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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 17 minutes ago, rendbo said:

    Avec son tweet "rigolo" ou il se met en scène frappant CNN, la relation amoureuse ne va pas s'améliorer.

    Sur Europe 1(http://www.europe1.fr/international/la-chaine-cnn-repond-a-donald-trump-dans-une-video-diffusee-sur-twitter-3379517) il redonne le twit en question avant de développer l'article :

      Reveal hidden contents

    Deux jours après le montage vidéo diffusé sur Twitter par Donald Trump dans lequel il "roue de coups CNN", la chaîne de télévision américaine répond, elle aussi, dans une vidéo partagée sur le réseau social par Mark Humphries. Une vidéo qui porte les logos de The Feed et de Viceland retweetée plus de 12.000 fois en cinq heures.

    Pris à son propre jeu. Le montage de 2min20 s'ouvre sur la fameuse scène où l'on voit Donald Trump attraper un homme, dont la tête est recouverte du logo de CNN, le jeter à terre puis le rouer de coups avec ce sous-titre : "il y a de nombreux risques associés à une carrière de journaliste. Je ne savais pas que s'en prendre une par le président pouvait en être un, et pourtant."

    "Donald Trump a commencé à m'accuser de fake news". Une personne portant un costume et un logo de CNN à la place de la tête apparaît alors. "Je m'appelle CNN et j'ai été agressé par le président des États-Unis." Il témoigne ensuite face caméra en reprenant les codes des émissions de confidences. "Le harcèlement a commencé il y a un moment, surtout sur Internet. Donald Trump a commencé à m'accuser de fake news". Des tweets accusateurs du président se succèdent alors à l'écran.

    Le personnage liste ensuite les différents sujets sur lesquels CNN a été critiqué par Donald Trump : le certificat de naissance de Barack Obama, la taille de la foule qui a assisté à son investiture... En effet, Donald Trump s'est illustré en accusant des journalistes, notamment de CNN, de propager de fausses informations ("fake news") en diffusant des photos aériennes de la Pennsylvania Avenue lors de l'investiture de Barack Obama et celle du 45ème président des États-Unis, où la foule était bien plus clairsemée. C'est à cette occasion que son équipe de communication a évoqué des "alternative facts", une interprétation rapidement tournée en dérision par les médias.

    "You are fake news". "Mais rapidement le harcèlement s'est étendu au lieu de travail", raconte encore "CNN". On découvre alors des images de Donald Trump accusant directement la chaîne de propager de fausses informations. "You are fake news", répète plusieurs fois le président.

    "Mais je ne pensais pas que cela deviendrait physique." En évoquant l'agression de la vidéo originale, le personnage se met à verser des larmes. "Il a commencé à nous appeler Fraud News Network, car à ce moment-là nous travaillions sur des affaires de fraudes, à propos de Trump pour la plupart", conclut le personnage.

    "Fraud News Network". Cette bataille de vidéos intervient après trois jours d'offensive visant surtout des chaînes de télévision que Donald Trump juge hostiles à son administration. Il a notamment fustigé à plusieurs reprises la chaîne CNN, une de ses cibles favorites qu'il a renommée depuis quelques jours "FNN", pour "Fake News Network" ("Réseau de fausses informations") et pense désormais à opter pour "FraudNewsCNN" ("Info d'escrocs").

    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/02/dans-un-tweet-donald-trump-se-met-en-scene-en-train-de-tabasser-cnn_5154510_3210.html

      Reveal hidden contents

    Dans un tweet, Donald Trump se met en scène en train de tabasser CNN

    Le président américain a franchi un palier supplémentaire dans ses critiques de la chaîne américaine, qu’il qualifie de « FNN » pour « Fraud News Network ».

    Jusqu’où ira Donald Trump dans ses attaques contre les médias ? Dimanche 2 juillet, le président des Etats-Unis s’en est à nouveau pris à la chaîne d’information américaine CNN, cette fois dans un tweet d’une rare violence publié tôt dans la matinée, comme il en a l’habitude.

    Dans ce message, le républicain détourne une fameuse mise en scène télévisée datant de 2007 durant laquelle il apparaît au pied d’un ring de catch. On y voit Donald Trump – qui n’est alors que magnat de l’immobilier et star de la téléréalité – prétendre (catch oblige) tabasser Vince McMahon, fondateur de la WWE (World Wrestling Entertainment, Inc).

    Dans la version de 2017, c’est un personnage avec le logo de la chaîne CNN à la place de la tête que M. Trump prend par le cou et met au sol. Il lui assène ensuite plusieurs coups de poing avant de se relever et de partir. Le tweet est légendé avec les hashtags : #FraudnewsCNN et #FNN pour « Fraud News Network ».

    CNN a rapidement réagi dans un communiqué, affirmant, au sujet de l’intéressé :« C’est un jour triste quand le président des Etats-Unis encourage à la violence contre des journalistes. Clairement, Sarah Huckabee [porte-parole de la Maison Blanche] mentait lorsqu’elle disait que le président ne l’avait jamais fait. Au lieu de se préparer pour ses voyages à l’étranger, pour sa première rencontre avec Vladimir Poutine, de gérer le dossier nord-coréen et de travailler sur sa loi santé, il adopte un comportement juvénile, bien en deçà de la dignité qu’impose son poste. Nous allons continuer à faire notre travail. Il devrait commencer à faire le sien. »

    La semaine dernière, Sarah Huckabee avait affirmé que l’occupant du bureau Ovale n’avait jamais, d’aucune manière, « encouragé à la violence ». Dans son camp, les réactions à son tweet du jour sont partagées. Sur ABC, Thomas Bossert, conseiller à la sécurité de M. Trump estime que le locataire de la Maison Blanche a « le droit » de répondre aux attaques des chaînes d’information et, qu’avec son compte Twitter, il a créé une façon de communiquer de manière « authentique » et directe avec les Américains. En cela, M. Bossert est « fier » du chef de l’Etat. Il pense également que « personne ne perçoit [ce tweet] comme une menace ».

    Également sur ABC, la chroniqueuse politique Ana Navarro, une républicaine qui a toujours été très critique envers M. Trump, estime au contraire que le message du président est « inacceptable » et « une incitation à la violence contre la presse libre » : « Il va finir par faire tuer quelqu’un dans les médias. Peut-être que ça l’arrêtera. Je suis extrêmement déçue par la réaction du conseiller à la sécurité. »

    L’association de défense des journalistes, Reporters Committee for freedom of the press, a condamné dimanche l’attitude de M. Trump. Son président exécutif, Bruce Brown, l’a qualifiée de « menace de violence physique contre les journalistes », ajoutant qu’il était « indigne du statut de la présidence. Malheureusement, il n’est pas indigne de ce président ».

    Le locataire de la Maison Blanche est en guerre perpétuelle contre CNN, qu’il n’a de cesse d’accuser de propager ce qu’il appelle des fausses informations sur son compte (« fake news »). Il y a quelques jours, la démission de trois journalistes de la chaîne avait ravi le président : « le faux média CNN envisage de grands changements de son encadrement, maintenant qu’ils ont été pris à publier leurs articles russes bidons », avait-il tweeté. Ces départs avaient eu lieu après le retrait d’une enquête sur l’ingérence russe dans l’élection américaine, qui n’était pas conforme aux « standards éditoriaux » de l’antenne, avait expliqué sa direction.

    Un nouveau cap franchi

    La diffusion de cette scène de bagarre marque aussi un nouveau cap dans l’usage débridé de Twitter par le président des Etats-Unis. La veille, celui-ci s’est également illustré en s’en prenant au réveil aux deux animateurs de « Morning Joe », l’émission matinale de la chaîne MSNBC, Joe Scarborough et Mika Brzezinski. Se moquant de leurs « mauvaises audiences » et s’indignant de leurs critiques à son égard. M. Trump s’en était alors pris une nouvelle fois à CNN, qualifiée de « fake news et de journalisme de caniveau ».

