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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. Sinon, dans la lignée de la nomination de Scott Pruitt à la tête de l'EPA: le type semble faire ce pour quoi il a été nommé, à savoir démolir l'EPA, ou en tout cas sa capacité à agir, comme ses "maîtres" le souhaitent, qui l'ont activement soutenu/manipulé quand il était dans l'Oklahoma (lui qui s'est fait choper à copier/coller les directives de ses sponsors de l'énergie pour en faire des projets de loi), cet Etat géologiquement calme qui est devenu hautement séismique depuis une petite décennie grâce à l'industrie des pétroles et gaz de schiste. Il vient de trancher en faveur de Dow Chemicals sur la question d'un produit censément revu par les scientifiques de l'agence, qui n'ont en fait qu'à peine été consultés, et empêchés de faire leur boulot. Plus loin, on s'aperçoit qu'il démolit morceau par morceau la capacité de recherche et revue de l'EPA, qui est cruciale pour la capacité régulatrice de l'Etat en lui conférant sa capacité de jugement autonome sur les sujets dont s'occupe l'agence (environnement, eau potable....), et de production de recommandations et règlementations (revue indépendante, expertise scientifique pour le domaine juridique/législatif...). Le Board of Scientific Counselors, en particulier, a été décimé, passant de 68 à 11 membres et se voyant privé de moyens et d'objectifs: une de ses membres, Deborah Swackhamer, a été convoquée par le Sénat pour un témoignage, ce qui a fait réagir la direction (appointés politiques) de l'EPA, qui lui ont envoyé des directives sur la manière de répondre. Elle s'est bien évidemment gardée de les écouter. Interviewée, elle a décrit une volonté d'élimination graduelle de toute capacité d'analyse scientifique à l'EPA. Ce qui est précisément ce que Scott Pruitt a été placé là pour faire, afin de favoriser les intérêts qui le sponsorisent depuis longtemps, en leur apposant en prime le tampon "EPA" qui offrira le prétexte de la revue scientifique alors même que sa capacité en la matière est atrophiée et muselée. 

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  2. 6 minutes ago, SinopeMT said:

    Un fait divers impressionnant de vacuité mais symptomatique d'un certain quart-monde dans le monde développé. Certes la source est Buzzfeed: https://www.buzzfeed.com/tasneemnashrulla/woman-charged-fatal-youtube-stunt?utm_term=.br6r2n9o8#.kyy1Wb25J

    Une youtubeuse de 19 ans tue son petit-ami pendant le tournage d'une vidéo: elle consistait à tirer sur un livre tenu par le copain à un pied de distance avec un Desert Eagle. Pas de bol, la balle a traversé le livre tuant le malheureux laissant sa compagne seul pour gérer leur fille de 3 ans et le bébé à naître.

    Ce fait divers sédimente plusieurs tendances, tendances du mauvais côté du pendule: recherche de la visibilité, étalage de la stupidité, inculture et absence de structure.

    Les grossesses adolescentes aux US sont plus élevées qu'en Europe et cet exemple ne va pas renforcer la présomption de stupidité des victimes malheureusement.

    J'ai vu passer ça hier: atterrant, et en même temps indicatif du niveau de désespoir profond de tant de gens, surtout jeunes, qui voient et vivent des plates-formes telles Youtube comme leur seule option pour "sortir" de leur condition, dans une Amérique où la mobilité sociale est à son plus bas historique. il y a évidemment beaucoup plus que simplement l'idée de changement de carrière et de meilleurs revenus dans ce genre de comportement: la culture de la célébrité et de l'image, et des miracles/mirages censés les accompagner, jouent beaucoup et ont un impact profondément culturel dans l'inconscient des nouvelles -et moins nouvelles- générations, formant une puissante et profonde motivation/aspiration, mais au final, c'est du pareil au même: échapper à sa condition (réelle et perçue), "s'élever", faire le "coup" miracle qui va changer la donne.... Dans un pays où les options et chemins traditionnels à cet effet manquent gravement pour la plupart des gens, et où la majorité des jobs (ne parlons pas de "carrières", elles n'existent que pour une minorité assez réduite et plutôt décroissante) ne paient pas vraiment de quoi faire une vie. 

    Autre anecdote à mettre en parallèle sur ce sujet: Jason Chaffetz, élu républicain au Congrès et "célèbre" pour son poste de Chairman of the House Committee on Oversight and Government Reform (le chien d'attaque du Speaker pour les commissions d'enquête.... Notamment contre Hillary Clinton), ses gaffes, ses abus et son incompétence dans ce rôle, a demandé cette semaine à ce que les membres du Congrès reçoivent une allocation mensuelle pour mieux se loger à Washington, sous prétexte que "la vie est dure" pour lui qui doit payer son emprunt immobilier pour sa baraque dans l'Utah, envoyer ses enfants à la fac, et entretenir un logement à Washington sur son "petit" revenu (officiel) de 174 000 dollars par an. Washington est effectivement devenue une des villes les plus chères du monde (plus haut PIB par tête aux USA: quand ta capitale politique atteint ce classement, devant tes capitales économiques/humaines/touristiques.... Inquiètes-toi), et la fac aux USA est tout aussi effectivement une arnaque, mais le culot de ce gars qui par ailleurs dénonce le moindre soutien aux plus modestes (ou aux Américains moyens qui rament), est assez effarant: il veut ainsi 2500$ par mois sous forme de "stipend" (terme légal, donc traduire par "stipende" n'est peut-être pas pertinent), parce que c'est non imposable et purement discrétionnaire.... Quelque chose me dit qu'il y a peu de chance que ça ne finisse pas par passer.... Avec une augmentation des revenus des élus. Faut bien tenir en attendant de finir son mandat (il a tout fait pour partir quand Trump a commencé à être embarrassant, puis s'est ravisé, sans doute par manque d'options) et d'aller chez un lobbyiste qui paie bien. 

