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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 6 minutes ago, Alexis said:

    Pfffff.... encore un opposant aux PPP partenariats public-privé:mellow:

    Ne sais-tu pas qu'ils sont l'avenir ? Mauvais esprit, va !

     

    Dans de tels cas, ça devient vite un partenariat Privé-Public, puis un usage du Public pour le privé (inféodation). C'est graduel, c'est subtil. Mais au-delà de l'ironie, on est dans le sens du grignotage, là, en tout cas bien au-delà d'une simple prestation de service. 

    Et pour les mauvaises langues, c'est en réaction à ce genre de choses que les idéologies collectivistes reprennent du poil de la bête et de l'audience. Donc critiquer ce genre de chose, c'est pas coco, c'est en fait anti-coco :coolc::happy:

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  2. 1 hour ago, Marcus said:

     

    Les régimes autoritaires ont aussi leurs Trumps : les colonels Grecs, la junte Argentine, …

     

    La Royauté à pleins d’exemple  de royaumes disparus avec des idiots (Guillaume II, Charles X, …).

    Hé, pas besoin de plonger dans le passé: va voir en Thaïlande, prendre la mesure du nouveau roi.... Et son dernier scandale en date: un monument de ridicule bien à son image. 

     

  3. 37 minutes ago, Alexis said:

    Je ne discute pas les faits que tu rapportes, mais je remarque avec douleur la présentation tendancieuse que tu en fais.

    Serais-tu en train de suggérer qu'un passé dans une banque d'affaires serait une indication du type de politique à attendre d'un dirigeant, qui plus est une indication fortement négative :huh: ?

    Il est permis de considérer au contraire que des années au service de ce genre d'établissement sont un sujet de fierté. Après tout, ce n'est pas n'importe qui que l'on trouve à ce niveau, et on peut apprendre dans ces banques d'affaire la "grammaire" des affaires tout comme réfléchir aux meilleures politiques à appliquer.

    Les éventuelles erreurs de Goldmansachsiens une fois parvenus aux manettes ne peuvent être mises au compte de la banque, elles ne sont que des erreurs individuelles.

    Pas dans un système politique comme les USA, où la "revolving door" est devenue si naturelle, et où la confusion des intérêts individuels et publics semble devenue si normale: le plan de carrière post-gouvernement de ces membres du gouvernement est assez évident, avec un retour chez GM ou la constitution d'une structure financière semi-indépendante de la maison mère, qui aura toutes les facilités d'installation requises (tiens, je n'ai pas vu ce que Steve Mnuchin a fait de sa participation à CIT et de son poste dans sa banque OneWest) et un tas de "sweetheart deals" conclus d'avance. 

    Là, avec ton post, tu m'as remis en mémoire ce passage du film Le Président (Audiard, Gabin.... 'Nuff said), où, lors d'une réunion du conseil des ministres, un des membres du gouvernement s'écrie (faussement?) naïvement: "je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas confiance à un financier en matière de finance". La question n'est pas de la qualification: le doute est, clairement, permis quand à la motivation. 

  4. Que peut-on attendre de GoldmanSachsiens placé au pouvoir? 

    http://www.ibtimes.com/political-capital/trump-administration-conflicts-interest-how-gary-cohn-could-sell-us-infrastructure

    Une bonne version de la tragédie des biens communs en temps réel? Le meneur de cette volonté politique est Gary Cohn, un Goldmansachsiens partis de la banque pour entrer au gouvernement avec un package de 218 millions: le but? Privatiser le plus possible des infrastructures américaines, obtenir des financements publics massifs pour aider les acheteurs et les "inciter à investir eux-mêmes" dans ces secteurs :rolleyes: transformés en machine à cash pour quelques gigantesques opérateurs de facto transformés en monopoles locaux partout dans le pays, avec des prix augmentables à merci (ceux qui arguent de concurrence pour de tels secteurs risquent de se ridiculiser très sérieusement), le premier de ces opérateur étant Goldman Sachs, qui fait du lobbying sur ce sujet depuis au moins 2008. 

    Un bon vieux retour aux seigneurs féodaux et à leurs péages et moulins (et l'autorité qui va avec pour garantir qu'aucune concurrence locale n'existera)? Les fans de Game of Thrones apprécieront-ils l'image de Walder Frey et de son monopole de la traversée d'une rivière via son double "château-pont"? 

