Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Tancrède

Members
  • Compteur de contenus

    18 697
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    166

Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 6 minutes ago, Akhilleus said:

    Ca c'est un paradigme applicable a toute structure au delà d'une certaine taille qui va s'autoparasiter pour exister, que ce soit dans le public ou le privé.

    Le souci actuel est le mode de fonctionnement court termiste du privé qui pousse à optimiser les gains courts au détriment de la qualité et de l'investissement. Ce que tu décrivait comme "glissement de budget" de la R&D vers le marketing, je l'ai connu aussi entre 2003 et 2004 et mes petits doigts me disent que ça s'est agravé.

    Ajoute la dessus des opérations toxiques (autoendettement, fusions discutables, CEOs non payés aux résultats) ainsi que la domination des grands groupes sur des pans entiers de l'économie (y compris la planification économique par lobbying) et on est pas rendu. Au moins l'état, s'il suit une planification logique (oui je sais ca fait coco mais un plan quadriennal ou quinquennal c'est un peu plus long termiste que les plans de progression pour share holders d'une année sur l'autre) peut avoir son role a jouer.

    Maintenant, on discute dans le vide parceque l'état se vide de ses forces vives par dogmatisme (a force de racler pour ne garder que le régalien -lequel d'ailleus étant donné que personne ne s'accorde sur la définition- des secteurs entiers à effets stratégiques indirects (comme la santé) sont laissés aux mains de gestionnaires excels version cost killers et pas de projecteurs stratégiquesqui réflechissent en dehors de leurs tableurs)

    Certes, mais c'est pour ça que je ne suis pas libertarien: d'une part, le privé, malgré toutes ses fautes, a quand même la limite corrective de l'échec (si on ne l'empêche pas de se casser la gueule, notamment par copinage), de l'autre, je suis pour une lutte farouche, active et très armée contre les situations de rente, de monopoles et oligopoles. 

    Quand au court-termisme, qu'il soit déguisé (des "plans quinquennaux"/décennaux aux statistiques "aménagées" et contrôlées par qui? Les mêmes qui les mènent), j'ai bien peur que ce soit un mal commun à toute activité de grande ampleur. Personnellement, je vois plus de mécanismes correctifs dans le privé, si on veut bien les appliquer/laisser s'appliquer, que dans le public, mais dans les deux cas, beaucoup, vraiment beaucoup, dépend du niveau d'attention et de la volonté des proprios, cad les actionnaires ou les citoyens.... Et faut quand même avouer qu'on a tous souvent tendance à être une bande de flemmards râleurs sur ces sujets. Le champ d'action est certes limité par la nature de club fermé que les élites corporate ou politiques tendent à devenir, limitant les choix, la visibilité et les moyens d'action d'un côté, acroissant leurs prérogatives et leur impunité de l'autre par mille et un grignotages et par un opportunisme permi par l'avantage de situation et l'expertise, mais quand même.... 

    • J'aime (+1) 1
  2. 34 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Il y a des pans entiers de l'économie qui ont vocation à être des monopoles pour de stricts raisons de rationalité économique, et ce, indépendamment des préférences politiques.

    Tu sous-estimes la capacité de l'état à être un gestionnaire efficace.

    Rien que pour la recherche scientifique qui est un secteur aux résultats particulièrement aléatoires, et donc parfaitement inefficace dans une optique d'économie de marché ; il n'y a que le parapluie publique qui offre les conditions de faire des découvertes importantes. Après tu peux en sous-traiter l'industrialisation/diffusion à un acteur privé  si tu veux.  

     

    Je ne suis franchement pas si sûr, entre autres raisons parce que je n'ai jamais vu l'incitation à servir l'intérêt public durer si longtemps que ça.... Dans le giron public. L'énergie, par exemple, c'est de l'infrastructure très lourde; dans la pratique, ce sont des marchés à quoi? 20 à 30 ans quand on parle de centrales nucléaires. La filière nucléaire comme fournisseur majeur d'électricité en France date essentiellement des années 70: à l'échéance de 30 ans, elle était déjà pourrie comme pas deux et dysfonctionnelle, sans aucun mécanisme correctif, pas même les plus graves scandales publics: la fausse déchéance d'Anne Lauvergeon, survenue des années plus tard après avoir foutu toujours plus les problèmes sous le tapis, n'a même pas été un épilogue permettant de tirer des leçons et d'imposer de vrais changements. Et quand on parle plus précisément, comme c'est le cas ici, d'un secteur de moindre terme (un peu) comme les médocs, ça n'incite pas à attendre beaucoup d'une corruption par la "place de marché" qu'est l'Etat, par rapport à la place de marché privée, surtout à notre ère de dénationalisation et de patriotisme faible à inexistant, avec au sommet un esprit de caste chez des gens pour qui l'Etat est encore moins qu'avant l'alpha et l'omega, et plus une étape sur une grande et brillante carrière dans le privé (tendance internationale) lucratif ou non (y'a pas que les entreprises), ou le public supra souverain (institutions internationales, européennes en tête), ou n'importe quel point d'articulation entre les deux. 

    Sans compter, comme je l'ai mentionné plus haut (en ajout ultérieur sur le post mentionné), qu'il n'est pas forcément si évident que des nationalisations soient encore réellement faisables, d'une part, et surtout que le monstre ainsi obtenu soit réellement pertinent, quand on voit l'échelle du marché de la santé et de ses coûts de développement actuels: même en cumulant tout ce qu'il y a de pharma en France dans une seule entité, on n'arrive pas à une organisation qui puisse supporter les coûts de recherche pour une part significative des besoins en produits pharma. On n'aura qu'un acteur de marché qui, même s'il était géré efficacement dans la durée, ne serait qu'une boîte parmi d'autres, avec juste assez pour travailler quelques trucs utiles. Le reste du besoin, soit l'essentiel, serait toujours dépendant de l'extérieur et de ses prix, et cet extérieur est en immense majorité américain. Qu'est-ce que cela changerait, je me le demande, et je ne vois en aucun cas comment l'intérêt public serait mieux servi. 

