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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 1 hour ago, rendbo said:

    pourtant la nana n'est pas dans le classement des actrices geek (http://www.jdubuzz.com/tests/top-20-actrices-rever-les-geek/), ce qui est bien dommage parce que voir une petite minette qui fait plaisir aux yeux en plus de botter des fesses / bonnes histoires / (...) n'aurait pas été pour leur/me déplaire.

    Le Docteur ne castagne jamais: c'est antithétique du personnage. Il courre tout le temps, fuit la confrontation physique pour trouver la solution maligne et zarbi avec son tournevis-qui-fait-tout et son savoir infini. Si en plus ils transforment le personnage en une bête héroïne d'action avec ces séquences de combat-cartoon atterrantes (avec les nanas de 50kgs en talons hauts qui semblent désormais être l'image nouvelle du guerrier ultime) qu'on voit partout, dans toutes les séries, en grande quantité, là ça risque de faire perdre son caractère, et une bonne partie de son audience, au Docteur. Sinon, oui, il pourrait y avoir une protestation des fans hardcore (ceux qui voient et revoient les épisodes, qui alimentent les sites de discussion, font le buzz....) contre ce genre de casting qui se retrouve ailleurs et a des relents de motivations politiques/idéologiques forçant un agenda sur un personnage et/ou un récit: les comics Marvel (distincts désormais des Marvel Studios) en savent quelque chose, qui ont perdu la majorité de leur lectorat dans la dernière décennie à force de vouloir imposer un type de récits et de personnages hautement militants, remplaçant et/ou pissant sur leurs personnages historiques par divers moyens: Thor est maintenant une nana, Captain America est noir (et le personnage historique, Steve Rogers, est maintenant un nazi), Black Panther est un militant "anti-raciste" ségrégationniste.... Et tout un tas de nouveaux sont apparus ou ont été développés à partir de personnages secondaires, qui tous partagent de forts traits communs: quasiment que des nanas, souvent de minorités ethniques/religieuses, ont un discours militant, et tout ce qui est blanc et mâle est méchant, stupide, nul en tout, fondamentalement inférieur et intolérant. Les récits sont très mauvais et essaient de faire du racolage auprès de ce que les auteurs s'imaginent être la jeunesse, et cherchent avant tout le clickbait et l'approbation par une certaine portion de militants online (dont la direction devrait se rendre compte qu'ils n'achètent pas de comics). Résultat, ils s'aliènent le lectorat, n'en développent pas un nouveau, ont des chiffres de publication minables (très loin derrière DC désormais), s'obstinent à relancer des séries qui perdent leur audience après 2 ou 3 numéros, et dans l'ensemble, ne produisent rien de valable. 

    Quelque part, je vois mal ce scénario militant s'appliquer à Doctor Who: Steven Moffat est toujours aux commandes, il me semble, donc il y a une continuité, pas une nouvelle direction animée par une volonté différente: peut-être veut-il faire l'événement, un peu de buzz, essayer un truc, mais je l'imagine mal se tirer une balle dans le pied en donnant dans la gratuité militante. Et puis bon, dans l'ensemble, Doctor Who est culte, mais c'est pas comme si on parlait d'un monument du récit de qualité. Je déplore juste que pour caser des rôles féminins, il y ait aujourd'hui dans la "zeitgeist", cette tendance à utiliser/détourner des personnages masculins plutôt que d'essayer de créer de bons persos et récits autonomes; c'est pas très "empowering" d'avoir besoin de taper sur des icônes masculines, de les remplacer, de les ridiculiser ou de s'appuyer dessus pour lancer son héroïne. C'est très artificiel comme méthode, et je pense que beaucoup de fans réagissent à ça en général: on l'a vu pour Ghostbusters, on le voit pour Marvel et mille autres trucs, mais beaucoup d'auteurs/productions réagissent en traitant l'audience de sexistes (voir le comportement lamentable de l'auteur et du casting de Ghostbusters qui n'ont pas pu admettre qu'ils avaient fait une merde, sur un concept de merde). 

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  2. 42 minutes ago, rogue0 said:

    voire une pointe de jalousie sur la visite de Trump qu'on leur a piqué sous le nez.

    Crois-tu vraiment qu'il y ait beaucoup de monde qui soit jaloux de ça? Note, ça nous a fourni au moins un meme marrant avec sa "salutation" à Brigitte qui a fait le tour de la planète. Mais à part ça, c'est pas comme si être sur la photo avec CE président était un bonus politique pour un chef d'Etat ouest-européen. Sa cote n'est pas franchement élevée sur notre continent hors d'Europe de l'est, au plus bas sur le continent américain (sauf aux USA eux-mêmes où c'est comme s'il y avait deux "marchés" parallèles ne se parlant pas, et où le Donald cote au plus haut dans l'un, et au plus bas dans l'autre), pas vraiment au top en Asie de l'est.... 

    Je doute que les Anglais soient vexés de voir le Donald faire une excursion à Paris et aller bouffer au Jules Vernes

  3. 33 minutes ago, g4lly said:

     

    Mort de rire ... si tu savais combien de résident en France ne sont pas rémunéré en France tu te ferais pipi dessus ... Et ce n'est pas typiquement français ... même les employeur au Uk trouvent que les charges sont trop cher ... et rémunère leurs employés a tiziouzou. C'est une vraie industrie ce genre de manoeuvre ...

    Alors évidement après ... avec ton argent offshorisé ... il faut faire un peu profil bas en France ... mais bon comme on laisse faire les joueur de tennis et les footballeur ... difficile de s'en prendre au cadres sup' lambda.

     

    Pas Tiziouzou: un copain trader à Londres est rémunéré (pour 75% de son salaire réel) aux Bermudes (où il n'a bien évidemment jamais foutu les pieds): l'air y est plus vivifiant. 

     

  4. 9 minutes ago, rogue0 said:

    Pas mal

    Kremlins :tongue:

    Pour redescendre sur terre, oui au niveau révélation, ça ne servira qu'à prêcher aux convertis.
    ça n'aura pas d'effet immédiat (ou peut être jamais :dry:).

