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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 6 minutes ago, Chronos said:

     

    Je sais pour les autres mais Thatcher me semble être mieux incarnée par Merryl Streep que par quelqu'un qui jure comme une marchande de poissons. Exemple : la scène où Streep démolit un de ses ministres en corrigeant l'orthographe d'un mémo devant tout le Gouvernement et le côté "comme t'es con maman va gérer maintenant" que cela implique. C'est beaucoup plus dévastateur.

    Du coup il reste la vulgarité et ce que je trouve être un jeu un peu laborieux.

    Oui, elle a vraiment ce côté poissonnière qui surcompense le manque de charisme (et sans doute un perso pas vraiment bien créé/écrit) en disant beaucoup "fuck" et en faisant comme si une caricature de "sergent qui en a vu" (tel que le cinoche américain l'imagine) donnait nécessairement une impression de force. 

    J'aimais bien aussi Jared Harris dans le rôle de Dawes: même si peu expressif, il a -et là ce sont vraiment les caractéristiques de l'acteur: langage corporel, expression, façon de parler....-, quelque chose qui dégage bien le caractère d'un personnage froid, calculateur, cynique avec quelque chose qui bout à l'intérieur qui lui donne de la présence. Il a ce qu'il faut pour faire un genre de "magnifique salaud" qui ne laisse pas indifférent, malgré un registre plutôt peu expansif (désolé pour le jeu de mots :tongue:)/extraverti. 

    36 minutes ago, Shorr kan said:

    C'est l'actrice. Elle dégage une énergie masculine qui peut être un peu rebutante, dans cette série ou d'autres productions où je l'ai aperçu. 

    C'est justement ce que je critique (et apparemment Chronos aussi): elle ne la dégage pas, je trouve. Elle essaie de la simuler telle qu'elle se figure que ça pourrait être, mais sa version sort d'une mauvaise caricature. 

    Après, au-delà de ce qu'une analyse peut donner sur un jeu d'acteur/un personnage de fiction télé, on aura tous une lecture plus personnelle, par ressenti, et les deux choses sont difficilement séparables. Mais pour moi, tout à propos de ce personnage fait faux, surjoué, peu convaincant.... Elle "sent" plus comme un artifice scénaristique qu'on a mis là pour combler un vide qui aurait été mieux rempli par un autre acteur/trice, mais plus sûrement par un autre personnage... Voire deux. Trop d'ingrédients à la fois pour ce qu'ils sont arrivés à sortir: c'est bien que des persos soient pleins de contradictions et circonstances difficiles, quasi impossibles à surmonter et conjoindre, mais point trop n'en faut. 

    Ah! Et même si ça n'est pas montré ou admis dans le récit, elle trompe son mari. Garanti. 

     

  2. 40 minutes ago, kalligator said:

    Sauf si le chasseur interstellaire est fabriqué par LM là les martiens vont bien rire.

    Le cas est quand même très hypothétique, une société qui évolue très lentement n'aurait sûrement pas les capacités de nous capter et encore moins de nous envahir....

    Sauf si.... Tenet :laugh:

     

  3. 12 hours ago, Patrick said:

    Merci.
    Une lecture qui devrait être obligatoire pour tous les gens qui disent qu'il n'y a pas de problèmes de fraude avec le "mail in ballot".
    Franchement quand je pense qu'on critique le "bussing", le fait d'amener des gens en bus aux bureaux de vote... Oui sauf que là le vote reste secret.
    Et qu'au moins ça amène aux bureaux de vote des gens qui d'ordinaire ne votent pas.
    Là c'est du déni de démocratie pur et simple.
    Tu m'étonnes que les républicains veuillent braver le COVID en allant aux bureaux de vote...

    De ce que j'ai vu, c'est pas que les républicains, du moins ceux qu'on voit comme républicains: il est aussi apparemment établi que non seulement le mail in voting tend à désavantager les minorités ethniques (c'est mesuré pour les latinos et noirs) dont les bulletins se perdraient disproportionnellement (pour usage corrompu, par incapacité de l'USPS à gérer le trafic et suivre les changements d'adresse, par couverture moins efficace dans les districs et quartiers pourris...), mais aussi que les dites minorités en sont très conscientes. 

    Mais la presse tend à ne pas souvent présenter la chose ainsi, "vendant" l'idée que c'est LE truc à faire et que les minorités en particulier s'en réjouissent ou devraient le faire. Tout comme les mêmes médias continuent à décrire les "voter ID laws" (requérir une pièce d'identité réelle pour voter, et pas des pis allers plus falsifiables) comme un complot républicain visant à priver certains groupes du droit de vote, alors que, sondage après sondage, on voit que la très grande majorité des dites minorités sont pour ou qu'en tout cas, ça ne les dérange pas. Il semblerait que le parti démocrate les juge trop cons pour aller au même DMV (où ils se font faire leur permis de conduire) ou à la mairie pour obtenir la dite carte d'identité.

    Mais le mythe est entretenu, parce que c'est un argument médiatique auprès de l'audience cible: les classes moyennes/moyennes sup urbaines (et leurs rejetons activistes, et les étudiants en général) qui entendent s'indigner au nom des "minorités opprimées" sans jamais leur demander leur avis, ou ce qui les indigne, elles, réellement. C'est un thème qui marche auprès de ce public, et donc c'est une ligne politique suivie médiatiquement, et qui vaut par là même du capital politique... Donc des batailles de blocage dans les assemblées au niveau des Etats. Après, savoir si il y a aussi des raisons liées à la facilitation de certaines méthodes de fraude électorale (que des cartes d'identités biométriques, moins falsifiables, rendues obligatoires et systématiques, contrarieraient), c'est autre chose, et là je n'en sais pas assez.