     

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  5. 16 minutes ago, Skw said:

    Je n'ai pas toutes les données du problème, mais on peut se demander si cet endettement pour l'acquisition d'une véhicule ne constitue pas également le pendant d'un certain modèle urbain et d'un certain modèle spatio-économique. On parle de plus en plus de "job sprawl" de la même manière qu'on a pu parler d'"urban sprawl". Autrement dit, pour rester dans le coup économiquement parlant, avec des rémunérations qui ne sont pourtant pas nécessairement grandioses, il faut un véhicule. Car les emplois se situent désormais de plus en plus sur des secteurs géographiques peu desservis en transport public. On a d'une certaine manière, à l'échelle métropolitaine, une suburbanisation de l'emploi et notamment de l'emploi précaire.

    Je recommande la lecture de cette enquête : https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/06/Srvy_JobSprawl.pdf

    Merci pour le lien, je connaissais pas. Ceci dit, ça rejoint un vaste problème de transports en commun aux USA, secteur victime d'un sous-investissement chronique depuis très longtemps: la chose est parasitée par les républicains (et un certain nombre de démocrates) au niveau fédéral, mais ce sont avant tout des réalités locales. Et les villes et comtés souffrent de problèmes de ressources depuis les années 80 via la politique fiscale dominante, et de limites certaines dans la concertation des grandes zones urbaines/bassins d'emploi dont chaque membre (ville, comté) joue trop indépendamment des autres, surtout dans de tels domaines (transports, éducation, gestion des eaux....), avec de trop faibles efforts des Etats, victimes des mêmes problèmes de ressources et, souvent, de mauvaise volonté (dans les "red states", c'est très manifeste, ce à quoi s'ajoute le problème que même si ces Etats sont très à droite, la plupart des zones urbaines, elles, sont très démocrates). 

  6. 8 minutes ago, rendbo said:

    Ce serait si compliqué techniquement alors que les équipes du NH90 sont encore tout plein de l'expérience acquise ?

    Compliqué, peut-être pas tant que ça, mais ça dépend surtout de l'ampleur et de la fiabilité de la commande: difficile de justifier ce genre de programme, j'imagine, si, à l'arrivée, c'est pour une demande franco-allemande de moins de 100 hélicos et un avenir commercial incertain ailleurs. Le prix à la pièce serait difficilement justifiable, à moins d'une réelle volonté politique ancré dans une vision de long terme qui soit acceptée "culturellement" par tous les grands partis dans chaque pays concerné. Le Japon accepte de payer ce prix supérieur à l'unité sur un très grand nombre de productions militaires, les Allemands l'acceptent pour un nombre plus petit (emblématiques: les matos terrestres, où ils veulent produire jusqu'au moindre boulon), de même que l'Italie, jusqu'à un certain point, et la France a sa propre politique en la matière (avec la filière nucléaire comme figure de proue de cette vision), plus développée que l'Allemagne, mais à part ça? Qui ne dépend pas à l'extrême des Américains? Avant tout parce que les volumes de commandes par pays sont plutôt petits. 

     

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  7. Si vraiment les Européens commencent à être dans une période d'augmentation structurelle (cad une augmentation relativement constante sur une longue période de temps) et conséquente (plus qu'un ajustement sur l'inflation) de leurs budgets militaires, la question lancinante de l'origine des matériels va vraiment se poser: jusqu'à quel point, jusqu'à quel niveau d'augmentation, ce supplément profite t-il avant tout aux USA? A partir de quel niveau les acheteurs vont-ils commencer à sérieusement se dire qu'il vaut mieux que l'argent reste à la maison (ou pas loin) et aide les producteurs locaux, qui redeviendraient de ce fait un secteur prioritaire (pour l'emploi, la croissance) aux yeux des politiques, même les plus atlantistes? 

    Les Allemands veulent par exemple remplacer leurs CH-53 par la nouvelle version, encore en développement: vu la taille de la commande, c'est du contrat majeur, politiquement et macro-économiquement significatif, et ce alors même que le prix actuel d'un de ces nouveaux hélicos (R&D comprise) est en train de dépasser celui d'un F-35: à partir de quand, pour les Allemands, cette spirale inflationniste, combinée à un changement de vue stratégique et à la réévaluation de leur politique militaire, va t-elle motiver un autre type d'achat? Un autre hélico lourd? Voire un projet européen d'hélico lourd (une arlésienne qui a fait tant de clics sur ce forum)? A partir de quel prix à l'unité, de quels délais, de quel niveau d'augmentation du budget militaire, de quel niveau d'incertitude et/ou de vexation créé par Trump, Berlin va t-il se dire que, finalement, ce serait pas plus con de changer la commande, voire de faire les efforts (avec des partenaires; il faut donc avoir la volonté politique et être prêt à partager) afin de développer une filière locale? 