    Les critiques, venant même de son propre camp, ne se sont alors pas fait attendre. « Inapproprié. Indigne. Pas présidentiel », avait tweeté l’ancien candidat à la primaire républicaine Jeb Bush. Le sénateur républicain de l’Oklahoma, James Lankford a, pour sa part, estimé que ces messages « n’aidaient pas le discours politique et ne donnaient pas un modèle positif pour notre dialogue national ». « C’est indigne d’un président et il faut que cela cesse », s’est aussi exclamée sa collègue du Maine Susan Collins.

     

    Ce qui est marrant, c'est que si on regarde la suite de la vidéo, c'est Trump (enfin, un acteur grimé en Trump, comme pour le tabassage de Vince McMahon, photoshoppé dans la vidéo qui fait scandale) qui, une fois remonté sur le ring, s'en prend plein la gueule à son tour.... M'étonne que CNN ait pas fait (par personne interposée évidemment) un meme de cette suite. 

  2. 6 minutes ago, SinopeMT said:

    Pourtant les US n'ont-ils pas encore un taux de grossesses adolescentes hors-normes par rapport à l'Europe développée? Il me semble que même les UK n'ont pas de taux si élevé malgré l'effet "d'aubaine" de fortes allocations familiale sans conditions pour toutes les mamans de 800 pounds.

    Une seule réponse: la Bible Belt. Les Etats "rouges" (et des poches "culturelles" ou socio-économiques -les quartiers "ethniques" défavorisés des grandes villes- dans d'autres Etats) sont ceux où l'éducation sexuelle est volontairement foutue sous le tapis autant que faire se peut, et/ou peu opérante, et où les cas de grossesses adolescentes sont de loin les plus fréquents (par tête d'habitants). Qu'on trouve une certaine proportion de tels problèmes dans les zones défavorisées qui cumulent des handicaps sociaux (notamment une intégration faible ou absente, souvent liée à l'ethnie), c'est triste, mais "normal": c'est ce qu'on trouve en Europe aussi. Mais la Bible Belt et le poids des lobbies religieux ajoutent une dimension plus particulièrement américaine au problème. 

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  3. 1 hour ago, Marcus said:

    Une rumeur circule sur des forums d’extrême-droite comme quoi des militants AntiFa  veulent profaner un monument aux morts  Sudiste à Gettysburg.

    https://www.dailykos.com/story/2017/7/3/1677505/-Trump-patriot-accidentally-shot-himself-at-Confederate-rally-by-resting-his-flag-pole-on-his-gun

    Apparemment, il n’y a pas de monument aux morts  Sudiste à Gettysburg.  Cela n’empêche les   militants d’extrême-droite d’accourir pour le protéger.  La photo ci-dessous est ancienne mais je l’ai mis car elle montre les portes drapeaux :

     

    Un de ces portes drapeaux a appuyé  son drapeau sur le holster de son revolver  et s’est tiré dessus !

    http://www.pennlive.com/news/2017/07/patriot_shot_in_leg_gettysburg.html

     

    :laugh:! J'ai presque honte d'en rire parce que c'est toujours tragique, ce genre de choses.... Mais quand même. Tant de conneries en couleur, en 3D, livestream! Les deux pôles (SJW/Antifa/gauchistes en tous genres, versus Alt-right/white supremacists/milices souverainistes/ultra-conservateurs) s'appâtent et se trollent avec ce genre de choses, dans leurs deux bulles de réalité alternative et de théories complotistes en pagaille, sans qu'on sache s'ils cherchent plus à se détruire mutuellement, ou à se ridiculiser publiquement: laquelle des deux options est plus prioritaire pour eux?

    1 hour ago, Wallaby said:

    https://www.washingtonpost.com/news/to-your-health/wp/2017/06/26/teenagers-are-as-sedentary-as-60-year-olds-by-age-19/ (26 juin 2017)

    Une étude basée sur des accéléromètres portés par des volontaires pendant 7 jours, indique, après un maximum pour les enfants de 6 ans, une chute de l'activité physique chez les adolescents puis un rebond à l'âge adulte. Les causes sont hypothétiques : rythme scolaire ? faible durée des récréations ? "écrans" ?

    Les écrans comptent pour beaucoup, de même que la moindre attention disponible des parents passé les premières années très "control intensive".... Dommage que ces années entre 6-7 ans et l'adolescence soient aussi celles où les enfants forment le plus de cellules graisseuses: si ils se laissent aller (niveau d'activité physique ET alimentation) pendant cette fenêtre temporelle, ils vont en former beaucoup plus et tendre à plus se prédestiner côté tour de taille. 

    1 hour ago, rogue0 said:

    Dans le graphe de l'article 1990-2015, je vois que le principal (voire le seul) contributeur de la baisse de la maternité c'est la tranche d'âge des 15-19 ans (compensée par la hausse spectaculaire des 40-44 ans)

    Et pour moi, cette baisse s'applaudit des 2 mains.

    Même si la fourchette 15-19 ans est réduite, elle recouvre une importante réalité: il est certes louable que les grossesses adolescentes (genre surtout les 15-16 ans) soient en baisse, parce qu'elles n'annoncent le plus souvent que des problèmes pour toutes les parties impliquées. Mais les 18-19 ans correspondent, aussi choquant que ce soit pour nous, aussi souvent à des gens "démarrant tôt" mais respectant "les formes" socialement acceptables (et c'est une réalité aux USA dans plusieurs communautés non dysfonctionnelles: groupes religieux stables, familles d'Inde....): si on pouvait voir ce qui se passe pour une catégorie différente, genre 18-23 ans, ce serait à mon avis éclairant, surtout si corrélé à des données sociétales et géographiques. 

    Quote

    “Every year I say when the economy is getting better then we’ll start having more children,” he said, “and I'm still expecting that to happen.”

    Là, à mon avis,  le démographe se gourre lourdement, parce que l'analyse générique persistante qui consiste à dire que l'économie va bien parce que le PIB progresse a depuis longtemps perdu toute pertinence: les revenus stagnent pour l'immense majorité depuis 40 ans, et ont complètement lâché la course par rapport aux coûts de la vie, et dans la reprise récente, on voit que les fruits de la croissance sont allés presque exclusivement dans les 10% du haut (et là-dedans, c'est essentiellement les one percenters qui ont pris la part du lion), et que si le nombre de "jobs" (aux USA, être employé 2h par semaine est le seuil qui est appelé un "job") a augmenté, le nombre d'heures hebdomadaires travaillées n'a pour ainsi dire pas bougé depuis 2013-2014, moment où la "reprise" est censée avoir pris son rythme de croisière. Rien de cela n'indique une situation économique favorable pour l'immense majorité des Américains, surtout une suffisamment rassurante pour commencer à se projeter dans le futur et aller besogner madame pour le seul motif chrétiennement autorisé. 

    Considérant les impératifs voulus par les lobbies qui comptent et font la politique (un flot sans fin de main d'oeuvre importée et à bas coût), j'en déduis que, comme en Europe, la question de l'immigration va devenir encore plus une patate chaude, et polariser encore plus le débat au sein des partis et entre eux. 

  4. 52 minutes ago, Alexis said:

     

    Donald J. Trump est un président original. Avec lui, on ne s'ennuie pas.

    Bof, si, je trouve: à la longue, ça devient casse-pied, puis lassant.... Et toujours dans le même registre: il épuise vite son thème et le rend à mon sens chaque jour moins opérant à force d'en abuser. Ca ne choque réellement plus que la classe médiatique (si on regarde leurs audiences, on s'aperçoit qu'il s'agit d'une portion très réduite de la population) et les enragés hardcore des médias sociaux, soit l'équivalent de la proverbiale tempête dans un verre d'eau. L'immense majorité des gens se préoccupe de ce qui arrive ou manque effectivement sur la table le soir, sur la fiche de paie à la fin du mois, sur les factures et sur un nombre donné de problèmes sociétaux dont ils sentiront la réalité dans leur vie quotidienne. "l'écran de fumée" n'enfume quasiment plus que les journaleux qui, contrairement à d'autres époques (dont un passé encore récent), ne sont plus la référence en matière d'information, ou le forum virtuel où les regards et cerveaux se tournent pour suivre la "conversation" nationale (qui n'existe plus vraiment). 