     

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    The intercept continue sa série sur la lutte contre le pipeline dans le Dakota, dont plusieurs intervenant relataient les péripéties: https://theintercept.com/2017/06/28/tigerswan-faces-lawsuit-over-unlicensed-security-operations-in-north-dakota/

    Cette fois-ci, les adversaires du pipeline poursuivent la PMS TigerSwan pour avoir procédé à des surveillance malgrés le refus explicite du régulateur à leur fournir une licence! Ce cas d'espèce accrédite une vision de Foucault décrivant l'appareil d'Etat comme étant un moyen de coercition contre les pauvres.


     

    Bonne update sur le cas de cette boîte à l'activité assez choquante (j'avais fait un post plus haut sur leur approche et leurs méthodes fondées sur les psyops et le fait de se considérer en zone de guerre, regardant les citoyens américains comme des terroristes avérés ou potentiels): le cas de la subornation de la police locale aux intérêts et décisions des pétroliers impliqués, et leur mise au service de Tigerswan dans les opérations, complémente ce "nouveau" mode opératoire (qui rappelle en fait ce qu'étaient les USA au XIXème siècle), et illustre assez bien la façon dont se passent les choses aujourd'hui. Féodalisation, quand tu nous tiens. Bientôt, il ne manquera plus réellement que les titres officiels de noblesse. 

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  3. Juste une question; pourquoi je devrais écrire 2000 lignes ou plus sur ce sujet? Parce que quelqu'un a dit "guerre de Trente Ans"? Cf le topic "Pike and shot" dans la rubrique histoire, si on a besoin de la version militaria de l'époque (quoique je sois personnellement plus dans les Guerres d'Italie que dans la Guerre de Trente Ans); et s'il faut un exposé sur la grande saignée de 1618-1648 (avec supplément/2ème service franco-espagnol pour 10 ans de plus), franchement..... Pas inspiré, là, En terme de récit, ça manque de fil directeur unifiant, sauf à s'intéresser au cas d'un protagoniste en particulier, aux dépends des autres et du "sens" général de l'affrontement (s'il en a conservé un après quelques années.... Ce dont je doute, même après avoir collectionné les lectures dessus). Quand à établir un parallèle avec la situation actuelle du monde golfien, ça va pas beaucoup plus loin que l'effet d'annonce qu'Alexis a déjà établi. 

    Mais essayons de jouer juste un petit peu:

    - si c'est la Guerre de Trente Ans, qui est qui? Logiquement, "l'Empire" imposant son orthodoxie religieuse via sa domination temporelle, ou sa puissance sous couvert de religion (chou vert, vert chou), serait l'Arabie Saoudite, avec Ben Salman (Notorious MbS de son nom de rappeur:rolleyes:) et son vieux en Ferdinands/Philippes (II et III, III et IV respectivement), soient les Habsbourgeois new look? Je vois mal quelle équivalence on pourrait trouver pour les youesses, ceci dit.... Mais du coup l'Iran représenterait le coeur du camp protestant? Quelque part, le parallèle s'effondre particulièrement fort pour moi, là. Quoique, notez bien que les Turcs et les Russes étaient déjà plutôt pour ce camp là (et activement) à l'époque, donc y'a au moins une continuité. 

    - pourquoi pas la Guerre du Péloponnèse comme comparaison? D'un côté, on a l'AS jouant l'Athène faussement "libérale" (ce qui est bien la façon dont l'occident essaie de "vendre" la théocratie brutale des Séouds, pour vilifier l'Iran comme étant quelque part "plus pire") avec une "Ligue de Délos" autoritaire/impérialiste (dans laquelle le Qatar est en ce moment mis en demeure d'entrer en s'écrasant et au prix fort), de l'autre, on a une "Ligue du Péloponnèse"  menée par L'Iran/Sparte et soutenue par..... Les Perses/Iraniens. Un camp plus commerçant et aux ramifications mondiales contre un acteur plus "terrestre" et provincial. Dans le jeu des parallèles historiques, même si le facteur religion n'est pas si présent là, on peut aussi bien se lancer dans une longue démonstration qui peut pointer un parallélisme aussi pertinent, sinon plus.... Ce qui rappelle l'inanité de tels comparatifs historiques, passé un certain stade. 

    Une confrontation de "fin de système", quand un écosystème géopolitique régional arrive en bout de course et ne peut plus gérer ses contradictions? Sûr, ça arrive régulièrement dans l'Histoire, et dans tous les coins du globe. Une chose est certaine: Guerre de Trente Ans, du Péloponnèse ou autre, ça crée un tas de remous, et ça transforme les belligérants en champs de ruines. Si le cas du Qatar devient l'étincelle qui fait péter le bouzin, entre des camps qui commencent à se profiler, mieux vaut être spectateur (et soutien logistique aussi peu impliqué et aussi cynique que possible), compter les points, faire du bénef et attendre. Russia ou Ottoman style (pour reprendre la Guerre de Trente Ans comme comparaison). 

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  4. Pour ceux qui aiment les histoires de lobbying, de fonctionnement des partis, et du pourquoi des postures prises par les politiciens, un très bon article:

    https://theintercept.com/2017/06/23/democratic-lobbyists-donald-trump-mottur-podesta-comcast-prudential/

    Histoire de se rassurer sur le sort des "malheureux" insiders "démocrates" ayant soutenu Hillary Clinton, et dont la plupart auraient servi dans son cabinet ou sa Maison Blanche si elle avait gagné: se déclarant toujours démocrates, soutenant toujours la mère Clinton, voire participant activement dans sa soi-disant "Resistance" (à Trump), cette para-organisation finançant des mouvements choisis d'opposition, ils ont cependant vite retrouvé des jobs.... Devinez dans quelles branches, au service de quels intérêts, et cherchant à avancer l'agenda politique.... De la majorité en place: dans le combat contre la net neutrality, pour les "for profit prisons", pour le dégagement de tout encadrement législatif de la finance, pour le passage de l'AHCA/la destruction d'Obamacare.... Ils sont tous présents, tout comme ils étaient présents pendant l'élection, faisant tout pour casser toute rhétorique de changement dans le discours démocrate, torpiller les Bernistes.... Et ne vous y trompez pas: les noms cités dans cet article (dont une certaine Heather Podesta, ex belle-soeur de John Podesta et femme de son lobbyiste de frère, John étant l'ancien chief of staff de Bill Clinton, conseiller d'Obama et directeur de la campagne Clinton, qui aurait aussi été son chief of staff) sont des super poids lourds, des "kingmakers" et "policymakers", de ceux qui décident des choses à Washington (les "movers and shakers", souvent bien plus que les élus). 