    Allez, j'archive une dernière note pour la route, à relire d'ici quelques années pour voir si l'intuition était bonne.
    (en spoiler pour ne pas aggraver le burn out Tancrédien :dry:)

      Reveal hidden contents

    1) noter le timing de la réunion.

    7 Juin 2016 17h: Trump Junior confirme la réunion avec l'avocate promettant des infos compromettantes sur Clinton
    7 Juin 2016  21h : Trump senior promet une conférence de presse la semaine suivante détaillant les méfaits de Clinton (*)

    June 9: Trump Jr. meeting ("This is part of the help from russian governement")
    June 12: Assange announces HRC leaks coming
    June 15: Guccifer 2.0 launches on Wordpress

    La réunion a-t-elle servi de déclencheur pour les "leaks" ?

    * je répète, c'est totalement spéculatif, puisque Trump senior attaquait Clinton plusieurs fois par jour, donc ce n'est peut être pas significatif.

     

    Y'a une couille massive dans le potage de ta théorie et de ta timeline: tu présupposes qu'il y a une cohérence, et donc un plan, reliant les tweets du Donald en un ensemble coordonné. J'oppose à cette idée sa mémoire de poisson rouge et son trouble chronique de l'attention, son impulsivité enfantine, son ego facilement chatouillé et son incapacité à se contrôler. 

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  5. 7 minutes ago, rogue0 said:

    Des nouvelles de l'économie réelle.
    L'administration Trump va bloquer l'application d'un règlement Obama, donnant des visa à des immigrants fondateurs de start-ups.
    Cette décision est difficile à justifier sur le plan économique, emplois, sécurité, ou MAGA.

    En effet, les créateurs de start ups n'auraient eu ce visa que s'ils avaient déjà levé un minimum 250 000$ de fonds : bref, aucun risque que ce soient des migrants va-nu-pieds.
    A mon avis, la décision est aussi stupide / idéologique que celle prise en France il y a quelques années, empêchant les étudiants étrangers déjà diplomés de rester et bosser en France à la fin des études. Même ceux sortant des grandes écoles...

    Ici, je ne sais pas si la motivation de la décision de Trump était plus motivé comme :

    • marqueur anti-immigration, ou
    • plus pour effacer toute marque de l'administration Obama.
    • ou plus pour punir la Silicon Valley qui a osé supporter Hillary :dry:


    Bon, pour les autres pays, ce n'est pas une mauvaise nouvelle.
    Y a plus qu'à démarrer des programmes similaires pour rafler ce bénéfice inattendu de Make America G... Again :rolleyes:.
    Qui mise sur Macron, Merkel ou la Chine? :tongue:

    Source:
    https://mobile.nytimes.com/2017/07/10/technology/in-blow-to-tech-industry-trump-shelves-start-up-immigrant-rule.html?referer=http://m.facebook.com/

     

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    By NICK WINGFIELD

    July 10, 2017

    The Trump administration said it would delay, and probably eliminate down the line, a federal rule that would have let foreign entrepreneurs come to the United States to start companies.

    The decision, announced by the federal government on Monday ahead of its official publication on Tuesday, was quickly slammed by business leaders and organizations, especially from the technology sector, which has benefited heavily from start-ups founded by immigrants.

    “Today’s announcement is extremely disappointing and represents a fundamental misunderstanding of the critical role immigrant entrepreneurs play in growing the next generation of American companies,” Bobby Franklin, the president and chief executive of the National Venture Capital Association, a trade association for start-up investors, said in a statement.

    He added that even as other countries are going all out to attract entrepreneurs, “the Trump administration is signaling its intent to do the exact opposite.”

    The policy being delayed by the Department of Homeland Security, known as the International Entrepreneur Rule, was to go into effect next week, after being approved by President Obama in January during his final days in office.

    The rule was enacted to give foreign entrepreneurs who received significant financial backing for new business ventures the ability to come temporarily to the United States to build their companies. Silicon Valley leaders had praised the rule as a kind of “start-up visa.”

    The department said it would delay the start date of the rule until March 14 of next year, during which time it will seek public comments on a plan to rescind the rule. The department said it decided to delay the rule after President Trump signed an executive order on improvements to border security and immigration enforcement on Jan. 25, shortly after taking office.

    The order required the secretary of the Department of Homeland Security to take action to ensure that "parole authority” — through which the department can temporarily allow individuals into the country without being formally admitted with a visa — be used only on a case-by-case basis and “when an individual demonstrates urgent humanitarian reasons or a significant public benefit derived from such parole.”

    The International Entrepreneur Rule was designed to use that authority to effectively give a lift to start-ups. Under the Obama administration, the Department of Homeland Security estimated that nearly 3,000 entrepreneurs would be eligible to come to the United States annually under the rule. They were to be granted stays of up to 30 months, with the chance of extending the stays another 30 months if the entrepreneurs met certain criteria.

    To qualify, they had to show that they had raised $250,000 or more for their businesses from established American investors or $100,000 or more in grants from government entities.

    Steve Case, an investor who was a founder of AOL, blasted the decision on Twitter. “Big mistake,” he wrote. “Immigrant entrepreneurs are job makers, not job takers.”

    Trump officially delays ‘startup visa’ rule https://t.co/qQTn7YhYle Big mistake. Immigrant entrepreneurs are job makers, not job takers. pic.twitter.com/k0CbTyPXBs

    — Steve Case (@SteveCase) July 10, 2017

    Gary Shapiro, chief executive of the Consumer Technology Association, a trade group representing the consumer technology industry, said the delay of the rule would damage American innovation and job creation.

    “The 44 immigrant-founded billion-dollar start-ups now in the U.S. have created an average of 760 American jobs per company,” Mr. Shapiro said in a statement. “Without these immigrant entrepreneurs, it is unlikely America would stand as the beacon of innovation that it is today.”