    Mais la religion de Notre Dame du Perpétuel Outrage (au nom des autres, sans les consulter) est elle un motif avéré, qui a une réalité politique/politicienne. Et encore plus à l'ère des médias sociaux et du changement énorme qu'ils ont impliqué en matière de scène médiatique, désormais faite d'outrage permanent auprès de son public de choix, de manipulation des émotions les plus basiques à un niveau qui ne pouvait pas exister avant: sollicitation constante et professionnelle des peurs et indignations (avec vérité, mensonge et tout ce qu'il y a entre les deux, au service d'une trame narrative), au point que des pans entiers d'électorat deviennent (au sens clinique) de véritables accros à la peur et à la colère (qui font consommer encore plus du même média, et donc alimentent le cercle vicieux dans lequel l'audience s'enferme). 

     

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  4. 6 hours ago, Julien said:

    Non moi aussi ca m'a marqué. Je ne comprend pas bien ce genre d'agissement. Provocation ? Lien avec les tensions actuelles en Méditerranée ? Quel est le sens ?

    on voit la même chose en France dans certaines manifs (ou célébrations sportives).

    Et pour la manif en Allemagne c'est d'autant plus incongru qu'une partie de ceux qui se sont rués sur le Bundestag sont d’extrême droite, étonnant qu'ils n'aient pas réagi à ce drapeau Turc 

    Parce qu'il est désormais d'usage, dans ce genre de manifs, de présenter l'ensemble des gens présents sous les couleurs les plus détestables: tu peux être sûr que même s'il n'y avait pas un seul symbole pouvant évoquer l'extrême droite de près ou de loin, le commentaire serait essentiellement le même, directement exprimé ou fort peu subtilement suggéré. Comme aux USA, dans le Michigan quand, en mai, il y avait eu des manifs de gens voulant reprendre leur vie normale (surtout en zone rurale/périurbaine/d'habitat peu dense) parce qu'ils étaient à court de fric, ils n'ont été peints que sous deux couleurs: des abrutis (parce qu'une femme avait une pancarte disant qu'elle avait besoin d'aller chez le coiffeur) ou des nazis (parce qu'il y avait un con avec un drapeau confédéré). Le spin est puissant quand les médias (et les autorités locales) décident d'une trame narrative. 

    Les manifs contre le confinement et les méthodes que maints gouvernements commencent à trouver bien commodes, que ce soit au RU, en France, en Allemagne, en Italie, aux USA ou ailleurs, sont des agrégats de beaucoup de gens très différents et de beaucoup de types de récriminations: je ne suis pas qualifié pour jauger de la nécessité de telle ou telle politique sanitaire, mais les divergences entre les politiques choisies par différents pays laissent de la marge de scepticisme légitime, et l'aisance avec laquelle on commence à trouver normal de faire fi de bien des libertés fondamentales au nom de la "sécurité" et de la "santé" m'inquiètent. Apparemment, y'en a que ça enrage, et j'imagine que ce n'est souvent pas exactement pour les mêmes raisons. Y'en a même sans doute pas mal dans le tas qui n'en ont pas grand-chose à foutre de ces politiques en particulier mais veulent juste aller manifester contre le gouvernement par principe, ou qui veulent profiter de la foule pour foutre la merde... 

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  5. Un article à considérer pour l'aspect "nuts and bolts" du sujet (la mécanique décrite): je n'affirme rien ni ne propose la chose comme une vérité validant ou invalidant ce qui se passe ou se passera, pour la simple raison que quand un journal actuel utilise une "source anonyme" (ou plusieurs), la crédibilité de la chose est aujourd'hui de ZERO (posture par défaut pour moi). En revanche, ici, les procédés qui sont décrits sont bien réels et avérés, notamment dans des cas récents à NY ou dans le New Jersey, en Pennsylvanie et en Californie. Si on reproche le gerrymandering aux républicains, la fraude par le vote par correspondance (en ne confondant pas "absentee ballot" -où le mécanisme est bien rôdé et plus contrôlable- et le "mail in voting" ) est plus un fait démocrate: en réalité, les deux partis s'adonnent gaillardement à de telles pratiques, mais ils ont leurs "spécialités" et tropismes, plus souvent dépendant des conditions locales que d'un "esprit" particulier au niveau national. 

    Ici, la "source" se décrit comme un opérateur politique professionnel bossant pour le parti démocrate (lui-même se dit Berniste) et décrivant par le menu les façons de procéder à cette fraude dans le New Jersey. 

    Encore une fois, je ne poste pas cela pour la valeur polémique ou dire qu'un côté triche plus que l'autre: la valeur du "témoin", s'il existe, est douteuse tant qu'elle est anonyme (c'est ma base d'analyse dans la presse désormais: uniques ou multiples, les anonymes ne valent RIEN, parce que les médias ont perdu toute crédibilité). Je pointe en revanche l'aspect intéressant de la façon dont ces choses fonctionnent, qui elles sont avérées et montrent à quel point le système par correspondance est bourré de failles, faiblesses et autres vulnérabilités, sans même compter les problèmes liés à l'USPS pour le mail in voting (pas l'absentee ballot voting). Pour ceux qui aiment le geeking sur de tels détails. 

    Si néanmoins la chose devait être confirmée, cela expliquerait pourquoi Nancy Pelosi, et avec elle la sphère médiatique démocrate, est récemment devenue soudainement si hystérique sur le mail in voting en novembre. Mais bon, gloser là-dessus demande beaucoup plus d'éléments concrets qu'il n'y en a de disponible à cette heure. Quoiqu'il en soit, je constate que les machines politiques dans les grandes zones urbaines de la côte est (et à Chicago d'ailleurs) n'ont guère changé depuis l'époque de Tamany Hall (XIXème siècle). 

    https://nypost.com/2020/08/29/political-insider-explains-voter-fraud-with-mail-in-ballots/

    NB: le NY Post est un titre de droite (c'est son biais). 

