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Tancrède

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Messages posté(e)s par Tancrède

  1. 3 minutes ago, Kelkin said:

    Ça explique beaucoup...

      Reveal hidden contents

    [MAJOR-GENERAL]
    I am the very model of a modern Major-General
    I've information vegetable, animal, and mineral
    I know the kings of England, and I quote the fights historical
    From Marathon to Waterloo, in order categorical
    I'm very well acquainted, too, with matters mathematical
    I understand equations, both the simple and quadratical
    About binomial theorem I am teeming with a lot o' news
    With many cheerful facts about the square of the hypotenuse

    [CHORUS]
    With many cheerful facts about the square of the hypotenuse!
    With many cheerful facts about the square of the hypotenuse!
    With many cheerful facts about the square of the hypoten-potenuse!

    [MAJOR-GENERAL]
    I'm very good at integral and differential calculus
    I know the scientific names of beings animalculous
    In short, in matters vegetable, animal, and mineral
    I am the very model of a modern Major-General

    [CHORUS]
    In short, in matters vegetable, animal, and mineral,
    He is the very model of a modern Major-General!

    [MAJOR-GENERAL]
    I know our mythic history, King Arthur's and Sir Caradoc
    I answer hard acrostics, I've a pretty taste for paradox
    I quote in elegiacs all the crimes of Heliogabalus
    In conics I can floor peculiarities parabolous
    I can tell undoubted Raphaels from Gerard Dows and Zoffanies
    I know the croaking chorus from The Frogs of Aristophanes!
    Then I can hum a fugue of which I've heard the music's din afore
    And whistle all the airs from that infernal nonsense Pinafore

    [CHORUS]
    And whistle all the airs from that infernal nonsense Pinafore!
    And whistle all the airs from that infernal nonsense Pinafore!
    And whistle all the airs from that infernal nonsense Pina-Pinafore!

    [MAJOR-GENERAL]
    Then I can write a washing bill in Babylonic cuneiform
    And tell you ev'ry detail of Caractacus's uniform
    In short, in matters vegetable, animal, and mineral
    I am the very model of a modern Major-General

    [CHORUS]
    In short, in matters vegetable, animal, and mineral
    He is the very model of a modern Major-General!

    [MAJOR-GENERAL]
    In fact, when I know what is meant by "mamelon" and "ravelin"
    When I can tell at sight a Mauser rifle from a Javelin
    When such affairs as sorties and surprises I'm more wary at
    And when I know precisely what is meant by "commissariat"
    When I have learnt what progress has been made in modern gunnery
    When I know more of tactics than a novice in a nunnery
    In short, when I've a smattering of elemental strategy
    You'll say a better Major-General has never sat a gee

    [CHORUS]
    You'll say a better Major-General has never sat a gee!
    You'll say a better Major-General has never sat a gee!
    You'll say a better Major-General has never sat a, sat a gee!

    [MAJOR-GENERAL]
    For my military knowledge, though I'm plucky and adventury
    Has only been brought down to the beginning of the century
    But still, in matters vegetable, animal, and mineral
    I am the very model of a modern Major-General

    [CHORUS]
    But still, in matters vegetable, animal, and mineral
    He is the very model of a modern Major-General!

     

    J'ai pas osé introduire du Gilbert & Sullivan dans ce sujet qui est déjà, par essence, une pétaudière.... 

  2. 13 hours ago, Clairon said:

    Le plus pur, le plus achevé digne représentant de l'excentricité toute britannique ... Intelligent et paresseux, voir dilettante, profitant de ses rentes ... Ce type est une ultra-caricature de tout ce qui est "so typically British", dans le cadre de la sauvegarde des espèces en voie de disparition, ce mec doit être protégé et conservé ! Ils doivent l'enfermer et congeler ses gonades !!!

    Au moins, même si on va au désastre, qu'est-ce qu'on rigole avec lui, une sorte de radeau de la méduse corrigé par les Monthys Pythons gonflé au Benny Hill show

    Clairon

    Le plus bizarre est que tous ceux qui ont réellement parlé et travaillé avec lui savent, et disent régulièrement, qu'il est très intelligent, et qu'il cultive cette image de clown péteux outrageusement trop upper class britiche pour la galerie, pour trancher dans le décor, insupporter et réjouir tout à la fois.... Qu'il ait certainement un tropisme naturel vers cette image de par sa naissance, son éducation, ses fréquentations (ex-membre du Bullingdon club à la fac, ça dit tout: la reine avait expressément interdit à Charles, dans sa jeunesse, d'y rentrer), c'est un fait: il a choisi de savoir en jouer. Maintenant, jusqu'à quel point va sa dévotion à la démagogie qui va avec cela, mystère: dans quelle mesure le réalisme politicien (comment avoir et garder suffisamment de monde derrière lui?), les pressions et les nécessités économiques limiteront ou contraindront ses objectifs, si tant est même qu'il en ait réellement des sincères, c'est autre chose. 

    Plus que tout, on verra de quel métal il est fait: est-il de ceux qui "franchissent le pas", quel qu'en soit le coût (que le pas en question soit de finalement rester, ou bien de partir), ou de ceux qui manoeuvrent indéfiniment pour mieux cacher qu'ils tergiversent et, au final, tendent à s'aplatir. Après plus d'une décennie de grands mots et de postures outrancières, il est seul en scène, avec personne à blâmer. Baudruche ou non? Tartarin of Penzance (apparemment le berceau de la famille paternelle) ou néo-Churchill (heum, heum....)? 

  3. 26 minutes ago, rogue0 said:



    Petit poke amical à @Tancrède à qui je dois une réponse :
    Je trace le parallèle avec les ingérences russes sur l'élection de 2016 , mais ici sur une fake news incontestable (science dure).

    Sans prendre le moindre risque, je peux dire que :

    • La rumeur a eu plus d'écho par les médias que par les réseaux sociaux.
      (tout comme les rumeurs anti Clinton)
       
    • Que les anti nucléaires n'ont rien dépensé, mais ont accompli leur but en exploitant le levier des médias.
      Et en citant sélectivement des informations biaisées, pour injecter leurs idées dans le public.
      (voire l'opération a peut être un peu trop bien marché, et ils ont le feu aux fesses ...).
      (parallèle les SR russes)
       
    • Sans aucun risque, cette "opération" a eu l'effet d'accentuer la méfiance contre le nucléaire, et de démarrer une psychose qui laissera des traces. (amplitude non mesurable)

    Médias et réseaux sociaux ne peuvent plus vraiment être séparés: ils sont consubstantiels, deux parties d'un même écosystème où les acteurs individuels et collectifs sont les mêmes, ou sont en contact, ou bien encore se "programment" pour réagir les uns aux autres selon des habitudes et des "protocoles" fermement établis. Que la nouvelle initiale qui initie un sujet et en fait un cirque sorte sur les uns ou les autres a maintenant très peu d'importance, tant le système qui alimente en amont et celui qui se développe en aval est essentiellement le même. Ce ne sont pas deux ensembles séparés par une barrière fine et poreuse, mais un seul et même ensemble de moins en moins différencié, avec divers types d'acteurs (pros, semi-pros, amateurs voulant être pros, amateurs suivant, amplifiant ou trollant) qu'on ne différencie plus que par la taille de leur audience (et son niveau d'adhésion ou de respect au "leader"), le niveau d'engagement de la dite audience, et l'acharnement du dit acteur. Certainement plus par le niveau de professionalisme ou d'intégrité, la volonté ou la capacité à aller à contre-courant.... 