     

    Là, ça sent avant tout la patte de Banon, dans le fil de sa sortie, l'an dernier, sur les visas types H1-B et le détournement qui a été fait depuis longtemps sur la raison qui avait présidé initialement à leur création: en théorie faits pour suppléer d'éventuels manques de travailleurs qualifiés dans certains secteurs, ils sont vite devenus un moyen de faire venir en effectifs importants des travailleurs qualifiés pour ne PAS recruter d'Américains et/ou faire baisser les salaires dans les secteurs visés, avant tout les entreprises hi tech... Ce qui désavantage gravement les Américains, soit dit en passant, vu que la plupart des diplômés se traînent des montants massifs d'emprunts étudiants et doivent faire face aux coûts élevés des zones où ce secteur est concentré (Boston, San Francisco, ou encore le corridor technologique de Nashville, par exemple), ce qui les rend plus exigeants côté salaire (alors même qu'en plus, on sait que les grands de l'informatique, et d'autres, sont de fait en accords de cartels pour empêcher leurs employés de jouer la surenchère en changeant de boîte: il y a un effort coordonné pour éviter le poaching et l'inflation salariale).

    De fait, ces visas sont une subvention pour faire venir de la main d'oeuvre qualifiée peu chère, ainsi qu'un biais pour développer l'outsourcing (et faire former les futurs travailleurs outre-mer par les employés qu'ils vont remplacer, sous prétexte de "consulting"). Et il y a un important effort de lobbying pour continuer à entretenir le mythe de manque de main d'oeuvre qualifiée tous azimuths. Il a ainsi été constaté qu'en réalité, les USA ne faisaient réellement travailler que 30 à 50% maxi d'une année de "production" de diplômés STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics), le reste devant chercher dans des professions sans rapport avec leur formation, allant alimenter le vaste réservoir de gens sous-employés des USA 8 ans après leur diplôme, seulement 8% sont encore dans le secteur tech). Il y a bien évidemment de multiples causes à de tels phénomènes (choix personnels, contraintes diverses, opportunités, promotions dans des jobs hiérarchiquement supérieurs et donc de management, problème de niveau....), mais elles n'expliquent pas de telles quantités. Dans le domaine de l'informatique, les travailleurs sous H1-B tournent en moyenne à 75 000$/an (et n'ont pas de lourds emprunts au cul), contre 100 000$ en moyenne dans le secteur, et le National Bureau of Economic Research a calculé qu'une augmentation de 10% du flux de migrants sous H1-B fait baisser les salaires d'un secteur d'activité de 4%, ce qui incite à faire du nombre là où le principe de ce visa était de faire venir des compétences n'existant pas aux USA, ou manquant gravement. Dans l'ensemble, la politique du H1-B dans l'informatique fait baisser de 11% l'emploi dans le secteur pour les Américains, et on constate, dans le secteur des technologies de l'information en général, des écarts de salaires de départ allant jusqu'à 50 000$/an. 90% des travailleurs sous H1-B sont, à position et qualification équivalentes, très loin derrière la moyenne de leurs homologues du cru, ce qui suggère que seuls les autres 10% correspondent peu ou prou aux objectifs initiaux du dispositif. 

    Bannon a pointé la chose, et ça a peut-être parlé. Cette réforme me semble directement venir de cet état d'esprit. 

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  6. Autre réaction autour d'une politique controversée de l'administration Trump, et qui passe assez inaperçue parce que les médias sont directement complices de fait: la net neutrality.

    Si vous êtes allés sur certains sites, ou avez utilisé certains services, basés aux USA, aujourd'hui, vous avez peut-être noté une grande lenteur, voire un quasi blocage dans certains cas. Ca n'est pas votre machine ou un glitch induit par une énième update jouant mal avec ses petites copines dans votre HD, c'est voulu: un certain nombre de grandes entreprises US, dont Google (et donc Youtube), Facebook, Twitter, Amazon, Reddit... Font la grève du zèle pour signaler au plus grand public le danger qui pèse sur la "Net Neutrality" aux USA (ce qui ne manquerait pas d'avoir un impact mondial), dont le Chairman de la FCC nommé par Trump, Ajit V. Pai (ex avocat de Verizon) veut se débarrasser, ce qui donnerait une position de pouvoir quasi absolu aux grands fournisseurs d'accès américains (et avant tout les 3 grands: Verizon, AT&T et Comcast). 

    Jusqu'ici, près de 6 millions d'Américains ont signé une pétition à direction de la FCC pour arrêter cet effort de révocation de la directive sur la Net Neutrality, notamment suite à un dossier dans l'émission de John Oliver: la publicité sur le sujet est difficile à faire passer, étant donné que tous les grands médias dépendent à un degré ou un autre des fournisseurs d'accès, quand ils ne leur appartiennent pas (cas de NBC, MSNBC et CNBC, propriétés de Comcast, par exemple, qui n'ont pour ainsi dire pas parlé du sujet en 2 ans, et ont en revanche diffusé quantité de publi-reportages et messages opposés au dispositif, de la part d'organisations de toutes sortes). Ce sont donc les grands de l'internet qui ont commencé à s'organiser pour faire jouer leurs muscles, face à ce danger de position absolument dominante sur le marché, par ceux qui contrôlent l'accès à "l'autoroute", et qui seraient placés, si Pai va jusqu'au bout, en position de faire un internet à multiples vitesses où le choix de la file dépend du montant qu'ils peuvent extorquer sans réelle opposition. 

    Bref, ces géants essaient de faire de la question un sujet d'actualité et de politique, là où le gouvernement et les fournisseurs d'accès ont tout fait pour empêcher qu'on en parle.... Le résultat étant qu'aujourd'hui, voire une vidéo sur Youtube est laborieux. 

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  7. 4 minutes ago, Chaps said:

     

    Quand tout une société s'habille pareil, quand il n'y a pas de diversité significative, il y a une pression sociale .

    Qu'on la voit ou pas, qu'on la comprenne ou pas ou qu'on la trouve intuitive ou invisible, elle est là. 