     

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  6. 20 minutes ago, nemo said:

    Je vois que tout cela respire la foi en l'homme et en sa destiné universelle. :biggrin: C'est beau :bloblaugh: .

    Et oui; c'est pour cela qu'il y a des moments où l'Humanisme séculariste ressemble plus à une religion qu'à une philosophie.... Mais bon, qu'y a t-il d'autre de réellement valable? 

  7. 32 minutes ago, Patrick said:

    Et quand on y pense ce genre de trucs ça pourrait être un VRAI casus belli pour une civilisation extra-terrestre apte à déchiffrer ces signaux, hors considérations type paradoxe de Fermi...

    Parce que vu le volume de conneries balancées sur les ondes, si les ET arrivent à déchiffrer tout ça, ils auront tout le corpus nécessaire pour comprendre nos civilisations et voir les paquets de merde qu'elle produit et le danger intrinsèque qu'elles représentent.

    A priori, vu les distances.... Les ondes radios qui peuvent être captées là où des aliens peuvent se trouver... Ce seraient pas plutôt celles des années 20-30? Donc là, ils captent peut-être Roosevelt, Hitler, Staline, Orson Welles ou Edouard "le taureau du Vaucluse" Daladier.... Oh putain, on est mal... Ils vont trop nous capter à cette aune. Et sur le chemin d'un voyage exploratoire armé (genre reconnaissance prudente), ils vont finir par capter l'agent orange, les soap operas, la télé réalité, Alex Jones et CNN/MSNBC, les renforçant dans leurs présuppositions, et se dire: "soit on met en quarantaine définitive, soit on détruit. C'est tout l'un ou tout l'autre". 

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  8. 51 minutes ago, Akhilleus said:

    Ouais, mais c'est pas de la viande très saine: il y a graisse et graisse, môssieur! Et on ne sert pas la mauvaise sorte quand on a le respect du client (ou de soi-même)! 

    Et puis si l'invasion est vraiment faite pour cette raison, on sait qui formera la résistance: les Vegans! Quoi? Etre envahi par des saloperies de carnivores (sans doute mâles et hétéros, en plus -on assumera)? Twitter va buzzer! Et ces aliens seront "cancelled" illico subit presto. Ils vont rougir et pleurer avant de se confondre en excuses; c'est le Guardian, le Huffpo et le NY Times qui le diront. 

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  9. 1 hour ago, kalligator said:

    Surtout qu'et-ce qui les pousseraient à envahir les States ?

    Pour porter plainte pour les déchets et la pollution (sonore) envoyés sur leur planète par les USA: les sondes Pioneers et Voyagers, et ces putains d'ondes radio qui balancent une cacophonie qui continue à voyager loin depuis des décennies. Merde, on n'est plus chez soi! 

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  10. 40 minutes ago, Snapcoke said:

    Il ne parle pas géopolitique, il me parle de son ressenti, et globalement il me donne l'impression d'être dans la moyenne des américains de son Bled, pas un type particulièrement raciste, il était même plutôt pour au départ, j'ai l'impression qu'il c'est radicalisé, ce qui acrediterais la chronologie de Akhilleus...

    Cela glissé lentement mais sûrement vers un affrontement...

    Plus une situation devient tendue, moins il y a d'options, surtout dans les perceptions/le ressenti: on se croit/trouve forcé de choisir un "camp", quels que soient ses défauts. Après, on peut rationaliser si on veut (le cerveau tend naturellement à faire ça, qu'on le veuille ou non), on minimise (voire on masque ou ignore) les dits défauts, et on entre réellement dans la logique du conflit. Le problème qui est rarement sondé, aux USA et ailleurs, c'est de savoir combien de gens se rangent dans un camp non parce qu'ils croient tant que ça à ce camp, mais parce qu'ils détestent l'autre camp, ou qu'il leur fout la trouille, que ce soit justifié ou non, que cette peur soit amplifiée au-delà de l'absurde ou non -avant tout par les médias et pros de la scène publique. Le vote de conviction est plutôt très minoritaire, tout comme l'adhésion psychologique a un camp. Les convaincus (et une portion des convertis) deviennent fanatiques, les ralliés deviennent résignés, mais guère plus. Sauf si il commence à y avoir un vrai affrontement physique: là, la logique de guerre tend à vraiment radicaliser une bien plus grande portion d'un camp donné.

    Et c'est un peu le danger de ce qui se passe: les vrais activistes idéologiques pros qui essaient de surfer sur les manifs et de les orienter, font tout pour forcer ce genre d'évolution en employant tous les trucs possibles et imaginables (social hacking): créer "l'événement" (violent) à chaque manif, provoquer, pousser à la faute, travailler sur les nerfs excédés, maximiser les chances que quelque chose pète, préparer les opérations (explosifs, projectiles en tous genres, lasers aveuglants, armes....)... Et bien sûr préparer le terrain médiatique en amont, et exploiter les événements (en les amplifiant, éditant.... Ou en les inventant s'il s'est rien passé de bandant) en aval, via les médias sociaux et les complicités/la complaisance dans les médias "officiels". Il y a suffisamment de manifestants pacifiques sincères et d'idiots utiles, dont la seule présence en nombre permet, protège et cautionne ces choses (qu'ils le veuillent ou non). En face, il n'y a pas grand-chose d'organisé (rien de comparable), ce qui a permis cette montée permanente du phénomène depuis la fin mai, et la question est de savoir si on commence à assister à un début de semblant d'organisation par des citoyens excédés, prêts à s'organiser localement, mais aussi à être "récupérés" nationalement par diverses structures (médias notamment) qui essaient de prendre ce train en route. 