    Quand à faire l'équivalent aux USA (ce qui est probablement anti-constitutionnel, de façon encore plus protégée qu'en Europe), je crois beaucoup aux effets de taille: si c'est difficile et plein d'effets pervers en France, ça le sera 5 fois plus aux USA (en fait plus, parce que le secteur pharma est beaucoup plus que 5 fois plus grand aux USA qu'en France: 5, ce n'est que le rapport démographique). Chaque augmentation arithmétique de taille s'accompagne d'une augmentation exponentielle des problèmes; c'est un peu la loi des grandes organisations avec leurs effets de seuil: on multiplie plus les dysfonctionnements que les vertus). 

    Pour le palmarès des grandes oeuvres publiques françaises hors de quelques-unes "centrales", je crois plus à des moments plus vertueux dans l'Histoire qu'à des vertus intrinsèques au fait de décider que tel truc doit être public par essence. De courtes périodes où les bonnes personnes regroupées de la bonne façon ont été soutenues par des dirigeants avec le capital politique et l'esprit de suite nécessaires pour enclencher une dynamique vertueuse pour quelques décennies. Après, l'entropie a pris la tête, sans mécanisme correctif. 

    Pour la note; sans être un libertaire, j'ai le même état d'esprit même en ce qui concerne les fonctions régaliennes. C'est juste qu'elles sont à mon sens trop importantes et dangereuses pour être laissées à des acteurs non directement soumis au suffrage universel, à un cadre juridique si strict qu'aucun acteur de marché ne s'y soumettrait, et à la plus extrême transparence (dans l'idéal). Mais du coup, elles souffrent d'une absence de concurrence (dans le cas de l'armée, la concurrence ne peut venir que de l'extérieur: autant prier pour qu'on ne la voit jamais, donc) qui conduit à une gestion le plus souvent douteuse, et, à moins que l'attention publique ne soit constamment dessus et y accorde toujours une importance extrême (on est sur AD.net, donc on voit le contraire sur l'armée), il n'y a rien pour empêcher le gaspillage, les dysfonctionnements, les distorsions, la formation de chapelles déconnectées.... 

  3. 58 minutes ago, Kelkin said:

    La conclusion évidente est que le modèle capitaliste ne convient pas à l'industrie médicale, et qu'il faut donc nationaliser tout ça pour en faire un monopole d'état, comme toute autre fonction qui est à la fois nécessaire à la bonne marche de la société et donc d'importance stratégique, et par nature ne fonctionnant que sur le long terme avec des retours directs sur investissement très faibles, l'essentiel des retours étant indirects (population en bonne santé --> productivité plus élevée --> plus de rentrées d'impôts --> ça fait une belle jambe aux producteurs de pilules).

    Et qu'est-ce qui te fait croire que l'Etat, surtout en situation de monopole (pire encore, un monopole qui ne peut pas faire faillite et être remis en question), et qui plus est sur un marché nécessitant des capitaux d'une telle ampleur, est un bon opérateur économique? Un bon allocateur de ressources? Un acteur capable d'obtenir de bons résultats sur des choses aussi spécifiques? Un bon employeur? L'Education Nationale est un exemple à suivre, selon toi? La gestion de la Sécu et de la politique de santé? feu-Areva? EDF? Pour une dose d'intérêt supérieur de la nation qui sera implantée dans les objectifs du putatif nouveau monopole/oligopole, qui sera AUSSI un monopsone (un seul acheteur), on trouvera 10 doses d'impératifs et arrangements politiciens, d'absence de comptes à rendre ou d'évaluations fiables de performances à tous les niveaux qui comptent, de sur-représentation des intérêts des personnels de tous échelons animant l'organisation aux dépends du public... Et toutes les mauvaises incitations possibles. Cf Air France: combien l'entreprise a t-elle coûté de milliards à l'Etat en 40-50 ans, en plus de son budget propre? Pour quel avantage à la nation, au final? Je revois encore Mélenchon se vanter à la télé de la "'réussite" de la compagnie et justifier le constant renflouement du bouzin (sans dire évidemment que c'était pour ses copains syndicalistes  et les petits arrangements dans les deux sens avec la caste de hiérarques à cheval entre parti, Etat et entreprise publique). La corruption corporate est une chose dérangeante, mais elle au moins peut avoir à être confrontée à ses échecs; celle de l'Etat/secteur public, quasiment jamais. Surtout sur des activités de grande taille et de long terme qui sont l'équivalent public (en encore pire) d'un marché "too big to fail" et d'une place boursière pourrie jusqu'au trognon dont les traders et investisseurs ne sont JAMAIS mis en face de leurs saletés et de leur incompétence. 

    Pas si facile de décider ainsi, parce que comme tous les marchés mêlant importance vitale, long à très long terme et investissements férocement lourds et soutenus, le secteur pharma/matériel médical est une gageure, quasi impossible à vraiment bien gérer en favorisant l'intérêt public. C'est comme l'énergie, la distribution de l'eau ou les infrastructures de transport (rail en particulier): personne ne trouve de bonne formule durable. Y'en a des mauvaises, et y'en a de vraiment très, très mauvaises. 

    En plus, nationaliser poserait de multiples problèmes pratiques, avant même d'en arriver au système monopolisitique ainsi défini:

    - est-ce encore possible dans le cadre de l'UE?

    - l'Etat a t-il les moyens? Et s'il achète à prix cassé ou confisque, quel sera l'impact économique pour l'investissement dans le pays? Il n'y aura plus aucune confiance dans le respect de la propriété

    - les grandes pharmas françaises sont-elles encore réellement "françaises" dans le monde actuel? Quelle part de leur activité est en France? Leur cotation est sur Euronext: est-ce un registre de propriété "français"? 

    - même en cumulant les pharmas françaises et en présupposant le bouzin obtenu efficace, on arrive à une taille assez ridicule par rapport au marché: ce que le secteur ainsi obtenu pourra réellement développer, comme médocs, sera une paille par rapport au besoin. Donc retour à la case départ. 