    Et à partir de quand est-ce de la responsabilité individuelle (tant qu'elle existe) de ne pas y céder? C'est un peu facile de dire absolument que "la pression sociale" est là, mais c'est comme la mode: tant qu'il n'y a pas de conséquence concrète réellement dommageable, pointer uniquement la "pression sociale" comme problème, c'est obérer sa propre faiblesse pour se décréter "victime" pure et innocente. 

    Qu'on le veuille ou non, il y a une différence homme-femme dans le rapport visuel au stimulus sexuel, qui fait que la femme est regardée par l'homme infiniment plus que l'inverse (les stimuli qui marchent mieux avec les femmes sont moins visuels): il n'y a pas de parallèle possible sur ce plan (donc faire l'équivalence avec le bermuda ne marche pas, dans les faits). Le monde méditerranéen a historiquement résolu ce problème aux conséquences potentiellement importantes (agressions, mises en doute de la chasteté/de l'honneur d'une femme....) par des codes vestimentaires, dont la pertinence est directement fonction de la situation sécuritaire d'un endroit, de la capacité de la communauté/de l'Etat à garantir la sécurité des personnes au quotidien. Religion et "ordre moral" en général peuvent pousser le bouchon à un moment ou un autre, mais dans l'ensemble, nier la base concrète de ces choses, c'est s'affranchir d'une bonne partie des arguments du débat: les sociétés humaines ne sont pas des espaces sécurisés où le crime est l'exception (et on a trop tendance à partir mentalement de ce principe), mais des espaces plus ou moins "calmés" où la sauvagerie est tenue à distance dans la mesure des moyens policiers disponibles et celle du niveau de calme et de civilisation qu'il a été possible d'instiller dans les esprits. Dans un tel contexte, peut-être un peu noir dans sa façon de voir, nombreux sont ceux qui adoptent des méthodes et comportements visant à anticiper les problèmes (limiter les "provocations" ou ce qui peut y être assimilé, avoir des signes "d'appartenance" à un clan/une famille/un groupe qui disent "pas touche, sinon"....), qui deviennent ensuite partie de la culture locale. Même dans les pays développés, par exemple, plus le quartier est pourri, moins les femmes ont tendance à se découvrir, des différences pouvant être observées selon le niveau de pudeur de la culture locale (et/ou le climat), mais sans que cela change la logique générale. 

    De fait, que ça nous choque ou non, nombre de femmes musulmanes choisissent un degré de couverture plus ou moins grand en partie par sens d'obligation/adhésion religieuse, en partie par "peer pressure", certes, mais aussi pour des raisons plus concrètes/culturelles (dont l'un des effets est aussi d'augmenter leur valeur sexuelle/matrimoniale sur le "marché"). 

     

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  8. 10 hours ago, rogue0 said:


    J'attend que quelqu'un réponde avant de continuer sur les emails de Jr, pour éviter la fusion des posts.

    J'essaie de prendre de la distance sur ces trucs là: il y a un tel flot, dans tous les sens, avec tant de désinformation (de l'intentionnelle d'une part, et des masses de blablas déformés par le téléphone arabe version Internet), tant de parties prenantes, tant de baudruches se dégonflant aussi vite qu'elles ont gonflé.... Que mon but premier est d'essayer avant tout de ne pas me faire absorber par le bruit; c'est le problème de ce genre de trucs, on est entièrement dedans ou on s'éloigne, il n'y a pas vraiment de place confortable à mi-chemin pour se faire une opinion. 

    Maintenant, l'explosion de nouveaux médias, mais aussi d'une masse de forces et d'organisations (certaines spontanées, certaines à la solde de tel ou tel, certaines étatiques, certaines corporate) visant à influencer le propos des médias ou les médias eux-mêmes est proprement terrifiant: Rachel Maddow a sorti une espèce de scoop intéressant la semaine dernière, montrant la preuve concrète d'une tentative directe de manipulation de son équipe de rédaction, via un faux très élaboré issu d'une "fuite" gouvernementale qui n'en était pas une. Je vois mal les newsrooms des médias actuels, grandement réduites par rapport à la "grande époque", moins riches en expertise, et désormais saturées en permanence d'infos de toutes sortes venant de partout, avoir la capacité de traitement nécessaire pour éviter de se faire piéger à répétition, surtout s'il y a vraiment beaucoup de volonté par des parties inconnues de leur faire faire ces gaffes. Si on y ajoute les problèmes dont les dits médias sont eux-mêmes responsables, ou dont ils sont complices ou victimes plus ou moins conscientes (trivialisation de l'info, la tendance à faire plus d'édito que de news, agenda des multinationales qui les possèdent et/ou pèsent trop lourd dans leurs priorités, proximité avec le pouvoir via "l'access journalism", l'entrisme, la "revolving door" pour les commentateurs et les biais politiques/culturels), c'est dans l'ensemble férocement inquiétant quand on se dit que nous, et en fait la démocratie, dépendont à ce point d'un système aussi fragile d'acquisition et de diffusion d'une information raisonnablement fiable et correctement traitée. A côté de ce qui est en train de se passer, la "crise" des médias de 2003 autour de l'entrée en guerre des USA contre l'Irak, que les dits médias ne veulent toujours pas vraiment assumer et dont ils se sont auto-absouts, passera pour un aimable, voire touchant, mais très fugace, moment de fébrilité. 

    9 hours ago, Rob1 said:

    Ca me fait penser que les scénaristes de Hours of Cards vont galérer cette année pour pondre quelque-chose à la fois raccord et pertinent avec l'actu. :endifficultec:

     

     

    Oui, tout d'un coup, ce qui se passe dans cette série que j'ai lâchée, semble raisonnable et plausible.... Limite routinier et chiant. 

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  9. 46 minutes ago, Alexis said:

     

    Si.

    J'ai déjà donné le lien plusieurs fois, voici l'image qui est plus claire qu'un long discours.