    Et ça, dans un pays où il doit maintenant y avoir 430 millions d'armes à feu en circulation. Légales. Parce que les illégales, Dieu seul sait combien il y en a. 

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  11. 20 minutes ago, Snapcoke said:

     

    1 - si cela devait devenir plus ''bordelique'' sa fidélité va a son état, qui lui a financé c'est études, puis son voyage en France, pour lui Washington c'est très loin.... ( Et il me certifie que c'est pareil dans son entourages, que c'est assez répandu dans des états comme : texas, Louisiane, dakota, beaucoup d'états du sud. Un peu la Californie, mais que c'est très présent dans les état ''rouge''

     

    C'est un peu moins une histoire de couleur politique qu'une question de taux d'urbanisation et de type d'urbanisation: plus il y a de grandes villes, ou plutôt de grandes zones urbaines (une ville petite ou moyenne n'est pas du tout la même réalité si elle tient par elle-même, ou si elle est dans la "dépendance" d'une grande ville), dans un Etat, et plus ces zones urbaines pèsent dans la démographie de l'Etat, moins l'attachement au territoire est grand. Il se trouve que la couleur politique tend à être liée à ces différences d'habitat, mais ce n'est pas un absolu, et cela se décline différemment selon les régions des USA (les grandes régions "culturelles", pas les Etats). Le Vermont, par exemple, est assez rural, avec des caractéristiques très "rouges" (attachement au 2ème Amendement, défiance vis à vis des autorités... Soit une mentalité très "yankee") mais pèsera à gauche, même si cela risque de se faire en s'asseyant sur les dérives idéologiques de la capitale, elle très "hipster" et woke. 

    Quote

    donc je vous pose a vous la question... C'est courant ce genre de discours ??? Ou mon beauf est un peu chelou ???

    Ce n'est pas un pays qui a pu insister autant que nous sur l'unité nationale jusqu'au niveau le plus intime des mentalités: pas de "nous sommes un", correspondant plus ou moins à un archétype "tronc commun" qui serait en chacun de nous. Quand on parle du communautarisme à l'anglo saxonne par rapport à l'unitarisme assimilationniste républicain chargé de créer suffisamment de communalités pour qu'on ne se déchire pas, c'est là qu'est la déchirure. Il y aura ainsi aux USA beaucoup plus de "il y a eux, et il y a nous" sans que ça dérange ou choque, chaque "communauté" devant s'organiser pour mieux représenter ces intérêts: ce sont ces "corps intermédiaires" nés de l'association spontanée de pans de la population, devant lesquels Tocqueville s'émerveillait, y voyant quelque chose de plus vivant que notre Etat central très dominant par rapport au citoyen plus atomisé et isolé. 

    Donc pour les ricains, pas de problème à se considérer comme des "nous" et des "eux" plus petits que la population en général: c'est totalement assumé et partie du système. Ils auront plus tendance à être un "nous" étasunien face à une menace extérieure ou un problème réellement massif. Ca a ses avantages et ses inconvénients. Et le scénario "balkanique" dont on parle résulte de la partie inconvénient: les lignes de déchirement sont en bonne partie plus pré-tracées que par chez nous. 

    Faut pas oublier que quand on dit que l'Amérique a une vraie ségrégation raciale qui persiste, c'est essentiellement parce que les gens se réunissent par affinité et proximité raciale/culturelle DE LEUR PROPRE CHEF. Et le wokesterism en vogue maintenant jusque dans les petites classes risque de ne faire que renforcer encore plus cette tendance déjà "naturelle" (et encouragée par le racialisme essentialiste qui est encore très présent dans le regard américain sur le monde: le melting pot n'est pas de la cuisine "fusion"). 

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  12. 2 hours ago, Akhilleus said:

     

    Attention, ici il n'est pas question d'un scénario de sécessionisme mais d'une possibilité d'engrenage violent entre communautés. L'objectif n'est pas le même mais le résultat sur le terrain en terme de destructions, une fois une masse critique passée, si.

     

    Oui, c'est ce que j'envisonnais bien, même si je ne l'ai pas assez exprimé; je m'interrogeais plutôt sur la mécanique pratique, au sol, d'une telle conflictualité, en comparaison avec la situation yougoslave en général, ou bosniaque en particulier (pour le reste, ce fut du sécessionisme plus ou moins "clean" -dans la mesure où un conflit peut -être "clean, j'entends). Est-ce que les affrontements de faction dans les rues peuvent durer ad vitam, ou justement, une division en territoires ne commence t-elle pas à se faire passé un certain temps? D'abord dans un cadre encore relativement stable (au plan national) et légal (ventes/achats de maisons/apparts/terrains...), puis, si ça continue et empire avec une vraie déliquescence des échelons supérieurs de gouvernement (Etat, Etat fédéral), de façon plus spontanée et anarchique (façon déplacements de populations, expropriations manu militari, occupations de fait de quartiers....). 

    Je n'ai que les (très) grandes lignes de la façon dont ça a évolué au niveau granulaire en Bosnie entre le printemps et l'été 91 (putain, j'étais en vacances familiale en bateau sur la côte dalmate à ce moment; sans doute parti juste avant que ça pète maintenant que j'y pense), c'est-à-dire dans les villes et zones où les populations étaient mixées; comment ça a évolué de jour en jour, quartier par quartier, village par village, au fur et à mesure que les factions politiques constataient l'impasse et en refoutaient trois couches pour faire monter la sauce.

