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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 16 hours ago, zx said:

    l'objectif  est d'éliminer les producteurs du gaz de schistes aux USA, ce sont pour la plupart des petits producteurs face à aramco, si le baril descend en dessous de 35$ ils ne vont pas tenir très longtemps

    je suis curieux de voir la réaction du blondinet

    Le secteur s'est beaucoup concentré après la première "crise" d'il y a 3-4 ans, et comme de bien entendu, les "gros" en ont raflé une bonne part. Le seuil d'équilibre a été du coup abaissé (autour de quel niveau, je n'en sais rien), améliorant la résilience face à de tels événements. L'inconnue pour moi, c'est la situation financière de ce secteur aux USA: il semble que cette première crise avait facilité un apurement partiel du niveau d'endettement, mais dans quelle mesure, aucune idée. 

  2. J'ai souvent l'impression que la facilité/rapidité offerte par Internet rend tous ces acteurs des dessous de la politique, de tous côtés, extrêmement imprudents... Ou stupides. Qu'on se rappelle ne serait-ce que des fameux serveurs de HR Clinton, hâtivement "nettoyés" avec de l'acide et démolis au marteau juste au bon moment. Oups, dommage. Et je suis tellement convaincu que la réalité est à ce point plus con que la fiction, que je parierais que la plupart de ces gens, quel que soit le parti, font la majorité de leurs crasses en utilisant des plates-formes grand public, sans même trop coder leurs communications (voire les deux agents anti-trumpistes du FBI), comptant soit sur l'impunité, soit sur la chance, soit encore sur la masse quasi infinie du traffic internet pour ne pas être découverts. Encore, dans le cas du Projet Veritas, on a là des gens moins barbouzards et plus du genre gonzo journalistes provoc qui jouent principalement à la caméra cachée et à l'infiltration, et occasionnellement à la manipulation (quoiqu'en politique, y'a pas tellement besoin de faire dire à des gens ce qu'ils ne disent pas, juste d'attendre avec une caméra qu'ils balancent leurs énormités... Et on peut toujours être encore surpris). C'est moins ce genre "d'artisans" qui sont probématiques (et Veritas en a sorti quelques belles, notamment autour des GAFAs), que les professionnels de la com' et la manipulation de l'espace public qu'ils opèrent à bien plus grande échelle qui sont la vraie pourriture de l'agora dont l'impact est réellement dangereux. L'accumulation de multiples médias ou acteurs des médias plus ou moins coordonnés, avec tout un tas d'officines, individus, groupes ou sociétés à pignon sur rue qui "trament" littéralement des récits de plus en plus intégralement artificiels/fictionnels qu'ils font passer pour la description de l'actualité afin d'orienter la perception du grand public ou de publics plus ciblés, ça, ça me fout plus la trouille vu le niveau auquel c'est arrivé maintenant, les moyens qui y sont dédiés, et, plus préoccupant encore, les consensus qu'on y trouve (dans les groupes qui font cela, dans certaines portions plus "dirigeantes" du public....). L'écart entre "l'opinion publique" et l'opinion populaire, qui en résulte, en devient choquant, et la quasi impossibilité d'avoir même un niveau minimum d'information factuelle sur laquelle la grande majorité puisse s'accorder avant de commencer à débattre, est un vrai problème, quand il y a infiniment plus d'incitations à financer la désinformation qu'il n'y en a à avancer l'information (même imparfaite, même avec un certain niveau de biais). 

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  3. Comme c'était largement pressenti, il semble bien qu'Elizabeth Warren s'apprête à soutenir la candidature de Biden, suite à quelques sorties attaquant directement Bernie Sanders. C'était prévu, vu qu'elle était essentiellement une Hillary 2.0 (en à peu près aussi spontanée et sympathique) portant un masque de Sanders occasionnellement, et vu le nombre de retournements de veste qu'elle a opéré rien que pendant la campagne, flip-floppant sans grande habileté d'une position à la position opposée (notamment sur l'assurance santé) et compensant son hypocrisie très visible par une fuite en avant dans le wokisme, ce dont même nombre de ses staffers se sont plaints publiquement (notamment ceux des minorités, qui se sentaient instrumentalisés et n'aimaient pas ce qui est souvent vu comme du racisme de condescendance, renvoyant les progressistes à une forme de "white supremacy à mauvaise conscience"). Bref, elle n'était compétente en campagne que comparée à Kamala Harris. Mais attention, pour ces deux-là, les médias qu'il faut se fendent depuis quelques jours d'outrages enragés accusant l'électorat de sexisme/racisme parce qu'il est évident (seulement pour ces salles de rédaction et leurs copains) qu'elles étaient de très loin les candidats les plus qualifiés et parfaits de toute l'histoire du pays, voire du monde (je n'exagère pas les propos!), et qu'elles ont du faire face à des épreuves et tests qu'aucun candidat masculin n'aurait eu à passer (on cherche lesquels, parce qu'à part le fait que ces gens ignorent les attaques contre des mecs et s'horrifient quand la même chose arrive à une femme, je trouve pas). Bref, la base démocrate fait donc maintenant officiellement partie des "deplorables". 

