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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 40 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Camarades ! Ne vous laissez pas berner par ce traître bureaucrate qui n'aura de cesse de saboter la Révolution !! Rappelez vous ce qui est arrivé à la Révolution française la dernière fois qu'un corse s'en est occupé !

    La fin du bochson permanent? 

    26 minutes ago, Capitaineconan said:

    Toujours , il nous restera la compréhension de la règle du hors jeu au foot et au rugby, ça elles nous le prendront jamais :biggrin:

    Ouaif. Chuis toujours pas au top sur celles-là. 

     

    1 minute ago, gargouille said:

    Le plus chiant c'est pas ça, il faudra se laver !!!! :angry:

    Qui ne se douche pas à l'eau froide 3-4 fois par jour, ces temps-ci, à part les personnels permanents aux Kergelen? 

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  2. 3 hours ago, Shorr kan said:

    Maintenant que j'y pense...

    Tu as quand même commis une faute grave en montrant à une femme où se trouvait Air-Défense.

    C'est gravissime ! Te rends-tu compte de ce que tu as fais ?

    Je ne sais pas si moi ou l'ensemble du forum peut te pardonner :dry:

    Une nana sur le forum?????!!!! Ca veut dire quoi? Qu'il va falloir s'habiller, ou au moins porter des sous-vêtements, maintenant, pour lire et poster sur AD ***??? Et surveiller le langage? Fais chier! 

     

    *** Maintenant, avec ça, vous allez avoir des images en tête qui ne partiront pas :tongue:.

     

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  3. On 8/7/2020 at 1:53 PM, Wallaby said:

    "Il est difficile de comprendre comment elle entend expliquer son inaction continue aux travailleurs du port".

    Un truc avec les politiciens de ce niveau, que j'ai appris avec le cas de son prédécesseur: savoir quel est son plan de reconversion post chancellerie. C'était un secret de Polichinelle, plusieurs années avant qu'il quitte le poste, que Schröder était déjà de facto embauché par Gazprom. Le temps des chefs d'Etat et de gouvernement prenant une retraite digne aux frais du contribuable (ne serait-ce que pour garantir contre les vilaines rumeurs et pratiques douteuses) et jouant les augustes patriciens et vieux sages qu'on consulte de temps en temps, est bien fini (on passera sous silence de menues pratiques de "consulting" tant que ça restait occasionnel). Tony Blair et Schröder, en Europe, n'étaient que les plus visibles de cette tendance devenue norme, de leaders ayant une carrière post politique très active et pleinement impliquée dans des groupes d'intérêts avec lesquels ils traitaient en politique, et par lesquels ils continuent à peser dans la conduite des affaires de leur pays. Et on s'arrangera pour que la presse n'en parle que très occasionnellement. 

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  4. 29 minutes ago, Fusilier said:

    400 siècles de retard sur la Réforme, ça ne se rattrape pas facilement :biggrin:

    T'as fait un "oupsie", ou tu sais quelque chose sur l'histoire secrète de l'Eglise catholique et des protestants avant Jésus Christ, que personne d'autre (à part sans doute le Vatican dans ses archives secrètes gardées par des initiés et des démons) ne connaît? 

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  5. 20 hours ago, Fusilier said:

    Pour les musulmans... :rolleyes:  l'arabe est aussi langue de non musulmans, athées compris, ainsi que d'activités profanes. 

    Par ce que au moyen âge, voir plus loin, les gens qu'écoutaient la messe en latin étaient censés comprendre,  alors que la plupart ne savait pas lire? 

     

    C'est un peu, en bien moins poussé, le principe des religions à mystères: intrigué, fasciné, impressionné... Par le rituel formel en latin, que tu te flattes de connaître par coeur (en partie au moins) même sans comprendre, et dans lequel tu aimes à être impliqué avec d'autres qui sont des frères "initiés" comme toi, tu as un effort conscient à faire pour "t'élever" dans le système. Et après ça, pour bien faire rentrer le bouzin dans ton crâne, tu as le catéchisme et les sermons en vernaculaire, et même en plus le service après vente du curé qui te harcèle dans les rues du village pour que tu vives en "bon" chrétien et suives les règles, qui se renseigne sur tout le monde dans la communauté (évidemment pas par le recueil des confessions, qui comme chacun sait entrent dans une oreille et ressortent dans celle du Bon Dieu... Sinon, s'en servir dans le vil monde temporel, ce serait mal :rolleyes:) et qui essaie en général d'être aussi présent que possible, quelque fois au centre de "là où ça se passe", le plus souvent juste en marge du spectacle (mais présent dans toutes les têtes). Le clergé qui perd un système aussi intégré et complet perd tout impact. Et dans ce système, la messe en latin, la liturgie qui va avec, le décor, le tralala, la ferveur cultivée.... Jouent un rôle important pour impliquer le sujet dans la dynamique générale. 

    Et en plus, pour ceux qui savaient pas lire (presque tout le monde), l'Eglise faisait même des BD sur ses carreaux.... Qu'on appelle vitraux, maintenant :tongue:. Avec le curé pour expliquer les images et montrer au péquin lambda que ce qu'il lit dans son gros bouquin, c'est la même chose que ce qui se passe sur la vitre, ou sur des frises peintes. 

    Ca, c'était quand l'Eglise avait un bon service psycho/marketing et la considération du client. Mais bon l'abandon de la messe en latin, non compensée par un changement liturgique adapté ou un renouveau dans l'effort de "travail au sol" ou dans la formation de prêtres tribuns/animateurs capables de soulever un public.... Ben, ça donne la réflexion de Brassens selon laquelle depuis que la messe n'est plus en latin, elle n'a aucun intérêt. 

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  6. 53 minutes ago, nemo said:

    Plus "impactante" que le fait de rien pouvoir posséder dans un système ou tout dépends de la propriété? Les obstacles à la propriété ne commence vraiment à se lever pour les noirs qu'à partir des années 70 c'est à dire au moment ou d'autre type de problèmes vont commencer à se poser sur la population la plus fragile de la société.