    Donc j'essayais justement d'imaginer visuellement à quoi ça pourrait ressembler aux USA, parce que si un certain niveau est passé, on n'aura plus seulement les hyper militants (au final très peu nombreux, même s'il y a un net déséquilibre quantitatif et organisationnel entre les groupes de gauche -beaucoup plus structurés, nombreux, connectés, préparés...- et ceux "de droite" ou assimilables) ou les activistes suivistes (essentiellement des jeunes, étudiants ou fraîchement diplômés, plus ou moins à gauche et plus ou moins désoeuvrés par le COVID, l'économie actuelle, ou depuis plus longtemps), mais aussi de plus en plus de monde que la situation inquiète, qui en ont marre de se voir imposer le bordel et/ou l'intimidation que ces activistes amènent.... Le niveau de passivité (qui gouverne l'immense majorité des gens) risque alors de baisser fortement, du moins dans les zones les plus turbulentes. 

    Quote

    Quelqu'un a fait le bilan des destructions mobilières et immobilières de 3 derniers mois sur ce mouvement ?

    Et en soi, ça ne semble étonner personne qu'aucun média n'ait fait ce bilan et ne s'attache quotidiennement, ou au moins une fois par semaine, de le tenir à jour et de ne serait-ce que l'évoquer brièvement? Je n'ai rien vu que de très partiel depuis le début juin (500 millions dans les premiers jours, juste pour Minneapolis). Et pas grand-chose de souvent évoqué non plus sur l'impact général/macro-économique: explosion des coûts d'assurance, refus d'investir, banqueroutes, peur du racket et du pillage, déménagements d'entreprises voire de secteurs entiers (Minneapolis, Seattle, Portland, LA, San Francisco), purement à cause de ces événements et des réponses gouvernementales locales (et ce souvent par des boîtes qui, par ailleurs, font du woke washing et postent leur "carré noir" avec le slogan "BLM"), ou en accélération de conjonctures lourdes qui préexistaient à la crise.

    Pas beaucoup d'insistance non plus sur le bilan humain: les 32 morts ou plus dus à ces émeutes, et rien sur les blessés, ne serait-ce que les graves; genre ce type à Houston sur la tête de qui une bande d'excités sautait à répétition après lui avoir foutu un coup de batte de base ball parce qu'il avait osé défendre son magasin envahi: il n'est pas mort... Mais des comme lui, il y en a plein, comme le commerçant de 70 ans à Kenosha qui s'est fait briser la mâchoire et ouvrir le crâne à coups de matraque ou barre à mine. Combien y en a t-il? Des dizaines? Des centaines? Des milliers? Nib, nada, que dalle côté médias. Ou du très parcellaire vite oublié au mieux. 

    Et on a aussi des chiffres comme les ventes d'armes, qui battent des records depuis mars. Pas vu de chiffrage récent au niveau national. Dernier update bien chiffré de niveau national: juin (j'ai vu passer un chiffre de 2 millions d'armes vendues en juillet -135% de croissance sur juillet 2019-, mais non confirmé). Il semble qu'il se vende plus de 100 000 flingues par jour depuis mars; les stocks sont quasi vides, les magasins ne pouvant suivre le rythme. Pareil pour les munitions. Détail "amusant": les stages de formation ont aussi un afflux massif, mais rien de comparable aux ventes. Les industriels du secteur, qui battaient de l'aile depuis un bail en janvier, ont déjà commencé à bâtir de nouvelles usines en plus d'avoir fait chauffer les existantes au maximum. Et le secteur de la sécurité privée a connu une envolée sans précédent, recrutant maintenant beaucoup plus que la police (même avant juin et le trip "defund the police")... Souvent, d'ailleurs, maintenant, des policiers qui quittent les Police Departments des grandes villes en nombre (démoralisation, dégoût... Et comme toujours, ce sont les meilleurs qui partent les premiers. Ca promet). 

    A l'arrivée, il doit y avoir quelque chose comme 11 à 12 millions d'armes de plus en circulation aux USA qu'il n'y en avait en janvier. Dont 40 à 45% dans les mains de primo-acheteurs, soit 4 à 5 millions de foyers en plus qui ont une arme (ou plus). 

     

     

     

    Sinon, pour le gaslighting médiatique et les formules "euphémiques" (ce qui est en soi un euphémisme), j'en ai trouvé quelques belles:

    - Only 2 American cities were impacted by planes on 9-11

    - Japan was mostly not bombed to end WW2

     

     

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  13. 42 minutes ago, Akhilleus said:

    Tu as raté l'objectif du message (si ce n'est pour vendre le mantra "méchant gauche vs gentil droite" et rajouter une couche de proneoconservatisme/GOP/armes que je t'avais demandé d'éviter une première fois et qui ici n'amène rien aux commentaires sur mon post). On s'en taped'ailleurs  en fait de la faute réel de qui pour quoi. La faute perçu par contre (biais de perception, biais d'autoconfirmation) est elle importante. Et les 2 camps usent des même armes et sont autant polarisés les uns que les autres. La différence c'est que l'un a une couverture des médias officiels (CNN, CBS etc si tu veux) et l'autre grenouille dans les médias officieux (Fox, réseaux sociaux). Mais l'effet sur la psyché des protagonistes des 2 camps est la même ....

    Le mécanisme, je l'ai vu à l'oeuvre et j'ai vu ses résultats. Les gardes fous existants aux USA s'affaiblissent au jour le jour. J'aurais pas parié un kopeck sur une balkanisation il y'a quelques temps, on en rediscute dans quelques temps aussi.

