-
Compteur de contenus
18 697 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
166
Messages posté(e)s par Tancrède
-
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
3 hours ago, Fusilier said:Je n'ai pas dit que la monnaie ne joue aucun rôle. Je dis qu'imputer à la monnaie ce qui relève d'une histoire économique plus complexe que le simple rapport monétaire, c'est se tromper de diagnostic.
Et non, tout le monde ne peut pas avoir des excédents. Par contre, on peut tendre vers plus d'équilibre. Je n'ai pas dit non plus que l'ensemble du dispositif allemand était à prendre comme parole d'évangile et reproductible
Et non il ne suffit pas de faire comme les allemands. d'ailleurs on ne pourrait pas. Par contre, prendre exemple sur les allemands sur les modes financement des PME PMI, ça on peut faire.
On notera quand même que ces modes de financement sont, ou seront à terme, LA grosse patate chaude pour l'Allemagne, le pas si petit secret de Polichinelle qui leur pètera à la gueule à un moment donné: les banques de Länders sont le trou noir de leur économie (plus que la Deutsche Bank, de ce qui m'a été dit), un peu comme les banques d'Etat chinoises. Ce sont des gouffres surendettés par où passe la graisse qui huile la politique nationale et locale allemande, finançant des tas de projets pharaoniques (et les PME-PMI, on sera d'accord) genre des universités sans grand objet ou niveau, des rénovations/reconstructions de monuments historiques en pagaille (très joli, mais est-ce bien raisonnable à cette échelle?), des bretelles d'autoroutes ne menant nulle part (un sujet qu'on connaît bien en France, même si on est plutôt axés rond-points).... Ce ne sont pas des structures financières saines, et une bonne partie de cette gabegie échappe aux règles européennes sur les comptage des déficits et de l'endettement.... Ce que Macron essaie actuellement de copier avec la Caisse des Dépôts et ce qu'il fait autour (un crime, vu la gestion exceptionnelle de l'établissement depuis fort longtemps).
-
3
-
2
-
1
-
32 minutes ago, Shorr kan said:
Peu probable.
Le seul membre que je soupçonne à ses manières d’être une gonze, c'est Tancrède.
Un retour pour quelque chose que je t'ai fait/dit? Ou c'est juste purement gratuit
?
-
53 minutes ago, Fusilier said:
Oui, je t'ai même donné le chiffre de l'engagement de nos banques et des banques allemandes. Dans le cas d'espèce nos banques c'était presque le double , je me cite de mémoire : 53 milliards vs 33 milliards.
Sur les excédents. Quand Schröder arrive au pouvoir en 1998, il y a peine 20 ans, les allemands sont au fond du trou et ils ne s'en sont pas remis tout de suite. Que l'Euro ait été cohérent avec leur mode d'insertion en termes de produits à haute valeur ajoutée, c'est sans doute vrai. Tout comme les secteurs de l'industrie à faible valeur ajoutée française (je le fais à coups de hache) étaient sans doute moins cohérents avec la politique monétaire. Mais les secteurs industriels français à haute valeur ajoutée n'ont pas de problème. La vrai question est pourquoi on n'a pas été foutus de transformer, sur presque 30 ans, ces pans d'industrie à faible valeur et qu'au contraire on les a soutenu à coups de milliards, pour rien, et qu'au même temps on dessinait des stratégies de développement des services et l'immatériel qui devaient supplanter l'industrie.
Gribouille. Le point fort des Allemands , ce n'est pas l'Euro, c'est leurs banques régionales qui financent les PME PMI et que du coup sont performantes.Et leur formation professionnelle.
On est quand même pas plus cons que les allemands, on devrait être capables de financer nos boites et former nos gars.
A supposer que les résultats puissent être garantis: investissement, ou même investissement intelligent, ne veut pas dire succès (c'est certes une bien meilleure voie vers lui, personne n'argumentera). Là où les Allemands ont capitalisé sur de l'existant et renforcé des avantages déjà présents (ne pas oublier que dans le cas de l'Allemagne, hors des 3 grands secteurs -autos, chimie, machines-outils-, l'économie est nettement moins rose), le chemin, sur la même période, eut été plus dur pour une France en quête de reconversion industrielle à grande échelle. Les parts de marché sont chères, une réputation est dure, longue et hasardeuse à construire, et aucun marché n'est jamais garanti, encore moins quand on n'y a pas déjà un pied fermement campé. C'est une chose de considérer de tels changements à l'échelle d'une boîte, c'en est une autre de refaire l'histoire quand on parle de centaines de milliers, ou même plutôt de millions d'emplois: que les choix, avant tout en matière de soutien compétent (affaires étrangères, subventions, et surtout formation professionnelle et orientation de l'investissement), n'aient pas été faits ou trop mal, c'est une chose, et on se porterait certainement mieux ou moins mal s'ils avaient été bien faits. Mais de là à supposer que la différence entre les deux scénaris aurait une ampleur macro-économique massive, je pense personnellement que c'est un peu trop imaginer: dans le nouveau set de circonstances imposé par l'euro, l'automatisation et l'aboutissement de la montée en puissance de l'industrie chinoise (plus la maturation d'un vaste nombre de pays à bas coûts de production), la France partait de beaucoup plus loin que l'Allemagne, et, pour une bonne part des industries dont on parle (les déjà "pointues", comme tu le mentionnes, n'avaient pas de problèmes), d'un point symétriquement opposé par rapport à la ligne que représente la valeur de l'euro pour l'export.
Après, il semble clair que les politiques français ayant voulu l'euro ont effectivement eux-mêmes concouru l'argement à ce nouveau "coup de poignard dans le dos" d'une part de l'économie du pays: y'a pas à blâmer les Allemands sur ce point.
