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Messages posté(e)s par Tancrède
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1 minute ago, Banzinou said:
Un homme tire sur un individu depuis sa voiture lors d'un rassemblement
Ouais, attention à tout ce qui sort de Shaun King, un vrai "personnage" et un pur pro du "race baiting" et du scandale twitter, dont il a fait, comme d'autres, un business de masse (avec quelques jolis détournements de collectes de fonds à son actif, et d'authentiques mensonges grand public pour l'attention et l'hystérie), même si c'est encore plus ironique dans son cas, parce qu'il est un peu la version masculine de Rachel Dolezal (l'activiste noire au teint bizarre, qui était en fait.... Blanche). Disons que si le degré de crédibilité des faiseurs d'opinions sur Twitter est généralement bas, lui est plusieurs niveaux en dessous.
Maintenant, dans des situations de chaos, des tarés et excités de toutes sortes ont la bride sur le cou, et d'autres gens pètent les plombs (cas typique: quelqu'un au volant pris dans une foule excitée pendant un moment: la panique est probable). Il y a déjà eu plusieurs incidents de ce type dans les 2 semaines écoulées, qui ont entraîné des morts, et encore plus qui ont blessé des gens, détruit des vies d'une façon ou d'une autre. Quid d'une situation individuelle.
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30 minutes ago, Patrick said:
D'autre part désolé savoir que Powell et Bush, les gens derrière la guerre d'Irak, sont dans ce camp-là, ça me donne pas envie de le soutenir non plus.
Pour la note, Powell n'a pas soutenu un candidat républicain depuis George Bush Jr. C'est pas comme si ça allait choquer qui que ce soit. C'est fou comme beaucoup de notabilités (de droite et de gauche d'ailleurs) thuriféraires de la "war on terror", du Patriot Act et de l'engagement perpétuel au MO (et ailleurs), sont en train de faire un comeback mis en avant par les gros médias: tous les architectes de la surveillance de masse hyper invasive s'achètent maintenant une vertu parce qu'ils entrent dans le trip "orange man bad" et ont un ancien job title ou un peu de notoriété à mettre au service de "la cause". Ce serait presque comme si ce circuit de la notoriété médiatique "officielle" offrait des garanties de bénéfices multiples (boulots réels ou symboliques bien payés, invitations aux "dîners en ville", être "là où ça se passe", conférences surpayées, contrats éditoriaux, places sur les plateaux télés, perspectives d'emploi dans de futurs gouvernements, presse qui encense l'ego et protège des gaffes et fautes passées et futures....).
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3 minutes ago, Chronos said:
C'est juste du plagiat d'Henri K ça.
Quelle partie?
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1 hour ago, Boule75 said:
L'eau protègera la statue, on la retrouvera dans 300 ans...
Et elle sera exposée dans un musée, son histoire perdue, et du coup, le dit négrier qui a transbahuté plus de 100 000 esclaves sera mis en valeur comme la nouvelle Victoire de Samothrace (qui, entre-temps, aura été mutilée, taguée et convertie en monument afro-centriste dédié à un culte phallique). Parce ecce homo, quoi!
Le monde est con: prenez un bon verre de quelque chose de fort, mettez vous dans un bon fauteuil et regardez Rome brûler (sans pousser la chansonnette, si possible, je suis sûr que vous chantez tous affreusement
). C'est mon sentiment pour cette nuit.
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On 6/7/2020 at 10:27 PM, nemo said:
Ha mais la question se pose. Des gens sont morts stupidement dans les tranchées pour les intérets d'autre et non pour les idéaux de la France. Ces idéaux qui faisait dire à Napoléon "tout les génies sont français" qui est compris complètement de travers par tant d'étranger.
C'est nier totalement aux gens de l'époque leur propre pouvoir de décision sur leur vie, ou leur autonomie en tant qu'agents indépendants (aussi appelée "humanité"). On peut parler de l'endoctrinement nationaliste extrême, mais à ce moment là, va t'adresser à l'Education Nationale (et faut pas non plus croire à la toute puissance de la chose, surtout après les premiers morts, vu comme on peut toujours voir à quel point les leçons scolaires rentrent mal) et basta. On peut parler des plaies et méfaits du nationalisme, voire du patriotisme, le problème est que sans cela, tu n'as pas de nation, donc pas de cadre concret et un peu cohérent (donc apte à durer, prospérer et se défendre) pour que les droits humains auxquels certains tiennent s'appliquent. On peut même parler du panurgisme, du conformisme quand le flot va quelque part, mais ça survit moins bien quand le canon vous pète au cul. Et il y avait tout plein de communistes et socialistes "internationalistes" qui y sont allés gaiement. Mais c'est pas "pour les intérêts d'autres" que ces gens se sont fait trouer la peau: la formule est à prendre dans l'autre sens, à savoir qu'ils se sont fait trouer la peau, et qu'il y avait des gens (c'est inévitable) en position pour en profiter. Les guerres servent rarement les gens: c'est juste qu'il y a des gens qui s'en servent. Et qui s'y servent.
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- C’est un message populaire.
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31 minutes ago, Snapcoke said:Pour soutenir son état... La Virginie...
Pas pour une cause vue qu'il ne l'a pas rejointe au Texas...
Right or wrong... My country...
Non, non, tu ne comprends rien: tu n'as le droit de te rallier à ton pays et de risquer ta vie pour lui que si il est PARFAIT! 100% parfait et moral en tout. Tous ces cons en 14 qui sont allés se faire crever la peau pour des putains de saloperie d'empires colonialistes dont certains pratiquaient encore le travail forcé et trafiquaient des esclaves en tout sauf en nom, ou le faisaient encore récemment (traite des coolies).
