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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. L'un de ces sujets massivement importants dont l'actualité américaine ne parle JAMAIS, qui reflète assez bien l'évolution radicale, depuis le 11/09, de la façon dont se décide la politique étrangère du pays, et comment se mène, plus précisément, sa politique militaire qui a pour partie remplacé, ou s'est mise à concurrencer, la diplomatie, le Secrétariat d'Etat et le Pentagone menant chacun des politiques se consultant plus ou moins selon le moment (DSI avait, il y a un bail, décrit le développement du réseau mondial des FS américaines, qui était devenu le bras principal de cette diplomatie militaire, quasiment indépendemment des Affaires Etrangères). Un des points notables est que le Congrès ne discute ni ne vote rien sur ces actions et politiques, dont quasiment aucune n'est un "coup" ponctuel, toutes ou presque correspondant à des implantations "en dur", et à durée indéterminée, dans une foultitude de pays de par le monde. Comme la CIA à son époque la plus "conquérante" et cynique, mais à une plus vaste échelle, le Pentagone, comme bras armé direct de l'exécutif et/ou de son propre chef, a développé sa propre politique, laquelle entre souvent en concurrence, voire en contradiction pure et simple, avec la diplomatie américaine. Le Congrès ne s'en mêle pas autrement que par collusion: il y a une forme de consensus sur le sujet dans certaines sphères, majoritairement républicaines mais aussi peuplées de démocrates (n'est-ce pas Mme Clinton) pour laisser pisser, voire encourager, tous ces compères se retrouvant à la table des intérêts majeurs incitant à ce développement qui se trouve être en contradiction avec les principes de la constitution américaine (via une forte volonté politique de ne pas trop examiner cela sous l'angle des lois) et avec ceux de la mentalité américaine quand aux expéditions étrangères. Ces "intérêts" ne sont pas un nouveau lobby, ni une nouvelle force dans la politique américaine: faucons, néocons, interventionnistes "humanitaires", exportateurs d'armements et de toutes formes de prestations militaires/sécuritaires, exportateurs en tous genres cherchant à obtenir un certain type de situation dans divers pays, ou un gouvernement en particulier.... Il y a de quoi créer de profondes incitations à Washington, qui toutes vont dans le sens d'une part plus grande de l'action extérieure laissée à la portion la plus arbitraire, la moins contrôlable (par l'opinion publique) et la moins transparente, des institutions. 

    https://news.vice.com/story/the-u-s-is-waging-a-massive-shadow-war-in-africa-exclusive-documents-reveal

    Ici, il est question de ce que les USA font en Afrique, surtout subsaharienne. Extrait:

    "Là où, il y a 6 ans, l'USSOCOM menait environs 116 missions (ou un peu plus) à tout moment dans le monde entier, il en mène aujourd'hui environs 100 à tout moment.... Rien qu'en Afrique". C'est de loin la plus forte progression du niveau d'intervention des forces spéciales américaines, toutes régions du monde confondues. En 2006, 1% des forces spéciales US déployées hors du territoire étaient en Afrique; en 2010, c'était 3%, et en 2017, le chiffre était de 17%, ce qui place l'Afrique au 2ème rang des zones de déploiements des FS américaines, juste derrière le Moyen Orient, pour un total de 1700 membres des FS répartis en permanence dans 20 pays d'Afrique. . 

     

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  2. 6 minutes ago, Claudio Lopez said:

     

    Maintenant qu'il est ministres des AE et que Macron a l'intention de ne plus jouer l’hypocrisie avec ce pays, on pourrait peut-être de voir des choses intéressantes durant ces prochains mois.

    Macron a dit quelque chose de spécifique sur l'AS? M'a pas semblé spécialement novateur sur ce sujet, ni spécialement en mode croisade, ou encore moins prêt à s'opposer au prosélytisme salafiste hors d'AS... 

  3. 27 minutes ago, Toratoratora said:

    C'est un cycle, intérêt/désintérêt. La perception du danger et du risque s'estompe en Europe, le spectre de la guerre semble très lointain en comparaison de celui du chômage et de la misère. 

    Populisme => guerre => reconstruction => croissance => récession => populisme. Le "peuple" est intelligent et courageux pendant la guerre et la reconstruction, il se ramollit en croissance, perd du QI en récession et devient con en phase populiste. C'est très résumé évidement, mais ça se confirme.

    Moralité profitons du brexit pour attaquer la grande Bretagne.... et repartons sur une phase 30 glorieuses yeaaaah 

    Ouaif, tu sais qu'on va pas faire "La Guerre de Cent Ans, le retour du fils de la revanche", là, ou alors faut ajouter un sous-titre à ce film: "La Guerre de Cent Ans, le retour.... Cette fois, c'est nucléaire.... Alors c'est la guerre de 12 minutes". Et après ça, il reste pas grand-chose. Ceux qui seront encore debout auront des bébés fluos à deux têtes.... Pt'être qu'ils seront plus malins et énergiques. 

