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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 16 minutes ago, Phacochère said:

    A pu' Andrew Sabisky... 

    The gardian / Boris Johnson adviser quits over race and eugenics controversy

    https://www.theguardian.com/politics/2020/feb/17/boris-johnson-adviser-quits-over-race-and-eugenics-writings

    27 ans et conseiller... 

    Aaaah, les SPADs ("special advisors") au RU, qui ont, depuis Tony Blair, pris une importance étonnante, et jouent un rôle politique contournant le fonctionnement normal des choses, surtout en parasitant ultérieurement à leur passage en cabinet les organes du parti de leur patron. Ils sont nombreux, ils sont parachutés un peu partout, ils vont, ils viennent... 

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  2. 21 minutes ago, Shorr kan said:

    Comment j'ai pu oublier ce chef-d'œuvre ?!

    Ca et Abraham Lincoln, chasseur de vampires: un grand sous-genre de la littérature d'horreur :laugh:, dont les deux "monuments" ont été adaptés au cinoche. Si ce dernier, très mauvais, était un peu sauvé par la présence toujours appréciée de Dominic Cooper et le très relatif bénéfice de la nouveauté, Pride, Prejudices and zombies était vraiment sans aucune qualité rédemptrice, malgré les efforts de Matt Smith. 

     

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  3. 17 minutes ago, Chronos said:

     

    La question du refinancement du NHS au moyen des montants alloués prétendument à fonds perdus à Bruxelles a été éclaircie de manière limpide par Farage le soir même des résultats du referendum.

    On verra par contre comment le Royaume-Uni financement son système de santé à organisation constante lorsque la logistique industrielle et financière actuellement en place devra faire face au nouveau paradigme négocié par les impératifs d'une campagne politique qui, quoi qu'on en dise, était réellement mensongère.

     

     

    C'est un bruit qui court. Sauf qu'il a également été reconnu que les tests de QI pouvaient être très enracinés culturellement de sorte que la réponse correcte à de nombreuses questions peut tout autant dépendre de la culture générale de l'interrogé que de sa capacité d'abstraction.

    C'est un peu comme déduire qu'un individu a un QI limité parce qu'il a échoué dans un test de "dominos" typique des concours de recrutement dans l'administration. Quand on voit la réalité de terrain...

    Ensuite, je crois également me souvenir que ces tests étaient tombés sur un os qui était que la diversité génétique était bien plus grande en Afrique que dans bien des régions du monde de sorte qu'un constat général reste aujourd'hui scientifiquement complexe à produire.

    Enfin, un chercheur sérieux évitera de crier ce genre de choses sur tous les toits précisément parce que les premiers à écouter seront des politiciens qui s'empresseront de proclamer ce qui les arrangent plutôt que de réfléchir à la nuance d'une étude scientifique et aux appels à approfondissement qu'elles suggèrent...

    Mon point était plus en rapport à la polémique: le type l'a peut-être dit dans ce contexte de différentiel à combler (pour une politique d'éducation), ou non. Mais la presse n'offre pas ce genre de nuance et suit sa trame narrative pré-établie quoiqu'il arrive. Ca vaut pour ce sujet et pour mille autres, ça vaut pour certaines tendances politiques et d'autres, et ça vaut surtout pour certains individus et moins pour d'autres (ce qui était largement reproché, par exemple, sur le sujet de l'antisémitisme au Labour et/ou son déni actif chez ses dirigeants: l'essentiel de la presse le couvrait peu, ou juste quand c'était trop manifeste, et oubliait vite). Je parle plus du théâtre politique que d'un examen approfondi de la validité des tests d'intelligence. 

    15 minutes ago, Shorr kan said:

    Monsieur, j’achète votre scénario et m'engage à le produire !

    Et je vais faire mieux que ça encore !!

    J'ai vais vous demander de remanier orgueil et préjugé

    Déjà fait:

    ob_08b1a0_0-orgueil-et-prejuges-et-zombi

    • Confus 1
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  4. 15 minutes ago, Alexis said:

    On a de nouveaux détails sur l'affaire du bus aux « 350 millions », ce panneau publicitaire ambulant utilisé pendant la campagne du Brexit et censé représenter l'argent que le RU envoie chaque semaine à l'UE.

    Finalement, c'est pas 350, c'est 170 millions.

    Explications : boucler le budget de l'UE pour les 7 prochaines années suppose de boucher un trou de 62 milliards de livres laissé par le départ des Britanniques. Ce qui veut dire que leurs versements nets sont de 62 milliards sur 7 ans, ce qui revient à 170 millions par semaine.

    ( l'approximation est bonne à une époque de croissance et d'inflation presque plates )

     

    Ça en dit assez long soit dit en passant sur les processus de propagande à l'oeuvre.

    Chez les Brexiters :

    « Eh on paie 170 millions par semaine à ce truc ! Si on faisait un joli bus rouge pour que tout le monde le sache ? »

    « Bonne idée, mais on va arrondir le chiffre »

    « D'accord, 200 millions ça accroche mieux et puis ils le méritent bien ces pro-européens »

    « T'es fou, on double le chiffre c'est ça arrondir vraiment ! »

    « MDR ! »

    Chez les Remainers :

    « Les anti-européens écrivent des mensonges sur les bus ! Faut les dénoncer ! »

    « Ah m.... ils manquent pas de culot ! Allez je publie le démenti 'Mais non c'est seulement 170 millions !' »

    « T'es fou, tu te rends pas compte c'est à peine mieux comme image ! On va plutôt aller répéter que c'est des mensonges et des fèqueniouses, sans préciser quoi ! »

    « Ok et si on insiste je répéterai simplement populisme, fèqueniouses et compagnie ! »

    Ceci dit, 62 milliards? J'ai entendu le chiffre de 77 milliards, et j'ai souvent du mal à m'y retrouver dans les différents comptages du budget européen que je trouve ici et là. 

