, coût des opérations (notamment le système juridique).... Tout est jugé beaucoup trop cher, nettement plus en fait que sur le continent. L'autre inconvénient du déménagement reste le coût de transfert des centres du business. 

    - à ce jour, il est inutile de dire que Paris, ou une autre ville, perd ou gagne cette "course", parce que quasiment aucune banque, surtout chez les grandes, n'a pris de décision; beaucoup attendent de voir, personne ne veut faire de pari, tous augmentent leur "investissement" en lobbying à Bruxelles et Londres (et dans quelques capitales), et la plupart espèrent en fait (et beaucoup se font sans doute pas mal d'illusions induites par l'habitude de la toute puissance) que rien ne changera, voire que la difficulté du Brexit, la division que cela cause au gouvernement, l'impréparation anglaise et les coûts de transition, tout comme les risques économiques pour les diverses parties, feront ultimement que le Brexit n'aura pas lieu, ou juste via une réalité inchangée et un statut de pure forme. Sans doute illusoire, mais largement encouragé par la récente déclaration de Juncker sur le destin des chambres de compensation, qui seraient laissées à Londres en échange d'un droit de regard fort de Bruxelles. 

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  14. 8 minutes ago, prof.566 said:

     Nuancons. ... La fonction crée le besoin....

    On ne peut pas aborder le débat offre-demande en ces termes, sinon on tombera toujours dans une pure opposition entre la poule et l'oeuf. En l'occurrence, je pointe surtout le comportement présidant à la décision d'investissement de capacité, soit celle qui tend à créer plus d'emploi (surtout de la "bonne" sorte). 

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  15. 36 minutes ago, Boule75 said:

    J'ai justement dit que ce dont je parlais, c'était la consommation des gusses à haut salaire, et je signalais à @Kiriyama que ce n'est pas ce qui est décrit par le terme et le concept ultra-républicain de trickle down economics, traduit par ruissellement en français, qui vante les vertus de la "libération des freins à l'investissement" (comprendre baisse d'impôts pour les riches) comme alpha et omega de toute politique économique "sérieuse".

    Oui, ceux qui gagnent peu dépensent tout pour vivre, les plus aisés peuvent épargner, et plus on gagne, plus la part de dépenses immédiates baisse. Il n'en reste pas moins que les gens à hauts-revenus consomment, quand même, et pour revenir plus dans la discussion, je signalais juste ça : qu'ils allaient peut être faire monter le prix des maisons à Saint Cloud mais que, quand même, ils claquaient pas mal de pognon sur place.

    Y'avait pas une observation faite depuis longtemps sur la consommation des hauts revenus, selon laquelle plus le revenu s'élevait, moins la dite consommation était macro-économiquement intéressante pour le pays, notamment en raison d'une proportion très forte de produits importés (ce qui dépend en partie, évidemment, du marché de chaque pays) et d'achats immobiliers (peu productifs)? 

    Sinon, évidemment, l'argument selon lequel il faut dégager toutes les règlementations (par essence mauvaises dans la narration) et impôts (par essence du vol, toujours dans la même narration) pour "libérer la bête", "libérer les énergies" et autres métaphores spécieuses, cet argument, donc, reste brandi de la même façon depuis l'ère Thatcher-Reagan, autant par habitude et auto-intoxication d'une certaine partie de la classe politique (pas uniquement à droite, en France, aux USA ou ailleurs) qui a grandi en buvant à cette mamelle unique, que par absence d'une réelle contre-narration puissante. On est là dans la fiction politique détachée de toute preuve empirique (on a plutôt l'indication du contraire), mais en terme de discours politique, il est étonnant de voir aussi peu d'efforts faits pour contrer ce récit, y compris en se fondant sur une pensée purement capitaliste: aucun investissement ne se fera, aucun décideur n'embauchera, s'il n'y a pas D'ABORD de perspective d'une demande suffisante pour lancer une boucle plus vertueuse entre offre et demande. 