    Donc au final, la façon dont une rumeur finit par devenir un objet médiatique visible/de grande audience avec du buzz et beaucoup d'engueulade, c'est juste une question de circonstances/hasard et/ou du plan média (spontané/improvisé ou bien calculé) qui ont présidé à son développement. Et ceux qui ont un immense avantage dans ce bouzin, ce sont ceux qui ont un clan établi, qui connaissent le système, qui ont du temps et une obsession monomaniaque. Bref, seuls les pros (ou apparentés) et hyper-militants peuvent réellement faire bouger cette scène publique 2.0, soit techniquement le mariage des plus cyniques et des plus déséquilibrés (ou fanatiques) d'une société..... Et on finit par s'étonner que tout parte en couilles pour un rien. 

     

    En même temps, qu'i n'aime pas un petit arrière goût de tritium dans son verre d'eau? Depuis tout ce temps.... Ca explique le goût de la Volvic? 

    • Haha (+1) 1
  4. 9 hours ago, olivier lsb said:

    Entièrement d'accord, mais je pense qu'en terme d'unité nationale Britannique, elle changerait beaucoup de choses dans le débat: je sais que c'est difficile à concevoir pour nous autres, Coupeurs de Têtes de Royales mais c'est une réalité. La ferveur royale est sincère Outre-Manche. 

     

    Pour beaucoup de gens, c'est désormais très indifférent, ou très superficiel, surtout chez les populations récemment arrivées. Et il y a un substrat de républicains non négligeable. Pour la note, les Britiches sont aussi des coupeurs de têtes royales (1649). 

    Mais si la reine faisait une telle chose, ce pourrait être un acte de division du pays autrement grave que le Brexit; le calcul pourrait être qu'avec un peu de temps (et si tout se passe bien, cad si l'UE accepte et si une réintégration rapide arrive), ça se tassera dans l'opinion et la majorité des Brexiters se résignera, mais c'est faire joujou avec quelque chose de vraiment mal défini et de profond, dans un climat où le tribalisme politique/ethnique/géographique semble devenu un facteur particulièrement lourd dans la société. Le genre de truc qui peut créer des fractures officielles et durables, et où être monarchiste devient juste une opinion politique comme les autres, sans le moindre soupçon de différence avec une quelconque autre option.... D'ici à ce que certains commencent à s'auto-proclamer "roundheads"....

    Prendre parti est le grand "no no choice -never touch it with a ten feet pole under pain of death"  pour le business model de la couronne. Commencer à jouer avec ça, même sur un sujet aussi fondamentalement déterminant (ou surtout sur un tel sujet, c'est tout l'un ou tout l'autre), c'est prendre le risque de réellement entériner dans les faits l'existence de deux sociétés sur le même territoire. Il n'est d'ailleurs pas impossible que de tels appels à la reine soient tout sauf innocents de la part de certaines factions dans ou autour des médias: si l'effort persiste et que du buzz se fait vraiment, si ça prend une assise populaire, petite mais suffisante pour donner des apparences adéquates, c'est le genre de truc qui peut justement forcer Lizzie N°2 à faire un choix, parce qu'un tel mouvement lui dira en essence que ne pas choisir, c'est prendre parti, qu'il n'y a pas de position neutre et que quoiqu'elle choisisse, elle est coupable pour les uns et héroïne pour les autres. Garder une "stiff upper lip" dans de telles circonstances deviendra un exercice nettement plus problématique pour elle. Les médias britanniques tels qu'ils sont devenus et fonctionnent actuellement ont-ils encore les mêmes tabous à l'égard de la famille royale, qui les empêcheraient de forcer ce genre de situation? 

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  5. 1 hour ago, Ciders said:

    Appelez Sand Island et l'escadrille de réserve !

    Les surprises du film:

    - le retour de Goose, sa mort n'ayant été qu'une couverture pour des opérations secrètes

    - Maverick et Iceman sont mariés depuis des années.... WOKE POINTS!

    - depuis le début, Maverick est un agent russe

    Mind. Blown. 

     

    A noter aussi: le retour du solo de guitare dans les bandes originales de film.... Est-ce que ça (re)prendra?

     

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    • Confus 1
  6. 9 minutes ago, nemo said:

    Je pense que c'est la "nouveauté" qui fait cet effet, en France en tout cas en dehors de twitter ça me semble carrément corpusculaire. Chez les tazus c'est plus inquiétant c'est vrai mais la durabilité de stupidité de ce calibre parait faible. Une "doxa" sans aucune stabilité (ça change chaque semaine ou presque) à guère de chance de s'imposer.

    Et  contrairement à toi je pense que le fanatisme est le problème l'incapacité toujours grandissante à entendre autre chose que son propre point de vue. Alors que la capacité à s'imposer d'un point de vue particulier me parait elle toujours plus faible. D'ailleurs l'élection de Trump en est la preuve. Il y a certe toujours eu du fanatisme mais quand ça se limitait à 3 trotskystes et 2 nazillions ça avait moins d'importance, quand ça concerne des cohortes entière de la population c'est autre chose.

    Je serais moins inquiet s'il y avait (à peu près) autant de trotskystes/wokistes que de nazillons: ils se contrebalanceraient. En l'occurrence, malgré les hauts cris de la presse mainstream et militante, on cherche toujours les nazillons: ils étaient à peine 600 au fameux rallye de Charlottesville qui s'est terminé en tragédie, et plus de la moitié avait passé la date de péremption (= c'est une espèce qui meurt plus vite qu'elle ne se reproduit), alors même qu'ils avaient alors des circonstances qu'ils jugeaient favorables, et qu'ils avaient préparé leur meeting des mois à l'avance dans un pays où circuler est assez peu cher et où les moyens de coordination longue distance sont gratuits ou presque. Pour comparaison, le KKK pouvait réunir 20 à 40 000 militants à capuches blanches sur un court préavis dans les années 20-30, alors que les transports longue distance et la communication étaient infiniment moins développés, moins performants, et accessibles, ce qui veut dire que l'essentiel venait des comtés environnants. Donc l'actualité a beau pointer une menace d'extrême droite qui serait partout et grandissante, la réalité est qu'elle est assez inexistante en tant que force constituée et nombreuse. Au plus, c'est sa composante moins raciste (ou non axée sur le racisme) et peu/pas autoritariste, qui constitue un danger potentiel au niveau local/microlocal dans certains endroits: les "individus souverains" et autres milices anti-Etat du type survivalistes extrêmes qui n'aiment pas les impôts et ont beaucoup de flingues. Au total, le FBI chiffre les nazis/KKK/White supremacists de tous types à 10 000 environs: même s'ils se gourent de beaucoup, c'est pas plus de 15-20 000 personnes, à moyenne d'âge élevée, répartis dans un pays à 3 fuseaux horaires (rien que pour la partie continentale sans l'Alaska) qui a 330  millions d'habitants. Pas vraiment une menace pressante. Quand il est parfois mentionné que le nombre de groupes a augmenté, c'est en oubliant de mentionner que deux-trois connards, qui ont toujours pensé ainsi (et sont connus de la police), autour d'un verre dans un bled de l'Alabama peuvent décider de créer un site web et deviennent pour un analyste un nouveau "groupe". 