    Et de ce côté des politiques pratiques, Trump et le GOP n'ont pas fait grand-chose, foiré ce qu'ils ont fait, et fait l'opposé de ce qui semble souhaité par la majorité (là où quelque chose a été fait/commencé), et surtout l'opposé de ce que Trump a annoncé dans sa campagne. Ce qui tendra à rappeler à une certaine proportion de l'électorat  ayant penché Trump, alter-Trump/pas-démocrate ou abstention, que la principale caractéristique du bonhomme est d'être un arnaqueur professionnel, un bonimenteur de foire qu'on peut juger doué dans certains domaines ou sur un certain public.... Mais un baratineur n'opérant que pour son intérêt le plus égoïste quoiqu'il arrive. Il n'a RIEN à foutre de son électorat ou du pays, son compte en banque et son ego requièrent toute son attention et ses efforts. 

  5. Un entretien qui m'intrigue, sur le sujet de l'économie chinoise et des risques qu'elle présente: les deux intervenants ont une opinion très tranchée, mais ce ne sont pas des novices ou des universitaires mal informés (à noter que les deux sont des investisseurs spécialistes du "short sell"). ils pointent l'énormité des problèmes encore présents, notamment la taille et le poids des actifs toxiques (9% des des actifs du pays, contre 2,5% au plus aux USA à la veille de 2008, le tout dans une capitalisation bancaire 4 fois supérieure à ce qui était dans les banques US en 2008), ou encore la démesure de la fuite en avant dans la bulle de la construction (et l'endettement qui va avec), qui a commencé, au moment de la crise financière, avec 5,6 milliards de mètres carrés (moitié bureaux, moitié logements) en cours de construction et n'a fait qu'augmenter après (comparaison utile: rien que pour les bureaux, ça faisait assez pour donner un espace de bureau à chaque Chinois), au point de faire plus que doubler ce chiffre, ce qui n'a évidemment rien à voir, et de plus que très loin, avec un quelconque besoin réel. 

     

    Voir s'il y en a que ça inspire.... 

     

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  6. 41 minutes ago, Alexis said:

    Mouais, tu rigoles, mais imagine qu'on se retrouve avec l'ancien dirigeant sur les bras, parce qu'il se trouvait chez nous au moment où son pays a été libéré ?

     

    On sait jamais: la question intéressante devient alors de savoir s'il voyage avec des trucs valables dans la soute de son avion, et s'il a ses numéros de compte offshore dans sa djellabah. Si oui, on peut s'entendre. Bien, même. Je sais pas ce que devient l'ex-villa de Mobutu à Roquebrune, mais je suis sûr qu'elle demande qu'à servir. 

    Quote

     

    <Pensée mauvaise ON>

    D'ailleurs, ont-ils payé leurs Rafale d'avance ? En cas de malheur, on pourrait envisager de les garder pour l'AdA non ?

    Et un escadron de mieux, un  !

    <Pensée mauvaise OFF>

     

    On est sur Ad.net.... En quoi est-ce une mauvaise pensée? 

     

  7. 36 minutes ago, zx said:

    Bon, vu la date, enfin la période ("la fin de l'été"), à laquelle il compte venir, il ne doit pas trop craindre l'invasion, en tout cas pas avant septembre :biggrin:. Commode. 

  8. 2 hours ago, Gibbs le Cajun said:

    @Tancrède

    Je n'avais pas une vision à la "mad max" des américains ...

    Je ne fais que mettre en avant les pb que tu avais toi même souligné en terme de société qui voyait des inégalités grandissante .

    Les pb d'obésité ne sont pas un tout ...

    Des policiers  obèse il y en a aussi aux USA ...

    Et le système des états au sein d'un système fédérale entre en compte aussi non ?

    On a bien des états qui fournissent plus de monde que d'autres au niveau forces armées ...De facto il y a aussi des déséquilibres selon les états. 

    De facto si on prend en compte les systèmes de garde nationale , réservistes ... sa pompent des effectifs ...

    Pourquoi les mecs partent après un contrat aux USA ?

    Comme partout ailleurs , les mecs veulent pas des à côtés chiant d'une certaine manière. 

    Donc je pense que le côté "militarisation" des divers polices d'états est aussi un aspirateur d'effectifs tout comme l'est la garde nationale ou la réserve. 

    De ce que j'ai vu, la police à peu près partout aux USA a aussi d'énormes problèmes de recrutement, alors que les critères de recrutement sont en général nettement plus faciles que pour l'armée (sauf en ce qui concerne les agences fédérales); ça induit d'ailleurs certaines tendances (dont je ne connais pas l'importance) comme le fait que la proportion de néo-nazis et diverses sortes d'extrêmes-droites y augmente. 

    Donc je ne crois pas que les forces de l'ordre vampirisent les recrues de l'armée, d'autant qu'en moyenne, elles sont très mal payées, et le plus souvent (hors des grandes villes) sans beaucoup de convertures diverses et bénéfices non directement monétaires associés à la profession. Quand à la réserve, c'est un peu différent aux USA: ils signent un contrat de 8 ans à l'engagement, et je ne sais pas exactement comment ça se décide, mais quand tu quittes avant les 8 ans (il est possible  de spécifier à l'engagement qu'on veut quitter l'active au bout de 2, 3 ou 4 ans), le nombre d'années qu'il te reste à tirer est le nombre d'années que tu passeras dans la réserve. En signant, tu "dois" 8 ans à l'armée, et après, à moins de te réengager, c'est bye bye. Donc quoiqu'il arrive, un montant fixe. 

    Pour ce qui est de la Garde Nationale, c'est apparemment encore plus problématique, surtout après l'Irak qui a vu un abus énorme de cette branche: ca a dégoûté beaucoup de monde de signer, un phénomène qui dure encore. Et de toute façon, ça ne répond pas au problème que dans la GN, le niveau d'aptitude opérationnelle est de fait bien souvent très bas vu que les phénomènes de la société civile qui handicapent le recrutement militaire y sont beaucoup plus développés: obésité/surpoids, manque de forme physique, problèmes de dépendances (alcools, drogues).... 

    Quote

     

    Quand je dis s'est le début de la fin , c'est tout simplement parce qu'il y a beaucoup trop d'endroit ou servir aux USA ...

     

     

     

    Il y a environs 1,3 millions de personnels en tout dans les forces armées, plus 800 000 réservistes (qui ne sont pas des volontaires, donc, mais des ex-personnels d'active finissant leur temps) et Gardes Nationaux (Réserve et GN sont à peu près équivalentes: autour de 400 000 chacune, un peu plus pour la GN, un peu moins pour la Réserve), sur une population de près de 320 millions d'habitants (plus une possibilité de recruter des migrants pour cet objectif), soient autour de 0,66%: ça n'est pas un problème de "trop de destinations", mais de "trop peu de recrues". Quand plus des deux tiers d'une classe d'âge (une classe d'âge aux USA est d'un peu moins de 4 millions d'individus ces dernières années, donc 2 millions de garçons) est de toute façon inadmissible pour le service, que ces gens veuillent s'engager ou non, y'a des questions à se poser; d'autant que le tiers restant, la "meilleure partie" de la jeunesse (sur un plan purement matérialiste: je ne juge pas les individus moralement/métaphysiquement, là), est aussi pour l'essentiel la meilleure partie pour des activités dans le civil (celle qui a le moins de handicaps/problèmes physiques/physiologiques, psychologiques, judiciaires, éducatifs....), et aura tendance à y avoir de meilleures opportunités, donc moins d'incitations à aller dans l'armée.  