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  16. 5 hours ago, Boule75 said:

     

    Et ça, effectivement, c'est largement faux, du moins dans les conditions actuelles où les plus riches sont déjà moins taxé que les autres et où le problème est plus l'absence de demande solvable que l'absence d'investissements. Une masse de grands investisseurs ne savent pas trop quoi faire de leur pognon : pas assez d'entreprises qui vendent bien, les clients sont tondus, et donc ils "investissent dans la pierre" et les immeubles vides, aux USA comme en Chine.

    Et les entreprises existantes surinvestissent dans le marketing pour se disputer toujours plus âprement les parts d'un marché stagnant ou croissant trop peu, ce qui est l'équivalent moderne de la guéguerre entre seigneurs féodaux, quand il n'y a plus de terres nouvelles à conquérir et se partager: c'est verser toujours plus de fric dans une gamme d'activités assez peu créatrices, pour vendre une production équivalente ou croissant peu. 

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  17. 5 hours ago, Boule75 said:

    @Tancrède et @Wallaby : à rapprocher de l'emprise de l'ENA et autres grandes boutiques de fabrication de cadres en France... (réseaux de solidarité d'anciens élèves inclus).

    A rapprocher aussi du cadre d'appréciation de la "concurrence" politique : dans certains partis, la loyauté prime, pour d'autres c'est la réussite pécuniaire, c'est à dire essentiellement la chance d'avoir hérité, d'être bien né, qui compte...

    --

    Sinon, deux papiers dans le New York Times à propos des remaniements au Conseil National de Sécurité (NSC) (purge des proches nommés par Poutine Flynn à la demande du Gal McMaster) et des rapports tendus entre le Vatican et le courant catholique ultra-conservateur américain (deux proches du Pape ont publié un article très critique, le mélange catho+politique est vertement critiqué et les nominations au sein de l'Eglise ne leur sont pas favorable).

    En guise de fil rouge : les positions récentes et le futur de Steve Banon, cité dans les deux articles précédents, sont examinés par un contributeur extérieur.

    Un article à lire en complément de celui sur les rapports Vatican-cathos conservateurs US (en lien dans le fil du texte de cet article que tu cites):

    https://www.nytimes.com/2017/08/02/opinion/vatican-conservative-catholics-america.html?action=click&pgtype=Homepage&clickSource=story-heading&module=opinion-c-col-right-region&region=opinion-c-col-right-region&WT.nav=opinion-c-col-right-region&_r=0

    Il s'agit d'une critique de l'article initial des deux "insiders" du Vatican, sur leur manque de connaissances de la réalité religieuse aux USA. 

     

  18. Une interview intéressante,: l'analyse en vaut une autre, mais a surtout du mérite parce que venant d'un observateur (reconnu pour sa très pertinente analyse, parue en 2006, de l'évolution lourde de l'électorat républicain) non de la scène politique, mais de la société américaine dans ses tropismes, ses représentations, ses croyances, ses habitudes, ses tribus,  sa consommation, ses penchants culturels.... Dans le temps long. 

    http://www.ibtimes.com/political-capital/whats-matter-democrats-thomas-frank-explains-2567486

    Quote

     Basically, I think the Democratic party is in deep trouble. The evidence of that is now plain, I think, to everyone — that they're in a state of historic wipe-out across the country and in both of Houses of Congress, and of course, they lost the presidency, too… The leadership of the party have persuaded themselves that they don't really have a problem, that all they have to do is wait for [Donald] Trump to screw up and they'll waltz right back in, and so they don't have to do anything different. I think Trump represents the culmination of a long-term shift of working people, working-class people away from the Democratic Party. 

    Quote

    The way I look at it is that this is a long-term problem. This is a culmination of a very long-term problem with the Democrats very gradually, but definitely, abandoning the interests of working-class voters, identifying themselves instead with a more affluent group, with the affluent white-collar professionals.