    A l'opposé, les ultra-gauches ont certes des chapelles dont certaines sont incompatibles (tout ce qui est marxiste ou apparenté d'un côté, soit du messianisme socio-économique allant des anars-cocos aux "purs" stalino-Maos, et de l'autre les "post-modernes", soit des réformateurs idéologico-autoritaires nihilistes sans cohérence, avec les écolos "durs" dans le mix qui peuvent être mis à part mais sont souvent des marxistes ou apparentés), mais elles fonctionnent de fait dans une forme de syncrétisme coordonné au moins tant qu'il y a des bords opposés à critiquer et détruire. Et encore une fois, ce bord contrôle tout le secteur de l'éducation et ne se prive pas d'en faire un système d'endoctrinement pernicieux et plus ou moins insubtil, dès le jardin d'enfant. Et avec ça les médias, et toute une galaxie d'organisations de toutes tailles, hyper militantes, hyper financées, qui par comparaison réduisent les collectes de fonds des religieux évangélistes à des boutiques de quartier: certaines sont nées ainsi (Mediamatters, BLM, Sleeping Giants, Justice Democrats....), d'autres sont des organisations existantes (avec une raison d'être légitime et consensuelle -think tank, organisation professionnelle....-, ou militante mais modérément) qui ont progressivement été politisées, gagnées de l'intérieur par le recrutement et un changement "culturel" interne graduel (le planning familial, dernièrement l'ACLU, Emily's List, l'APA....). 

    A l'arrivée, on est d'accord: ce sont les éléments les plus militants qui, même minoritaires, poussent le débat parce qu'organisés, permanents et persistants (voire hargneux). Mais c'est justement aussi le problème: à droite, il n'y a rien de comparable à ce qui existe aujourd'hui à gauche, ce qui fait peur soit parce qu'il n'y a rien pour compenser, soit parce que ce contre-balancier pourrait bien un jour commencer à se créer (mais pour l'instant, y'a rien). Contrairement à ce qui est caricaturé, Trump, c'est juste de la réaction verbale à la gauche: pour le reste, il n'a pas gouverné autrement qu'à l'habitude, loin des hurlements au fascisme qui dominent les médias depuis 3 ans. Si c'est un fasciste, il est super mauvais à fasciser, parce qu'Adolf avait déjà cramé le Reichstag et établi les bases essentielles de sa domination quelques mois après sa prise de fonction. Trump est toujours pas foutu de gouverner sa propre Maison Blanche. Et personne n'a vu de phalanges d'un nouvel "ordre noir" défiler dans les rues ou enlever les gens chez eux, ni n'a vu de libertés supprimées.... Ah, si, par les GAFA et dans les discours de candidats et élus démocrates qui veulent réglementer la parole et l'accès au débat public. Oups. 

    La faussement cohérente doxa qui domine maintenant à gauche a sans doute tous les ingrédients pour se désunir si elle parvient au pouvoir, mais ce jour là il sera trop tard, et en attendant, la structure d'un régime à deux partis et la domination culturelle d'un bord favorisent une certaine union de circonstance sur le plan politique, et surtout ce lent pourrissement de l'arène publique, de l'éducation et des esprits, cette manichéisation à sens unique du débat. Rien de bon n'est à attendre du résultat quand une démocratie ne peut être un libre marché effectivement concurrentiel des idées, avec la plus large ouverture possible. 

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  7. 10 minutes ago, nemo said:

    ça me parait pas propre à la gauche. En fait il y a là selon moi un aspect du fanatisme que je trouve assez généralisé aussi bien dans le temps que dans l'espace et trans-idéologique.

    Très certainement: les mécanismes ont énormément de points communs en tous temps et en tous lieux, mais là, c'est le péril du jour, juste comme il y a encore une dizaine d'années, j'aurais pointé de la même manière encore la droite, surtout évangéliste, américaine, à ceci près qu'elle jetait ses derniers feux, et surtout, que même à son apogée des années 80-90 ("moral majority" et toussa), elle n'a jamais eu la même emprise sur la société américaine: elle n'exerçait qu'une influence absolument mineure sur l'enseignement en général (les polémiques sur le fait d'inclure le "intelligent design" aux côtés de la théorie de l'Evolution -elle aussi attaquée par la gauche, maintenant- n'étaient qu'anecdotiques, et sans grand espoir d'aboutir en grand) et les universités en particulier (là où, entre autres choses, sont formés les profs), et la proportion de l'arène médiatique qu'elle dominait était plutôt limitée, et n'a fait que devenir plus limitée depuis, et sa présence dans le monde culturel/médiatique est encore plus microbienne aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a 20 ans (au point qu'il est légitime de parler d'un nouveau mccarthyisme culturel pour tout ce qui n'est pas woke -pas seulement conservateur/religieux).

    Avec les GAFA et la tendance corporate du moment à ce "globish-isme" mercantilo-wokiste (pour utiliser des néologismes censés résumer bien des choses), ça fait un certain monoculturalisme triomphant qui a toutes les cartes en mains pour s'imposer et imposer ses tendances profondes, sinon un programme précis (penser qu'il y en a vraiment un, de même qu'une faction de décideurs le poussant, serait du conspirationnisme pur jus).... Et ça fout les jetons à bien des égards. Je n'ai aucun doute que si les dits conservateurs/religieux "durs" avaient la moindre occasion ou capacité d'agir, ils feraient exactement la même chose (contrôle, limitations de la liberté d'expression et de la fenêtre d'Overton, méthodes d'ostracisme social/professionnel....), mais le simple fait est que leur moment est passé depuis un certain temps et qu'ils n'ont plus aucune carte en main pour imposer ce genre de domination socioculturelle qui reste même quand leur parti de choix n'est pas aux commandes et parvient à imposer bien des items de son agenda à celui qui y est, et à dicter les termes de la conversation (ce que les wokistes et ceux qui les accompagnent -notamment côté pro-big business- font désormais). 

    L'important est moins les fanatiques en soi, parce qu'il y en a toujours, de toutes sortes, en tout temps et tout lieu: ce qui compte, c'est où sont les gros bataillons qui peuvent les épauler dans une société, vers ou pointe la puissance de feu médiatico-socio-culturelle (qui fixe les termes du débat national, son cadre et ses limites -la fenêtre d'Overton-, soit ce qui est "bien" et "mal", et détermine ceux qui peuvent accuser les autres gratuitement sans être inquiétés eux-mêmes ou contredits efficacement), qui est appuyé par ceux qui manient le plus d'influence (visible ou non). "Politics is downstream from culture" (la politique est en aval de la culture) comme le disait, ironiquement, le fondateur de Breitbart (mort depuis, et qui se retournerait sans doute dans sa tombe s'il voyait qui lui a succédé et ce qu'il a fait de son journal); et la culture dominante aujourd'hui penche lourdement d'un côté, sans grande nuance. 

     

  8. 11 minutes ago, Wallaby said:

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir/les-formes-chretiennes-de-la-violence-en-occident (30 décembre 2016)

    Dans cette émission, qui contrairement à l'apparence du titre parle en fait beaucoup du gauchisme, Régis Debray et son invité Philippe Buc dressent un parallèle entre la violence chrétienne contre les hérétiques au Moyen-Âge et la violence au sein de la gauche communiste contre les différentes déviances par rapport à l'orthodoxie au XXe siècle. (J'objecterais à Régis Debray que cela n'a rien d'"occidental", puisque cela concerne aussi monsieur Mao Tsé-Toung et ses amis).