Donc Lee joignant sa patrie (ce que les Etats fédérés étaient, souvent plus que les USA, à cette époque) attaquée, c'est en tout point une envie de voir des gens en esclavage, parce que c'est bien connu, des tonnes de gens sont prêts à sacrifier leur vie et leurs biens pour ça (ça doit les faire jouir: le BDSM sudiste était alors en vogue sur Pornhub), surtout la quasi totalité des troupes qui n'avait pas d'esclaves. L'idée motive beaucoup, de faire en sorte qu'une petite minorité de riches planteurs puissent continuer à boire du "sweet tea" sous la véranda de leur villa. Le tout pour la question subsidiaire résolue par la guerre: les Etats peuvent-ils faire sécession de l'union? Avant guerre, c'était débattu et contentieux, mais absolument pas admis comme un truc résolu: le sort des armes, pour l'essentiel, a gravé la réponse dans le marbre.
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1 minute ago, Snapcoke said:
...
Bon laisse tomber tu a raison...
Voilà... Tes content ?
Bouuuhhh les méchant dixie...
Bouhhhh sus au blanc de Virgine de Caroline du texas de Floride, exterminé moi tout ces descendant d'esclavagiste...
Tuer les tous...
Voilà fin du débat pour moi ce type est un crétin... ( Je persiste et signe )
'Me fait presque regretter d'avoir mangé du magret de canard hier soir.... Presque.
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Just now, Banzinou said:
Quid des statues des rois de France ?
Et des révolutionnaires? Tout ce qui se dit, de près ou de loin, jacobin, mérite donc le pal. La guillotine n'a pas fini son boulot proprement. Mais d'un autre côté, l'argument contraire sera de dire que la Terreur était justifiée: la preuve? Des tribunaux l'ont dit. Donc c'est la justice. On peut toujours compter sur les institutions humaines pour faire la juste part des choses.
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14 minutes ago, Boule75 said:
Oh, tu sais, ce n'est pas très compliqué de trouver des manifestants qui demandent n'importe quoi. Leur donner un écho, se faire leur porte-parole en quelque sorte, fut-ce en les dénonçant, leur faire de la pub, quoi, c'est n'importe quoi aussi : se choisir des ennemis bien détestables pour monopoliser le "débat".
Tu nous diras, quand le présentateur de la radio sera blanchi par la commission machin de l'Ile de Man (dont je ne sais pas pourquoi parle ici, sans rire...
) ? On compte sur toi pour les bonnes nouvelles aussi, hein.
Il y a encore peu, "l'exonération" aurait été une évidence, et encore plus évident aurait été le non questionnement de la "moralité" ou des propos de l'animateur. Maintenant, il y a une mise en question de la légitimité d'une opinion en faveur d'une idéologie (parce que le mec continue à brandir "white privilege" comme un mantra, une vérité religieuse absolue et valide en tout temps, en tout lieu, comme un axiome, et pire encore, un qui peut agir sur les choses, et agir contre les gens), et on est passé au stade où de telles "commissions d'enquête" (qui ne devraient pas avoir lieu dans de tels cas pour commencer) tendent à être de moins en moins pro-forma. Peut-être que cet animateur pourra passer au travers des gouttes, mais ce sera pas le cas de tous désormais, et ce genre de comportement tendra à se raidir et chercher le toujours plus pour forcer le conformisme.
Et qu'a eu besoin de faire l'auditeur pour ça? Juste affirmer quelque chose d'idéologique, se dire choqué, et avoir une bande d'excités fanatiques (qui n'a pas besoin d'être une grosse bande: 10-20 twitteratis enragés suffisent largement) en mal de proclamation de vertu prêts à bombarder la radio de reproches en criant, essentiellement:
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- C’est un message populaire.
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1 hour ago, Boule75 said:Oui, et en fait je souscrit assez à ta description des "faiseurs d'opinion" au dessus.
Mais quand je parlais de décideurs, je ne parlais pas de ceux-là mais des vrais gens avec du pouvoir, diffus ou moins diffus, sur beaucoup de monde, beaucoup de moyens ou pas, mais en dehors du charivari médiatique : les cadres et responsables de toutes sortes. Dans quelle mesure consomment-ils le brouet télévisuel, dans quelle mesure sont-ils sensibles à ce que leurs écrans racontent ?
Regardent-ils encore la télévision ? A mon avis : plus beaucoup, ou avec une immense distance.
Ceux qui sont en politique sont branchés dessus à H24: pas parce qu'ils croient les conneries qui sont balancées, mais parce que c'est le matériau de base avec lequel les calculs politiciens se font. Ils ont un besoin vital d'estimer en permanence les "cours de bourse" de l'opinion. Je ne compte plus les anecdotes que j'entends encore aujourd'hui par les personnes que je connais dans ce milieu, de ministres, secrétaires d'Etat, dircabs, cadres de parti (échelle nationale ou locale) qui passent leur temps à cheval sur les médias, les médias sociaux et leur téléphone, zappant d'une façon hallucinante de l'un à l'autre, absorbant "information" (faut bien lui donner un nom) publique et information interne (du parti, des réseaux relationnels...), échangeant avec autant d'acteurs que possible à la plus grande vitesse possible pour continuer à faire leurs calculs, anticiper, "stratégiser", manipuler, estimer et réévaluer sans cesse leur "position" dans la chaîne alimentaire et les manoeuvres en cours.... Et très occasionnellement travailler, cad faire le métier qui est (censé être) sur leur carte de visite ou la plaque sur la porte de leur bureau. Pour ces gens, c'est 85% de politique, et 15% de gouvernance/travail dans le meilleur des cas, raison pour laquelle les médias sont pour eux vitaux, même si c'est pas pour apprendre quoique ce soit sur le monde, le pays ou autre chose: c'est pour sentir le sens du vent.