    Trump_Favorable_Unfavorable.png

    Il s'agit de la moyenne des enquêtes d'opinion "Pour ou contre Trump". Depuis son élection :

    - Trump s'est toujours maintenu dans la fourchette 40 à 45% d'opinions favorables

    - Il n'a connu aucun effondrement ni même de descente réelle dans les sondages. C'est seulement les voix favorables qu'il avait gagnées juste après l'élection, et qui l'avaient amené à 50% Contre et 45% Pour qu'il a perdues, ce qui l'a ramené à 55% contre 40%.

    Ce n'est certes pas fameux en soi, mais c'est à peu près ce qu'il avait début novembre quand il a été élu, et surtout indépendamment du niveau ça ne montre pas de signe de ne serait-ce que menacer de s'effondrer.

    Si Trump était à 15% ou 20% d'opinions favorables, ce ne serait sans doute pas trop dangereux de l'éliminer, même au prix d'entourloupes et autres procès en sorcellerie. Après tout, si nous avions eu un mécanisme de destitution adéquat, y aurait-il eu danger à éliminer Hollande en 2014 ou 2015 ? Très probablement pas - j'aurais été opposé pour raison de respect de la démocratie, mais ça n'aurait pas eu de trop grosses conséquences.

    Mais éliminer un président élu dans les formes et soutenu par son électorat toujours autant qu'au jour de son élection ? Là, danger !

     

    Mon point était surtout de souligner que tous les % ne sont pas interchangeables: ils correspondent à des pans d'opinions extrêmement différents, souvent incompatibles (et en fait, dans le paysage américain, de plus en plus incompatibles, y compris au sein des camps poliiques), toujours en friction, et renvoyant à des réalités socio-politiques diverses, ce pourquoi je mentionnais les composantes de l'électorat Trump, et les conditions du maintien de certains dans ses soutiens. Tant que la "gauche culturelle" (visage et voix politiquement ultra-correcte de la fausse gauche made in Clinton, prêchant un multiculturalisme vide et faussement inclusif au point du mysticisme, avec un côté Inquisition qui se remarque toujours plus) domine à ce point le ton du débat médiatique et les grands jugements moraux, tout en obérant le discours économique autant que possible (parce qu'il y a consensus relatif des "DemReps"), ils énerveront toujours un peu plus républicains et indépendants (et pas mal de démocrates de toutes eaux), surtout si en plus ça continue à marteler sur tout ce qui a trait à la Russie (au point peut-être d'user le sujet tant et si bien qu'à moins que Mueller ne trouve un "smoking gun", ça deviendra un poison politique) et à déclencher des scandales tous les matins sur le moindre pet de l'abruti en chef: à con, con et demie, et l'establishment démocrate s'est enfoncé dans cette veine de l'attaque permanente (c'est l'ex staff de campagne de Clinton qui est en charge du "service" créé dans le DNC sur ce sujet.... On applaudit le choix :destabilisec:; facepalm au carré). 

    Mais ça n'enlève rien au fait que dans ces 40% autour desquels Trump naviguerait (à pondérer, aux USA, par le fait qu'il s'agit de sondage dans l'opinion, ou au mieux dans les "votants probables", deux mesures pouvant être très éloignées des votants effectifs) ne sont pas un bloc, très loin de là, et que beaucoup ont des conditions pour rester où ils sont, notamment ce que j'avais mentionné, à savoir, pêle-mêle, que Trump/la majorité fasse quelque chose, que la situation économique s'améliore pour la base "working class", que Medicare/Medicaid ne soit pas tronçonnés, que les primes d'assurance-santé n'augmentent pas (les deux derniers points sont mal barrés si l'AHCA passe), qu'une grande guerre/intervention ne soit pas déclenchée (un récent sondage indique d'ailleurs que pour tous ceux ayant un militaire dans la famille, dans le cercle social ou même en relation indirecte -soit un électorat fortement pro-Trump-, il y a un rapport fort avec une hantise de la chose).... Bref, une liste d'items ayant un très fort impact potentiel sur la popularité du bonhomme. Pour l'instant, tant que rien de nationalement sensible n'est fait, ou même tant que les effets des mesures prises (assez nombreuses, pas très visibles) ne sont pas ressentis, on est encore dans la virtualité, si bien que même ceux qui ont "hate voted" pour lui ne sont pas si braqués, mais ça peut changer vite. 

    Dernier point, la courbe des "unfavorables" a, elle, connu une croissance stable: la polarisation est croissante et se durcit. Je fais toute confiance à la direction du DNC pour risquer de gaspiller cet avantage avec des choix, positions et déclarations aussi débiles qu'à côté de la plaque, et avec leur addiction au "big money" qui se traduit, comme les ex-conseillers de Clinton (et leur "reconversion" depuis la branlée), Nancy Pelosi (le mois dernier) et Clinton (cette semaine), l'ont rappelé, par un tropisme absolument univoque vers le léchage de cul des gros donneurs (les deux dames en question, et toutes les élites dirigeantes du DNC, l'ont dit à plusieurs reprises: couverture universelle ou Medicare for All n'arriveront pas.... 'Pas déconner non plus!). Mais quand même, les "unfavorables" rappellent que Trump reste le politicien le plus détesté des USA, et risque de l'être toujours plus sauf miracle, alors même qu'en face, de l'électorat jusqu'ici démobilisé s'est réintéressé à la politique, et pas pour aduler l'idole orange. 

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  10. 20 hours ago, Ciders said:

    Cette option-là. En gros, "oui je l'ai fait et alors ?". Ça passera sans souci. L'opinion américaine n'a cure de tout ceci, et il restera toujours 40 % de citoyens pour soutenir la famille. En plus, personne ne connaît le fils Trump (sauf les écolos hystériques anti-chasse mais pour un pékin du Midwest, aucune importance de savoir si on chasse le lion attaché ou non).