    C'est pourquoi il faudrait parvenir à généraliser un vocabulaire pour bien cerner ces gens: "fachos rouges", "wokistes", "gardes rouges" (plus particulier aux "organes" d'imposition de la "loi", d'antifa aux groupes militants ou "de défense" de ci ou ça, en passant par les groupes plus ou moins informels en ligne et dans les médias). Ils ont des formes, ils ont un coeur idéologique commun, ils ont des factions "spécialisées" dans un thème ou un autre (pas encore vraiment de pape ou d'organes centraux, mais certainement un clergé), ils doivent donc avoir un ou des noms. Sinon, ils profitent de ce que leur développement comme courants d'idées plus ou moins disparates a produit depuis 40-50 ans: cette impression d'un ennemi invisible, indéfinissable, présent partout sans y être jamais complètement, qui donne l'impression de lutter contre des nuées de pets avec un fleuret. 

     

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  9. 35 minutes ago, Wallaby said:

    https://quillette.com/2019/06/20/how-a-feminist-prophet-became-an-apostate-an-interview-with-dr-phyllis-chesler/ (20 juin 2019)

    Portrait et interview de la féministe Phyllis Chesler.

    Elle est particulièrement combattive lorsqu'elle parle du côté obscur du mouvement féministe. Cette obscurité est enracinée, croit-elle, dans les manières dysfonctionnelles que les femmes ont souvent d'être en relation les unes avec les autres. Bien que Chesler ait autrefois cru que "toutes les femmes étaient gentilles, bienveillantes, maternelles, vaillantes et nobles en état de siège, et que tous les hommes étaient leurs oppresseurs", elle sait maintenant que c'est faux, comme la plupart des féministes, à l'exception des plus naïves. En fait, comme elle me dit, "les femmes sont extrêmement agressives, mais surtout envers les autres femmes. Contrairement aux hommes, on a appris à la plupart des femmes à nier cela en elles-mêmes et à rester inconscientes de leur propre comportement. Habituellement, l'agression est " indirecte "... Elle consiste à répandre des ragots et à ostraciser socialement une fille ou une femme cible, surtout si elle est perçue comme " plus jolie " ou plus talentueuse ou simplement " différente ".

    Dans Politically Incorrect Feminist, Chesler décrit le communautarisme que l'on trouve dans les cercles féministes de la deuxième vague comme une réminiscence de la révolution culturelle chinoise : "Beaucoup de féministes en sont venues à croire que les idées et l'activisme féministes appartenaient au mouvement, pas à un individu, et surtout pas à la féministe qui a écrit ou organisé la manifestation. Les réalisations n'ont jamais appartenu à une femme en particulier, mais plutôt  "au peuple, à la sororité, à la fusion sans limite de l'un avec l'autre". Quiconque défiait ce dictat risquait d'être mise à la poubelle, c'est-à-dire de voir sa réputation ternie et d'être exilée du mouvement.

    Dans une large mesure, c'est le genre de comportement que l'on trouve généralement à gauche, et Chesler tient à souligner que l'agressivité interpersonnelle se manifeste dans tout mouvement révolutionnaire dans lequel il y a une " éthique de ne pas prendre de prisonniers ".

    En 1979, Chesler a été violée par son employeur de l'époque, Davidson Nicol, un haut fonctionnaire des Nations Unies et dignitaire de Sierra Leone. Elle me dit que ce viol s'est avéré moins traumatisant que le comportement ultérieur de ses collègues féministes. Lorsque Chesler a révélé ce qui était arrivé à Robin Morgan et Gloria Steinem - certaines des femmes les plus puissantes du mouvement à l'époque - elles ont refusé de l'aider à affronter son agresseur. Chesler écrit que Morgan lui a dit qu'il serait "mauvais pour le féminisme" qu'une "féministe blanche accuse un homme noir de viol et de harcèlement sexuel" et que Steinem a soutenu cette décision. Même Andrea Dworkin ne l'a pas défendue, disant à Chesler qu'à son avis "accuser un homme noir ferait passer les féministes pour des racistes". Ceci, malgré le fait que plusieurs femmes de couleur ont soutenu le désir de Chesler d'affronter Nicol, d'autant plus qu'il était bien connu pour être un prédateur.

    Chesler a été très critique à l'égard de l'islam et a écrit un certain nombre de livres sur la violence faite aux femmes dans les pays à majorité musulmane. Cela est en partie influencé par ses propres expériences, détaillées dans son livre An American Bride in Kabul. Agée de 20 ans, Mme Chesler a épousé un camarade de classe et est retournée avec lui dans son pays natal, l'Afghanistan. À son arrivée à Kaboul, son passeport lui a été retiré et elle a passé cinq mois en prison dans la maison familiale de son mari. Là, elle a été témoin de ce qu'elle décrit comme l'apartheid de genre : "polygamie, purdah, femmes en burqas obligées de s'asseoir à l'arrière du bus, mariages arrangés de cousins germains, mariées enfants, crimes d'honneur". Chesler n'a aucun scrupule à qualifier ces pratiques de "barbares".

    Ce n'est pas une expérience partagée par les contemporaines féministes de Chesler aux États-Unis, et c'est peut-être en partie la raison pour laquelle elle refuse de se conformer à la vision orthodoxe de la gauche sur l'islam. Comme elle me le dit : "Ce qui passe pour du féminisme aujourd'hui, du moins dans l'académie, c'est du faux féminisme. Il s'intéresse beaucoup plus au racisme qu'au sexisme et quiconque ne suit pas cette ligne est traité de raciste. Le faux féminisme est beaucoup plus investi dans la condamnation de l'Amérique, des Lumières, de la civilisation occidentale, de l'impérialisme, du colonialisme et du capitalisme occidentaux seulement ; dans la condamnation de ceux qui disent la vérité comme Ayaan Hirsi Ali, née en Somalie." Selon elle, les féministes qui refusent de s'opposer au traitement des femmes dans les pays à majorité musulmane manquent tout simplement de courage : "elles ont peur d'être ostracisées si elles ne suivent pas la ligne du parti".

    Comme toute religion, surtout celles portées au niveau du fanatisme, celle-ci se comporte de manière purement communautariste en mode hyper-autoritaire et intolérant de la dissidence, avec une fenêtre d'Overton interne réduite par l'imposition d'un dogme, et une externe inexistante, réduite à un tribalisme unitaire et agressif. Toute déviance est équivalente à l'apostasie en Islam: il ne suffit pas d'ostraciser le fautif, il faut détruire sa vie, parce que ce genre de mouvement à tendance totalitaire (=adresse tous les aspects de la vie, même les plus infimes, qui s'inscrivent forcément dans un grand schéma "d'oppression", dont le dogme, nécessairement, vous "libère" en adressant aussi tous les aspects de la vie et en dictant la façon de les vivre) ne se contente pas de votre acceptation passive, il exige votre participation enthousiaste en tout. Et quiconque n'applaudit pas le nombre requis de fois (cf Staline) est suspect, voire direct coupable. Et ne faites jamais l'erreur de croire, même si vous êtes dans le mouvement et engagé à fond, que vous n'êtes pas sous surveillance et passible d'excommunication d'une seconde sur l'autre (sauf, à un certain degré, si vous êtes quelqu'un d'important dans le mouvement, évidemment: "rules for thee, but not for me"): dans ces organisations du côté "progressiste", tout le monde est prêt à juger et dénoncer le voisin sur un soupçon, ou une remarque faite par quelqu'un d'autre (atmosphère que l'on retrouve sur nombre de campus américains.... Pas en ex-Allemagne de l'est). 