    • J'aime (+1) 1
  4. 2 minutes ago, Hirondelle said:

    @Tancrède

    @rendbo

    Merci !)

    Mais vos points de vue sont contradictoires, celui de Tancréde renvoyant à l'acception historique, celui de Renbdo au Grand Israël : n'hésitez surtout pas à en débattre,  je cherche à actualiser mes connaissances et suis en congés aujourd’hui :tongue:

    C'est pas incompatible, juste que le sionisme est une vaste réalité, un spectre sur lequel on trouve divers degrés d'intensité d'opinions, avec différents contenus associés: le trip du "Grand Israël", c'est la partie la plus à droite sur le spectre, qui contient aussi l'ambition de reconstruire le Temple de Jérusalem surle mont éponyme où se trouve actuellement la mosquée Al Aqsa... Ce qui causerait de "menus" problèmes pour beaucoup de monde :sleep:

  5. 4 minutes ago, rendbo said:

    Tel que je l'ai compris à travers mes différentes lectures, en résumé et sans subtilité :

    • le sionisme originel était le retour du peuple juif sur sa terre d'origine et la création d'un état indépendant. Il s'est exprimé de façon politique dès la fin du 19ème siècle (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme) et terroriste à l'époque du protectorat anglais. 
    • le sionisme actuel tend plus vers la re-création du Grand Israel dans ses frontières historiques et/ou fantasmées, en gros Israel + Cisjordanie. Ca tombe bien vu que ça permet d'intégrer et controler des ressources indispensables, et d'offrir un peu plus de sécurité et de profondeur stratégique... 

    L'escroquerie intellectuelle de ses défenseurs (portes parole/caisses de résonance), c'est d'amalgamer ces 2 noms, et ainsi de faire croire que si l'on est contre le sionisme (actuel), on nie le droit à l'existence d'Israel en tant qu'état...

     

    Ca, c'est plus la définition "hard". La définition "soft", qui est ce que la plupart des Israéliens (et pro-sionistes hors d'Israël, juifs ou non) revendiqueront, est le droit d'Israël à exister pleinement et de façon normale comme Etat reconnu, et comme Etat juif. En somme, pour ce point de vue là, tant qu'il y aura quelque chose qui s'apparente de près ou de loin à une contestation de la légitimité de l'etat hébreu dans sa réalité physique et légale et dans son principe (comme des mouvements et Etats ne reconnaissant pas le pays ou ayant comme but avoué sa destruction), le sionisme sera politiquement justifié et aura une assise populaire, mais offrira aussi une couverture à des visions plus "dures"/ambitieuses/extrêmes (comme toute idéologie politique). Et le problème d'un état continu de tension régulièrement ponctué d'attaques est qu'il tend à favoriser le raidissement, voire un certain degré de radicalisation dans une partie de la population. 

  6. Qu'en penser? Est-ce un autre front de l'érosion des Etats telle que décidée "d'en haut" comme l'appui du régionalisme par Bruxelles? 

    https://www.marianne.net/societe/l-union-europeenne-lance-un-erasmus-des-religions-farouchement-anti-laique

    http://resistancerepublicaine.eu/2019/09/14/grace-a-bruxelles-les-musulmans-pourront-pratiquer-un-islam-authentique-dans-les-pays-europeens/

    https://francais.rt.com/france/65755-offensive-contre-laicite-union-europeenne-va-financer-erasmus-religions

    https://www.la-croix.com/Religion/LUnion-europeenne-cree-Erasmus-religion-2019-09-09-1201046266

    C'est peut-être pas si dérangeant que ça pour d'autres pays, mais dans le cas français, cela risque de poser problèmes, à moins que les ultra-européistes à la sauce macronaise ne décident une fois de plus de s'aplatir, parce qu'ils étaient favorables au projet dès l'amont. 

    • J'aime (+1) 1
    • Merci (+1) 3
  7. 3 hours ago, Wallaby said:

    https://www.nytimes.com/2019/09/13/nyregion/ny-harbor-wood-eating-shipworms.html (13 septembre 2019)

    Le taret, un mollusque en forme de verre qui se nourrit de bois, de triste réputation à l'époque de la marine à voile, fait son retour dans le port de New York où il mange les pieux. C'est la conséquence de la dépollution. Lorsque l'Hudson était polluée, bourrée de produits chimiques, aucun être vivant ne pouvait y survivre.

    Quelle horreur! nettoyez moi ça à la javel! 

     

    • Haha (+1) 2
  8. On 9/14/2019 at 2:40 PM, kalligator said:

    Pure calomnie bolchevique, ils n'espionnent ils s'informent pour la sécurité de tous...c'est seulement les méchants qui espionnent

    C'est bien connu: seuls les méchants ont des espions. Les gentils ont des agents de renseignement. Ou au pire des contre-espions. C'est pourtant simple! 

  9. 1 hour ago, Rochambeau said:

    Ils sont pas prince c'est sur, mais ont le droit de vote et de foutre le bordel dans la rue ...

    Dois-je signaler que nos politiques sont actuellement suivi via leur compte twitter, notamment un certain président Trump emploie un ton beaucoup plus provocateur que celui du prince. En France, des membres du gouvernement relais parfois des théorie du complot via leur compte ...

    Quoi? Trump est sur Twitter :blink:? Comment se peut-ce? Depuis quand? Première nouvelle :huh:!!!! Quelqu'un d'autre avait remarqué ça? 

     

    • Haha (+1) 3
  10. 2 minutes ago, rogue0 said:

    LOL

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/trump-limoge-john-bolton-son-conseiller-a-la-securite-nationale-20190910

    Une retombée de l'invitation aux Talibans la veille du 11 septembre ?
    Ou la "méthode" de pression maximale qui n'a pas eu les résultats escomptés ?