QuotePar contre, ce qui me semble limpide, c'est que l'appel au mythe de la welfare queen noire, l'épouvantail des aides sociales dilapidées par les gens de couleur, est encore très régulièrement brandi, et par Trump en premier : probablement parce qu'il raisonne encore puissamment au sein d'une bonne partie de l'électorat (rural) blanc, pourtant lourdement dépendant de transferts massifs opéré par des ponctions sur les états démocrates, pourtant souvent démuni de sécu, etc...
Contrairement aux idées reçues, les audiences réduites des grands médias reflètent surtout une audience urbaine, ou âgée: le truc des "welfare queen" et autre, c'est pas tellement le trip dans ces coins où on est beaucoup plus focalisés sur les animosités directement vécues, et branchés sur les infos locales/d'Etat. Il y a certes de la rediff de Fox et des diatribes Hannity like dans ces coins, mais pas tant que ça. Et je t'arrête tout de suite sur le cas de Trump dans cette rhétorique: je ne le défends aucunement, ni n'ai aucune sympathie pour le gars, mais l'assimiler à cela, c'est entrer dans la trame narrative déterminée par la campagne de désinfo permanente et massive qui, depuis le début, s'est plus attachée à attaquer un Trump inventé plutôt que de s'en prendre à ses fautes réelles pourtant nombreuses et gratinées. Il n'a jamais joué la carte des welfare queens et s'est d'emblée efforcé (souvent maladroitement) de faire des avancées vers les noirs dont, démocrate de longue date, il sait à quel point le parti démocrate dépend de façon vitale: le "what do you have to lose" adressait ce qui est un problème qu'on voit exploser depuis une semaine, à savoir la gestion plutôt corrompue et catastrophique par essentiellement des démocrates (dans les agglomérations à forte population noire) depuis 50 ans. Sérieux, ça fait bientôt 4 ans qu'il essaie de lécher le cul de tout prêcheur, célébrité ou association noire (ou "noire-adjacente") qu'il peut trouver (avec Kanye West pour seul grand nom de son côté, et une litanie de groupes qui n'ont pas beaucoup de reconnaissance médiatique). Il consacre une part disproportionnée de ses budgets de campagne à la population noire, a signé la première réforme judiciaire depuis très longtemps, développé des zones de compétitivité dans des aires urbaines noires, a vu (dans quel mesure son gouvernement a t-il joué un rôle là-dedans... Sans doute pas si énorme) les plus fort taux d'emploi et d'entrepreneuriat noirs de l'histoire US et les a célébré à la moindre occasion....
De ce point de vue, il a plutôt essayé de mener une barque assez active (de façon un peu désespérée parfois), même si des médias adverses ont évidemment empêché toute reconnaissance de ce fait, le secteur étant désormais trop tribal et reposant sur le langage purement émotionnel et automatique des tropes acquises, et comptant sur le réflexe bien incrusté par 30 ans de biais médiatique qui a réussi à surimposer le cliché "'républicains = les racistes, démocrates = les gentils", il est vrai pas aidé par certaines portions de l'électorat républicain. Avec un establishment républicain national qui n'a strictement rien fait pour changer, comptant sur son habituelle rengaine des baisses d'impôts et de l'entregens dans le big business pour lui sauver le cul, et ne voyant pas à quel point l'évolution du secteur média, et surtout l'irruption au tout premier rang de plates-formes internet désormais très militantes les condamne électoralement.
Après, pour la triche au niveau local, tu ne trouveras pas un parti qui ne pourrit pas la donne: certaines méthodes sont communes (le gerrymandering est un sport concurrentiel), d'autres sont plus "propriétaires" et préférées par chaque parti (selon l'expertise, la capacité à couvrir, et l'électorat recherché), mais c'est là qu'il faut surtout rappeler encore une fois que les partis aux USA ne sont pas nationaux: il y a 50 partis républicains et 50 partis démocrates (plus en fait, avec les territoires et DC), et chacun reflète des spectres politiques et culturels très différents.
Un commentateur que j'aime beaucoup, PJ O'Rourke, qui est un vieux conservateur/libertarien/anar/sceptique (et never Trumper) très drôle (dans le style cynique distant à l'humour noir), rappelait récemment que "la machine" politique US, c'était en fait les chefs de districts électoraux de chaque parti dans chaque Etat, dont l'assemblée dirige le parti local: le nombre varie évidemment selon l'Etat et sa population, mais essentiellement, le chef de district républicain, c'est un retraité middle class avec un pantalon en polyester plissé qui aime l'ordre dans sa salle de conseil et ne surtout pas penser hors de ses habitudes, et le chef de district démocrate est une prof retraitée, divorcée et aigrie qui veut se venger de la vie sur ses militants et ses adversaires. Et comme le disait O'Rourke, c'est pas tellement le DNC ou le RNC qui dirigent le système dans ses entrailles, ce sont ces deux personnages figuratifs: c'est ça, la "machine" qui détermine l'avenir de la première puissance mondiale
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- C’est un message populaire.