    Mais étant donné qu'Elizabeth Warren n'a jamais réussi à développer une base électorale propre de taille significative et que la majorité de son électorat était en fait plus composée d'hésitants (auprès de qui elle a pu passer un moment pour un compromis entre modérés et bernistes) et de gens suivant la hype du moment, je me demande comment l'essentiel de ceux encore attachés à sa candidature va se répartir: je doute qu'ils bougent en bloc. 

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  4. 4 minutes ago, nemo said:

    Tout à fait d'accord. En revanche le manque de "diversité intélectuelle" est une conséquence de cette radicalisation ceux ayant les léviers des médias et des lieux de pouvoirs tendant de plus en plus à exclure ceux qui pensent pas "conforme". Alors pas d'un coup bien sur, c'est un processus qui fut lent mais démarre dès les années 60/70 en fait. Et qui à mon avis concerne de nouveau aussi bien la "gauche" que la "droite".

    On parle souvent de 2 "vagues" du politiquement correct (qui a toujours été le paravent le plus évident de cet ensemble intellectualo-sectaire "woke" fondé sur la critical theory, les gender et racial studies, le post-structuralisme....): une dans les années 80-90, et celle qui sévit maintenant depuis le premier mandat d'Obama et l'avènement des médias sociaux et du haut débit pour tous (plus les smartphones). Je me demande depuis un moment si ce n'est pas juste un unique mouvement qui a été interrompu et temporairement mis de côté (partiellement) par le trauma du 11 septembre et la vague de "rah rah patriotism" qui a suivi et dominé la scène publique pendant un temps, et essentiellement la guerre d'Irak (et d'Afghanistan plus marginalement). 

     

  5. 23 hours ago, nemo said:

    Globalement d'accord le but n'est pas de voter en soi vu qu'il n'y a pas d'enjeu mais de se montrer, la sensation de faire parti d'un groupe, nous on a raison les autres ont tort/sont cons/sont méchant...

    A mon avis, tu mets le doigt sur quelque chose qui adresse le sujet de ce qu'on nomme vaguement "populisme", et qu'on emploie trop souvent de façon absurdement négative ou positive, sans nuance, en confondant d'ailleurs souvent la chose avec "démagogie". Il se dit dans le monde anglo-saxon en général, et aux USA en particulier, que les conservateurs voient les progressistes comme "idiots" ou "dans l'erreur", et que les progressistes voient les conservateurs comme "méchants" (dans le sens "evil", cad "le mal"), signe que les progressistes tendent à prendre la politique plus à coeur, souvent comme substitut à une religiosité moins présente dans leur camp. Si un tribalisme adversarial se structure plus côté droite aux USA, ça peut vouloir dire une moindre réalité de ce paradigme, cad une portion de l'électorat de droite mobilisée soit par par peur du progressisme militant actuel, soit par franche hostilité (notamment dans le cadre des "culture wars" qui ont pris d'assaut la scène publique US depuis quelques années, dans tous les aspects de la vie), ce qui peut augurer de certaines bonnes choses, notamment un contrepoids à l'hégémonie médiatique de type wokiste, mais aussi de très mauvaises, comme une radicalisation qui n'améliorera pas la déjà faible capacité au compromis des deux partis.

    Jusqu'ici, depuis 3 décennies, les républicains ont été médiatiquement caricaturés par une représentation systématique de leurs franges les plus hystériquement militantes (notamment les évangéliques "durs" et des libertariens et jingoistes trop enthousiastes), qui sont en fait très peu représentatifs de l'ensemble de la droite US. Mais si un mouvement devait réellement se structurer autour de ce que Trump avance, et pouvait survivre à Trump, ce serait autre chose: la droite en a besoin, parce qu'elle n'a que peu de leviers culturels et médiatiques, mais si cela devait devenir une mouvance permanente, il y aurait à s'inquiéter: pour l'instant, loin des clichés balancés par la presse, c'est essentiellement de l'ordre du rassemblement de gens normaux qui en ont plus que marre d'une certaine gauche. C'est tout sauf monolithique (et certainement pas la "secte" que certains journalistes décrivent), beaucoup de gens y désapprouvent beaucoup de choses que Trump dit et tweete, beaucoup ne sont même pas forcément très en phase avec le programme républicain, mais ils voient dans Trump quelqu'un qui est plus de leur côté que la moyenne des autres politiciens. Mais un "rassemblement" en politique, ce n'est qu'une étape: ça peut soit se dissoudre quand le principal liant disparaît de la scène (ici, Trump), ou ça peut se structurer et donner dans la fuite en avant, ce qui arrive à bien des populismes. 

    Et c'est en train d'arriver à droite et à gauche, le pire étant que c'est avec beaucoup de bonnes intentions de part et d'autres, mais que le niveau d'hostilité potentielle qui résulte de telles conceptions de "partis de masse" se mobilisant plus facilement et plus régulièrement autour d'affirmations plus simples, plus viscérales, plus identitaires même, est un niveau pouvant être ou devenir réellement dangereux. 

    18 minutes ago, Boule75 said:

    Proposition de réponse partiellement alternative à celles déjà données : la "base" trumpienne est enfermée dans une bulle médiatique qui entretien le sentiment de péril imminent dû aux ennemis intérieurs. Il faut sauver l'Amérique, qui est en péril, aux armes, Républicains. Hystérie, quoi.