    C'était prévisible, l'alliance était trop contre-nature :
    Entre un hyper-belliciste et un POTUS qui refuse souvent de bombarder* (ou se dégonfle souvent avant )
    -> * ce qui dans l'absolu, est l'une des rares bons points avec POTUS45 (... s'il ne tentait pas de se rejeter la responsabilité via tweeter ...)

    Pour une fois, je dirais bon débarras, sans réserve.

    La vraie raison est la même pour laquelle Trump ne l'avait pas pris dans son premier cabinet: la moustache. Avec un tel truc accroché à ses narines, il ne pouvait pas durer longtemps. 

    tenor.gif?itemid=11545154

    • Haha (+1) 1
  11. 20 minutes ago, Wallaby said:

    Ce que dit cet article, c'est que l'offre est restreinte. Cet article ne dit pas que les poissonniers sont obligés de jeter la viande parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de clients.

     

    [Mode cynique mais pas totalement délirant ON]

    En même temps, le kilo de thon atteint de ces prix, ces temps-ci.... Alors la baleine, pourquoi pas?

    [Mode cynique mais pas totalement délirant OFF]

    Parce que c'est ce qu'il faut regarder: à combien va chercher le kilo de baleine à l'achat? Quelle évolution ces dernières années? Ca dira l'essentiel de la réalité du problème: si c'est en demande ou non, s'il y a des incitations à continuer.... Pareil pour la monstruosité de plus grande échelle qui est ce qui est fait aux requins. 

    1 hour ago, Wallaby said:

     

    Les ingrédients d'un régime totalitaire khmer vert se mettent progressivement en place. Je lis ainsi sous la plume de Paul Jorion :

    https://www.pauljorion.com/blog/2019/09/02/vive-greta-par-jacques-seignan/ (2 septembre 2019)

    « Il y a deux camps qui sont en train de se créer et ces deux camps, c’est clair : il y a ceux qui sont pour Greta Thunberg et il y a ceux qui sont contre, et ce sont des camps qui sont véritablement dressés l’un contre l’autre. Il y a d’un côté ceux qui disent du bien de Greta Thunberg, c’est-à-dire de la survie de l’espèce – appelons ça par son nom – et ceux qui en disent du mal et ceux-là, ce sont des ennemis de l’humanité, ce sont des gens qui ont toujours été pour l’obscurantisme, contre la pensée, contre l’humain ».

    À partir de là, on peut imaginer un régime totalitaire avec des camps de concentration pour persécuter les "ennemis de l'humanité" coupables d'être en désaccord avec une virgule de tel ou tel discours de Greta Thunberg, ou avec tel ou tel aspect de son culte de la personnalité.

    Oh merde: en ne lisant que la citation que tu fais de Jorion, je croyais à de l'ironie.... En lisant le texte, on a en fait un quasi fanatique religieux prêt à toutes les campagnes de dénigrement et "d'annulation" d'autres individus et opinions, qui s'inscrit en plus dans cet étrange complexe de persécution de la gauche bien-pensante persistant à se présenter comme opprimée dans ses opinions alors qu'elle domine si totalement la conversation dans les grands médias et les institutions. 

  12. 34 minutes ago, Patrick said:

    Aaaah, now we're talking! :biggrin:

    Dis, étant un disciple des fake newseurs les plus retors, j'ai eu une idée toute Steve Bannon-ienne: tu crois pas qu'on pourrait faire se taper dessus les écolos allemands et français autour des convois de déchets nucléaires devant retourner chez les allemands? Du genre les écolos français qui manifestent autour du convoi parce qu'il... existe (?) et arrivé à la frontière qui poussent au cul en mode "bon débarras les allemands reprenez votre merde!" tandis que les écolos allemands bloquent le convoi en mode "NEIN NEIN NEIN SHNELL RAUS FRANZOSISCHE FROCHEN!"

    Comme ça en plus on pourrait accuser les deux camps d'être nationalistes, de mettre la paix en danger en Europe, et de nous rappeler "les heures les plus sombres de notre histoire".

    Et boum, l'écologie politique se retrouve à l'extrême droite!

    :bloblaugh:

    duuVH0L.png

    • J'aime (+1) 1
    • Haha (+1) 2
  13. 1 hour ago, hadriel said:

     

    Je conseille si vous êtes toujours en manque de Jared Harris après vous être enfilé Chernobyl, ou que vous n'avez pas eu votre dose de victorian punk croisé au fantastique et que vous ne pouvez pas attendre les Royaumes du Nord (annoncé pour cette année sur HBO)

    Les royaumes du Nord, c'est quoi? C'est le nom français pour Northern Lights/The Golden Compass? J'ai vu qu'il allait être adapté avec James McAvoy. 

  14. 8 minutes ago, elannion said:

    A 3 mois de la sortie du film ils ont toujours pas finis le montage voir même décidé du scénario du film ? :blink:

    Étrange car lors de la sortie de la prélogie c'était justement ceux qui avaient connu la trilogie originale dans leur jeunesse qui ont amené leurs enfants (dont je faisais partie) s'initier à SW. 10 ans lors de la sortie de la menace fantôme. . .Ce rêve. Je me forçais à finir mes paquets de céréales le plus vite possible pour en avoir un autre avec évidemment le jouet dedans et surtout pouvoir contempler  les dessins imprimés sur la boîte. . . Puis les boîtes légos. . .:rolleyes::sleep:

    Or la prélogie a été vivement contesté mais la "magie" a continué d'opérer (en partie du moins).

    Fun fact: Pour ceux qui ont poussé des warhammer dans leur jeunesse, GW avait au tournant des années 2000 grandement hésité entre le Seigneur des anneaux et Star Wars pour l'édition d'un nouveau jeu de figurines. . . la légende dit que le choix du Seigneur des anneaux s'est faite à 1 vote. . .