    Quote

    For many democratic insiders, there are fortunes to be made even in electoral defeat. 

     

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  5. 1 hour ago, Boule75 said:

    Tant qu'il re-retourne sa veste sur le traité de Paris et plein d'autre trucs, il faut prendre. Je crains que ce ne soit illusoire.

    On a un emplacement pour un Trump Tower quelque part, de préférence loin du centre historique ? Des volontaires ?

    Je propose d'offrir publiquement de le loger au château de St Cloud :happy:.... Et d'avoir quelqu'un sur place pour prendre la photo de sa tronche à l'arrivée. 

    Sinon.... Le château d'If?

    Ou, allez, soyons bonnes pâtes: on le fait pioncer à Souzy-la-briche. Le château est en partie fait pour, et tout le monde a l'air de se le refiler comme une patate chaude pour ne pas y aller (et ils se ruent à la Lanterne). 

     

  6. 1 hour ago, Alexis said:

     

    Question suivante : quel est le nom du grand ministre turc apte à concevoir et exécuter la vaste politique permettant à son pays de se consolider intérieurement tout en profitant au maximum du désordre de la région, jusqu'à intervenir militairement au moment opportun pour imposer son arbitrage et ses solutions ?

    Richeliö ? :tongue:

     

    Iznogoud est dispo? Passke Bagdad semble pas trop propice à une carrière de caliphe-à-la-place-du-caliphe en ce moment.

    Quote

     

    Ecoute, je pense que tu nous as suffisamment "chauffés" sur ce sujet. Il est temps de tomber le masque. 

    De toute façon tout le monde a déjà commencé à deviner. 

    Donc Trump veut recruter du plutôt jeune - en moyenne, y aura des exceptions - cadre haut et moyen-haut pour peupler l'appareil diplomatique américain. Il veut du sang neuf, il n'est pas opposé aux francophones du moment qu'ils sont tremendous, et tu es son agent recruteur sur le forum. 

    J'imagine que tu es de l'équipe de Steve Bannon, c'est ça ?


     

    ???? Mon point était de souligner que Trump ne recrute PERSONNE en ce moment: ta vanne passe à côté, sans que j'aie à lancer mes flares. A ta place, je parlerais très sérieusement aux ingés qui fabriquent tes missiles :dry:.

    Pour le reste, je ne vois pas ce que tu veux dire :rolleyes:

     

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  7. 4 minutes ago, Akhilleus said:

    Tu me diras si il se fait régulièrement court circuiter par la Maison Blanche, contre dire voire désavouer, ça ne doit pas trop le motiver à terme .........

    La porte est toujours ouverte: s'il reste, c'est qu'il est complice de cette "stratégie" banonienne, et/ou qu'il y trouve son avantage, d'une manière ou d'une autre. Il était, jusqu'à quasiment hier, le PDG d'un des tout premiers pétroliers de la planète; crois-tu que sa démission de ce poste ait coupé tant de liens que ça?

     

  8. On 28/06/2017 at 3:43 PM, Akhilleus said:

    J'aurais pu mettre ça dans le topic USA et crialleries

    ou Arabie Saoudite

    ou Moyen Orient

    C'est pas simple, le Moyen Orient.......:biggrin:
     

     

    "Who knew?"

     

    L'un des plus graves problèmes de la diplomatie américaine en ce moment est qu'il n'y a plus vraiment d'appareil diplomatique américain en état de marche: il manque de centaines de personnels aux postes clés, des niveaux "deputy" et "assistant" -soit du personnel politique directement appointé par la présidence- jusqu'au plus bas niveaux, et surtout, surtout, en passant par le "middle management", les fonctionnaires de carrière à l'expérience accumulée immense et dont la valeur ne peut jamais être surestimée. Nombreux sont ceux qui ont démissionné, encore plus nombreux sont ceux qui végètent et ne peuvent rien faire, n'ont personne à qui référer, aucun objectif, aucune possibilité d'organiser du travail ou de prendre des initiatives.... Les équipes de travail ne se réunissent plus, même pour des simulations (ce qu'ils essayaient de faire dans les premiers mois), et de fait, il n'y a personne qui répond aux coups de fil: les ambassadeurs ne se donnent même plus la peine d'appeler le Secrétariat d'Etat (qui, plus que jamais, mais pour d'autres raisons, mérite son surnom de "Foggy Bottom" -"cul brumeux") pour se faire ignorer, et joignent directement la NSA pour obtenir, sinon des directives, objectifs et bases de réflexion et action, au moins le package minimum de renseignement. 

    Par ailleurs, ils ne recrutent plus de jeunes, ce qui est évidemment un besoin constant pour renouveler dans le temps long la main d'oeuvre en entamant et ré-entamant constamment les très longs processus de formation de bons cadres de la diplomatie. Le management de Tillerson, sans doute aiguillé directement depuis le bureau de Banon, fait peur par cet hallucinant mélange d'incompétence et de volonté de destruction de l'appareil d'Etat, fondée sur beaucoup d'illusions quand au travail bien réel et hautement qualifié fourni par des administrations fonctionnelles: idéologie, quand tu nous tiens. 

    De fait, le peu de diplomatie qu'il y a est mené par Mattis, qui ne peut faire tant que ça, a d'autres priorités et impératifs massifs, et n'a pas l'outillage pour réellement gérer cette tâche. Tillerson, malgré quelques discours publics, semble plutôt aux abonnés absents en termes d'action, et surtout de capacité. 

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  9. 44 minutes ago, Wallaby said:

    http://nationalinterest.org/feature/the-coming-gulf-war-qatar-vs-everyone-21342 (27 juin 2017)

    Le Qatar s'est historiquement appuyé sur les Britanniques (et parfois sur les Ottomans) pour échapper à l'emprise saoudienne.