Pour revenirau Brexit, de ce sujet, je constate en tout cas que tout ce qui était évoqué au lendemain du référendum a été vite oublié: May avait envisagé une vaste politique de volontarisme industriel et de formation (particulièrement dans les régions brexiteuses), de l'investissement à tout va.... Et..... Nada. A votre avis à tous, qu'est-ce qui a changé, outre le fait que peut-être, même si elle le pensait en en parlant, elle n'avait peut-être déjà pas le capital politique derrière elle pour faire quelque chose? L'UE ne semble pas voir d'un bon oeil ce genre de volontarisme économique "à l'ancienne"; est-ce seulement parce que cela s'accompagne généralement de dérives budgétaires?
-
1
-
-
11 minutes ago, Alexis said:
Un petit accès de nostalgie, je vois !
Bien sûr que c'est mauvais. Très. Mais à partir du moment où c'est vraiment mauvais... ça devient bon d'une certaine façon, au deuxième (voire Nème) degré
-
1
-
-
36 minutes ago, Alexis said:
Oh putain; j'avais pas regardé les Guignols depuis presque 20 ans.... C'est vraiment mauvais. Mais alors mauvais.
-
1
-
3
-
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
2 hours ago, kotai said:Donc un gouvernement devrait lever le secret défense sur l'ensemble de ses actions?
Genre donner le nom, adresse des informateur, des agents etc ....
Non, et je ne suis pas en train de dire que le bilan de Wikileaks sur toute la durée de son existence est sans taches ou sans erreurs de jugement (voire d'intention... En référence à l'ego d'Assange et à la possibilité d'une croisade personnelle anti-américaine qui lui aurait fait passer certaines bornes), mais le but du journalisme, s'il est fait correctement (un truc presque inexistant actuellement) est de révéler ce qu'il peut révéler, d'éclairer des trucs pas nets.... Il n'a pas la charge de l'Etat. Si ce dernier n'est pas foutu de garder ses secrets, légitimes ou non, c'est de sa faute, pas de celle du journalisme qui doit se concevoir dans une relation adversariale avec l'Etat, les puissants, ou ce qui va de travers, entre autres missions (être le témoin de son temps, présenter un tableau clair de l'actualité et de ce qui l'anime.... Dans la mesure de l'objectivité qu'il est possible d'atteindre).
Il peut y avoir des exceptions pour les médias d'une nation (ce que Wikileaks n'est en fait pas, en tout cas aux USA), notamment sur des choses comme l'identité d'individus potentiellement en danger (et il y a des lois pour la mise en danger d'autrui, qui peuvent être boostées par des circonstances particulières, donc des moyens légitimes de s'en prendre à une publication à ce titre et de dissuader la répétition du phénomène), mais comme l'indique le mot, ce sont des exceptions: si elles se multiplient, on tend à voir l'accumulation de grains devenir une dune, soit des médias devenir des instruments, ou au mieux des tribunes assez neutres. Comme dans tous les sujets sur la libre expression, il y a au final assez peu (aucun en fait) de justes milieux entre l'agora à peu près libre et la parole contrainte.
Donc avec ça en tête, je réitère dans mon opinion que Wikileaks, en définitive, a fait plus de bien que de mal, même si on peut et doit largement critiquer son action (les fuites de la correspondance diplomatique et la mise en danger de personnels présents dans des zones de conflits, je ne les mets pas au chapitre des réussites). Parce qu'encore une fois, Wikileaks n'est pas responsable de la manière dont les infos qui lui arrivent sont acquises: ils sont la publication. Et en l'occurrence, ils ont publié des choses vraies, pour l'essentiel, et souvent utiles. On peut souligner une autre critique nécessaire, surtout en ligne avec la possible orientation d'Assange sur le sujet américain: comme toute publication, ils ont un biais, et en matière de presse, il y a deux familles de biais dominants. Le biais d'édition (choix des sujets, orchestration de leur publication à un moment et dans un contexte donné, choix des angles....) et le biais de narration (rédaction des articles, utilisation des faits dans un certain sens -y compris pour leur faire dire ce qu'ils ne disent pas-, contextualisation ou décontextualisation, instrumentalisation, mensonges au besoin, emphase ou atténuation....). Wikileaks, de par sa nature, ne peut vraiment donner dans le deuxième type, mais peut très certainement s'adonner au premier, et ne s'est pas privée de le faire, il me semble. Il faut donc faire attention à la chose.
-
5
-
5 minutes ago, Kelkin said:
Il fallait l'oser, le coup du "il reste des arbres pas encore abattus, de la nature restée sauvage" comme argument en faveur de l'immigration. Pas un argument humanitaire, ou économique, ou même culturel, non, juste l'idée qu'il faut détruire tous les espaces restés naturels. Une espèce de croyance religieuse en la nécessité de la domestication totale de la planète.
Ca peut se comprendre dans le contexte de l'époque du texte (milieu du XIXème siècle): forte croissance, une économie qui pouvait employer tout le monde parce qu'elle était encore plus que largement faite d'emplois à charge cognitive très faible ou limitée et nécessitant du muscle et/ou beaucoup de tâches répétitives, et un monde de distances plus grandes (vus les transports et communications), de ressources moins contraintes, et peuplé de moins d'1,5 milliards d'habitants. Ca laissait de la marge pour imaginer une capacité d'accueil infinie (surtout si l'on n'imagine pas l'importance potentielle des vagues migratoires), un potentiel de croissance illimité et en plus de la place restante pour la nature sauvage (parce qu'une bonne part des surfaces émergées n'est de toute façon pas propre à l'agriculture ou à l'occupation humaine permanente). Ce qui serait débile: écrire le même point aujourd'hui.