     

    Quote

    L'obésité est une chose ...mais elle n'est pas le facteur qui va peser même si on sait que s'est un pb à gérer. 

    Quand même: presque un tiers des jeunes adultes américains (20-39 ans) est obèse (pas en surpoids plus ou moins grave: obèse), et les proportions se retrouvent dans l'armée (16% d'obèses cliniques, plus presque autant de surpoids grave), ce qui, incidemment, coûte près de 20 millions de dollars/an au DoD en chirurgie spécialisée et représente de loin la première cause de renvoi et la première cause de mortalité dans les forces. 

    Quote

    Des policiers  obèse il y en a aussi aux USA ...

    Le lobbying invisible de l'industrie du doughnut :happy:....  

     

    Il ne faut pas minimiser les problèmes structurels de poids, surtout dans la société américaine, qui se conjugent à ceux de la baisse importante du niveau moyen de forme physique (notamment l'accroissement de la sédentarité et du manque de pratique sportive depuis la généralisation des jeux vidéos et de l'internet, encore plus bouffeurs d'heures que la télé en son temps); si on y ajoute tous les problèmes de surmédication dès l'enfance (particulièrement développés aux USA) et d'addictions diverses (en partie liés aux précédents, les "legal drugs" étant, infiniment plus que le joint, celles qui ouvrent la porte aux drogues dures), ainsi que les problèmes judiciaires (surtout chez les minorités), on a un tableau plus complet. Mais l'état physique moyen préoccupant des ados et jeunes adultes est de très loin la première cause de la faiblesse du bassin de recrutement. 

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  9. 14 minutes ago, Gibbs le Cajun said:

    @Tancrède

    C'est peut-être le début de la fin ?

    Vu les différences entre riches et pauvres , l'idée de ce faire tuer n'est plus de mise .

    Il y a comme une sorte de vision plus intérieure , tout ceux qui ce retrouvent hors jeu rien que dans le cadre électeur ou ils sont exclu .

    Les riches ce barricadent ...

    Le côté militarisation de la police doit aussi jouer , des zones de "guerre" il y en déjà pas mal aux USA , donc faire le coup de feu tout en étant rentré à la maison le soir s'est plus motivant que de passer 1 an ou 6 mois dans un désert paumé au fin fond du Moyen-Orient ...

    De facto si en plus il y a un cadre de loi s'est aussi un facteur de sécurité et de "sentiment " de pouvoir "dominer" .

    Trop de guerre a peut-être tuer le côté habitude de la "guerre" dans l'esprit de pas mal de monde .

    Ils recrutent pas mal de monde question étranger, le truc avec promesse d'obtention de nationalité. 

    Enfin voilà quelques pistes comme sa .

    Je crois pas que ça soit encore si apocalyptique: le problème de recrutement aux USA vient avant tout de la coïncidence de deux tendances lourdes:

    - malgré tout ce qu'on veut voir, et l'importante différence des niveaux de violence entre USA et Europe de l'ouest ou Japon, les USA sont un pays extrêmement pacifié dans l'ensemble, et ce depuis longtemps. Ce genre d'environnement a un très fort impact sur les vocations militaires, plus lourd que d'autres comme l'état du patriotisme/de "l'esprit de service", ou l'état de la culture ambiante

    - le bassin de recrutement de base a un très grave problème, ou plutôt un tas de graves problèmes bien concrets: surpoids/obésité, niveau de forme physique, état de santé en général et pathologies et problèmes divers (allergies, ADD), problèmes d'addictions diverses, niveaux d'éducation, casiers judiciaires.... Isolés ou combinés de diverses façons, ces problèmes élimineraient jusqu'à 70% de chaque classe d'âge masculine chez les moins de 25-30 ans.

    Si ton bassin de recrutement principal est de 30% d'une classe d'âge, et que là-dedans, tu vas devoir trouver des gens motivés pour la carrière militaire dans un pays pacifié depuis longtemps, tu as un problème. Et ce encore plus si les taux de rétention dans l'institution sont mauvais, si l'institution elle-même développe en interne ses propres problèmes d'inaptitude (plus de 25% de surpoids grave ou d'obésité dans les forces) ou de rejet.... Il y a de multiples études, par ailleurs, qui montrent à tous les échelons des collections de problèmes et manques dans les jeunes générations, comme, juste pour illustrer, le fait que le niveau moyen de force physique (en l'occurrence mesurée dans la force bras/poignet) des étudiants entrant à l'université aurait baissé de près de 20% par rapport au début des années 80. C'est le genre de trucs qu'on trouve dans beaucoup d'aspects liés aux critères requis pour l'armée. 

    Donc avant d'imaginer que les Américains se vivent comme s'ils étaient dans Mad Max, regardons juste ça. 

  10. Un sujet qui pourrait faire des vagues dans la presse américaine, vu selon divers angles:

    http://www.militarytimes.com/articles/mattis-delays-transgender-policy-by-six-months

    https://www.usatoday.com/story/news/politics/2017/06/23/defense-secretary-jim-mattis-has-choice-between-delaying-july-1-start/424726001/

    https://www.buzzfeed.com/claudiakoerner/the-us-military-has-delayed-enlisting-transgender-recruits?utm_term=.snGxrkz43#.hoKowX74D

    https://www.usatoday.com/story/news/politics/2017/06/13/transgender-troops-defense-secretary-jim-mattis-army-marine-corps/102822598/

    Quote

     

    There are an estimated 6,000 transgender troops among the Pentagon's 1.3 million-member active-duty force, according to a 2016 study by the non-profit RAND Corp. Researchers there concluded that incorporating transgender troops into the ranks would have a negligible impact on the military's readiness to fight.

    Prior to last year's decision to rescind the ban, the military dismissed transgender troops from service based on medical concerns.

     

    https://townhall.com/columnists/petersprigg/2017/06/30/trump-congress-should-halt-transgender-military-policy-that-costs-billions-n2349085

    Quote

     

    Family Research Council has now calculated both the direct medical costs and the cost of lost deployable time, and concluded that the transgender policy could cost taxpayers up to $3.7 billion over the next ten years.

    The Williams Institute, a pro-LGBT think tank, estimates that there are currently 7,300 biological males and 1,500 biological females with gender dysphoria serving on active duty in the military. FRC used data from the National Transgender Discrimination Survey to calculate how many of those would seek surgery. Under the military’s new policy, all eligible service members will receive 100 percent of their “necessary” care—including gender reassignment surgery and hormone therapy—at no cost to the service member.

    According to data from the Philadelphia Center for Transgender Surgery, a comprehensive package of male-to-female surgical procedures would cost $110,450, and female-to-male procedures would cost $89,050. Adding the cost of counseling and hormone therapy—which must continue indefinitely after surgery—would result in a total cost of medical interventions for current active duty service members of nearly $1 billion over the next ten years. These calculations do not include additional possible expenses, such as electrolysis (hair removal) and voice therapy or vocal surgery.

    Service members will also be unavailable for deployment for several months after surgery—adding $504.3 million in cost to replace them. Service members who have had reassignment surgery or hormone therapy may actually be permanently non-deployable, because they require specialized medical care which may not be available everywhere in the world. Adding on similar costs for new recruits who identify as transgender yields a total estimated cost for the new transgender policy of nearly $2 billion ($1.88 billion) over ten years. (The additional administrative costs of preparing and overseeing individualized care plans for each service member who identifies as transgender, the costs of training the entire force regarding the new policy, and the loss of time associated with that training, have not been included in these estimates.)

    Service members undergoing gender transition will also be permitted to take leave from the military for one full year prior to surgery, for a “real life experience” living as the desired gender. The cost of this lost time would total nearly $1.8 billion, for existing service members and new recruits, over ten years.