    Au Qatar, la religion est officiellement wahhabite, mais il n'y a pas de police de la charia, ni de pouvoir des religieux sur les programmes scolaires. Cette limitation du pouvoir religieux par l'État permet de limiter l'influence que prendrait sinon par ce biais l'Arabie Saoudite.

    Une invasion du Qatar par l'Arabie Saoudite ne peut être exclue.

    Si l'Amérique lui fait faux bond, le Qatar, déjà aidé par la Turquie et l'Iran, pourrait se tourner vers la Russie ou la Chine pour assurer sa protection.

    Vu l'investissement actuel de la Chine en Arabie Saoudite et dans les plans économiques grandioses du nouveau prince héritier, j'émettrais quelques doutes sur ce point. 

  10. 9 minutes ago, Alexis said:

     

    Qu'est-ce qui te permet d'émettre des doutes sur la sincérité de l'objectif de Deutsche Bank de rémunérer un haut fonctionnaire pour service rendu lutter à son niveau contre l'horrible criminalité financière qui lui est tellement en horreur ? Hein ?

    Tu as raison, Mea Culpissima.... Comment n'ai-je pas pu voir que la raison d'être de Deutsche Bank était de financier la lutte contre la criminalité financière, fléau de l'humanité depuis au moins les premiers textes de loi dont on a retrouvé la trace. Depuis le temps, on a du devenir vachement bons à l'empêcher :rolleyes:

    Quote

    Je ne résiste d'ailleurs pas au besoin de copier une partie du CV du bonhomme, qui montre bien que quand il s'agit de talents de son acabit - la banque n'attend pas ! Elle embauche de suite !

    Comment dire.... L'absence même d'un temps de latence entre le débauchage et le nouveau job laisse pantois. Je crois que je viens d'avoir une remontée de bile; je dois être trop sensible. 

  11. 9 minutes ago, Alexis said:

    Merci. :smile:

    Non, moi chez le coupe-tifs c'est jeu sur smartphone, ou à la rigueur j'amène un bouquin.

    Oui, je suis pervers, je sais :happy: ... 

     

    Du point de vue esthétique, pas de doute que la dame aurait été un bien meilleur président que le Donald... si elle avait été candidate.

    Pour le reste, faut bien reconnaître que lorsque revient le moment de choisir un président des Etats-Unis, notre avis comme ceux des autres étrangers ne compte pas. Ce sont les Américains qui ont le choix à cette date.

     

    Et on en vient à se demander si les annonces des premiers mois de l'année par quelques personnes sont à prendre au sérieux: pourrait-on vraiment voir une élection 2020 avec Kanye West et Dwayne "The Rock" Johnson sur les rangs? Pourraient-ils (surtout le 2ème, vu que le 1er est un clown et un abruti égomaniaque) faire un vrai score? On en viendrait presque à trembler....

     

     

    Sinon, quelques nouvelles en Trumpland, qui sont, encore à ce stade, plus à mettre sur ce topic que sur celui des USA, non parce qu'elles ne sont pas sérieuses et sans fondement, mais parce qu'à ce stade, il faut rester prudent: l'enquête de l'équipe Mueller avance, et semble décidément plus aller dans la direction des conflits d'intérêts, collusions financières et relations de business entre le clan Trump et diverses entités (dont, directement et indirectement, la Russie), que dans celle de l'assaut informatique. Le nom de la Deutsche Bank revient beaucoup ces jours-ci, de même que celui de la pseudo-banque russe VEB, ce qui met non seulement Trump, mais aussi son gendre, Jared Kushner, en première ligne, notamment parce qu'au mois d'octobre dernier, moins de 30 jours avant le résultat de l'élection, il a reçu un prêt massif (285 millions de dollars) de Deutsche Bank, et qu'il a fortement interagi avec VEB (qui sert plus de "slush fund" et d'outil d'action extérieure au pouvoir russe qu'autre chose) lors de plusieurs deal (dont un sur un hôtel Trump -bientôt ex-Trump- foireux à Toronto). Cette "banque" russe, dont le président (Sergey Gorkov, une "ex"-barbouze très proche de Poutine) a eu un entretien non autorisé/déclaré avec le dit sieur Kushner juste après l'élection, dans les locaux de la Tour Trump, semble être résolument dans le collimateur de Mueller en tant que principale plate-forme concrète d'action russe aux USA dans le cadre des relations du clan Trump et de ses affiliés (dont Paul Manafort, qui semble en ce moment agir en catastrophe face aux preuves qui s'accumulent contre lui) avec la Russie. Deutsche Bank, plus important créditeur de Trump, opérait une vaste opération de blanchiment d'argent russe,pour laquelle la banque s'est faite épingler aux USA et est actuellement dans une longue procédure judiciaire pour éviter de se faire saigner à blanc: pratique d'avoir un débiteur à la présidence. La banque allemande vient par ailleurs d'embaucher un certain Richard Weber, tout frais sorti des hautes sphères de l'IRS où il était spécialisé dans la grande criminalité financière..... Nous vivons dans un monde étonnant. 

     

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  12. 26 minutes ago, Alexis said:

    Aïe... qu'est-ce qu'on est censé faire, quand quelqu'un a lancé un trait d'humour, mais qu'on ne comprend pas weeping.gif ?

    On se rue sur TMZ et Gala pour se mettre à jour sur ses célébrités, enfin! Tu vas jamais chez le coupe-tifs, ou quoi:tongue:

    S'il faut en croire l'impact culturel de la donzelle (qui n'est pourtant même pas l'artiste vendant le plus de titres, ou même l'artiste féminine vendant le plus de titre, mais a une "place" démesurée dans l'inconscient et l'attention médiatiques américains), elle règne sur les USA: le nombre de vannes et références culturelles en tous genres liés à son importance, et jusqu'à son surnom ("Queen B") attestent de cette position (faut voir la couverture média sur les jumeaux qu'elle vient de pondre: les enfants du Prince William n'en ont pas eu autant). Et franchement, elle aurait plus de gueule et d'allure que le Donald pour saluer les troupes en bas des Champs Elysées.... Quoique les dites troupes risqueraient de dépasser la cadence de marche règlementaire du défilé pour arriver plus vite à la Concorde.... Et là, il y aurait aussi possibilité de bouchon. 