    De toute façon, ça les aidera pas tant que ça (ni à Bruxelles, ni à Londres) vu que comme partout, sur les dépenses de santé, le budget explose et le NHS est souvent présenté comme au bord du gouffre: malgré une expansion spectaculaire et continue du budget annuel, les besoins ne sont pas couverts, les listes d'attente ne font qu'augmenter, le nombre de contributeurs solvables n'augmente pas assez ou décroît (thème peu discutable en public parce qu'il implique certes les vieux, mais aussi une énorme proportion de migrants), le taux de mortalité pour cause de non disponibilité de traitement médical est plus élevé qu'aux USA, il n'y a pas assez de gens entrant dans les professions médicales depuis très longtemps (et contrairement au mythe, les médecins et infirmières immigrés sont pas vraiment légions) et le burnout dans le métier n'a fait que croître.... Soit un problème analogue à ce qu'on constate ailleurs. Juste pour rester dans le thème du bus qui insistait plus ou moins explicitement sur le fait que ces montants allant à Bruxelles devaient être réorientés sur le NHS (le sujet le plus consensuel de la politique Gibi).

    4 minutes ago, Boule75 said:

    @Alexis : je me demande s'i tes calculs sont justes. Le budget qui est discuté actuellement est censé avoir des ambitions en matière de climat et de défense qui n'ont pas grand chose à voir avec avec ce qui prévalait les années passées. Le "trou" à combler ne proviendrait pas exclusivement du départ des grands-britons.

    Je jure que je n'ai pas empoché la différence.Je peux le dire à tout le monde de vive voix. Appelez pour cela mon numéro personnel à Gibraltar. Ou Curaçao, ça dépend de la période. 

     

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  5. 1 hour ago, Alexis said:

    Dans le monde réel, le ruissellement ne profite qu'aux classes moyennes, dont le niveau de vie a rapidement augmenté ces 20 dernières années, aux dépens des « moyen-riches » tandis que les vraiment riches restent protégés.

    Vous dites ? Vous ne reconnaissez pas cette description :huh: ?

    C'est tout simple, je donnais un point de vue mondial. Or il se trouve que chez nous les vraiment riches on les appelle « cadres » et les moyen-riches « gilets jaunes ». Quant à la classe moyenne, on n'a pas ça chez nous, mais on avait on l'appellerait « quart monde »

    A l'échelle mondiale, les inégalités de revenus ont plutôt tendance à diminuer. C'est juste que dans le microcosme « pays développés » - 15% de l'humanité au max - les choses se passent différemment...

    Il y a aussi un effet de distorsion imposé dans les calculs d'inégalités par la différence entre valorisation d'un patrimoine (plus théorique qu'effective) et argent effectivement disponible: l'augmentation, avec des hauts et des bas, de choses comme le patrimoine immobilier ou mobilier impacte modérément le niveau de vie effectif de la plupart des gens, mais il augmente très fortement leur "valeur" théorique, ce qui tend à accroître assez artificiellement les différences selon une distribution type Paretto (où les micro-portions extrêmes de la distribution concentrent l'essentiel des avantages ou des inconvénients): sans aller jusqu'au syndrôme des agriculteurs de l'île de Ré (pour la note, je connais: ils sont plus agriculteurs depuis longtemps, mais proprios fonciers louant ou vendant des terrains et du bâti), millionnaires sur le papier et galérant dans la pratique, c'est un peu l'idée générale. A l'ère des entreprises d'ampleur continentale ou mondiale (et donc de leur capital en bourse tel qu'il est valorisé) et de pays développés très densément peuplés (avec donc un capital immobilier qui s'apprécie beaucoup, souvent disproportionnellement), une part de ce qui donne l'apparence de richesses extrêmement mal réparties est juste cela, de l'apparence. Il est plus délicat de comparer sur des bases limitées au revenu effectivement disponible (cad en dégageant les impôts/taxes/contributions diverses), sa réalité en PPP sur le lieu de vie, les anticipations de revenus à 5, 10 ou 20 ans (ce qui fait artificiellement passer une grande partie de la jeunesse pour pauvre alors que la majorité, surtout les étudiants, sera effectivement "au niveau" ou plus d'ici à la trentaine), la transmission familiale et le facteur de l'âge (cad, dans les inégalités, les vieux sont plus riches, mais à un point donné, cette richesse est transmise).... C'est pas pour dire que tout est rose, mais c'est un sujet où il faut faire vraiment gaffe tant il est complexe, et surtout tant il est, à dessein, manipulé par divers acteurs politiques avec un usage TRES orienté de quelques statistiques plus "sexy". 

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  6. 17 minutes ago, Shorr kan said:

    Est-ce que des mouvements de fonds comme la hausse du niveau de vie, la gentrification de NY, ou tout bêtement le vieillissement de la population, expliquent pas plus simplement la baisse drastique de la criminalité dans cette ville, plutôt que des politiques volontaristes en la matière ?

    Il faut dire que les politiciens - et les humains en général- ont tendance à surestimer l'impacts de leurs actions vs des tendances lourdes mais à bas bruit des changements de sociétés sur le temps long.