La deuxième partie est nettement plus mon truc.
-
2
-
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Donc, pour lui, sur un plan strictement britannique, Corbyn est fondamentalement pour le départ, mais tergiverse et ne prend pas de position claire.... Essentiellement pour taper sur May et faire campagne, probablement pour se booster auprès de (ou se maintenir dans) l'opinion de l'électorat urbain/jeune pro-remain à tendance gauchiste/social-démocrate. Et/ou pour empêcher le Labour, tout aussi divisé que la droite sur le sujet du Remain/Brexit, de se déchirer.
En tout cas, la Merkel confirme ce qui se dit sur elle depuis longtemps: ce n'est pas une dirigeante, ce n'est pas une décideuse, elle a simplement pris en marche un train qui avançait, tenu la place au chaud sans vraiment rien changer (ce qui accroît les problèmes à venir de l'Allemagne), et se pose en grande tergiversatrice qui essaie de le cacher.
-
1
-
2
-
5
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
J'évoque la chose ici, parce que je ne sais pas vraiment dans quel sujet ça va: c'est international (surtout occidental), mais la volonté à l'oeuvre la plus forte semble être celle des USA.
Julian Assange a été sorti de l'ambassade de l'Equateur à Londres (le pays était la cible de "pressions" insistantes de la part des USA depuis un moment) et arrêté:
https://www.npr.org/2019/04/11/712128612/julian-assange-arrested-in-london?t=1554995571039
Je ne comprends que très partiellement ce qui peut lui être légalement reproché (du moins de sérieux) en tant que publication, et je ne peux que constater que l'essentiel de ce qui lui a été jeté à la gueule depuis des années était essentiellement une oeuvre de destruction de personnage/réputation, largement sans fondement (histoires de viol et de pédophilie, de fraudes....). Le type est tout sauf un ange, et certainement pas quelqu'un de très sympathique, mais je cherche encore les informations publiées par Wikileaks qui étaient fausses. Comment elles sont arrivées en sa possession reste débattable (et doit être débattu), mais à l'arrivée, il a fait son boulot: si les parties mises en causes en ont été irritées (du moins les démocraties), elles n'ont qu'à mieux faire. Je constate cependant que le soutien ou la mise à l'index de l'homme et de son organisation fluctue quasi exclusivement en fonction des cibles dénoncées, obéissant purement au mode tribal (avec nous = bien, contre nous = mal). Une preuve de plus que, aussi déséquilibrés (par phases) qu'ait été le fonctionnement de wikileaks en termes de cibles touchées par les fuites qui ont pu voir le jour et trouver une tribune, l'oeuvre résultante fut plus salutaire que dommageable, donc à NOTRE bénéfice. Un sentiment renforcé quand on voit l'importance de la réaction à la publication de la part de gouvernements, banques et organismes financiers, personnalités, médias "sérieux".... Voir ce monde là s'agiter avec une telle unanimité fait dire que le grattage s'est fait au bon endroit. On constate une certaine étrangeté à voir un effort sans précédent de la part des USA pour l'extradition d'un journaliste étranger afin de lui intenter un procès pour avoir publié des informations valables. Et tout le monde d'acquiescer comme si la chose était normale.
Quoiqu'il en soit, ce n'est pas bon pour le principe même de la presse, de la liberté d'expression.... Le cas particulier de la Gibi, où ces choses se passent, est encore pire dans ce registre (police de la pensée et de la parole qui s'est installée et se développe maintenant vite, fenêtre d'Overton réduite plus qu'ailleurs, criminalisation de l'humour...). 7 ans de réclusion de fait, et maintenant un avenir probable de séquestration, d'allées et venues permanentes dans les tribunaux, et de harcèlement public: Assange est-il la victime sacrificielle envoyant un message bien réel à quiconque voudrait vraiment parler linge sale?
-
1
-
6
-
3 hours ago, Alexis said:
Un système rationnel, si on y réfléchit.
D'ailleurs je me demande si nous n'avons pas le même en France. Se pourrait-il que François Hollande soit resté président depuis 2017, après une simple opération de chirurgie esthétique
?
Depuis hier soir, il y a de quoi s'interroger, non
?
Nan, c'est matériellement impossible: Brigitte a consommé toute la chirurgie esthétique disponible.
-
2
-
-
11 hours ago, hadriel said:
Y'a moyen de le voir de façon réglo en France ou faut forcément qu'un cousin néozélandais envoie une VHS par la poste?
Je l'ai vu sur un site de streaming (généreux puisque gratuit
?), donc j'imagine qu'il est assez largement dispo: c'est du Peter Jackson, il a fait un honnête box office pour un documentaire (nombre réduit d'écrans), avec environs 20 millions récoltés en salles, et l'essentiel de sa carrière se fera en home video. Avec le coût probable et le nom du réalisateur/producteur, je doute qu'il soit réservé à une diffusion confidentielle, donc t'auras pas de mal à le trouver. J'irai sans doute l'acheter: pour des sujets comme ça, j'ai des remords à ne pas payer le visionnage
.