    Pas 40%: c'est plus le plafond que la base à ce stade, qui est quelques crans plus bas, surtout:

    - si l'on segmente cet électorat dans ses composantes, avant tout en mettant entre parenthèses la part importante des blancs éduqués, aisés et péri-urbain (le coeur de l'électorat républicain tendance Ryan), et l'électorat évangéliste (qui vote en bloc et se mobilise très efficacement: ça a été le plus grand facteur de victoire de Trump): tous deux n'aiment pas particulièrement Trump, mais ne voient pas tant d'alternative, et, dans le cas des Evangélistes surtout, accepteront beaucoup de choses rien que pour avoir les nominés qu'ils veulent à la Cour Suprême (l'échalotte de la course, pour eux). Les Ryan-eux voient en Trump un outil commode qu'ils peuvent décider de renverser du jour au lendemain (avec toutes ses casseroles potentielles), donc qu'ils peuvent contraindre dans une large mesure, et qui prendra le blâme pour ce qui est impopulaire en attendant (ce en quoi tous estiment qu'ils se gourrent, parce qu'ils sont déjà jugés aussi responsables, comme l'exemple de l'AHCA le montre). 

    - si on attend de voir quelles seront les réalisations effectives de cette majorité, surtout sur le plan de l'emploi, et de l'emploi des classes moyennes (basses et médianes) et de la working class: là, on est encore dans la virtualité, parce que rien de majeur n'a encore été fait, et aucun effet important n'a encore été ressenti. Que la réforme de santé actuelle passe, et le tableau changera beaucoup. Que la réforme fiscale sur laquelle le GOP fantasme passe avant la fin de l'année, et là aussi, ça fera du mouvement (et pas dans le bon sens). A ce stade, et si rien n'est passé avant la fin de la session parlementaire actuelle (qui va clore d'ici une semaine ou un peu plus, je suis plus sûr), les républicains auront gaspillé la meilleure période du mandat actuel (présidentiel et parlementaire) pour faire passer des lois conséquentes. Après, c'est nettement plus compliqué, alors que la période de campagne des midterms s'ouvre. 

    Rappelons que plus de 20% des gens ayant voté Trump ont été du "hate vote", cad qu'ils ont voté pour lui (et son parti, au moins partiellement) en le détestant, sans croire en lui, mais en souhaitant LE changement, la grenade lancée avec le majeur dressé sur Washington.... Il était, et est toujours, le plus détesté des candidats, avec Clinton juste un peu moins détestée. 

    Pour l'opinion, en attendant, c'est clair que les grands médias montrent ici leurs limites: ils n'ont désormais plus la masse critique, en termes d'audience, suffisante pour faire basculer la population. Même les plus grandes chaînes sont désormais trop affaiblies, ont une audience trop réduite (et ne parlons même pas des grands journaux) pour réellement bouger les choses. La scène médiatique a beaucoup trop changé: chaînes et journaux ont des audiences trop réduites, et plus encore trop tribales (segmentées par les lignes éditoriales), pour affecter réellement le jeu. Dans la durée, et s'il y a une majorité d'entre eux qui travaillent dans des directions comparables, ça peut avoir des résultats, raison pour laquelle les grandes boîtes et grands donneurs continuent à arroser ces médias et/ou à chercher à les contrôler, histoire de fournir le fond de la trame narrative et l'encadrement de la conversation nationale (qui évite ainsi à dessein beaucoup de sujets, beaucoup de gammes d'opinions), mais guère plus. Sur un événément, une personne, l'effet est très réduit. Trump lui-même, via les médias sociaux, a une audience comparable, au final: petite, en aucun cas à même de faire bouger les lignes, hautement tribale (donc il ne convainc que les convaincus), mais suffisante dans un paysage politique aussi décrédibilisé, polarisé (entre grands "camps") et éclaté (au sein des camps), et dans un paysage médiatique aussi morcelé, tribalisé et, il faut le dire, lui aussi décrédibilisé, en bonne partie à raison. Le seul pouvoir que retient la presse est celui de rester le centre d'où vient la grande majorité de la "matière première": les grands médias restent les seuls à avoir les moyens d'acquérir l'information première et de la mettre sur la table la première, un quart de seconde avant que tout le monde ne s'en empare et ne l'accommode à sa sauce. 

    Donc le "failing NY Times" peut très bien, et à raison, se vanter de n'être pas du tout "failing", vu qu'il a retrouvé une assez forte croissance, et augmenté son lectorat, mais avoir 200, 300 ou 500 000 lecteurs/abonnés en plus (et surtout si disproportionnellement concentrés à NY, LA et sur les campus universitaires), est tout sauf assez pour faire basculer l'opinion. Surtout si on y ajoute le problème de crédibilité des médias en général. 

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  11. Poursuite des critiques génériques (par les pros, qui l'ont à peu près tous vu maintenant), et, avec un certain pourcentage de gens (pas énorme) qui ont aimé/adoré, la grande majorité ne tarit pas d'éloges sur le visuel, le world building, voire le rythme, mais trouve l'histoire au mieux passable. Les deux acteurs ne sont pas vraiment portés aux nues et on les trouve assez froids/impersonnels (un comble pour des personnages censés être sympathiques et avoir une bonne alchimie bien vivante), et il semble y avoir un certain niveau de consensus pour dire que le film a réellement deux moitiés: la première qui fait l'absolue unanimité pour le facteur découverte et le rythme, la seconde qui divise beaucoup plus, et repose sur une trame trop formulaïque et sans surprises. 

  12. On 7/9/2017 at 8:57 PM, g4lly said:

    Quelqu'un suit il Blood Drive? Ca vaut quoi?