  10. 16 minutes ago, elannion said:

    Ce qui s'est passé pour le film "Avatar last airbender" réalisé par Shyamalan. Une fan base de dingue avec une bonne histoire comme point de départ mais un film catastrophique (Dieux seul sait que j'étais bon public à l'époque mais là y avait strictement rien à sauver) qui a pourtant pas trop mal réussi au box office (de mémoire dans les 150 millions rien qu'aux États unis et c'était il y a quasi 10 ans)

    Mais un  retour tellement négatif qu'ils ont abandonné (pour le moment) tout idée de suite alors qu'au moins deux films devaient suivre.

    Il a fait moins de 320 millions mondialement, pour un budget de 150, ce qui veut dire que, en déduisant la facture des exhibiteurs (les salles de cinoches et leurs réseaux), il a fait environs 190 millions de recettes au mieux. Si au budget tu ajoutes le marketing (de 50% au minimum et jusqu'à 100% du budget de prod pour les blockbusters), on a au bas mot 225 millions à recouvrer: donc ce film a été un four et une sérieuse perte nette. Avec un chiffre comme ça, le marché ancillaire (droits télé, vidéos à domicile, diffusions "contraintes" diverses -avions, hôpitaux, hôtels....-, et produits dérivés) n'a pas du être férocement bon. Une audience de cette taille pour un truc censé être un film-événement, ça veut dire qu'il n'a pas attiré une grosse foule de "normaux" et a vu les fans sur-représentés, mais surtout que personne (ni les premiers, ni les seconds) n'est allé le revoir, et que le bouche à oreille chez les "normaux" (ici, surtout les familles, cad au moins 2-3 tickets pour un seul enfant) a été exécrable. Donc pas de suite. 

    C'était une mauvaise adaptation, et un flop d'assez grande ampleur. Mais dans un tel cas (personne n'a essayé de harponner le récit pour promouvoir une trame narrative différente: politique ou autre), il est difficile de savoir si c'est juste un mauvais script, ou si l'histoire originelle elle-même est forcément bien adaptable au cinéma. Ce qui marche en bouquin, en BD ou à la télé n'est pas toujours si heureusement transposable au format film, et vice versa. Un film, c'est une histoire plus ou moins complète qui doit tenir en 1h30-2h en moyenne, et être suffisamment claire et dynamique d'un côté, tout en étant riche, originale (cad "différente du reste") et développée de l'autre (surtout quelques persos), et avoir un début et une fin. Pas si facile. Et quand on parle d'un budget de cette taille, il y a beaucoup de contrainte pour en faire un événement unique (on n'a pas le droit de faire petit, précis, trop accro à un matériau de base dans les détails). Bien peu de bons/grands récits écrits peuvent réellement être bien retranscrits sur le grand écran. Parfois ils le sont et ont du succès, et peuvent devenir leur propre genre de "bons", mais ont dénaturé le livre/la série originelle, et parfois on réussit de grands films à partir de mauvais bouquins. Difficile de dire si ça ne tient qu'à l'art du scénariste de film ou s'il y a juste des histoires qui marchent bien dans un format et pas dans un autre. 

     

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  11. Pour James Bond, un bon descriptif, moins à propos du film et de sa conception, qu'il y ait ou non du "woke" au coeur du scénario, un soupçon dans son implémentation, ou pas du tout, et plus à propos du marketing dans le divertissement (et en fait dans d'autres secteurs économiques) à notre époque, comme "idée géniale" du moment, ou comme recours quand on sent que le produit a peu de buzz et/ou qu'il sent le moisi par lui-même (mauvais échos du tournage de cet opus de JB: acteurs, producteurs et réalisateur qui se sont barrés, quantité de "correcteurs de scripts" embauchés, plusieurs changements de scripts en cours de route, disputes, accidents....). 

    https://www.telegraph.co.uk/films/2019/07/16/james-bond-must-not-become-morality-tale-toxic-masculinity/ (désolé, paywall)

    Sinon, il y a cette explication de texte, mais il faut garder de la distance vis-à-vis du propos: j'aime bien ce gars, mais il est très partisan (anti woke, pur geek, ex libraire en comics), tout en ayant cependant des relations et "informateurs" dans les milieux du comics, de la télé et du ciné.

     

    J'aime bien cependant le terme de "PR Dark Arts" dans l'article originel: la partie "magie noire" des relations publiques. Ou l'usage de la polémique via l'identitarisme (racial/sexuel....) et le wokisme pour détourner l'attention et/ou susciter l'intérêt par l'outrage, partant du principe qu'il n'y a pas de mauvaise publicité (soit la méthode Trump) du moment qu'on crée de la notoriété, qu'on fait suffisamment de buzz pour trancher dans le décor et créer des camps, en comptant sur les divisions existantes de la société, en les exploitant et en les accroissant, une engueulade à la fois. On use des tribus existantes et on fait tout pour qu'elle se foutent encore plus sur la gueule, et ce en leur procurant un sujet d'indignation et de pointage de doigts de plus dans le flot ininterrompu de telles conneries qui nous tombent sur la gueule toutes les minutes via un paysage médiatique aussi hyperabondant qu'échouant à trouver un business model viable. Le fait que les médias existants s'accrochent toujours plus à ce genre de sujets montre autant la nullité de leur force de travail (désormais essentiellement faite de militants et diplômés sans expérience -et pas les premiers de la classe-, payés au rabais) que l'aiguillage complet, et quelque part désespéré, sur la polémique permanente pour faire du clic (et ne pas avoir à montrer que peu de gens les lisent/regardent, et infiniment moins lisent plus que les titres ou regardent plus de quelques secondes). 

    A bien des égards, ce genre de marketing est un peu un cri de désespoir, autant des médias que de nombreuses productions peu inspirées/inspirantes, qui essaient tous de surnager comme ils le peuvent. Ce qu'on ne verra jamais, et qui serait du travai de journaliste (raison pour laquelle on ne le verra jamais: ça demanderait qu'on ait des journalistes), c'est l'audience réelle de telles polémiques: au-delà de quelques dizaines de pros-semi-pros sur twitter en consorts, qui sont payés ou complices pour lancer et alimenter ces débilités, plus quelques centaines ou milliers de leurs followers cliquant "like"/"retweet", combien de gens y prêtent réellement attention? Même là, y'a pas de hordes de ces fameux geeks sexistes/racistes (et surtout imaginaires) qui réagissent et alimentent autre chose qu'une discussion d'assez petite échelle, malgré tout ce que le système médiatique s'acharne, comme à l'habitude, à vouloir essayer de créer, décrivant "les médias sociaux en feu", et surtout s'abstenant d'essayer de faire un comptage de la réalité de ces tempêtes dans un verre d'eau qui dépassent rarement ce stade. Mais bon, faut bien, de leur point de vue, toujours arriver à leur conclusion pré-établie (blanc et mâle = beurk, non-woke = beurk, hétéro = beurk....), quel que soit le sujet du jour. 