-
Un film que je n'avais pas du tout vu passer; je ne sais même pas si il a été évoqué ici (une recherche rapide me dit que non).... Peter Jackson (oui, celui de Frodo et Bilbo) a réalisé un SPLENDIDE (j'insiste) documentaire sur la Première Guerre Mondiale, en utilisant tous les trucs et moyens qu'il a acquis dans sa carrière, plus quelques nouveaux, pour "actualiser" les images d'archives disponibles (beaucoup d'inédites apparemment) avec des moyens modernes, ce qui nous donne des images colorisées (et pas de façon pourrie, "à l'ancienne manière", pourtant pas si vieille) de manière réaliste, et mises au rythme d'un visionnage "normal" (soit l'équivalent de 24-30 images/secondes, et non pas ce saccadé/accéléré des premières caméras dont on a tellement l'habitude). Autre changement agréable, il n'y a pas de narrateur, mais des commentaires et reproductions de dialogues par quelques acteurs, et surtout par des vétérans enregistrés à d'autres époques (dont certains sont dans les images), 120 d'entre eux racontant une seule histoire, la leur, avec un vrai souci de continuité pour le montage. Pour la vocalisation des images par des acteurs (ce qui ne pouvait être obtenu à l'époque, et ne pouvait être demandé aux vétérans, morts depuis longtemps et pour la plupart pas nécessairement présents sur les images disponibles), ils ont poussé le vice jusqu'à avoir des experts écrivant les dialogues en lisant sur les lèvres des hommes à l'écran. Ah! Et ils ont aussi bruité avec soin les séquences en fonction des scènes décrites (sons ambiants, explosions et coups de feu, musiques...).
Evidemment, c'est anglo-centré: il s'agit de la Première GM vue par les soldats britanniques et des dominions, mais ça n'enlève rien, et c'est surtout, j'espère, l'annonce d'une nouvelle ère de documentaires utilisant de tels moyens et offrant donc un tout nouveau regard sur d'autres ères où la vidéo était rudimentaire. Parce que j'insiste, l'image est un choc: on a vraiment l'impression (au moins pour le visuel) d'un truc qui pourrait être tourné aujourd'hui sur un théâtre d'opération (bref, y'a eu des pépètes dans la section montage/édition/effets spéciaux-informatique). Les séries genre "la deuxième guerre mondiale en couleurs" sont maintenant à mettre au placard en comparaison!
Le titre? They Shall Not Grow Old (Ils ne vieilliront pas).
-
1
-
2
-
1
-
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
25 minutes ago, Boule75 said:Et aux dernières nouvelles, c'est la droite US qui nous a foutu dans une merde noire en déclarant la guerre à l'Irak, en encourageant les combustibles fossibles, et actuellement toute l'extrème droit de Varsovie à Tel-Aviv, Rome ou évidemment Saint Cloud. Je les conchie. Que la gauche US s'amuse à se battre pour la couleur des toilettes, c'est leurs oignons, même si on en subit quelques pêts.
Là, tu as besoin de regarder tes propres biais en la matière: les moyens et la puissance de feu sont largement du côté de la gauche, surtout dans sa frange la plus radicale, et les conséquences pour nous sont bien plus fondamentales. La droite dont tu parles, c'était celle de la dernière décennie: de la puissance médiatique aujourd'hui, ils en ont bien peu, de même que de l'accès aux premières places du débat public. Ils peuvent toujours parler à leur base, mais sont mis en situation de handicap grave dès lors qu'il s'agit d'aller au-delà, précisément via l'emprise des organisations de gauche sur les médias et la majorité des plates-formes d'échanges de tous types (universités, médias sociaux, circuits/clubs socioprofessionnels dans les grandes villes....). La plus simple preuve? Même FoxNews n'a plus, depuis quelques années, ce pouvoir de jeter des anathèmes qui avait fait si peur pendant la dernière décennie, et a en fait baissé de 3 tons depuis 3 ans en réponse à cette nouvelle réalité, là où s'est tout l'inverse qui s'est produit à gauche où le délire et l'extrêmisme (parfois masqué par une apparence de professionalisme, souvent non) sont désormais omniprésents, et dans bien plus qu'une grande chaîne nationale et quelques locales.
Et les sujets traités par la gauche ne sont plus les amusantes petites engueulades sur les accès aux toilettes: c'est la "Modern Monetary Theory" (tu as du background en économie: si ça commençait à être fait, à ton avis, quelles conséquences pour nous?), la législation orientée de l'internet (vu ce qui se passe au Canada, en Europe, surtout en Gibi, et depuis peu, en Australie et NZ, ça commence à foutre les jetons façon Orwell) et de la liberté d'expression (au nom de la "sécurité de tous"), une très sérieuse revue de la présomption d'innocence, des législations spécifiques à certains groupes comme la nouvelle norme (bonjour ségrégation de fait?), leur propre version de la négation de la science (la droite religieuse, c'est Darwin, et pour quelques-uns encore, le climat: la gauche, c'est la biologie, la psychologie... Dans les deux cas, au final, les idéologues ont du mal avec l'Evolution, chacun pour leurs raisons).....
La droite américaine actuelle n'a pas de vent en poupe, et a dépensé sa force d'hier (les évangéliques pèsent encore, mais ne sont plus une force d'entraînement et de contrainte, Les néocons sont un groupuscule de vieux cons, et le Tea Party est un souvenir): elle est moins dangereuse, à tout prendre, que la nouvelle religion fanatisée d'en face, qui traîne ou force les liberals moins organisés et mobilisés. Et côté financement et organisations massives et idéologiques, désolé, mais c'est pas parce que les leurs n'ont pas la forme connue et acceptée de groupes religieux, avec symboles et lieux de culte, qu'elles n'en sont pas. Ca ne veut pas dire qu'elle n'est pas débectante, juste que la gauche américaine actuelle est flippante.
-
3
-
2
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
21 minutes ago, Boule75 said:Et le problème l'Heritage Foundation, c'est qu'ils le sont, pourris, au-delà de la moëlle.