    En face, je me demande si ce genre de calcul entre réellement dans la pensée américaine, et si oui, jusqu'à quel point? Etre le boss à ce point pendant si longtemps déforme la vision même des meilleurs esprits, et la tentation, en politique, de considérer le monde comme devant tendre à s'accommoder, par essence, à nos biais (plutôt que l'inverse), est forte. 

     

  8. 59 minutes ago, Skw said:

    Les biens de luxe tendent à constituer des investissements moins intéressants... bolides, vins, oeuvres d'art, etc. C'est la crise, mon bon monsieur ! Les loyers d'appartement avec portier baissent quand ceux qui ne disposent pas de portier augmentent. Il faut bien réinvestir dans des valeurs populaires :biggrin:

    https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-05-24/trump-s-ferrari-sale-spotlights-a-struggling-luxury-asset-market

    Les problèmes de ces bulles: elles sont désormais gigantesques, et elles concernent beaucoup de domaines. Qu'on se rende compte qu'un quart ou plus des voitures vendues aux USA chaque année, depuis la crise, le sont avec des crédits pourris, comme les subprimes mortgages de 2008: c'est généralement un des multiples signes qu'il y a comme qui dirait un problème de demande, surtout de demande solvable. Plus haut dans la pyramide économique, ces gigantesques parcs immobiliers, résidentiels et de bureaux, qu'on évoque comme réserve de valeur mondiale des gens qui mettent leurs masses de cash à l'abri de l'activité économique :mellow: (brrr, c'est sale, vulgaire, risqué, et ça demande du travail), sont une contradiction absolument massive puisqu'ils n'ont de valeur que si quelqu'un les occupe ou les achète: ce "quelqu'un" est une demande solvable d'échelle suffisante.... Qui n'existe pas dans les quantités requises, très loin de là. En fait, y'a pas vraiment, sur la planète, le centième de ce qu'il faudrait en termes d'acheteurs suffisamment aisés, pour acheter et faire vivre ce capital qui, en l'état, est complètement artificiel, mais représente, tant que dure l'illusion entretenue par ces circuits financiers, une masse de cash proprement hallucinante à l'échelle de la planète. C'est marrant que l'ampleur désormais gigantesque de ces parcs immobiliers vides ne se remarque pas dans les grandes villes (de l'extérieur, tous les immeubles, vides ou occupés, se ressemblent, surtout si on aide à maintenir l'illusion), même si l'impact est senti de mille et une façon (vitesse de circulation sur les trottoirs accrue, moindre activité pour le petit commerce, loyers et prix de vente trop élevés pour l'immense majorité des gens....); mais, quand on se donne la peine de chercher quelques visuels, c'est aux USA et dans quelques autres pays que ça peut le plus frapper, quand on voit des lotissements immenses et inoccupés (dans la durée), des villes nouvelles vides, des projets immobiliers en rase campagne finis et ne servant à rien.... En Chine, en Espagne, et surtout aux USA, on peut trouver de tels panoramas qui font, quelque part, froid dans le dos: certains sont/étaient de vrais projets qui ont été victimes d'une crise ou d'un problème en fin de parcours, mais beaucoup, vraiment beaucoup, ont été d'emblée faits pour rester vides, et d'autres étaient jadis occupés, et ont été vidés. Et ce sont ces trucs qui sont, quelque part en amont dans la paperasse, valorisés comme des actifs précieux, titrisés et comptabilisés comme des investissements fructueux qu'un connard de Wall Street vend avec le sourire à un client mi-complice mi cocu qui pense appartenir ainsi à l'élite des gens "qui savent" et sont dans le coup. Ce qui est vrai.... Mais pour quelle échéance de temps? 