    Se sont grandement mordu les doigts quelques années plus tard. Sur le moment (le temps de la sortie des 3 films), les figurines se sont vendu comme des petits pains avec de sacré ventes (le jeu était de qualité ceci dit). . . le temps de la sortie des films. . . passé 2005 les ventes se sont effondrés mettant l'entreprise dans une situation financière difficile (et qu'ils ont payé quasi 10 ans plus tard avec l'abandon d'un de leur core game: battle mais ça c'est une autre histoire ^^)

    Le seigneur des anneaux n'a pas réussi à devenir une franchise inter-générationnelle à la différence de SW qui même dans les 16 ans qui ont séparé la sortie du VI et du I a réussi à prospérer

    Deux hypothèses pour expliquer cette abandon soudain

    First one:

    On assiste à changement sociétal. Les code en vigueur de la seconde moitié du XX siècle viennent de voler en éclat. Que l'on soit né en 1960 ou 1990 on avait finalement un référentiel similaire avec certes des codes qui avaient évolué mais sans changement radical. un enfant né dans les années 80 devait avoir une éducation assez proche d'un enfant né 20 ans plus tôt. Cela ne serait plus du tout le cas aujourd'hui. Finalement les jeunes qui ont découvert la prélogie étaient proches de ceux qui avaient découvert la trilogie 30 ans plus tôt.Maintenant nos jeunes ont des repères et codes complètements différents. SW ne leur parle pas.

    Bon c'était ma minute "psychiatre du commerce" mais j'ai réellement l'impression qu'il y a eu une rupture au tournant des années 2000. Que finalement malgré des différences certes présentes pas de diff fondamentales entre les générations X, Y et Z. Par contre avec la révolution numérique et les millenials qui sont finalement la première génération a être né lors de cette révolution les codes ont changé.

    Vous avez des retours de "jeunes" sur les premiers SW ? Personnellement après avoir vu le 1 au ciné j'ai regardé les trois premiers en K7. La claque, je m'en souviens encore. . .

     

    Second one :

    La postologie est tellement merdique qu'en l'espace de 4 ans ils ont détruits un mythe du cinema qui avait quasi 40 ans ? Bref Kennedy et toute la clique au bûcher !!! ^^

     

     

    Sur les 2 hypothèses, je dirais que c'est surtout la 2ème qui pèse lourd, dans une proportion 80-20%. Et encore, je ne suis vraiment pas sûr du "changement générationnel". D'autant plus, attention aux noms de générations, que les millenals font partie des générations qui ont grandi avec la prélogie: les millenials, ce sont ceux qui sont nés entre 1980, grosso modo, et la 2ème moitié des années 90. Une bonne partie a été le public cible de cette trilogie. Les "codes" changeant, j'en vois, mais pas de nature à bouleverser le paysage ou la nature de la fiction à consommer (juste la façon dont elle est consommée). 

    Mais j'ajouterai une 3ème hypothèse qui pèse lourd: la concurrence. A l'époque où SW est sorti, c'était un produit unique et novateur, qui tranchait tellement dans le décor de tant de façons (la technologie, la représentation du futur, une histoire épique forte, un scénario qui n'a rien de fin ou de fondamentalement novateur, mais qui respire l'ampleur, la dimension cosmique, le bon choix d'archétypes et d'acteurs pour les incarner, l'imagerie....), avec tellement rien de comparable à l'horizon, que l'impact en fut démultiplié. Le problème de devenir à ce point une référence, c'est que tout le monde copie. Le plus souvent mal, mais tous les éléments finissent par être réemployés jusqu'à plus soif. Et maintenant, on est à l'heure où non seulement ce copiage est pour ainsi dire rentré dans les moeurs et automatismes, mais aussi où la production audiovisuelle et les moyens dédiés à cette production ont explosé: hyper-abondance d'offre, y compris pour la partie grand spectacle qui en met plein les yeux. Le caractère unique passe est plus difficile à recréer. 

    Et ce point renvoie à l'argument 2: pour en refaire un succès,  et l'épisode VII a montré amplement qu'il y a un marché qui ne demande que ça (même lesrésultats en Chine étaient bons, pour un pays non "contaminé" par SW, donc sans préalable pour le transmettre plus facilement aux jeunes), en reposant sur la nostalgie, la fanbase et le public plus ou moins déjà favorable. Le résultat obtenu n'a pu se faire sans un large impact sur tous les publics mondiaux, et sans non plus un énorme taux de re-visionnage par une part conséquente du public, avant tout jeune (plus obsessionnel, plus enclin à revoir -surtout les ados). Donc de la bonne volonté et de l'envie, y'en avait. Ce qui renvoie le manque d'enthousiasme, l'incapacité à créer du mémorable, surtout au niveau des persos, dans le camp de la production: scénar, dimension épique, persos forts.... Rien n'a été là dès le départ, et la bonne volonté a été bouffée. Pour joindre les points 3 et 2, c'est vraiment ça qui fait la différence: au milieu de l'avalanche désormais constante de films et séries à grand spectacle, c'est l'histoire, le contenu, l'attachement aux persos, le caractère unique, tous pris comme un ensemble unique, qui va marquer. On ne peut s'en tirer avec du générique, et encore moins avec du pastiche, surtout s'il se met à chier sur le capital déjà construit. Et là, c'est l'écriture à Lucasfilm (Abrams, Johnson, Kennedy) qui porte toute la responsabilité. 

    D'autant plus que, côté concurrence, on est aussi à l'ère Marvel, qui a accroché les jeunes générations et les a pour l'instant gardées. Ca pourrait changer très bientôt avec le wokisme désormais dominant, la fin du cycle entamé il y a 10 ans avec Endgame, et le dégagement (R Downey Jr, Chris Evans, S Johannson) ou l'abaissement (Thor) des persos "historiques" qui sont ceux qui ont fait l'attachement à la marque, qui ont pu se développer à l'écran et dans l'imaginaire du public. A voir si la suite (et son hyperabondance en plus) garderont l'intérêt au même niveau, en maintiendra une partie plus ou moins significative, ou démolira le bouzin. 