    Non: les obstacles tels que, iconiquement, le redlining (le zonage raciste plus ou moins informel des zones d'habitation) ou le blockbusting (des promoteurs qui "importent" quelques familles noires dans un quartier blanc pour provoquer un exode par la certitude d'une baisse de valeur foncière.... Et faire baisser la valeur foncière de la zone, ensuite rachetée à vil prix) n'empêchent pas une classe moyenne noire (et une portion certaine de classe ouvrière aisée) de se former et d'accumuler un capital qui monte en valeur avant les années 70: ce sont plus des instruments de ségrégation/séparation des groupes, avec pour conséquences parallèle moins d'opportunités de faire augmenter le dit capital en restreignant l'accès aux coins les plus chers... Mais la chose est très inégale sur le territoire: les pratiques varient selon les Etats (la Californie, notamment, et l'ouest en général, ont moins vu ce genre de choses). Mais ce n'étaient pas des blocages à la propriété, d'autant plus que nombre de banques noires se sont ouvertes et développées au point d'atteindre des tailles critiques dès l'entre-deux guerres, permettant de bypasser le racisme ordinaire pratiqué dans les grandes banques et certaines banques locales (typiquement celles du vieux sud), qui limitait ou bloquait l'accès au crédit. A noter que ce dernier phénomène était beaucoup plus limité qu'on n'a voulu le présenter, étant donné qu'il a été observé après que les dites banques noires ne prêtaient pas beaucoup à certains pans de la population noire: il s'avère que, comme les "blanches", elles ne prêtent qu'aux gens aisés ou à très fort potentiel. Ecce banco. 

    Mais la période charnière des années 70 révèle aussi sur ce point le divorce au sein de la population noire, entre une portion qui avait déjà décollé avant la fin des 30 glorieuses, et une qui commençait à peine (avec retard de 15-20 ans sur la population blanche en termes de proportions, mais sur la même trajectoire), ou restait au fond du trou. le déclin des industries traditionnelles et de l'économie type post-45 a donc frappé à ce stade, avec un impact très similaire à ce qu'on voit dans les populations blanches des zones désindustralisées, celles de la grande périphérie urbaine, ou des zones rurales, à ceci près que la population blanche étant plus vaste (donc plus diverse sociologiquement/économiquement) et plus riche en moyenne, ces couches défavorisées blanches sont plus masquées par les statistiques génériques des populations vues sous l'angle de la race . Tout comme les couches moyennes/aisées noires, sont majoritaires, mais "invisibles" dans le discours qui tend au misérabilisme en ramenant tout aux 20% de noirs pauvres des "inner cities": blancs pauvres/en difficulté et noirs aisés sont ainsi également oubliés par des discours tribalistes ramenant tout au symbolique et à une trame narrative pré-établie et calibrée pour la revendication idéologique.  

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  7. 24 minutes ago, Wallaby said:

    Le passage ci-dessus explique pourquoi les États-Unis vont - peut-être (avec Trump on n'est jamais sûr de rien) - sévir contre TikTok : c'est une question de "souveraineté culturelle" et de "souveraineté du discours".

    J'ai trouvé intéressant le passage suivant :

    Même avec l’augmentation des revenus des Chinois d’année en année, le dividende du travail est épuisé, mais combien de ressources humaines de milieu et de haut de gamme ont été produites en Chine au cours des 30 dernières années ? Qui a formé plus de 100 millions d’étudiants de premier cycle et de niveau universitaire ? L’énergie de cet ensemble de personnes est encore loin d’être libérée dans le développement économique de la Chine.

    Qu'est-ce que va donner ce bouillon de culture qui met en interaction 100 millions de personnes bien formées, intelligentes, agiles dans le monde moderne ? Personne ne le sait, y compris Xi Jinping. Si j'étais Xi Jinping, j'essaierais de surfer sur la vague, et de répondre aux attentes de ces 100 millions, ou au moins de donner l'illusion de répondre à leurs aspirations. Mais quid si Xi Jinping se fait dépasser ? Quid si cette somme de 100 millions d'intelligences est plus intelligente que Xi Jinping et ses amis ? Est-ce que ces 100 millions d'intelligences se reconnaîtront dans son leadership ?

    Ces 100 millions sont-ils plus malins que Xi? Non, car "la fleur est au bout du fusil.... Mais le diplômé aussi" (proverbe néo-maoiste :tongue:). 

     

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  8. 11 hours ago, rendbo said:

    C'est marrant comme initiative... ou pas

     

     

    2 hours ago, Alexis said:

    J'ai vérifié si on est le 1er avril... raté

    J'ai vérifié aussi si la source de l'info est le Gorafi ou autre The Onion... raté

     

    Une seule question, quand il s'agira de soutenir les commerces tenus par des juifs, par exemple au prochain attentat djihadiste antisémite... quelle sera la forme du badge ? Quelqu'un a une proposition ?

    ( le type au fond en chemise brune brassard rouge et sourire béat, oui oui je vais vous donner la parole, mais voyons d'abord s'il y a d'autres idées )

     

    1 hour ago, Snapcoke said:

    Moi aussi Patrick je me pose la question, n'y a t'il pas un effet négatif rechercher ?

    On communautariste encore plus la société, le but étant qu'il n'y est plus aucun mélange, que chacun reste dans son Quartier.

     

    Il y a peut être un réflexe de classe, plus un réflexe raciale sous jacent a ce genre d'initiative.

    Il y a un vrai côté séparation des races dans ces initiatives, finalement BLM et Libéria, même combat, chacun chez lui, ne nous mélangeons surtout pas.

     

    PS : qui peut trouver logique de créé ce genre d'application pour limité le racisme ? 

    C'est du racisme...

    Vous ne comprenez rien, décidément: comme l'affirmative action (et son.... "Succès" :rolleyes:), c'est une initiative du "camp du bien", donc c'est forcément bon. Voyez ça comme une "étoile jaune positive" :huh::sinterrogec:. C'est important, dans la discrimination, de préciser que c'est "positif" dans le titre. Sinon ça marche pas, et c'est pas juste. Mais dès qu'on dit le mot, et qu'on fait de la publicité autour, ça devient moral, c'est super efficace, et ça n'a pas de conséquences négatives (intentionnelles ou pas). Non? Et aux populations ainsi favorisées, on peut dire que "c'est pour votre bien que, de ma grandeur, je vous fais cette fleur". 