    Quant aux forces armées, ce n'est pas un préalable (cf l'initiation des guerres en Yougoslavie). Des paramilitaires ou forces de défenses locales (NG) suffisent comme alumette sur le baril

    J'ai du mal à voir comment fonctionneraient les lignes de fracture, si on en arrivait réellement à un stade approchant un scénario yougoslave: l'aspect de séparation territoriale semble difficile à mettre en oeuvre à moins de déplacements absolument massifs de population (ou de massacres/internements d'une ampleur phénoménale) hors de quelques Etats passant complètement dans un camp (même les Etats les plus "bleus" ou "rouges" sont généralement de l'ordre 60-40). Des lignes ethniques ne peuvent séparer des entités territoriales plus grandes que des comtés/paroisses, et pour l'essentiel, on aurait affaire, en cas de conflit plus ouvert, à un scénario bosniaque à l'échelle étasunienne, mais sans puissances extérieures pouvant intervenir et peser, directement ou non, et faire partie du "jeu" (comme la Serbie ou la Croatie): Canada et Mexique ont des moyens limités, et le second a vraiment d'autres chats à fouetter sur son propre territoire, même si un chaos étasunien ouvrirait probablement grand les portes d'une situation infernale dans les Etats du sud du pays. Mais dans l'absolu, on parle bien d'affrontements dans presque tous les Etats qui ont une population un peu conséquente, au sein des communautés elles-mêmes, avec pour résultat soit l'oppression d'un camp (ou plus) par l'autre, soit un bain de sang. 

    Ah, et autre différence avec un scénario yougoslave: on parle des USA au XXIème siècle, soit une population de gras du bas pour qui le summum de l'activité physique est de devoir quitter le canapé pour aller payer le livreur de pizza ou choper une biniouze dans le frigo, et d'urbains métrosexuels qui considèrent comme un exploit digne d'Instagram d'aller à leur spin class une fois par semaine. Pas d'une population avec encore de fortes proportions d'agriculteurs, d'ouvriers et autres travailleurs manuels, et des urbains généralement actifs et minces (Yougoslavie en 1991). C'est une chose d'avoir des petites masses d'étudiants dans un certain nombre de villes, qui ont une vraie capacité de nuisance souvent terrifiante.... C'en est une autre d'avoir la masse de manoeuvre pour accomplir quelque chose à l'échelle d'une guerre civile. 

    On dit qu'il faut des jeunes pour faire une révolution... Faut aussi qu'ils soient capables de se bouger le cul, et aptes à supporter les coups; pour l'instant, essentiellement, les gamins qui jouent à la révolution ne se sont jamais vus dire "non" fermement ou réellement empêchés d'agir (un peu toujours le truc: quand le canon vous pête au cul, on commence à voir qui est encore un "volontaire/combattant"). 

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  14. 20 minutes ago, elannion said:

    Un système universitaire littéralement en train de sombrer (doit on rappeler la dette étudiante US ? ou l'affaissement du  niveau ?)

     

     

    Faut faire du chiffre: plus de 16 millions d'étudiants de fac à tout instant (mais seulement 1/4, incluant les étudiants étrangers, vit la réalité de campus qu'on voit dans les séries et films), 50% d'une classe d'âge désormais qui y fait au moins un passage. C'est très loin au-dessus des besoins effectifs en formations qu'on qualifie normalement d'universaires (les Allemands, avec une définition plus stricte, malgré des dérives, et des formations techniques beaucoup plus développées, ont quoi? Il me semble que c'est 7% d'une classe d'âge qui va en Uni), mais les facs, en tant que lobby, ont imposé la course à l'hyper "credentialization" et imposé des barrières d'entrées souvent artificielles pour nombre de métiers/carrières, afin de rabattre des effectifs toujours croissants vers leurs couloirs. Au tarif imposé, c'est évidemment alléchant. On ajoute d'autres trucs, comme rallonger des formations (des diplômes qui prennent 4 ans plutôt que 3 à niveau équivalent) pour prolonger le séjour en pension complète, on déploie le lobbying pour une inflation constante des Pell Grantsfédéraux  et soutiens au niveau des Etats, et on accroît sans cesse les effectifs (surtout non enseignants) pour "justifier" les tarifs imposés, rameuter plus d'aides et caser plus de copains... C'est du big business, avec sa classe managériale corrompue au dernier degré, qui veut continuer l'inflation constante de sa bulle. Dans un tel contexte, l'étudiant est un client, pas un élève/apprenti, et un client doit être conforté dans sa petite bulle, comme un enfant en garderie, pas mis à la norme d'une discipline qui ne change pas en fonction de circonstances particulières (race...). Et la première méthode pour conforter le client dans l'illusion -parce que la majorité ne peut pas vivre l'expérience "complète" du campus pendant 4 ou 6 ans ou plus-, c'est de faire croire qu'ils apprennent quelque chose qui a de la valeur (cursus pourris, ou dévoyés, introduction de matières et éléments idéologiques qui absorbent l'esprit et l'énergie, mais ne valent rien, voire font du mal).... Et qu'ils y sont bons (grade inflation). 

     

     

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  15. 1 minute ago, Shorr kan said:

    Le truc c'est que les législateurs sont super nuls : on se demande quand on voit - et lit- les propositions de lois,  si les mecs ont déjà touché à un ordinateur...