  4. 55 minutes ago, Alexis said:

    Ce n'est pas seulement plus aisé, c'est la seule chose raisonnable à faire.

    Je ne comprends même pas pourquoi tu fais cette remarque. Comme s'il y avait une autre possibilité qui soit même pensable, voyons :huh: ? C'est tellement évident que ce n'est pas la peine de le mentionner, quoi.

    Je me demande ce que faisais le petit Alexis à ses petits camarades dans la cour de récré et dans les couloirs de la maternelle.... Etait-il celui à qui on prend des trucs, ou était-il de l'autre côté de la mandale? 

     

  5. Quote

    « Pourquoi cela ne fait-il pas la « Une » des journaux ?

    Parce que ça impliquerait que les médias parlent de gouvernance, et non de politique: c'est vulgaire, la gouvernance, ça veut dire parler de sujets concrets, et non des jeux de pouvoir et les anticipations qu'on en fait pour l'avenir proche, sujets infiniment plus excitants. En outre, parler de ces dettes là, ça évite de ne critiquer que la seule dette fédérale, source de tous les maux et prétextes de toutes les politiques souhaitées par ceux qui tiennent le haut du pavé. Il y a plus de 12 trillions de dette privée, de plus en plus liée à la volonté de maintenir un semblant de classe moyenne (45% est de l'emprunt immobilier -en baisse-, 13% de l'emprunt étudiant -en hausse rapide-, 9% de l'emprunt automobile -en hausse rapide-.... On voit revenir aussi une forte part pour le prêt à la consommation), et évidemment cette dette des collectivités locales avant tout sur le sujet des pensions.... Qui a pour l'instant été "traité" et mis à l'index au cas par cas, chaque fois qu'il y avait besoin de tronçonner les dépenses publiques en un lieu et à un moment, généralement aussi en tronçonnant les impôts pour les entreprises et les plus riches: ne frapper que ceux qui ne peuvent pas se défendre est bien plus aisé. On mentionnera aussi que -c'est un secret de Polichinelle- la plupart des fonds de retraites en général (pas que ceux des collectivités ou de la fonction publique) sont dans une forme comparable, s'apparentant parfois à de véritables "Ponzi Schemes". 

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  6. 5 hours ago, Alexis said:

    Amusant à première vue :smile:

    Seulement voilà, ce n'est pas très original en fait. Gougoule renvoie plein de liens sur "third temple Trump". Il y a beaucoup de gens en Israël et ailleurs qui voient dans l'élection de Trump un possible appel de Dieu à devenir le nouveau Cyrus et rebâtir le Temple. Je ne vais pas en citer trop, mais voici par exemple un rabbin publié dans le Times of Israel le 11 novembre dernier Mr. Trump- Rebuild the Third Temple

    L'argument "le Temple a vraiment amené la paix au monde" vaut son pesant de cacahuètes :rolleyes: ...

     

    A tant de niveaux, en plus.... Outre l'effet probable de cette politique, on admirera le nombrilisme du gars qui pense que le judaïsme à l'époque du 1er ou du 2nd Temple (ou aujourd'hui d'ailleurs) avait un quelconque effet sur "le monde". Ils se paient une tranche d'exceptionalisme américain, dans la culture israélienne, aujourd'hui? 

    Quote

    Et comme c'est finalement une idée qui est effectivement dans l'air - elle n'est du coup plus tout à fait amusante, en fait. 

    Comme disait l'autre: "pressons-nous de rire de tout, de peur d'avoir à en pleurer". Avec un peu de bol, on aura tous clamsé avant la transition de l'un à l'autre. 

     

     

    Sinon, un article pas novateur, mais qui résume bien pas mal de trucs en peu de mots sur la situation économique américaine que l'on s'obstine à ne pas regarder:

    http://www.pauljorion.com/blog/2017/05/19/lirresistible-ascension-des-inegalites-par-francois-leclerc/#more-95349

     

    Un schéma qu'on retrouve, sous d'autres formes, par chez nous? Rapport de l'Economic Policy Institute (non partisan):

    http://www.epi.org/publication/employers-steal-billions-from-workers-paychecks-each-year-survey-data-show-millions-of-workers-are-paid-less-than-the-minimum-wage-at-significant-cost-to-taxpayers-and-state-economies/

    Quelques extraits:

    - dans les 10 Etats les plus peuplés des USA, chaque année, 2,4 millions d'employés couverts par des lois (d'Etat ou fédérales) sur le salaire minimum, rapportent être payés moins que le salaire minimum (le total est supérieur: ici, on ne parle que de gens signalant le fait), soit environs 17% de la main d'oeuvre à bas salaire censée être couverte par ces lois. 