     

    • J'aime (+1) 2
  15. On va pleurer.... Si on s'emmerde même à aller voir le film. Il semble que le plus vaste problème d'Abrams et Lucasfilm maintenant soit d'affronter ce qui semble être désormais un grand désintérêt pour Star Wars, avant tout chez les jeunes générations (le "grand retour" de 2015 ayant été, semble t-il, un essai largement du au marketing et au push des fans historiques -entraînant leurs enfants-, fondé sur la bonne volonté héritée de ce qui précède), et dans la fanbase "historique" désormais très divisée, le public plus large semblant aussi peu intéressé après les derniers épisodes. Nul doute qu'il y aura du chiffre, en tout cas pour le premier WE, mais la suite, à ce jour, semble devoir être plus ardue. 

    Pour ce qui est des fuites, difficile de dire de quoi il retourne: pas mal de commentateurs ayant des "insiders" disent que ça a des chances d'être authentique, mais qu'il faut se méfier parce qu'Abrams larguerait pas mal de trucs de cette façon pour tâter le terrain et créer des fausses pistes, essentiellement pour relancer de l'intérêt, avant tout dans la fandom (ce qui va de pair avec une posture nettement moins insultante à l'égard de l'audience et des fans que dans les mois et années précédentes: tiens, tiens) en suscitant des discussions, fan-theories.... Il semble aussi, d'après les mêmes sources, qu'à ce jour, ils ne soient pas sûrs de tout et qu'ils aient tourné et monté quantité de scènes, sous-intrigues, voire pan d'intrigues et fins alternatives, sans encore savoir ce qui figurera à l'écran en décembre, béta-testant tout ce qu'ils peuvent, y compris par le biais de telles fuites de scénar, pour essayer de raccommoder l'audience, en tout cas celle qui semble encore en avoir quelque chose à foutre. Donc faut rester sur son quand à soi, la version définitive de ce qu'on voit sous forme d'extraits écrits, n'étant en fait peut-être pas encore finalisée. Savoir si un film réalisé par comités et retours d'audiences disparates peut être un bon film est autre chose, mais JJ Abrams n'est pas connu pour faire de bons films au sens plein du terme: c'est un patchworker qui fait des belles scènes, repose sur un registre purement référentiel et le réemploi de recettes toutes faites, au mieux avec un grand talent, mais n'a aucun sens d'une vraie histoire et de persos solides, ni aucun sens de l'ampleur et du registre épique: il est parfois décrit comme quelqu'un qui veut mettre juste du dessert dans ses oeuvres, sans le reste du repas, ce qui tend à saturer vite et à rendre ce qu'il fait immédiatement oubliable. Mais c'est joli, et ces temps-ci, alors qu'il devient tout puissant à Hollywood (il a les doigts dans vraiment beaucoup de trucs ces jours-ci, et arrive à bosser pour plusieurs studios à la fois, plus des services de streaming), il oeuvre avec des budgets énormes. Savoir si ce sera suffisant.... 

    En tout cas, ça contraste avec l'affiche récemment publiée, qui a l'air d'avoir été photoshopée par un pré-ado à partir de la couv' d'une mauvaise BD, avec en plus la photo d'arrière plan de Palpatine qui est un réemploi direct d'une photo d'une figurine du perso. 

    • J'aime (+1) 2
  16. 1 hour ago, Shorr kan said:

    Ceux-là ont - en général- moins de difficulté à se financer sur place. 

    La vie pour les parties politiques est mal faite quand même.

    Surtout pour les partis politiques qui sont même un peu "hors système": dès lors qu'on n'est pas un de 2-3 "grands" partis, ou plutôt parti "mainstream", bien dans l'étroite fenêtre d'Overton du "monde civilisé" et des médias qu'il faut (et souvent corrompu par le statu quo et l'écosystème en place), même si on est un parti plutôt modéré mais proposant des choses qui bouleverseraient la façon dont l'équilibre du moment est maintenu et pas l'équilibre lui-même (genre rien qui sort des politiques fondamentales habituelles, mais proposant une énorme réforme de la fonction publique ou un truc du genre), on est hors de circuits de financement, hors du système médiatique (sauf comme curiosité occasionnelle ou qu'on ne prend pas réellement au sérieux) et hors des réseaux relationnels qui peuvent très effectivement bloquer mille et une petites et moins petites choses permettant de réellement participer et être dans la course, à tous les échelons et niveaux. Avec le risque bien senti que ce genre de comportement de "la bulle" du système crée des oppositions radicales incitées à se radicaliser toujours un peu plus, parce que c'est le seul créneau jouable qui reste, et que la dite bulle tend à renvoyer dans cette "autre" sphère tout ce qui gratte aux entournures. Il est à cet égard infiniment illustratif de voir le parcours du FN sur 40 ans: banni de toutes les plates-formes du "monde civilisé" depuis les années 80, il est passé d'une proposition à 3-4% de l'électorat à une représentant entre un quart et un tiers de l'électorat.... Alors même que le Français moyen est devenu infiniment moins raciste ou entriste (cad n'ayant rien contre les étrangers sur un plan fondamental, mais faisant primer la protection et une certaine exclusivité du "club national" comme quelque chose devant avant tout bénéficier aux membres) qu'au début de cette ascension. Ca devrait quand même faire réfléchir sur la pertinence de ces comportements entristes de la "bulle" des opinions et courants "acceptables", qui impliquent censure, déplatforming/noplatforming, exclusion de la sphère du débat et de la prise en compte en général, handicaps de fait aux moyens de financement et possibilités de s'organiser sur le terrain.... Oh merde! On dirait que c'est comme si la prohibition renforçait ce qu'elle était censée éradiquer. Qui l'eut cru? 

    • Upvote (+1) 1
  17. 33 minutes ago, Chronos said:

     

    N'est-ce pas là aussi le retour d'un balancier ayant outrageusement profité à des structures d'actionnariat des années 80 à aujourd'hui, notamment en empêchant les entreprises d'adopter toute forme de politique à long terme, de réinvestissement, de capitalisation interne et de croissance un minimum saine et à favoriser des appels de marge systématique ?