    Gné? T'as vu ce qui se passe dans la sphère berniste (très bien incarné par son staff de campagne et leurs récentes "dérives" observées sur les médias sociaux, en vidéos....)? La sphère Trumpiste, c'est des bisounours à côté (sauf dans sa frange d'enragés sur 4 et 8Chans évidemment). 

    Quote

    Charlie Hebdo.

    :huh: Y'a eu une manif particulière de la droite sur le sujet? Ou juste des élus qui ont fait comme tout le monde? 

  6. Un bon résumé, par le "Critical Drinker", de ce qui arrive à un très grand nombre de franchises télé et ciné aux mains de ce qui semble dominer les équipes de production ces temps-ci. Ici appliqué à ce qu'est devenue la série Doctor Who, mais je conseille les 3 premières minutes qui décrivent la recette en général au travers d'un amusant cas hypothétique, à savoir ce qui arrive quand la secte Woke s'empare de votre nounours en peluche. Un bon résumé du processus en moins de 3 minutes, avec un accent écossais:

    https://www.youtube.com/watch?v=VlGQgfXtC40

     

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  7. Sinon, quelques leçons retenues de ce Super Tuesday:

    - la moitié du vote latino démocrate a été emportée par Sanders

    - 60% du vote noir est allé à Biden

    - élément crucial pour un Sanders pour qui "les jeunes" sont sa ressource essentielle: moins d'un électeur sur 8 (13%) pendant cette journée était dans la tranche 18-29 ans

    - En revanche, les deux tiers avaient plus de 45 ans; et la moitié de cette masse, soit un tiers des électeurs, ou environs 4,3 millions de gens, avait plus de 65 ans. Il semble donc que millenials et Gen-Z (plus les plus jeunes Gen-Xers), malgré tout le bruit qu'une portion très militante fait, ne se soient pas bougé le cul. 

    - un ancien vice président ne bénéficie pas d'une protection du Secret Service (j'ignorais), comme l'incident qui a eu lieu à un meeting de Biden le montre: une bande de militantes anti-produits laitiers s'est ruée sur l'estrade pour prendre le micro, et n'en ont été empêchées que par.... La femme de Biden et son assistante principale (bitchfight :tongue:!!!!). Ces femmes n'étaient probablement pas dangereuses, et Sanders s'était déjà fait piquer son micro par des consoeurs de la même organisation (pas vraiment une image de leader fort que de se laisser marcher sur les pieds ainsi), mais la facilité avec laquelle elles sont parvenues jusqu'au candidat a soudain semblé préoccupante à pas mal de monde, justifiant une protection officielle, alors même qu'il faut d'ordinaire attendre la convention d'un parti pour qu'un candidat officiel à l'élection générale reçoive la protection de l'USSS. 

    Mais j'ai été surpris qu'un ancien VP n'ait pas une protection à vie comme un ex-président. Il en a une pendant 3-4 mois après la fin du mandat, et après ça, rien. 

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  8. Je poste la chose ici parce que dans le fond, c'est un phénomène que je ne comprends pas à titre personnel, n'étant absolument pas tribal ou partisan, et n'ayant jamais été très impliqué dans un parti politique autrement que de façon périphérique.

    Au jour d'aujourd'hui, environs 13 millions de votes se sont exprimés (sur un total putatif d'une trentaine de millions de base électorale active dans chaque parti), tous Etats et candidats confondus, dans la primaire démocrate. Un assez bon score, dans le haut historique du panier. Assez normal: c'est très compétitif, il y a(vait) beaucoup de candidats en lice, représentant beaucoup de tendances dont certaines TRES divergentes, recouvrant des enjeux et visions du parti/de la politique très différentes, dans un temps où colères et passions ont été constamment travaillées au corps par tout ce qui s'apparente de près ou de loin à un média, du plus amateur et spontané au plus corporate, du média pro à la conversation personnelle dans les milieux qu'il faut, en passant par un tissu associatif/militant très actif. OK, compréhensible. Il y a des enjeux. 

    Ce que je ne comprends pas sur un plan viscéral/non rationnel, c'est l'autre primaire; parce que oui, il y en a aussi une chez les républicains, et elle avait hier aussi son Super Tuesday. Sans surprise, et je l'avais déjà mentionné pour les "early states" quelques pages plus haut, c'est une parade triomphale pour Trump qui n'a jamais récolté moins de 92% des suffrages exprimés face à deux candidats "nationaux", Bill Weld (colistier libertarien de 2016, ancien gouverneur) et Rocky de la Fuente (pas sûr qu'il soit listier dans tous les Etats). Les formes doivent être respectées s'il y a un tantinet de contestation, c'est normal. Et c'est après tout un bon prétexte pour faire des meetings, et donc d'une pierre deux coups en "travaillant" le terrain, ce que Trump fait plus que d'autres vu le manque d'accès aux grands médias dont il souffre structurellement. OK jusque là. Mais là où je suis authentiquement surpris, c'est par le nombre de votants dans une primaire qui n'a strictement AUCUN enjeu et dont le résultat est connu d'avance, de même que la marge de victoire (ce qui serait le seul chiffre important s'il y avait un doute sur le niveau de soutien). Plus de 6,5 millions de gens sont allés voter dans cette primaire! Hier, dans celle du Texas, 2 millions ont été voter (1,9 millions pour Trump), soit AUTANT que de gens qui ont été voter à la primaire démocrate. 