    - le montant total non versé à de tels salariés, et qui devrait l'être, est évalué à 8 milliards de dollars  annuellement (juste pour ces 10 Etats, où les règlementations et moyens de contrôle sont censés être les plus poussés, ou les moins merdiques, et où la volonté politique est censée être la plus forte dans ce domaine). Si on extrapole au pays entier à partir de ces chiffres, on arrive à 15 milliards, ce qui est sous-estimé puisqu'on ne parle ici que des temps pleins, que des gens qui signalent la chose, que des 10 Etats les plus peuplés, développés et contrôlés (d'autres, dans le sud et le midwest, sont plus activement pro-employeur), et qu'il s'agit aussi des Etats où les opportunités économiques sont les plus importantes (donc la situation économique relativement moins contraignante). 

    - la moyenne de ces ponctions salariales imposées par l'employeur est d'environs 64 dollars par individu et par semaine, ce qui, vu le niveau du salaire minimum aux USA (et surtout en zone urbaine, vu les coûts), est très impactant: cela équivaut à presque un quart du revenu hebdomadaire pour ces gens. Soient aussi 3 300 $/an, réduisant le revenu annuel à un peu plus de 10 000 $. 

    Au total, le "vol sur salaire" (wage theft) est un crime plus important annuellement aux USA que le total des vols de toutes sortes (cambriolages, braquages, vols à l'arraché et vols de voiture); mais c'est un crime commis par ceux qui peuvent acheter/influencer les autorités locales ou fédérales, les employeurs. Et l'ironie est que, comme pour le niveau insuffisant des salaires, cette tendance accroît le niveau de dépendance aux aides publiques (alimentaires, médicales, logement, éducation....): ce qui est privatisé et ce qui est socialisé.... 

     

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  7. 33 minutes ago, Rochambeau said:

    Je trouve qu'il correspond aux normes des marché actuels ou la mode est au pseudo post-apocalyptique (ou anté-apocalyptique ?)

    Ouais, il est toujours entre deux apocalypses, en chevauchant une troisième: l'apocalypse originelle qui a créé le monde du récit (dont il ne s'est toujours pas vraiment remis), l'apocalypse en cours qu'est le monde décrit, et l'apocalypse puissance deux, à venir, pour rendre l'atmosphère encore plus lourdingue et oppressante, et créer un sentiment d'urgence. C'est vraiment l'un de ces auteurs décrivant des mondes où il n'y a jamais de soleil, de gens qui rient un peu, de légèreté.... 

  8. J'aurais quelques doutes quand à la valeur d'une adaptation de Mistborn: l'écriture de Sanderson est assez lourde, très introspective, et il en rajoute beaucoup dans les ambiances lourdes et crépusculaires en permanence. J'ai lu 3 séries de lui, sans compter la fin de La Roue du Temps, et c'est toujours assez déprimant, lent et un tantinet lourdingue et complaisant avec soi-même. Ca marche dans le média qu'est le livre, mais si on essaie de se focaliser sur la moëlle (substantifique bien sûr), sur la matière qui serait utilisée dans une série, je ne suis pas si sûr qu'il y ait de quoi faire une série ou un film couvrant tout le registre des émotions et ambiances nécessaires à quelque chose de "complet", de varié, et surtout pas quelque chose de très enlevé.... Ou parlant. Les personnages de Sanderson se parlent avant tout à eux-mêmes, et le texte est, plus qu'ailleurs, centré sur eux et leur dialogue interne, et occupé à faire des personnages secondaires des outils plus que des entités. A l'écran, ça sent le syndrôme Mary Sue à plein nez. Evidemment, ça n'a jamais arrêté aucun réalisateur (aheum.... Episode VII.... Aheum). Mais bref, je suis pas sûr que l'alchimie particulière de ce que fait Sanderson soit si transposable que ça en audiovisuel. 

  9. 9 minutes ago, Rochambeau said:

    Pour ma part l'adaptation du "Sorceleur" en jeu vidéo se suffit, pour le coup Netflix joue les petits bras et capitalise sur un risque minimale. Une adaptation de la "Roue du Temps" ou encore de "Fils-des-Brumes" est plus intéressant sauf si ils sortent en jeu, et de mon coté je continue à fantasmer à l'idée de l'adaptation des "Rois du Monde", "Gagner la Guerre", voir même "Passe-Miroir". (c'est mon coté midinette) 

    Je crois qu'on l'avait signalé ici: Sony a annoncé une série La Roue du Temps. Et il est question d'un film Mistborn, mais à un stade moins avancé. 

  10. 1 hour ago, Alexis said:

    Trump Is Giving a Speech About Islam. What Could Go Wrong?

    Lors de son prochain voyage en Arabie saoudite, le président des Etats-Unis d'Amérique va donner un discours sur l'islam et le contre-terrorisme à des chefs d'Etat musulmans.