     

  9. 43 minutes ago, Chaps said:

    En fait une partie des discussions pourraient avoir eu lieu durant la guerre de 100 ans au fil de la constitution de la France par agrégation successive...  Les conscrits bretons Vs le sud-ouest, l'économie de la Flandre vs la Bourgogne etc... ;)

    L'un des problèmes majeurs de la Guerre de Cent Ans, c'était précisément que l'économie de la Flandre et celle de la Bourgogne étaient "unifiées" (dans la mesure du Moyen Age) sous un même patron, qui s'opposait à l'unification de l'espace français, sauf sous Jean Sans Peur qui voulait être cette unificateur et se faire plus ou moins caliphe à la place du caliphe.... Ca a radicalement changé avec son fils, et pire encore avec son petit-fils (qui, lui, a fini par tout foutre en l'air). Qui es-tu pour oser questionner l'intérêt de l'unification de l'espace bourguignon (et l'idée d'une grande Lotharingie) et arbitrairement préférer celui d'un espace français :laugh:?

    16 hours ago, Alexis said:

    Faut quand même en laisser quelques-uns, sinon qui pourra obéir justement ?

     

    Ceux qui ne sont pas dans les capitales :rolleyes:: j'ai évoqué juste le fait de viser celles-ci, pas de vitrifier des pays entiers. Je suis un modéré :tongue:

     

  10. 3 hours ago, Alexis said:

    Nouvelles bulles immobilières... en même temps que des bulles sur ceci et sur cela, sur les emprunts étudiants, et bien entendu partout et toujours sur la bourse. Ça fait déjà un bon moment - vingt ans au bas mot - que l'économie américaine, plus largement celle des pays développés, plus largement l'économie mondiale... produit bulle sur bulle.

    Une bulle de temps en temps, ce serait un accident. Bulles sur bulles en permanence... il est permis de se poser quelques questions.

    Les causes ne sont évidemment pas bien difficiles à trouver :

    - Progression partout des inégalités, de revenu mais plus encore de patrimoine, sous l'effet à la fois d'une mondialisation tendant à importer dans chaque pays les inégalités existantes au niveau mondial - libre-échange, coco - et de politiques de longue haleine de privatisation et de faveurs au grand capital. D'où une plus grande fraction du patrimoine total cherchant à s'investir, et faut que ça rapporte donc spéculation turbo

    - Sur un fond de monnaie totalement fiduciaire dans tous les pays au monde, depuis une quarantaine d'années - enfin la Suisse a résisté jusqu'en 2000 mais bon ça restait une exception. D'où création de monnaie facilitée naturellement

    - Et pour couronner le tout, décision collective après le grand éclatement de 2008 de fiche un max de pression dans les tuyaux pour regonfler toutes les bulles possibles, en créant de l'argent à gogo et en maintenant des taux d'intérêt ultra-bas, ainsi que d'utiliser les circonstances pour faire progresser encore les inégalités par transfert au public des pertes privées et politique d' "ajustement" du "coût du travail"

    Ça durera... eh bien, autant de temps que possible. La fête bat son plein, les invités sont de plus en plus murgés, y a de la musique à fond, on ne va pas arrêter là non mais vous êtes fous :huh: ?

    Sur le principe, la fête pourrait quand même s'arrêter... Je citerai six scénarios :

    - Parce qu'une méga-collection de bulles explose en même temps pour une raison pour une autre, éventuellement minime d'ailleurs type aile de papillon, d'où nouveau grand éclatement à faire passer celui de 2008 pour un hors-d'oeuvre

    - Parce que les efforts pour éviter ou pour parer aux conséquences d'un tel grand éclatement mènent à une bonne vieille hyperinflation

    - Parce que les conséquences politiques de l'augmentation des inégalités finissent par faire dérailler le bouzin en faisant dérailler un ou plusieurs pays majeurs - "dérailler" vraiment hein, pour l'instant Trump est loin du compte et il devrait le rester

    - Parce que épuisement des matières premières et / ou dégradation écologique accélérée finissent par arriver à la tête de la majorité de zinvestisseurs, lesquels font tilt une fois "mais alors la croissance va s'arrêter", deux fois "donc le total énorme des dettes ne sera jamais remboursé" et finalement une troisième fois "sauve qui peut !" - menant au premier scénario

    - Parce que les dirigeants, soucieux de l'intérêt de leurs peuples, y mettent le holà. Bon je ne cite cette dernière éventualité que pour être exhaustif :sad: ... Avec un Trompe, un Micron ou une Ma Querelle, on n'est pas obligés d'y croire... Un Ci-gît le Ping dans un autre genre est du même niveau. Un Ah Bé a fait le vœu de créer de l'argent à outrance sans esprit de recul, Banzaï ! Et un Poupoute mieux vaut ne pas en parler