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59 minutes ago, Boule75 said:Or, et c'est bien le noeud du problème, aux Etats-Unis, manifestement, il y a encore pas mal de monde qui se complaît à ressasser ce "bon vieux temps" infâme de l'esclavage, ou tout du moins qui n'hésitent pas à se vautrer dans un racisme franc et/ou à l'exploiter par goût du pouvoir et du lucre. Et une bonne partie de ceux-là se complaisent dans des symboles pour le coup explicitement racistes, dont ces monuments, ce drapeau, etc... C'est tout de même problématique, même si le problème de fond ce ne sont pas les obélisque ou autres.
C'est pas vraiment un segment démographique conséquent, faut quand même le noter, malgré les affirmations facilement faites et jamais sérieusement quantifiées (surtout dans le journalisme d'aujourd'hui, où on préfère affirmer à partir d'anecdotes ce qui sert la narration voulue). Le problème, et la division qui va avec, vient plus d'autres formes d'attachement aux vieux symboles:
- les gens qui aiment que les choses restent comme elles sont parce que c'est comme ça qu'ils les connaissent: résistance au changement, nostalgie des endroits tels qu'ils sont.... Par exemple, pour beaucoup de gens, une statue équestre au milieu d'une place, c'est souvent plus un beau truc en soi que le personnage représenté, dont la majorité ne sait pas qui il est, ou n'associe pas son nom à quoique ce soit. Et faut dire que chaque fois qu'on démolit un monument, à notre époque, et qu'on le remplace, c'est souvent avec une sculpture abstraite ou une chierie "d'avant-garde" dont des connards élitistes vous disent que c'est magnifique et que ça représente plein de trucs qui sonnent bien, alors que ce que la plupart voient, c'est un bloc biscornu, ou des allées de stèles sans grand intérêt visuel
- les gens qui ont une tradition familiale et/ou "patriotique" au sens local: arrière grand-papa est enterré dans le coin, avec une histoire de bravoure colportée dans la famille, ou bien divers récits édifiants qui enflamment l'imaginaire vous ont été contés dès l'enfance (écartant ou non les aspects sombres), ou encore une histoire de martyr d'un lieu (la marche de Sherman, particulièrement) avec un redressement post guerre qui témoigne de la force des habitants du lieu.... C'est difficile de définir comment marche l'attachement à l'endroit où l'on vit, ou d'où l'on vient, mais c'est du sentiment, et il est un peu facile de plaquer un jugement unilatéral dessus, qui sera immédiatement pris comme une insulte personnelle au niveau le plus viscéral, bypassant le cortex cérébral. Beaucoup de gens acceptent les pages noires avec les blanches dans l'histoire de leur bled, mais faut pas attaquer brutalement.
- la notion importante et bien réelle des "states rights" et du patriotisme local dans un Etat fédéral. Même si les consciences ont changé d'échelle avec l'histoire et la "nationalisation" plus grande de l'attention et du récit du pays, la conscience locale et d'Etat reste forte, d'autant plus dans le sud précisément en raison de son histoire, où les difficultés (surtout post guerre), le traitement d'après la guerre (justifié ou non, ça devait pas être agréable à vivre: un statut de paria ne crée pas le repentir) et la pauvreté ont ancré une plus grande fierté. Et à l'époque de la guerre, et encore pendant des décennies, la "patrie" de référence (culturelle, affective) était moins les USA que l'Etat où l'on vivait (cela a d'ailleurs été la raison principale de l'engagement de Lee au Sud: faire la guerre à la Virginie aurait été inimaginable pour lui, même si son attitude sur l'esclavage n'est pas celle du chevalier blanc de sa légende ultérieure); cela aussi crée un ancrage identitaire fort qui se transmet dans les familles, et il est d'autant plus fort que la relation à l'Etat fédéral a été mauvaise, et le reste par bien des aspects, ce qui rejoint le courant d'opinion bien réel aux USA, pas que dans le sud, de la légitimité des droits des Etats. C'est quand même l'un des axes majeurs définissant la politique US à tout instant, dans tout Etat et pour la majorité des électeurs, même si évidemment le spectre des opinions sur la bonne répartition des pouvoirs entre Etats et Etat fédéral est vaste, et change selon le sujet, le moment...
Bref, entre les purs racistes nostalgiques de l'esclavage d'un côté, et les démolisseurs de monuments et brûleurs de drapeaux de l'autre, il y a quand même un vaste espace qu'il n'est pas si facile de juger. Sinon, effectivement, on peut aussi bien dire qu'il faut détruire tout souvenir napoléonien parce qu'il a écouté Joséphine Tascher de la Pagerie (ultérieurement de Beauharnais), fille de planteur esclavagiste, qui, disait-on, avait à l'occasion son oreille.
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9 minutes ago, Boule75 said:
Et si la télé reste prévalente sur la masse, l'est-elle encore tant parmi les gens qui décident et orientent, qui ont effectivement une influence ? Pas pour dire que la masse n'en a pas, bien sûr, ni hurler au suffrage censitaire, mais il y a des gens plus influents que d'autres, c'est un fait, et je me demande à quoi ressemble leur consommation, y compris - raccrochons-nous aux branches - aux States.