Ca, c'est tout à fait gratuit: pourris, ou idéologiques, ça va de peut-être à très possible, voire probable (difficile de qualifier toute une organisation -et les gens dedans- quand elle est grande), mais pourquoi le serait-elle plus que les autres grandes "non profits" de droite ou de gauche qui sévissent dans le débat public US? Le SPLC, utilisé comme la "marque" de référence par la gauche US depuis des décennies, malgré ses biais idéologiques énormes et sa pratique de démolissage ciblé sur commande (à coups de calomnies à grande audience et de campagne ad hominem pour extraire un tribut des victimes putatives ou effectives, de la notoriété et/ou le noircissement d'adversaires politiques ou de toute opinion "non conforme"), est utilisé par ces plates-formes comme "conseil des sages" pour jauger de ce qui est de la parole "acceptable" en ligne.... Ou il l'était jusqu'à la semaine dernière, quand l'organisation s'est enfin faite choper pour des réalités qui étaient connues et publiées (avec un Pullitzer pour l'article à l'époque) depuis les années 90.... Mais qu'à cela ne tienne, le racket, l'outil et la prétendue autorité morale sont trop bons, donc ça va virer quelques responsables, et le business continuera, et reprendra sa place à Google et consorts dans quelques mois probablement.
Désolé si, au final, j'ai bien plus peur des fanatiques et idéologues que des escrocs (d'autant plus que les premiers sont aussi souvent des escrocs dans ce jeu): s'il faut faire un choix, je ne vois pas vraiment d'hésitation possible, ce sera les escrocs. En attendant l'heure du choix, je méprise les deux, mais je ne fais surtout pas l'erreur de laisser mes biais persos me rendre aveugle aux uns sous prétexte que les autres me débectent. J'ai deux majeurs orientables qui peuvent être dressés dans deux directions à la fois à tout instant, donc je ne m'en prive pas.
-
4
-
1
-
1
-
1 hour ago, Wallaby said:
https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/551566/google-demantele-son-comite-controverse-sur-l-intelligence-artificielle (6 avril 2019)
Le démantèlement de l’Advanced Technology External Advisory Council [comité de réflexion et d’éthique sur l’intelligence artificielle] est intervenu à la suite de la mobilisation d’un groupe d’employés de Google contre la présence au sein de ce comité de la présidente du groupe de réflexion conservateur Heritage Foundation. La présence dans ce comité d’un dirigeant d’une société spécialisée dans les drones a également ravivé les craintes...
Où l'on sent toute la réalité de "l'ouverture" dans le sens "moderne", la valeur réellement attachée à la diversité des opinions.... Et ce sont ces gens-là qui vont écrire les algorithmes qui vont encore plus régir nos vies, les flux d'informations et ce qu'on pourra lire et dire dans le futur très proche, à un degré infiniment plus omniprésent qu'aujourd'hui.
Y'a t-il une cérémonie annuelle de remise d'un "Prix Orwell", de "Huxleys d'or", ou de "Bradburry Awards"? Ce serait une oeuvre de grande utilité publique.
-
1
-
3
-
-
51 minutes ago, Alexis said:
Manque des infos sur sa tondeuse à gazon.
Débridée ? Pas débridée ?
Je suis choqué par tant d'insensibilité culturelle, de crypto-racisme/colonialisme et de suprémacisme blanc! Choqué! C'est un SCANDALE, monsieur! Il me faut mon safe space et un nounours! Et je vais organiser un brigading online pour demander votre exclusion d'absolument tout, emploi et domicile compris, ainsi qu'une condamnation à
un camp de rééducationdes cours forcés de "sensitivity training" et "bias training".-
3
-
-
47 minutes ago, Fusilier said:
Ca je m'en doutais un peu, figure-toi
Mais encore?
Comme écoles économiques hétérodoxes, je connais l'Ecole de la Régulation, l'Ecole Institutionnelle, les "keynésiens radicaux" (ou post keynésiens) les marxistes ou néo-marxistes, Schumpeter et ses descendants peuvent aussi se classer hétérodoxes, il doit y avoir deux ou trois de plus moins connues. Les néo-keynésiens, qui sont à la frontière des principes keynésiens et des théories néo-classiques, pas vraiment des hétérodoxes , pas des néo-classiques non plus.
Mais, une "politique hétérodoxe", dit comme ça, j'ai un peu de mal a voir en quoi ça consisterait ni sur quelles fondations théoriques elle reposerait. L'analyse institutionnelle, celle de la régulation, l'analyse marxiste, l'approche destruction créatrice de Schumpeter ...
D'ailleurs elle s'opposerait à quoi ou elle substituerait quoi, cette politique hétérodoxe? Est-ce que l'UE est un ensemble "neo-libéral"? (note que néo-libéral et néo-classique ce n'est pas la même chose) Pour commencer l'UE est un espace régulé par la loi et y compris des services publics, et non régule par le marché ; un espace qui présente des aspects keynésiens (Etat-providence, protection sociale, anticipation monétaire via les déficits) un espace solidaire via des transferts entre zones économiques fortes et faibles Mais aussi des aspects monétaristes et un discours sur l'économie de marché et sans doute une insuffisante protection douanière. Mais, pour faire rentrer cet ensemble dans la case du dogme "neo-libéral" , faut forcer un peu beaucoup... Surtout que les Etats sont loin d'être homogènes, entre Etats redistributifs, d'une part France & Suède et d'autre l'UK pour prendre les deux extrêmes. D'ailleurs le BREXIt est la preuve, presque par l'absurde, que les néo-libéraux purs et durs veulent se libérer du carcan UE... Les deux forces politiques dominantes en Europe, les socio-démocrates (PSE) et les démocrates-chrétiens (PPE) sont loin d'être des néo-libéraux.