    Oh je le sens bien ce discours. Oh que je le sens bien tiens. :mellow:

    "The Middle East is complicated.... Who knew?"

     

    1 hour ago, Alexis said:

    Et aux alentours de la quarantaine, tu conseillerais quoi ? :smile:

    Fais comme moi: vu que c'est la nuit, une "petite goutte" de whisky dans le déca. Pas une lichette, puisqu'on sait, depuis Maïté, que "une petit lichette" (avé l'assent), ça veut dire les 3/4 de la bouteille.

    1 hour ago, Alexis said:

    Elle est excellente :laugh: ... mais malheureusement une légende urbaine.

    L'origine semble être Dan Quayle, vice-président de 1989 à 1992, très nerveux devant les prises de parole en public et probablement pour cette raison un grand gaffeur. Il semble qu'en réalité dans ce cas il faisait volontairement une plaisanterie, mais il avait déjà fait suffisamment de gaffes pour se faire irrémédiablement classer "stupide", du coup on a cru qu'il était sérieux et l'anecdote est restée. On l'attribue depuis de temps en temps à d'autres personnes.

     

    Il a été sci-en-ti-fi-que-ment prouvé que Dan Quayle avait été amputé du cerveau assez jeune, sans doute parce que ça lui donnait des torticolis. 

    31 minutes ago, rogue0 said:

    Complément d'information:

    Voici la réponse des "vrais croyants", et les autres commentateurs alt right.
    "C'est un complot".
    https://www.nytimes.com/2017/05/17/us/politics/trump-scandal-conservatives-media.html

    Apparemment, il en faudra beaucoup plus pour ébranler leur foi dans leur Messie pardon sauveur.

    (je note l'article 25, il permet la destitution rapide en cas d'urgence :tongue:)

    Sa Jeanne D'Arc, Ann Coulter, a quand même déjà un pied hors de la pièce. Et elle, faut pas la contrarier, dans la sphère conservatrice: elle rage, elle tempête, elle a la bave aux lèvres, voit des complots "pinko-communisto-liberals" partout, et elle écrit et publie des bouquins incendiaires (essentiellement le même depuis 20 ans) en quelques jours, qui sont marketés via tous les diffuseurs de messages de la droite dure, d'Infowars aux chaînes du réseau Sinclair, de Fox à Rush Limbaugh, en passant par les prêches des églises évangélistes. Elle, Andrea Tantaros et Laura Ingram, c'est la malsaine trinité (j'exagère.... Y'en a d'autres) des passionarias de l'ultra-droite américaine à large audience. Y'aurait aussi Sarah Palin.... Si elle savait écrire et avait une mémoire de travail, des connaissances et une personnalité suffisantes pour pondre plus d'une demi-page.

    2 hours ago, judi said:

     

    En somme, sur un temps très long, ce serait juste un retour à la situation normale ? Encore que les démocraties ont été souvent très verticales aussi en étant parfois assez peu démocratiques avec par exemple le suffrage censitaire, les répressions de manifestations par l'armée, etc... fin XIXe, début XXe siècle. Et ce jusqu'assez tard puisqu'il y a l'exemple de la ségrégation aux USA, de la chaîne unique en France (digne en théorie d'une dictature), etc... 

     

    La fenêtre temporelle où il y a eu non seulement démocratie, mais un vrai souci (cad avec de l'attention et des moyens pour la chose) de l'égalité devant la loi relativisant de façon significative le poids des rapports de force liés au statut social, au rang et à la fortune, est une chose très récente, et je posais en fait la question de savoir si, dans les dernières décennies, on ne la voyait pas plutôt en phase descendante qu'en vitesse de croisière (je n'oserais parler de progression). 

    Quote

     

    Est-ce que ce ne serait pas lié à l'arrivée de populistes, donc en général adeptes d'un pouvoir plus vertical, au pouvoir l'année précédente ? Je ne parle pas de la France, uniquement parce que ce n'est pas le sujet. Mais pour les USA, cela peut-il être lié ? C'est une vraie question.


     

    Plutôt l'inverse: les populismes ont tendance à constituer une réaction, souvent excessive (et tendant à devenir à son tour abusive... Lourdement), à ce genre de "verticalisation" des rapports sociaux, de moindre mobilité sociale et de fermeture des classes sociales sur elles-mêmes, soit un phénomène qui a eu tendance à se développer ces dernières décennies en occident, et aux USA plus qu'ailleurs, ce dont le système judiciaire américain, là aussi plus qu'ailleurs, s'est fait l'écho, de par nombre de logiques qui lui sont propres, de par son sous-financement, la baisse généralisée du "budget discrétionnaire" (disposable income) des ménages, les réformes successives favorisées par ceux qui cooptent le système politique.... Qui ont rendu le coût d'accès à la justice (principalement un avocat, un correct, et un qu'on puisse mettre sur une affaire suffisamment longtemps) inacessible à la majorité, les procédures plus lourdes et manipulables par les parties ayant expertise et moyens, le système plus biaisé en faveur de ceux qui pèsent plus lourd (bien avant même que l'on en arrive à une procédure formelle). De ce fait, la justice devient imperceptiblement plus un moyen d'oppression du "bas" par le "haut" qu'un régulateur social visant à une certaine équité, sans changer de forme ou de discours (lire Foucault sur ce sujet). 