C'est un peu tout le mystère, qui se ballade entre la réalité des algorithmes, la gestion active des contenus par les plates-formes (les curateurs sont devenus leur plus gros effectif) et la nébuleuse des pros et semi-pros de la chose (dont beaucoup sont des journalistes), typiquement, les "blue checkmarks" de Twitter. Comme pour certaines chaînes sur Youtube, les blue checkmarks sont le coeur de la machine à attention et influence de Twitter, qui ne se cache même plus d'être une machine militante avec une idéologie très marquée, loin du quasi far west des débuts et des encore récentes prétentions à la pluralité des opinions. On en favorise certains (parfois outrageusement), on en punit d'autres selon une gradation d'aides ou de handicaps (le bannissement perpétuel n'étant que la dernière étape) désormais très variée. Youtube comme Facebook ou Twitter font cela, de façon de plus en plus puissante et rapide, si bien que quand on touche au domaine politique en général et aux élections en particulier, ça fait plus que peur.
Mais pour savoir ce qui prévaut chez les "faiseurs d'opinions", la réponse est un mix vaste, généralement clanique: on lit/regarde/écoute surtout ce qui vient de son camp, même si c'est beaucoup plus prononcé à gauche vu la prééminence quantitative de la gauche dans les médias; aux USA, modérés, indépendants et gens de droiteont une information mixée, la gauche non: c'est confirmé sondage après sondage, soit un effet du "privilège majoritaire". Mais l'un des faits les plus notables est que justement, le concept "faiseur d'opinion" n'est plus une métaphore: le premier média consommé par ces gens, au final, c'est eux-mêmes, le ou les cénacles qu'ils forment (chatrooms, relations persos, proximité de classe/activité/profils/lieux de rencontres), qui déterminent, se coordonnant ou se rejoignant très souvent par mimétisme et conformisme spontané ou forcé: de là une info qui n'a pas besoin d'être vérifiée, d'être contextualisée, d'être critiquée, d'être mise en perspective, contredite.... Juste un outil pour faire du clic et/ou avancer une opinion, une personne.... Si bien que, c'est encore plus manifeste aux USA, on n'a plus que de l'opposition bien/mal, des "puff pieces" ou "smear pieces", de l'agression ou de l'encensement, de la peur et de l'outrance. C'est ce qui vend ET ce qui fait avancer l'idée voulue.
Faut s'y faire: l'outrance de FoxNews dans la décennie 2000, c'est le "choc journalism" de grand papa, tout calme et pépère, et, à côté de ce qui se pratique aujourd'hui, presque modéré et gardant quelques contacts avec la réalité. Le nouveau monde est bien plus hardcore, et je crois qu'il faut trouver un nouveau mot pour qualifier les gens de médias (qu'ils y bossent ou fassent partie de la sphère médiatique, la confusion des genres étant aujourd'hui grande), parce que je n'en accuserais aucun d'avoir commis récemment le crime de journalisme.
QuoteJe sais bien. Grosse différence quand même entre Tutubes et la télé : dans le premier cas, les gens sont dans leur bulle, ne vont se voir présenter que ce qu'ils sont censé aimer, alors que la télé, chaîne par chaîne, impose le contenu.
Et avant, au final, on ne savait pas tellement comment les gens consommaient la télé ou la radio: l'audimat était calculé sur des échantillons jugés représentatifs (mais au final, quelques milliers d'appareils dans un pays avaient un émetteur), et on connaissait encore moins le temps de visionnage/écoute moyen par émission/segment, ni le niveau d'attention prêté.... Choses qu'on mesure un peu mieux aujourd'hui par les divers "tubes". Pareil pour la presse écrite, où l'on mesure un peu mieux (le clic par article, le nombre d'articles d'un même titre....), mais où on ne peut dire qui lit les articles (y'a même pas de mesure du temps passé sur une page, lue ou non), ou mesurer quelle quantité d'un article est réellement lue (indice: on sait quand même que la majorité des gens ne lisent que le titre de l'article, et au mieux des sous titres ou têtes de paragraphes quand il y en a).
En ce sens, le fait que le temps de visionnage moyen d'un segment d'info sur YT ou FB (un segment: en moyenne 10-12 minutes, préféré par les plates-formes) soit d'environs 3-4 minutes est-il un fait nouveau, témoin de quelque chose de notre temps, ou ce qui s'est toujours passé quand les gens avant regardaient le 20h en bouffant, en faisant leur repassage, leur sport.... Et ne prêtaient qu'une attention partielle dans le meilleur des cas?
22 minutes ago, Patrick said:Je ne suis pas WOKISTE donc non. Et ça ne veut pas dire que je ne peux pas non plus ne pas critiquer le personnage pour ses innombrables conneries.
...mais Napoléon a rétabli l'esclavage et la traite, c'est un fait. La traite ne fut abolie qu'en 1817, et l'esclavage dans les colonies qu'en 1848.
L'arc de Triomphe a lui été achevé en 1836. On était pas en république à l'époque!
Donc tout ce qui concerne Louis Philippe doit être détruit (ça inclue la restauration de Versailles, et les travaux ayant fait du Louvres un musée), et sa mémoire vouée aux Gémonies.
QuoteVraiment pas WOKE de leur part, je cours signaler les aztèques à twitter pour qu'ils soient "cancelled" et qu'ils perdent leur travail!
C'est fait: la vérole les a balayés à l'époque (à 90%). Les brigades wokistes au XVIème siècle étaient autrement plus efficaces, ma bonne dame. Les conquistadors (des latinos..... Donc des gentils?) ont ensuite asservi ce qui restait, donc la "justice corrective" prônée par la Sainte Intersectionnalité (à l'époque connue sous le nom de Ste Inquisition?) a fait son boulot.... Heuh.... Attends..... Non.... Mmmmmh
QuoteLes noms là-dessous c'est ceux de qui?