    Au fond la puissance relative des CEO et des conseils d'administration (souvent pléthoriques, on se souviendra de Kodak*, d'IBM et de General Electric pour ne citer que ces entreprises) était la norme du siècle dernier plus que l'exception avec tous les excès que cela pouvait avoir. La question est de savoir si ces excès étaient plus néfastes que ceux qui se sont développés ces quarante dernières années. Compte tenu de la destruction des tissus industriels en Occident à cette même époque et en partie à cause de cela, une réponse tranchée me paraît difficile.

    S'agissant des patrons du CAC 40, le problème ne résiderait-il pas plutôt dans la mollesse de l'actionnariat et ce d'autant plus que, contrairement aux USA, celui-ci n'est que minoritairement constitué de fonds d'investissement mais bien de l'Etat, qui pour le coup ne semble pas avoir de stratégie actionnariale ?

     

    *Kodak qui ne savait plus vraiment ce qu'elle inventait, y compris l'appareil photo numérique. Pareil pour IBM d'ailleurs.

    Quoiqu'il arrive, la gouvernance d'une grande structure et la vision conflictuelle des intérêts qui s'y retrouvent est la norme: il est rare qu'il y ait un "PDG visionnaire" qui peut mener avec succès une politique de longue haleine, avec le plein soutien du CA ou un CA qui se fait tirer l'oreille. Cela n'arrive qu'avec des fondateurs exceptionnels et/ou particulièrement habiles et obstinés (cf le pré-mentionné Bezos, qui n'a pas fait de bénef avec Amazon pendant quoi? 10? 15 ans? Avant que la sauce prenne pleinement), et l'occasionnel personnage providentiel, ou celui qui arrive quand un faisceau de circonstances exceptionnellement favorables se réunit au bon moment. Pour le reste, il y a de la gestion moyenne, avec des variations en bien et en mal. Il y a certes un tas de mauvaises incitations construites dans le système: résultats de très court terme qui prennent le dessus, souvent parce que la moyenne de durée en poste d'un PDG est elle-même plutôt basse (quelque chose comme 4-5 ans dans les grandes boîtes il me semble), ce qui les attache peu à l'entreprise et incite à une mentalité "après moi le déluge", soit un mercenariat corporate focalisé sur le résultat annuel, voire semestriel, et de faux objectifs à 4-5 ans, avec souvent la plus grande complicité des "movers and shakers" du CA qui sont au final du même vivier, et font le même genre de carrière (tout le monde se renvoyant l'ascenseur sur ce plan: les tirages dans les pattes et poignards dans le dos, c'est juste le quotidien). On a aussi une trop grande centralisation des marchés financiers qui favorisent trop d'homogénéité de mentalités, trop de concentration du pouvoir d'allocation des ressources, avec une part trop grande réservée à ce qu'on appelait jadis la spéculation. Et il y a enfin un problème (issu de ce milieu d'entente) de réglementation et d'application des lois, qui, au fil du temps, a formé un cadre incitant par trop à la triche, à l'exemption, à la déresponsabilisation des décideurs, et à l'absence de transparence. 

    Mais je ne vois pas en quoi les propositions de ce groupe aideraient beaucoup: j'y vois plus un "power grab" par une bande d'ambitieux jouant leur jeu habituel de pouvoir, qui a bien peu de chances d'établir une gouvernance plus vertueuse ou respectueuse des actionnaires tout en permettant des "visions de long terme" (notamment parce que les visionnaires ne sont pas légions). Qu'on agisse d'abord sur les "incentives" des dirigeants, qu'on ne leur accorde pas aussi facilement des rems pharaoniques comme si elles leur étaient dues de droit divin (et attribuées entre gens du même monde), qu'on les force à lier leur fortune à celle des boîtes dont ils prennent le contrôle (et pas sous forme de stock-ops), et qu'on s'outille pour appliquer plus sérieusement les lois et certains principes de base. Et j'aime surtout pas l'idée de patrons-seigneurs pouvant jouer un rôle plus hybride encore entre business et politique, se taillant des images de grands mécènes (avec le fric des autres) et de vastes clientèles sociales/politiques ce faisant. Même sur le simple plan de l'actionnariat, j'imagine que des épargnants et investisseurs seraient pas super joasses à l'idée de voir leurs économies et espoirs servir l'ambition, le délire idéologique ou égomaniaque, ou encore le jeu politique, d'un patron moins contrôlé, qu'il se la pète humanitaire ou joue un jeu cynique avec. Parce qu'à ce niveau, décider de l'allocation des ressources d'une boîte a plus de chances de servir la personne à sa tête qu'autre chose. Et une chose dont je suis sûr, et qui serait un bon indicateur de la réalité d'un tel patron à vision focalisé aussi sur l'utilité sociale de "l'entreprise citoyenne", c'est qu'il ne paiera pas mieux ses employés, surtout vers le bas de l'échelle, et n'améliorera pas le sort des travailleurs de pays à bas coût; ce serait pourtant la vraie utilité sociale d'un tel décideur "reformaté": une entreprise acceptant un plancher sur ce qu'elle peut contraindre dans son processus de production, acceptant pour ce faire un certain plafond sur la rapacité de ceux qui exigent des retours. Hors de ça, ce qu'on verrait en réalité, ce sont de constantes photo-ops autour du dit patron en train d'investir avec munificience dans des projets qui plaisent aux médias (et au secteur de la com' en général, grassement alimenté par ces processus), et qui ont aussi.... Une valeur de court terme (c'est ce qui paie le mieux en matière de com: les vrais trucs utiles sont peu télégéniques). 

    • J'aime (+1) 1
    • Upvote (+1) 2
  18. 51 minutes ago, RoyFocker said:

    Déjà dans l'armée de l'air FR, la plus féminisée, il y a encore peu de femmes à des postes de combat ( sans compter que ces spécialités sont en position de déficit de candidats).