    La nouvelle mascotte de Google:

    by-the-powerof-white-girl-iamoffendedon-

     

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  9. 14 hours ago, Wallaby said:

    C'est à dire que la justice ne suffit pas. Il faut aller au-delà de la justice. Et cet au-delà de la justice est le pardon.

    http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_30111980_dives-in-misericordia.html

    Pape Jean-Paul II, encyclique Dives in Misericordia du 30 novembre 1980

    Cependant, il serait difficile de ne pas percevoir que, souvent, les programmes fondés sur l'idée de justice et qui doivent servir à sa réalisation dans la vie sociale des personnes, des groupes et des sociétés humaines, subissent en pratique des déformations. Bien qu'il continuent toujours à se réclamer de cette même idée de justice, l'expérience démontre que souvent des forces négatives, comme la rancœur, la haine, et jusqu'à la cruauté, ont pris le pas sur elle. Alors, le désir de réduire à rien l'adversaire, de limiter sa liberté, ou même de lui imposer une dépendance totale, devient le motif fondamental de l'action; et cela s'oppose à l'essence de la justice qui, par nature, tend à établir l'égalité et l'équilibre entre les parties en conflit. Cette espèce d'abus de l'idée de justice et son altération pratique montrent combien l'action humaine peut s'éloigner de la justice elle-même, quand bien même elle serait entreprise en son nom. Ce n'est pas pour rien que le Christ reprochait à ses auditeurs, fidèles à la doctrine de l'Ancien Testament, l'attitude qui se manifeste dans ces paroles: «Œil pour œil, dent pour dent». Telle était la manière d'altérer la justice à cette époque; et les formes modernes continuent à se modeler sur elle. Il est évident, en effet, qu'au nom d'une prétendue justice (par exemple historique, ou de classe), on anéantit parfois le prochain, on tue, on prive de la liberté, on dépouille des droits humains les plus élémentaires. L'expérience du passé et de notre temps démontre que la justice ne suffit pas à elle seule, et même qu'elle peut conduire à sa propre négation et à sa propre ruine, si on ne permet pas à cette force plus profonde qu'est l'amour de façonner la vie humaine dans ses diverses dimensions. L'expérience de l'histoire a conduit à formuler l'axiome: summum ius, summa iniuria, le summum du droit, summum de l'injustice. Cette affirmation ne dévalue pas la justice, et n'atténue pas la signification de l'ordre qui se fonde sur elle; mais elle indique seulement, sous un autre aspect, la nécessité de recourir à ces forces encore plus profondes de l'esprit, qui conditionnent l'ordre même de la justice.

    Le monde des hommes pourra devenir «toujours plus humain» seulement lorsque nous introduirons, dans tous les rapports réciproques qui modèlent son visage moral, le moment du pardon, si essentiel pour l'Evangile. Le pardon atteste qu'est présent dans le monde l'amour plus fort que le péché. En outre, le pardon est la condition première de la réconciliation, non seulement dans les rapports de Dieu avec l'homme, mais aussi dans les relations entre les hommes. Un monde d'où on éliminerait le pardon serait seulement un monde de justice froide et irrespectueuse, au nom de laquelle chacun revendiquerait ses propres droits vis-à-vis de l'autre; ainsi, les égoïsmes de toute espèce qui sommeillent dans l'homme pourraient transformer la vie et la société humaine en un système d'oppression des plus faibles par les plus forts, ou encore en arène d'une lutte permanente des uns contre les autres.

    De façon plus laïque, on parle de "justice restaurative" ou de "justice réparatrice", à l'instar de ce qu'a fait la commission "vérité et réconciliation" d'Afrique du Sud.

    La justice n'est qu'une étape. Elle doit conduire à la réconciliation.

     

    L'un des problèmes qu'il y a avec des notions telles que le pardon ou la rédemption, c'est qu'il faut un set de valeurs -au sens fort du mot, pas les platitudes politiciennes vagues actuellement balancées à tout va- et de références communes, soit au final une culture commune. Et c'est précisément la chose qui s'est beaucoup diluée ces dernières décennies dans les sociétés occidentales, à divers degrés, et plus encore, les fondamentaux les plus basiques sont maintenant attaqués directement en plus d'avoir été grignotés à tous les étages, avant tout par manque de transmission générationnelle, et présentation biaisée... Ce qui permet à des institutions censément sérieuses, par exemple, de dire que arriver à l'heure, le concept de l'individu (et, essentiellement, tout ce qui pose les fondements de la réussite dans la vie, quelle que soit la culture)... Sont des concepts "blancs", et par là, mauvais. Ce graphique brièvement publié par la branche afro-américaine du Smithsonian, c'était pas une nouveauté sortie de nulle part: c'est omniprésent depuis un moment dans les facs US (et maintenant françaises, de plus en plus), et l'essentiel de la jeune génération qui a maintenant envahi les médias en est imprégnée. 

    Dans des sociétés devenues de plus en plus multiculturelles et multi-ethniques, avec divers degrés de communautarisme, ce genre d'effacement de la partie "tronc commun", des fondamentaux de la culture dominante d'un pays, ça ne pardonne pas: c'est forcer les mentalités de groupe, à terme, à se renforcer toujours plus, et à n'avoir d'autre choix, malgré les bonnes intentions, que de se concurrencer de façon de plus en plus ouverte, acrimonieuse et directe. 

    Comment gérer ces histoires d'offenses, de points de vue, de pardon et de rédemption si le tronc commun s'est anémié, n'ose plus s'affirmer de peur d'offenser, ne consiste plus qu'en vagues imprécation et invocations qui sonnent creux et semblent abstraites, mal étayées par des empilements de lois et règles qui ont perdu toute cohérence au fil du temps, à force de s'ajouter les unes aux autres suivant les modes politiques du moment? Qui a la légitimité pour décider qui a péché, qui représente la grande âme reconnue par tous qui peut décider ce qui est admis ou non, et en conséquence, qui peut être pardonné? Il y a une crise de la société et une crise de l'autorité (difficile de dire laquelle est la poule et laquelle est l'oeuf), qui ont chaque jour qui passe moins de légitimité effective. Mais on voit effectivement diverses forces sociales essayer de remplir le vide en s'érigeant en autorités morales lançant des anathèmes et jugeant selon des sets de valeurs qui semblent désormais loin du fond culturel judéo-chrétien, d'une conception quelconque de la patrie, ou des Lumières, même si ces vocabulaires sont encore en partie employés pour la forme. Et ce sont ces forces qui prétendront exercer le pouvoir de l'opprobre et du pardon? 

    Ce qui m'amuse à un certain niveau, vu que je me rappelle avoir suivi un cycle de conférences sur cet exact sujet il y a maintenant 20 ans (un peu plus, même), sous la direction d'Alain Touraine ("le multiculturalisme et ses critiques"): tout cela n'était encore que très abstrait et théorique, avec des exemples réels n'allant guère au-delà du niveau de l'anecdote, mais tous les mécanismes évoqués aujourd'hui si souvent étaient déjà présents et bien décrits (c'est juste qu'il y avait moins de gens qui croyaient à leur intensification et généralisation). 

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  10. 42 minutes ago, Shorr kan said:

     

     

    Je rappel d’ailleurs que ce ne sera pas le 1er film de fiction tourné dans l'espace. Le 1er est un film d'horreur amateur. Je n'arrive pas à mettre la main dessus. 

    Putain!!!! Je savais qu'Alien était en fait une histoire vraie! 