A: des généraux napoléoniens et des lieux de victoires essentiellement napoléoniennes où les armées françaises ont botté des culs comme jamais?
B: des républicains WOKE engagés contre les NAZIS qui obéissaient à Louis XVI (qui était allié à hitler) pendant la révolution de 1987 (ou quelque chose comme ça)?
C: des célèbres joueurs de pétanque issus de l'immigration serbo-guatémaltèque?
D: la réponse D?Toujours la réponse D.
Et en plus tu fais du classisme et du sectarisme politique oppresseur (ce dernier point étant approuvé par les wokistes): il n'y a pas que des officiers napoléoniens (la Révolution est à l'honneur: Dumas et Moreau sont là, par exemple), ni même que des officiers (Théophile Malo Corret de la Tour d'Auvergne, premier grenadier de France, un sous off).
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5 minutes ago, Boule75 said:
Ca explique aussi pourquoi tant de monde déserte la télévision. Je sais bien que j'évolue dans un microcosme géographique, professionnel, familial, mais quand même : la télé y a une influence totalement déclinante.
Oh oui, mais c'est encore le poids lourd, et surtout le poids lourd "de référence" de l'info/débat, avec la radio (où les choses sont à peu près les mêmes). Et n'oublie pas qu'aujourd'hui, il faut envisager les audiences en multi-plates-formes: les audiences de la télé, ce n'est plus juste l'audimat; c'est aussi ce qui se regarde (ou se consomme un peu différemment) via Youtube (qui les pousse très très fort), Facebook, Twitter... Ce n'est plus la grand-messe quasi unique de jadis, mais c'est encore quantitativement écrasant, alors que, question contenu, cela a viré complètement délirant.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
On 6/6/2020 at 9:47 PM, Boule75 said:@Tancrède : on n'est pas obligés de ne relayer que les discours des extrêmes, quand même. D'une certaine manière, ici, on "participe au débat" par exemple, et y est assez libre pour faire état de positions où la nuance a sa place.
Ne s'intéresser qu'au pire, quel qu'en soit le bord, c'est finalement passer à côté de beaucoup de choses. En me répétant : l'extrème droite est très contente de pouvoir conchier l'extrème gauche, et inversement. Refusons de tomber dans ce panneau.
A la différence près que je parle de ce qui tend à occuper la "grand scène" médiatique, et la zeitgeist qui y domine. Ce qu'on dit sur nos petits foras, en terme de débat public au sens de ce qui fait la conversation nationale et a un réel effet, revient à pisser dans un violon. Et quand je pointe (trop souvent, je peux en convenir) ce que j'ai appelé "wokisme", à défaut d'un autre mot, c'est précisément parce que c'est ce qui est devenu la force "morale" dominante de l'arène publique, celle qui prescrit ce qui est bien et mal, qui décrète ce qu'est la fenêtre d'Overton du débat (nb: elle est devenue très étroite), quelle opinion et quels individus peuvent être moqués, voire mis au ban de la société, et lesquels sont intouchables (au-delà des seuls puissants au sens classique) même s'ils mentent, trichent et abusent de manière éhontée, quels courants d'idée ont droit à un temps de parole (limité) et un portrait pas trop malhonnête, ceux (en fait, c'est pas au pluriel) qui doivent être mis en avant, et ceux qu'on peut caricaturer, présenter sous leur pire jour, complètement déformer, ou bannir.
Il n'y a plus d'arène publique principale au sens du "marché des idées" visant à former une image un peu commune de la réalité... Mais elle survit en tant qu'outil où la majorité des attentions (en tout cas suffisamment) continue à se focaliser. Et c'est un outil aujourd'hui phagocyté, à divers degrés, par cette "zeitgeist" ainsi décrite. La télé, en particulier, a toujours été un mauvais outil de débat, mais là c'est une caricature extrême de ses pires travers.
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4 minutes ago, Boule75 said:
Sinon on pourrait détruire les pyramides aztèques.
Quelque chose construit par des gens de couleur? Postes pas ça sur Twitter, tu vas te faire dégommer.
QuoteWhaou... L'Arc de triomphe est-il conçu comme un monument à la gloire de Napoléon ? Il comptait s'en servir, pour sûr, mais ce n'est plus un monument où on lui rend un culte, quand même...
Et tu ne réduirais pas Napoléon à cet décision sur l'esclavage, si ? (en passant, je me demande quelle portée concrète elle a eu, parce que c'est bien sale quand même... Je viens de trouver un truc là-dessus).Tu te mets le doigt dans l'oeil si tu penses que la nuance a sa place dans le type de débats qui devient désormais la norme: c'est manichéen, ou tout ou rien, ou pro-esclavage ou anti. Je ne dis pas qu'on en arrivera à la destruction effective de tels monuments (quoique je ne l'exclue plus totalement du spectre des possibilités), mais que si une telle discussion devait arriver, c'est en ces termes qu'elle serait menée.