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  11. 51 minutes ago, Alexis said:

     

    C'est pas que ce soit nouveau-nouveau... après tout La Fontaine en parlait déjà dans "Les Animaux malades de la peste"

    Quoique... attends un moment... à la réflexion, quand La Fontaine parlait de "cour", il désignait les courtisans. Il ne s'agissait pas de cour de justice.

    Donc si, en fait. C'est nouveau.

    Ma solution : punir les magistrats qui se droguent, et considérer un jugement de ce genre comme une preuve suffisante de la faute.

    Et Lafontaine écrivait à une époque où la société était précisément très verticalement ordonnée, ce à quoi notre temps semble vouloir revenir après le bref et très relatif interlude vaguement qualifiable de "démocratie". Aux USA, c'est encore plus palpable, notamment sur ce sujet de la justice, étant donné l'extrême éclatement et la grande hétérogénéité du système judiciaire (local, d'Etat, fédéral, obéissant à des réalités régionales, plus influençable par les réalités socio-économiques ou ethniques). Si on était des vioques, on dirait "quelle époque, tout fout le camp", et on irait prendre un tilleul-menthe. 

  12. 8 minutes ago, Skw said:

    Ou sinon d'ordonner une nouvelle frappe on ne sait où au Proche-Orient quelques minutes après avoir mangé une part de gâteau avec Erdogan...

     

    Je crois que, dans l'administration Trump, ce n'est une politique valide, et légale, que si le gâteau est "the most beautiful cake you've ever seen". 

    Quote

    Ca ressemble peu ou prou à la jurisprudence lagarde... on n'est pas tout à fait sûr néanmoins qu'elle était camée 

    Connaît pas, mais le résultat, c'est que c'est elle qui prend la drogue, c'est quelqu'un d'autre qui encaisse le contrecoup, et c'est le spectateur qui gerbe. 

     

  13. 3 hours ago, Alexis said:

     

    P....n ! :angry:

    La seule réaction acceptable à cela serait de donner le choix à Erdogan entre condamner publiquement les agissements de ses supporteurs et présenter des excuses officielles immédiates, d'une part, et retourner en Turquie par le premier avion sans déballer sa trousse de toilette à l'hôtel, d'autre part.

    Avec les chiffes molles au pouvoir à Washington, qui n'ont rien à envier d'ailleurs à celles que nous avons chez nous - et je ne crois pas que ce soit une question de parti politique - il ne se passera malheureusement rien d'autre qu'une protestation pour la forme.

    Evidemment, encouragé une nouvelle fois dans son comportement, Erdogan recommencera à la première occasion. 

    Le plus choquant dans l'histoire est que la chose ne soit pas réellement en train de devenir un scoop: zéro scandale, zéro réaction des hautes sphères, et évidemment certainement pas de la présidence (on parle là des gardes du corps d'un des "role models" de Trump) ou de la majorité, et des médias qui diffusent, mais loin de la une, et n'insistent pas trop dessus. De fait, des citoyens US et des migrants censément protégés par les lois US, manifestant pacifiquement, ont été tabassés par des larbins armés d'une puissance étrangère (un peu caricatural dans la formulation, mais c'est l'idée), en toute impunité.... Et les gens qui ont été arrêtés n'étaient pas de la partie turque. 

    C'est juste moi, c'est juste l'égocentrisme de l'époque, ou d'autres ici ont aussi cette impression diffuse que partout, à tous les niveaux, dans tous les aspects de la vie ou presque, la société redevient graduellement plus "verticale", l'élite plus libre d'abuser ou d'enfreindre la loi, au-delà de la "simple" polarisation des richesses et de ses conséquences plus visibles? Aux USA, c'est presque caricatural, de ce côté. Un exemple anglais vu aujourd'hui, par exemple: une étudiante en médecine d'Oxford vient d'échapper à toute condamnation alors qu'elle avait cogné et poignardé son petit ami, alors qu'elle était sous l'effet de trop de came. Motif? Elle avait de bonnes notes, et le juge a dit ne pas vouloir briser une carrière "prometteuse" avant qu'elle ne commence. Autre réalité: famille riche. De mauvaises langues diraient aussi que c'est parce qu'elle est blanche, qu'elle est une fille (je doute qu'un mec dans une situation similaire s'en tire à si bon compte; et si la victime est une fille, il est cuit), et qu'elle est mignonne. 