    ça me paraîtrait plus logique

    Aujourd'hui encore, personne ne sait vraiment, ou surtout, ne peut réellement quantifier les raisons pour lesquelles la grande vague criminelle des années 60 aux années 90 a fini par se tasser, ce qui est gênant quand l'explication démontrant le plus de points de corrélation est la diminution drastique des taux de plomb dans l'environnement (quantités dans l'air, l'eau et divers produits, usage dans les bâtiments et véhicules....), dont l'impact sur l'agressivité (surtout si ingéré/inhalé dès le plus jeune âge) est prouvé. A part ça, le débat fait rage entre les conditions socio-économiques et l'action policière, avec d'autres facteurs "exotiques" comme l'impact, réel ou non, de la légalisation de l'avortement (supposément, c'est à partir des années 90 qu'une nouvelle génération de criminels potentiels aurait ainsi été impactée). Juste pour dire que tout le monde y va de sa thèse, avec bien peu d'espoir de consensus en vue. 

    Le vieillissement ne semble pas une bonne explication: on reste sur des populations très importantes, avec, jusque très récemment, une fécondité au-dessus du taux de renouvellement, et qui plus est une très forte immigration (surtout jeune) depuis les années 70: il n'y a pas de manque de main d'oeuvre potentielle, les "infrastructures" criminelles sont là depuis longtemps (gangs, groupes ethnoculturels, économie parallèle et ses réseaux établis....) et si la galère est un facteur multiplicateur, les populations les plus vulnérables (jeunes, surtout ghettoisés, migrants) y sont beaucoup plus sujettes, et existent en larges nombres. 

    La gentrification a sûrement un impact, notamment en déplaçant le crime vers des zones plus périphériques (qui elles se prennent les problèmes jusqu'alors l'apanage des centre villes), mais aussi en amenant avec elle plus de présence et d'attention policière. Qu'il s'agisse de zones périphériques aux grandes villes ou à leurs centres, ou de villes (y compris grandes) plus "périphériques" sur le plan économique (type villes anciennement industrielles, villes moins "mondialisées"....), c'est là que la criminalité fleurit plus. 

    27 minutes ago, Boule75 said:

    Je ne parlais pas tellement des médias : l'expression "explosion de la violence" est permanente dans les discours de Trump depuis des années maintenant, dans la veine strong on crime qu'on connaît bien aussi, en France, en Allemagne, en Italie, au RU, et toujours essentiellement du même côté.

    C'est l'un des trucs à envisager: l'un des problèmes est que Trump insiste dessus parce qu'il y a quelque chose à gratter, notamment dans la gestion des grandes villes depuis longtemps démocrates: que ce soit plus à causes de politiques spécifiquement démocrates ou plus à cause de phénomènes liés aux grandes villes modernes dans le contexte économique contemporain est un autre débat, mais c'est un phénomène plutôt signalé que, à divers degrés, toutes ces grandes villes ou presque sont devenues des "tales of two cities" à un degré parfois caricatural. Même chose sur le sujet de la criminalité où l'une des tendances observées est que, si le crime stagne ou diminue (avec un plancher constaté depuis quelques temps) dans l'absolu, c'est avec une répartition très inégale qui voit certaines zones en être quasiment entièrement débarrassées, alors que d'autres le voient se maintenir, voir réaugmenter. Si on y ajoute l'effet de distorsion induit par les médias sociaux (communication "horizontale" bypassant les discours officiels pour le meilleur et le pire), mais aussi les trucages croissants des statistiques (criminelles entre autres) par des polices plus informatisées, "data driven" et politisées ("reclassifications" de certains crimes dans des catégories moins dérangeantes, épurations de mains courantes,  marketing...), qui permettent de "cosmétiser" certaines réalités et d'en nier d'autres (la Suède a récemment été championne de cela, mais c'est une réalité constatée depuis longtemps, comme l'évoquait la série The Wire, saluée pour cela), on a un tableau plus complet, mais aussi plus difficile à saisir, si ce n'est en disant que les populations urbaines vivent des réalités de plus en plus différentes et, à certains égards, étanches les unes aux autres. 

    Et de cette réalité complexe, la seule chose que je peux observer dans le cas de NY est que le thème de la criminalité est revenu dans les conversations plus souvent ces dernières années qu'il y a une décennie, où il était pourtant plus élevé, même si ressenti comme à la baisse. Trump et les républicains n'ayant pas vraiment le pouvoir de dicter l'agenda d'une presse quasi unanimement hostile, surtout à NY, je me demande pourquoi la chose revient ainsi: y'a t-il un terrau dans la population qui VEUT en parler, qui y est réceptif pour des raisons constatées ou ressenties au quotidien? C'est ma question, pas une conclusion ou une opinion. 

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  7. Just now, Boule75 said:

    @Tancrède : d'accord pour tout ça mais je soupçonne très simplement que le thème récurrent de "l'explosion de la violence" soit utilisé sans intérêt pour les faits, juste pour l'effet propagandiste, parce que ça passe facilement, que c'est facile à illustrer quel que soit la prévalence des violences : chez Trump mais plus généralement dans son parti, et chez nous de la même manière à droite et plus ; on en a de bons exemples actuellement à Paris, avec des discours over the top par certains.

    "Ayez peur, votez pour nous, les autres sont des mauviettes".