Et puis il faut toujours compter sur les "modernistes" dans tous les domaines dans et autour de la politique: ceux qui voulaient essentiellement raser Paris pour tout remplacer par de grandes barres d'immeubles (et une autoroute à 8-10 voies couvrant la Seine) avec juste quelques monuments préservés (années 50-60), ou encore ceux qui, il y a peu (et sans doute encore) veulent reconstruire Notre Dame selon des conceptions.... originales (?). J'avais lu, dans cette veine, il y a longtemps, le bouquin d'une architecte des monuments historiques (?!) qui disait qu'il fallait raser toutes les cathédrales médiévales de France, sauf une dizaine (grand max) jugées "intéressantes". Pas tellement pour mieux concentrer les ressources dispo, juste par conception de ce qui est "important" ou non, et par préférence idéologique.
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1 minute ago, Patrick said:
Tout ça ne serait donc qu'un complot des architectes brutalistes et du lobby du béton?!?
What a twist!
Quand on bâtit du nouveau, et qu'on doit bâtir rapidement et en masse; des trucs comme les cages à lapins brutalistes (et assimilés) sont ce qui sort de terre... Sinon tu ne fais pas tes quotas. Et puis comme ça, tout le monde est "égal".
Mais le béton complote toujours: demande à Gally pourquoi on fait pas de pavillons de banlieues en bois
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2 minutes ago, Patrick said:
L'arc de Triomphe a été voulu par Napoléon qui a rétabli l'esclavage en 1802 après que la révolution l'ait aboli.
Il faut donc détruire l'arc de triomphe???
Rien de nouveau: les "révolutionnaires" aiment le thème de la "table rase" souvent fantasmée. Ca donne souvent.... Des villes soviétiques.
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- C’est un message populaire.
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58 minutes ago, Fanch said:J'adore ce mec, franchement cette capacité à dire tout et n'importe quoi et à toujours nous surprendre. Il est magique
Comme de toute façon, c'est Wall Street qui gouverne les trucs réellement "importants" du pays, autant que la Maison Blanche soit occupée par quelqu'un de.... Distrayant.
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28 minutes ago, g4lly said:
Airbus ... va morfler autant que les compagnies aériennes en général ...
... sauf a produire des aéronefs électrique qui ne consomment pas beaucoup plus d'énergie qu'un TGV ...
Dans le genre constructeurs et opérateurs qui dépendent énormément de la partie "loisirs" du business et sont dans le collimateur de tout mouvement écologique: on a une idée si la construction navale, surtout celle de nos contrées développées et très chères pour ceux qui essaient d'y faire des trucs, a des chances d'en réchapper? Parce que je vois pas le secteur croisière s'en remettre avant très longtemps, alors même que c'est ce qui tenait en particulier les chantiers de l'Atlantique et quelques autres. Et dans le genre dépense superflue/peu prioritaire pour le péquin moyen, c'est encore bien pire que le transport aérien pour les vacances. Alors même que les flottes de navires existantes, surtout celles des horreurs (les barres HLM avec une coque) qu'on construit maintenant, sont déjà énormes, et pour longtemps sous-employées.
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22 minutes ago, Capitaineconan said:
par ailleurs, à vérifier mais il me semble que le faux monnayage et son utilisation est un délit fédéral, bref un bon moyen pour emmerder tout le monde lors du procès pour l’avocat de La Défense
Non, pas à ce niveau: ça ne pourra pas servir. C'est pas parce que c'est fédéral que c'est IMMEDIATEMENT fédéral. L'US Secret Service (dont c'est la mission première, pas la protection de l'exécutif) n'agit directement et de son initiative que sur des réseaux couvrant plusieurs Etats (c'est là le point de services fédéraux) qu'il traque, documente et démantèle. Sinon, il peut agir à la demande exprès d'un service de police d'Etat ou local.
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32 minutes ago, Capitaineconan said:La technique de maîtrise utilisée était elle légale et proportionnée ?
moi je suis avocat des flics , ce que je vois c’est un malheureux toxicomane faire une overdose et de braves policiers appelant les secours
Le procureur de l'Etat (Keith Ellison, qui s'est, pour l'anecdote, présenté comme lié à Antifa -exhibant le manuel "pratique" du petit militant- et dont le fils est un membre actif) joue d'ailleurs un jeu dangereux à ce sujet: il a récemment "upgradé" les chefs d'accusations contre les policiers, et surtout évidemment le "genouilleur" principal, ce qui est assez problématique, et je ne sais pas si c'est un choix innocent ou pas, fait pour le geste, l'apparence et la démagogie, ou pour donner une forte chance au prévenu de s'en tirer, ou d'avoir l'apparence de s'en tirer. La définition d'un homicide aux USA est très graduée, et je ne prétendrais pas connaître les finesses de distinction entre les divers types, mais de ce que j'ai compris, il a fait passer le chef d'accusation initial, qui offrait une complète garantie de condamnation, à un beaucoup plus difficile à prouver, voire carrément exagéré, qui demande de montrer que le gars (Derek Chauvin, bien nommé) a cherché intentionnellement la victime pour le tuer (soit de la préméditation, mais encore une fois, je n'ai pas retenu les nuances de la gradation des homicides par type aux USA), une accusation qui offrirait à la défense du prévenu un moyen de s'en sortir. Est-ce intentionnel de la part d'un Procureur d'Etat extrêmement militant et dans la gauche "identitarienne" (Ellison est noir et musulman, et il ne vous laissera jamais l'oublier ou ne pas en tenir compte à chaque instant, espèce de sale homme blanc) qui veut un scandale judiciaire pour mieux faire campagne? Ou est-ce juste une connerie de la part d'un amateur voulant un boost médiatique en disant qu'il cherchait la condamnation au pire type de crime, même si ce n'est pas le crime qui a été commis?