    J'aime aussi la distinction clairement opérée par l'auteure de l'article entre le public, les fans et ce qu'elle appelle le "commentariat", cad les critiques; ces derniers se souciant généralement peu des franchises ou des films critiqués (si tant est même qu'ils les voient avant de les critiquer), et beaucoup plus des supposées "analyses" sociopolitiques que les dits films seraient censés justifier de par leur soi-disant contenus "chargés" que ces génies insoupçonnés se targuent de savoir déceler. Qu'on se le dise, l'évasion, le divertissement "pur" n'existe pas pour ces gens: tout est révélateur des "structures d'oppression" et des "archétypes" politiquement orientés supposément perpétués par ces films qui deviennent pour eux des vecteurs d'une hypothétique propagande qu'ils veulent voir remplacer par la leur.... Qui produit généralement des oeuvres de merde, ou à tout le moins démolit/dénature des franchises et genres existants. Les fans sont certes un public plus difficile, mais c'est aussi celui qui produit des avantages pour la production, permet de démultiplier un marketing "naturel", accroît exponentiellement la rentabilité d'une franchise, fait du buzz gratuitement, maintient l'intérêt dans le temps.... Et peut transformer un one shot en franchise. Les écouter fait rarement du mal, et s'ils se déchaînent contre vous, alors que le grand public se pointe, cela peut souvent être révélateur que, certes, vous avez réussi votre coup cette fois-ci, mais que l'intérêt pour des films/série appelant une suite pourrait s'effondrer parce que, précisément, le succès du jour repose sur la notoriété et le charme acquis avant, et le marketing "choc" du jour, et qu'il a été réalisé au prix des fondamentaux, compromettant l'avenir. James Bond a déjà connu cela: abus des gadgets, bagnoles et du martini (ces trucs ne rendent pas JB cool: c'est lui qui les rend cool, donc insister trop sur ce genre de détail efface plus JB derrière des gimmicks et facilités, et lui font mal), humour douteux prenant trop de place (période Roger Moore), inadéquation de l'acteur et des performances physiques du perso (Roger Moore a trop vite eu l'air trop vieux pour faire ce qu'il faisait, Pierce Brosnan trop vieux et trop freluquet).... 

     

    Mais, à notre époque d'avalanches permanentes de productions ciné-télé alors que les streaming wars sont engagées, ce processus nous fournit à tous une grande aide dans le développement nécessaire des outils de triage préalable des films et séries qu'on va choisir de regarder: quand le marketing est woke, ça veut dire que l'histoire ne vaut pas tripette, soit parce que le film est woke, soit, et c'est plus souvent le cas, parce qu'ils essaient de compenser la nullité par la polémique. Donc voilà une méthode pour vous simplifier la vie: si ça polémique woke-style, ne perdez ni votre temps ni votre argent avec ce produit! Merci qui? Merci James Bond (même si pour une raison différente de d'habitude)!

     

  12. 16 minutes ago, Alexis said:

     

    C'est pas faux... mais l'inverse est vrai aussi parfois. L'ensemble des théories de "déconstruction" a pris aux Etats-Unis le nom de French theory... ce qui peut être un indice quant à leur origine :smile:

     Dans le cas de cette "théorie française", on parle d'un mouvement intellectuel qui n'a guère eu d'influence en France. Version pro-déconstructionnistes : c'est parce que nul n'est prophète en son pays. Version peut-être plus réaliste : c'est parce que certains Américains ont une trop haute idée des productions intellectuelles françaises, et n'ont pas compris qu'il nous arrive aussi de produire des c.nneries.

     Reste à espérer qu'il ne va pas réussir à conquérir intellectuellement la France, après ce rebond au pays de la Superpuissance :unsure:

     

    On penserait qu'avec toute la connerie présente jadis et maintenant dans nos universités, Foucault aurait eu un plus grand rayonnement par chez nous.... Mais c'est aux USA qu'il a été déifié. Comme quoi, pour citer George Orwell: "il y a des théories si stupides que seul des universitaires peuvent y croire". 

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  13. 29 minutes ago, Kiriyama said:

    Pour revenir à Bond, l'impression que celui incarné par Daniel Craig est plus violent vient peut-être du jeu monolithique de l'acteur. 

    Autant Brosnan pouvait à l'occasion se montrer drôle ou sarcastique, Craig est totalement figé dans un jeu "premier degré" et sans nuance.

    Ca doit beaucoup influer sur le ressenti. 

    En même temps, ils l'avaient sélectionné parce qu'il était, sur le plan du physique, de l'expression, du langage corporel, plus près du James Bond des romans, qui est blond, peu expressif, flegmatique, avec certaines expressions décrites comme parfois cruelles, ou en tout cas dures. 

    Mais je ne trouve pas que Craig donne l'impression physique d'un bourrin: il a un peu un regard éternellement blasé, pas vraiment présent, à l'occasion un soupçon déprimé ou emmerdé, et effectivement, un visage plutôt figé. Mais faut aussi dire qu'il n'est pas servi par le script: à part Casino Royale, j'ai trouvé les histoire assez médiocres, donnant l'impression qu'elles cherchent à savoir où elles vont bien pouvoir finir (et comment elles arriveront là), usant de ficelles trop grosses et trop vues ailleurs, avec l'irruption d'un sentimentalisme de niveau adolescent qui n'a pas sa place dans l'histoire d'un personnage comme James Bond, qui est un fantasme pour adulte, pas pour post ados/jeune adulte émo. 

     

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  14. 1 hour ago, rendbo said:

     

    mais j'ai bien aimé Brie dans Captain Marvel... :dry:

    Raison pour laquelle on ne te donne pas les clés du feu nucléaire et autres responsabilités triviales. Y'a un truc qui cloche chez toi (avis TOTALEMENT objectif) :tongue:

    Au plus, on a le droit de dire qu'on aime LE brie. Et il plus intérêt à être de Melun que de Meaux (encore une fois, avis très objectif). 

     

  15. 1 hour ago, Kelkin said:

    C'est l'Iran.

    Il y avait un coup très intéressant pour les industriels de tous types (pleins d'hydrocarbures à pomper, un marché émergeant de 80 millions de personnes où toutes les infrastructures sont à renouveller, la guerre froide avec Israël et l'AS qui permet de vendre plein d'armes de chaque côté, etc.) mais Trump a jeter l'accord aux chiottes et tiré la chasse. Les compagnies américaines ont vu qu'on leur retirait le pain de la bouche (Boeing s'est vu contraint d'annuler un contrat de 20 milliards de dollar, par exemple) et ça ne leur plait pas.

    Je doute fortement de ça: Trump lui-même n'a pas dit non, mais ne semble pas avoir poussé très fort, ou avoir eu à pousser très fort, pour dégager de l'accord avec l'Iran. L'essentiel de l'establishment US n'aimait pas cet accord, et cela inclue des gens de tous bords. L'essentiel de l'establishment de politique étrangère à Washington est dans une vision hostile, résolument hostile, à l'Iran, et il n'y a pas ou peu de voix discordantes tant l'influence (en grande partie payante) des pays arabes du Golfe y est forte, et tant celle de différents lobbies (avant tout le militaro-industriel, mais aussi des lobbies plus idéologiques) y est dominante. Donc sur ce coup là, il est essentiellement allé avec le courant, les indignations de la presse étant juste là parce qu'il est Trump et que leur "mission statement" depuis 2016 est de gueuler contre lui, même s'il sauve un bébé phoque. 

    1 hour ago, Alexis said:

    Ce qui revient à dire que les stratégies politiques classiques n'ont plus guère d'efficacité, parce que les élections au moins aux Etats-Unis ne se gagnent plus au centre, ce sont les extrêmes d'un style ou de l'autre qui ont l'avantage. L'époque aurait changé, en un mot, elle serait au brutal et au virulent. Donc les AOC et autres du même acabit auraient l'avantage sur les Démocrates modérés, de même que Trump a eu l'avantage sur les Républicains modérés en 2016.

    Difficile à exclure, c'est vrai.

    Je maintiens que la stratégie de Trump a du sens dans une configuration politique classique. Il est possible que nous n'y soyons plus du tout. Dans ce cas, la stratégie trumpienne échouera. Le candidat désigné par le parti démocrate l'année prochaine sera un(e) extrémiste au même titre que Trump, quoique d'une polarité différente. Et surtout ce candidat aura de bonnes chances de l'emporter. On verra...