    Non, justement, c'est pour ça que je mentionnais la récurrence de la chose: les médias nationaux sont de toute façon complètement déconnectés des réalités locales, sauf occasionnellement pour du sensationalisme, généralement partisan, c'est un fait. Mais ils sont déconnectés pour l'essentiel, y compris de la réalité sur bien des choses. C'est plus un truc venant des médias locaux (importants à NY), de témoignages et organisation "média-adjacentes" (genre "chaînes citoyennes"...), et de préoccupations sur le thème de la police et de la façon dont son action est excessive sur certains sujets, et entravée voire empêchée (au-delà de ce qui a été vu jusqu'ici) sur d'autres. Et à ce stade, j'étais moins étonné par les phénomènes décrits (que je ne peux juger, ne vivant pas là et ne baignant pas à H24 dans l'actualité locale) que par la récurrence de telles évocations, comme si la chose signalait un rift croissant dans la population de NY, qui, en politique, rejoint le rift au sein du parti démocrate (entre "liberals" et "progressives", entre "réalistes" et "idéologiques", et autres lignes de fracture). La chose rejoint d'autres thèmes du même type comme celui de la gentrification qui divise extrêmement les démocrates, iconiquement à Harlem mais aussi ailleurs, ou encore l'antisémitisme, la politique en matière de construction.... 

  8. 1 hour ago, Boule75 said:

    Les données signalées par @collectionneur
     ci-dessus indiquent l'inverse pour les 7 fellony majeures comme pour les autres : plus bas historique sur la série en 2019.

    Il faudrait idèalement les rapporter à la population et/ou au nombre de personnes passant par la ville, mais la tendance est forte et nette.

    JE ne me prononcerai pas là-dessus de façon affirmative: c'est juste un thème que j'ai vu de plus en plus abordé dans pas mal de médias américains (de toutes orientations). Savoir si c'est de l'angoisse urbaine, du ressenti/"sentiment d'insécurité", du clickbait ou s'il y a quelque chose là-dessous est à ce stade... Peu clair. Les points qui sont évoqués avec récurrence sont plutôt encore au niveau "granulaire": augmentation de certains types de crime dans certaines zones (sans doute pas encore assez pour impacter les statistiques générales) contre réduction d'autres crimes ailleurs, inégalité accrue suivant le borough ou le quartier (quasi disparition des crimes violents à Manhattan, surtout dans la moitié sud, vs Brooklyn ou le Bronx), augmentation de crimes dans les zones adjacentes (et directement interconnectées) à certains boroughs de NY (New Jersey notamment), accroissement d'incivilités (notamment à l'égard des flics)... Parmi les points évoqués, il y a le genre de politiques pratiquées dans d'autres villes très démocrates comme la dépénalisation de fait de certains crimes du quotidien, comme à Los Angeles où une telle politique a conduit au fait qu'entre autres choses, les flics ne font rien sur le chapitre des vols en magasins si le montant concerné est inférieur à 900 dollars (et quasi interdisant aux commerçants de se défendre), conduisant à une explosion de tels vols et à l'apparition de gangs se spécialisant dans la chose et multipliant des "opérations" où chaque voleur plafonne ainsi ses larcins. La pratique à NY commence à s'aiguiller sur de tels rails. On a de même vu récemment une protestation, saluée par le maire et des personnalités politiques nationales (genre AOC), contre les arrestations de resquilleurs des transports en commun, ce qui a été l'occasion d'une vaste opération média anti-police, avec reculade systématique de la mairie. On peut y ajouter en autre exemple la multiplication des agressions antisémites (particulièrement contre la communauté hassidique). Bref, sur de multiples thèmes, pas mal de monde à NY craint de voir la ville suivre le chemin de Los Angeles ou Portland. 

    Difficile, à ce stade, de voir ce qui tient de la crainte, des anticipations au doigt mouillé, de l'analyse et des querelles partisanes. 

  9. 1 hour ago, Boule75 said:

    Oh si, apparemment : les chiffres de la délinquence en centre-ville se sont effondrés, probablement d'ailleurs en raison d'un fort investissement policier et de tactiques d'une amabilité criticable (chercher stop & frisk si je ne m'abuse). Il me semble que cette inflexion date de Giuliani dans les années 90.

    Le stop and frisk a fait partie de la stratégie dite du "data policing", implémentée dans les années 90 à une certaine échelle quand est venu le temps des politiques dites "tough on crime", "zero tolerance" et autres, fondées entre autres choses sur la très courue théorie de la "broken windows policy" (on ne tolère pas même un carreau cassé, parce que c'est là que la déliquescence urbaine commence: c'est encore défendu et disputé aujourd'hui, même si ça a pris du plomb dans l'aile). Fondée sur les stastiques du crime et un énorme effort de renseignement et de chiffrage/mise en statistiques de tout ce qui se passe dans une ville, cette politique a eu des effets néfastes non prévus par une simple mathématisation du problème, parce qu'évidemment, les efforts de la police se sont concentrés sur les zones fortement criminogènes qui sont disproportionnellement habitées par des minorités: si les noirs, par exemple, ne représentent que 13% de la population US et 20% de la population new yorkaise, près de 90% des meurtres sont commis par des noirs (un truc comme ça), et surtout dans certaines zones. Et c'est pareil pour le reste des actes criminels.