     

    Les coûts, si vérifiés, me semblent hallucinants pour une recrue, et la seule explication que je vois pour l'acceptation de telles politiques, au-delà de la crainte politicienne ou pas d'être labellisé "sexiste/raciste et tous les trucs habituels" (ce dont je ne crois pas que Mattis se soucie), c'est que les problèmes démographiques structurels de recrutement ont réellement démarré pour les USA, et que, bien plus encore que pendant la guerre d'Irak et les années depuis, les forces n'atteignent pas leurs objectifs dans ce domaine. On entend des trucs ici et là, par exemple dans une Air Force qui manque de rampants, et plus gravement encore de pilotes, y compris dès le stade de l'Air Force Academy où les étudiants manqueraient (et dont beaucoup se barreraient dans le civil rapidement). Et pour l'army et les marines, j'avoue avoir du mal à trouver de l'actualité sur ce sujet en termes précis (et en analyse "qualitative" du recrutement), au-delà de généralités pontifiantes et de commentaires sur foras et autres sites de discussions. Ce n'est pas rendu plus facile par l'extrême politisation du débat sur la question, les assoces de tel ou tel groupe balançant que leurs "poulains" sont irremplaçables et indispensables à l'effort de guerre, et se lançant dans le laïus générique de la nécessité "d'étendre le pool de recrutement" quels qu'en soient, dans le monde réel, le coût, les conditions et les conséquences, et les organisations hostiles à un ou plusieurs de ces groupes y allant aussi de leur prêchi-prêcha. Ce n'est pas plus facilité par le trouble apporté à la question du recrutement sous l'ère Dempsey, avec l'ouverture aux femmes, qui a contribué à développer un niveau plus poussé encore de double langage et de distance entre théorie et réalité pour ce qui concerne "l'égalité de traitement", les critères de recrutement et d'évaluation, l'accès aux formations et droits, l'avancement.... 

  11. 1 hour ago, clem200 said:

    Et encore, culte pour une certaine génération

    Autre problème: c'était innovant à l'époque où ça a été fait.... Le problème est que ça a été si innovant que toute une génération d'auteurs et réalisateurs ont pompé dedans, directement ou non, au point d'en faire des codes et tropes aujourd'hui extrêmement banalisés.... Exemple premier avec George Lucas qui fut le premier à puiser dans le réservoir Valérian. 

  12. C'est le cycle de la finance: on a chopé la déformation culturelle de voir Londres comme LE centre financier européen depuis toujours, mais ce n'est en fait qu'un phénomène récent. Après s'être effacé dans ce registre dans la 2ème moitié du XXème siècle, la place financière de Londres a entamé une renaissance dans les années 80, mais pendant la décennie suivante, elle était encore derrière Paris, ou au coude-à-coude, au mieux. C'est dans la décennie 2000 seulement que Londres a pris la place à laquelle on s'est habitué étrangement vite. Et maintenant, une porte s'ouvre pour que cette "institution" soit grandement rétrogradée, et tout le monde sur le continent veut des morceaux. Macron ouvre la porte, et va essayer de faire jouer les multiples avantages de Paris, dont le fait que le centre mondial de l'arbitrage soit dans notre capitale, une taxation pas si dérangeante quand on veut bien regarder au-delà des clichés (ceux qui ont vécu à Londres comprendront), un petit tas de trucs, et, pour le détail, le fait que Paris soit, dans les postulants actuels, la seule ville où le type de personnes visées (CSP +++ cosmopolites et un tantinet snobs) aimeraient vraiment vivre (Dublin, c'est moyen, et de toute façon complètement saturé, Francfort attire pas des masses, Amsterdam est souvent jugée trop "provinciale"....). Y'a plus qu'un coup à jouer, même si, en tant que Parisien, j'apprécierais assez peu les effets à termes: prix au mètre carré qui explose (achetez de la pierre maintenant si ça se fait), risque de statuts fiscaux d'exemption, d'aseptisation/ultra-gentrification de la ville (alors que c'est déjà gratiné dans ce registre), exode d'une proportion plus ou moins grande des locaux vers les arrondissements extérieurs ou la banlieue (avec effet ricochet pour les locaux de ces endroits).... Et en termes de "richesses" créées, c'est le genre qu'adore les politiques: oui, plus de PIB à afficher comme bilan lors des campagnes électorales, mais du PIB dont 99% des habitants ne verront ou sentiront pas la couleur. Bref, du Reaganomics. 

     

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  13. 13 hours ago, Kiriyama said:

    Je viens de découvrir un nouveau mètre-étalon du stéréotype télévisuel : Ransom

    L'idée de départ est très bien trouvée (mettre en scène un négociateur privé de prises d'otages) mais tout le reste est une mauvaise compilation de tous les clichés séries.

    Un héros infaillible (avec une intuition qui donne l'impression qu'il a lu le scénario à l'avance), ses adjoints en admiration perpétuelle devant lui, de l'informatique nanarde qui ressemble plus à de la SF qu'à la réalité, un psychologue qui est plus voyant que psychologue...

    Le tout est finalement incroyablement mou, on ne ressent aucune tension, aucun suspens (on sait bien que le héros va de toute façon réussir à 200%, comment pourrait-il en être autrement)...

    Qui d'autre a vu cette série ?

     

     

    Tout formulaïque, sans charme et tout caca: le fait que la série se balade sur plusieurs continents (ce qui prouve des financements conséquents) ne change rien à l'affaire. C'est plat, emmerdant, sans surprise, superficiel, niais.... Mais y'a Emma de Caunes de temps en temps :blush:

    Quote

     

    @ Tancrède

    Pour Strike Back, il faut reconnaître que la série restait quand même toujours très efficace. C'était bourrin et décérébré, mais ça fonctionnait je trouve.

     

    Ca a cessé de fonctionner pour moi après 1 saison et demie, 2 au mieux: impression aigue de voir toujours le même épisode. 

  14. 17 minutes ago, Wallaby said:

    Si Veritas était une source unique non-corroborée, une telle prudence serait de rigueur, mais en l'espèce, ce que dit Veritas est confirmé par CNN qui reconnaît la véracité de la vidéo.

    Oui, mais décontextualisée: l'interview de Van Jones sur le sujet, si on ne s'en tient qu'à ce qu'il dit dans leur vidéo et le contexte dans lequel elle place l'entretien, dément un truc qu'il a dit sur le sujet quelques jours avant, et lui-même confirme le fait. Il ne s'est pas contredit, il a été utilisé. 

  15. 50 minutes ago, Wallaby said:

    http://www.globaltimes.cn/content/1054231.shtml (29 juin 2017)

    Peu de temps après les démissions de trois journalistes à cause d'une information qu'ils avaient présentée sur de prétendus liens avec la Russie d'un collaborateur de Trump, un producteur de CNN a été enregistré à son insu dans une vidéo où il est en train de dire "nous n'avons pas de grandes preuves géantes". Lorsqu'on lui demande pourquoi CNN a malgré tout publié l'information, il répond "à cause de l'audience".

    https://www.usatoday.com/story/money/2017/06/27/cnn-shrugs-off-veritas-video-trump-lashes-out-network/432423001/ (27 juin 2017)

    "Je crois qu'il y a énormément de téléspectateurs de gauche de CNN qui veulent que Trump fasse l'objet d'enquêtes vraiment très serrées", dit Bonifield dans une vidéo en conduisant. "Et je pense que si nous nous étions comportés de cette façon avec le président Obama et avions examiné tout ce qu'il faisait de façon aussi minutieuse que nous nous y appliquons avec Trump, je pense que nos téléspectateurs auraient été dégoutés".