    Un peu de culture, Alexis! 

     

     

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  13. Viens de voir passer ce truc: Cinemax est en train de rebooter Strike Back.... Les chaînes télés sont vraiment désespérées de créer des franchises qui marchent. Et si ce que j'ai vu préfigure bien "l'oeuvre", faut craindre le pire: casting "quota" à 2 mecs 2 filles, avec des profils on ne peut plus stéréotypés. Vu comment la série initiale (en fait elle-même un semi-reboot/suite) évoluait, s'éloignant de sa testostérone sans complexe pour aller dans un mélange de mélo déconnecté de tout brin du semi-réalisme sur lequel elle avait essayé d'opérer au début, je crois qu'on peut d'emblée dire de quoi la nouvelle version sera faite: le menu est dans quasiment toutes les séries d'action actuelles. 

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  14. 4 hours ago, Fusilier said:

    C'est un terme utilisé en psychologie, par exemple. Ca n'a rien de péjoratif.  

    Ca passerait mieux si on utilisait une terminologie plus ancienne? Genre "requinquer", "remettre sur patte".... En plus, comment on peut "soigner l'âme"? A part la glace devant un programme télé plein de pathos, je crois pas que la psychanalyse ait fait tant de progrès qu'elle puisse prétendre accomplir ça. . 

  15. Quelques nouvelles de ce "groupe de groupes" que j'avais présenté en février et un peu suivi pour montrer son extraordinaire croissance, en réaction aux politiques avancées par le gouvernement Trump et la majorité GOP: Indivisible. Créé par des staffers et ex-staffers du Congrès en décembre dernier, à l'origine juste comme un travail commun pour publier un "manuel d'activisme efficace" (voir plus haut dans le topic, quelqu'un avait publié un lien vers ce mémo, sinon aisément trouvable sur Gogol) contre la nouvelle gouvernance, la chose était vite devenue une plate-forme en ligne visant à faire la publicité du manuel et inspirer l'activisme, pour en suite vite devenir un hub d'activistes de tout le pays, eux-mêmes se fédérant en groupes de toutes tailles aux échelons d'Etat, de comté, de localité.... Aujourd'hui, le mouvement Indivisible a en moyenne 13 groupes de tailles variables PAR DISTRICT ELECTORAL (et il y a déjà eu une vague de consolidations/regroupements, après les débuts aussi massifs que bordélique), sachant qu'il y a 435 districts électoraux aux USA actuellement (pour 435 élus à la Chambre, avec une population moyenne de 710 767 habitants -avec une forte amplitude: de 526 000 à 994 000)! 

    Ce mouvement est le principal responsable, ou l'un des principaux (dans le sens: le plus responsable parmi les responsables) pour l'échec du premier essai de passage de la réforme du système de santé en mars, principalement par l'activisme ciblé auprès des membres du Congrès, MPs et sénateurs, tant à Washington que dans leurs circonscriptions, un activisme qui n'a fait que gagner en intensité depuis février, au point que la plupart des élus, républicains surtout, ne trouvent que des "Town Hall meetings" hostiles, des audiences qui refusent de se laisser dicter le sujet de conversation ou de laisser passer les parades et esquives habituelles, et que beaucoup de ces élus évitent autant que possible ces assemblées pourtant hautement importantes aux USA (c'est quasiment le seul élément palpable de "démocratie directe" dans la forme, et c'est culturellement bien implanté), parfois de façon ridicule, lâche ou franchement abusive. Depuis que la Chambre a passé sa 2ème mouture, l'assaut est continu et massif (on a vu la semaine dernière une manifestation d'handicapés dans les couloirs du Congrès, avec une réaction lamentable de la Capitol Police) auprès des élus, et surtout, maintenant, du Sénat suite à ses délibérations scandaleusement fermées, à la publication (en fin de semaine dernière) de sa propre version de la proposition de loi, et à celle de son étude d'impact par le CBO hier soir: presque un trillion de baisses d'impôts pour les plus aisés, dont la moitié pour les "one percenters", plus de 22 millions de non-assurés en plus, des coûts d'assurance en augmentation très nette pour la majorité, coupes massives dans Medicare et Medicaid, planning familial éviscéré. 

    Selon le leader d'Indivisible, Ezra Levin, 11 sénateurs républicains sont "gettable", alors même que depuis la publication du CBO hier soir, ceux qui se disent (du moins pour l'instant) dans l'impossibilité de voter pour le texte sont désormais 6 (dont 2 parce qu'ils ne le trouvent pas assez dur). Mitch McConnell ne peut se permettre que de perdre 2 votes pour arriver au total de 50 (avec le VP qui intervient avec son vote spécifique de "tie breaker"), mais évidemment, tant que rien n'est mis sur la table, il n'a pas dit son dernier mot et a de la marge de négociation. L'effort des activistes pour foutre la pression sur des sénateurs bien choisis (tout en continuant par ailleurs auprès des représentants à la Chambre, surtout ceux dont la réélection n'a rien de gagné) est donc crucial: ils doivent leur foutre les jetons et leur rappeler que l'argent des donneurs (et les carrières ultérieures) n'est pas tout ce qui compte. Avec un texte qui a moins de 20% d'approbation dans la population (donc beaucoup de républicains y sont hostiles), et quasiment toutes les forces organisées non liées (ou pas trop) à de grandes entreprises qui lui sont opposées (y compris la toute puissante AARP, la plus grande fédération d'organisation de retraités, si chers au GOP), il y a du grain à moudre, même si cette majorité a prouvé qu'elle était totalement décomplexée dans son intention d'appliquer le programme politique des grosses boîtes. 