    De l'inconvénient, sans doute en bonne partie lié aux impératifs d'une époque hyper médiatique, d'avoir une classe politique qui tend à favoriser les grandes gueules plus aptes à faire campagne et/ou dégommer/manoeuvrer leurs concurrents (d'une manière ou d'une autre) et à lever des fonds, qu'à s'occuper de gouvernance. Ils savent mieux avoir l'air de savoir en parler (si on ne réfléchit pas trop) que pratiquer. La plupart comprennent mieux idéologie et slogans pour "expliquer" la gouvernance (ce qui doit être fait, la façon dont les choses fonctionnent) que la réalité. Au mieux ont-ils un domaine de compétence (un ancien métier, pour la plupart) ou deux (un domaine qui a eu l'heur de tirer leur intérêt, si et seulement si ils sont en poste depuis suffisamment d'années.... Voir les commissions de Défense, par exemple), mais c'est le plus qu'on puisse espérer. L'essentiel de leur activité et de leur intérêt va à la politique de parti et au concours de popularité et de dégommage qui l'accompagne. 

    Et la chose existe à deux degrés de gouvernance: non seulement, aux USA comme en France, la compétence/compréhension en matière de gouvernance est très limitée, mais en plus, à un niveau plus fondamental, la capacité à rédiger des textes de lois s'est grandement étiolée, autant par démagogie et goût des règles moins bien formulées (qui laissent plus de place à l'arbitraire bureaucratique et/ou judiciaire) que par perte de compétence, des députés eux-mêmes comme des personnels parlementaires (staffs et juristes), généralement captés par le privé (et à Washington, ça veut surtout dire le secteur du lobbying, des "advocacy groups"....). 

  16. 2 hours ago, Patrick said:

    Le mec était coupable de "3rd degree sexual assault", allait être arrêté pour violences conjugales en quasi flag', avait aussi un historique de violence contre la police, venait justement de se fritter avec les policiers, et a refusé de se soumettre aux injonctions des flics qui voulaient l'arrêter, s'est dirigé vers sa voiture alors que les policiers lui intimaient de ne pas bouger, a ouvert la portière et a fait mine d'attraper un truc dedans.

    Apparemment, il aurait d'abord lutté physiquement avec les flics, se serait dégagé (alors qu'il était au sol, prêt à être menotté), aurait été tazé en vain (ça ne l'a pas stoppé), avant que les flingues soient sortis. J'imagine qu'il y a plein de fautes et de possibilités de ne pas en arriver à des tirs effectifs entre la première altercation et cette conclusion, qu'un professionnel pourra encore mieux détailler, mais on ne peut pas dire que les options diplomatiques, puis non létales n'ont pas été essayées avant. 

    En terme d'entraînement/procédure, j'avoue ne pas comprendre d'où vient cette propension à tirer tant de balles sur quelqu'un (pas de loin, avec certitude que ça rentre): flics nerveux trop sujets à la tension et à son effet quand elle se relâche (dans une action "défoulante")? Entraînement conditionnant au "kill" dès lors que la décision est prise de tirer? Manque de confiance dans les compétences en raison de formations trop courtes (y compris au tir)? Nervosité dans une telle situation, surtout dans le contexte actuel, où tout le voisinage semble hostile et prêt à vous sauter sur le paletot alors même que tout le monde sait, en temps réel, que quelqu'un filme et va poster une vidéo éditée à décharge qui va bousiller la vie des parties prenantes (coupables ou non)? Incompréhension de voir un type agir aussi irrationnellement et persister dans la connerie qui amène la tragédie? 

    Ce qui est sûr, par ailleurs, c'est qu'on va voir tous les acteurs professionnels habituels de ce marché de l'outrage essayer de traire cette situation pour lui faire cracher tout le lait qu'elle a à cracher: les gofundme douteux (au nom de la famille et des soins médicaux de la victime paralysée, ainsi que de l'éducation des enfants), le racebaiting massif avec levée de fonds pour "la lutte" et la "justice" (ne pas demander trop fort ou va l'argent), la réappropriation par des causes adjacentes.... Et évidemment, la récupération politicienne a déjà commencé, d'autant plus motivée par la chose que souffler sur ces braises évite de demander de quel parti sont les maires et autres élus (soit ceux qui commandent, budgètent et fixent les paramètres d'entraînement et de travail des dites polices) des villes où se passe l'essentiel de ces incidents. 

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  17. 2 hours ago, Shorr kan said:

    Il y a de l'idée.

    Moi je dirais que ça tient beaucoup à la nature de ces business qui sont de type the winner take all (la vainqueur emporte la mise) où le taux de mortalité des entreprises est absolu pour n'en laisser qu'un, car il n'y a de la place que pour un seul acteur majeur. Le monopole étant le destin de ces créneaux.

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    Il ne peut en rester qu'un

     

    Les exceptions c'est les projets qui vivotent soutenus financièrement par des dons privés et des états, ou qui bénéficie du soutient juridique de ces derniers et d'une politique protectionniste comme en Chine et sa grande muraille numérique. Mais comme tu dis, ne survivraient pas à "l'air libre" ou se feraient gober...

    Et je ne vois pas comment abaisser ces nouveaux pôles de puissances tout en leur gardant leur viabilité économique. ça reste à inventer.

     

    Dans l'absolu, on sait comment ça devrait fonctionner: un système par abonnement payant, pouvant même être doublé/divisé avec une portion "pot commun" national pour une "souveraineté" numérique et des obligations de service public (notamment un certain standard de débat pour les échanges écrits/vidéos concernant certains domaines: politique, science, culture...), et la majorité du prix pour l'opérateur de telles plates-formes. Un système avant tout fondé sur la publicité -et la revente plus ou moins discrète de données personnelles et collectives constamment recherchées plus finement et actualisées, bien au-delà du stade de l'invasif- est en soi nocif et fragile, ouvert à mille et une motivations perverses. La gratuité apparente, en somme, nous coûte beaucoup de bien des façons. 