    Personne n'entendra Tom Cruise crier.... Peut-être que c'est le vrai objectif de ce nouveau film :sinterrogec:. Ils vont tuer Tom!!!! 

    Bon.... Où sont mes pilules mauves? 

     

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  11. 57 minutes ago, Chronos said:

    Pourquoi taré ?

    Il prend des risques c'est certain.

    Maintenant est-ce à dire que McQueen et Newman (notamment) étaient des tarés aussi ?

     

     

    Pas "taré" à cause de ses cascades et de son niveau d'investissement dans les scènes d'action de ses films, mais plutôt pour ce qui se passe ailleurs dans sa vie: la scientologie (où il est une espèce de dieu vivant avec des quasi esclaves ordonnés par la secte de le servir parce qu'apparemment, dixit des transfuges, il "sauve le monde" à chaque minute qui passe) et ses positions (qui découlent surtout de la scientologie) sur certains sujets, notamment la psychologie. Il baigne dans cet univers depuis plus de 30 ans, et dans cette organisation (en plus du star system) qui se met depuis lors en quatre pour le traiter comme peu de pharaons ont été traités. Ca impacte un cerveau. 

    Après, la prise de risque, c'est une marque de fabrique même si ce n'est sans doute pas le meilleur calcul pour un projet de film, vu les risques financiers encourus par la prod (les risques physiques personnels, c'est son affaire à lui) et l'impact qu'il peut avoir à lui seul sur la rentabilité d'un film en cas de pépin. 

    40 minutes ago, Chronos said:

    Anti économique très certainement. Taré, je n'en sais toujours rien.

    Il faut voir quel sera l'impact de l'environnement sur les acteurs, leur état d'esprit comment cela se ressentira sur leur jeu.

    Pour reprendre Newman et QcQueen quelle aurait été leur capacité à incarner des pilotes de course avec un tel brio s'ils ne s'étaient mis à la course eux-mêmes.

    Apocalypse Now aurait-il projeté cette ambiance sur le spectateur s'il avait été tourné dans la jungle de North Hollywood (comme les Bérêts Verts) plutôt que dans la jungle des Philippines avec un réalisateur à moitié fou plongeant lui-même au cœur des Ténèbres (on n'évoquera pas les rôles de Klaus Kinski dirigé par Werner Herzog).

    Quid du cinéma de Kurosawa ?

    De la 317e section ?

     

     

    Pfff, j'y croirais quand ces films seront tournés au milieu de vraies guerres. Sinon, c'est du chiqué. Et je ne me risquerais pas à comparer Coppola allant tourner aux Philippines avec une prod dans l'espace: la distance à "l'authenticité" n'est pas la même. Cette jungle là ou une autre convenait au tournage, et ça restait dans une zone pacifiée (ils ont pas tourné à Mindanao, il me semble), et les problèmes rencontrés (notamment un ouragan) arrivent dans... Toutes les zones équatoriales et d'autres: l'histoire des tournages avec complications est immense (y compris en zone tempérée). A côté de l'Ile du Dr Moreau (avec le même Brando, tiens), Apocalypse Now fut un tournage façon vacances à la Baule. Mais l'authenticité pour un truc dans l'espace, c'est quand même un écart un peu plus grand qu'entre une jungle et une autre. 

    17 minutes ago, g4lly said:

    Les images de synthèse c'est quand même très très moche ...

    ... quand c'est pour enrichir un peu un décor pourquoi pas ... mais autrement beurk.

    Accessoirement on sait reproduire l'apesanteur sur terre ... ou du moins en avion pendant quelques dizaine de seconde. Pas convaincu que ça ne soit pas suffisant pour des effets de ciné ...

     

    CGI + vols en apesanteur + autres artifices, ça fait un moment que la reproduction de décors hors atmosphère semble plutôt au point, non? Crois-tu vraiment que l'immense majorité du public verrait une différence, ou un avantage quelconque, si de telles scènes étaient tournées dans l'ISS, surtout si on ne leur disait pas que c'était le cas? J'ai, personnellement, beaucoup de doutes. 

    Ceci dit, je m'étais jamais posé la question, mais apparemment, on ne peut obtenir qu'environs 25 secondes d'apesanteur dans les "vomit comets".... Ca doit être un tantinet chiant pour un tournage: la planification des scènes/morceaux de scènes et d'images doit être férocement dure pour la caboche. 

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  12. Just now, Wallaby said:

    Parce que cela pose un problème de liberté d'expression :

    https://www.theguardian.com/technology/2019/sep/25/revealed-how-tiktok-censors-videos-that-do-not-please-beijing

    TikTok, le populaire réseau social chinois, demande à ses modérateurs de censurer les vidéos qui mentionnent la place Tiananmen, l'indépendance du Tibet ou le groupe religieux interdit Falun Gong, selon des documents ayant fait l'objet d'une fuite et détaillant les directives de modération du site.

    Et on peut être sûr que des phrases comme "Free Hong Kong" ou "Free the Uyghurs" n'y sont pas apparues. 

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  13. On 7/31/2020 at 1:26 AM, Capitaineconan said:

    En France les manifs sont filmées, en cas de contentieux juridiques, les images sont communiqués à la justice, idem pour les contrôles, s’il y a une caméra sur le baudrier sinon les images sont stockés en un certain temps puis détruites

    L'une des différences majeures entre les deux pays est la conception qu'on a établie en France du "droit à l'image" personnelle, y compris dans l'espace public. Les ricains n'ont à peu près rien de tel, du moins pour ce qui concerne l'espace public, où les images peuvent être prises et diffusées, ce qui se fait d'ailleurs aussi largement par des individus et organisations à grande échelle maintenant via les caméras sur téléphones portables et les médias sociaux. Je ne suis absolument pas sûr que l'ACLU ait vraiment quelque chose de solide dans ce cas, vu ce fonctionnement aux USA, même en se fondant sur les très ténues "libel laws" et "defamation laws" telles qu'elles fonctionnent dans le pays. Ca reste à voir, surtout quand les juges se font activistes, mais cette histoire a plutôt l'air d'être une tentative de "procès publicitaire" (visant plus l'opinion que la teneur du cas) et/ou un essai de voir s'il y a suffisamment de matière pour, d'appel en appel, faire remonter la chose jusqu'à un niveau fédéral où une jurisprudence pourtait être établie (et aux USA, c'est une manière de légiférer, non démocratique et de plus en plus instrumentalisée). 