    - Reste le scénario des distractions qui deviennent tout à coup... un peu trop distrayantes. Je parle bien sûr des distractions aux bons peuples qui doivent penser à l'adversaire russe / chinois / américain. Ne serait-ce que parce que ça évite qu'ils pensent trop, et qu'ils en arrivent à vouloir autre chose, par exemple de sauvegarder leurs intérêts à eux ! On l'appellera le scénario "Jaurès". Oui, parce que c'est bien lui qui disait que "le capitalisme porte la guerre, comme la nuée porte l'orage"... Je ne crois pas que la formule était vraie à l'époque. Reste à espérer qu'elle ne le devienne pas un jour. :dry:

     

    Heureusement qu'on est sur le topic des Trump-eries et autres canulars: nos deux derniers posts pourraient, sinon, être vus comme des anticipations légèrement pessimistes. Oufff, donc, ce ne sont que de méchantes rumeurs de la part de gens jaloux du succès du Donald. 

     

  11. 24 minutes ago, rogue0 said:

    Roh, j'ai enfin trouvé le fil originel avec tous tes reproches sur la saga HH :tongue:

    Et pour une fois, tu n'as pas eu le dernier mot dans la discussion :biggrin:

    J'en profite pour revenir à moitié dans le sujet.

    Le tonton David est en train d'écrire le dernier livre de la saga principale Honor .
    Le titre ? Uncompromising Honor.

    http://forums.davidweber.net/viewtopic.php?f=1&t=8761

    Il a traîné depuis des années, faisant de la redite et du sur-place, dans la série principale (laissée de côté depuis bien longtemps) comme dans les séries annexes.... Et maintenant, il va tout finir en un volume? Fioouuuu. 

  12. 1 hour ago, rogue0 said:

    Message remis au bon endroit

    <Projet sourçage de Tancrede ON>

    (ou sourcil ? :tongue:)

    J'ai retrouvé les références à ces projets immobiliers de vente de visa.

    Pour contextualiser l'affaire, en leur défense, ce type de projet "payer pour avoir un visa US " semble très fréquent aux USA.
    Et la présentation powerpoint ne faisait (pour l'instant) que souligner les excellentes relations familiales du projet (chose importante du point de vue chinois).

    Honnêtement, je pense que initialement, l'idée n'était pas de vendre l'accès à la Maison Blanche ( car à 500k$, c'est ridiculement faible, y a même pas de marge à se faire dessus :tongue:). Et j'intuite que ce sales pitch lumineux vient plutôt des marketeux chinois.

    Néanmoins, je nuance la contextualisation :

    • Qui sait comment ils auraient continué à exploiter le filon si les journaleux n'avaient pas trouvé cette conférence ?
    • Et ne pas anticiper le scandale que ce sales pitch causerait aux USA, c'est à peu près aussi myopique que la classe politique envers les conflits d'intérêts...


    https://www.nytimes.com/2017/05/15/insider/chasing-after-the-kushners-in-china.html

    http://money.cnn.com/2017/05/06/news/jared-kushner-nicole-family-event/

    Voilà pourquoi les Kushner ont tant besoin d'argent frais:
    (un gratte ciel qui plombe leurs finances, à vendre pour 6 milliards de $ ... qui aurait dû être vendu à un groupe chinois)

    https://www.nytimes.com/2017/03/29/nyregion/talks-end-between-kushners-and-chinese-company.html

     

    J'aime bien la fin du dernier article: les "projections agressives" des Kushners estimant le profit du projet à un montant semblant très exagéré, et sans échelle de temps, et l'invocation du besoin d'investisseurs ayant des motifs "autres qu'économiques" pour conclure le deal. Quand on se met à parler du "prestige" de l'emplacement et autres trucs peu matériels (quoiqu'ils semblent avoir acheté/cumulé des "air rights" conséquents vu l'augmentation de hauteur de construction prévue; ça, c'est concret), c'est qu'on est vraiment en train de supplier. Ils doivent saigner lourdement du cash (et à un rythme accéléré vu qu'il n'y a plus de locataires depuis l'annonce du projet) pour cet immeuble depuis la crise. 