    Y'a t-il des gens ayant été, ou étant encore militants dans un parti? Quelqu'un comprend le pourquoi? C'est, je le comprends bien, un signe très fort de mobilisation et d'enthousiasme, mais le ressort qui anime ce truc, je pige pas: Obama avait déjà surpris en 2012 avec un niveau très anormalement élevé de soutien pour une primaire pliée d'avance, mais les chiffres étaient TRES inférieurs. 

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  9. 26 minutes ago, Rufus Shinra said:

    Je trolle les Bernie Babies de mon côté aussi. C'est délicieux, et ce le sera encore plus en Novembre quand Trump gagnera. Mais bon, j'ai du mal à ne pas me pisser dessus de rire quand j'entends les fantasmes révolutionnaires de gamins pas capables de ne serait-ce que d'organiser une manifestation sérieuse, commentaire qui s'applique à la gauche comme à la droite là-bas.

    La droite US ne manifeste que très peu, voire pas du tout: ses seules "sorties" politiques sont les meetings de Trump (et ce n'est là qu'une partie de la droite), qui sont, loin des comparatifs que fait la presse avec Nuremberg circa 1934, des sortes de kermesses bon enfant avec du langage gratuit par orange man et des sifflets à la presse, et la "march for life" annuelle à Washington (manif des anti avortements). Deux types d'événements sans violence ou hystérie (sauf si des groupes type antifa viennent pour foutre la merde et orchestrer un "événement" qu'ils filmeront et éditeront). 

    Et l'extrême-droite n'a pas l'effectif pour des manifs rassemblant plus de quelques dizaines de glandus qui auront l'air con en toutes circonstances et ne savent pas jouer avec les images. Charlottesville fut leur "sommet", avec guère plus de 600 losers, dont la moitié avait passé la date de péremption (signe immanquable qu'un groupe meurt plus vite qu'il ne recrute, vu que ce sont avant tout les jeunes qui défilent dans les rues) malgré tout le temps de préparation préalable. Pathétique. 

    Comme dans beaucoup de pays, il en faut beaucoup pour que les partis tendant à droite (pas à l'extrême) aillent dans la rue: c'est juste pas dans la culture/mentalité. En France, à part l'Ecole Libre et la manif pour tous, y'a eu quoi en 40 ans? 

    Mais pour les "Bernie Bros", catégorie bien nébuleuse, il faut différencier les activistes en ligne de ceux de terrain, et ne pas du coup sous-estimer la faction Sanders: il y a là un vaste monde associatif, dont une partie de la "résistance", qui n'a fait QUE manifester depuis l'élection de Trump, et qui s'incarne dans bien des organisations ayant pignon sur rue et une bonne expérience de la manif calme ou aggressive. De thinktanks/fondations/lobbies pour telle ou telle cause à divers syndicats enseignants et associations étudiantes, il y a des cadres, et c'est sans même compter sur les groupes types black block /antifas qui ne manqueront pas de se faire entendre. C'est très géographiquement inégal, principalement centre-urbain et localisé sur les côtes pour ce qui est des gros bataillons, mais c'est bien réel. 

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  10. 22 hours ago, Rufus Shinra said:

    Bon, donc on rentre dans quelle phase, maintenant ? 'Si le système de répartition des délégués était différent, Bernie aurait gagné !' ou bien 'Ces salauds de Démocrates ont falsifié les résultats !' De ce que je vois, c'est l'un ou l'autre parmi les Bernie Bros en ce moment. *fait chauffer le popcorn*

    Le match s'observe sur Reddit, avec des threads et des posts qui, s'ils étaient fait par des gens de droite, seraient immédiatement bannis, ou "shadowbanned"/"throttled", dont pas mal d'évocations de violences supposément à venir. C'est pour qui aime vraiment le popcorn....

    21 hours ago, Cadia said:

    Il est tout de même surprenant que Bloomberg se soit à ce point fourvoyé sur ses chances de réussite. Lui qui a bâti sa fortune sur le fait de récolter des informations, le fait d'avoir aussi mal interprété la situation est assez cocasse. 

    Actuellement: Biden a 453 grands électeurs et Sander 382 

    Et il faut faire le cumul des ralliés (vu que Buttigieg et Klobuchar, déjà ralliés avant hier, étaient quand même sur les rangs et ont reçu des voix.... Surtout dans les votes anticipés/par correspondance, très importants aux USA); avec eux, et Bloomberg à l'instant, l'écart est encore plus grand, même en ajoutant Warren à Sanders. 