    22 hours ago, Deconfine82 said:

    un éclairage sur qui soutient financièrement Trump , des pistes pour comprendre pourquoi sa "virevoltante incompétence " n'est pas un problème pour ces gens là au contraire.

    même une explication rationnelle pour l'obsession de Trump pour le golf même en pleine pandémie :bloblaugh:.

    https://www.challenges.fr/classement/classement-des-fortunes-de-france/fortunes-business-de-riches-trump-et-ses-amis-en-or_719858

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    Milliardaires, libertariens... Trump et ses amis en or
    Par Philippe Boulet Gercourt le 18.07.2020 à 14h30ABONNÉS
    Libertaires forcenés ou convertis par intérêt, les milliardaires se pressent pour financer la réélection du président américain. Portrait de famille.

    Donald Trump et Linda McMahon
    Donald Trump et Linda McMahon, présidente d’America First Action, comité de soutien à la réélection du président. 

    N. KAMM/AFP
    Il y a les croisés. Les vétérans. Les allumés. Les convertis. Les intéressés. Ils sont tous milliardaires, ils soutiennent tous Donald Trump, candidat à sa réélection. Comment ? Avec ce qu'ils connaissent le mieux : l'argent. Ils veulent voir l'un des leurs réélu, et pour cela, mettent la main au portefeuille, activent leurs réseaux et mettent en jeu leur réputation. Ils sont richissimes, mais pas seulement. En misant sur le président le plus déjanté, le plus controversé de l'histoire américaine moderne, ils savent qu'ils ne rejoignent pas un club sélect aux fauteuils de cuir profonds, mais plutôt un vaisseau pirate bourré jusqu'à la gueule de flibustiers prêts à tout pour l'emporter.

    Levées spectaculaires
    Certains, comme Larry Ellison (fondateur d’Oracle et cinquième fortune mondiale) ou Stephen Ross (salles de gym Equinox), ont suscité la colère de leurs salariés, voire des boycotts de leurs clients. Peu importe : ils aiment Donald Trump. On peut même dire que certains l’adorent. Miriam Adelson, par exemple. Elle et son époux Sheldon, roi des casinos et l’un des vingt Américains les plus riches, ont donné en 2016 une bonne centaine de millions de dollars à Trump et aux Républicains. Puis la même somme deux ans plus tard pour les élections de mi-mandat. Très proches du Premier ministre Benyamin Netanyahou, ils n’ont pas eu à regretter le soutien de Trump à la ligne dure israélienne, notamment le déménagement à Jérusalem de l’ambassade américaine. Miriam y va fort : « Serait- ce trop demander que de prier pour qu’un jour la Bible compte un Livre de Trump, comme elle a un Livre d’Esther célébrant la délivrance des Juifs ? »

    Aux dernières nouvelles, les éditeurs ne préparent pas encore de version révisée de ladite Bible… Les Adelson, eux, pourraient donner jusqu’à 200 millions de dollars cette année. Mais en vrai personne n’en sait trop rien, et pour cause : c’est un jeu d’enfant que de donner anonymement, par exemple en utilisant le canal des groupes de « dark money » (« argent obscur »). En 2004, pour la campagne de réélection de George W. Bush, 3 % des sommes levées par les groupes de donateurs l’étaient par ce canal. Aujourd’hui, c’est environ la moitié.

    Mais ces dons anonymes ont une limite : ils dispensent le candidat destinataire d’afficher sa reconnaissance et vous empêchent de vous pousser du coude auprès de vos copains milliardaires, en exhibant la taille de vos dons. La dernière mode - y compris du côté du démocrate Joe Biden - est donc plutôt aux séances de levées de fonds ultra-exclusives. Larry Ellison a ainsi arrangé une partie de golf chez lui, ouverte à ceux qui avaient versé 100 000 dollars à la campagne de Trump et aux Républicains. Ceux qui avaient fait un chèque de 250 000 dollars, outre le parcours, ont eu droit à une photo avec le président et une invitation à une table ronde. On notera au passage qu’Ellison aide à lever des fonds, mais n’a pas donné un dollar de sa poche… Encore plus fort : en février, le milliardaire Nelson Peltz, vieil ami de Trump, a organisé une petite sauterie chez lui. Pour recevoir une invitation, rien de plus facile, il suffisait de débourser… 580 600 dollars.

    Certains sont des convertis. Les Ricketts, par exemple. Joe, fondateur du courtier Ameritrade, avait donné à d’autres candidats en 2016. Depuis 2017, lui et son épouse Marlene sont 100 % républicains et pointent en tête de la liste des contributeurs. Ou encore Stephen Schwarzman : le patron du fonds Blackstone avait misé en 2016 sur les mauvais canassons, Jeb Bush et Marco Rubio ; il s’est rattrapé depuis et figure dans le peloton de tête des soutiens financiers à la campagne de Donald Trump. Au passage, celui qui compara les hausses d’impôt d’Obama à l’invasion de la Pologne par les nazis est devenu « conseiller informel » du président.

    Immense cadeau fiscal
    Beaucoup sont intéressés, mais pas seulement. Le côté excentrique et chien fou du président séduit les milliardaires. Quoi de mieux, aux yeux de ces libertaires, qu’un président qui veut tout casser ? Dans ce camp, on croise le très secret Robert Mercer, fondateur du hedge fund Renaissance Technologies et l’un des sponsors majeurs du site d’information Breitbart, très à droite. Ou, côté numérique - un monde démocrate -, Peter Thiel, cofondateur de PayPal et Palantir, fan affiché du président républicain. Et puis, tout de même, il y a le portefeuille. Ce président a fait un immense cadeau fiscal aux riches en 2017 et n’hésite pas à renvoyer l’ascenseur à ses bienfaiteurs aux poches pleines. Comme Linda McMahon, soutien de 2016 récompensé par un poste dans son administration. Ou Harold Hamm, le roi du pétrole et du gaz, pour qui Trump a toutes les attentions. Problème : avec la chute des cours, Hamm est aujourd’hui fauché. Confidence récente d’un consultant : « C’est dur de signer un gros chèque, par les temps qui courent. » A vot’ bon cœur.

     

    La galaxie Trump

     

    1. Peter Thiel, fondateur de PayPal et de Palantir. Ce libertarien est l’un des rares représentants du secteur de la tech à soutenir le candidat républicain.

    2. Harold Hamm, patron de Continental Resources. Ce roi du pétrole et du gaz a bénéficié de toutes les attentions de l’administration Trump pour son secteur, mais la chute des cours a fortement réduit sa fortune.

    3. Stephen Schwarzman, président de Blackstone. Ce patron de fonds avait misé en 2016 sur d’autres candidats républicains à la primaire, et s’est rattrapé depuis en devenant le troisième contributeur à la campagne de Trump en 2020.
     