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  14. 4 hours ago, rendbo said:

    Après les deux bouses infligées par JJ Abraham (j'ai pas réussi à me motiver pour aller voir le troisième de cette nouvelle génération de films), une nouvelle série arrive enfin sur nos écrans bientôt. On en a parlé, elle a été repoussée, mais maintenant le premier trailer est là !

    fortement inspiré, mais dans un veine plus comique (donc on va dire plus inspirée par Galaxy Quest), une série qui promet d'être marrante : the orville. Le ton à l'air un peu plus pipi-caca que le coté méta de son ainé, mais peut être mérite il une chance (dans son registre) :

    Ouh! Seth McFarlane (et Adriane Palicki en prime pour les yeux)! On va regarder ça. Au moins essayer. Pour la note, même si vous n'aimez pas son "grand oeuvre", Family Guy, son western (A million ways to die in the West, avec lui, Charlize Theron et Liam Neeson -rare dans un rôle de méchant) vaut le moment de détente décérébrée. 

     

     

    Sinon, amateurs de fantasy, préparez-vous: Netflix va produire une adaptation série de The Witcher, un des rares succès internationaux du genre qui ne soit pas d'origine anglo-saxonne (l'auteur est polonais). 

  15. 29 minutes ago, Boule75 said:

    Promesses de campagne, posture...

    Est-ce que tu prend au sérieux tout ce que Poutine raconte sur les pays baltes ? En outre des zones d'interdiction aérienne viennent d'être décrétées en Syrie (oui, je provoque, mais je maintiens que la peur d'Hillary est largement irrationnelle et instrumentée)...

    Instrumentée, certainement. mais irrationnelle? Au degré où elle a été poussée, on peut discuter; mais la dame, en tant que candidate ou même que force agissante dans la politique américaine, n'est pas sans hérisser quelques poils. Plus que d'autres politiciens, parce qu'elle pèse. 

  16. 24 minutes ago, rendbo said:

    Peut être aussi que le peuple, abruti entre autre par la tv, ne sait plus penser qu'en mode zapping, et qu'un discours de + de 2 minutes il faut un résumé ; un texte trop construit, il faut l'expliquer ; et avec l'arrivée des news instantanées, tout est sur le buzz et les putaclicks. Or le plus simple pour buzzer, c'est de se moquer de la forme et non du fond (qui nécessite en plus une analyse fine, et la compréhension du sujet).

    Il y a de la faute des deux "côté" (audience et orateurs.... En plus évidemment de l'intermédiaire, le média): l'audience a peu de temps et de "bande passante" à consacrer à la politique, et fait trop peu d'efforts pour s'informer, c'est certain. Mais de l'autre côté, tout a été fait pour rendre la parole politique aussi peu interactive que possible, aussi absconce et vide de sens et de structure que possible, et le débat aussi stérile et frustrant que possible. Tu parles de "texte trop construit": je n'ai pas entendu de politique prononcer (et le faire bien en plus) de discours réellement "construit" depuis longtemps. De l'empilement de paragraphes ad nauseam, c'est certain. Et de paragraphes creux et en langue de bois qui plus est. Mais de la structure, articulant du sens (et de façon perceptible à chaque ligne ou presque), avec un minimum d'élan ou d'inspiration (n'allons pas jusqu'à demander du panache, ce serait trop) dans la formulation et le ton, ça j'attends toujours. Pour tout ampoulé, voire souvent lourdingue, qu'ait été le style de DeGaulle, tout cela était présent dans sa parole, même improvisée: il reconnaissait la valeur de cet art, avait un talent pour lui, et savait garder clair le fil de sa pensée à tout instant d'une performance oratoire. 

    Après, on peut parler longuement de l'impact de "l'ère télévisuelle" puis de "l'ère internet" sur la façon dont fonctionnent notre cerveau et notre attention, par rapport à des gens d'une autre ère comme DeGaulle, qui avaient grandi en un temps où la mémoire (surtout la "mémoire de travail") et l'attention à la conversation marchaient différemment (on peut aussi remonter au temps lointain où la transmission orale du savoir dominait: ces gens avaient-ils une mémoire et une attention très supérieures?). Mais à l'arrivée, il faut quand même avant tout quelqu'un capable de solliciter l'attention de son audience et de la garder, pas juste une nuée de demi-sels essayant de faire de la présence en pensant que ça aura un effet. 

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  17. 45 minutes ago, Boule75 said:

    Ils n'ont pas tout le temps le choix ! La forme des campagnes a également changé : les déplacements, les rencontres, ont tendance à devenir des supports de communication numérique et, la presse cherchant désespérément des contenus, elle se nourrit des ces "événements", éventuellement en les transformant tellement qu'elle les pourrit.