    Sur les calculs de Bloomberg, il y en a un qu'il ne pouvait pas estimer correctement, qui est l'intention de vote des électeurs: elle est toujours inquantifiable, si bien que les intentions déclarées ne sont pas si souvent les desideratas et tropismes profonds, sans compter les autres impondérables plus conjoncturels qui font aussi changer d'avis en cours de route. Vu qu'une bonne part de l'électorat est flottant, et non "convaincu", ça pèse lourd. Et il y a un autre calcul que Bloomberg ne pouvait que planter: l'estimation de son charisme personnel et la réalité de son personnage une fois qu'il est plongé dans la fosse aux lions. On a pu voir que le mec a un énorme égo de technocrate micromanager très "tour d'ivoire", persuadé de tout savoir mieux que tout le monde, le tout assorti d'un physique, de qualités oratoires et d'une prestance.... Qui ne cassent pas des briques. L'ego qui anime le tout avait de bonnes raisons d'être en décalage avec le réel. Malgré tout le fric dépensé. 

    L'inconnue dans l'équation était le statut de "candidat par défaut" et de qui pouvait l'incarner, cad le candidat pour les démocrates pas radicalisés, ou pas complètement, les modérés et "blue dogs", et ceux qui priorisent le "vote utile", principalement pour remplacer Trump. Apparemment, la crédibilité, et/ou le seuil de tolérance, pour ce candidat, étaient toujours du côté de Biden, qui, avait juste besoin de pouvoir se tenir debout pour incarner ce rôle. Soit Bloomberg a été plus antipathique encore que prévu au point de laisser un Biden, malgré toutes ses gaffes, continuer à être ce candidat générique par défaut, soit l'inertie accompagnant la "valeur sûre" d'un politicien pro qui a été vice président et a le soutien de beaucoup de politiciens établis, a suffi. Bref, le "week end at Bernie's" (film culte s'articulant autour d'un cadavre qu'on fait passer pour vivant) a un acteur qui s'appelle.... Joe. 

  11. 3 minutes ago, elannion said:

    Qu'on oublie vite pas mal de truc why not. Reprenons mon exemple de 843, oui je ne m'attends pas à ce que 10,20 ou 30 ans après la fin de la scolarité que tout le monde se souvienne de la date ou du nom des blazes des 3 petits fils (pourtant pas si dur. ..) mais juste d'un reliquat où c'est plus ou moins à l'époque de Charlemagne donc dans les années 800 que les destins de la France et l'Allemagne divergent.

    (...)

    Encore une fois, c'est un voeu pieux. Je ne sais ce qu'est le Partage de Verdun que par mes lectures perso: à ce jour, je ne serais pas foutu de dire si je l'ai appris en classe ou pas. C'était probablement sur des frises chronologiques et expliqué dans un encart du manuel,, ou il y avait même une page complète dessus, et il est même fort possible que je l'aie su à un moment, pour le jour d'une interro. Mais je ne saurais affirmer si c'a a été le cas, ou quand était-ce. Le fait est que j'étais mauvais en histoire, et pas fondamentalement intéressé (l'un pouvant expliquer l'autre) avant la classe de 1ère. Et soudain, pof! J'ai commencé à m'y intéresser à titre personnel, et là tout a commencé à rentrer très, très vite, et à rester. Et il a suffi pour cela d'un roman auquel j'ai accroché, suivi par la découverte (nécessité induite par ce que le roman avait déclenché) de bien mieux et plus que des frises chronologiques (outil qui n'a JAMAIS marché pour moi... Et beaucoup d'autres): l'atlas historique. Merci monsieur Duby. 

    Une raison que j'ai oublié dans ma liste, c'est aussi que, comme toute matière scolaire, l'histoire est OBLIGATOIRE, soit une bonne raison pour qu'un élève non prédisposé à la passion pour le sujet trouve d'emblée que c'est chiant et voit son cerveau s'y fermer avant même que la leçon ne commence. Le bachottage sur un tel substrat, c'est au mieux du mieux une rétention de très court terme. 

    On peut gloser éternellement sur l'importance de connaître au moins la "big picture" des périodes historiques, de savoir d'où l'on vient pour savoir qui on est, de savoir identifier le collectif et connaître ce qui a fait qu'il est ce qu'il est à notre époque.... Personne ici ne conteste aucun de ces points. Mais je renvoie à la simple réalité, qui est que les cours d'histoire scolaire ont rarement été un outil d'une grande efficacité sur la majorité des élèves. Il y avait peut-être avant une meilleure efficacité marginale, quand la nation était considérée comme plus importante et donc d'un plus grand intérêt dans les consciences (transmis par les parents, l'environnement), mais je doute que la différence ait été majeure en terme de connaissance des dates, événements, contextes, périodes historiques.... 

    Y'a pas, c'est une matière de geeks. 

    Et il y avait un sentiment national français avant l'éducation nationale, avant que même la majorité des enfants aient à aller à l'école et soient alphabétisés. Ca compte dans le mix, mais le "vivre ensemble" (je déteste réellement ce néologisme barbare qui sonne si simplet et me met en rage chaque fois que j'entends un politicien le balancer comme un nom commun) vient d'ailleurs, et de nos jours, l'absence grandissante de cet ailleurs me préoccupe plus. 

    3 minutes ago, rendbo said:

    En fait pour moi c'est bien le problème de l'agencement du programme d'histoire à l'Education Nationale.

    • Préhistoire, Antiquité, Moyen Age en primaire
    • Antiquité (Egypte, Grèce et Rome), Renaissance jusqu'à la révolution pour le collège
    • Napoléon 1ere et 2nde GM, monde moderne au lycée. 