     

    Les infos datent pas mal dans cet article, mélangent les époques (2016 et aujourd'hui), et suggèrent sans le formuler que c'est un cas particulier à Trump alors qu'encore plus de "Dark Money" en quantités massives s'aiguille vers l'autre bord, ou sur des factions internes aux partis (l'ex-Mme Bezos, par exemple, vient de claquer presque 2 milliards de son divorce sur des "causes" très militantes liées au parti démocrate, dans ses aspects les plus idéologiques... Ce genre de fric, dans les organisations concernées qui ont le statut fiscal voulu, se retrouvent de fait essentiellement dans des campagnes électorales): en 2016, Clinton avait 2 fois plus de fric que Trump de cette façon. Ensuite, pour quelques détails: Mercer s'est retiré de Breitbart depuis 3 ans (et sa fille, qui a racheté ses parts, ne semble pas s'en occuper des masses, alors même que le site a perdu l'essentiel de son "mordant" extrêmiste et complotiste suite au limogeage de Bannon), et Thiel a annoncé il y a quelques temps qu'il ne s'impliquait pas dans l'élection. 

    9 minutes ago, Kelkin said:

    Parce que seuls les GAFAs ont le droit d'espionner les gens ; c'est pas bien quand c'est un autre pays qui le fait.

    Les cartels n'aiment pas la concurrence, surtout si elle est le fait d'un autre Etat. Mais l'audience des patrons des GAFAs d'il y a deux jours au Congrès semble avoir mis en évidence qui s'aplatit face à la Chine et qui ne le fait pas (ce qui ne reflète ni moralité, ni courage, juste, sans doute, l'état des perspectives de marché pour chacun d'entre eux): Google et Apple s'écrasent, Amazon essaie de ne rien dire, et Facebook pointe du doigt. Evidemment, ce genre de posture peut changer rapidement. 

    Le truc amusant, c'est ce qui a été sorti hier par le gouvernement US: Si la Chine cède Tiktok, l'appli ne serait pas bannie.... Microsoft aurait indiqué être sur les rants pour reprendre :laugh:; depuis le temps qu'ils désespèrent de créer une plate-forme de médias sociaux qui marche.... Et en attendant que cette non affaire n'aboutisse à rien, les alternatives nationales ricaines à Tiktok (lui-même une reprise de feue l'appli Vine) sont en train de faire du chiffre. Ce qui est peut-être, au final, le fond de l'affaire. 

  14. 3 hours ago, yoannc said:

     

     

    what ?  :blink:

    En même temps, le premier film de fiction qui filmerait réellement des scènes dans l'espace.... Ne pouvait se faire qu'avec Tom Cruise. Peut-être l'une des dernières stars "classiques" qui peut vendre des séances sur son seul nom, un type certifié taré, et qui s'est fait une réputation d'immersion totale dans le thème de ses films jusque dans les détails les plus inutiles: qui croit franchement qu'on fera la différence entre des scènes spatiales réelles ou en CGI? A part le fait de le savoir à l'avance... Ce qui est en soi l'argument promo du futur film? 

    Bon coup de pub pour deux tarés qui ne reculent devant aucun effet de médiatisation (Musk et Cruise). 

    La seule question est de savoir quelle compagnie d'assurance va accepter de se charger de l'affaire pour une prod anxieuse: risquer la star et le réalisateur ainsi, le studio va demander un chiffre que tout le monde ne sera pas forcément joasse de potentiellement avoir à raquer. Et en retour, la dite assurance va demander beaucoup, tant en fric qu'en contrôle paranoïaque à Space X (Musk n'appréciera pas forcément le degré de présence). Déjà que pour le dernier MI, l'accident de Cruise (où il s'est bousillé la cheville lors d'un saut entre 2 immeubles) a fait exploser le budget (entre les retards massifs de la production et les dommages, j'ai entendu des chiffres allant jusqu'à 70 millions supplémentaires), là, il va y avoir des sueurs froides et potentiellement des blocages. Mais bon, au moins, ils vont travailler le thème autant que possible, le plus longtemps possible, pour faire de la pub, même si au final, le studio renoncera face aux difficultés. 

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  15. 8 hours ago, Kiriyama said:

    Salut !

    • Je ne pense pas que le coronavirus engendrera un réel changement de comportement des populations, une fois que l'épidémie sera passée. Ce n'est pas la première fois que l'on pense que "plus rien ne sera comme avant" alors qu'au final, une fois la crise passée, tout le monde reprend ses habitudes. D'ailleurs, dès que les confinement a été levé, les gens se sont de nouveaux rassemblés. Je me demande même si une fois l'épidémie passée, les gens ne vont pas davantage aller au cinéma pour "fêter ça"..

     

    Le CA global du cinéma en salles est en baisse structurelle depuis longtemps; l'immense succès d'un nombre très réduit de gros films et franchises masque un peu la chose en concentrant l'attention, mais la simple réalité est que le home cinema, via le hardware (grands écrans à tarif accessible, systèmes sonores...) et le software (DVD/Blu Rays, VOD/PPV, Streaming), ainsi que les écrans portables (à commencer par les téléphones), mais aussi la concurrence d'autres médias plus "proches" du public en termes de goûts et d'addiction (youtube, tiktok...), tout cela a largement tapé dans le temps d'attention disponible, les budgets et les préférences. Surtout avec un cinéma en salle devenu une expérience chère (tickets, friandises, déplacement...) et dérangeant plus les habitudes à une époque où les goûts se sont modelés sur une offre favorisant le confort et la customisation. 

    C'est pas un mystère que le CA de l'industrie est en baisse continue depuis un bail sur les marchés matures (il y a des zones de croissance, Chine en tête, quoiqu'ils semblent atteindre leur plafond/vitesse de croisière) et que personne, déjà avant la pandémie, n'y voyait un grand avenir hors d'un nombre nettement réduit de "gros" films-événements pour lesquels le visionnage sur un écran géant continue à apporter un bénéfice net. Mais avant la pandémie, c'était quand il y avait 90 jours pour exploiter un film en salles. Maintenant, ce sera 17; autant dire que cette période d'exploitation représente désormais un marché drastiquement réduit, voire n'offrant que peu d'intérêt pour le public. Ce simple changement de durée négociée d'exploitation EST l'indicateur du changement, qu'on le veuille ou non; il définit la taille du marché, donc les contraintes pour ceux qui en dépendent. 