    Et en tissant des montagnes de blabla sur du creux pour remplir l'espace et faire venir des soi-disant "experts" pour déblatérer stérilement pendant des plombes. Le premier qui aura les couilles ET le capital politique pour "rationner la bête" et faire les deux tiers de ses interventions sur de la pure substance (pourvu aussi qu'elle soit au moins un peu bonne et qu'il soit bon orateur) introduira quelque chose de nouveau qui aura un impact puissant. Ca fera des discours et interventions plus courts, et dans l'ensemble, ça fera beaucoup moins de matière, surtout si l'exemple fait florès, mais ce serait évidemment quelque chose de fort. 

    Sur un plan de communication et de l'impact de cette communication, je suis vraiment tout sauf sûr que le paradigme actuel soit pertinent, même en seuls termes de popularité acquise ou d'aide à l'imposition d'un agenda (médiatique et/ou politique); c'est même largement contre-productif à mon sens (notamment à force de dévaloriser la parole publique par abus, saturation, omniprésence et vide profond), mais le moutonnisme étant comme en tous temps la norme, tous s'efforcent de se plier aux "obligations" du parcours imposé. Comme en plus peu d'entre eux sont de bons orateurs/communicants (ou se soucient de l'être), et que la plupart se font beaucoup d'idées sur leur charisme, la capacité de leur parole à obtenir des effets, ou l'importance qu'on prête à leurs propos, il n'y a pour ainsi dire rien qui plaide en la faveur du fonctionnement actuel de "l'agora" nationale. Rien, sinon le microcosme médiatique (tous "médias": des clubs et think tanks aux grands médias, en passant par les "scènes" politiques locales) qui fait vivre beaucoup de monde en circuit fermé et alimente beaucoup d'egos (si vous croyez que le motif personnel, futile et immatériel est absent de l'équation, vous errez gravement), soit un écosystème fonctionnant en vase presque clos. Ironique quand on pense que, côté grands médias, c'est la "fenêtre sur le monde", le milieu le plus réactif à l'info en général, mais le fonctionnement en est tel qu'il n'ingère l'info que comme un stimulus, un prétexte pour mieux confirmer ses propres logiques internes en s'appropriant ces contenus qui sont autant de validations et de fuel alimentant la machine. Ou comment, à l'instar de toute autre organisation, le "système médiatique" (désolé pour le raccourci) oublie vite sa raison d'être, sa "mission", au profit des priorités de ceux qui y travaillent ou en dépendent. 

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  18. Et le sujet des turpitudes de Trump est d'immense conséquence:

    - on ne va pas récapituler les enjeux liés au divers points problématiques dans l'administration Trump (collusion, conflits d'intérêt, corruption, liens passés avec des oligarques russes, rôle ou non de la Russie dans l'élection), mais tous sont de grande conséquence pour la gouvernance et les politiques menées aux USA, et le moindre d'entre eux pose un grave problème de confiance dans la direction d'un pays où les institutions sont déjà en crise dans ce domaine

    - une vulnérabilité même supposée du chef de l'Etat et/ou de membres de son proche entourage à des pressions et/ou "séductions" de puissances étrangères (Russie, Chine, Turquie, pays du Golfe), à un degré potentiellement supérieur à ce qui est déjà -scandaleusement- la norme, est un grave problème pour la politique étrangère américaine et la puissance US, avec des effets directs dans les régions clés du réseau d'alliance de la première puissance mondiale. 

    - c'est devenu quelque chose de bien réel et de plus en plus visible: la nomination d'un "special prosecutor" (titre actuel "special counsel") n'est pas un événement anodin aux USA, et surtout pas quelque chose qu'on décide seulement pour la forme. Les parlementaires et présidents DETESTENT l'institution, qui a été grandement diminuée en 1999 mais reste potentiellement très dérangeante. Un magistrat relativement indépendant, qui plus est une personnalité aussi importante et respectée que Robert Mueller (patron du FBI pendant 12 ans, et US attorney), avec un mandat sans limite de temps, beaucoup de moyens et une large autonomie, c'est pas juste du poil à gratter. Et il a été nommé par l'assistant AG, dans le dos de la Maison Blanche qui n'a eu que 30 minutes de préavis avant annonce officielle, ce qui résume beaucoup de chose: l'assistant AG a fait preuve de beaucoup d'autonomie. Une fois qu'il est nommé, selon les règles actuelles (assez floues cependant, et reposant beaucoup sur les précédents, tous exceptionnels), un special counsel est très dur à virer tant que sa mission n'est pas accomplie (3 l'ont été en 1 siècle et demie, posant à chaque fois des problèmes et une crise constitutionnelle), et ça ne peut pas être fait sans un maximum de bruit et de procédure potentiellement plus problématiques que l'enquête elle-même. 