    Notons bien que la fameuse vidéo vient du réseau Veritas, bien connu pour son activisme et sa malhonnêteté "journalistique" intentionnelle: c'est une organisation d'agit prop, menée par James O'Keefe, un émule et pote de Roger Stone, le "trickster" en chef de la droite dure depuis Richard "Dirty Tricks" Nixon (dont il a le visage tatoué sur le dos) et actif soutien de Donald Trump, qui crée de tels "reportages" vidéos dans le cadre d'opérations d'intox, d'infiltrations et de manipulations de témoins, et les édite très lourdement. Ils se sont fait choper cette année, au moment de l'inauguration de Trump (et c'était loin d'être la première fois), dans une opération foireuse où ils essayaient de convaincre (y compris en payant) des groupes de gauche de lancer des manifestations violentes à Washington. J'avais fait un post sur la chose (topic USA) d'ailleurs. Donc ce qui vient de Veritas est à prendre avec des.... Non, en fait, c'est à ne pas prendre. Ces groupes de tous horizons, désormais financés à l'année via la manne de fric qui se déverse en permanence sur la politique américaine, sont à repérer et à fuir comme la peste. 

     

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  16. Ca passe relativement inaperçu, mais quelque chose d'assez énorme est en train d'avancer au Congrès, avec de bonnes chances de passer, et pour une fois, ce serait peut-être une bonne nouvelle: l'AUMF (Autorization for the Use of Military Force) votée en 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre, serait en train d'être révoquée, ou en tout cas sérieusement limitée par amendements. Les représentants (démocrates) Barbara Lee (la seule élue américaine à avoir voté contre cette autorisation à l'époque), Tim Kaine et Adam Schiff travaillent depuis des années en ce sens, et jusque récemment, n'étaient aucunement écoutés par un Congrès qui n'a rien discuté et surtout rien voulu décider sur les sujets de la guerre et de la paix depuis.... Quasiment 2001 (où l'AUMF incriminée était passée en 3 jours de procédure, avec moins de 2h de débat effectif). De fait, cette AUMF à la définition absurdement floue a été un blanc-seing général donnant toute latitude de décision guerrière à la présidence, tant par son contenu que par une passivité souvent coupable, et quasi toujours intentionnelle des parlementaires qui ont de fait refusé de jouer leur rôle de contrôle de la présidence et de décideurs ultime des engagements militaires (normalement, le président a un rôle réduit de décideur dans l'urgence, un rôle d'initiative important, et un rôle dominant de chef une fois la décision prise par le Congrès). Cette AUMF est concrètement celle de la "guerre éternelle" menée depuis 16 ans et sans contrôle parlementaire effectif. 

    Le texte de l'AUMF de 2001 autorisait le président à prendre toute mesure pour s'en prendre aux responsables des attentats et leurs complices. En théorie pas plus, mais le texte restait assez vague, si bien que c'est cette résolution initiale qui a servi de base à tout ce qui s'est passé ensuite hors de la guerre d'Irak qui a eu sa propre AUMF en 2002. Mais les 7 conflits actifs (en fait plus) que mènent actuellement les USA (Irak, Syrie, Afghanistan, Yémen....) de manière très peu couverte par les médias (surtout hors de l'Irak et de la Syrie, déjà peu traités), ressortent de cette AUMF dont le mandat a été absurdement étendu avec la complicité d'un parlement qui persiste à ne pas faire son job et à ne même pas vouloir en discuter, comme le rappelle par exemple le projet d'AUMF de 2013 sur l'intervention en Syrie, qui n'a même jamais franchi le cap d'une discussion dans aucune des deux chambres: le texte a été produit, et ni le Speaker ni le Majority Leader au Sénat ne l'ont mis en discussion, en commission ou en plénière, et évidemment, aucun ne l'a mis au vote. 

    Les choses sont peut-être en train de changer depuis hier: pour la première fois, un groupe d'élus démocrates et républicains au House Committee on Appropriations (là où se votent les moyens alloués spécifiquement aux agences et services liés à des missions et programmes donnés: c'est donc là que s'utilise le "power of the purse") a soutenu la motion de Barbara Lee (qu'elle a présenté chaque année depuis plus de 10 ans) proposant un amendement afin de révoquer l'AUMF de 2001. La question amenée par Lee, et approuvée par ce groupe, est surtout d'amener pour la première fois la Chambre (voir ce que le Sénat fera) à débattre de la question des engagements militaires en cours. Ce n'est pas une révocation (il faut le vote de la Chambre pour cela, puis le processus complet à travers le circuit des 2 Chambres), mais quelque chose est arrivé, qui a surpris beaucoup de monde, et propulsé cette motion qui forcera un débat. En termes de procédure, si cette législation, inclue dans le vote du budget militaire (DoD Appropriations bill, qui a pris effet il y a 8 mois), passe, elle prendra effet immédiatement et révoquera l'AUMF de 2001 et donnera 8 mois pendant lesquels le Congrès devra débattre des guerres en cours et de la pertinence ou non d'une nouvelle AUMF qui serait ensuite mise aux votes. Evidemment, le problème est que que cet amendement devienne loi, le chemin est encore long, semé d'embûches et dans le collimateur de nombreux intérêts et lobbies; les militants et organisations soutenant l'effort de Lee doivent rester actifs afin de maintenir l'intérêt sur la question, et d'aiguiller le groupe d'élus qui a commencé à faire quelque chose. 

    La question maintenant serait de savoir quelles forces sont en jeu dans ce retournement de situation: inquiétudes face à la présidence Trump dont certains pensent qu'il ne faut pas la laisser jouer avec une carte blanche en matière militaire? Inquiétudes face au fait que le Pentagone est le premier à profiter et abuser de cette carte blanche? Barbara Lee elle-même a été prise par surprise par le vote de l'amendement dans cette commission, ce qui peut vouloir dire que la chose n'a pas été préméditée ou organisée avant la session. 

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  17. 1 hour ago, nemo said:

    Je parlais pas en terme de complot mais ce que tu dis me parait grandement inquiétant parce que" la détermination d'objectif et de grands axe" est le rôle du politique. Si c'est une agence de renseignement qui s'en charge le point de vue est forcément biaisé dans le sens "forteresse assiégé" qui est le point de vue par défaut de ces agences en régle général. Je parle pas en terme de condamnation ou de bien et mal juste que ça me parait une conséquence difficilement évitable.

    Quand je parle d'objectifs et de grands axes dans ce cadre, c'est pas des choix d'action de politique extérieure, encore une fois: c'est le MINIMUM de ce qui doit être fait pour maintenir une ambassade en état de fonctionnement dans ses multiples aspects, avoir une vague idée du contexte dans lequel elle opère (le pays dans lequel elle se trouve et ce qui s'y passe, la région dans laquelle évolue le pays, ce que la métropole,regarde dans ce coin, qui sont les acteurs auxquels il peut falloir faire attention si l'on peut, quels sont les secteurs/domaines/endroits où il y a des trucs louches ou intéressants....) et ne pas mettre les pieds dans les plates-bandes. Encore une fois, un ambassadeur sans directive aucune est comparable à un multi-amputé, et une ambassade sans ambassadeur (avec juste le suppléant) est un tétraplégique. Arrête d'essayer de voir ça comme la prise de contrôle de la politique extérieure par les méchants services secrets, ce n'est pas le cas, tant parce qu'il n'y a pas de moyens d'action que parce que les services américains sont pareillement assez limités aussi en ce moment de par l'absence de cadre général et de directions, ou encore même de personnels dirigeants. Mais aussi parce que le Secrétariat d'Etat et ses fonctionnaires sont une chapelle en eux-mêmes, et de loin la plus mature sur le plan de l'appréciation du monde tel qu'il est (ils sont un service de renseignement dans les faits, le premier en fait, avec le plus de monde sur le terrain, faisant du relationnel, de l'observation, collectant et centralisant l'info ouverte et les conversations, et analysant le tout pour en faire une lecture complète) et de la place de l'Amérique dedans. Rien que pour des raisons de guerres de chapelles, ils ne se laisseraient pas manipuler par une NSA devenant soudain faiseuse de politique étrangère, d'autant plus qu'ils connaissent bien mieux le fonctionnement des choses qu'elle. Quand on dit qu'ils appellent directement la NSA, c'est juste qu'ils court-circuitent un NSC dysfonctionnel et improductif (apparemment pour des raisons de choix -cf Banon- et d'incompétence) et vont demander leurs briefings quotidiens directement à la source pour fonctionner a minima et sauver les meubles qui peuvent l'être. Quand à être "influencé" par des briefs factuels (la NSA fait bien peu d'interprétation géopolitique ou de mise en perspective: elle collecte: et ce que les diplomates lui demandent, c'est de la matière première), Foggy Bottom est bien plus compétent pour interpréter le renseignement et le placer dans un contexte... C'est un peu leur métier de base. Mais actuellement, ils peuvent pas faire grand-chose de plus qu'ingurgiter l'info, l'analyser, la contextualiser, produire des mémos.... Qui ne seront pas lus "en haut". Et attendre en espérant ne pas voir une masse critique de gens, surtout expérimentés, se barrer. 