    Et pour les changements d'habitude du public, la question n'est pas de savoir s'il y a une portion du public qui va ou non s'empresser d'aller refaire ce qu'elle faisait avant de la même façon en se foutant du nouveau contexte, voire précisément pour s'asseoir sur les injonctions de distanciation, mais de voir quelle portion du public va intégrer dans son comportement la "nouvelle normalité", et à quel degré. Il n'y a pas besoin que la grande majorité change significativement, ni même que la majorité le fasse: pour la façon dont les films se rentabilisent, ce qui fait la différence entre succès et échec, il suffit que 20, 15 ou même 10% de l'audience ciné générale se dise que les lieux clos et climatisés où s'entassent densément un tas de gens ne sont pas une bonne idée, surtout quand on peut avoir la même chose à domicile et pour bien moins cher, sans déplacement et sans les voisins qui jouent des coudes, parlent, consultent leur portable, puent la sueur, mâchent bruyamment ou se lèvent (ou si c'est le cas, c'est au moins des gens qu'on connaît). Les familles avec enfants (le public chéri), en particulier, seront les premières à risquer de s'orienter dans ce sens. Et il y a aussi à craindre une perte importante du public âgé, le plus vulnérable. 15-20% de perte plus ou moins totale et durable de l'audience, c'est pas nécessairement une estimation haute. Surtout quand il suffit désormais d'attendre juste 17 jours pour avoir le nouveau film-événement sur son écran à domicile, qu'on peut voir à sa convenance (pauses, confort, silence autour, dispo pour 24-48h en VOD, puis à volonté en streaming). 

    Ce qui restera de  l'audience hardcore du ciné en salle, ce sont ceux qui tiennent vraiment à l'écran géant, ceux qui se laissent manipuler par la hype autour d'un film, et ceux qui ont besoin du sentiment de validation par la foule qu'on a en salle (qui aide à créer ou renforcer les impressions positives, limiter ou annuler les négatives, donne la "réassurance du troupeau" à nos cerveaux grégaires). 

     

     

     

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  16. 4 hours ago, gustave said:

    Je ne partage pas cet avis. Le récent changement constitutionnel vise surtout à mon sens à donner le temps à Vlad d’organiser sa succession en maîtrisant le calendrier. Ceci dit je n’ai pas dit que ce serait rapide non plus... 

    Au vu des rapports de force réels je reste très sceptique. Des incidents voire une destabilisation ou même un coup de force dans les pays baltes sont imaginables, mais une invasion de la Pologne...

    J'ai mentionné un des mécanismes historiquement fréquents pour l'aventurisme (et donc une prise de risque excessive, ou irrationnelle, par rapport à ce qu'un acteur étatique est censé juger jouable), pas l'ampleur de ce qui pourrait être risqué. Mais c'est quelque chose à garder à l'esprit si l'on pense que les acteurs étatiques, surtout ceux qui ont peu de contre-pouvoirs (autres que le coup d'Etat, la révolution ou l'assassinat), seront toujours "réalistes", ou la joueront toujours prudente, quand ils font leurs évaluations ou tentent leurs coups de dés. 

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  17. 55 minutes ago, kalligator said:

    Tonnerre sous les Tropique : un film de guerre rigolo et génial, à voir absolument si ce n'est déjà fait

    Surtout qu'aujourd'hui, PERSONNE n'accepterait de le produire, encore moins de le diffuser. Une rareté pour longtemps. 

    1 hour ago, elannion said:

    Sur le tournage du 2 (revenge of the Fallen ou un truc du genre) sortie en 2009. . . Ca commence à dater et oui sa carrière a vraiment pas décollé après ça. Il est arrivé la même chose (mais après les années 2010) à son compère shia laboeuf considéré aussi comme un has been. . .

    LaBoeuf, le mec qui n'a pas compris qu'il n'avait qu'un seul personnage à l'écran, et que, une fois la puberté passée, il ne pouvait même plus jouer ce personnage et n'avait plus que le pouvoir d'insupporter tout le monde.

    Pour Fox, elle a quand même eu un "retour" (à la visibilité, pas à la crédibilité.... Un marché où elle n'a jamais été présente) avec l'adaptation live des Tortues Ninja (la 2ème), avec 2 films en 2014 et 2016. Ca a du faire du cachet, vu l'ampleur des budgets. Mais entre les impôts et les implants, c'est peut-être pas suffisant. Mais d'après ce que je vois, elle est sur le circuit des acteurs qui ont encore du "jus" auprès de qui il faut, assez pour rester actifs: seconds rôles, occasionels "projets d'auteur" avec un peu de visibilité (un film de James Franco l'an dernier, ce qui est toujours plus du happening que du show business... Même si entre temps, il s'est fait happer dans un metoo), rôles vocaux dans des animes, rôles de séries Z (comme le présent produit)... Ca paie les factures et ça maintient "dans le jeu". 

    Quote

    Et pui qu'on aime ou pas cela reste un bon acteur. Alors oui il reste bien souvent cantonné dans son rôle de "ethan hunt pub colgate"mais il sait jouer d'autres rôles

    Qu'il prendra rarement, parce que son perso typé Ethan Hunt est ce que lui et son agent poussent: il fait partie de ces acteurs qui peuvent négocier le contenu de leur rôle et donc changer le scénario au besoin, y compris en cours de route. Ainsi, des gens comme lui, ou The Rock, ou Vin Diesel (et d'autres), peuvent spécifier qu'à aucun moment, ils ne doivent être vus sous un mauvais jour, ou ridiculisés, ou prendre plus que des coups anecdotiques dans une baston... Ce qui à mon sens peut souvent gravement nuire à un récit et un perso (à moins d'une entente et d'une confiance exceptionnelles au sein de la prod, ce qui est rare), les affadir ou les gâcher purement et simplement. Mais les "grands" ont avant tout (même avant leurs rôles) une "marque", une stratégie d'image, et les prods sont prêtes à accepter beaucoup (le plus souvent beaucoup trop, mais un "nom" est une formule magique pour eux) pour avoir un nom qui vend et fout des paires d'yeux devant les écrans, surtout à notre époque où, justement, ce statut de la star qui garantit le succès, ou en tout cas un minimum acceptable de tickets, a quasiment disparu, et/ou est plus dur à évaluer: la notoriété est un vaste marché, mais il est devenu très dur d'évaluer quelle notoriété se traduit réellement en ventes d'un truc ou d'un autre. 

    "Branding is everything". 

  18. 8 minutes ago, Alexis said:

     

     

    Voyons, le même genre de scénario crédible qui mènerait à l'invasion de la Belgique puis de la France par la Wehrmacht - et en passant par les Ardennes, il ne faut pas que les traditions se perdent !

     

    Nan, les Ardennes, c'est vraiment plus possible à notre époque de virus qui font peur: les sangliers du coin ont la peste! Aucun général n'ordonnera une offensive par là, de peur de se choper un mauvais édito impactant sa carrière, ou presque aussi grave, un procès pour mise en danger d'autrui! 