    Malgré les paroles de notre MinArm, cela ne changera pas, même si dans l'idée il y a aussi cette volonté de palier au problème de recrutement.

    L'un des multiples problèmes avec cette idée de "féminiser" en en faisant un objectif (tout comme pour la question de certaines minorités), et par là une politique à laquelle des moyens sont dédiés, une image est créée.... C'est qu'on peut surtout dégoûter bien plus de candidats des viviers "traditionnels" qu'on n'en attire des "nouveaux". Le message envoyé, de mille et une façons, par cette "féminisation programmée", qu'il s'agisse de la com, de budgets dédiés, de l'image générale qu'on essaie de créer dans les esprits, des comportements imposés par règlements ou moins formellement (notamment les notations, les répartitions de tâches, les promotions...), est un message qui fait sentir plus encore qu'il ne dit ouvertement que "les mecs c'est pas bien", qu'ils sont moins bienvenus dans l'institution, qu'ils seront plus ou moins sensiblement un deuxième choix.... Ca et la technocratisation/bureaucratisation du domaine militaire, plus un brin de culture PC qui fait multiplier les règles et codes (formels et informels) contraignant l'activité au point de la dénaturer en partie, il y a de quoi dissuader une bonne part du vivier existant (au recrutement ou au renouvellement) sans vraiment en créer un nouveau (au-delà des discussions sur la qualité suffisante ou non du dit vivier de rechange). Tout l'inconvénient d'assigner des quotas, de les graver dans le marbre d'une façon ou d'une autre, de "réserver des places", avec une bureaucratie qui essaiera de remplir ces objectifs à tout prix, surtout la triche et le mensonge, couverts par le baratin officiel et l'absence de responsabilisation sur les critères pertinents du produit final. 

    L'un dans l'autre, je me dis que les unités d'élite et FS seront un peu le thermomètre de tout cela. Quand on voit les différentiels de performances physiques entre les deux sexes (j'ai quelques graphes sur de larges population, ce n'est même pas une discussion), et qu'on se dit que ces unités sont censées taper dans le top du vivier masculin, la conclusion est que le jour où on verra des femmes y entrer, ce sera un jour d'alerte grave (désolé si ça choque ou emmerde): ce sera surtout le signe d'un vrai grand problème d'insuffisance extrême de candidats masculins, quantitativement, et sans doute qualitativement. Déjà quand ça grignote l'infanterie, il y a des questions à se poser. Il ne sera alors plus question de voir s'il y a de la triche sur le niveau demandé: ce sera le point où la chose sera absolument indéniable, reflétant que la barre aura été abaissée, sans doute graduellement, depuis un bon moment. 

    • Upvote (+1) 1
  19. 17 minutes ago, Shorr kan said:

     

    Managez du reblochon et buvez du calvados ! C'est le seule moyen de briser vos chaines !! Dites oui à la liberté par les fromages du terroirs et les spiritueux !!!

    Ca, ça va direct sur la liste des jobs de rêve: être le manager d'une entreprise productrice de reblochon! 

    • J'aime (+1) 1
  20. 17 minutes ago, rendbo said:

    Les différentes BA ne m'ont pas du tout boté. Par contre cest normal que les humains soient betes et racistes, la ville semble être une pseudo Londres... Et les Anglais... :ph34r:

    Il y a un peu de ça, c'est à quelques moments un tantinet irritant, ou juste lourdingue (comme toutes les choses qui sentent un peu comme de la propagande, ou du cliché vraiment pas fin et trop resservi), mais dans l'ensemble, c'est pas trop écrasant: il y a vraiment une histoire et des personnages, et il y a de la nuance en quantité suffisante pour rendre la chose tolérable. Evidemment, c'est comme traiter l'Angleterre victorienne, et les USA actuels en filigrane, à travers un prisme de fantasy plus visuel, où le poids d'une certaine idéologie est certainement très présent (et il faut donc savoir la filtrer. Mais franchement, quelle oeuvre touchant des sujets délicats est neutre?); disons que c'est suffisamment bon pour qu'on puisse se permettre de regarder et d'y trouver quelque chose de plaisant tout en ayant ensuite ses réserves. 

     

  21. 3 minutes ago, Kiriyama said:

    @Tancrède

    C'est un peu ce que reproche le critique de la vidéo que j'ai postée aux films Terminator.

    En fait, tout est devenu très générique et interchangeable quasiment à volonté sans grand besoin de cohérence. 

    Apparemment, Dark Fate est un reboot du premier ou deuxième Terminator, avec simplement des personnages féminins pour remplacer les personnages masculins des premiers films.

    Un peu comme les derniers Ghost Busters et Ocean's Height où on remplace les personnages masculins par des femmes et que l'on présente comme des films "révolutionnaires". Alors qu'en fait ce sont juste des décalques des films originaux. 

    Oui, ça fait 3-4 ans que le "marketing woke" bat son plein, s'articulant dans les médias tradis et les médias sociaux, cooptant une critique professionnelle décrédibilisée (comme dans la presse: idéologues, opportunistes et individus "sponsorisés"), utilisant des faux "vrais fans" en masse et matraquant la "vérité" à l'envi en faisant ce que font maintenant tous les médias sur tous les sujets: semer la division, créer la polémique, pour faire du buzz. Le "rage-baiting" doit avoir été considéré comme la bonne méthode, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne formule. Néanmoins, c'est ce qu'on verra: la moindre critique, même la plus légère, sera matraquée comme "sexiste", un portrait-robot/épouvantail sera construit du fan/geek mâle frustré qui "harcèle" en hordes l'oeuvre et ses artistes, confondant volontairement 1% ou moins de ceux qui n'aiment pas ou émettent des réserves et qui le font agressivement et avec des griefs ou moqueries qualifiables de sexistes, avec la masse, juste pour essayer de faire du trending qui fait parler du film. Peut-être changera t-on encore une fois les règles de Rotten Tomatoes, aussi en cours de décrédibilisation, pour produire le résultat voulu. 

×
×
  • Créer...