    Mais bon, dans cette "petite" histoire de visas, ce qui est encore plus choquant que d'habitude, c'est l'absence de pudeur: la soeur même du nouveau "omni ministre" de Trump qui, sans autre fonction que celle d'employée/coproprio du groupe Kushner, vend les dits visas, ne prenant même pas de peine pour cacher que la famille du nouveau Don utilise la force de vente, les intérêts et les moyens du pays pour son propre intérêt pécuniaire. Et le tout en très peu de temps. L'un des autres aspects de la chose est ce qu'on voit se développer côté chinois: ces "investisseurs" font partie de ces gens fortunés de la RPC qui dégagent leur fric du pays à rythme accéléré depuis 2-3 ans (la fuite des capitaux est élevée en Chine et en Russie depuis très longtemps, mais en Chine, ça a pris une cadence inquiétante) pour le foutre à HK et Singapour, et plus encore en Europe et aux USA. Ce coup de "du fric pour des visas", est juste l'un des multiples aspects que cela prend. Et aux USA, cela se traduit notamment par un flot monstrueux d'argent dans l'immobilier américain, non seulement dans des quantités invraisemblables d'immeubles (bureaux et habitations) et projets divers qui sont pour l'essentiel vides et appelés à le rester, mais en plus dans des packages financiers représentants des lotissements gigantesques de pavillons de banlieues, dont les prix, depuis 3-4 ans, sont sans cesse en augmentation, sans lien aucun avec l'amélioration (très faible, voire inexistante) de la situation économique de l'immense majorité de la population, qui se trouve dès lors soit contrainte d'alourdir sans cesse son endettement (les emprunts immobiliers "réajustés" régulièrement, les nouveaux souscrits à taux élevés), soit exclue du marché immobilier ou reléguée très loin de leur lieu de travail. Et le marché de la location en est identiquement impacté, avec le même genre de résultats: une anecdote sur ce point, avec le fait qu'à NY, l'un des produits les plus vendus depuis quelques années, est la paroi en placo.... Parce que la plupart des gens (ceux qui ne sont pas dans les tranches de revenus du top) vivent en colocation (et bien souvent, pas juste 2 personnes), et se retrouvent à subdiviser des appartements déjà petits et pas faits pour être "découpés" à ce point: NY retrouve un parfum de ses quartiers de migrants du XIXème siècle: les gens s'entassent dans de très petits espaces. Et à côté de ça, 20 à 25%, voire plus, de la surface habitable.... N'est pas habitée, avec quelques petites sociétés dont c'est le métier de faire circuler des personnels dans ces propriétés pour allumer et éteindre les lumières régulièrement, et faire croire qu'il y a quelqu'un.

    Désormais, c'est la même chose dans ces immenses étendues de pavillons de banlieues si communs au paysage des USA: beaucoup de vide acheté par de l'argent étranger, de moins en moins accessible à des locaux qui doivent s'entasser plus loin et ailleurs, dans de moins bonnes conditions, tels ces riches londoniens qui ont commencé à être nettement moins conservateurs quand le même genre d'investisseurs étrangers qui ne s'installent pas se sont mis à les chasser du centre-ville (lui aussi de moins en moins occupé) via de tels rachats de paquets de propriétés (enfin, c'est Londres.... Donc via des locations pour 99 ans). Il y aura un effet politique face à l'aggravation permanente de cette situation: l'impact sur le coût de la vie de trop de tranches de revenus très différentes est très important, et croissant. Enfin, y'a déjà eu un effet.... L'élection du Donald. Qui va amplifier le phénomène. 

     

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  13. 35 minutes ago, Boule75 said:

     

    On peut arguer qu'il s'agit à certains endroits d'une pratique quasi-culturelle, mais c'est vraiment la partie moisie, je ne pense qu'il faille assimiler une pratique, fut-elle ancrée, pour l'ériger au rang de composante d'une culture. Or cette corruption est destructrice, partout, et l'opposition à ces pratiques est susceptible de rapprocher des personnes et des organisation issues d'origines diverses, justement. Ca fournit un bon axe de travail commun.