    Ce séquençage fait qu'on ne se souvient déjà plus du début de l'histoire quand on a terminé son apprentissage. Il y a pourtant de belles histoires à raconter à tout age en fonction du niveau de compréhension ; et l'air de rien gamin de 6 ans sera déjà intéressé par la révolution, tout comme un lycéen aimerait revoir les dinosaures (et peut être même les rois de France).  

    Ouais, comme l'histoire de Gilgamesh, qui s'est fait (entre autres choses) maudire par une déesse parce qu'il a pas voulu lui lécher la vulve (c'est dans le sumérien original, je ne suis pas grivois): on devrait mettre ça dans les programmes :biggrin:

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  12. 12 minutes ago, elannion said:

     

    Mais là pour revenir au cas anglais, qu'une part carrément pas négligeable ne sachent pas le minimum du minimum n'est pas un hasard.

     

    Non, ce n'en est pas un: la plupart des gens s'en tapent et s'en sont toujours tapé. Même en des temps soi-disant "plus sérieux", où "l'éducation faisait son boulot", l'élève type oubliait vite le peu qui était enseigné, n'ayant au mieux que le vague souvenir d'une Histoire racontée comme un roman dont il ne se rappelait rien, sinon un vague sentiment que le pays était cool, avec quelques dates, sans grand contenu ou contexte, retenues parce qu'elles étaient particulièrement martelées. Au pire ou au mieux, cela concourait d'un sentiment général plus ou moins lié à une identité collective, pouvant créer dans une fraction une réceptivité potentielle à une exaltation capable de dégénérer en passion/rage, et dans une autre une répulsion capable de se convertir en antagonisme hargneux.

    C'est rageant, c'est frustrant, mais c'est ainsi. L'Histoire n'a pas d'utilité palpable immédiate pour la plupart des gens, donc se trouve déclassée en queue de liste des priorités dans la majorité des cerveaux. Et en plus, il faut souligner que la plupart du temps, les classes en tant qu'organismes collectifs y sont peu réceptives (décourageant même bien des bonnes volontés en temps réel), et que, souvent aussi, les profs sont rarement.... Passionnants. 

  13. 1 hour ago, elannion said:

    1415

    Il ne s'est absolument rien passé de notable cette année-là. Les zoiseaux ont chanté, les yaourts ont yaourté, et à part ça, RIEN. Rien vous dis-je! D'ailleurs personne ne sait ce qu'il s'est passé cette année-là. Ou bien où ça s'est passé. C'est clair? 

    1429, en revanche....

     

     

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  14. 5 hours ago, collectionneur said:

    @zxSur 2000 personnes tout de même...:ohmy: 

    Comment en est t'on arrivé a des chiffres pareil alors même que les dits adolescents doivent au moins regarder quelques films de guerre. 

    Tu crois franchement que beaucoup regardent des films de guerre remontant à la période napoléonienne? Ou que même la majorité des plus geeks savent placer les événements d'un film de la 2ème GM dans la frise chronologique et sur la carte géographique de ce conflit? u es très optimiste :happy:.

    Et qui croit une seule seconde que les résultats sur le même type de question seraient plus impressionnants en France? Sérieusement?

    4 hours ago, Hirondelle said:

    Si tu t’es déjà fait choper par un sondeur sur le trottoir ou au téléphone, tu sais qu’on devrait répondre «sans opinion » (je précise : « sans opinion spontanée») à presque toute les questions.

     

    Ce à quoi je répondrais par une autre formule adéquate, venue d'un grand philosophe et chevalier du roi Arthur: "c'est pas faux" :rolleyes:

    6 hours ago, zx said:

    je vous laisse lire

    https://fr.yahoo.com/news/deuxieme-guerre-mondiale-britanniques-pensent-angleterre-combattu-france-150503513.html

     

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    Il ne s’agit d’ailleurs pas de la seule contre-vérité particulièrement répandue chez les jeunes Britanniques. Plus d’un sondé sur 10 (12%) pense ainsi que le conflit s’est terminé dans les années 1960, plutôt qu’en 1945. Et plus d’un sur 5 (21%) est persuadé que les États-Unis n’ont pas pris part à la guerre...

     

    Je viens de me remater Hellboy (celui de 2004, pas la bouse de l'année dernière), et je confirme: la 2ème GM s'est bien terminée dans les années 60, avec Hitler effectivement tué à ce moment. Et Hellboy, c'est rigoureux, donc.... 

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  15. 8 minutes ago, rendbo said:

     

    Rien que les diplos qui deviennent une sorte de résistance à l'esclavagisme éternel des Maths et du Protectorat... (D'ailleurs Quell est donc forcément devenue noire sur une planète normalement asiatique mais peuplée par tout le monde)

    Takeshi qui devient une sorte de guerrier romantique zen... Le BroCon du perso créé qui a remplacé Kawara (mais elle porte le même nom donc ça le fait :unsure:), le coté dysfonctionnel du personnage d'Ortega (aussi peu "droite" que son physique est courbe)...