    Mon bilan de la page précédente:

    Quote

    Dans le genre slasher, je recommande la nouvelle série de SF (4 épisodes à ce stade) Blood Drive: c'est débile, c'est gratuit, ça pisse le sang de partout, et c'est tout plein d'une imagerie typique des années 90. C'est en fait une série dystopique sur un futur tel qu'on le voyait dans cette décennie, donc tout en vient, de la musique aux fringues et aux attitudes. Le héros est con, aseptisé (et mal joué par un acteur sans saveur) et limite tapette incompétente malgré ses gros muscles et ses airs de dur, la co-héroïne est caricaturalement parfaite (et pas génialement jouée par une actrice bandante et sans personnalité, qui ne se remarque que par le rôle stéréotypé de nana aux capacités absurdes et surdimensionnées), mais l'univers est déjanté, les persos secondaires iconiques et sans freins, et l'antagoniste en chef (enfin, c'est qu'un employé du chef, mais c'est lui qui se voit) est résolument génial (l'acteur est terrible: pour ceux qui ont vu, c'est le gars qui jouait Pope dans Falling Skies). Un petit parfum de cyberpunk, de John Carpenter, de Mad Max et de tout un tas de jeux de rôles de Croc (encore une fois, pour les afficionados; sniffff, Berlin XVIII et Bitume MK5). A voir en mode complètement décérébré et vraiment sans se poser AUCUNE question, en attendre trop, ou essayer de réfléchir même un quart de seconde sur ce qu'on voit à l'écran. C'est bête, c'est plein de fautes, mais ça a, je trouve, ce "it factor" qui donne du goût et fait marrer avec de la gratuité débile et de la violence débridée. Des voitures qui roulent au sang, des bombes dans la nuque, un futur proche ignoble et déjanté, une course où la quasi totalité des compétiteurs sont des sociopathes ou des cas sociaux.... Que demander de plus, au final, à mater en fin de journée? 

    Confirmation de cette analyse après les épisodes écoulés entre-temps. 

  13. 15 minutes ago, Alexis said:

    Bien, y avait un peu trop de contenu sérieux dans les dernières pages, je vois qu'il y a un effort pour remettre le niveau à ce sue le titre du fil laisserait attendre :tongue:

     

    Comme ça on peut dire qu'on a trouvé la mascotte idéale de ce topic: celui qui tient toujours son gland, dans la pire adversité.... Le roi des glandeurs!

    .... Tiens, je croyais, mais non..... Je ne suis même pas désolé de l'avoir faite, celle-là. Etrange, je devrais, pourtant. 

     

  14. 3 minutes ago, g4lly said:

    Mr Gland qui s'intéresse aux "genres" c'est savoureux :bloblaugh:

    [Mode SJW ON]

    Quel réactionnaire, Gally, mais peu étonnant de la part de quelqu'un qui doit évidemment être un sale mâle blanc cis-genre (espèce condamnable en soi), un "male chauvinist pig" comme la génération précédente disait en cramant soutifs et drapeaux. Heureusement, ta parole n'a pas de poids précisément parce que tu es cela: l'oppresseur n'a pas droit de cité, surtout quand il démontre son ignorance.... Comme si le "genre" avait le moindre rapport avec le "sexe", pffff, franchement! 

    [Mode SJW OFF]

     

    • Upvote (+1) 1
  15. 24 minutes ago, MrGland said:

    Si certains veulent rire (ou pleurer) un bon coup à ce propos, je vous conseil la lecture de ce compte twitter: https://twitter.com/RealPeerReview, qui recence les pires inepties publiées dans le domaine des female/gender studies. On y trouve donc des articles (peer-reviewés, cela va sans dire) qui décrivent la condition d'un homme s'identifiant à un rhinocéros, qui affirment que la méthode scientifique est un artifice des hommes pour imposer leur vision mâle et hétérocentrée, qui nient l'évolution et la sélection naturelle ou encore qui "démontrent" que le genre biologique n'existe pas. Je n'ai aucune connaissance de ce champ de recherche donc je me garderais bien de juger de la représentativité de ces exemples mais la profusion de non-sens me semble au minimum extrémement mauvais signe...

    Je me intéressé à cela à la suite d'un article parodique que des chercheurs ont réussis à faire publier cette année, qui consistait simplement en une suite de phrases absconses qui sévertuaient à montrer que le pénis n'est qu'une construction sociale sans réalité biologique (résumé ici: http://www.skeptic.com/reading_room/conceptual-penis-social-contruct-sokal-style-hoax-on-gender-studies/). Après avoir dévoilé le hoax, les auteurs se sont vu rétorqués que si, leur vision du pénis conceptuel avait bien un sens, et qu'ils n'étaient simplement pas capable de voir le vrai dans leur propre fake à cause de leurs oeillères hétérocentrées/mâles/patricarcales blablabla... 

    Oui, j'ai vu passer ça: ces mecs ont refait le coup d'Alan Sokal dans les années 90! C'était marrant. 

    Pour les "peer review", c'est un symptôme du fonctionnement de ce milieu universitaire occidental, en tout cas dans de telles matières: c'est un très petit monde où tout le monde se connaît directement ou indirectement, et où l'évolution des 20-30 dernières années a eu tendance à accentuer l'entrisme et un certain dogme très politisé et qui ne tolère pas la contradiction. Les "peer reviews" dans ces domaines sont essentiellement les mêmes personnes, du même avis, se validant les unes les autres sur ces sujets ésotériques qui n'ont que très peu d'audience en dehors de leur petite sphère (ce qui doit les vexer). Et l'infection a ainsi pu se propager, comme un champignon: en restant longtemps à l'ombre.

    Qui a par exemple entendu parler de la "replication crisis"? Cette "crise de la reproductibilité" a frappé à peu près l'ensemble des sciences à l'université il y a quelques années, mais particulièrement celles du monde anglo-saxon, et à un degré très important pas mal de secteurs de la psychologie, surtout la "psychologie sociale" (devinez quelles sont les tendances philosophiques/psychologiques lourdes là-dedans) qui a concentré la part du lion des problèmes (très faible taux de reproductibilté des expériences censément déjà "peer reviewed", faible taux de résultats significatifs, énormément de "faux positifs"). Je n'ai aucun doute qu'il y a une bonne part de problèmes légitimes (augmentation exponentielle de la quantité de données disponibles, incitations diverses -y compris commerciales- à avoir des "conclusions en recherche d'arguments", contrainte de "publier ou crever" dans le système universitaire, avec une immense majorité de papiers sans valeur, juste là pour les stats), mais aussi beaucoup de problèmes d'honnêteté, de biais idéologiques et de méthodes, et la chose sera évidemment un lourd problème dans les Humanités et les sciences sociales où les mesures fixes sont plus rares, les certitudes moins fortes, le flou plus grand. 