    Quote

    en gros il faudrait que le successeur de Vladimir Poutine soit un imbécile fini.

    Ou aux abois face à une situation intérieure tendue... Une motivation guerrière qui a plus d'un précédent. 

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  19. Un point qui va aller au-delà des films prévus pour 2020: AMC (le plus grand réseau de salles de ciné aux USA) vient de signer un accord avec Universal (avec lequel AMC était en bisbille depuis le début du confinement) selon lequel le délai séparant la sortie en salle d'un film de sa mise en disponibilité pour les services de vidéo à la demande, passera à 17 jours, contre 90 précédemment. Il est à attendre qu'un tel changement sera rapidement étendu aux autres réseaux de salles et aux autres studios. Le délai de 90 jours était lui-même un compromis historique négocié quand les DVDs et le VOD/Pay per view sont apparus, remplaçant celui établi quand le magnétoscope est devenu disponible (alors un délai de 6 mois), qui lui-même succédait au premier du genre, celui concernant le délai de diffusion télévisée (et qui dura une trentaine d'années avant le magnéto), quand les films avaient une carrière en salle de plus d'un an (voire plusieurs années pendant les première décennies) avant d'avoir une concurrence à domicile. 

    Et maintenant.... 17 jours. Autant dire, comme beaucoup d'experts du secteur le clament depuis hier, que le cinéma en salles, du moins tel que nous le connaissons, a vécu. Surtout si l'on ajoute les contraintes imposées par le coronavirus et la crise économique qu'il a amené: des dettes qui s'accumulent pour les salles, productions et studios, un avenir visible de demande bien moins nombreuse et solvable, une incertitude encore grande sur un éventuel retour à la normale (combien de temps avant un vaccin ou une "herd immunity"? Le principe même de tels rassemblements de foules en espace clos sera t-il encore viable à l'avenir? Les salles devront-elles être des espaces avec la distanciation établie comme norme permanente, donc de faibles densités?)... Tout est en suspens, et personne n'anticipe désormais un retour du marché tel qu'il était, avec notamment la capacité à lancer des films approchant ou dépassant le milliard de recettes en salle. 

    Parallèlement, la guerre du streaming se renforce, et dans des conditions dégueulasses vu le niveau d'endettement qui a été atteint pour créer ces services (dont la plupart ne sont pas rentables et ne risquent pas de l'être avant un moment... Mais sont le seul jeu à jouer) et les pourvoir d'une offre conséquente et qui incite à signer ET rester dessus. La surenchère est nécessaire pour faire face et développer, mais crucifiante au regard de l'état des finances. 

    Il est donc à craindre:

    - que les hyper-productions soient désormais moins nombreuses, voire disparaissent: on verra des séries budgétées comme des blockbusters du bas de fourchette, qui seront les produits phares, quelques films approchant ce niveau (voire les derniers Netflix comme Extraction ou The Old Guard: ils ont cerné une formule) mais restant sous un certain seuil (et encore, ces trucs ont été produits pré-pandémie)... Et on verra des avalanches de trucs beaucoup moins chers. Savoir si un effort d'épuration pour retrouver de la qualité (et ne plus avoir de l'idéologie lourdingue, ou beaucoup moins), taper dans le système hollywoodien (sureffectif, effets de chapelles fermées, systématisme des carrières où l'on "échoue vers le haut"...) et se concentrer mieux et plus sur moins de projets tous azimuths, reste encore un débat. 

    - que le péquin moyen ait perdu l'habitude d'aller au cinéma: c'est un vrai problème étant donné que, comme d'autres activités qui étaient, jusqu'en mars, des faits "du quotidien", le cinéma a disparu des habitudes qu'on ne questionne que modérément, ce qui est une part conséquente de ce qui crée des consommateurs, et qui plus est des consommateurs fidèles, voire assidus. Il suffit de 2-3 semaines, en moyenne, pour se débarrasser d'une habitude ou de la remettre sérieusement en question là où on ne l'interrogeait même pas avant. Ca, et le prix moyen que le ciné avait déjà atteint avant (surtout pour les familles) la pandémie, vont amener des changements potentiellement durables et importants dans les comportements. Le ciné n'est pas une habitude sans conséquence: ça demande un effort (anticipation, déplacement/parking, attente...) que, au vu des alternatives désormais dispo, on peut plus facilement remettre en perspective. Les séries qui se sont permises d'attendre 2 ans avant de reproduire une saison ont en très grande majorité perdu durablement 20 à 40% de leur audience de base, alors qu'il suffit d'appuyer sur une télécommande pour les regarder. La dynamique du cinéma a été perdue pendant ces mois de confinement, alors même que s'est déclenchée une crise économique avec peu de précédents comparables, et que des alternatives bien moins chères et demandant bien moins de dérangement sont disponibles, et seront désormais disponibles pour un même produit moins de trois semaines après le lancement en salle.... Quid des chances de ce marché de jamais récupérer, simplement parce que le consommateur post covid n'est plus la même personne et s'est adapté à un nouveau contexte? 

    - que les réseaux de salles de ciné, et plus encore les salles indépendantes et petits réseaux, vont morfler dans des proportions que l'on n'a jamais vues. Le cas le plus probable est que les grands réseaux réduiront immensément la voilure côté quantité de salles, et feront de celles qui restent des lieux de prestige, avec un confort et des prestations hallucinants, pour une "expérience" de visionnage proposant un avantage compétitif très net comparé à la vidéo domestique (dont le prix et la commodité ne sont pas concurrençables pour les salles et le seront toujours moins désormais). Mais le ticket d'entrée ou l'abonnement seront prohibitifs pour le péquin lambda, sauf grande occasion ou occasionnelle période de promotion. Bref, ce sera la nouvelle version de l'Opéra façon XIXème siècle. Je caricature peut-être un peu, mais entre les progrès de la vidéo à domicile, les budgets resserrés (et l'emmerdement d'avoir à se bouger pour aller s'entasser dans une salle pleine de gens emmerdants) et les délais désormais très courts entre sortie en salle et dispo online, le principe traditionnel du cinéma vient juste de crever, alors même qu'il survivait mal (pour les salles et les petits/moyens studios encore plus que pour les gros studios) déjà avant (même les friandises et boissons surtarifés ne suffisaient plus à compenser). 

    Après la mort des cinés de quartier au profit des plus grosses implantations, puis des multiplexes, on est là en face d'une mutation accélérée vers le stade peut-être final de la salle de ciné: sa rareté extrême et sa conversion vers un loisir de luxe, réservé à bien moins de gens qui seuls pourront voir les "gros" films sur un écran géant. 

     

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