    En conséquence, les noirs représentaient environs 85% des contrôles dits "stop and frisk", principalement destinés à trouver et confisquer les armes illégales dans la ville. La politique fut perçue comme raciste évidemment vu la disproportion extrême des contrôles qui, même si elle était mathématiquement correcte, était un emmerdement majeur et un harcèlement constant tapant, comme de bien entendu, en bonne partie au hasard (en contrôler 10 pour en trouver 1) et en fonction de profils types (homme, noir, 18-30 ans, avec des facteurs "aggravants" comme le fait de porter une capuche), mais impactant en majorité des innocents. Comme l'impact, au-delà d'une certaine réussite sur la violence, est surtout psychologique, le combat politique qui s'en est suivi a été évidemment mené sur des ressorts du même type. Qu'importe que les blancs aient été aussi beaucoup trop contrôlés (au regard d'un taux de criminalité quasi inexistant dans le registre de la violence), la disproportion était trop aisément présentable sous l'angle du "13% de la population US, 90% des contrôles": ça parle plus dans les médias et les communautés concernées, surtout auprès des gens les plus militants, même si la criminalité pour ces quartiers baissait aussi drastiquement. Si un politique d'alors avait eu des couilles et de l'intégrité, il aurait rassemblé sur le thème que le principe même du stop and frisk peut être largement vu comme une infraction au 4ème amendement (censé garantir contre les "unreasonable search and seizure"), mais bon.... C'est de la politique.

    Implémenté sous Giuliani, la politique ne faisait pas de si gros remous que ça dans les années 90/début 2000 parce que le nombre de contrôles restait assez limité et "dilué" dans la masse, et que la ville était encore dangereuse, étant encore à peine en rémission de 30 ans de vague criminelle sans précédent. Chaque mieux était immensément populaire et Giuliani a apporté beaucoup de mieux. C'est sous Bloomberg (il prétend le contraire maintenant) que le nombre de contrôle s'est emballé: à la fin du mandat Giuliani, il y avait 100 000 contrôles/an; à la fin de la décennie 2000, le chiffre était passé à plus de 700 000 sous Bloomberg (avec le même policier en chef de la ville, il faut le noter: Bill Bratton). 

    Mais récemment, il semble que cette courbe à la baisse de la criminalité violence à NY soit repartie à la hausse sous DeBlasio, comme dans d'autres grandes villes. 

     

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  10. Toute la question est de savoir dans quelle mesure cela traduit une réalité dans l'armée, si un accent plus fort est mis sur de telles choses, si l'entraînement, la formation initiale.... En sont impactés. Ou si ce sont juste des mots pour le marketing. J'ai toujours cette grande peur que plus on parle fort et on affirme quelque chose, plus cela veut dire que la réalité est à l'opposé. C'est un réflexe instinctif, attention, je n'affirme rien. 

  11. 52 minutes ago, Alexis said:

    Celui qui est probablement le plus sérieux concurrent de Sanders pour l'investiture démocrate a été victime... d'un petit trollage mignon :happy:

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    Dites, équipe de communication de Monsieur Mike Bloomberg, ça coûte combien en bombardement de publicité télévisuelle de compenser ce genre de plaisanterie :tongue: ?

    Mauvais topic :wink:: y'en a un dédié exprès à ça.

    Et je sais pas pour CE trollage, mais après qu'il ait été mis en lumière qu'il avait organisé une campagne de recrutement massive "d'influenceurs" online pour lancer des vagues de memes.... La chose a comme qui dirait fait boomerang: d'abord, rien que le fait que ça se sache est revenu taper, mais aussi, nombre des dits "influenceurs" étaient du vent ou de l'arnaque, et n'ont pas produit grand chose. Surtout pas grand chose qui marche. Le meme est sacré, le meme est spontané ou n'est pas. C'était moins maladroit que la tentative de Warren, qui avait été réellement pitoyable, mais vu le fric que Bloomberg met dans de tels trucs, ça fait tache. 

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  12. 13 minutes ago, Shorr kan said:

    D’accord avec toi dans l'ensemble, mais j'aurais quand même deux resserves:

    - D'une part, l'économie russe se porte mieux qu'on ne le pense. Le budget de l'Etat est bien géré et prend en compte les fluctuations des revenues issus des matières premières, au point que certains pays - développés ou pas - pourrait en prendre de la graine. Et globalement, même si l'économie russe a encore beaucoup de mal à se moderniser - sans parler des inégalités - et  sans que ce ne soit transcendant, il y a clairement un mieux. Il est pas impossible qu'à la fin l'économie russe deviennent quelque chose d'équivalent à l'économie australienne ou canadienne, c'est à dire reposant largement sur l’extraction de matières premières et l'agriculture mais avec un niveau de vie par tête de pipe plus qu'honorable.

    Il y a quand même eu de la contraction, des problèmes d'usure et obsolescence (bien moindres qu'au Vénézuela, attention) du matériel dans les industries d'extraction (pour mieux aiguiller le fric vers les caisses de l'Etat et d'autres "acteurs") constatés depuis 20 ans et qui compromettent les recettes présentes et futures, des manques graves dans les leviers de croissance moderne, un problème récurrent de demande au-delà d'un noyau aisé, une persistance des problèmes d'éducation et d'opportunités dans une trop large part de la population.... Et surtout, le fait que si les finances de l'Etat sont dans l'ensemble bien gérées avec de grands chiffres qui nous feraient bien envie à l'ouest, l'une des conditions de tels résultats est qu'ils ont été obtenus en bonne part via l'utilisation de la population comme variable d'ajustement, plutôt que la dette. Cela dure maintenant depuis longtemps, et d'ici à ce qu'une situation comparable à l'Australie (même en mode moins avancé) soit concrétisée, il faudra vraiment beaucoup de temps (au moins une génération). Avec toujours le problème lancinant, qui continue à être reproduit, d'une portion très conséquente de la population qui n'a pas vraiment accès à ce développement, et dans laquelle rien, ou peu, est investi. 