    La conclusion qui te paraît difficilement évitable, ça fait partie de leur boulot quotidien depuis toujours de l'éviter: c'est la routine du matin avec le café que de lire les infos issues des services (enfin, ce qu'ils communiquent aux divers échelons d'une ambassade, et de l'administration centrale) et d'en tirer leurs propres conclusions. Et ils ont tendance à être plutôt bons quand ils ont pas un Dick Cheney qui leur dit quelles conclusions ils doivent trouver. 

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  18. On 6/28/2017 at 1:31 AM, g4lly said:

    La saison deux de The Preacher est en cours de diffusion ... pas encore regardé

    Les deux premiers épisodes sont sortis, j'ai regardé: ça se maintient bien, avec un rythme plutôt meilleur que le début de la 1ère saison, moins de fixettes contemplatives, et l'impression que des trucs avancent, que des pièces du puzzle commencent à s'assembler.... Avec l'entrée du méga antagoniste (pour ceux qui connaissent la BD, ou au moins ce perso): le "Saint of Killers" est maintenant en scène, et il dépote! Je déplore qu'un personnage aussi puissant existe dans une intrigue, mais il a de la gueule, et il induit en l'occurrence un sentiment d'urgence, une pression, bienvenus. Avec toujours cette ironie additionnelle que TOUS les acteurs à l'écran (enfin, les récurrents) sont des angliches (ou des îles britanniques) alors que tout est censé se passer dans le sud des USA, avec des persos du cru. 

    Dans le genre slasher, je recommande aussi la nouvelle série de SF (4 épisodes à ce stade) Blood Drive: c'est débile, c'est gratuit, ça pisse le sang de partout, et c'est tout plein d'une imagerie des années 90. C'est en fait une série dystopique sur un futur tel qu'on le voyait dans cette décennie, donc tout en vient, de la musique aux fringues et aux attitudes. Le héros est con et aseptisé (et mal joué par un acteur sans saveur), la co-héroïne est caricaturalement parfaite (et pas génialement jouée par une actrice bandante et sans personnalité, qui ne se remarque que par le rôle stéréotypé de nana aux capacités absurdes et surdimensionnées), mais l'univers est déjanté, les persos secondaires iconiques et sans freins, et l'antagoniste en chef (enfin, c'est qu'un employé du chef, mais c'est lui qui se voit) est résolument génial (l'acteur est terrible: pour ceux qui ont vu, c'est le gars qui jouait Pope dans Falling Skies). Un petit parfum de cyberpunk, de John Carpenter, de Mad Max et de tout un tas de jeux de rôles de Croc (encore une fois, pour les afficionados). A voir en mode complètement décérébré et vraiment sans se poser AUCUNE question ou essayer de réfléchir même un quart de seconde sur ce qu'on voit à l'écran. C'est bête, c'est plein de fautes, mais ça a, je trouve, ce "it factor" qui donne du goût et fait marrer avec de la gratuité débile et de la violence débridée. Des voitures qui roulent au sang, des bombes dans la nuque, un futur proche ignoble et déjanté, une course où la quasi totalité des compétiteurs sont des sociopathes ou des cas sociaux.... Que demander de plus, au final, à mater en fin de journée? 

     

     

  19. 2 hours ago, rogue0 said:

    Le résumé est un peu réducteur : lire l'article.

    Les reproches semblent réciproques, et on les retrouve dans pleins de sources.
    Comme ils ne sont pas dénoncés comme Fake News, je suppose qu'ils ont été fuités volontairement par Kushner/Bannon et Tillerson?...

    Par exemple, dans cet article, la Maison Blanche lui reproche de tarder à proposer des candidats ... tâche pas facile vu la radioactivité de cette administration.
    Et on avait vu un article sur le fil Qatar (source American Conservative), où Tillerson était excédé de se faire court-circuiter et désavouer par la diplomatie parallèle d'un jeunot nommé Kushner.

    Après, selon les bruits qui courent, Tillerson avait déjà proposé sa démission il y a 1-2 mois ( et cela lui avait déjà donné un peu d'air pour respirer).
    Je ne suis pas sûr que la même technique donne les mêmes résultats

    C'est tout le trip: en l'occurrence, les fuites ne viennent pas de la famille présidentielle ou de la bande à Banon, mais d'autres coin de la MB: un journaliste disait ce matin qu'au moins 4 hauts fonctionnaires sur place lui avaient dit depuis 3 mois que Tillerson était là pour servir de façade et voyager de par le monde pour aller taper le carton avec les chefs d'Etat, mais que c'était Kushner le vrai Secrétaire d'Etat, selon la volonté de Trump, ce que Tillerson -tout sauf exempt de fautes dans sa fonction par ailleurs- n'apprécie pas du tout. Soit par fierté, soit par frustration d'avoir quitté un job puissant et bien payé pour ça, soit par frustration d'une ambition particulière qu'il aurait pu avoir (pour son ex-groupe, pour sa fin de carrière....). 

     

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  20. 3 minutes ago, Chronos said:

    On pourrait estimer que le lieu est privé mais si j'ai bien compris cela reste propriété des autorités publiques hôtes. Un débat s'instaure... :biggrin:

    Après... reste un certain devoir d'exemplarité du fonctionnaire public. Les principes généraux du droit administratif sont légion en Occident et l'Allemagne ne doit probablement pas faire exception.

    Il y a vraiment un "devoir d'exemplarité" même hors service? Il me semble que les principes définissant espaces et surtout vies privées en démocratie restent un tantinet prioritaires dans l'application du droit. Vite! Une manif pour autoriser les flics à partouzer (hors des regards et en tout bien tout honneur évidemment, et avec capote pour "l'exemplarité") s'ils le veulent! Et ils seraient exemplaires: ils montreraient à tous ces petits cons comment on fait, non mais! 

    (A 1;20)

     

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  21. 6 minutes ago, Chronos said:

    Je sais pas pour l'Allemagne mais par chez nous copuler en public est un attentat à la pudeur et se sanctionne indépendamment des âmes heurtées. Du moins en théorie.

    Le fait qu'ils le fassent dans un village de containers qui leur est réservé est considéré comme "public"? Faudrait se pencher sur les détails, là..... C'est pas comme s'ils l'avaient fait en plein milieu de la Potsdammer Platz. De plus, c'est pas non plus comme si c'était une partouze gigantesque: ils signalent juste qu'un couple s'est contre-un-muré à un moment donné de la soirée. 

  22. 21 minutes ago, Wallaby said:

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/06/28/ils-ont-bu-danse-pisse-et-manifestement-baise-la-police-de_a_23006111/ (28 juin 2017)

    La police allemande se voulait exemplaire en vue du sommet du G20 à Hambourg. Mais elle se retrouve plongée dans un scandale haut en couleurs après une soirée mêlant alcool et sexe entre policiers venus assurer la sécurité de l'événement.