En contrepoint, quelles forces politiques seraient susceptibles de porter un projet alternatif ou hétérodoxe (réalisable, faisable, réaliste) en capacité d'être majoritaire. Sur quelle analyse de la phase du mode production ça reposerait. Une régulation de ce mode; une alternative à celui-ci et si oui laquelle.
Mais voyons, mon bon, c'est évident! Le retour à la terre, parce qu'elle ne ment pas (elle salit juste le pantalon et les mains): on fout tout ce beau monde des villes aux champs (si, si, c'est bio et durable, et équitable, et "divers", et tout le bastringue) pour cultiver à l'ombre des
châteaux-fortscentres communautaires gérés parle seigneurdes fonctionnaires épris de justice sociale. Ca entretiendra les paysages et les écosystèmes, ça limitera le besoin en hydrocarbures, ça fera à bouffer pour tout le monde, et une meilleure santé publique par l'exercice et l'air sain, et ça foutra moins le bordel partout nondidju!Je suis sûr qu'il y a plein de gens au RU qui seraient d'accord avec ce modèle socio-économique.... Cheers, M'Lord:
-
4
-
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
39 minutes ago, nemo said:Si la constitution ne remplit plus son rôle de'organisation d'un système qui fonctionne et qui représente les français elle devient une négation d'elle même. Et ceux qui se cache derrière le légalisme pour le nier sont soit des inconscients soit des hypocrites.
Si c'était si aisé, on changerait de constitution comme de chemise, suivant les "évolutions" d'une population, mais le régime d'un pays, c'est comme la religion: change un petit truc, et tu t'aperçois bien vite que tu n'as plus forcément un pays, mais plusieurs, pas une population, mais des groupes sans plus grand-chose en commun ni grande volonté de continuer ensemble (parce que se taper dessus semble sur le moment une meilleure idée: absurde, dit comme ça, et pourtant c'est ce qui tend à se passer). On sous-estime à quel point avoir une constitution (ou, plus largement, un régime constitutionnel, cad le document, son acceptation, la "culture" qui va avec) qui, bon an mal an fonctionne (même si on ne fait que râler à son propos, avec bien des raisons) sur une durée relativement longue est un luxe, tant historiquement que géographiquement: considérer la stabilité (qui est malgré tout ce qu'on a encore, s'il faut comparer à beaucoup d'endroits) comme acquise parce qu'on n'a connu que ça sa vie durant est une grave erreur, et une plus grande encore est de sans arrêt invoquer cette entité abstraite qu'est "le peuple" pour justifier des revendications (à moins de le représenter effectivement, ou en tout cas une bonne portion, et pour cela, de l'avoir écouté dans toute son immense variété).
Un ordre constitutionnel ne se décrète pas comme ça.... Enfin si, on peut le décréter, mais ça veut pas dire que ça va produire des effets. Les humains sont pas très bons pour s'organiser à grande échelle et dans la durée, et ils ne sont pas bons avec les grands systèmes, Etats ou entreprises de grande taille: il y a infiniment plus de probabilités de foirer quelque chose de ce genre que de le faire marcher, d'écrire une charte inapplicable et pleine d'effets pervers que de produire un document fonctionnel. Alors quand il s'agit d'une constitution, faut vraiment arrêter de croire que ça peut se sortir du chapeau, tout comme il faut éviter la pensée magique selon laquelle si on redéfinit la règle fondamentale de fonctionnement d'un pays, tout va se mettre à rouler, chacun sera écouté.... Quand on franchit ce cap, on est dans la croyance religieuse, plus vraiment dans l'évaluation coût/bénéfice. Il y a bien des raisons pour lesquelles l'Etat-nation fonctionne souvent mal aujourd'hui: accumulations de surdépenses sur des décennies, vieillissement, fonctions publiques irréformables, besoins exprimés (ou vendus à la population comme "nécessaires") incompatibles avec les moyens effectivement acquérables.... Et peu, en Europe, sont aussi fortes que la perte de souveraineté accolée à la dénationalisation (plus la zeitgeist ambiante hédoniste/narcissique); les diverses constitutions que la France a eue se sont toutes faites dans un contexte de nationalisme/patriotisme fort, ou l'idée de nation et l'envie de nation étaient infiniment plus puissantes qu'aujourd'hui. Qu'est-ce qui permet de croire qu'un changement de constitution dans le contexte actuel ne serait pas une boîte de Pandore grande ouverte? Surtout que ce changement serait géré par le personnel politique qu'on connaît (s'il y en a qui sont à l'aise avec cette idée....).
Le mérite d'un cadre stable ne devrait jamais être sous-estimé.
-
2
-
4
-
4
-
La chose sur laquelle j'aimerais vraiment avoir des éclaircissements, avant tout parce que n'importe quoi a été dit à ce propos, au point de servir d'arme de matraquage médiatique massif sans quasiment aucune base factuelle quantifiée, est la réalité de l'interférence active des Russes dans l'élection américaine. J'entends par là que, bien sûr, les Russes ont "manoeuvré" sur internet par différents biais, mais personne n'a réellement essayé de dimensionner la chose, et plus encore, d'évaluer de façon réaliste son impact, ce qui a permis a beaucoup de gens se qualifiant de "journalistes" ou "d'experts" de dire des énormités sur le sujet, ce dont les Russes se sont bien gardés de se défendre, parce qu'ils aiment bien qu'on les croit si puissants, alors qu'en réalité, ce que j'ai vu du dit effort sur les médias sociaux, et les quelques quantifications disponibles, sont plutôt de l'ordre du pitoyable: des chaînes youtube avec quelques dizaines/centaines (parfois milliers) de vues (et la majorité après l'élection), des consultations sur Facebook plutôt limitées (mais des journalistes présentant des chiffres de flux globaux énormes, confondant volontairement l'accessibilité des messages et vidéos avec les vues effectives)....