    Quote

    - Sur le militaire, leurs ressources sont limités, mais l'on ne peut que constater qu'ils en on usage très efficace au point d'obtenir des effets géopolitiques sensibles quand d'autres avec beaucoup plus de moyens (suivez mon regard...) n'en obtiennent pas (ou pas dans le bons sens). Et ça - indépendamment de ses préférences - c'est tout simplement remarquable.

    Mes remarques étaient plutôt centrées sur le problème d'échelle des moyens que des moyens et capacités en eux-mêmes: c'est une chose de pouvoir faire des opérations de grand style en Georgie, Crimée ou Syrie, c'en est une autre contre de plus gros morceaux, plus avancés, pas en bordel complet, et eux aussi armés. Après, on regarde en détail les matos, la doctrine, la battle readiness moyenne, les capacités effectives de tel ou tel matos, type d'unité.... Et on peut jouer à faire les comparaisons tank vs tank, brigade blindée vs brigade blindée, capacités de guerre électronique vs les homologues d'un adversaire putatif.... Personnellement, j'ai surtout étudié l'aspect humain: GRH, carrières, qualité de la main d'oeuvre, état de la formation et de la professionalisation, le pourquoi du maintien d'une conscription limitée et ses résultats... Mais même là, il faut revenir à l'arrivée sur la question de l'échelle générale. 

  13. 1 hour ago, Alexis said:

     

    Disons guerre idéologique. Naturellement, dans ce type de guerre, le mensonge est partout 

    Il n'est l'exclusivité d'aucun "camp" :smile:

    Les prévisions d'étals de magasins vides, de mise du RU au ban des nations, d'hôpitaux sans médocs, de pénuries de sandwiches, d'épidémie de "super-gonorrhée".... Etaient toutes dans la bouche de gens soi-disant très sérieux et crédibles, avec accès à tous les plateaux télés sérieux (qu'on reconnaît, comme chacun sait, aux logos super design et au prix des tenues des présentateurs). Yep, à part ça, le camp du Brexit avait l'exclusivité du mensonge. 

    C'était une campagne politique: personne ne dit la vérité, sauf par accident. Ne pas partir de ce principe revient à croire la plaidoirie d'un avocat.... Ou de penser que pub = information. J'ai découvert le pot aux roses un jour en croquant une tablette de crunch: rien ne s'est effondré autour de moi. 

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  14. Just now, kalligator said:

    Pas d'accord sur tes dernières lignes : la puissance de l'armée de terre russe + guerre électronique me semble très très importante, bien supérieure à ce que l'Otan (hors USA) pourrait opposer surtout si en plus on prend en compte les taux de disponibilité désastreux de certains (cf Allemagne). Le PIB n'est tout surtout lorsque le matos coûte bien moins chers et que l'on modernise très valablement des vecteurs de la guerre froide.

    Pour l'aviation ce n'est pas le cas (compensé par une DCA hypervitaminée ?) Pour la marine ça coince vraiment.

    L'époque est lointaine ou l'on pouvait les classer en dixième ou quinzième position.

    Quand je dis "stratégie défensive", cela adresse moins les forces elles-mêmes que leur capacité globale: encore plus quand on factorise le territoire et la nécessaire répartition des moyens dispo, la Russie n'a pas la masse de manoeuvre pour menacer l'ouest d'aucune façon, sans doute même pas si elle se dégarnissait imprudemment ailleurs (de toute façon, le nucléaire rend de telles perspectives impensables). Et sur les taux de disponibilité, la proportion des nouveaux matériels dans les forces, et plus encore l'état des réformes du personnel (notamment l'arlésienne d'un corps de sous-officiers nombreux, stable et expérimenté, ou la professionalisation complète), on est encore loin du compte, malgré les effets d'annonce répétés. La question n'est pas de les dénigrer, juste d'essayer de mesurer où ils en sont en terme de capacité effective: prendre la Georgie, conduire une opération spéciale hybride en Crimée, ou maintenir à grand peine et coût un petit corps expéditionnaire en Syrie (qui a siphonné beaucoup au pays), ce n'est pas vraiment (encore?) une capacité globale très convaincante si l'étalon de mesure est la Chine ou les USA, ou même le cumul des capacités dispo en Europe de l'ouest. Et les moyens sont limités pour faire ce que l'ambition veut: la "military Purchasing Power Parity" n'est certes pas la même dans l'économie russe qu'elle est à l'ouest, mais le différentiel n'est pas non plus si important qu'il change à un tel point les ordres de grandeur, d'où mon insistance sur le point de la stratégie fondamentalement défensive. 

     

    7 minutes ago, Rufus Shinra said:

    Non, pas vraiment. https://www.worldometers.info/world-population/russia-population/

    https://en.wikipedia.org/wiki/Demographics_of_Russia#After_WWII

    Croissance de 0,3 % en 2019 d'après certaines sources, par exemple. La démographie s'est stabilisée.

    ??? La case 2019 du tableau indique toujours une décroissance: 3 années positives entre 2013 et 2015, mais à part ça, c'est dans le rouge depuis 1992, et ça c'est aggravé depuis 2016, avec en plus une fécondité en baisse globale (même si elle s'est améliorée en zone rurale, passant pendant quelques années au-dessus de 2 avant de retomber un peu). Tout ce que je note d'un peu constant est la baisse assez conséquente des avortements. L'immigration semble avoir donné un boost pendant la première moitié de la décennie, mais les chiffres actuels sont en-dessous du déficit naturel. Dans ta première source, d'ailleurs, le tableau prévisionnel annonce une baisse continue jusqu'au bout (2050), avec une population anticipée de 135 millions, le changement commençant peut-être (dans la limite de la fiabilité des calculs et surtout des anticipations sur l'immigration) autour de 2035 avec un changement dans la courbe du vieillissement (moyenne d'âge à son maximum à ce moment, à 44 ans). Mais si je comprends bien le tableau, ils calculent à fertilité constante sur le chiffre de l'année courante (qui a à peine commencé)? 