    It starts in the 1970s with the Democrats removing organized labor from its structural position in the Democratic party, and then it goes up through Bill Clinton getting NAFTA done, the free trade deals that the Democrats have ... By the way, in my opinion, free trade or the trade agreements, I should say, was probably the issue that if there was one issue that really did Hillary in, I think that's what it was: the trade deals under the Clinton administration, Obama sort of dropping the ball on labor's various issues, doing these incredible favors for Wall Street while he blew off the concerns of union.

    The ultimate evidence is what's happening with inequality. It gets worse and worse and worse every year. It's very easy to show how the Democrats have forgotten about organized labor, but what is really striking is the passion that they show for the knowledge industries, which includes Wall Street, Silicon Valley, big pharma, that sort of thing.

    Quote

     

    Why do you think Obama didn’t take the Democratic Party back to its New Deal roots?

    That is the ultimate historical question about Barack Obama's presidency, and that's the shadow that will hang over him. That, and then the Trump election. Those two things are the shadows that will hang over his presidency forever. We don't really know. He's never really said, but the theory that I hammer at in "Listen, Liberal" is that there's a class solidarity between the people at the top of the meritocracy, the academic meritocracy, the kind of people that Barack Obama appointed to run all of his agencies, the kind of person that Barack Obama is, quite frankly. There's a class solidarity between that group and the Wall Street people. They're forever expressing their admiration, before the crash, of course, before the financial crisis, were forever expressing their admiration for the Wall Street guys, talking about how creative they were, how sophisticated they were, how much they admired 

     

    Quote

     

    Government by expert has worked (cad: dans le passé). The Roosevelt administration. They call them The Brain Trust. It worked very well. They pulled us out of the Depression. They won World War II. These guys were awesome. I start digging around. Who were these guys? Here is the fascinating thing. They were brilliant, but they came from all different walks of life. They weren't all these highly credentialed academic authorities. That's not what they were. This is the thing that you finally realize. There are highly intelligent people all over America, from all sorts of backgrounds, in all sorts of different industries. The best minds in banking aren't necessarily at Goldman Sachs…

    What I discovered also is there is a lot of pathologies of professionalism. We had been talking about one of them, which is that they show this deference to one another at the top. Another is that they don't listen to voices from outside their discipline. You have the problem of orthodoxy.

     

    Quote

     

    The worst offender  is economics. This is a discipline...I went to the University of Chicago. I have firsthand experience with these people, and they get things wrong all the time. They predict things that never happen. Things happen that they had could never have foreseen. They're just constantly, constantly getting things wrong, and they're protected. They're shielded from any kind of accountability by the nature of the professional discipline.

    When you decide that this is how you're going to define expertise, this is how you're going to define excellence, is by going to the top people in a discipline like that — oh my God, I could predict even before you start what a disaster it's going to be. There's many other disciplines that are the same way. Political science. This is an endemic problem.

    The other problem, I talked about how they have this deference for each other at the top. They have zero solidarity for people below them, zero. 

    Here's what I realized. Basically, the unofficial philosophy of the Democratic Party is meritocracy, as defined by education. Everybody gets what they deserve, and what they deserve is defined by how they did in school. This is pernicious doctrine in all sorts of ways, but one of the most pernicious ways is that there is no solidarity in a system like that between the people at the top and the people lower down in the hierarchy. This is killer.

     

     

    Quote

     Let me put it this way. Everything that Barack Obama did, all of his great achievements in office, and there's basically only three of them, but all of them are half measures that were horribly watered down by a desire to do the exact opposite of what he was trying to do. Obamacare, the reason Obamacare is so incredibly tortuous and screwed up is because he was trying to preserve the private insurance companies. Dodd-Frank is the same kind of deal. He's trying to preserve the Wall Street banks and make sure nothing happens to them. You know how Dodd-Frank isn't ... They aren't even done writing it yet. It's incredibly long. I forget how many pages, 20,000 pages?

     

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  19. Just now, Boule75 said:

    Émoticônes ou 140 caractères : tu as le choix quand même ! Regardes Trump : il adapte sa comm', il se met à portée de sa base. La Politique, dans le sens noble. Tu n'avais pas d'autres idées, quand même ?