    Mais la pub là-dessus n'est pas grande, surtout dans ces domaines très politiquement militants, qui ne supportent ni la contradiction, ni la remise en question, et qui continuent à asséner des fausses données et des études bidons, bidonnées, contestables ou qui ont été démontées, simplement parce que c'est du marketing, et que marteler (surtout quand on a acquis des moyens, de l'accès et une position dominante dans le débat) est efficace pour des mouvements à cheval sur l'idéologique et un quasi mysticisme. 

     

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  16. 25 minutes ago, TarpTent said:

     

    Mais bon, vu que les effets spéciaux et l'action sont au niveau, puis qu'ils ont repris des scènes et des éléments du manga dont ils s'inspirent, j'imagine qu'ils estiment que le boulot est bien fait et le résultat à la hauteur...

    Pas tant que ça: ils savent lire les chiffres.... Et le film a tanké. 

     

  17. 24 minutes ago, g4lly said:

    L'automatisation ... et donc la réindustrialisation associé ... mais personne ne veut en entendre parler ... c'est has been, limite sale de parler d'industrie. Pendant ce temps là nos voisins se goinfrent.

    J'ajouterais: limiter par toutes les manières possibles les achats de biens immobiliers pour motifs qu'on peut identifier comme spéculatifs, en tout cas passé une certaine échelle (pas taper l'individu avec un peu de cash qui veut acheter un studio ou un appart, ou quelques-uns, pour les louer): ce sont les réserves de cash mondiales, hautement improductives, qui parasitent beaucoup l'économie, multiplient les bulles, boostent le coût de la vie dans les grandes zones urbaines, et maintenant aussi dans des banlieues pavillonnaires, bousillent le commerce là où il y a beaucoup de tels achats.... Bref, forcer un peu ce cash à se trouver de meilleures destinations, plus productives, et forcer les "investisseurs" à mériter ce nom. 

    Avant même de commencer à parler de redistribution (pour ré-intégrer plus de gens dans "le jeu" et re-créer de la demande), il faudrait à mon sens ainsi limiter les possibilités de faire ce genre de "cash virtuel" où la valeur des biens ainsi achetés dépend d'une estimation purement fictionnelle liée à une demande imaginaire: quand 20% ou plus des parcs immobiliers (bureaux et logements) des grandes agglomérations de la planète (dans les zones stables) est complètement vide, ou presque, qui va avancer qu'il y a une réelle demande suffisante pour acheter même le quart de cette surface aux prix affichés? Ce sont juste des tire-lires dont on entretient artificiellement la valeur. Moins d'échapatoires, des investisseurs forcés de trouver des projets plus concrets, ré-apprenant que les marges réalistes ne sont pas de 10 à 20% en général, et que le risque est une nécessité. La Chine est l'endroit où, à l'initiative de l'Etat, la chose a atteint des proportions délirantes: si ça pète par chez eux.... Ca fout les jetons. 

     

  18. Un des endroits où le bât blesse réside dans le nombre de migrants accueillis dans la dernière décennie, qui fausse beaucoup de calculs, avant tout dans le domaine des montants attribuables au soutien des migrants ET au maintien de l'Etat providence suédois tel qu'il est: le fric n'est tout simplement pas là, à moins de diminuer les prestations, ou d'augmenter les impôts (ce qui, en Suède, serait du lourd). C'est encore plus grave si l'on prend en compte le niveau moyen d'éducation des nouveaux arrivants, qui est en général très bas, voire inexistant, alors même que l'économie suédoise exige désormais un niveau très élevé, et qu'il n'y a que peu ou pas de jobs à basses qualifications pour absorber les effectifs dont on parle. Quoiqu'il arrive, quasiment tous devront être entretenus pendant longtemps, et entrer dans un cursus ou un autre, souvent en partant de très bas (à commencer par la langue), alors que les infrastructures actuelles ne sont pas prévues pour de tels nombres (d'où dépense supplémentaire, et temps de mise en place). Beaucoup de temps, beaucoup d'argent, et en attendant, la vie continue: l'intégration, sans travail ou mixité sociale, avec des structures traditionnelles qui ont aussi voyagé (notamment religieuses, et pas de la veine la plus éclairée ou occidentalisée), sera difficile, d'autant plus, signalait un analyste, que les Suédois ne sont pas culturellement très expansifs et, de l'extérieur, semblent assez fermés, froids, introvertis, voire rébarbatifs pour le quidam méditerranéen, et ils ne "vont pas vers l'autre" spontanément (une culture de taiseux, on pourrait dire: on ne se mêle pas des affaires d'à côté). 

    Leur légitimité pour clamer des "success stories" d'intégration date surtout des migrations précédentes, des années 50 aux années 90, qui toutes étaient infiniment plus petites, et en bonne partie faites de migrants en moyenne plus qualifiés (notamment ceux des Balkans dans les années 90). 

    Il y a en outre, pour des raisons extérieures (mondialisation, européanisation, individualisme....) et intérieures ("zeitgeist" antinationale comme dans beaucoup d'endroits d'Europe), un affaiblissement plus ou moins perceptible de l'identité et de la cohésion nationale, pas encore nécessairement très grave, mais dangereux (parce que cela peut aller vite: 1-2 générations peuvent suffire) en ce que cela touche aux choses concrètes qui font qu'il existe un sentiment d'appartenance à un même club et dont on a généralement peu conscience qu'elles ont jusqu'ici assuré une bonne partie de ce sentiment (elles sont aujourd'hui souvent montrées du doigt, parfois à raison, souvent exagérément). Le corps social absorbant une migration sera d'autant plus enclin à la méfiance et à la défensive qu'il se sent moins fort, moins sûr de lui. Si en plus il a une élite qui lui affirme de force que "tout va très bien, madame la marquise" quoiqu'il arrive, et qui empêche ou limite interrogations et débats, le dit corps social aura plus tendance à voir se développer des poches de résistance cherchant les fautes, les identifiant, les exagérant et/ou les montrant du doigt; et ces poches trouveront plus d'écho risquant de verser dans la surréaction. 

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