    Oui il faudrait repenser sérieusement l'approche sur ce sujet, si tant est qu'une volonté politique puisse réellement exister qui irait dans ce sens, et arrêter de la voir au pire comme une gêne, un péché véniel, une partie nécessaire du "cost of doing business"; cela n'est vrai que jusqu'à un certain point, et dans des cas comme l'Afghanistan (ou le Sud Vietnam en son temps: un autre exemple de grande réussite américaine), ce point est si loin derrière qu'on se demande s'il existe encore. Mais il ne faut pas oublier non plus que "corruption" n'est pas qu'une vérité dans l'absolu: c'est un concept culturel, politique et légal qui varie beaucoup selon les endroits (pour de bonnes et de mauvaises raisons, et pour des raisons de simple différence culturelle), et ce qu'on appelle ainsi correspond en partie à des réalités très variables. Dans des non-pays/non-Etats comme l'Afghanistan ou la Palestine, dans des Etats faibles ou faillis, une bonne partie de ce qu'on appelle corruption correspond aussi simplement au jeu entre les entités et factions concurrentes qui se disputent le pouvoir (ou leur part de pouvoir) dans l'espace que, de loin, nous appelons cavalièrement un pays/Etat. Cette lutte qu'on peut appeler féodale est simplement une course aux ressources disponibles dans un cadre où l'Etat, censément l'entité au sein de laquelle cette lutte éternelle est censée être transposée sur un mode plus pacifique, où elle encadrée et limitée dans ses formes, est beaucoup trop faible à tous les sens du terme (culturellement, matériellement) pour que l'usage des dites ressources au nom de la "puissance publique" puisse produire les effets voulus par les dites factions, quand bien même certaines seraient de bonne volonté quand à l'établissement d'un Etat stable, plus ou moins "partagé" avec les factions rivales. De ce fait, ce que nous appelons corruption est au moins pour partie un grapillage des ressources censément étatiques pour profiter à la cause et à la population des factions qui peuvent faire la grapille, beaucoup plus que de l'avidité individuelle de quelques personnes bien placées (ce qui existe aussi, à tous les échelons). Chacune de ces factions a sa propre "raison d'Etat" et a besoin d'être puissante pour pouvoir garder son contrôle sur sa part de population, et ses moyens de défendre et faire prospérer "ses" gens. L'équivalent chez nous serait la différence qu'on fait entre les politiciens qui grapillent pour leur parti et non pour eux personnellement, à ceci près que ces factions de zones en guerre ont aussi des populations dont elles doivent s'occuper, et pas juste un nombre réduit de subordonnés et partenaires. 

    Personne, dans ces endroits, ne croit en l'Etat, ni n'a de raison de le faire: amorcer le processus qui donnerait une réelle confiance dans cette construction repose sur un nombre insensé de conditions particulières, de volontés concordantes qui tiennent dans le temps, de moyens (et l'effort occidental en Afghanistan a été, malgré son importance, toujours sous-dimensionné... De beaucoup) et peut-être de pure chance/alignement des étoiles. En l'absence de la plupart de ces éléments en quantité suffisante... Pourquoi les entités féodales composant ce que nous appelons l'Afghanistan cèderaient-elles leur pouvoir et les moyens de l'entretenir pour se lancer dans une entreprise hasardeuse qui ne semble pas avoir beaucoup de probabilités en sa faveur? Un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras", la proie et l'ombre, et toussa.... Il y a des factions qui sont juste des chasses gardées de petits tyrans locaux asservissant leurs ouailles, d'autres qui sont plus des domaines féodaux "traditionnels" (sur une vallée ou plus, une ethnie, un groupe de clans....), d'autres encore qui sont des ligues de plusieurs tels groupes, soit des entités de plus grande échelle. Elles sont dures à maintenir et leur survie a la priorité sur toute autre chose. Ne voit-on pas la même chose en Afrique (on l'a encore vu en Côte d'Ivoire y'a pas si longtemps, on le voit en Lybie....) si souvent? Et dans d'autres lieux (aheum..... Syrie, Irak....  Aheum)? Qu'on appelle ça "tribalisme", féodalisme ou quoique ce soit d'autre, la logique est la même: il y a des entités sociétales qui sont plus solides et légitimes (aux yeux des locaux), ou en tout cas plus fiables pour se projeter dans l'avenir, que l'Etat, dans beaucoup de lieux sur la planète. Les approcher avec une vision "top down" par laquelle des gouvernements plus ou moins nouveaux, plus ou moins acceptés, vont décréter la "lutte contre la corruption" avec en plus des occidentaux à leurs côtés pour pointer les flingues et compter les sous (et des occidentaux qui signalent d'emblée que leur niveau et leur durée d'engagement seront aussi limités que possible, limitant la valeur de la garantie de stabilité), ne me semble pas une bonne recette pour le succès. 