    J'ai toujours beaucoup de mal à croire à cette "nouvelle politique": Trump en 2016 n'a pas vraiment amené aux urnes un nouvel électorat qui s'abstenait avant, en tout cas pas un qui pèse. Il a bougé un certain nombre, pas énorme mais parfois décisif, d'électeurs démocrates déçus par Obama et révulsés par Clinton, mais sinon, il avait essentiellement le même électorat que Romney en 2012, en moins nombreux. Rappelons qu'il a gagné les fameux Etats décisifs du "blue wall" avec moins de voix que Romney en 2012.... Qui les avait perdu. C'est vraiment plus un cas de Clinton qui a fait fuir du monde (restés à la maison, ne cochant pas la case présidentielle sur le bulletin, ou la cochant de façon volontairement invalide) et perdu l'élection qu'un cas de victoire de Trump par un raz de marée de supposés nouveaux électeurs.

    En revanche, on constate une accélération brutale de la déconnexion entre la scène publique/médiatique et la population: les modérés, indépendants, centristes.... Sont bien chassés de quelque part et donnent l'impression de ne pas compter, d'avoir à finir par suivre (illusion), et ce quelque part, c'est l'arène médiatique, la classique et les médias sociaux. Twitter est une course aux extrêmes et semble incarner "l'air du temps", mais c'est un faux semblant. Comme pour le reste de médias dont les audiences et la cote de confiance sont en berne (qu'on réalise qu'aujourd'hui, les médias sont moins populaires, et jugés plus indignes de confiance.... Que le Congrès, régulièrement noté comme moins populaire que la diarrhée, la vérole, les crottes de chiens sur les trottoirs ou les sorcières). Donc les personnalités comme AOC ont certes un avantage, seulement c'est pas sur l'arène qui compte réellement au final, même si cet avantage a une certaine réalité (donne de l'audience, un certain capital politique, une liberté d'action par la polémique...), jusqu'à un point donné, et comporte aussi de forts inconvénients hors de l'audience d'afficionados qu'on se fait (AOC fait apparemment fuir les électeurs indépendants et démocrates modérés, n'étant populaire que chez des progressistes qui ne sont pas si nombreux). 

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  16. 3 minutes ago, Lezard-vert said:

    pillée par la Chine, espionnée jusqu'au smartphone de sa chancelière par la NSA, infiltrée par les loups gris, envahie par les migrants, riche et pourtant pauvre, une armée à la dérive .... une production en fin de cycle, un bilan carbone pas brillant, un pays refermé sur lui-même, une influence pas vraiment europhile sur l'Europe  ..... le bilan de Merkel est-il positif ?

    T'es un peu verre à moitié vide, comme gars, toi 

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  17. Je préfère celui qui est bouffé par des bars mutants (les piranhas étant alors indisponibles car espèce protégée). 

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    Moi ce qui me gêne dans les nouveaux James Bond c'est la violence du personnage...

    ça dénature complètement sont coté "gentleman" à mon sens.

     

    En même temps, JB est violent depuis le début; est-ce si sûr que le bodycount par film a augmenté? Ou le degré de violence dans l'image? Ce qui est plus James Bond, c'est le contraste entre l'extrême polissage des manières, du décorum, du comportement, des apparences, des propos, jusqu'au moment où la sauvagerie fait irruption, brutalement, dans cet univers strict, soit par surprise, soit parce qu'il n'y a pas d'autre choix. 

  18. 4 hours ago, rendbo said:

    Dans Casino Royale il est franchement génial. Ensuite on voit que les scénaristes (et les réalisateurs) n'ont rien compris.... que Craig n'a pas compris non plus vu qu'il gère son perso de JB comme une recette de franchise bankable, sans amour ni passion. Au final l'ère Craig, pour moi, sera les années noires... à tel point que je ne sais pas si j'irais voir le dernier DC.

    pour ceux qui aiment le personnage, pour ceux qui se demandent pourquoi il doit être anglais (peut importe la couleur pour moi, mais ANGLAIS) et un homme, je ne peux que vous conseiller le livre James Bond (2)007 : Anatomie d'un mythe populaire , la retranscription du cycle de conférences de 2007 en un livre de 400 pages pas si cher. De tous les livres non artistique sur James Bond, c'est le seul qui est indispensable, et qui ne surfe ni sur la vacuité et l'ère du temps.

    C'est tout le problème d'un personnage iconique: James Bond a littéralement lancé l'archétype de l'espion de ciné (et à la télé), et de celui du film d'espionnage et de ce qu'est "l'espionnage" dans la fiction (c'est pas vraiment le moule John le Carré, plus proche du monde réel, qui va créer des franchises). Il était le seul sur le marché pendant un moment, puis le seul crédible sur le marché (dans un océan de copies cheap, du type appelé "Eurospy"), puis le truc qui a un charme encore unique au milieu d'autres productions désormais crédibles, mais sans assez de personnalité (surtout quand les Ricains ont approprié le modèle et essayé d'y foutre leurs archétypes).... Mais maintenant? Comment différencier James Bond si c'est encore possible? S'il ne garde pas ses fondamentaux intemporels, intangibles, il ne sera qu'un personnage de plus, interchangeable, dont le nom ne résonne plus dans le flot de produits disponibles, en partie aussi parce que plusieurs générations maintenant ont grandi dans un monde où il était loin d'être le seul personnage en rayon, et pour qui il ne surnage plus tellement, voire plus du tout... A moins de lui garder son caractère et de le réaffirmer pour qu'il tranche dans le décor. 

    C'était déjà lourd quand ils l'ont fait arrêter de fumer.... C'est quoi la prochaine étape? En faire un mari fidèle? Un divorcé en puissance à quatre pattes devant Bobonne? Un dragueur prétentieux qui prend gadin sur gadin face à des femmes "empowered"? Bonne chance pour faire des entrées avec ça. JB, s'il prend un gadin, c'est le gars qui réattaque sous un autre angle et gagne, ou bien claque la porte sans un regard en arrière, Rhett Butler style. Et qui ne sacrifiera jamais un bon verre de whisky aux demandes d'une donzelle. Ca a des défauts et des avantages, comme posture, mais c'est une posture, avec de la personnalité et des aspérités, donc quelque chose qui accroche. Qu'on ne l'asservisse ni aux nanas, ni aux gadgets, ni à un torrent émo, par pitié. Ou alors qu'on lui offre une mort digne. 

     

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  19. 51 minutes ago, Alexis said:

    Nancy Pelosi pensait avoir réussi à mettre un cordon sanitaire autour de cette bande des quatre.

    Après l'action du Donald, leur conseillant de "rentrer chez elles", manière de les attaquer sur leurs origines non-blanches étrangères (alors que trois d'entre elles sont nées Américaines), d'où grand scandale médiatique - en réaction à une attaque politique de fait inacceptable il faut en convenir... Eh bien m'est avis que ces quatre jeunes Éveillées ("woke") viennent de reprendre du crédit et de l'ascendant à l'intérieur de leur camp. N'en déplaise à Madame Pelosi.

      

    Un sondage (dont la société qui l'a lancé a souhaité rester anonyme, de peur de perdre des clients démocrates et de voir une twitter mob lancée contre elle) d'il y a quelques jours a montré que 2 des 4 wokies (AOC et Ilhan Omar) avaient atteint une notoriété suffisante pour être connues un peu partout dans le pays, y compris dans les "wing states" et les électorats penchant (mais pas absolument fermement engagés) démocrate ou indécis..... Et que la chose n'était pas bonne pour les démocrates parce qu'elles faisaient fuir ces électeurs. En peu de temps, via les médias sociaux, ces donzelles sont parvenues à incarner au moins une partie de la plate-forme démocrate, et le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne sont pas un bon produit d'appel hors des électeurs très à gauche. 