Le fait est que le résultat risque d'être le même, ou en tout cas il y a une chance, même si je doute qu'un jury dans le contexte actuel prenne le risque de faire observer la loi à la lettre, ce qui est aussi une forme de danger en soi (des tribunaux se faisant l'écho de la pression de la rue au détriment de la loi... Où est-ce que ça a déjà dérapé?), mais induit en plus la possibilité d'un appel qui traîne l'affaire en longueur et -autre calcul possible- implique du coup le circuit fédéral pendant les mois qui suivent; ici, le 8ème circuit fédéral des USCA... Et si c'est encore référé plus haut... La Cour Suprême, donc un moyen de "nationaliser" complètement l'affaire et de mettre indirectement les USA au ban des accusés, politiquement. C'est généralement comme ça que la justice est politisée (version politicienne plus que responsable) aux USA. Je doute personnellement que le type ne soit pas condamné rapidement, mais Ellison a la possibilité à un merdage divisif potentiel (alors que sur le fond de l'affaire et le cas de l'accusé proprement dit, 95% du pays est d'accord), là où ça aurait pu être réglé TRES vite.
EDIT: Oh, bébé canard trolle encore.
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41 minutes ago, Alexis said:
Pas d'accord. C'est justement intéressant de discuter entre gens qui ne partagent visiblement pas tous les mêmes présupposés idéologiques ou sensibilités politiques. Ça vaut mieux que de rester dans une bulle, ce qui est un risque tout à fait réel sur Internet.
Aux Etats-Unis, sauf erreur, ce sont les Etats et les municipalités qui financent les forces de police. La décision d'augmenter ou de diminuer les crédits de police est donc locale.
En 2017, la police représentait environ 4% des dépenses totales des Etats et des municipalités soit 115 milliards de dollars
A titre de comparaison, en 2020 en France, la mission "Sécurité" qui regroupe Police nationale et Gendarmerie bénéficie d'un budget de 13,8 milliards d'euros soit 15,6 milliards de dollars. Grosso modo comparable vu les niveaux de richesse, avec un petit avantage seulement pour les policiers américains.
Bon, si c'est en mettant les forces de l'ordre au pain sec et à l'eau qu'on assure que la police soit le plus efficace et respectueuse de la loi et des citoyens, je pense que les pays du Tiers Monde doivent avoir les meilleures forces de police au monde... Quelqu'un se dévoue pour aller vérifier à ma place
?
Pour les dépenses françaises, je ne comprends pas ton chiffre: en regardant Legifrance, je vois environs 9 milliards pour la Gendarmerie et 11 pour la PN. Je ne sais pas combien représentent, en cumulé, les polices municipales, mais c'est pas énorme, apparemment. A l'arrivée, ça fait quelque chose de très comparable à ce qu'on les USA, en rapportant aux tailles respectives des deux pays.
Mais les USA ne sont pas si fliqués que ça, d'autant plus qu'il faut ajouter une donnée moins forte en France: le pays est immense, les communes, comtés et Etats représentent des surfaces très supérieures en moyenne, ce qui dilue d'autant un effectif donné.
Etonnant, mais en fait pas si étonnant, de voir Garcetti à LA proposer cela: ça va dans le sens de sa démagogie typée "côte ouest", mais pour ce qui est du réel, surtout dans le temps, je me demande ce que ça va donner, avec des forces de police qui sont déjà sous-dimensionnées au regard des besoins, et de la taille (démographique et géographique) de sa ville, qui a de graves problèmes de criminalité et qui ressemble dans beaucoup d'endroits à un égoût à ciel ouvert (genre 40% des SDF du pays s'y trouvent).
Une police qui a la gâchette facile et la matraque chatouilleuse déjà en temps normal, en partie parce que la criminalité aux USA est particulièrement dangereuse dans certaines zones, et en partie à cause d'une culture abusivement brutale. Une police souvent déjà en sous-effectifs, généralement très mal payée (même dans les grandes villes, surtout au regard du coût de la vie localement), qui est donc, pour ces raisons, d'autant plus encline à être sur la défensive. Et on parle de lui couper les vivres. What could possibly go wrong?
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7 minutes ago, Shorr kan said:
Genre enfoiré exigeant mais intègre, ou enfoiré exploiteur de petit personnel, enfoiré-mauvais journaliste ou encore enfoiré-enfoiré ?
Sous quels angles il l'était ?
Tu as piqué ma curiosité.
2ème option certainement, 3ème en partie (dans le sens où il l'était... A dessein: c'est pas un quêteur de vérité), 4ème c'est discutable: sur ce point, pas tellement enfoiré au sens qu'il est vicieux... C'est juste qu'il a un ego comme on en croise rarement.
23 minutes ago, Chronos said:Quel passage de l'article du Monde serait faux à ton estime ?
Le dernier, qui reprend la facilité narrative selon laquelle, essentiellement, c'est du racisme parce que plus de 50% des condamnés sont noirs alors qu'ils ne sont que 13% de la population (grosso modo), en oubliant au passage que le taux de condamnation des noirs épouse assez fidèlement leur extrême sur-représentation dans les actes criminels effectivement commis et jugés.
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2 minutes ago, Shorr kan said:
Alors Rufus, es-tu un calamar oui ou non ? Répond !!
Les français veulent savoir !
Oh putain, le vieux trauma! J'ai bossé pour cet enfoiré!
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USA
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e)
C'est son principal mode opératoire. Discussion impossible.
Because trolls are gonna troll.