    Bref, ça peut énerver, on peut ne pas s'intéresser aux finasseries et complexités des mécanismes, on peut être frustré par la paralysie de la gouvernance qui en découle, mais on ne peut pas dire que c'est futile, et encore moins dans un pays aussi procédurier que les USA: tout ce qui se passe actuellement est d'immense conséquence, et la nomination d'un special prosecutor est un point de non retour dans ce processus. Ce personnage ne sert pas exactement, comme les autres appointés de l'exécutif, "at the pleasure of the president" (selon la formule consacrée), et il dispose d'une latitude d'action suffisamment vaste pour faire avancer beaucoup de choses rapidement et, au pire "secouer les branches" et exposer beaucoup de parties prenantes dans ces multiples affaires. Dans un sens ou mille autres, quelque chose en sortira, et les impacts seront réels. 

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  19. 49 minutes ago, Alexis said:

    D'une manière générale, je crois que peu voire très peu d'hommes politiques contemporains écrivent eux-mêmes leurs discours, ce qui était en revanche le cas non seulement de De Gaulle, mais encore d'une bonne partie des hommes politiques de sa génération.

    Il y a effectivement une question de dépendance à l'image dans les médias, aux conseillers en communication supposés être capables de la maîtriser, et plus généralement un renoncement assez général à maîtriser soi-même complètement son propre message, c'est-à-dire finalement... le contenu de ce qu'un homme politique est pourtant supposé défendre et qui doit donner sens à son action !

    Je ne crois pas que la vitesse et l'ubiquité des médias actuels soit le nœud du problème, mais plutôt la réaction à cet état de fait de la plupart des hommes politiques. Ce qui a certainement aussi à voir avec l'horizon de temps dans lequel ceux-ci se laissent enfermer - si c'est le sondage de ce soir qui compte, éventuellement celui de demain, la semaine prochaine on verra, alors évidemment le politicien se concentrera sur l'écume des jours... et perdra pied et levier sur les véritables enjeux, en même temps qu'une bonne partie du respect dont il a pourtant besoin vital pour agir.

    Rien n'empêcherait les politiciens d'agir différemment pour peu qu'ils le souhaitent. Ni les médias actuels, ni des talents littéraires pour la plupart plus limités que ceux de Charles de Gaulle ne seraient un obstacle.

    Un petit souvenir même si je n'ai pas le lien : en 2014 Poutine accorda un très long entretien à deux journalistes français, accompagné seulement d'un traducteur, et sans que les questions aient du être soumises à l'avance. Elkabbach exprima après coup son ébahissement de cette conversation sans cadre préétabli, sans armée de communicants ni d'assistants pré-mâchant les réponses, juste un entretien sans filet aucun où le président russe expliqua les raisons de sa politique.

    Poutine n'est pas noté pour des talents littéraires particuliers, et pourtant il s'en est sorti sans problème aucun. La chose n'a rien à voir avec les tendances autocratiques du système politique russe, ni avec l'avis positif ou négatif que tel ou tel peut avoir sur sa politique. Il suffit tout simplement d'être intellectuellement indépendant et de ne pas avoir peur de son ombre.

    Ce qui manque avant tout à nos esclaves des communicants, dépendant de "petites mains" pour faire leurs discours... c'est un peu de caractère. :sad:

     

    Tout à fait: indépendance d'esprit, force de conviction, mais aussi l'effet d'une éducation classique, qui apprend à structurer la pensée et à pouvoir l'exprimer en direct live sans hésiter. DeGaulle écrivait la structure de ses discours, pas leur formulation exacte: on apprend par coeur ses propres mots plus rapidement que ceux de quelqu'un d'autre, mais il vaut encore mieux apprendre à ne pas dépendre d'une formulation pré-établie. Et au stade de l'interview citée plus haut, le général avait déjà beaucoup de métier dans ce domaine. 

    Après, en bémol, il faut aussi noter un fait simple; le général, mais aussi Poutine dans l'exemple cité, sont deux cas de leaders ayant une forte marge de manoeuvre et une autorité incontestée sur leur pays et leur majorité. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent sans craindre d'avoir le mot de trop qui fait péter une coalition politique fragile. Il y a certes une question de caractère, sans doute aussi d'éducation, mais il ne faut pas minimiser le facteur politique. Ce qui vaut aussi d'ailleurs pour souligner la propension des politiciens à formuler des discours où chaque phrase inclue l'objectif de protéger son cul avant toute chose (d'où le besoin de circonlocutions, mots creux....). Ca marche dans les deux sens, cette contrainte politique (pour les exonérer et leur en remettre une couche), mais le point ici est aussi de souligner que la période récente n'a pas produit, dans les démocraties occidentales, de leaders ayant des majorités nettes et durables, et assez de contrôle sur elles; ça limite leur capacité à énoncer, voire faire, de la politique dans un discours. Et celui-ci devient plus souvent un exercice routinier. 

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