    Les diplos en secte pseudo zen/hippie, c'est d'un ridicule, avec des "leçons" se résumant à des récitations de platitudes par des gens qui (mauvais acteurs mal dirigés) ont juste l'air de se prendre très au sérieux en cosplayant les enfants perdus dans un décor qui veut jouer à Avatar sans le fric adéquat (malgré le fait que, au moins pour la 1ère saison, ce soit une série chère.... Ils ont visiblement réduit la voilure dans la 2). Ils ont fusionné un principe abâtardi des diplos sans le rendre visuellement cool (parce que l'entraînement doit être hyper harsch, hyper techno, rendu possible par une infrastructure énorme, pour produire un truc aussi unique), avec la secte du 3ème tome. 

    Et ils ont complètement bousillé ce qui est l'un des axes dominants des 3 tomes: le rapport de l'humanité (surtout la religion) à l'immortalité potentielle et à la puce corticale, qui, dans un récit pourtant axé sur le style "néo noir" en contexte cyberpunk, était abordé avec une certaine justesse. 

    Et évidemment, ils ont massacré Kovacs. J'avais pas réalisé à quel point avant la saison 2. Rien contre Anthony Mackie, mais il est sévèrement fadasse (un peu trop simplet/carré pour le rôle, et sans charisme); je sais pas si ça vient plus de lui, de sa performance, de la direction d'acteurs ou du script, mais il a du mal à se détacher de l'arrière plan. Au moins, cette saison 2 m'a fait réévaluer Joel Kinnaman qui a, vu rétrospectivement, beaucoup plus de présence malgré un script problématique ou limité dans le premier. 

  16. 56 minutes ago, Shorr kan said:

    Il lui manquait une éducation formel en art pour mettre en valeur sont talent qui n'avait rien de transcendant en effet, mais pas fondamentalement mauvais non plus.

    Il aurait même pu s’insérer dans un mouvement d'art moderne comme le futurisme.

    Mais ce qui lui faisait surtout  défaut c'était l'assiduité nécessaire pour développer une véritable expertise artistique. C'est une chose d'avoir une prédisposition dans un domaine, ça en est une autre d'en faire son métier. C'est pour ça que je doute qu'il ai pu mener à son terme ce genre d'étude qui sont assez ardus avec ce défaut de personnalité qui l'accompagnera toute sa vie.

    On en revient toujours à se dire que le sort de l'Europe, et d'une certaine manière du monde, a été décidé par un professeur d'université (chargé des admissions).... Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux profs dans les Humanités. 

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  17. 1 hour ago, hadriel said:

    J'ai fini la saison et j'ai trouvé qu'elle est meilleure que la saison 1, les twists semblent mieux amenés et moins gros, et l'intrigue plus facile à suivre.

    Après ça amène aussi plein de questions qui sont peut-être abordées dans les romans, par exemple comment fonctionne le Protectorat. Vu qu'il est possible de couper les transferts FTL depuis une planète, comment est-ce qu'ils arrivent à être aussi influents? Ils ont des flottes pour aller faire la police des planètes qui voudraient jouer cavalier seule?

    J'ai trouvé cette deuxième saison plate, mais plaaaate.... Pas un seul pic d'émotion d'aucune sorte. Je n'ai même plus noté le massacre qui a été fait des romans et du personnage de Kovacs: les romans n'ont été utilisés qu'anecdotiquement et instrumentalisés par des auteurs sans talent incapables de créer leurs propres trucs. Mais dans cette saison, je trouve qu'ils m'ont gâché le seul bon perso de la première saison: l'hôtel-IA Poe. Il a perdu beaucoup en humour, légèreté, au profit d'une fausse gravité un peu geignarde et exagérément mélo/sentimentaliste. C'est bien un truc d'Américains que de gâcher du bon cyberpunk cynique britannique. 

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  18. 2 hours ago, Alexis said:

    Sauf retournement inattendu, Sanders devrait accumuler aujourd'hui une avance en délégués pratiquement impossible à rattraper par quelque autre candidat que ce soit, même par Biden.

    La chance restante de l'arrêter pour l'establishment démocrate, c'est de réussir à l'empêcher d'avoir une majorité absolue de délégués ce qui assurerait sa nomination au premier tour de la convention démocrate. Puis de s'entendre dans des arrière-salles enfumées - ou pas, les mœurs changent - pour nominer un candidat autre que celui disposant du plus grand nombre de délégués. C'est probablement le scénario que visent les anti-Sanders.

    Ce qui serait pour le coup une magouille énorme. Assurant très probablement la réélection de Trump - que l'on pense à l'effet politique d'une telle mise entre parenthèses de la démocratie sur les électeurs démocrates penchant vers Sanders ! Mais sauvegardant certes les intérêts financiers de pas mal de gens qui comptent...

    Que des candidats se retirant d'une course à l'investiture se rallient à un autre, ça ce n'est pas une magouille évidemment, c'est très classique.