    Les permanences d'élus et le Capitol sont désormais des lieux de manifs permanentes, et je préfère ne pas imaginer ce qui se passe pour les boîtes mails et standards téléphoniques des élus. Et il ne faut pas parler que de nombre de militants et de tactiques utiles ou de coordination et de stratégie: la détermination, le niveau d'investissement personnel d'une large portion de ces activistes est du jamais vu depuis longtemps aux USA. Le genre qui fait que des gens normaux (avec un métier et tout) font des voyages de 4h en voiture (aller simple) en semaine pour aller à une action jugée utile, "porter le feu" chez un élu.... Les 48h à venir pourraient bien être décisives, et ce qui se passe d'ici au 4 juillet (deadline maximum établie par McConnell pour le vote) sera certainement intéressant. Mais bon, d'un autre côté, le GOP est en train d'essayer d'annuler les "vacances parlementaires" (recess) d'été et de prolonger l'actuelle session jusqu'à l'automne, afin de continuer à faire avancer son agenda qui a déjà pris un retard considérable (et dès l'automne, beaucoup d'élus ne penseront plus qu'aux élections "midterms" de 2018). 

     

     

    Pour dimensionner quelques trucs sur la réforme du système de santé:

    - environs les 2/3 des coûts des "nursing homes" (divers types d'établissements de soins aux handicapés physiques et mentaux, personnes âgées, convalescents....) aux USA sont payés via Medicaid; 1,4 millions de personnes permanentes directement concernées, plus des non permanents (convalescents surtout), et beaucoup plus à un moindre degré (dans des établissements purement privés, mais payés en partie via Medicare/Medicaid)

    - la moitié de TOUTES les naissances aux USA sont payées par Medicaid

    - Medicaid paie pour 30% des adultes handicapés, 12% des adultes en général, 40% des adultes sous le seuil de pauvreté, 76% des enfants sous le seuil de pauvreté, 39% des enfants en général, 60% des enfants handicapés

    - dans l'ensemble, Medicaid couvre 20% des Américains

    Et il faut garder à l'esprit que Medicaid est extrêmement sous-dimensionné par rapport aux besoins pratiques, et c'est encore plus vrai pour les générations actuelles d'enfants, ados et jeunes adultes qui ont/auront un revenu disponible inférieur ou inexistant par rapport aux générations adultes actuelles, et surtout, par rapport aux baby boomers. Le Planning Familial, dont les financements publics (il en a aussi des privés) sont aussi sur le billot, sert souvent de système de santé bis pour les Américains les plus modestes et les migrants en situation "grise". Enfin, l'impact sera particulièrement rude pour les zones rurales et péri-urbaines, où la densité d'infrastructures de soin est moindre, et où donc la suppression d'un service a plus de chances de faire mal à une très vaste zone, incluant nombre de personnes pouvant théoriquement avoir accès à des soins, mais pas en pratique (mobilité moindre, moyens limités....). Donc les vieux, les ruraux, les revenus modestes et médians.... Rappelez-moi de quoi est fait l'électorat trumpien? 

    L'autre effet moins visible que les 22-23 millions de non assurés en plus (ramenant le taux de tels Américains à 18%, contrairement aux 10% actuels permis par Obamacare), mais qui sera tout aussi fortement ressenti, de cette réforme, résidera dans la proportion de gens mal assurés, et surtout (sur un plan politique) de gens devant payer beaucoup plus pour moins de service, ou au mieux un service inchangé (suffisant ou non). Tout ça pour pouvoir offrir environs 760 milliards (voire jusqu'à un trillion) de cadeaux fiscaux à ceux qui n'en ont pas besoin, et une économie possible sur le budget (théoriquement jusqu'à 325 milliards, mais ce n'est pas si sûr). Le coût est reporté sur les plus modestes (27 000 dollars/an ou moins) qui perdront toute chance de couverture, et/ou devront payer des montants ahurissants, les personnes âgées (chaque période de temps après 50 ans devenant une "preexisting condition" permettant à l'assureur de surmultiplier le prix) et, surtout dans la version du Sénat, sur les revenus médians (autour de 52-56 000 dollars/an), surtout chez les plus vieux (selon le plan du Sénat, par exemple, une personne de 64 ans gagnant 56 000 dollars/an devra débourser plus de 20 000 dollars/an pour sa couverture santé). 

     

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  16. Sur le niveau de confiance des troupes dans leur encadrement, et son évolution.... Et les explications. 

    https://fabiusmaximus.com/2015/02/12/military-scandals-ethics-reform-78687/

    Des explications parmi d'autres sur le paradoxe des grandes puissances modernes qui ne sont pas foutues de gagner des guerres contre des adversaires sous-développés, par James Fallows dans The Atlantic:

    La faute des citoyens et du système d'une armée pro, qui devient aujourd'hui peu sensible au feedback des opérations, empêchant d'en faire un sujet politique correctement abordé (s'il l'est même un peu), et donc empêchant la démocratie de faire son boulot?

    Quote

     

    Citizens notice when crime is going up, or school quality is going down, or the water is unsafe to drink, or when other public functions are not working as they should. Not enough citizens are made to notice when things go wrong, or right, with the military. The country thinks too rarely, and too highly, of the 1% under fire in our name.

    America’s distance from the military makes the country too willing to go to war, and too callous about the damage warfare inflicts. This distance also means that we spend too much money on the military and we spend it stupidly, thereby short-changing many of the functions that make the most difference to the welfare of the troops and their success in combat. We buy weapons that have less to do with battlefield realities than with our unending faith that advanced technology will ensure victory, and with the economic interests and political influence of contractors. This leaves us with expensive and delicate high-tech white elephants, while unglamorous but essential tools, from infantry rifles to armored personnel carriers, too often fail our troops…

    The difference now, I contend, is that these modern distortions all flow in one way or another from the chickenhawk basis of today’s defense strategy. At enormous cost, both financial and human, the nation supports the world’s most powerful armed force. But because so small a sliver of the population has a direct stake in the consequences of military action, the normal democratic feedbacks do not work.