    11 minutes ago, Alexis said:

    Ah non ah non ! Moi mon éducation politique a commencé dans Valérian, notamment "Les Héros de l'équinoxe"

    valerian.jpg

    Je sais que le Français gentil démocrate en impose sans doute moins que le Germano-Américain l'impérialiste-fasciste, le Russo-Chinois communiste-totalitaire ou l'Irano-Indien l'écologiste-fanatique religieux. Et puis quand on lui demande vers la fin de définir ce qu'est la société idéale, il est un peu pris de court et finit par répondre que ce n'est pas à lui de définir comment d'autres doivent vivre et qu'il espère juste qu'ils trouveront le moyen d'être heureux - sous les lazzis des trois autres.

    Mais c'est quand même lui qui fait connaissance avec la belle pitchoune gagne à la fin ! Ah, mais :dry: ! Les classiques, ça se respecte, quoi !

     

    ö souvenir! C'est par cet album que j'ai découvert Valérian, à l'infirmerie de mon école... Mais je me rappelle plus si j'avais une vraie maladie ou si j'essayais de sécher un cours. 

  15. 11 minutes ago, kalligator said:

     

    C'est justement par rapport à la période de la guerre froide que je me référais :

     

    Je ne crois pas qu'elle soit reproductible (ni que ce soit nécessairement très souhaitable), en tout cas pas dans les conditions actuelles. Trop de joueurs et joueurs potentiels pour ça. 

    Quote

    Face à la résurection de la puissance russe

    Mouaif: beaucoup de théâtre et de bruit, un certain degré de capacité ici et là, mais à part l'arsenal nucléaire, la "puissance" russe, c'est surtout un (pas si) bon gadget de com en occident pour essayer de faire peur sur certains sujets. Population pas énorme (et toujours en décroissance) pour une superficie gigantesque, très importants problèmes intérieurs qui bouffent l'essentiel des moyens et de l'attention, économie de la taille de celle l'Italie et manquant des leviers de la croissance moderne.... Et des moyens militaires encore très majoritairement à renouveler, et qui sont pour l'essentiel organisés dans le cadre d'une stratégie défensive. 

    La Russie a pour l'essentiel bien à faire de s'occuper d'elle-même, malgré un certain niveau de gesticulation poutinienne pour donner l'impression de plus. Un vrai pouvoir de nuisance/concurrence en certains lieux et à certains moments, un certain degré d'influence dans ses abords immédiats (certains en tout cas), mais faut pas pointer un croquemitaine. 

     

     

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  16. 5 minutes ago, kalligator said:

    Tancrède : je ne suis pas sûr, durant la guerre froide on a mis en place un certains nombre de mécanismes, accords, limites etc Tous ces garde-fous (belle expression bien adaptée) giclent les uns après les autres le prochain étant je crois SALT qui expirera en 2021

    La brutalité des relations est devenue me semble-t-il bien plus flagrante : on frappe directement les populations civiles et on le revendique, on soutient semi-ouvertement des terroristes islamiques alors qu'ils frappent chez nous...

    Ca, je ne crois pas vraiment que ça ait beaucoup à voir avec une supposée inflation des frappadingues aux postes de commandement; la brutalisation des relations internationales, les antagonismes accrus.... Ont été annoncés dès la fin de la guerre froide, et j'ai passé toutes mes études dans les années 90 avec des profs et des lectures qui retombaient sans cesse sur cela comme l'aboutissement inévitable du nouvel ordre mondial libéré de la polarisation extrême entre deux blocs surpuissants et mobilisés sur leur duel. Les causes en sont évidemment multiples, et la fin de l'affrontement entre ouest et est n'est qu'une partie de l'équation: la mondialisation, et sous son couvert la multipolarisation du monde ("démocratisation", "déconcentration", de la richesse et de la puissance économique, et donc des intérêts commerciaux...), une concurrence accrue pour les ressources et les parts de marché, la croissance démographique ("mo'people, mo'problems"), la libéralisation toujours croissante des échanges et de la circulation des personnes (et les tensions internes aux pays que cela crée).... Composent un nouveau/ancien cocktail auquel ceux qui ont grandi à l'ombre de la doctrine MAD ne sont pas habitués. Comme un de mes profs me le disait en 1995 sans que je prenne alors la mesure de ses propos, "on est en train de revenir à l'ordre international tel qu'il existait avant la période des guerres mondiales". C'était le XXème siècle, particulièrement la période 45-91, qui était l'anomalie. 

    Face à de telles tensions, à la fois produites par ce "retour à la norme historique" et aux nouvelles conditions d'un monde moins polarisé, les dirigeants ne sont qu'un symptôme adapté aux circonstances. Et un qui a beaucoup moins de protection du regard extérieur qu'auparavant.

    Rassuré, cette fois :laugh:? Tout part en couilles, comme d'habitude depuis toujours. C'est juste qu'on peut le faire avec des plus gros jouets, maintenant, et le savoir plus tôt. 