Plus délicat à mesurer: l'usage de bots et l'interférence "conversationnelle" (notamment via quelques "fermes à trolls") dans les échanges quotidiens sur les plates-formes de discussion (si on peut appeler ça ainsi: on a soit des "villages" d'entristes, soit des lieux d'échanges d'invectives.... Déjà en temps normal). A ce jour, je reste dans l'idée que le seul volume produit par les dizaines de millions d'Américains impliqués dans l'élection, et les milliards de dollars injectés dans les campagnes (primaires et générale) ont créé par eux-mêmes des volumes, intensités et animosités telles qu'aucun effort extérieur n'aurait pu réellement avoir un impact sensible. La chose est pour moi d'autant confortée par le fait qu'on prête aux Russes une espèce de toute puissance (mythe auquel j'ai moi-même été partiellement sensible pendant quelques semaines après l'élection) qui n'a rien à voir avec la réalité de ce qu'il leur a été possible de produire: investissement et moyens techniques limités, absence de stratégie (on sait que c'est plus probablement parti d'agences ou services essayant de plaire au chef, avec des moyens ad hoc, en ordre dispersé), possibilités somme toute limitées.
Et je doute que le rapport Mueller ait réellement quelque chose dans ce domaine, au-delà de dire que "les Russes ont fait des trucs", vu qu'il s'agit d'une enquête juridique, pas vraiment d'un rapport de renseignement, et surtout pas une étude technique complète dans un domaine où on manque encore aujourd'hui de suffisamment d'instruments de mesure fiables pouvant produire une image complète. Donc je continue à soupçonner que les efforts russes n'ont pas été en mesure de produire d'impact significatifs, s'apparentant à quelques piqûres d'insectes face à un maëlström de colères accumulées, de harangues idéologiques, de moyens techniques (qui est mieux équipé que les médias et toutes les parties prenantes pros dans une élection US pour foutre le bochson?) et de sommes massives dépensées sur une année. Les Américains, comme tout pays, sont leur propre principale nuisance, de très loin. Et je soupçonne d'ailleurs que les interférences par les mêmes ricains dans les élections d'autres pays (notamment l'Ukraine, comme Joe Biden s'en était vanté) sont en général bien plus efficaces que celles des Russes: plus de fric, plus de poids, plus de savoir-faire, plus d'outils (et des beaucoup plus pointus).
-
3
-
-
16 minutes ago, Ciders said:
Évidemment, on va encore couiner ici ou là "oui mais Heath Ledger...". Eh bien franchement, je trouve que Phoenix propose un truc qui me paraît... tout à fait correct, si ce n'est plus. Plus porté sur la folie qui touche un homme qui a l'air sympathique au début et qui coule progressivement (avec une Gotham typique des métropoles américaines des années 1970... ah ce plan devant Arkham !). Je suis moins convaincu par la deuxième partie quand il est le Joker. Mais la phase de création du personnage me paraît justifier plus qu'un simple intérêt poli.
Et par pitié, qu'on jette Jared Leto dans de la trempette !
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO! NOT THE DIP!!!!!
-
2 hours ago, Patrick said:
Insiders français ou étrangers?
J'ai un peu de tout: du français, du suédois, du grec (une vraie mafia dans les institutions et cercles européens), du chypriote, de l'allemand, du rosbif (je sais, je sais.... J'ai pas fait exprès), de l'Italien, du hongrois. Vente à l'unité.
2 hours ago, Patrick said:Holy shit!
Môssieur, on est en France, donc on traduit! S'exclamer "sainte merde" n'a rien de païen, je suis sûr que Monsieur l'abbé approuvera. Monsieur Toubon aussi.
-
3
-
-
3 hours ago, Alexis said:
... pas Selmayr novichokandus est, quand même
(*) ?
Des quelques "insiders" que j'ai dans le grand nord bruxellois, c'est une option qui ne choquerait pas tant de monde que ça, voire en exciterait un nombre indécemment élevé.
-
2
-
-
Je ne me risquerai pas à juger ce film, ou même sa seule bande-annonce, depuis que, tout à l'heure, j'ai vu un article de journal (dans la presse dite "sérieuse"
) par une prof de philo (dans une fac US) prouvant avec la plus grande autorité que Moana était un film sur le viol. Et pas qu'un seul type de viol, hein: celui des femmes, et celui de la nature.
Donc après ça, je n'oserais pas prétendre que n'importe quel film que j'ai pu voir, même 100 fois, est ce qu'il semble être, et encore moins un film pour enfants, aussi mal écrit/réalisé/joué soit-il..... Merde, alors tout ce qui se disait sur le chandelier homo dans La Belle et la Bête était vrai? Et plus encore? Et Buzz l'Eclair avec Woody, c'est une métaphore de quoi? Et quelle est la place de la bergère dans ce tableau?
Heureusement, on peut compter sur JK Rowling pour nous rappeler la vérité cachée (au point de n'être ni montrée, ni suggérée) après coup:
-
3
-
-
- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
46 minutes ago, Arland said:Ce qui me semble surprenant puisque c'est un "politique" malsain qui a pris les pleins pouvoirs dans les années 30, l'armée n'étant au final qu'un outil pour ses ambitions démesurées. Je parle de l'armée classique pas des unités fanatisées spécialement mises en place pour structurer son régime tel que les SS. A la base c'est même plutôt les certains gros industriels qui l'ont porté au pouvoir, comme les Röchling, et non l'armée.