     

    Une rapide synthèse condensant plusieurs analystes (GI Wilson, Martin Van Creveld):

    Quote

     

    We consider the US military the finest soldiers in the world because we judge them by the criteria important to us.

    Once pointed in the right direction, the rest was easy. They look good: tall, strong, good teeth, healthy. They are well-educated: most enlisted men have high school degrees, many of the NCOs have some college, almost all the officers have undergraduate degrees (and many have advanced degrees). Most have a long list of certificates showing completion of training courses; many of the officers have written papers on highly theoretical aspects of the military or social sciences.

    Our troops wield weapons that Buck Rogers would envy, fighting small wars backed up with a supply train more capable than that supplying the entire Wehrmacht in WWII. Contrast that with the people we fight. Often poorly educated, lightly trained, in poor health, wielding simple weapons.  We’re better, QED.

    Unfortunately War has its own calculus, not ours. The only relevant measure is an army’s ability to win in a specific time and place. And we don’t, and to believe that we are the best has ill effects.

    Our soldiers are brave, but they fight people with literally suicidal bravery and determination. We Were Soldiers Once describes the first major combat by American troops in Vietnam at Ia Drang. That 34 day campaign saw a kill ratio of 12 North Vietnamese soldiers for every American. General Westmoreland and his staff in Saigon saw this as a success, showing that we could win. So did his counterpart in Hanoi. Time proved who was correct.

    Our officers write academic papers about military theory, but the Darwinian ratchetguarantees that our foes’ leaders understand 4GW. Our officers have MBAs but our foes ruthless employ the most brutally effective management methods through lethal trial and error. As a result they develop new methods faster, and so maintain an edge in performance. For more about this see this analysis by GI Wilson (Colonel, USMC, retired): The strengths of our 4GW foes; above all they learn faster.

    So it has gone in most of our wars since then, except for Saddam’s mad conventional war with the US in the first Gulf War. Perhaps this will change in the future.

    Nowadays the medium and senior personnel of all modern armed forces undergo extensive school education. Nevertheless, even in today’s technological world the view that war is the best teacher of war still holds much truth. … Over the last 40 years in particular, professional militaries have suffered any number of defeats at the hands of guerrillas and other practitioners of low-intensity conflict — who do not in the ordinary course of things undergo staff- and war-college training but have instead the authentic daily experience of combat.

     

     

    Une citation que j'ai vue passer plusieurs fois pour qualifier le comportement du haut commandement américain (ironique, quand on sait qu'elle vient d'un écrivain et politicien américain des années 30 décrivant le système auquel il s'attaquait):

    ““It is difficult to get a man to understand something, when his salary depends upon his not understanding it!”

     

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  17. 4 minutes ago, Ciders said:

    Je suis réellement navré mais ma connaissance de la cuisine (on ne rigole pas dans le fond !) américaine est par trop peu imprécise en ce qui concerne l'utilisation de pois, fèves et autres zaricots.

    Je faisais juste -et pas finement- référence au jeu de mots douteux (enfin, l'humour gastrique reste imbattable) dans l'annonce initiale de la NASA.... 

    Pour la note, les haricots sont très importants dans la cuisine du vieux sud des USA: riz et haricots noirs ou rouge sont une base essentielle de nombreux plats, principalement le "rice and beans" des afro-américains. 

    5 minutes ago, Ciders said:

    Sinon, ça a l'air très calme en ce moment. Pas de scandales ? Pas de trucs croustillants si on excepte la participation d'Ivanka à un procès pour la contrefaction de sa marque de chaussures ?

    Tout plein de scandales, mais à la longue, ça fatigue: mieux vaut se placer en position d'attente et être plus sceptique qu'une fosse, histoire de voir ce qui va s'en dégager (sans jeu de mots.... Même s'il ne peut en sortir que du puant). Politiquement, l'establishment du GOP a décidé de continuer à soutenir Trump, ce qui ralentit tout processus d'enquête et empêche, pour l'instant, toute conséquence politique réelle (le Congrès étant la seule instance pouvant s'attaquer au président), afin de faire passer son agenda, désormais sans se préoccuper de son absolue impopularité (c'est peut-être leur plus lourde erreur politique), à commencer par la réforme du système de santé (enfin, la massive réduction d'impôts pour les plus aisés camouflée en réforme). Pour l'instant, ça se tient, et les 4 défaites démocrates d'affilée dans des élections partielles (dont 2 mardi dernier) les confortent un peu malgré les circonstances: districts hautement républicains, candidats démocrates mal soutenus -sauf en Georgie où se fut absurde et gaspillé- et mauvais, alignés sur la ligne centre/centre-droit clintonienne, absence de message général et de positionnement du parti (dont l'impopularité est grande, à peine meilleure que celle du GOP), stratégie erronée fondée sur "le parti de pas-Trump" et "ouh, on met tout ce qu'on a et on focalise l'attention sur l'histoire russe".... Trump, pendant ce temps, essaie de limiter le déclin abyssal de sa popularité en faisant tout (vraiment tout; aligner mensonges et débilités les plus hénaurmes, parfois hallucinatoirement) pour garder/fidéliser les 30-35% qui semblent encore s'accrocher à lui en dépit de tout, ce qui n'est pas la plus mauvaise stratégie puisque tant que cette base reste, le GOP a trop la trouille (électoralement) pour l'antagoniser, et oublie toute prudence et toute décence pour faire passer l'agenda que ses donneurs veulent voir avancer (illustration: la réforme de la santé actuelle a été plus rédigée par des lobbyistes et les Goldmansachsiens que par les élus: jusqu'à cette semaine, moins de 12 sénateurs, tous républicains, l'avaient vue, encore moins l'avaient lue ou avaient réellement travaillé dessus au moins un peu). 

     

     

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  18. 1 hour ago, Carl said:

    Question de novice complet en la matière : s'ils n'ont commis aucune faute et sont quasi intouchables juridiquement, n'ont-ils pas la possibilité de plus ou moins ignorer l'attaque en dépensant le strict minimum pour se faire représenter, laissant les attaquant dépenser une fortune en super avocats pour tenter de prouver une faute qui n'existe pas ? Ne peuvent-ils pas faire confiance au juge, et dépenser uniquement leur argent en appel dans le cas peu probable où le juge serait incompétent ou corrompu ?