    Quote

     

    Et pour le plus grand profit du Donald naturellement, une fois qu'il aura essuyé la tempête médiatique contre lui - et il n'aura guère de mal sans doute, ce n'est pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière.

    De deux choses l'une : soit il a énormément de chance, soit (je le soupçonne) il peut être un vrai petit malin en tactique politicienne. Favoriser vos adversaires les plus extrêmes, ceux qui ont le plus de chance de faire reculer les modérés et de les pousser à l'abstention, voire dans vos bras... 

    Les conséquences de cette escalade dans le grand portnawak sont surtout de sécuriser le deuxième mandat de Monsieur Donald T.

     

    J'y crois pas trop: il a dégoûté ou déçu une partie de sa base et des swing voters qui l'ont suivi, il n'aura plus les mêmes outils qu'en 2016 (changements dans des médias sociaux devenus militants et censeurs, presse en croisade contre lui et moins encline au mépris curieux qu'elle avait en 2015-16) et verra même probablement des handicaps pour son accès à la scène publique (y compris pour les pubs: les GAFA filtrent, des groupes en leur sein agissent activement et de leur propre chef dans le filtrage du débat public...) et il n'est pas certain que le paysage des grands soutiens de la droite (y compris des figures comme les frères Koch, récemment vus avec Soros et très en phase avec l'actuelle tendance anti-Etat-Nation) soient au rendez-vous. Je ne suis pas sûr par ailleurs que Trump soit si capable de jouer comme il faut des divisions, des conneries et des poussées de radicalisme à gauche: il est trop peu studieux, il préfère matraquer un nombre trop limité de points sans renouveler son bréviaire, il a loupé beaucoup d'occasions.... 

    Beaucoup dépendra évidemment de qui sera en face, et du niveau d'attention et d'intérêt que la primaire démocrate arrivera à créer et maintenir (pour aider à mettre du relief autour du candidat choisi), mais j'ai pour ma part de forts doutes. 

    Quote

     (je ne mets pas son nom, pour la discrétion)

    Et tu as bien raison: très responsable de ta part. On ne sait jamais: Twitter risquerait fort de se mettre en colère contre ce "Donald T", qui qu'il soit, qui ne comprendrait certainement pas ce qui lui arrive. Il faut vraiment avoir l'expérience de la chose, et un following massif, pour survivre à ce genre de lynchage, et ce monsieur devrait se voir épargner une telle chose. 

     

  20. 20 hours ago, Borisdedante said:

    Coulisses de Bruxelles - Jean Quatremer

    Présidence de la Commission européenne : «House of Cards» à Bruxelles


     

    https://www.liberation.fr/planete/2019/07/12/presidence-de-la-commission-europeenne-house-of-cards-a-bruxelles_1739655

    Martin doit pas être sûr de son job après la nomination, donc il fait monter les enchères pour avoir mieux que ce qui lui a été sans doute proposé. A aucun moment il ne faut croire que c'est un processus destiné à "sélectionner le meilleur candidat" ou séparer le bon grain de l'ivraie. Quand il se sera vu proposer un bon truc, tout obstacle disparaîtra. La question est de savoir quel est le jeu qui se joue, et pour qui, parce qu'on ne bloque pas une route tracée sans route alternative si on veut recevoir quelque chose. Il n'opère pas seul. 

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  21. 7 minutes ago, Shorr kan said:

    Dommage, j'aurais bien vu Idris Elba reprendre le rôle. 

    Je le trouvais plus convaincant que Daniel Graig.

    Pas pour moi: outre que j'aime vraiment, mais alors vraiment pas, le gender/race-swapping, et plus généralement cette mentalité selon laquelle un personnage, une franchise, est juste une plate-forme sur laquelle on peut arriver et dont on peut changer tous les paramètres à volonté pour adhérer à ce qu'on pense être "l'esprit du temps" (cela implique par exemple que peut-être, la franchise James Bond est morte parce qu'inadaptable de façon satisfaisante: dans ce cas, laissons-le disparaître dignement) au point de dénaturer le dit personnage et/ou l'atmosphère d'une franchise, sa personnalité, outre cela donc, je ne trouve pas qu'un personnage aussi clairement défini que James Bond puisse être changé si facilement sans perdre l'essentiel. Il est déjà plus dur à faire surnager de nos jours où il offre peu de différence avec le reste d'un genre dont il a été le créateur et qui a été tellement copié et caricaturé à tous les degrés, de tant de façons, que si en plus on en rajoute une couche en faisant de son physique un truc interchangeable à volonté, comme un nom sans rien derrière, ce ne sera plus qu'une série B de plus sans rien qui la fasse dénoter, avec juste les marketeurs pour dire sans trop y croire "attention, c'est spécial, c'est James Bond". 

    Idriss Elba a suffisamment de charisme, de personnalité et de reconnaissance pour avoir sa propre franchise, être la base d'un personnage qu'on créerait pour lui. Personne ne le fait: pourquoi? Cette flemme, ce conformisme, cette trouille, cette absence de créativité qui semble aujourd'hui dominer Hollywood et apparentés, qui préfère saborder des franchises en les utilisant n'importe comment et en y foutant ce qu'ils pensent être les recettes du jour (dont le wokisme, la mutilation/castration des persos mâles, le gender/race swapping...) et en saupoudrant le tout d'un marketing massif (et d'autant plus coûteux, ce qui rend un film encore plus cher, donc encore plus risqué), toutes ces tendances révèlent autant une absence d'imagination et de capacité à la prise de risque, que sans doute la difficulté de l'équation actuelle pour ceux qui veulent encore sortir des films en salle: il n'y a plus que les géants et l'occasionnelle petite perle de génie (rare) qui peuvent espérer faire recette dans des salles où le prix du ticket (et des à côtés: parking, bouffe/boisson, temps....) et la concurrence du streaming et de la vidéo à domicile (ou celle qu'on a dans la poche) en général rendent la chose désormais très difficiles. Seuls les produits faisant événement ont encore une chance de percer, et malgré tous les efforts de Disney (qui écrase le marché occidental en ce moment et pour un moment, balayant tout le monde), on ne peut pas créer l'événement toutes les semaines, et même tous les mois, c'est de plus en plus difficile et cher comparé à ce que ça rapporte et à ce que ça fait risquer sur le plan de l'investissement. 

    Donc James Bond, c'est censé être un "pur" anglais caricatural, avec tout le snobisme condescendant (mâle, britiche et prétentions aristocratiques/upper class) que cela implique, toxiquement masculin et sans la moindre honte à ce sujet, qui émarge dans le "old boys club" et ne s'excuse de rien. Déjà que ça m'a fait chier de le voir devenir émo avec une histoire pour faire pleurer dans les chaumières depuis Pierce Brosnan.... Je veux bien qu'il ait été trop caricatural dans les années 60-70, et trop bouffon-adjacent dans les années 80 avec Roger Moore, mais après le pseudo-sentimentalisme dégoulinant pour corriger le tir, il serait temps de trouver un juste milieu et de l'assumer. Aller dans la voie de "l'air du temps" tel que le voit le milieu du ciné en ce moment, c'est garantir d'avoir un perso fadasse tel qu'on en voit sur tous les écrans. 

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