    La question que je me pose est de savoir QUI en fait un scandale: personne n'a été agressé, blessé ou violé, c'est resté circonscrit à l'endroit où ils faisaient la fête, et il ne semble pas qu'il y ait eu quoique ce soit d'illégal ou de choquant (quoique la nana dansant beurrée en peignoir avec son arme de service.... Faudrait savoir si elle était chargée.... L'arme, pas la nana: elle, on sait qu'elle était très chargée), donc qui peut bien en avoir quelque chose à foutre que des flics loin de chez eux et sur leur temps libre fassent un peu la foire? Qui a intérêt à foutre ça en place publique en essayant de présenter la chose comme scandaleuse? Et en plus, contrairement à un réflexe trop fréquent dans les forces de l'ordre qui cherchent souvent absurdement à prétendre avoir un visage pur et sans reproches en niant les points noirs (subtils, hein:happy:?), ils assument parfaitement et répondent avec légèreté, voire s'en essaient de s'en servir pour recruter. Franchement, y'a de ces cons qui cherchent la polémique pour que dalle. Si c'est juste l'habituelle bande de putaclicks et emmerdeurs de sections commentaires, c'est une chose, si c'est l'équivalent papier, soit quelques journalistes en mal de conneries pour attirer les yeux, c'est pas non plus grand-chose, mais si y'a des politiques (locaux ou nationaux) qui se lancent là-dedans, ou rebondissent dessus pour en rajouter et créer un problème pour se faire une image, là y'a un problème. Y veulent exiger quoi, en définitive? Que les flics ont pas le droit de boire et de rire un peu? 

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  23. 2 hours ago, Alexis said:

    Lorsque la guerre semble se profiler «à coup sûr», le plus souvent, il ne se passe rien. Ce sera probablement encore le cas cette fois-ci, c'est-à-dire que soit un tiers aidera tout le monde à ne pas perdre la face, soit MbS gagnera son surnom de Trump arabe... rapport à la taille des mains, oui :-)

    Cela dit, il reste toujours la question «et sinon ?»

    A ce sujet, les dirigeants austro-hongrois qui lancèrent à la Serbie un ultimatum qu'elle ne pouvait que refuser, et ils le savaient bien entendu... ces dirigeants étaient-ils si stupides, ou savaient-ils quelque chose qui rendait cet acte rationnel ?

     

    Ils étaient pris dans les engrenages d'alliances pré-1914, qui étaient hautement importantes, vitales en fait, et ils ne pouvaient s'offrir de perdre la face trop souvent: la reculade précédente sur l'affaire bosniaque avait poussé les tensions entre et aux sein des dites alliances au maximum, si bien que personne ne pouvait dire "non" encore une fois (les Russes aux slaves du sud, les Allemands aux Autrichiens, les Français aux Russes....) sous peine d'avoir à revoir la fiabilité de ses partenaires de façon inquiétante. Ajoute à cela les divisions et dysfonctionnements dans tel ou tel gouvernement (surtout le très factionnel gouvernement austro-hongrois, avec en plus un empereur très vieux, d'un autre temps, souvent velléitaire et temporisateur, autoritaire et procrastinateur tout à la fois), l'arrogance consciente et inconsciente des grands sur les petits, l'impossibilité d'encaisser des affronts réels et supposés (et le nombre limité de postures pour y répondre), et enfin une moindre reluctance à recourir à la violence guerrière dans la mentalité du temps, surtout à ce moment où on continuait à sous-estimer les dommages et coûts de la guerre (armements modernes aux effets très mal appréciés, résilience des Etats industriels....). 

    Quote

    Bon enfin il ne tweetait pas, cela dit...

    Et s'ils avaient eu Twitter à l'époque? On a beau dire qu'ils étaient extrêmement éduqués, initiés à l'ampleur et aux délicats équilibres des logiques de pouvoir depuis l'enfance.... Guillaume II et quelques autres ont quand même démontré des postures de matamore souvent inconsidérées (Weltpolitik, ambitions navales et coloniales, pangermanisme) et pas entièrement compréhensibles sur un plan rationnel, avec chez l'Allemand, en particulier, un impact psychologique certain de son handicap, l'incitant à la surcompensation (sa collection d'uniformes et son amour de parader avec, son langage martial -sans lien avec sa non connaissance de la réalité de l'armée-, son agressivité, son penchant idéologique/mystique lui faisant voir la guerre comme une purge darwinienne dont ne ressort que le meilleur....). 

     

     

    Et là, sur le sujet du Qatar, on est dans un cas où le principal garant de la stabilité, les USA, est aux abonnés absents avec une direction dysfonctionnelle et béotienne, et un appareillage de décision (le Secrétariat d'Etat et son outillage) à l'abandon depuis 6 mois: Rex Tillerson a paraît-il piqué une crise, surtout dirigée contre Kushner, hier ou avant-hier, parce qu'il ne peut staffer son office, ce qui est en partie hypocrite parce que par ailleurs, il ne dirige pas son ministère et le laisse partir en couille depuis le début. Les ambassadeurs (et plus souvent leurs suppléants -sans les mêmes prérogatives- parce qu'il n'y a pas d'ambassadeur) et envoyés n'ont pas de directives ou de feedback (ils ne peuvent qu'appeler la NSA pour avoir un minimum), le QG ne fonctionne pas et manque de responsables et experts à tous les niveaux, personne ne répond au téléphone et personne ne communique de position officielle du pays sur telle ou telle chose, il n'y a pas de coordination ou de direction... Et c'est Kushner qui est censé faire quelque chose dans le fantasme de Trump, mais qui n'est évidemment pas capable de faire quoique ce soit, et n'a pas l'outillage ou le bagage pour le faire. Tillerson semble en avoir jusque là, et n'a pas de moyens d'essayer de faire son job: il a été mis là pour faillir ou prendre le blâme, et rien d'autre: il était le PDG d'Exxon, pas le genre à accepter d'être le cave de l'histoire ("patsy", "fall guy" en anglais). 

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  24. 37 minutes ago, Akhilleus said:

    Vu le niveau de réthorique je doute qu'il ne se passe rien sauf

    - a passer pour un plouc faible, fort en gueule (marque de faiblesse catastrophique dans une région fonctionnant au rapport de force)

    - a trouver une porte de sortie grâce à un tiers ("grâce aux bons hospices du Koweit" .... par exemple). Mais là encore ca ferait se dédire l'AS, les EAU et l'Egypte

    - les qataris se couchent. Vu le silence actuel du dirigeant et le soutien populaire que sa fin de non recevoir a engendré, c'est une probabilité qui s'amenuise au fil du temps. En plus l'ultimatum est typique des ultimatums absolus cad non acceptables (ou alors c'est un accepté, d'autres du même genre qui suivent dans la foulée, ce qu'aucun état ne peut foncièrement acquiescer)

    J'ai l'impression que MBS a voulu essayer un truc qui risque de le dépasser dans un sens ou un autre

    Veut-il voir avant tout les USA être plus forcés à le soutenir? C'est pas comme s'ils avaient une direction rationnelle ces jours-ci, ou encore une capacité de traitement de la politique internationale. Mais dans l'ensemble, j'avoue que mon cerveau se bloque sur l'absurdité/énormité de ce comportement: peut-il être si con, ou si inconscient (ou les deux)? Ou sait-il quelque chose que peu d'autres savent, qui ait une telle portée que cela rend cette posture rationnelle? 

    Va t-on voir les Séouds/Lannisters s'attaquer brutalement aux Tullys/Al-Thanis (tiens, voilà pour les amateurs de parallèles "historiques": y'a autant de validité avec celui-là) et précipiter une guerre de grande ampleur? 

     

     

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