Sous Weimar, les deux forces politiques (pas forcément toujours très structurées/cohésives) qui avaient le vent en poupe étaient l'extrême droite et les communistes (et assimilés), principalement via l'action de rue qui avait créé un écosystème malsain par lequel ces deux groupes de forces s'alimentaient l'un l'autre (le conflit créant la peur, il force les ralliements, et encore plus quand des mouvances organisées fournissent une place, un statut, des perspectives à leurs troupes) dans le cadre d'une république à laquelle, au fond, peu adhéraient, et où, pour les couches qui le faisaient, il s'agissait d'un ralliement très passif. Ajoute une crise économique grave dans ce contexte, et toutes les dynamiques en cours sont mises sous amphètes (spoiler: les couches passives continuent à être super-passives, avec une portion qui exprime sa frustration par le vote). A l'arrivée, le bilan fut simple: les classes moyennes, effrayées, et les milieux industriels, conservateurs ou tradi, ont eu bien plus peur des cocos que des fachos (pas sans raison, dans le contexte du moment). Ajoute une victoire électorale fournissant une masse critique (même si non majoritaire) d'élus, donc de leviers politiques, et l'engrenage est amorcé.
1 hour ago, Wallaby said:Mais justement, il y a quelque chose de contre-productif dans l'attitude du SPD berlinois. Une des courroies de transmission démocratiques, c'était le service militaire, qui faisait que des citoyens de tous bords avaient une expérience à l'intérieur de l'armée et pouvaient ensuite raconter à l'extérieur ce qu'ils avaient vu.
Si les gens démocrates et modérés comme les sociaux-démocrates de Berlin déconseillent la carrière des armes à leurs enfants, on va se retrouver avec une armée qui ne sera plus peuplée que de fachos. Donc il y a une sorte de prophétie auto-réalisatrice. À force de dire que l'armée est malsaine, on dégoute les gens sains d'y aller, et il n'y a plus que les gens malsains qui y restent. Et la prophétie qui au départ était fausse, devient vraie.
Notons quand même un truc, bien réel dans tous les pays développés, et sans doute encore plus en Allemagne: il y a de toute façon peu de parents qui conseillent l'armée à leurs enfants, et on a un écosystème (éducation actuelle, contexte sociétal favorisant narcissisme et "fragilité", hédonisme ambiant) qui ne produit pas vraiment des guerriers ou des patriotes. Donc à l'arrivée, ce genre de comportements dans la gauche bien pensante n'ajoute qu'une bien petite cerise sur un vaste gâteau nettement plus problématique (quand on vous dit que les sucreries, c'est pas bon pour vous).
-
1
-
1
-
5
La série Star Wars continue !
dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Posté(e) · Modifié par Tancrède
Exactement
: je suis PARFAITEMENT objectif sur ces choses. Mes opinions en matière de films et séries sont mathématiquement fondées. Imparables. Sci-en-ti-fique, que je vous dis!
Et luke avant d'avoir un entraînement qui bouffa sa capacité à être au coeur de l'intrigue (épisode V) était un glandu qui avait juste un petit peu de bol et d'intuition occasionnellement (et encore, seulement dans les domaines où il s'y connaissait, soit le pilotage et.... En fait non, rien d'autre), pas la faculté de se transformer en Mary Poppins dans l'espace ou de passer des communications longue distance dans sa tête. Etre "dépositaire" ne donne pas de super-pouvoirs, c'est le code établi de la première trilogie, confirmé par la deuxième (qui depuis les épisodes VII et VIII a vraiment pris bien meilleure gueule
). La formation est tout, mais apparemment pas pour Mary Sue, because.... Girl Power (un pré-requis imposé à Hollywood depuis maintenant un certain temps)? Et/ou plus simplement parce que c'est un peu le style JJ Abrams, qui ne donne que de la resucée superficielle de choses créées par d'autres sur lesquelles il ajoute sa patte (les "lens flares" de ST, si régulièrement moquées
), et ne bâtit que des scénaris sans construction de personnages (qui du coup sont tous creux), sans temps de transition (alors que le voyage compte plus que la destination, tant pour la méta intrigue que pour une simple scène), avec des conclusions pré-établies qui sont au final peu surprenantes, et peu prenantes tout court.
Surtout qu'il faut garder quelque chose à l'esprit: il en va de notre responsabilité de consommateur. Si, si, c'est un vrai truc
. Aller voir le film dans les premières semaines, c'est refiler une bien plus grande part du prix du ticket à Disney: pour une franchise de cette taille, un film événement, et un distributeur comme Disney, la part du lion du ticket d'entrée va dans les poches de la souris pendant le premier WE et au moins la première semaine d'exploitation (peut-être jusqu'à 80-90%). Ca décroît après (au profit de l'exhibiteur, soient les salles de ciné), plus ou moins vite selon le contrat, la taille de l'exhibiteur et le succès du film. Donc plus on s'empresse d'aller le voir tôt, plus on envoie le message à Disney qu'il FAUT continuer à produire de telles merdes, ou des merdes avec ce type d'intrigues, de codes/tropes, de personnages....
Et franchement, vu le prix des tickets de cinoche ces jours-ci, faut vraiment être une nouvelle espèce de masochiste pour aller voir un produit du "nouveau Star Wars" qui a consciemment chié sur l'héritage. Je sais qu'il reste de la nostalgie, l'envie d'un "nouvel espoir" (désolé, pas pu résister), donc je ne traiterai pas ceux qui y vont de collabos , mais ça démange. Au moins, que ceux qui sont tentés attendent que deux semaines passent, histoire de se faire extorquer par Gaumont/UGC plutôt que par Disney.