     

     

    Ce serait bien si ça fonctionnait comme ça.... La seule chance d'éviter ce genre de procédé coûteux (mais pas l'inquiétude et la potentielle mobilisation de moyens préalable chaque fois que ce genre d'alerte se déclenche) repose sur deux choses:

    - que le cas soit effectivement si béton que même un avocat attardé n'ayant eu qu'une journée ou moins pour préparer son dossier puisse mettre la chose en évidence sans effort

    - que le juge soit honnête et/ou si débordé que les trucs en diffamation de millionnaires à l'ego chatouilleux lui passent au-dessus du cigare

    Si ces conditions sont réunies, il y a toute les chances que ce genre de cas soit dégagé à la première audience préliminaire: à moins d'éléments vraiment très faux dans les propos incriminés, ça n'ira pas plus loin, surtout dans les cas impliquant le 1er Amendement et la liberté de la presse. Ce genre d'attaque directe n'est pas la façon la plus maligne d'obtenir quelque chose, surtout face à un présentateur qui a amené avec lui à HBO des gens de l'équipe du Daily Show (dont il vient), qui se sont rôdés à ce genre de recherche d'info pendant plus de 10 ans sous John Stewart (qui a eu BEAUCOUP de telles situations aux fesses). 

    Mais bon, la justice aux USA a ses particularités, et dans les dernières décennies, elle est souvent devenue un terrain de jeu pour millionnaires et grandes entreprises, qui la saturent et l'utilisent comme champ de bataille dans leurs stratégies (par principe, des entreprises d'une certaine taille sont toujours en train d'intenter des dizaines/centaines de procès à tout moment -et de s'en prendre autant-, vis-à-vis de leurs concurrents surtout), aux dépends du reste de la société (vu les budgets, moyens et effectifs très limités de l'institution). 

     

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  19. 4 minutes ago, SinopeMT said:

    Je confirme que la vidéo est excellente, et qu'il tourne en ridicule les menaces de Murray Energy. Au-delà du contenu de la vidéo déjà discuté auparavant, le "case" d'Oliver me semble très solide. Mais c'est vrai que songer au coût de la litigation serait cernrainement en millions de dollars est délirant.

    Oui, mon point pour décrire le cas général de ce genre de situation n'est pas à propos de qui a raison ou tort, ou de qui va gagner ou non, mais à propos du coût direct et indirect de telles actions: noyer un adversaire/interlocuteur (et les grandes multinationales, aux activités très diverses, sont toujours en interaction) sous les procès ou la menace de procès peut simplement dégoûter (faire peur en cas d'inégalité trop grande dans le rapport de force) et changer le calcul coût-bénéfice de l'intervenant visé quand à l'activité qui est incriminée.... Et une émission, même si populaire/bénéficiaire, et intouchable juridiquement, passe vite par pertes et profits. 

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  20. Petite nouvelle (à côté des grands trucs dont on parle là): il y a une ou deux pages, on avait évoqué le cas des PDG de l'industrie du charbon, et cité le segment de John Oliver dans son émission sur le sujet (la vidéo est sur le topic? Pas vérifié). En réponse, le PDG de Murray energy, ciblé dans le reportage, a porté plainte en diffamation contre Oliver, son staff, HBO et Time Warner: c'est comme ça que ça marche aux USA, et suivant le déroulement du procès (si ça va jusque là), on voit le genre de pressions qui s'exercent aujourd'hui sur les médias quand ils veulent encore faire leur boulot, dans des circonstances qui n'ont plus rien à voir avec ce qu'elles pouvaient être il y a quelques décennies, où les rapports de force, notamment judiciaires, n'étaient pas si déséquilibrés. La question n'est certainement pas de dire là que HBO ou Time Warner ne peuvent faire face à un poids lourd du charbon en termes de capacité financière pour une action en justice, mais simplement que la multiplication de telles actions, dans le calcul de grandes boîtes, devient vite une question de jauger si ça vaut le tracas et la dépense, de vexer trop de puissants à la fois (coûts des avocats et du temps passé, menaces sur les revenus publicitaires, rétorsions possibles sur d'autres activités/marchés du groupe....). On l'a vu sur Youtube et Google récemment, on constate la ligne éditoriale générale de la plupart des grands médias (n'offenser personne qui peut répliquer). 

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  21. 4 minutes ago, Boule75 said:

    Les turcs affirment ne pas vouloir fermer leur base au Quatar et des manœuvres y sont prévus la semaine prochaine ou les suivantes, qui porteraient l'effectif turc sur place de moins de 100 soldats à 1000, environ.

    (Al Jazeera émet encore sur le web)

    Le micmac s'épaissit.

    Ouaif, mais à 1000 soldats, ça reste de l'ordre du symbolique; j'avoue ne pas m'être penché récemment sur le cas de l'armée turque, mais quelles sont ses capacités de projection de force et/ou de puissance à une telle distance, et avec peu ou pas de territoires amicaux/compréhensifs entre la frontière syrienne et le Golfe (sauf si l'Iran devient très ouvert à la Turquie pour l'occasion, ce qui ferait brutalement une alliance "en dur" qui bouleverserait bien des choses et foutrait une merde monstre)? Qui plus est, vue la saignée conséquente de son encadrement ces derniers temps, l'armée turque peut-elle faire autre chose que de la répression domestique ou de voisinage proche, pour l'instant? 

    J'ai plutôt l'impression d'une AS qui veut forcer beaucoup de monde à déclarer clairement son camp d'appartenance et à radicaliser ce faisant la région entre deux pôles si clairement définis que le conflit, chaud ou froid, devienne la donne dominante. Quel avantage à cela? Se dédouaner de ses propres crasses en forçant ainsi le soutien occidental sans ambiguité, sans aller pour autant jusqu'à la guerre ouverte? Si c'est le cas, la méthode employée semble maladroite, au mieux, extrêmement risquée, sûrement, débile, au pire. 

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