    Peut-être juste un vague espoir qu'AD.net était quelques crans au-dessus du discours politique américain? 

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  20. 10 minutes ago, Boule75 said:

    +1 par défaut, et théoriquement Seb pourrait rajouter autre chose que la flèche vers le haut, d'autres symboles comme autant de raisons différentes d'apprécier ou de réprouver.  Manifestement, il n'en a en fait laissé qu'un. J'ai bien l'impression qu'il ne faut pas faire de différence entre le clic sur le coeur et celui sur la flèche montante.

    Ouais, du coup, je comprends mal la différence entre "like" et "upvote".... Je veux pas faire mon vieux pré-numérique, mais quelque part, y'a comme qui dirait dans l'air l'impression qu'on va bientôt en finir par communiquer en langage emoji. 

  21. Question sur le forum: j'ai plusieurs personne qui ont "réagi" à mes posts (sur ce topic notamment), je ne sais pas ce que ça veut dire depuis le changement de présentation du site. Il peut toujours y avoir des réactions positives ou négatives, mais la position "neutre" ainsi signalée a t-elle une signification? 

  22. En tout cas, autour de la guéguerre sur le sujet de Jeff Sessions, que Trump n'arrête pas de charger, les lignes politiques sont en train de se dessiner clairement: le GOP a clairement dit qu'il n'y aurait pas de processus de confirmation d'un autre Attorney General cette année (donc si Trump virait Sessions), et la plupart des sénateurs prennent position à voix haute contre tout renvoi du personnage, certains allant jusqu'à dire que toute tentative d'interférence par Trump de l'enquête de Robert Mueller serait un point de non retour, et Lindsay Graham annonçant distinctement (et parlant pour beaucoup d'autres) que si Trump essayait de faire ça, sa présidence était finie, ce qui revient à dire qu'un processus d'impeachment, aussi improbable qu'il soit en l'état des choses, deviendrait un item du menu. Le GOP voit-il dans la situation présente un moyen de se débarrasser du Donald? On a vu ce dernier s'agiter de façon de plus en plus erratique, hargneuse et vaine depuis quelques semaines (confirmé aussi par un tas de "fuites" de la MB), sur le sujet de l'enquête en cours de l'ex-patron du FBI, et particulièrement quand ses finances personnelles sont entrées dans la ligne de mire. De fait, Trump semble être pris dans un étau qui se resserre, avec d'un côté l'enquête, de l'autre son parti, d'un côté peut-être un Poutine prêt à dire des trucs (histoires de blanchiment ou pire), de l'autre un Sénat qui semble maintenant unanime pour renforcer les sanctions anti-russes, ou au moins se garantir contre leur abaissement ou suppression par Trump.

    Mais de fait,  il est coincé: il ne peut virer Mueller sans d'abord remplacer Sessions et les actuels assistant AG et deputy AG (et quelques autres dans l'ordre de succession du ministère) par des gens obéissants et/ou peu consciencieux, et c'est de fait impossible vu que le Sénat n'acceptera pas le renvoi, et bloquera tout remplacement, mettant ainsi Mueller à l'abri. Beaucoup va dépendre de l'avance de l'enquête et du rythme de cette avance, mais il semble clair que Trump a des sueurs froides.  Lindsay Graham, encore lui, a introduit au Sénat, par ailleurs, une proposition visant à interdire le renvoi d'un "Special Counsel" (cad Mueller,  présentement) sans contrôle juridictionnel: si la chose a beaucoup d'appui, c'est une manière de totalement bloquer Trump, vu que s'il essaie de virer Sessions avant tout passage d'un tel dispositif, il est dans la mouise pour les raisons indiquées précedemment, et s'il attend, il est sans recours. Il semble bien que les républicains au Sénat (ou au moins un nombre suffisant d'entre eux) aient choisi leur camp, et que l'enquête de Mueller ait le champ libre et la certitude de le garder. 

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