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  17. 26 minutes ago, kalligator said:

    Le monde est devenu un grand hôpital psy géré par des foldingo-frappadingues

    Tu crois que c'était très différent avant? Qui te dit que c'est pas juste l'ère des médias sociaux qui rend juste la chose plus évidente, et qui plus est quasiment en temps réel? Avant, même les plus dingues des dirigeants pouvaient beaucoup plus aisément se cacher derrière un rideau de protocole, de protections diverses, de rareté et limitations de la quantité d'information (orale, écrite, visuelle....) disponible. Aujourd'hui, plus tant que ça, surtout quand en plus tout dirigeant entend ou espère pouvoir profiter des mêmes médias pour faire sa propre com et, souvent, parce que le type de profil psy des gens dans de telles positions implique un fort ego et d'autres travers, en a une envie viscérale (pour affirmer son "pouvoir", se faire valider émotionnellement par le pouvoir des "points twitter" et "likes" imaginaires, encore plus concrets que la validation par le fait de poser son cul sur un divan de plateau télé). 

    Bref, je ne suis pas sûr que si les mêmes choses avaient été disponibles pour les dirigeants de la Guerre Froide, de la Belle Epoque, des guerres napoléoniennes ou de n'importe quelle cour royale, on aurait eu tant de trucs différents que ça: narcissisme, bizarreries, intrigues personnelles incroyablement compliquées (et stupides, maladroites et mesquines vues de l'extérieur, surtout si elles foirent) pour dégommer un rival ou juste quelqu'un qui vous a irrité, monstruosités dites à voix haute, décalage des milieux du pouvoir d'avec la population, égoïsmes et ambitions insatiables y compris aux dépends du reste du monde, couvrages de cul permanents, déni de l'évidence, propos outranciers par connerie, par ignorance, par mépris/préjugé, par provocation, par calcul ou juste parce qu'on peut le faire.... Et évidemment, instrumentalisation de telles méthodes de communication en se foutant bien de l'apparence que ça peut donner si cela sert un but particulier. 

    Les frappadingues, pourritures, mercenaires, idéologues/dogmatiques et hypocrites ont toujours été au pouvoir.... Parce qu'ils sont partout, et qu'ils tendent, chacuns pour leurs raisons, à vouloir être au top. Ceux qui y parviennent sont ceux qui en ont les moyens, chacun par leurs méthodes. Les gens équilibrés sont désavantagés dans la quête du pouvoir. De même que ceux souhaitant réellement le bien de tous MAIS sans idée préconçue de ce que c'est et la tendance à vouloir l'imposer qui va avec, ont un grave désavantage dans cette course. Il faut un type particulier d'obsession pour vouloir jouer à ce jeu. De mon bref temps dans le domaine politique, je retire que les seuls gens "normaux" (dans leurs motivations et ambitions) à l'Assemblée et ailleurs que j'ai croisé.... Etaient toujours des seconds ou troisièmes couteaux. Et de ce que les gens que je connais encore dans ce bain (aujourd'hui, c'est uniquement dans les institutions européennes, ironiquement) me disent, c'est la même chose là où ils sont. 

    C'est juste qu'aujourd'hui, c'est plus en évidence.

    Il n'y a donc rien de vraiment nouveau. Rassuré :tongue:

     

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  18. 1 hour ago, Kovy said:

    En effet, ce n'est plus le cas, mais l'establishment s'est morcelé entre 4 candidats ce qui joue plutôt en faveur de Sanders que l'inverse, amha (l'Impact de Warren ayant été très surévalué)

    28% chez les minorités, loin devant Biden à 20% d'après Newsweek. Oui, "quelques" progrès en effet...

    27% du vote noir pour Biden, 22% pour Bloomberg; malgré la désormais plus grande importance du vote latino dans l'absolu (nombre total), c'est un vote plus réparti (les républicains y ont une bonne part, et c'est un vote où on trouve aussi plus d'indépendants et swing voters "purs"), à l'inverse du vote noir qui, à moins que les récents sondages décrivant une montée de Trump (jusqu'à 30% d'approbation) ne se transcrivent en votes (rien de garanti), est concentré (90% des suffrages noirs exprimés vont au candidat démocrate) et, plus important encore, est décisif pour toute primaire démocrate dans un certain nombre d'Etats, notamment la majorité de ceux du SuperTuesday. Donc même si Sanders a progressé chez les latinos, il faut faire avant tout attention auxquels, et où. Les sondages nationaux ne disent rien si, par exemple, l'essentiel des pourcentages représentés est concentré en Californie, au Texas et à NY: c'est moyennement indicatif pour les primaires, et très peu pour la générale. En revanche, l'examen Etat par Etat parle plus, et c'est pourquoi les deux milliardaires dans la course sont de très bons indicateurs d'importance relative de tel ou tel groupe, via les investissements extrêmement ciblés qu'ils ont fait, qui disent une bonne partie de l'histoire (pas de leurs chances nécessairement). 

    Après, il faut voir quelle part de tel ou tel vote est solidement ancré avec le candidat voulu, et quelle part est "mouvante": par exemple, on a vu tout récemment Biden commencer à perdre du vote noir dans les Etats du vieux sud, à commencer par la Caroline du Sud (dont la primaire suit directement celle du Nevada), au profit de Bloomberg et pas d'un autre. Steyer s'y taille aussi un morceau, pour l'essentiel de cet électorat qui est modéré sur presque tous les sujets, conservateur socialement, tribal dans le vote démocratique, et à la recherche d'électabilité effective du candidat. Cela tend à indiquer que Sanders y a un plafond ferme, ce qui peut être un problème pour lui. 

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