     

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  14. Estimation actuelle: 19 millions de gens classifiés en étant de "imminent starvation" (littéralement "famine imminente", mais ça sonne moyen: j'ai pas regardé s'il y avait un équivalent officiel français plus spécifique), les deux tiers de la population n'ont pas accès à une source d'eau propre.... Et une épidémie de choléra a commencé:  2000 nouveaux cas recensés chaque jour, au moins 330 morts "prouvées". Les ressources médicales sont au plus bas et, contrairement au cas irakien, elles n'affluent pas vraiment du monde entier dans ce conflit plus ou moins passé sous le manteau (pas de pétrole = avoir tort). En l'état des choses, l'infrastructure médicale (et en général) du pays est par terre, et le territoire est évidemment divisé pour tout ce qui peut concerner une politique médicale/humanitaire (transport, organisation, gestion des ressources, information....), ce qui amplifie les chances de l'épidémie qui, elle, se fout bien des camps en présence. On prévoit au bas mot 150 000 cas de choléra dans les 6 mois, mais l'expansion de ce genre de maladies est difficilement anticipable, surtout dans une situation aussi chaotique et encore plus parce qu'il est déjà difficile de simplement mesurer l'état actuel de la crise. 

    https://www.theguardian.com/global-development/2017/may/24/scientists-race-against-time-yemen-deadly-cholera-outbreak-spirals

     

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  15. 36 minutes ago, Alexis said:

    Oui enfin on ne peut pas refuser de lui reconnaître une certaine clairvoyance François Durpaire : "J’ai la conviction que Marine Le Pen sera élue en 2017"

     

    De ce lien : "However, even if Trump were discussing nuclear-armed submarines, it is highly unlikely his disclosure was inappropriate, because he did not appear to give specifics."

    Bref, il s'agit d'un effort pour rassurer un allié - même si cet allié s'est avéré bavard donc indélicat - pas de la révélation urbi et orbi d'informations dangereuses pour les forces armées américaines.

    Il s'agit aussi d'un réflexe d'une certaine presse. :happy:

    Ben.... Ne révèle t-il pas, par cette simple gaffe, le nombre de trucs à chercher pour les Nord Coréens et Chinois? C'est en soi une énorme indication, s'ils ne le savent pas. Qui plus est, Duterte n'a pas vraiment à "être rassuré" sur la Corée du Nord: les Philippines sont pas vraiment dans cette équation là. Il lui suffirait au plus, s'il le faut vraiment, de dire "on s'en occupe", "on est dessus, t'inquiètes pas, p'tite tête", et va faire mumuse avec les vrais ou faux junkies dans les rues de Manille". 

  16. 3 minutes ago, prof.566 said:

    Il a essayé regarde bien. (et le changement de position de l'appui (genou droit de Macron juste avant). Du vrai Ba gua!

    Bien vu, j'avais pas fait attention: comme l'idiot, j'ai regardé le doigt (la poignée de main) au lieu de regarder la lune (l'ensemble de la scène). 

  17. 11 minutes ago, prof.566 said:

    Tiens, not'Prez a du s'ntrainer avant la poignée de main Trumpesque....

    J'ai loupé un moment? Il ne me semble pas que Trump ait casé son coup spécial, sa combo mortelle, ce coup-ci: il n'a pas tiré brutalement Macron vers lui après quelques secondes de poignée de main. Fatigué? Ou on lui a dit de se calmer avec cette connerie? 

  18. Sinon, il y a War Machine sur les écrans, maintenant.... Mais les écrans à domicile: c'est un film, mais un film Netflix. Il s'agit d'une adaptation du livre The Operators de Michael Hastings (décédé dans un accident en 2013), le journaliste dont l'interview avec Stanley McChrystal et son staff a eu la peau de la carrière militaire du général (ce n'était pas l'intention de l'article). Avec un joli casting (dont Brad Pitt dans une "réinterprétation" de McChrystal) et beaucoup de moyens (60 millions), le film a d'assez bonnes critiques, et je vais me le mater dès sa sortie, demain. Il traite de l'hubris militaire actuel des USA, de la militarisation de leur politique étrangère et de leur pensée dans ce domaine, ainsi que des dysfonctionnements très graves des structures de décision et des individus qui y travaillent (généraux, décideurs civils....). Et évidemment des lourdes fautes et flagrants échecs qui en découlent, de même que des soldats et civils qui en payent les pots cassés. 

     

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