     

    C'est tout l'inconvénient potentiel d'une concention négociée, mais faut pas caricaturer systématiquement: le principe en est de désigner un candidat qui aura la majorité des délégués, représentant la majorité des suffrages exprimés. même si Sanders devait être celui qui a le plus de délégués PAR LUI-MEME, ça ve veut pas nécessairement dire la majorité. Si Biden devait en avoir suffisamment pour être compétitif, puis en négocier suffisamment pour une majorité, en quoi ne serait-ce pas démocratique (dans les principes de la compétition au parti démocrate)? Si au final l'avance de Sanders et les ralliements qu'il obtient ne lui donnent "que" 40 à 45% des délégués face à 60 ou 55% pour Biden, on peut dire bien des choses, mais pas qu'il a la légitimité démocratique du parti. Alliances et coalitions font partie du jeu démocratique. C'est évidemment moins sexy qu'une victoire directe par les urnes, et le procédé pour arriver à ce résultat peut impliquer beaucoup de négos franchement pas ragoûtantes, voire de la corruption "pure" et simple, mais la règle est d'avoir la majorité: ce n'est pas un système de "first past the post". Sur le plan électoral, surtout auprès de l'électorat qui ne peut voter que démocrate ou penche nettement démocrate, l'impact peut effectivement être mauvais pour pas mal de monde parce que c'est beaucoup moins "fort" qu'une victoire claire, nette et directe via un vote, ce pourquoi le système du parti républicain est à mon sens plus efficace en cas de compétition tendue. 

    Mais faut pas se leurrer non plus: le niveau de division interne au parti démocrate est aujourd'hui à un niveau conséquent, si bien que même en cas de jeu compétitif entre Biden et Sanders, avec bataille et magouille pour la nomination dans une convention négociée, il n'en reste pas moins qu'il y a 2 grandes composantes dans ce parti qui ne veulent pas beaucoup de ce que l'autre a à offrir, créant un déficit potentiel de légitimité/représentativité et d'assise quoiqu'il arrive, tant l'écart est grand. L'anti-trumpisme peut, surtout dans le court terme, en couvrir une partie, mais c'est tout. Et face à une telle division, pourquoi aucune de ces composantes devrait-elle considérer ses voix comme "dues" à l'autre s'il l'emporte? 

    Mais encore une fois, je saisis mal ta critique dans le principe: la majorité absolue des délégués étant l'objectif, en quoi serait-ce "voler" la nomination à un candidat que de négocier alliances et compromis, surtout dans un parti présentant un tel niveau de division? C'est juste une mauvaise affaire visuellement, parce qu'un processus rapide et clair donne plus l'impression de légitimité à un vainqueur, et donne moins celle de compromettre sa plate-forme/son programme, mais au final, hors cas de pure corruption/triche pour acquérir la dite majorité, c'est pareil. 

    Evidemment, les procédés ayant cours dans une "brokered convention", surtout si les choses se jouent à peu, sont par nature suspects.... De l'inconvénient des processus majoritaires quand il n'y a pas de majorité. 

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  19. 27 minutes ago, Shorr kan said:

    C'est vrai.

    Il s'est fait coaché par je ne sais plus quel professionnel du théâtre qui lui a appris à moduler sa voix et travailler ses postures.

    Et avant ça, il s'est découvert un certain charisme quand il était informateur pour les services autrichiens à la sortie de la guerre.

     

    C'est une opinion très répandu, mais qui est plus attaché au fait qu'on ne veut reconnaître aucun mérite à quelqu'un d'aussi malfaisant, qu'à la réalité -ou pas- de son talent.

    J'ai taché d'en avoir le cœur nette en présentant ses œuvres de façon anonyme à un certain nombre de personnes, dont ma mère qui a fait les beaux arts et un oncle qui a pas mal dessiné, et leur avis est unanime: la personne qui a peint ces toiles aurait fait un bon graphiste.

    Je leur ai précisé aussi qu'il n'a pas été accepté aux beaux arts parce qu’il ne savait pas dessiner des visages, ils m'ont répondu que c'est vrai que c'est particulièrement ardu mais ne fait pas de lui un mauvais artiste dans l'absolu...............si t'avais vu leur tête en leur dévoilant l'identité du peintre :laugh:  et moi tout content de moi :chirolp_iei::bloblaugh:

    L'école des beaux arts de Vienne l'a d'ailleurs orienté vers une carrière de graphiste ou des études d'architecture pour lesquelles il avait quelques prédispositions - ce que Speer reconnaissait.

    étude qu'il aurait bien voulu faire, mais il lui manquait un diplôme genre certificat d'étude.................quand on vous dit que la déperdition scolaire est un grave problème de société et la réussite au BAC de 80% d'une classe d'age, qu'ils aient le niveau ou pas, une mesure de salubrité publique :concentrec:.

    Donc, pour reprendre un classique: qu'est-ce qui te dérange le plus chez Adolf? L'écrivain? Ou le peintre? 

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  20. 25 minutes ago, Shorr kan said:

    Je me souviens d'un politologue ou apparenté qui disais qu'Hitler n'aurait jamais pu percer dans un monde comme le notre où l'image domine................personnellement je n'en suis pas si sur.............

    La seul chose qui nous sauveraient c'est qu'il serait trop occupé à troller sur internet au point de ne plus mettre le nez dehors :laugh:

    J'ai pas vraiment lu sa production, mais il se dit que c'était plutôt l'oral, son point fort. On est en tout cas sûrs que c'était pas la peinture. Hélas... 

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