    Mais maintenant que la dite gratuité a été goûtée, et pendant longtemps, au point d'être psychologiquement la norme, il semble difficile de concevoir autre chose à moins de voir un gouvernement avoir les mastacouilles d'imposer un nouveau système à un échelon national (ou en coopération avec d'autres gouvernements), assorti si possible d'un "internet bill of rights". A ce stade, c'est désormais utopique. Tout comme une "license universelle" payée avec l'abonnement internet. De toute façon, vu ce que coûtent ces plates-formes (même si désormais, ça a du bien se réduire par rapport aux coûts de développement initiaux, quand on voit les services analogues à youtube, facebook ou twitter qui se sont créés en alternative avec presque rien), j'imagine bien que les comptes n'y sont pas, ou rendraient le dit abonnement intolérablement cher (rappelons que Youtube, aujourd'hui le plus important média social du monde avec Facebook, n'a jamais dégagé un profit). 

    Dans le contexte européen, avec ce qui est demandé à ces médias sociaux en matière de contrôle interne (surveillance/censure) et de "concurrence libre et non faussée" (faut-il rire?), la solution semble encore moins possible à trouver. 

     

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  18. 5 hours ago, Chronos said:

     

    Non le flamand francophone est ce qu'on appelle un "fransquillon", ce qui s'entend comme une forme de traître au Nord du pays.

    La thèse selon laquelle le Bruxellois est un flamand qui parle français est plus issue du nationalisme flamand qu'autre chose.

     

    Donc pour les Flamands "flamingants".... Le Bruxellois est une sorte de cousin dévoyé, ou de traître? 

  19. 9 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Maintenant, au-delà du constat, à quand une politique anti-trusts efficace contre les GAFA ?

     

    J'imagine qu'il y a deux grandes familles d'arguments contre ça:

    - la corruption/l'entrisme politique, l'interpénétration des personnels de haut niveau (qui vont du staffing politique -autour d'élus ou dans la bureaucratie- au lobbying tout en passant par la direction de ces boîtes et/ou par des postes dans des groupements de secteur type chambres de commerce et autres associations) dans ces milieux, le sponsoring actif de la vie politique (et les GAFAs sont nettement plus démocrates que GOP), la proximité/l'homogénéité des cultures/parcours/backgrounds de ces gens (on ne se fait pas ça entre membres du même club), ou encore l'utilitarisme dans le cas des GAFAs (censure par mille et une méthodes du "camp d'en face", idéologisation des "curateurs" de l'internet)... Tout concourt à défendre ces boîtes en particulier, plus encore que d'autres (pharmas, industriels de la défense...). 

    - la position que ces boîtes donnent à l'Amérique: c'est une chose d'avoir une législation antitrust active visant à faire vivre le marché intérieur, mais c'en est une autre quand les entreprises qui l'animent n'ont pas la taille suffisante face aux grands concurrents (effectifs et potentiels) mondiaux. Et c'en est encore une autre quand les USA ont aujourd'hui, dans le domaine de l'internet, cette "position acquise" via ces grandes boîtes en situation de domination quasi absolue, qui donne de multiples avantages économiques et politiques, et maintient le "soft power" américain, voire continue à l'accroître. 

    Le premier ensemble est évidemment absolument débectant, mais c'est une réalité politique difficilement dépassable. Le second est plus délicat, surtout tant qu'on est dans une ère de frontières très ouvertes qui expose à une forte concurrence externe. Rappelons que les lois antitrust US qui ont cassé les grands cartels et monopoles (jusqu'à un certain point) au début du XXème siècle, et jusqu'aux années 70, existaient dans un cadre infiniment plus "national" et fermé, qu'on qualifierait aujourd'hui, avec un préjugé moral, de protectionniste. La même chose en contexte ouvert exposerait à des risques (et plus encore à la perception de risques) plus importants, risques qui deviendraient aussi facilement des outils politiciens facilement exploitables. 

    32 minutes ago, Patrick said:

    Le mec était coupable de "3rd degree sexual assault", allait être arrêté pour violences conjugales en quasi flag', avait aussi un historique de violence contre la police, venait justement de se fritter avec les policiers, et a refusé de se soumettre aux injonctions des flics qui voulaient l'arrêter, s'est dirigé vers sa voiture alors que les policiers lui intimaient de ne pas bouger, a ouvert la portière et a fait mine d'attraper un truc dedans.

     

    Les craintes justifiées, les insuffisances de l'entraînement policier, le comportement douteux d'un type louche et dangereux, se mêlent à la connerie humaine et à la présence désormais permanente de cameramen amateurs et militants prêts à tout (incluant la manipulation, le false framing...) pour le trending et la vente d'outrage. 

    Le gars a t-il agi ainsi parce qu'il savait qu'une arrestation, ou un simple contrôle, le renverrait en prison vu sa situation? Ou est-il simplement con? Rappelons l'adage selon lequel aussi stupide que vous croyiez l'être humain moyen.... 50% de la population est plus stupide que lui. 

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  20. 3 hours ago, Clairon said:

     

    Une petite partie de l'élite/bourgeoisie flamande du 19e et 20e siècle était francophone, mais cela ne représentait pas un énorme pourcentage de la population,

    C'est pas ceux qu'on appelle.... Les Bruxellois (originellement) :tongue:

    Juste histoire d'impliquer toutes les grandes zones du pays... Et de faire sens de ce truc que j'entends répéter depuis longtemps, comme quoi les Bruxellois sont des Flamands qui parlent français (j'me gratte toujours la tête pour comprendre ce que ça veut dire). 

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